Cours D'Economie Du Maroc (S2) 2023/2024 PDF
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Université Cadi Ayyad
2024
Pr. Sana BENSALK
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This document is a syllabus for a second-semester undergraduate course on Moroccan economics at the University Cadi Ayyad, covering topics on Moroccan economic structures and policies as well as syllabus information. The program summary, outline, and literature referenced are all discussed within the syllabus.
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COURS D’ECONOMIE DU MAROC (S2) Année universitaire: 2023/2024 Pr. Sana BENSALK [email protected] Syllabus (1) Objectifs du cours: ❖ Analyser l’économie marocaine ; ❖ Maîtriser le contexte économique du Maroc; ❖ Donner un point de vue sur les principales questions de l’actualité économique Maro...
COURS D’ECONOMIE DU MAROC (S2) Année universitaire: 2023/2024 Pr. Sana BENSALK [email protected] Syllabus (1) Objectifs du cours: ❖ Analyser l’économie marocaine ; ❖ Maîtriser le contexte économique du Maroc; ❖ Donner un point de vue sur les principales questions de l’actualité économique Marocaine. Méthode pédagogique : ❖ Exposé magistral interactif ; ❖ Analyse des cas concrets de l’actualité économique nationale ; ❖ Préparation des recherches sur des thèmes dans le cadre des TD. Syllabus (2) Budget temps : Une durée totale de 30 heures ( 15 h cours et 20 h TD): ❖ 7 séances de cours ❖ 10 séances de TD Evaluation : ❖ Travail d’équipe (un sujet de la liste des thèmes, remis et présenté en TD) : 20% ❖ Participation (fréquence et qualité des interventions) : 20% ❖ Contrôle final: 60% PLAN GENERAL DU COURS Introduction générale Chapitre I: Structures de l’économie marocaine Chapitre II: Orientations de la politique économique Conclusion générale : questions de réflexion REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Les rapports et publications de: ▪ Banque Centrale ou Bank Al Maghrib (BAM) ▪ Haut Commissariat au Plan ( HCP) ▪ Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) ▪ Office des Changes (OC) ▪ Rapports de la Banque Mondiale, de l’OMC, du FMI, du PNUD…. ▪ Presse économique nationale ▪ Autres. Ouvrages : ▪ El M’kaddem A. (1995), «Monnaie, inflation et financement de l’économie Marocaine», Afrique Orient, 189p. ▪ Achy L. et Sekkat K. (2007) , «L’économie marocaine en question (1956-2006)», Harmattan, 215p. ▪ Autres. INTRODUCTION GENERALE (1) Caractéristiques de l’économie du Maroc Contreperformances de l’économie marocaine Conséquences INTRODUCTION GENERALE (2) a Caractéristiques de l’économie du Maroc (1): ▪ Une position géographique stratégique (un pays africain et voisin méditerranéen de l’Europe) offrant des atouts macroéconomiques. ▪ Une richesse humaine: 34.314.130 Habitants (2018) ▪ Urbanisation: 29,2% en 1960 contre 60% en 2014 et 64% en 2022 (BM, 2022). ▪ Une richesse naturelle : le Maroc est le troisième producteur et le premier exportateur mondial de phosphates. INTRODUCTION GENERALE (3) Caractéristiques de l’économie du Maroc (2): ▪ Des infrastructures de base: ✓Energie: le Maroc a visé d’atteindre un taux supérieur à 50% d’électricité écologique à partir de 2020 (énergie solaire, éolienne). ✓Infrastructure hydraulique ✓Equipements routiers: le troisième plus grand réseau autoroutier d’Afrique (1839 km) en 2016. ✓Infrastructures aéroportuaires: 26 aéroports internationaux (2022). ✓Infrastructures portuaires: 22 ports de pêche et de marine marchande ✓Transport ferroviaire INTRODUCTION GENERALE (4) Caractéristiques de l’économie du Maroc (3): ▪ Les secteurs d’activité: Textile-habillement Industrie du cuir Industrie agro-alimentaire Industries mécaniques Industries chimiques et para-chimiques Le tourisme Le commerce extérieur La pêche L’électronique et les technologies de l’information INTRODUCTION GENERALE (5) Caractéristiques de l’économie du Maroc (4): ▪ Une économie ouverte et engagée à l’international: une signature de plusieurs accords d’association (UE, Etats-Unis, Tunisie, Egypte, Turquie, …). ▪ Le Maroc s’est engagé depuis l’indépendance dans une dynamique de renouveau et de développement en adoptant des reformes structurelles. ▪ L'économie du Maroc est une économie du marché avec une baisse de 7% du PIB en 2020 (crise sanitaire) contre une hausse de 8% en 2021 (mesures de soutien face au Covid-19) pour chuter ensuite à 1,3% en 2022. INTRODUCTION GENERALE (6) Caractéristiques de l’économie du Maroc (5): ▪ L’objectif de la politique économique est la stabilité macroéconomique (un taux d’inflation de 6,6%, un déficit budgétaire de 5,1% du PIB en 2022). ▪ Plusieurs projets d’envergure. INTRODUCTION GENERALE (7) Contreperformances de l’économie marocaine (1): ▪ Un pays en voie de développement. ▪ La prépondérance du secteur agricole dont l’activité est tributaire des aléas climatiques. ▪ Une croissance faible ▪ Une faible ▪ Un faible (peu créatrice d’emploi) et volatile. compétitivité du produit marocain à l’export. dynamisme des secteurs hors agriculture. INTRODUCTION GENERALE (8) Contreperformances de l’économie marocaine (2): ▪ Une création de l’emploi insuffisante: ✓ Un chômage des jeunes assez élevé à forte proportion des diplômés. ✓ Le chômage affecte davantage les femmes (un taux d’activité de 22,8% en 2022) et les jeunes (15 à 29 ans). ▪ L’informel élevé) prend une ampleur considérable (un sous emploi INTRODUCTION GENERALE (9) Contreperformances de l’économie marocaine (3): ▪ Dépenses en éducation: Dépenses publiques en éducation nationale en % du PIB (source: MENFP; UNESCO) Dépenses en éducation en % du PIB 1987 1998 2008 2017 2020 6 5.1 5.3 5.1 6.8 Des dépenses d’éducation importantes en % du PIB. Toutefois, le rendement de ces dépenses reste insuffisant au regard du taux élevé de déperdition scolaire et de la dégradation de la qualité du système éducatif. INTRODUCTION GENERALE (10) Contreperformances de l’économie marocaine (4): ▪ Scolarisation: Taux net de scolarisation au niveau de l’enseignement primaire en % de la tranche d’âge 6-11 ans (source: MENFP; UNESCO) Taux net de scolarisation au niveau de l’enseignement primaire en % de la tranche d’âge 6-11 ans 1998 2004 2020 65.9 92.3 98.1 Une quasi-généralisation de la scolarisation au niveau de l’enseignement primaire. Cette massification de l’enseignement cache, toutefois des insuffisances en terme de qualité. INTRODUCTION GENERALE (11) Contreperformances de l’économie marocaine (5): ▪ Abandon scolaire : Taux cumulé d’abandon scolaire dans l’enseignement primaire en %, (source: UNESCO) Taux cumulé d’abandon scolaire dans l’enseignement primaire en % 1999 2014 2020 24.9 11.16 2.9 Une baisse notable du taux cumulé d’abandon scolaire dans l’enseignement primaire entre 1999 et 2020 et ce, grâce aux multiples programmes mis en place par les pouvoirs publics. INTRODUCTION GENERALE (12) Contreperformances de l’économie marocaine (6): Taux d’alphabétisation des adultes en % de la population âgée de 15 ans et plus, (Source: MENFP; UNESCO) Taux d’alphabétisation des adultes en % de la population âgée de 15 ans et plus 1994 2000 2015 2021 41.6 48 71.71 76,2 Une alphabétisation des adultes qui a progressé sensiblement entre 2000 et 2021. Les efforts déployés par les pouvoirs publics et les acteurs de la société civile, notamment après le lancement en 2005 de l’initiative nationale pour le développement humain, n’ont toutefois, pas encore permis d’enrayer l’analphabétisme, lequel affecte toujours la compétitivité du Maroc et reste un handicap pour son positionnement international. INTRODUCTION GENERALE (13) Contreperformances de l’économie marocaine (7): Espérance de vie à la naissance, (Source: Ministère de la santé; OMS) Espérance de vie à la naissance (ans) 1962 1980 1998 2015 2020 47 59.1 68 75.4 77.3 Allongement de l’espérance de vie à la naissance de plus de 30 ans depuis le début des années 60,grâce à l’extension de la couverture médicale et aux avancées enregistrées par le Maroc dans le domaine de la santé préventive. INTRODUCTION GENERALE (14) Contreperformances de l’économie marocaine (8): ▪ Conditions de vie : inégalités et pauvreté Indice de Gini (Source: HCP; ONDH; PNUD) Indice de Gini 1991 1998 2014 2019 0.393 0.395 0.395 0.464 Un régime de croissance de l’économie marocaine qui génère encore des inégalités. Malgré les politiques menées en matière de développement humain, l’indice de Gini est demeuré stable au cours de la période 19912014 (autour de 40%). Or, une étude récente du HCP a révélé une hausse de cet indice à plus de 46,4% en 2019. INTRODUCTION GENERALE (15) Contreperformances de l’économie marocaine (9): Taux de pauvreté relative (Source: HCP; Banque Mondiale) Taux de pauvreté relative 2001 2019 20.4 17.7 Un taux de pauvreté relative au Maroc ayant enregistré une baisse entre 2001 et 2019, grâce à l’amélioration graduelle du niveau de vie de la population et au développement d’activités génératrices de revenu, notamment en milieu rural. Cependant, des études récentes estiment une hausse de ce taux (en 2020) suite à la crise sanitaire (Covid19). INTRODUCTION GENERALE (16) Contreperformances de l’économie marocaine (10): Taux de Croissance Economique « TCE »en % (HCP; Banque Mondiale) TCE 1997-2006 2007-2016 2020 2021 4.07 3.87 -7 7,9 Une certaine résilience de l’économie marocaine face aux effets de la crise financière et économique et ceux de la crise sanitaire mondiale. Au cours des années 2006-2007, le taux de croissance moyen annuel s’est établi à près de 3.9%, avec une baisse de 7% en 2020. Toutefois, ce taux a connu en 2021 une hausse inattendue de 7,2%, favorisée par un développement des secteurs secondaire et primaire. Par ailleurs, le régime de croissance de l’économie marocaine demeure caractérisé par de faibles créations d’emploi et génère encore des inégalités sociales. INTRODUCTION GENERALE (17) Conséquences : ▪ Une économie peu compétitive, dont le rythme de croissance est volatile et insuffisant engendrant un chômage de masse avec de fortes répercussions sur la pauvreté, la vulnérabilité et les inégalités. ▪ Analphabétisme : 23% (2020) ▪ Mortalité infantile : 17,89℅ (2020) ▪ Taux de scolarité: 92,2% (2020) ▪ Espérance de vie : 77,3 ans (2020) ▪ Indice de Corruption: Rang 87/180 (2021) Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (1) 1. Démographie et population 1.1. Caractéristiques sociodémographiques de la population 1.2. Urbanisation 1.3. Synthèse 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine 2.1. Généralités 2.2. Principaux secteurs économiques prometteurs Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (2) 3. Indicateurs économiques 3.1. PIB et croissance 3.2. Demande, consommation, investissement et épargne 4. Commerce extérieur 4.1. Opérations avec le reste du Monde 4.2. Compétitivité des exportations nationales 4.3. Structure des exportations et des importations 4.4. Synthèse Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (3) 5. Ouverture internationale 5.1. Contexte international 5.2. Une intégration multilatérale 5.3. Synthèse 6. Système bancaire et financier 6.1. Institutions bancaires et financières 6.2. Réformes du système bancaire et financier 6.3. Financement indirect 6.4. Financement direct 7. Synthèse du chapitre I 7.1. Constats 7.2. Recommandations Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (4) 1. Démographie et population (1) 1.1. Caractéristiques sociodémographiques de la population (1): ▪ Evolution du taux de croissance de la population (1) Source : HCP Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (5) 1. Démographie et population (2) 1.1. Caractéristiques sociodémographiques de la population (2): ▪ Evolution du taux de croissance de la population (2) La croissance démographique moyenne sur toute la période 19602014 a été de l'ordre de 2,5% par an. Depuis le début des années 80, la croissance démographique a commencé à diminuer et elle est passée de 2,8% au début des années 1960 à moins de 1,2% aujourd'hui. Le Maroc est entré dans une nouvelle phase démographique, celle des niveaux simultanés à la baisse de la mortalité et de la fécondité. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (6) 1. Démographie et population (3) 1.1. Caractéristiques sociodémographiques de la population (3): Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (7) 1. Démographie et population (4) 1.1. Caractéristiques sociodémographiques de la population (4): ▪ Evolution des proportions de moins de 15 ans et de plus de 60 ans Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (8) 1. