Anatomie 4 Esthésiologie ou Organes des sens Cours PDF
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Ce document est un cours sur l'anatomie 4, l'esthésiologie ou les organes des sens. Il décrit les différents segments des organes des sens, en commençant par les organes de la vision.
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Anatomie 4 Esthésiologie ou Organes des sens I Dr. Bogdan Georgescu Maître de Conférences Esthésiologie ou Organes des sens Bien qu’il n’ait pas été officialisé dans la nomenclature anatomique internationale, le terme « Esthésiologie » (du grec estesios = sensation, ou organe sensoriel) peut être em...
Anatomie 4 Esthésiologie ou Organes des sens I Dr. Bogdan Georgescu Maître de Conférences Esthésiologie ou Organes des sens Bien qu’il n’ait pas été officialisé dans la nomenclature anatomique internationale, le terme « Esthésiologie » (du grec estesios = sensation, ou organe sensoriel) peut être employé pour désigner l’étude des organes des sens et par extension celle du tégument c’est-à-dire de la peau et des productions épidermiques qui la couvrent. Cette denière assume en effet, en complément de son rôle primordial de protection physique, une fonction sensorielle propre qui comporte, outre le tact, la plus grande part de la sensibilité thermique et algique. Tous ces organes sont en effet caractérisés par la présence de récepteurs plus ou moins spécialisés, associés à des formations qui en assurent la nutrition, la protection et le fonctionnement optimal. Les organes des sens comprennent généralement trois segments : - le segment récepteur (périphérique) – spécialisé pour la réception des stimulis. Les stimulis qu’ils collectent par les nerfs au système nerveux central, qui en assure l’intégration et l’interprétation, c’est-à-dire la perception. - le segment intermédiaire – destiné à transmettre l'influx nerveux à différentes zones de l'encéphale; - le segment central – correspond à une zone du cortex où les informations sont analysées et les sensations développées. 1. Organe de la vision (Œil et ses annexes) - L’organe de la vision se compose des yeux et de leurs organes annexes. Logé dans l’orbite, l’œil comprend le bulbe de l’œil et le nerf optique, par lequel les influx visuels gagnent les voies et centres visuels du cerveau. Les organes accessoires de l’œil sont : les muscles externes du bulbe qui, entourés de leurs fascias et d’un corps adipeux et accompagnés de vaisseaux et des nerfs, sont enfermés avec l’œil dans l’orbite, les paupières et la conjonctive, l’appareil lacrymal. 1.1. Bulbe de l’œil chez les Mammifères domestiques Le bulbe de l’œil ou globe oculaire est l’organe essentiel de la vision. Il est délimité par une paroi sphéroïde qui comporte trois couches concentriques qui sont, de l’extérieur vers l’intérieur : la tunique fibreuse (tunique externe), la tunique vasculaire (tunique moyenne) et la tunique interne ou nerveuse (tunique interne). Cette paroi trilaminaire délimite les chambres oculaires qui contiennent les milieux réfringents. Ces derniers comprennent l’humeur aqueuse, le cristallin et le corps vitré. a. Tunique fibreuse du bulbe La tunique fibreuse du bulbe est une couche de tissu conjonctif ferme et peu vascularisé, qui donne à l’œil sa solidité et sa conformation sphéroïde. Elle comprend la sclère (qui forme la partie postérieure et qui est la plus étendue) et la cornée (qui est située antérieurement, trasparente, et un peu plus convexe). La zone de transition entre les structures sclérale et cornéenne est marquée extérieurement par le sillon scléral, au niveau duquel le rayon de courbure de la tunique change brusquement. Sclère ou « sclérotique » La sclère est la coque inextensible mais élastique, très résistante, en forme de sphère creuse qui délimite la plus grande partie du bulbe. Elle est blanche ou légèrement bleutée, d’une épaisseur de 1 à 2 mm, et elle représente environ 4/5 de la tunique fibreuse. La sclère a deux faces et deux ouvertures (voire Histologie). La face externe, reliée aux moyens de fixation et de mouvement et au tissu adipeux adjacent, présente une partie visible dans l'ouverture palpébrale appelée « blanc de l’œil » - une partie de la sclère recouverte par la conjonctive bulbaire après avoir formé les sinus conjonctival supérieur et inférieur (résultant de la jonction avec la conjonctive palpébrale). La face interne, concave, est en contact avec la choroïde. La chouche la plus interne de la sclère est nommée lamina fusca. Lamina fusca est l’homologue de l’arachnoïde ; elle a une texture lâche, riche en fibres élastiques, ainsi qu’en fibroblastes et en mélanocytes. L'ouverture antérieure de la sclère (de forme relativement ovale chez les Ruminants, les Equidés et le Porc et presque circulaire chez les Carnivores) montre le grand diamètre de la section en sens transversale et les bords sont coupés en oblique. La sclère est peu vascularisée. D’autre part, elle est perforée par le passage d’un grand nombre de vaiseaux et de nerfs. Le sillon scléral