Fiche de révisions - Neuropsychologie PDF
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Summary
Ce document fournit une introduction à la neuropsychologie, notamment au développement cérébral de l'enfant. Il passe en revue les différentes étapes et perspectives de la neuropsychologie et identifie certains troubles du neurodéveloppement.
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Fiche de révisions - Neuropsychologie I. Élément d’introduction 1809 : Gall crée la phrénologie qui lie les bosses du crâne à des traits de caractère (premier rapprochement entre cerveau et comportement). 1848 : Le cas de Phineas Gage suivi par Harlow apporte une grande avancée sur la compréhe...
Fiche de révisions - Neuropsychologie I. Élément d’introduction 1809 : Gall crée la phrénologie qui lie les bosses du crâne à des traits de caractère (premier rapprochement entre cerveau et comportement). 1848 : Le cas de Phineas Gage suivi par Harlow apporte une grande avancée sur la compréhension du rôle du cerveau dans le comportement. Le cortex préfrontal ayant été touché, il n’a pas de séquelles physiques mais comportementales. 1980 : Développement de la neuropsychologie de l’enfant où l’on retrouve 3 dimensions → La clinique : permet d’évaluer les troubles et de prendre en charge l’enfant → La formation : expliquer et étendre les connaissances sur la neuropsychologie de l’enfant → La recherche : permet de faire évoluer les connaissances autour du sujet II. Cerveau en développement et vulnérabilité Le principe de Kennard : elle étudie la plasticité sur des singes et constate qu’après les mêmes lésions, les jeunes singes récupèrent leur hémiplégie alors que les vieux singes non. Années 50/60 : lors de crises d'épilepsie, si on retire l’hémisphère gauche des enfants, l’épilepsie s’arrête et le langage se développe dans l’hémisphère droit pour compenser. Années 80 : les enfants récupèrent moins bien quand ça concerne les fonctions supérieures. → On parle d’une plasticité précoce pour la mobilité mais d’une vulnérabilité pour les fonctions supérieures. Le cerveau de l’enfant est plus vulnérable que plastique. Le cerveau de l’enfant à une maturation physiologique précoce car la neurogenèse commence dans le ventre de la mère jusqu’à l’âge adulte. Les dernières zones du cerveau à être matures sont les régions pré-frontal car la maturation du cerveau est caudo-rostral. La vulnérabilité vient de cette longue période de développement neurologique. La neurogenèse : les facteurs génétiques et environnementaux jouent un rôle déterminant dans le développement du cerveau. Cela concerne en particulier les besoins élémentaires mais aussi le statut socio-économique, le lieu de vie, la religion, les pratiques éducatives, les écrans, la précarité… Les évaluations en neuropsychologie : on ne peut pas utiliser les tests de l’adulte chez l’enfant sans les adapter avec un recueil plus précis et systématisé. On est dans une démarche nuancée et intégrative. Les outils psychométriques doivent donc être adaptés à la population avec laquelle on travaille. Les contextes de vulnérabilité : trouble du neurodéveloppement (pas de lésions) renvoyant à un développement atypique du cerveau, les lésions cérébrales acquises (facteur de risque pré/néonataux) et les psychopathologies. 1 III. Grands symptômes pédiatriques Les TND ne concernent pas que l’enfant, ce sont des perturbations précoces et durables entraînant un développement cérébral atypique. Les mécanismes à l’origine de cette atypie sont encore méconnus. Il n’existe pas de marqueur biologique, on peut juste faire un diagnostic clinique (observation et entretien). L’étiologie est plurifactorielle et le repérage et l’accompagnement des TND doit être précoce pour réduire les difficultés dans le futur. Classification des troubles du neurodéveloppement Trouble de la communication : 1,5% à 7% des enfants (3 gar./1 fille), il touche la mise en place du langage oral, les enfants n’arrivent pas à apprendre à parler normalement et ce n’est pas un retard de langage. On retrouve plusieurs syndrômes dans cette catégorie comme le trouble