Le XVIIIe Siècle: Siècle De La Raison (PDF)

Summary

Ce document présente le XVIIIe siècle comme le Siècle de la Raison, une période de l'histoire marquée par l'importance de la raison, de la philosophie et de la critique des traditions. Les philosophes de l'époque ont remis en question les institutions et les dogmes religieux au nom de la raison, et ont défendu des valeurs telles que la tolérance et le progrès.

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Le XVIIIe siècle Siècle De La Raison Le XVIIIème siècle est le siècle de la raison, de la philosophie. L'esprit philosophique est caractérisé par une confiance dans la raison humaine et par une foi optimiste dans le progrès. Les philosophes rejettent l'autorité...

Le XVIIIe siècle Siècle De La Raison Le XVIIIème siècle est le siècle de la raison, de la philosophie. L'esprit philosophique est caractérisé par une confiance dans la raison humaine et par une foi optimiste dans le progrès. Les philosophes rejettent l'autorité, les traditions et les solutions théologiques qui n'ont pas de lien avec la raison. Ils vont faire un examen critique des notions fondamentales concernant le destin de l'homme et l'organisation de la société: ils critiquent les dogmes, la morale et les institutions politiques, sociales et religieuses. Moyen spécifique de la connaissance, la raison va examiner toutes les valeurs, tous les domaines du savoir, toutes les pensées morales, politiques et religieuses. Concernant le domaine politique, la raison rejette le principe de la monarchie absolue et préfère un régime constitutionnel qui assure à chacun les mêmes droits devant une loi commune et unique. Concernant le domaine religieux, la raison va faire une critique systématique pour dénoncer certaines manifestations / phénomènes comme les miracles et les superstitions. Pour encourager la tolérance, les philosophes ont lutté contre toutes les formes du fanatisme religieux. Ils étudient de manière objective les textes sacrés. Ces études sont arrivées à une conclusion très importante: la vérité et la religion ne sont pas absolues mais elles sont relatives. Les philosophes revendiquent donc une religion conciliante / tolérante. Ainsi les philosophes ont pu éviter toute erreur qui peut naître d'une autorité indiscutable (l'autorité du roi) ou d'une imagination malade (les superstitions). Les philosophes de ce siècle ont montré les abus et les défauts de la société. Tous les domaines sont des sources de recherche, il y aura un jugement et une critique indirecte du roi, du pape, de la cour…. La littérature devient donc militante et les écrivains dirigent l'opinion et préparent l'avenir de la société. Quelques écrivains veulent supprimer la poésie parce que la prose est beaucoup plus convenable à la diffusion des idées. 1 Le Siècle Des Sciences Au XVIII siècle, la science exerce une influence considérable sur la littérature. La philosophie emprunte aux sciences expérimentales la méthode et le raisonnement. Les sciences de la nature et les mathématiques se développent. La métaphysique se propage aussi. C'est une méthode et un esprit logique qui cherche à comprendre et analyser les causes et les conséquences des événements. L'Encyclopédie L'encyclopédie est le résumé des pensées et des efforts d'un groupe de philosophes. En 1745, le libraire parisien Le Breton a eu l'idée de publier une traduction de l'encyclopédie de l'anglais Chambers, il chargea Diderot et d'Alembert de cette mission. Mais Diderot change l'orientation et décide d'écrire un dictionnaire universel des sciences, des arts et des métiers. C'est une grande œuvre collective destinée à diffuser la nouvelle pensée du siècle des lumières, à combattre l'intolérance, le despotisme et à contribuer ainsi au bonheur de l'humanité. Diderot, aidé par d'Alembert, s'entoure des philosophes les plus compétents. Il mène sa recherche dans les ateliers, classe les manuscrits et les corrige inlassablement. Les philosophes qui écrivent l'encyclopédie adoptent une méthode réaliste et pratique: l’observation de la nature humaine, la documentation