est traversé par les artères et les veines ciliaires antérieures et il contient le plexus veineux de la sclère qui sert au drainage de l’humeur aqueuse. La région équatoriale du bulbe est perforée par les veines vorticineuses. Les artères ciliares postérieures et les nerfs ciliaires entrent dans le bulbe près du pöle postérieur de l’œil. Près de ce pôle et en situation ventro-latérale se trouve l’area cribosa ou « aire criblée de la sclère » par laquelle les faisceaux du nerf optique accompagnés des vaisseaux sanguins ciliorétiniens sortent du bulbe de l’œil. Organisation de l’œil chez les Mammifères – coupe sagittale – schéma 1- sclère (couleur blanche); 2- cornée; 3- limbe de la cornée (ou « limbe sclèro-cornéen »); 4- choroïde (couleur rouge); 5- muscle ciliaire; 6- procès ciliaires; 7- iris; 8- ligament pectiné et espaces de Fontana; 9 - rétine optique (ligne verte continue); 10, 10’- rétine aveugle - partie du corps ciliaire et rétine aveugle – partie de l’iris (ligne pointillée verte); 11- pupille; 12-lamina fusca; 13-ora serrata; 14- hyaloïde; 15- chambre antérieure de l’œil avec l’humeur aqueuse; 16- chambre postérieure de l’œil avec l’humeur aqueuse; 17- corps vitré dans la chambre vitrée du bulbe ou la « chambre profonde du bulbe »; 18- cristallin; 19- disque du nerf optique (ou « tache aveugle » ou « papille optique »); 20- zone perforée de la sclère; 21- nerf optique; 22paroi dorsale de L’orbite; 23- paroi interieure de l’orbite; 24- périorbite; 25- trochlée (ou « poulie de réflexion ») pour le muscle oblique dorsal de 'œil; 26- glande lacrymale principale; 27- canalicules excréteurs ; 28- fornix de la conjonctive; 29- conjonctive des paupières; 30- conjonctive du bulbe; 31- ligament palpébral ou tarsal; 32- m. orbiculaire de l’oeil; 33- glandes tarsales ou « glandes de Meibomius »; 34- cils; 35- corps adipeux de l’orbite; 36-zonule; 37- tapis clair Cornée La cornée constitue la partie antérieure, transparente et avasculaire de la tunique fibreuse du bulbe. Elle est enchâssée dans la sclère à la manière d’un verre de montre, au niveau d’une zone annulaire de transition nommée limbe de la cornée ou « limbe sclèro-cornéen » (voire Histologie). La face antérieure de la cornée est convexe et humidifiée par le film lacrymal précornéen, tandis que la face postérieure est concave et baignée par l’humeur aqueuse contenue dans la chambre antérieure du bulbe. La transparence de la cornée résulte de l’absence de kératinisation de son épithélium antérieur, de celle de pigments et de vaisseaux dans son épaisseur, de la disposition bien organisée des fibres dans sa substance propre, de la perméabilité sélective des épithéliums antérieur et postérieur, et du drainage continu de son liquide interstitiel à travers l’épithélium postérieur. C’est pouquoi les lésions cornéennes et les perturbations du mécanisme de transport aqueux (par ex. après la mort) provoquent un oedeme et une opacification de la cornée. b. Tunique vasculaire du bulbe ou la tunique moyenne ou « tractus uvéal ou uvée » La tunique vasculaire du bulbe est située entre la sclère et la rétine. La tunique moyenne comprend trois parties : la partie postérieure (la choroïde), le segment intermédiaire (le cops ciliaire) et une partie antérieure (l’iris). Choroïde La choroïde, qui représente la plus grande partie de la tunique moyenne, a la forme d’une sphère noire et elle se dispose entre la sclère et la rétine (voire Histologie). La face externe, convexe, est en contact avec la lamina fusca (un tissu conjonctif dans lequel se trouvent plusieurs espaces – les espaces suprachoroïdiens ou périchoroïdiens, qui se prolongent derrière les espaces qui sont entre les deux tuniques couvrant le nerf optique). La face interne, concave, est en contact avec la rétine sans y adhérer. De couleur brune ou noire, cette face est dominée (sauf chez les Primates, le Porc et les oiseaux) par une zone brillante et irisée – le tapis clair (ou Tapetum lucidum), qui semble être limité ventralement par une ligne horizontale passant à quelques millimètres au-dessus du disque du nerf optique ou « papille optique » ou « tache aveugle ». Tapis clair (ou Tapetum lucidum) chez le Chat Tapis clair (ou Tapetum lucidum) chez le Chat Tapis clair (ou Tapetum lucidum) chez le Bœuf La limite antérieure de la choroïde est marquée par une ligne dentelée irrégulière et circulaire – l’ora serrata, au niveau duquelle se prolonge par le corps ciliaire. L'ouverture postérieure de la coroïde correspond à l’aire criblée de la sclère. Corps ciliaire Le corps ciliaire forme un anneau circulaire autour de l’équateur du cristallin. Le corps ciliaire comprend deux parties: les procès ciliaires et le muscle ciliaire (voire Histologie). Le muscle ciliaire se présente sous la forme d'un anneau aplati disposé sur la face interne de la sclère, près du limbe sclèro-cornéen. Dans une coupe transversale, le muscle ciliaire apparaît triangulaire, le point faisant face à l'équateur de l'œil et la base à l'angle irido-cornéen. Le muscle