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Université de La Réunion

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toxidermie maladies de peau médecine diagnostic médical

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Ce document traite de la toxidermie grave, y compris la caractérisation des symptômes, la phase d’état et l'évolution de certaines toxidermies. Il présente également des exemples de problématiques médicales et des approches diagnostiques.

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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 28/6/2022 - Début peu spécifique, 4 à 28 jours après début du traitement, par des manifestations...

R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 28/6/2022 - Début peu spécifique, 4 à 28 jours après début du traitement, par des manifestations cutanéo-muqueuses : fièvre, brûlures oculaires, pharyngite, éruption érythémateuse douloureuse et non prurigineuse - Evolution rapide en quelques heures/jours vers la phase d’état : érosions muqueuses multifocales et bulles cutanées - Signe de Nikolsky positif : détachement de lambeaux d’épiderme à la moindre pression - Syndrome de Stevens-Johnson : bulles et vésicules disséminées, restant distinctes et de petites tailles, zones limitées de décollement par confluence C - Syndrome de Lyell-NET : vastes lambeaux d’épiderme décollés, mettant à nu le derme suintant rouge vif, ou décollable, restant en place avec un aspect de « linge fripé ou mouillé » - Fièvre constante, état général profondément altéré - Atteinte viscérale possible : nécrose de l’épithélium bronchique (polypnée avec hypoxémie) ou de l’épithélium intestinal (colite), de pronostic très défavorable - Ré-épidermisation en 10 à 30 jours, avec séquelles fréquentes (troubles de pigmentation et cicatrices muqueuses, en particulier oculaires (synéchies)) Toxidermie grave - Leucopénie,  de multiples enzymes Nécrolyse - Troubles hydro-électrolytiques par déperdition cutanée épidermique - Biopsie cutanée : épiderme nécrosé sur toute son épaisseur, se détachant d’un derme peu toxique PC modifié (discret infiltrat lymphocytaire), immunofluorescence directe négative (NET)  Score pronostic Scorten : âge > 40 ans, antécédent de cancer/hémopathie, détachement mimer cutané > 10%, pouls > 120, bicarbonate < 20, urée > 10, glycémie > 14 = Rare, prédominant chez l’enfant et l’adulte jeune - Lésions éruptives en « cocardes » ou en « cibles », parfois avec centre bulleux, distribution acrale (coudes, genoux, mains, pieds, visage) souvent symétrique, souvent monomorphes Erythème - Lésions érosives muqueuses fréquentes (définissant l’érythème polymorphe polymorphe majeur, absence dans l’érythème polymorphe mineur) majeur - Récidive fréquente DD - Lié à une récurrence d’herpès (dans 50-60%, labial surtout, génital), ou plus rarement à une autre cause infectieuse (pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae…) - Epidermolyse staphylococcique : chez le nourrisson, absence d’érosion muqueuse, décollement superficiel, souvent péri-orificiel et des grands plis décollement sous-cornée à l’histologie, bon pronostic sous antibiothérapie - Dermatose bulleuse auto-immune : sans nécrose épidermique, dépôts d’Ac en IFD - Brûlures : sans lésion muqueuse, nécrose cutanée de profondeur variable = Démarche d’imputabilité : degré d’imputabilité de chaque médicament pris par le patient mesuré par un score, intégrant les données chronologies et sémiologiques  La recherche de la cause d’une toxidermie repose sur un faisceau d’argument, mais aucun n’a de valeur absolue - Urticaire : quelques minutes/heures - Photosensibilité : tous délai, quelques heures/jours après exposition solaire - Anaphylaxie : quelques minutes Délais évocateurs - Eruption pustuleuse : 1 à 4 jours - Toxidermie érythémateuse : 4 à 14 jours - Syndrome de Stevens-Johnson ou de Lyell-NET : 4 à 28 jours - DRESS : 2 à 6 semaines Diagnostic de cause - Amélioration après arrêt du médicament Evolution - Aggravation après la poursuite du médicament - Antécédent d’effet analogue après une prise antérieure Imputabilité Réintroduction - Reproduction de la toxidermie après réintroduction volontaire du intrinsèque médicament suspect (à éviter) ou après réintroduction accidentelle - Clinique caractéristique d’un accident médicament : ++ en cas d’érythème Sémiologie pigmenté fixe, acceptable en cas de syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell-NET ou PEAG - Eruption érythémateuse à l’aminopénicilline lors d’une mononucléose infectieuse, mais pas de risque à la réintroduction une fois la MNI guérie - Infection VIH :  le risque de toxidermie bénigne ou grave Facteurs - Syndrome DRESS associé à une réactivation d’herpesvirus (HHV6, HHV7, favorisants CMV, EBV) - Immunosuppression  L’atopie n’est pas un facteur de risque de toxidermie Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE, pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009 CODEX.:, S-ECN.COM

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