CM Épistémologie, Méthodes, et Histoire de la psychologie PDF

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This document provides an overview of epistemology, methods, and history of psychology. It introduces the concept of psychology as a scientific discipline and covers key principles like determinism, empiricism, and the scientific method.

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Épistémologie, Méthodes, et Histoire de la Psychologie CM But du cours : présenter la psychologie comme une discipline scientifique. Partie 1 : La psychologie en tant que discipline scientifique I. Qu’est-ce qu’une science...

Épistémologie, Méthodes, et Histoire de la Psychologie CM But du cours : présenter la psychologie comme une discipline scientifique. Partie 1 : La psychologie en tant que discipline scientifique I. Qu’est-ce qu’une science ? La démarche scientifique utilisée en psychologie est la même dans toutes les sciences, mais qu’est-ce qu’une science ? Une science peut être définie comme : un système d’explication du réel (y compris nous). Mais y a-t-il d’autres types d’explications du réel qui ne sont pas scientifiques ? Oui : la philosophie, les religions, les mythes, etc… Il y a plusieurs différences fondamentales entre ces systèmes d'explication du monde et une science (comme la physique ou la psychologie) : leurs arguments, leurs critères de "vérité", leurs critères de validité. Ex : la religion permet une explication du réel mais sa validité ne repose que sur la croyance. Ex : en philosophie, plusieurs propositions différentes d’explications du réel peuvent être cohérentes et rationnelles, mais ces propositions ne reposent que sur des théories et leurs arguments. Mais en science il ne faut pas seulement dire « voilà l’explication du monde ! » (Comme la religion), et il ne faut pas seulement des arguments (comme la philosophie) : il faut des preuves ! Les sciences ne reposent pas sur la croyance ou sur la rationalité, elles reposent sur ces critères empiriques (la science tend à une remise en cause continuelle).  C’est la méthode expérimentale qui différencie fondamentalement la Science des autres systèmes d'explication du réel Le fondement de la Science = élaborer des théories scientifiques valides qui seront confrontées continuellement au réel. Il ne suffit pas d’avoir un discours logique et cohérent (comme la philosophie), il faut confronter les idées avec les faits réels. Une science = élaborer une théorie valide/logique/cohérente + confronter cette théorie à la réalité. La psychologie se nourrit de la recherche fondamentale pour développer ses théories, et cette recherche fondamentale s’inspire de la réalité du terrain. En gros : Recherche fondamentale Applications  Les sciences se fondent sur certains principes comme : - Le déterminisme : le monde n’est pas aléatoire, il n’est pas chaotique (les choses n’arrivent pas comme ça par hasard). Il existe un ordre logique, des régularités. Tous les phénomènes et les événements ont des causes qui peuvent être identifiées et expliquées. Puis lorsqu’on a 1 identifié et expliqué la cause on peut identifier et expliquer la conséquence (quand on voit des gros nuages noirs on peut prédire qu’il va pleuvoir). C’est la même chose pour les comportements : si on connait les causes on peut prédire les comportements. Tout ce que si se produit (les conséquences) est l’effet de causes qui sont déterminées. Le déterminisme = il y a des causes et il y a des conséquences à ces causes. - L’empirisme : toute activité scientifique part de faits réels. L’empirisme a deux étapes : Temps 1 : identifier, nommer, comparer, décrire, classer, organiser. Temps 2 : imaginer les liens – en particulier de causalité – entre les objets auxquels on s’intéresse. - Une intégration théorique : structurer ces faits sous formes de modèles, de théories, voire de lois. Une théorie = un ensemble cohérent de règles capables d’expliquer un ensemble important de faits. - Une démarche dynamique : les théories qui sont proposées pour expliquer le réel sont toujours provisoires ! Et ces théories provisoires s’appliquent aux connaissances du moment présent et peuvent être remises en causes quand apparaissent de nouvelles données contradictoires. On ne peut jamais dire qu’une théorie est vraie !!!! On peut dire qu’elle est valide parce qu’elle n’a pas encore été contredit, mais on ne peut dire qu’elle est vraie. Les sciences nécessitent avant tout une attitude de doute et d’humilité : rien n’est jamais acquis. Il y a 3 phases de la démarche dynamique : 1. On teste les théories sur un ensemble de faits et de phénomènes. 2. Une théorie fédère mieux que les autres, cette théorie est valide à ce moment donné. 3. De nouvelles connaissances arrivent et sont contradictoires avec la théorie, donc la théorie est mise à mal, donc d’autres théories sont testées…. - Une dimension publique : la recherche scientifique est une activité sociale. Elle nécessite la communication des recherches et de leurs résultats à la communauté scientifique, aux praticiens, et aux non-experts qui sont curieux des avancées scientifiques (vulgarisation). Les modalités des travaux scientifiques doivent être communicables et reproductibles. II. La psychologie est-elle une science ? La psychologie est reconnue comme une science humaine. La psychologie est souvent critiquée de science « molle » comparée aux sciences « dures ». La psychologie a été critiquée sur son statut de science car l’objet d’étude de la psychologie est le psychisme humain, qui n’est ni directement observable ni mesurable (sauf les comportements y compris le langage). Pour expliquer les phénomènes psychiques, qui ne peuvent pas être observer directement, la psychologie a développé une démarche dite « cognitiviste » : cette démarche part de l’observation des comportements et leur mesure et permet d’intégrer les processus psychiques qui les sous-tendent. En psychologie, on utilise donc des observables qui peuvent permettre de comprendre des phénomènes qui ne sont pas directement observables (comme le comportement). Tout élément a une cause, donc le comportement qu’on peut observer a aussi des causes, donc on peut analyser ces causes (ce qui permet d’étudier le psychisme). 2 D’autres sciences utilisent cette démarche cognitiviste, comme l’astronomie voire la chimie ou la biologie. La psychologie s’intéresse à des objets qui font partie de l’appareil psychique du chercheur lui-même, ce qui pose des questions sur les risques de subjectivité. La psychologie n’est pas la seule science concernée par ce problème (ex : biologie humaine). Pour pallier ce problème de risques de subjectivité, la psychologie fait appel à la méthode expérimentale pour ses recherches : la recherche alimente la pratique et vice-versa. L’activité de recherche fait donc appel à la méthode expérimentale pour accroître les connaissances sur le fonctionnement psychique, et ce avec les mêmes critères et exigences scientifiques que toutes les autres sciences. Mais la méthode expérimentale est parfois impossible à appliquer pour des raisons pratiques ou déontologiques. Du coup les chercheurs utilisent aussi l’observation scientifique organisée. La déontologie = la conscience et la moralité professionnelle. → Donc, c’est-ce que la psychologie scientifique ? La psychologie en tant que discipline scientifique se donne comme but de décrire et d’expliquer de façon vérifiable les conduites des organismes vivants en fonction des situations physiques et sociales dans lesquelles ils se trouvent. *vérifiable = empiriquement vérifiable. *conduite : la conduite est un ensemble de comportements, organisés vers un but qui lui donne un sens. La conduite est le point de départ de toute psychologie. La conduite est le produit de l’interaction entre l’individu et son environnement (donc : organisme + situation = conduite). *explications = il existe plusieurs formes d’explications :  Statistique descriptive  Statistique inférentielle (les liens de causalité dans les recherches) Pour expliquer les comportements humains, il y a 3 niveaux :  Biologique  Sociologique  Psychologique Les 3 niveaux sont liés. 3 Les champs de la psychologie Il existe plusieurs découpages possibles des champs de la psychologie :  En domaines  En champs d’application  En méthodes 1. En domaines : - La psychologie cognitive : étudie ce qui est commun aux individus en général. Cherche à comprendre le fonctionnement des individus quels qu’ils soient, sans les différencier (ex d’objet d’étude : la mémoire). - La psychologie différentielle : s’intéresse aux différences entre les individus, comme les fonctionnements de certaines catégories d’appartenances. Elle a pour but de décrire et expliquer les différences entre les individus, chercher à trouver d’où elles proviennent. La psychologie différentielle utilise beaucoup de tests. - La psychopathologie