ciliaire comprend des fibres musculaires lisses, superficielles (radiales) et profondes (circulaires). Chez les Oiseaux le muscle ciliaire à une structure striée. Le muscle ciliaire joue un rôle important dans l’accommodation. Les procès ciliaires sont des plis qui rayonnent autour du cristallin (chez les Equidés les procès ciliaires sont longs). Iris L'iris représente le segment antérieur de la tunique moyenne. Situé en avant du cristallin et largement visible à travers la cornée, il joue le rôle de diaphragme de l’œil. L’iris est percé en son centre d’une ouverture – la pupille, par laquelle la lumière est admise vers le fond de l’œil. La forme et la dimension de la pupille sont déterminées par l’action des muscles sphincter et dilatateur de la pupille. En mydriase (on nomme mydriase la dilatation de la pupille, par l’opposition au myosis, qui assure le rétrécissement de cet orifice) complète la pupille est nettement circulaire chez tous les animaux domestiques. Dans le myosis, le contour pupillaire reste circulaire chez le Chien, les grands Félins et le Porc (comme chez l’Homme), tandis qu’il devient allongé verticalement chez le Chat et transversalement chez les Ruminants et les Equidés. Musculature de l’iris (vue frontale) – schéma 1- pupille; 2- fibres musculaires lisses circulaires; 3- fibres musculaires lisses radiales Iris Contour pupillaire chez les animaux domestiques Contour pupillaire chez le Mouton Contour pupillaire chez les Félins africaines Chez les Equidés, les bords supérieur et inférieur de la pupille portent des granules iriens ou « Grains de suie » très pigmentés et riches en capillaires. Par sa position, l’iris subdivise l’espace situé entre la cornée et le cristallin en chambre antérieure et chambre postérieure du bulbe. Ces deux chambres sont remplies de l’humeur aqueuse et elles sont en continuité à travers la pupille. La face antérieure de l'iris est légèrement convexe ou planne et présente une série de rainures circulaires prononcées. La face postérieure est concave au centre et vient au contact du cristallin, et à la périphérie au contact avec les procès ciliaires de sorte que la chambre postérieure est le plus souvent virtuelle. La couleur de l’iris est largement variable selon l’espèce et elle présente aussi des variations raciales, individuelles et régionales. La couleur dépende surtout de la quantité de mélanine présente dans l’ensemble de l’iris : un brun foncé en cas de pigmentation intense, brun vif à jaunâtre quand la pigmentation est moins forte, plus ou moins bleue quand la rareté de la mélanine dans le stroma irien laisse transparaître la pigmentation de l’épithélium postérieur de l’iris, rouge enfin dans les yeux albinos où transparaît la couleur des vaisseaux sanguins de l’iris. Parfois, le pigment manque dans un seulle œil ; on appelle cette situation comme yeux hétérochromes ou « yeux vairons » ou « yeux pers ». A sa périphérie, le bord ciliaire de l’iris s’inère sur la base (antérieure) du corps ciliaire et il est attaché d’autre part au limbe scléro-cornéen par le ligament pectiné. L'iris est constitue par un endothélium antérieur (en continuité avec l'épithélium postérieur de la cornée), un stroma irien (formé de tissu conjonctif lâche, de cellules pigmentaires dont l’abondance détermine la couleur de l’iris, ainsi que des vaisseaux sanguins, fibres nerveuses et fibres musculaires lisses circulaires et radiales ou entrecroisées) et un épithélium postérieur (qui se prolonge avec l'épithélium des procès ciliaires)(voire Histologie). Œil chez les Equidés corpora nigra = granules iriens ou « Grains de suie » Yeux hétérochromes ou « yeux vairons » ou « yeux pers ». c. Tunique interne du bulbe ou nerveuse ou sensorielle La tunique interne du bulbe tapisse la face interne de la tunique vasculaire et constitue la rétine. Elle représente un prolongement cupuliforme de l’encéphale, avec lequel elle communique par le nerf optique ; elle contient les cellules photoréceptrices qui permettent la captation des rayons lumineux et leur transformation en influx nerveux transmis au cerveau. La rétine comprend deux parties, dont l’antérieure est aveugle et la postérieure visuelle. La partie antérieure tapisse les surfaces postérieures de l’iris et du corps ciliaire. Dépourvue de photorécepteurs, elle constitue la rétine aveugle. La partie postérieure est la rétine optique, qui est beaucoup plus épaisse et recouvre la face interne de la choroïde ; c’est elle qui contient les récepteurs sensoriels visuels (voire Histologie). La limite entre les parties aveugle et optique de la rétine se présente comme une ligne circulaire ou ovale située au-devant de l’équateur du bulbe : c’est l’ora serrata, qui tire son nom de l’aspect festonné qu’elle présente chez l’Homme ; elle marque aussi la limite entre le corps ciliaire et la choroïde. La rétine optique comprend la partie sensible de la tunique nerveuse. Elle est mince, extrêmement fragile, transparent pendant la vie. Après la mort, elle se détériore rapidement et devient