du langage (ou dysphasie) qu’on diagnostique en excluant d'autres troubles (sensoriel, déficience intellectuelle, environnement défavorables, troubles de la personnalité…). Des corrélats neurophysiologiques et génétiques ont été observés (gènes à risques) et les profils langagiers sont hétérogènes. Trouble spécifique des apprentissages : 5% des enfants (3 gar./1 fille), un déficit de la lecture renvoie à la dyslexie, un déficit de l’écriture renvoie à la dysorthographie et un déficit de calcul renvoie à la dyscalculie. Pour diagnostiquer ce trouble il faut exclure les troubles de la communication. L’idée que les gauchers sont plus concernés est fausse et on observe des particularités morphologiques et fonctionnelles. Trouble déficit de l’attention avec/sans hyperactivité : 5% des enfants (3 gar./1 fille), triade de symptômes composée du déficit attentionnel et/ou d’une hyperactivité motrice et de l’impulsivité. Pour être diagnostiqué les symptômes doivent être persistants et cliniquement significatifs, présents dès l’enfance et qu’il y a une forme d’exclusion vécue par l’enfant. C’est un syndrôme dysexécutif et un trouble du contrôle attentionnel. Pour réduire les difficultés d'attention il est nécessaire de mettre en place des solutions au quotidien. On observe des anomalies structurelles et fonctionnelles impactant les boucles striato-frontales et la dopamine. Troubles moteurs : 5% des enfants, entraînent une perturbation dans la mise en place du développement psychomoteur et de la motricité intentionnelle (praxies). Les symptômes ne concernent pas un handicap intellectuel, une déficience visuelle ou une affection neurologique motrice. Ce sont des anomalies cérébrales structurales et fonctionnelles. Troubles du spectre de l’autisme : 1% des enfants, déficit central avec un développement cérébral atypique. Les 2 symptômes principaux sont un trouble de la communication et des interactions sociales et un comportement répétitif avec des intérêts restreints. Pour diagnostiquer ce trouble il faut que le déficit soit persistant, présent dans plusieurs contextes, que l’apparition soit précoce, que sa présence dans le domaine social soit observée et que ce ne soit pas expliquée par une déficience intellectuelle. Trouble du développement intellectuel : 2% ou 3% des enfants, pour diagnostiquer ce trouble il faut que les difficultés apparaissent avant 18 ans, le QI doit être inférieur à 70 et une limitation du fonctionnement adaptatif (autonomie) doit être observée. 2 Autres troubles du neurodéveloppement (S ou NS) : la cause est connue et les facteurs de risques sont identifiés. - Maladie génétique rares : concerne plusieurs milliers de personnes avec un risque du développement du cerveau et des fonctions supérieurs. On retrouve très souvent une déficience intellectuelle associée. - Prématurité : enfants nés avant 37 SA, grande prématurité modérée (33-36 SA), grande prématurité (28-32 SA) et extrême prématurité (avant 28 SA). Les causes sont multiples et la fréquence de naissance prématurée est en constante augmentation. Il y a un risque de séquelles neurologiques (paralysie cérébrale) et de troubles cognitifs pour environ 40% des enfants à 5 ans. - Syndrôme d’alcoolisation foetal : les 3 symptômes principaux sont la dysmorphie faciale, le retard de croissance et les troubles neurologiques et neuropsychologiques. Tout stade de la grossesse et tout type de consommation présente un danger pour le fœtus, c’est la 1ère cause non génétique et évitable de handicap mental. - Cardiopathie congénitale : malformation du cœur à la naissance, concerne 1% des naissances. Les symptômes sont une hypoxémie et de l'asystolie. La chirurgie curative permet à l’enfant d’avoir de grandes chances de survie (90%) mais de développer des TND (TDAH, TDA ou difficulté scolaire et psychosociales). Classification des lésions cérébrales acquises Traumatisme crânien : concerne les enfants (maj. garçons) de 2 à 7 ans, les causes sont multiples et 80% des traumatismes crâniens sont légers, 20% sont modérés ou sévères. Les marqueurs de sévérité sont définis par le score de Glasgow et la durée du coma. Il y a un risque d’épilepsie post traumatiques (syndrôme du bébé secoué) ou de déficits neurocognitifs, comportementaux et sensori-moteurs pouvant entraîner un handicap, des difficultés scolaires, une limitation de l’autonomie et de l’insertion sociale. Tumeurs cérébrales : 6/100 000 personnes en sont touchées au cours de leur vie. Il y a une progression du taux de survie à 5 ans pour le ¾ des enfants. La cause penche vers des facteurs génétiques. Les symptômes générales sont la fatigabilité, la lenteur, la léthargie et l’apathie. Les séquelles neuropsychologiques sont causées par la tumeur et les traitements. Épilepsie : environ 1% de cas, on oppose les crises focales, généralisées et à début inconnu. Les causes sont lésionnelles ou génétiques avec un risque de développer des troubles neurocognitifs. Les facteurs de sévérité sont l’âge, la durée et la fréquence des crises, le nombre de traitements et la gestion des crises par l’environnement. Les psychopathologies Troubles internalisés : regroupe les troubles anxieux, dépressifs, TSPT, troubles à symptomatologie somatique, TCA, trouble du contrôle sphinctérien, le trouble de l’alternance veille-sommeil et dysphorie de genre. Ces troubles sont tournés vers soi. Troubles externalisés : regroupe les troubles disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites et les troubles addictifs liés à une substance. Ces troubles sont tournés vers les autres et sont des problèmes d’impulsivité et de gestion des émotions. 3 Troubles de la pensée / du spectre psychotique : regroupe les TOC, les troubles bipolaires, le spectre de la schizophrénie, troubles psychotiques et dissociatifs. Chez l’adulte on retrouve les troubles de la personnalité (paranoïa, schizotypique, trouble antisocial, trouble borderline…) qu’on ne diagnostique pas chez l’enfant car les symptômes apparaissent à l’adolescence. Il existe un lien entre troubles neuropsychologiques et troubles mentaux, par exemple dans le cas d’abus sexuels on peut lier les troubles émotionnels avec les troubles des fonctions exécutives (inhibition sexuelle). IV. Bilan neuropsychologique de l’enfant Objectifs généraux : contribuer au diagnostic fonctionnelle (évaluer les fonctions supérieures indépendamment de la cause) et étiologique (chercher la cause de façon différentielle), contribuer au pronostic (prévoir l'évolution de la maladie) et la remédiation. La démarche hypothético-déductive : on élabore progressivement une hypothèse clinique à partir de la situation et on articule les résultats grâce aux instruments. Il y a une interaction entre l’intuition clinique, les expériences et les connaissances théoriques. Les critères d’expertise clinique : - Critère quantitatif : la mesure du trouble à l’aide de tests. - Critère qualitatif : le retentissement des symptômes dans la vie quotidienne. - Critère de la durée : la persistance des troubles malgré les aides mises en place. - Critère d’exclusion/étiologique : le trouble ne s’explique pas par autre chose. L’anamnèse et l’entretien Entretien et prise d’informations sur le sujet : analyse de la demande pour savoir si elle est justifiée, puis entretien clinique avec les parents et l’enfant pour noter les motifs et les plaintes. On se base sur des supports divers comme les compte-rendu pluridisciplinaires précédents ou les examens médicaux. Entretien clinique de l’enfant : on prend en compte sa plainte, son vécu, on confronte l’enfant au discours parental et on le met en confiance. La phase de test : à utiliser intelligemment, ils doivent être standardisés, étalonnés et validés. Il faut prendre en compte le risque de faux positif/négatif. La démarche neuropsychologique ne se réduit pas à la traduction psychométrique des tests, il permettent seulement d’orienter le diagnostic. Ils permettent de réfuter ou confirmer les hypothèses. Restitution : basé sur la synthèse pluridisciplinaire, sert de compte-rendu au patient. Limites : différences inter/intra individuelle, comorbidités, multifactorialité des causes, personnalité de l’enfant, limites des mesures psychométriques. 4