et la psychologie clinique : s’intéresse aux dysfonctionnements de certains comportements. Elle étudie les troubles des processus psychologiques (« troubles mentaux »). Elle possède 3 dimensions : la sémiologie (description des faits et des observations + catégorisation des observations), l’étiologie (cherche à comprendre les causes de l’apparition des pathologies à partir des facteurs environnementaux, biologiques, individuels, sociaux, etc.) et la thérapie (accompagner l’individu et traiter les pathologies. Le psychologue clinicien étudie les cas individuels afin de faire en sorte que l’individu aille mieux. - La psychologie du développement : autrefois appelée « psychologie de l’enfant ». Elle étudie les changements d’un individu et les étapes de ses changements du début à la fin de sa vie. - La psychologie sociale : étudie le développement de l’homme dans son environnement. Elle étudie l’impact du milieu social dans le développement de l’individu (ex : l’influence des groupes d’appartenances ; le partage social des émotions ; la formation des impressions/préjugés ; l’attribution de causes ; etc.). Tout comportement s’inscrit dans un contexte social. - La psychologie animale : le comportement humain est dépendant de son histoire, de son évolution, et étudier les autres espèces animales permet de voir et étudier les différences et ressemblances des comportements (étudier le comportement des animaux permet de mieux comprendre les comportements humains). 2. En champs d’applications - La santé : maladie mentale, intervention auprès des malades « somatiques », petite enfance, etc… - Le travail (l’impact des conditions de travail sur l’individu) : sélection, recrutement, formation, évaluation, intervention psychosociologique dans les entreprises, ergonomie, élaboration de systèmes experts, analyse et prévention de l’erreur humaine, etc… - La consommation : marketing, publicité, sondages, etc… - L’enseignement, l’éducation, et la formation : psychologue scolaires, conseillers d’orientation psychologues, centres-spécialisés, l’enseignement à distance, e-learning, etc… 4 3. Par méthodes Les mêmes objets peuvent être étudiés avec 2 méthodes : - Méthode clinique : l’étude approfondie de cas individuels. - Méthode expérimentale : celle des sciences de la nature, des sciences du vivant. La psychologie = une science + une pratique. Partie 2 : La méthode expérimentale en psychologie Lire « la démarche expérimentale » de Françoise Anceaux et Pascal Sockeel. Objectif de la science : - Décrire le phénomène à étudier de la manière la plus précise. - Expliquer les causes des phénomènes et construire des théories pour donner des explications des causes. - Prédire l’apparition d’un phénomène. - Produire délibérément le phénomène. La méthode expérimentale : Problématisation et élaboration d’hypothèses Expérience (pour prouver les hypothèses) Traitement des résultats Confirmation ou infirmation des hypothèses Nouvelles hypothèses…. 1°) La problématique La problématique = les questions du chercheur sur les raisons/les facteurs qui permettent de comprendre l’existence de l’apparition d’un phénomène, d’un comportement, d’un évènement. 5 Ces questions sont soit : - Déduites de la ou des connaissances théoriques (les recherches déjà existantes sur le domaine qui permettent d’analyser la question à partir des connaissances préalablement acquises avec ces recherches) (on déduit de nos lecteurs un certain nombre d’interrogations qui n’ont pas déjà obtenu de réponses valables) (on part des connaissances existantes et on interroge les limites de ces connaissances) (partir du général/de la théorie pour aborder le particulier/les faits). C’est la démarche/l’approche hypothético-déductive. C’est un procédé logique, hypothétique, déductif. - Induites de l’observation des faits. Le chercheur observe des faits réguliers et à partir de cette observation va proposer une loi. Ici les faits sont les variables et le chercheur propose une loi pour expliquer les liens de causalité (il part donc de son observation). Cependant, la démarche inductive qui se base sur l’observation peut être un peu limitée : il est impossible de tout observer de manière directe. On ne peut pas lister de manière exhaustive tous les faits qui existent. 