opaque et gris. La face externe de la rétine est en contact avec la face interne de la coroïde à travers de la couche pigmentaire ou l’épithélium pigmentaire. Elle contient de très nombreux granules de mélanine, mais la réduction ou l’absence de la pigmentation peut se rencontrer en regard du tapis clair, dans des yeux albinos et dans des races particulières comme le Chat siamois. La couche pigmentaire envoie une série d’extensions au niveau de la coroïde sans adhérer à cette structure. La face interne de la rétine ou la couche limitante interne est lisse et appliquée à la surface du corps vitré, qui se trouve ainsi séparée des fibres du nerf optique. Le disque du nerf optique ou « tache aveugle » ou « papille optique » est la région, blanche et bien délimitée, dans laquelle les fibres optiques, accompagnées des artérioles et veinules rétiniennes quittent la rétine et acquièrent leur myéline, pour constituer le nerf optique. Le disque du nerf optique ne présente pas es photoécepteurs et n’est jamais pas situé dans l’axe optique, ce qui interdirait une vision correcte. Sauf chez le Lapin, où il est plus dorsal, il est situé ventralement au pôle postérieur du bulbe, non loin du méridien vertical. Il se trouve tout près du bord inférieur du tapis clair chez les carnivores, les Ruminants et le Cheval. Il présente souvent une faible excavation centrale, mais chez les Ruminants il forme une protrusion conique, le processus hyaloïdien qui est un vestige de l’artère hyaloïdienne (l’artère hyaloidienne est présente aux toutes les espèces dans la période embryonnaire et fœtale, puis elle diminue et disparaît après la naissance). La macula est la région de la rétine où l’acuité visuelle est maximale en raison de la présence d’un nombre élevé de cônes et de neurones ganglionaires multipolaires. Contrairement à ce qu’on voit chez l’Homme, la macula chez les animaux domestiques ne présente ni dépression centrale, ni teinte jaune. La macula chez les animaux domestiques ne peut être délimitée que de façon approximative par l’absence de vaisseaux rétiniens majeurs à cet endroit. Organisation de l’œil chez les Mammifères – coupe sagittale – schéma Vision monoculaire et binoculaire chez le Chien Schéma des voies optiques chez le Chien (Canide) et le Chat (Feline) 1. rétine; 2. nerf optique; 3. chiasma optique; 4. tractus optique; 5. corps géniculé latéral; 6. radiation optique; 7. cortex cérébral visuel; 8. voies efférentes (sympathiques et parasympathiques); 9. noyau pre-tectale (colliculus rostral); 10. voies afférentes parasympathiques; 11. noyau oculomoteur accessoire; 12. ganglion ciliaire; 13. muscle sphyncter de la pupille et muscle ciliaire; 14. voies afférentes sympatique; 15. moelle épinière; 16. ganglion cervical crânial; 17. muscle dilatateur de la pupille; 18. nerf ciliaire court. d. Milieux réfringents de l'œil Les milieux réfringents de l'œil sont contenus dans l'espace délimité par les trois tuniques qui constituent la paroi du bulbe oculaire. Ceux-ci sont représentés par: l'humeur aqueuse, le cristallin et le corps vitré. La chambre antérieure de l’œil est comprise entre la face postérieure de la cornée et la face antérieure de l’iris. A sa périphérie, l’angle délimité par l’iris et la cornée se prolonge vers le corps ciliaire entre le limbe de cette dernière et le bord ciliaire de l’iris. Cet angle irido-cornéen est d’importance primordiale car à son niveau s’effectue l’évacuation de l’humeur aqueuse, qui permet la régulation de la pression intraoculaire. La chambre postérieure de l’œil est l’espace étroit et annulaire compris entre la face postérieure de l’iris, le corps ciliaire et les faces antérieures du cristallin et de la zonule ciliaire. Elle communique avec la chambre antérieure par la pupille, qui permet le passage à l’humeur aqueuse. L’humeur aqueuse est un liquide incolore et limpide secreté continuellement par le corps ciliaire et déversé dans la chambre postérieure, d’où elle passe via la pupille dans la chambre antérieure de l’œil. Au niveau de l’angle irido-cornéen l’humeur est ensuite évacuée par les orifices du ligament pectiné dans les espaces intertrabéculaires. De là elle s’écoule vers le système veineux par de très fins canaux collecteurs qui aboutissent dans les veines vorticineuses. Les fonctions de l’humeur aqueuse sont multiples : réfraction des rayons lumineux, nutrition de la cornée et du cristallin et gestion de la pression intraoculaire. Les espaces intertrabéculaires ou « espaces de Fontana » sont plus grands dans la partie interne du réseau trabéculaire, qui est située entre le ligament pectiné et le corps ciliaire. Organisation de l’œil chez les Mammifères – coupe sagittale – schéma 1- sclère (couleur blanche); 2- cornée; 3limbe de la cornée (ou « limbe sclèrocornéen »); 4- choroïde (couleur rouge); 5- muscle ciliaire; 6- procès ciliaires; 7iris; 8- ligament pectiné et espaces de Fontana; 9 - rétine optique (ligne verte continue); 10, 10’- rétine aveugle - partie du corps ciliaire et rétine aveugle – partie