Summary

Ce document explique les différents types de syntagmes en grammaire française, tels que les syntagmes adverbials, prépositionnels et verbaux, ainsi que les conjonctions et la valence. Il fournit des exemples clairs et concis pour chaque type de syntagme.

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Le syntagme adverbial Comme un adverbe peut qualifier un verbe, un adjectif, un autre adverbe, etc., quelques structures sont possibles pour un syntagme adverbial (SAdv), dont deux exemples les plus communs : Seulement un adverbe (Adv) : SAdv[Adv] (par ex., « Vous peignez bien. »)...

Le syntagme adverbial Comme un adverbe peut qualifier un verbe, un adjectif, un autre adverbe, etc., quelques structures sont possibles pour un syntagme adverbial (SAdv), dont deux exemples les plus communs : Seulement un adverbe (Adv) : SAdv[Adv] (par ex., « Vous peignez bien. ») Deux adverbes : SAdv[SAdv+Adv] (par ex., « Vous peignez très bien. ») Le syntagme prépositionnel Un syntagme prépositionnel (SP) peut comprendre plusieurs structures, dont trois exemples les plus communs : Une préposition et un syntagme nominal : SP[P+SN] (par ex., en prison) Une préposition et un syntagme verbal (SV) : SP[P+SV] (par ex., « On vient d'arriver. ») Une préposition et une phrase (Ph) : SP[P+Ph] (par ex., « On s'attend à ce que tu dises la vérité. » Le syntagme verbal Un syntagme verbal (SV) peut comprendre plusieurs structures, dont quelques exemples communs : Seulement un verbe (V) : SV[V] (par ex., pleut du verbe intransitif (et impersonnel) pleuvoir) Un verbe et un autre syntagme verbal : SV [V+SV] (par ex., veut faire réparer) Un verbe et un syntagme adverbial : SV [V + SAdv] (par ex., mange vite) Un verbe et un syntagme nominal : SV [V+SN] (par ex., grimper un arbre) Un verbe et un syntagme prépositionnel : SV[V+SP] (par ex., voyager aux Alpes) Un verbe, un syntagme nominal et un syntagme prépositionnel : SV[V+SN+SP] (par ex., « Dalí promène son formilier aux boulevards. ») Un verbe et une phrase : SV[V+Ph] (par ex., « Je pense qu'elle est déjà partie. ») Les conjonctions Les conjonctions (Conj) n'ont pas de syntagme distinct, mais elles s'insèrent ici et là pour établir et définir des liens entre les composants des syntagmes. Par exemple, on peut insérer la conjonction et dans un SN pour coordonner deux SAdj : Ex : un film long et ennuyeux SN [D + N + SAdj + Conj + SAdj]. Les conjonctions facilitent un principe linguistique qui s'appelle la récursivité, qui comprend la qualité des langues humaines de toujours pouvoir ajouter encore un élément de plus. Par exemple, on pourrait commencer une phrase en disant « Après ce cours, je vais rentrer, mettre mon sac sur la table et me reposer un peu sur le canapé que le grand-père de mon camarade de chambre a acheté pour nous ce semestre-là quand on avait subi... », puis continuer—en principe—à l'infini. Les conjonctions ne sont pas toujours nécessaires, mais elles jouent un rôle important dans la récursivité. La valence La valence est la propriété d’une tête syntaxique qui détermine la présence des spécifieurs et des compléments autour. Parfois, un spécifieur ou un complément est obligatoire. Par exemple, un nom commun (comme lion) nécessite généralement un déterminant comme spécifieur (un lion, des lions, etc.). Par contre, un nom propre (comme Élisabeth) n’a généralement pas de spécifieur. De la même manière, les verbes transitifs nécessitent un complément (e.g., faire, voir) alors que les verbes intransitifs n’en nécessitent pas (e.g., dormir, arriver). La valence détermine ce qui peut se mettre dans chaque place : Si un verbe prend un syntagme nominal comme complément, on dit que c’est un complément d’objet direct (COD). Si un verbe prend un syntagme prépositionnel comme complément, on dit que c’est un complément d’objet indirect (COI). Il y a d’autres compléments possibles, comme on voit en (3). Ex : a. Je veux une salade. (COD) b. Il ressemble à mon ami. (COI) c. Je veux que tu nous prépares une salade. (complément = Ph) d. Je veux manger. (complément = V à l’infinitif) Il y a aussi des compléments qui ne sont pas obligatoires. Ils s’appellent des compléments circonstanciels (parfois appelés des modificateurs ou des adjoints). Les compléments circonstanciels expriment de l’information facultative comme le lieu, le moment, ou la manière de l’action. Comparez les phrases en (4). 4) a. Il ressemble à mon ami. (COI) b. Je voyage à Tahiti. (complément circonstanciel) Les parties soulignées sont des syntagmes prépositionnels. Pourquoi est-ce que le syntagme à Tahiti est un complément circonstanciel si le syntagme à mon ami est un COI ? Prenez un moment pour y réfléchir.... C'est parce que le syntagme à Tahiti n’est pas un complément obligatoire. On peut très bien dire Je voyage sans complément, mais on ne peut pas dire *Il ressemble sans complément. Si la différence entre un COD et un complément circonstanciel est qu’un COD est obligatoire, pourquoi est-ce qu’on peut dire Je mange (sans COD) alors que typiquement manger prend un COD (Je mange un sandwich, par exemple) ? Pour expliquer ce phénomène, il faut distinguer la valence syntaxique et la valence sémantique. La valence syntaxique satisfait aux conditions grammaticales du verbe alors que la valence sémantique complète le sens du verbe. Parfois, ces deux valences sont différentes. Par exemple, syntaxiquement, le verbe pleuvoir a besoin d’un sujet (un spécifieur): Il pleut. Mais sémantiquement, ce verbe n’a pas de sujet, parce que le mot il ici n’a pas de valeur - c’est un sujet impersonnel. Dans le cas du verbe manger (et beaucoup d’autres verbes transitifs), la valence sémantique requiert un complément (si on a mangé, on a nécessairement mangé quelque chose), mais la valence syntaxique permet de l’omettre. La liberté d’omettre le complément dépend du verbe. Modèle d’analyse

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