2ème limite de cette démarche : lorsqu’on observe quelque chose, il est rare de ne pas avoir en tête des « théories naïves » (des théories pas scientifiques, des présupposés). Et ces présupposés peuvent guidés l’observation du chercheur et biaiser son observation. Les chercheurs ont donc plus tendance à se baser sur la démarche hypothético-déductive. Mais malgré toute la démarche inductive peut s’avérer utile lorsque les connaissances théoriques sont faibles sur un domaine. 2°) L’observation L’observation permet aussi de mener des recherches expérimentales, et également de palier certains difficultés de terrains (quand on ne peut pas utiliser la méthode expérimentale pour causes de déontologie, pratique, etc…). L’observation va alors utiliser une démarche très rigoureuse. L’observation systématique : - Délimite le champ d’étude, - Peut s’accompagner d’une instrumentation, - Peut résoudre le problème de la présence de l’observateur, - Peut permettre de contrôler l’attitude de l’observateur (comparaisons entre différents observateurs), - Est rarement totalement naïve. Le physiologique est étroitement lié au psychologique et inversement. 3°) L’établissement des hypothèses 1) proposition de réponse provisoire 2) présente sous forme d'affirmation 3) induite de l'observation des faits ou déduite des relations déjà connues et des théories qui les généralisent. 4) possède un certain nombre de caractéristiques : - Réponse adéquate à la question posée dans la problématique 6 - Testable et vérifiable - Réfutable et sans ambiguïté - Vraisemblable par rapport aux résultats scientifiques déjà acquis et utile en contribuant à l’enrichissement des connaissances acquises 5°) La formulation des hypothèses La relation étudiée est soit : - Compatible avec les faits réels observés ; on dit alors que l’hypothèses est confirmée. - En contradiction avec les faits ; on dit alors que l’hypothèse est infirmée. Il y a 2 niveaux de formulation : - Hypothèse théorique ou générale (représentation explicative) - Hypothèse opérationnelle (ce qu’on a choisi de retenir dans notre étude et qui donne des indications plus précises que l’hypothèse théorique) L’hypothèse théorique est une représentation explicative ou prédictive d’un lien qui n’est pas encore établi entre 2 faits ou 2 ensembles de faits. Dans l’hypothèse théorique apparaissent une possibilité d’explication ou de prédiction de liens entre les faits qu’on souhaite observer. L’hypothèse opérationnelle traduit l’hypothèse théorique de manière concrète. Il faut faire attention à utiliser des critères représentatifs de l’étude qu’on souhaite menée. On va traduire en terme observable et mesurable l’hypothèse théorique pour observer et mesurer les liens qu’on souhaite étudier. Le choix d’indicateurs doit être le fruit d’une réflexion cohérente et justifié. Dans l’hypothèse opérationnelle on choisit les indicateurs qui mettent en lumière les liens qu’on souhaite observer et mesurer. L’expérience : Principes et variables 1°) Le principe expérimental A l’origine de toute recherche : - Il y a la question posée par le chercheur qui est la problématique - A partir des connaissances du chercheur à partir de recherche bibliographiques (théories préexistantes), d’observations, la question du chercheur débouche sur des prédications de liens de causalités entre des phénomènes : ce sont les hypothèses (théoriques d’abord puis opérationnelles) - Le recueil des données confirme ou infirme les hypothèses posées par le chercheur. Les données doivent être vérifiables, le recueil explicite avec une procédure dictée par des hypothèses éclairées par des connaissances des résultats actuels de la recherche (publique et répétée) portant sur le sujet d’étude. L’expérience = situation artificielle ou recréée qui permet de valider (confirmer) ou de rejeter (infirmer) l’existence d’un lien entre deux phénomènes. 7 Dans l’expérience, le chercheur fait varier le déterminant supposé, toute chose étant égale par ailleurs, pour observer les variations du comportement étudié. Dans les expériences en psychologie, sont mises en relation 3 instances : - L’individu (le participant ; le sujet) - La situation (dans laquelle se trouve le participant) - Le comportement ou la conduite qui est étudiée Il existe 2 types d’expériences avec ces 3 instances : - 1er type : faire varier une situation et pas les participants (les groupes d’individus jugés équivalents ne varient pas et on observe leur comportement et conduite en faisant varier les situations). On observe les comportements d’individus qui ne varient pas en fonction des situations dans lesquelles ils se trouvent. Les chercheurs font varier les situations pour observer les comportements de groupes équivalents d’individus. - 2ème type : les situations ne varient et les caractéristiques des participants changent. On se demande si dans une même situation pour tous, on observe une différence entre les participants qui sont différents (ils ont des caractéristiques propres comme l’âge, le sexe, le milieu social, etc…). Les chercheurs font varier les participants pour observer leur comportement dans une même situation.  DONC : Le principe expérimental consiste à faire varier ce qu’on l’on suppose être la cause de l’apparition du phénomène étudié (soit un élément de la situation soit une caractéristique du participant) pour observer et mesurer les variations du comportement que l’on cherche à expliquer. Si lorsque les premiers varient (et seulement ceux-là), on constate une modification des seconds, on peut conclure à une relation entre les deux phénomènes. En revanche, si les premiers varient sans modification des seconds, on peut rejeter l’hypothèse du lien entre les deux phénomènes. 2°) Les variables indépendantes et dépendantes La variable indépendante est toujours la cause dans le lien de causalité. C’est ce que fait varier le chercheur. La variable indépendante peut être provoquée (quand c’est une variation de la situation) ou invoquée (quand c’est une variation des caractéristiques du participant). La variable dépendante est toujours la conséquence dans le lien de causalité. VARIABLE INDEPENDANTE = CAUSE VARIABLE DEPENDANTE = CONSEQUENCE Ex : on cherche à établir un lien entre le rang dans la fratrie et l’estime de soi. Le rang dans la fratrie = variable indépendante L’estime de soi = variable dépendante Les variables indépendantes sont soit : - Provoquées (intentionnelles) - Invoquées (ex : l’âge) 8 3°) L'opérationnalisation des variables Opérationnaliser une variable = choisir des indicateurs mesurables qui la représentent. L’opérationnalisation des variables est TRES importante pour une expérimentation. 4°) La mesure des variables Trois échelles de mesure en psychologie :  L'Echelle Nominale : variable dénommée (ex : couleurs, traits de personnalité ; habitats). On ne peut pas les ranger en catégorie ou les chiffrer, on peut juste les nommer.  L'Echelle Ordinale : variable dénommée et ordonnée (ex : place dans la fratrie, CSP, niveau d’études).  L'Echelle d'intervalle : variable auxquelles on attribue une mesure chiffrée à partir d'une mesure étalon (la taille, toute mesure chiffrable). 5°) Variables contrôlées / variables parasites Variables contrôlées : ne doivent pas varier dans l'expérience. Variables parasites : facteurs qui échappent à la vigilance du chercheur (voire ne peuvent pas être contrôlés du point de vue déontologique, institutionnel…). Le plan d’expérience Une expérience/recherche comporte très souvent plusieurs VI (variables indépendantes) dont les effets : - Soit s’additionnent : chaque variable indépendante va jouer un rôle sur la variable dépendante sans interagir/interférer avec une autre variable indépendante. - Soit interagissent : une variable indépendante va jouer un rôle sur la variable dépendante seulement si elle interagit avec une autre variable indépendante. La variable dépendante n’apparaitra que si les deux variables indépendantes sont présentes. Il est nécessaire d'organiser précisément l'expérimentation, et ce avec le plan d'expérience. On peut définir le plan d'expérience comme l'organisation ou la structure du système de recueil des données. Les différents plans a) Plans à 1 variable indépendante  Plan à « groupes indépendants ». Les sujets sont répartis dans des groupes différents, chacun de ces groupes étant soumis à l’une des modalités de la variable indépendante ou bien possédant cette modalité.  Plan à « mesures répétées » ou à « groupes appariés ». Les sujets passent par toutes les modalités de la variable indépendante donc dans plusieurs situations (plusieurs tâches ou plusieurs essais d’une même tâche). Il n’y a donc qu’un seul groupe de sujets mais dans plusieurs situations. 9  Plan test / re-test ou pré/post-test. Mesure initiale de la variable dépendante appelée pré- test, puis phase d'entraînement, enfin mesure terminale, appelée post-test. Il y a un groupe expérimental et un groupe contrôle.  Etudes transversales / longitudinales. Effets de l’âge ou du temps, il y a deux types de plans : - Méthode transversale : comparaison à un moment donné des groupes de sujets appartenant à différentes classes d'âge. - Méthode longitudinale : comparaison des mêmes sujets à des âges différents. DONC : Plan à groupes indépendants = plusieurs groupes dans la même situation. Plan à groupes appariés = un seul groupe dans plusieurs situations. Plan test / re-test / pré/post-test = variable dépendante mesurée puis testée par groupes expérimental et contrôle. Méthode transversale = plusieurs groupes de plusieurs âges à un seul moment. Méthode longitudinale = mêmes groupes à des âges différents. b) Plans à plusieurs variables indépendantes  Plans factoriels. Chaque modalité d’une variable indépendante est combinée avec chaque modalité des autres variables indépendantes pour constituer une condition expérimentale (ou groupe expérimentale). Le produit des modalités de chacune des variables indépendantes donne le nombre des conditions expérimentales. Ex : S’il y a 1 variable indépendante à 3 modalités et 1 autre variable indépendante à 2 modalités, le nombre des conditions expérimentales sera 6. (3 modalités X 2 modalités = 6 conditions expérimentales).  Le traitement des résultats Pour traiter les données brutes, on utilise des statistiques : 1°) Les statistiques descriptives : Elles résument l’information (ex : tableaux ; graphiques ; etc…).  Échelle nominale : le mode (la modalité de la variable (la catégorie) qui comporte le plus d'observations).  Échelle ordinale : la médiane (valeur de la variable qui partage l'effectif de la distribution des données en deux parties égales de part et d'autre de cette modalité). On regarde où se situe la moyenne, la moitié.  Échelle d'intervalle et de rapport avec données numériques : la moyenne, la variance et surtout sa racine carrée appelée Ecart-type. 2°) Les statistiques inférentielles : Elles permettent d’anticiper la participation du hasard dans notre expérience. Ex : p <.25 ou p <.02 Cela signifie : la probabilité pour que la différence trouvée entre les différents groupes de participants soit due au hasard est de 25% ou 2%, c'est à dire qu'il y a 25 % ou 2% de risques pour 10 que cette différence provienne de tout à fait autre chose que la variable indépendante étudiée. -> C’est l’estimation de la part du hasard dans les résultats obtenus. Le seuil communément admis en Psychologie = 5% (p Réactions, mais ces constats n’expliquent pas les conduites. Les limites du behaviorisme ont mis en lumière la nécessite d’inférer des structures internes (mentales) pour expliquer d’abord certains comportements, puis petit à petit tous les comportements. En gros il est impossible de se passer des explications des phénomènes psychiques qui ne sont pas directement observables. 1er paradigme : le mentalisme 2ème paradigme : le behaviorisme 3ème paradigme : la psychologie cognitiviste V. La psychologie cognitive actuelle Depuis 1967. Avec la psychologie cognitive, la psychologie n’est la science du comportement, elle est la science de ce qui existe derrière les comportements, entre la Situation/le stimulus et la Réponse/la réaction. La psychologie cognitiviste considère le cerveau comme un système de traitement de l’information. Il s’agit d’entrer dans la boîte noire, d’étudier comment elle est faite et comment elle fonctionne. Mais cette boîte noire reste inobservable. La psychologie cognitiviste va donc l’étudier par 3 étapes : 1. Observation des comportements, et des situations dans lesquelles ils s’inscrivent ; 2. Construction de modèles des faits mentaux inobservables censés expliquer ces comportements (propositions d’explications / raisonnement par inférences) ; 3. Validation de ces modèles en les confrontant de nouveau aux observables à travers des observations rigoureuses et des expérimentations. Tolman, un cognitiviste, va aller plus loin que Skinner (behavioriste) sur l’apprentissage : selon lui le comportement est le résultat d’une organisation interne orientée par l’atteinte d’un but. 31 Que veut dire « cognitif » ? « Processus par lesquels un organisme acquiert des informations sur l’environnement et les élabore pour régler son comportement » Pièron.  Quel que soit le système, la démarche est de s’appuyer les comportements pour élaborer des modèles de fonctionnements des structures mentales (processus psychiques) qui seront validées ou non par la confrontation avec le réel. 32

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