de l’iris (ligne pointillée verte); 11pupille; 12-lamina fusca; 13-ora serrata; 14- hyaloïde; 15- chambre antérieure de l’œil avec l’humeur aqueuse; 16chambre postérieure de l’œil avec l’humeur aqueuse; 17- corps vitré dans la chambre vitrée du bulbe ou la « chambre profonde du bulbe »; 18- cristallin; 19disque du nerf optique (ou « tache aveugle » ou « papille optique »); 20zone perforée de la sclère; 21- nerf optique; 22- paroi dorsale de L’orbite; 23- paroi interieure de l’orbite; 24périorbite; 25- trochlée (ou « poulie de réflexion ») pour le muscle oblique dorsal de 'œil; 26- glande lacrymale principale; 27- canalicules excréteurs ; 28- fornix de la conjonctive; 29conjonctive des paupières; 30conjonctive du bulbe; 31- ligament palpébral ou tarsal; 32- m. orbiculaire de l’oeil; 33- glandes tarsales ou « glandes de Meibomius »; 34- cils; 35- corps adipeux de l’orbite; 36-zonule; 37- tapis clair Le cristallin est la lentille transparente, biconvexe et de consistance élastique, située à l’arrière de l’iris et à l’avant du corps vitré. Il est suspendu au centre du corps ciliaire par les fibres zonulaires, qui sont attachées au niveau de son équateur. La face antérieure du cristallin est en contact avec la zone pupillaire de l’iris et l’humeur aqueuse. La face postérieure est logée dans la fosse hyaloïdienne du corps vitré ou « fosse patellaire » (dans la face antérieure du corps vitré). La face postérieure du cristallin représente la paroi antérieure de la chambre profonde du bulbe ou chambre vitrée du bulbe. La substance transparente du cristallin ne contient ni vaisseaux ni nerfs et est nourrie par des substances diffusées à partir de l’humeur aqueuse. La lentille contient des fibres du cristallin, régulièrement assemblées en lamelles concentriques. Le cristallin est complètement revêtu par une lame élastique, transparente et semiperméable – la capsule du cristallin (voire Histologie). La chambre vitrée du bulbe ou la « chambre profonde du bulbe » est comprise entre le cristallin, le corps ciliaire, la zonule et la rétine ; elle représente 60% à 70% du volume du globe oculaire. Elle est remplie par le corps vitré, une masse semi-solide et transparente, constituée à 99% d’eau contenue dans un gel de substance extracellulaire et sourtout formée de mucopolysaccharides. La face antérieure du corps vitré est déprimée par la face postérieure du cristallin, qui y détermine la fosse hyaloïdienne du corps vitré ou « fosse patellaire ». Dans la vie post-fœtale, le centre du corps vitré est parcouru par le canal hyaloïdien ; ce canal débute au disque du nerf optique et se termine contre le pôle postérieure du cristallin et il peut contenir des restes de l’artère hyaloïdienne fœtale. Les fonctions du corps vitré sont multiples : milieu réfringent permetant le passage des rayons lumineux ; contribution au métabolisme de la rétine et du cristallin ; maintien de la forme du globe, de la pression intraoculaire et du tonus de l’œil. Organisation de l’œil chez les Mammifères – coupe sagittale – schéma 1.2. Orbite et annexes chez les Mammifères domestiques 1.2.1. Voiles (annexes) protecteurs de l’œil L’orbite est une vaste cavité paire qui loge le globe oculaire et ses annexes. Elle a la configuration d’un cône irrégulier dont le grand axe est dirigé rostro-latéralement et un peu dorsalement. L’orbite a été décrite en détail en Osteologie. L’entrée de l’orbite est presque circulaire. Elle est limitée par un rebord saillant, le bord orbitaire qui est complètement osseux chez les Ruminants et les Equidés, tandis que chez les Carnivores, le Porc et le Lapin la partie caudo-latérale du bord orbitaire est incomplète et fermée par le ligament orbitaire. Les parois de l’orbite, toutes concaves, se raccordent sans démarcation. La paroi dorsale montre dans sa partie latérale la fosse de la glande lacrymale. Le récessus orbitaire ou « fond de l’orbite » représente le sommet du cône dessiné par la cavité. Il est percé par plusieurs orifices (voire Osteologie). L’orbite chez le Chien La périorbite est la membrane fibro-élastique externe qui double les parois de la cavité orbitaire. Cette membrane se détache du périoste du bord orbitaire et se rétrécit caudalement en forme d’un cône irrégulier pour s’insérer près de la crête ptérygoïdienne. À la base de l'apophyse orbitale de l’os frontal, la périorbite a une forte trochlée ou une « poulie de réflexion » (Trochlea) pour le muscle oblique dorsal de 'œil. Un corps adipeux de l’orbite, plus ou moins développé selon l’individu, sert à protéger l’œil des pressions extérieures et à favoriser ses déplacements. Une partie de ce tissu adipeux se trouve à l’intérieur de la périorbite et remplit tous les interstices rétrobulbaires et périmusculaires. L’autre partie du corps graisseaux est située en dehors de la périorbite dans la fosse temporale ; chez les Equidés elle atteint la peau de la salière. Périorbite Le sourcil, mieux connu sous le nom de région du sourcil chez les Mammifères domestiques, a comme base anatomique l'apophyse zigomatique d l’os frontal. A ce niveau, la peau est adhérente et elle présente des poils tactiles. Les poils sont només (appelés) poils supra-orbitaux. Les paupières sont des plis qui protègent la face antérieure du bulbe de l’œil. Chez les mammifères, il y a trois paupières: supérieure, inférieure et troisième paupière. La paupière supérieure est plus grande et plus mobile que la paupière inférieure. La paupière supérieure est mobilisée par le muscle releveur de la paupière supérieure. Les deux paupières se jointent par les deux commisures des paupières, l’une médiale et l’autre latérale. Leurs bords libres délimitent la fente palpébrale, dont les deux extrémités constituent l’angle médial de l’œil (« canthus interne ») et l’angle latéral de l’œil (« canthus externe »). Les paupières comportent trois couches : un revêtement cutané antérieur, une couche fibro-musculaire intermédiaire et une surface postérieure revêtue par la conjonctive palpébrale. La face antérieure des paupières est finement velue et quelques long poils tactiles peuventy être implantés. Son bord libre est limité par le limbe palpébral antérieur, au niveau duquel se raccordent la peau et la conjonctive. Près de ce limbe sont implantés les cils, long poils rigides dirigés vers l’extérieur. Les cils de la paupière supérieure sont plus nombreux et nettement plus longs que ceux de la paupière inférieure. De nombreuses glandes sont annexées aux cils : il s’agit des glandes ciliaires qui sont des glandes sudoripares modifiées dont les conduits excréteurs s’ouvrent au bord libre de la paupière, et des petites glandes sébacées qui sont annexées aux follicules pileux des cils. Le tissu central de chaque paupière se compose d’un mélange de tissu conjonctif et de faisceaux musculaires lisses et striés. Le tissu fibro-élastique réalise le tarse ou la « membrane tarsale ». La membrane tarsale présente un épaississement sur le bord libre de la chaque paupière - le ligament palpébral ou tarsal. Près du bord libre des paupières, le tissu tarsal envelope les glandes tarsales ou « glandes de Meibomius ». Il s’agit de glandes sébacées modifiées ; leur sécrétion lipidique – le sébum palpébral ou chassie – forme la couche superficielle huileuse du film lacrymal et empêche la sortie de ce liquide hors de la fente palpébrale. Face antérieure des paupières chez le Cheval La face postérieure des paupières est occupée par la conjonctive palpébrale. Cette tunique muqueuse, mince et plus ou moins transparente, prend origine à la marge postérieure des bords libres des paupières, tapisse la face interne des paupières et se prolonge dans la conjonctive bulbaire qui recouvre la face antérieure de la sclère jusqu’au limbe de la cornée. La conjonctive délimite entre ces deux paroix un très étroit espace ouvert seulement par la fente palpébrale : le sac de la conjonctive, où débouchent les canalicules excréteurs des glandes lacrymales. A sa périphérie, ce sac est délimité par la réflexion de la conjonctive des paupières vers la surface bulbaire. Le sac conjonctival est divisé par la fente palpébrale en deux culs-de-sacs, un derrière chaque paupière, récessus dont le fond est quelifié de fornix supérieur de la conjonctive et fornix inférieur de la conjonctive. Dans le fornix supérieur, qui est plus profond que le cul-de-sac inférieur, s’abouchent les canalicules excréteurs de la glande lacrymale principale. Fornix inférieur de la conjonctive Le pli semi-lunaire de la conjonctive ou troisieme paupière est situé dans l’angle médial de l’œil. Il est souvent qualifié aussi de « membrane nictitante » ou « corps clignotant », parce qu’il vient couvrir la cornée chaque fois que le bulbe de l’œil est porté vers le fond de la cavité orbitaire, par la contraction des muscles intra-orbitaires ou par une pression extérieure. Cette projection est purement passive ; la rétraction du globe oculaire comprime le corps adipeux intapériorbital et le chasse à sa face médiale où il repousse le cartilage qui soutient le pli semi-lunaire. La troisième paupière est renforcée par un cartilage en forme d’ancre ou de T. Les ailes de ce cartilage sont orientées verticalement et renforcent le bord libre du pli semi-lunaire, tandis que la tige plonge dans la profondeur de l’orbite, médialement au globe oculaire. La partie caudale de la tige est entourée d’une glande lacrymale accessoire, la glande superficielle de la troisième paupière ou « glande nictitante ». Chez le Bœuf, le Porc et le Lapin, cette glande est accompagnée d’une glande profonde ou « glande de Harder ». Les conduits excréteurs des deux glandes débouchent à la face bulbaire de la troisième paupière. Troisième paupière chez le Cheval – schéma 1- cartilage; 2- conjonctive; 3- glande superficielle de la troisième paupière ou « glande nictitante ». Glande superficielle de la troisième paupière ou « glande nictitante » chez le Chien 1.2.2. Voiles (annexes) de soutien de l’œil Les voiles de soutien de l’œil sont représentées par la conjonctive et la capsule de Tenon. La