précise avec des notices explicatives. Pour inventorier les savoirs, il faut suivre l'ordre alphabétique. Le travail prit avec le temps des proportions énormes, c'est une fusion de plusieurs dictionnaires. Une foule de collaborateurs, philosophes, savants, techniciens, écrivains participèrent à cet ouvrage gigantesque qui s'étale sur une vingtaine d'année. L'encyclopédie se compose de 17 volumes et de 11 volumes de planches contenant 60660 articles publiés de 1751 à 1772. L'encyclopédie joua un rôle important dans la propagation des nouvelles idées. Son objectif est d'abattre les préjugés et de faire triompher la raison. Les encyclopédistes font confiance à la science et au progrès qui garantissent la libération de l'homme. La religion est la cible principale des encyclopédistes: ils revendiquent la raison, contestent les miracles, les ambitions du Pape et accusent le catholicisme de fanatisme. 2 Les Salons, les Clubs et les Cafés Au début du XVIIIème siècle, la société française ne cherchait qu'à se divertir, plaisanter et aller à la chasse. Beaucoup de salons apparaissent et ils remplacent la cour royale. Écrivains, philosophes, savants, artistes fréquentaient les salons. Ils gagnent des admirateurs, des relations utiles et une aide matérielle. Les grands philosophes veulent propager leurs nouvelles idées dans les salons. Ces salons d'abord littéraire au XVIIème siècle, deviennent donc philosophiques au XVIIIème siècle, ils sont de véritables foyers intellectuels où on discute. Parmi ces salons, nous pouvons citer: le salon de Madame de Lambert, Madame de Tencin, Madame du Deffand, Madame de Geoffrin, Mademoiselle de Lespinasse. Les clubs, de tradition anglaise accueillaient des politiciens et des écrivains. Le club le plus célèbre et le club de l'Entresol. Les cafés étaient une invention du XVIII siècle. Là, les écrivains prenaient contact avec la diversité du monde social. Le café le plus célèbre est le café Procope. Le Cosmopolitisme Au XVIIIème siècle, la France sert de modèle à l'Europe entière pour sa littérature, ses arts, ses modes, son élégance et son esprit. La majorité des écrivains et des philosophes veulent voyager à la recherche de nouvelles idées. Ils sont ainsi en contact avec les autres philosophes de l'Angleterre et de l'Allemagne. C'est le cosmopolitisme. Cette ouverture aux autres cultures s'est réalisée grâce à la facilité des déplacements due au développement des moyens de transport qui mena à une grande vague de voyages vers tous les pays d'Europe. Une vive curiosité se répand pour les institutions et pour les mœurs des pays étrangers. L'influence de l'Angleterre est remarquable: on découvre un royaume anglais moderne avec la liberté et l'égalité. Voltaire traduit Shakespeare et fait connaître Newton. Voltaire et Montesquieu trouvent dans le régime politique de l'Angleterre des leçons de tolérance et de liberté. 3 Montesquieu Montesquieu est l'un des écrivains les plus célèbres du XVIIIème siècle. Charles Louis de Secondat ou Montesquieu appartenait à la noblesse. Il avait fait des études religieuses et juridiques puis il devient conseiller au parlement. Il est membre de l'académie de Bordeaux et pour se distraire il fait des recherches scientifiques. En 1728, Montesquieu part pour un long voyage dans différents pays: l'Autriche, la Hongrie, les Pays-Bas et l'Angleterre. Il entreprend ce grand voyage à travers l'Europe pour confronter ses connaissances livresques avec la réalité. Son séjour de 2 ans en Angleterre enrichit sa pensée et lui permet de préciser ses idées politiques. Il étudie le système de la constitution anglaise. Il note ses observations, analyse, compare et tire des conclusions. Montesquieu rédigea l'article "Goût" pour l'encyclopédie de Diderot. Il fréquente les salons. Il adore la lecture, le livre est sa bonne compagnie. Il est plein de sagesse et connaît le sens de l'altruisme universel. Avec l'âge et la fatigue de la vue surtout, il est devenu presque aveugle à force d'avoir lu. Il meurt à Paris en 1742. 4

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