conjonctive réalise ce rôle en passant de la face postérieure des paupières à la surface de la sclère, et réalise le sac conjonctif. La capsule de Tenon est une fine couche conjonctive, difficile à suivre, appliquée comme un revêtement conjonctif des muscles et des vaisseaux et des nerfs, en envoyant beaucoup des fines couches entre les muscles du bulbe de l’œil. 1.2.3. Muscles du bulbe de l’œil (voiles de mouvement) capsule de Tenon A l’intérieur de l’orbite se trouvent huit muscles striés, enveloppés par la périorbite et par les minces fascias. Tous les muscles striés, à l’exception du muscle oblique ventral, prennent origine en commun près du canal optique et de la fissure orbitaire dans l’arrière-fond de l’orbite. Ces muscles divergent rostralement et s’insèrent sur la sclère en formant un cône autour du nerf optique. En fonction de leur position on distingue quatre muscles droits, deux muscle obliques et un muscle rétracteur du bulbe. Les muscles droit dorsal, droit ventral, droit médial et droit latéral forment des bandes charnues régulièrement et légèrement élargies vers le bulbe de l’œil. Ces muscles sont situés autour du nerf optique et du muscle rétracteur du bulbe ; ils se terminent par une lame aponevrotique d’insertion dans la région pré-équatoriale de la sclère après s’être réfléchis sur l’équateur de celle-ci. Le muscle rétracteur du bulbe a le même point d’attache que les muscles droits et il se prolonge rostralement autour du nerf optique pour se terminer sur la face postérieure du bulbe de l’œil. Ce muscle est divisé en quatre bandelettes musculaires parallèles aux muscles droits correspondants. Le muscle oblique dorsal ou « muscle grand oblique » prend origine en commun avec les muscles droits dans l’arrière-fond de l’orbite. Il se dirige rostralement le long de la paroi dorso-médiale de l’orbite en direction de la trochlée, qui est une poulie de réflexion. A cet endroit, le muscle oblique dorsal est entouré d’une gaine synoviale et il se réfléchit latéralement sur la trochlée. Le muscle se termine par un tendon qui se prolonge en direction latérale en passant entre le globe oculaire et l’aponévrose du muscle droit dorsal pour s’attacher dorso-latéralement sur la sclère. Le muscle oblique ventral ou « muscle petit oblique » prend origine dans la fosse musculaire de l’os lacrymal qui est située dans la partie ventro-médiale de l’orbite. Ce muscle se porte en direction latérale en passant en dessous du bulbe de l’œil et du tendon du muscle droit ventral ; il se termine sur la face ventro-latérale de la sclère. Le muscle releveur de la paupière supérieure est un grêle muscle strié. En longeant la surface du muscle droit dorsal, il passe dorsalement au globe oculaire pour s’épanouir dans la paupière supérieure. Muscles du bulbe de l’œil chez les Mammiféres domestiques et leurs innervation (vue postérieure) - schéma 1-fissure orbitaire; 2-nerf oculomoteur; 3-nerf trochléaire; 4-nerf abducens; 5-ganglion ciliaire; 6- trochlée (ou « poulie de réflexion ») pour le muscle oblique dorsal de 'œil; 7-nerf optique; 8- muscle releveur de la lèvre supérieure ; 9- muscle oblique dorsal; 10- muscle oblique ventral ; 11- muscle droit dorsal; 12- muscle droit médial; 13- muscle droit latéral ; 14- muscle droit ventral; 15- muscle rétracteur du bulbe. La direction dans laquelle les muscles du globe oculaire agissent 1.2.4. Appareil lacrymal L’appareil lacrymal comporte plusieurs glandes et voies excrétrices par lesquelles le liquide lacrymal est sécrété dans les culs-de-sacs de la conjonctive et est ensuite évacué vers la cavité nasale. Le liquide lacrymal est réparti sur la face antérieure du bulbe par les clignements des paupières et assure l’humidification, la nutrition et le rinçage des parties antérieures exposées de l’œil, notament la cornée et la conjonctive. La glande lacrymale principale est située dans l’orbite, dorso-latéralement au globe de l’œil. Elle est aplatie, lobulée, de forme variable et de couleur jaune rougeâtre. La glande lacrymale est formée de lobules glandulaires acineux ou tubulo-acineux, de type séreux (Equidés, Ruminants, Chat, Lapin) ou séro-muqueux (Porc, Chien). La sécrétion lacrymale est déversée dans le fornix supérieur de la conjonctive par plusieurs canalicules excréteurs. Dans les culs-de-sacs de la conjonctive, le liquide lacrymal se mêle aux sécrétions des glandes lacrymales accessoires qui sont associées à la conjonctive (glandes de la troisième paupière, glandes conjonctivales et glande de la caroncule lacrymale). Après son passage sur la face antérieure du bulbe, le liquide lacrymal remplit l’étroit espace compris entre les bords libres de papières et le globe oculaire. Le liquide y est retenu le long de ces bords par la sécrétion huileuse et hydrofuge des glandes tarsales, qui empêche son débordement hors de la fente palpébrale. De là, le liquide est chassé vers l’angle médial de l’œil où il se rassemble dans une dépression de la conjonctive. A cet endroit se trouve la caroncule lacrymale, petite saillie arrondie de la conjonctive pourvue de quelques poils et souvent pigmentée. Chez le Chien, la caroncule contient une petite glande de la caroncule lacrymale. Le liquide lacrymal est évacué par un système de conduits qui le transportent vers la cavité nasale. Ces voies d’évacuation prennent leur origine aux points lacrymaux qui sont disposés tout près de la caroncule lacrymale. Au nombre de deux, ces ouvertures se trouvent, un dorsalement et l’autre ventralement de la caroncule lacrymal. Chaque point donne accès à un canalicule lacrymal qui se dirige dans le tissu sub-conjonctival des paupières vers l’angle médial de l’oeil, où les deux canalicules se réunissent dans un sac lacrymal qui est logé dans la fosse du sac lacrymal de l’os du même nom. Le sac lacrymal se vide par le conduit naso-lacrymal. La partie caudale du conduit est située dans le canal naso-lacrymal osseux des os lacrymal et maxillaire ; elle se continue en avant dans le sillon naso-lacymal situé à la face médiale de l’os maxillaire. De façon variable selon l’espèce, le conduit naso-lacrymal débouche par un ostium naso-lacrymal qui se situe près du seuil nasal dans le méat nasal ventral ou le vestibule du nez. Appareil lacrymal chez le Cheval – schéma 1-région du vestibule nasal; 2muqueuse nasale; 3-ostium nasolacrymal; 4-conduit naso-lacrymal; 5glande lacrymale; 6-canalicule excréteurs; 7-caroncule lacrymal; 8points lacrymaux; 9-canalicule lacrymal; 10-sac lacrymal; 11cartilage de la troisième paupière; 12glande superficielle de la troisième paupière ou « glande nictitante »; 13glande profonde de la troisième paupière (ou « glande de Harder »). Conduit naso-lacrymal chez le Cheval Ostium naso-lacrymal (pointe de flèche) chez le Cheval Appareil lacrymal chez le Chien et le Chat – schéma 1.3. Bulbe de l’œil chez les Oiseaux Dotés d'une grande acuité visuelle, les oiseaux disposent de bulbes oculaires de grande taille placés sur les côtés de la tête en orbite avec un bord orbitaire incomplète. La paupière inférieure, plus développée et plus mobile que la paupière supérieure, est mobilisée par un muscle abaisseur propre – le muscle abaisseur de la paupière ventrale. Les cils sont remplacés par une série de fines plumes. La troisième paupière, développée et mobile, est dépourvue de squelette cartilagineux, qui est remplacé par un squelette fibreux sur lequel se dispose la conjonctive. La troisième paupière est mobilisée à la surface du globe oculaire par deux muscles propres - le muscles carré et le muscle pyramidal. La structure de la paupière est dépourvue de ligament tarsal, de glandes tarsales et de glandes sébacées. La glande de Harder, plus développée que celle des mammifères et plus volumineuse que la glande lacrymale, ne possède qu'un seul canal d'excrétion. La sclère présente un anneau cartilagineux antérieur près de la cornée ; l’anneau est composé de plaques cartilagineux qui se recouvrent et qui assure la fonction de soutien et de protection de l'orbite. Chez les Oiseaux rapaces diurnes et nocturnes (milan, vautour, busard, épervier, autour, buse, aigle, faucon, élanion, hibou, chouette, effraie, petit-duc, chevêchette, harfang des neiges), cet anneau est ossifié. Certaines espèces d'oiseaux présentent autour du nerf optique un anneau scléral complet ou en fer à cheval. La cornée est bombée, la convexité d’elle étant plus prononcée chez les Oiseaux rapaces. La choroïde est très pigmentée et le tapis clair est absent chez toutes les espèces sauf l'autruche. Chez les Oiseaux, la rétine est complètement avasculaire et sa nutrition est fournie par la choroïde et par le peigne (Pecten), une proéminence plissée et bien vascularisée qui saille du disque du nerf optique et se rojette dans le corps vitré. Le cristallin présent au niveau de l'équateur les fibres disposées perpendiculairement à l'axe de l'oeil, montrant une éminence circulaire dirigée de l'extérieur vers l'intérieur. Chez les Oiseaux, l’accomodation cristallinienne se fait de façon alternative par l’augmentation de la courbure cornéenne provoquée par la contraction du muscle ciliaire, et par un déplacement de la rétine vers l’arrière suite à la contraction des fibres musculaires intrachoroïdiennes, qui produisent une rétraction de la choroïde et le recul de la rétine adjacente. Muscles du bulbe de l’œil et les glandes lacrymales chez les Oiseaux (vue postérieure) 1. glande de Harder; 2. glande lacrymale; 3. nerf optique; 4. muscle oblique dorsal; 5. muscle droit dorsal; 6. muscle carré; 7. muscle droit latéral ; 8. muscle droit médial; 9. l’anneau du muscle carré destiné au muscle pyramidal; 10. muscle oblique ventral ; 11. muscle pyramidal; 12. muscle droit ventral. Organisation de l’œil chez les Oiseaux – coupe sagitale. 1. sclère; 2. sclère (partie cartilagineuse); 3. choroïde; 4. rétine; 5. nerf optique; 6. peigne; 7. anneau scléral; 8. corps ciliaire; 9. ligament pectiné; 10. cornée; 11. iris; 12. cristallin; 13. chambre postérieure de l’œil; 14. chambre antérieure de l’œil; 15. corps vitré.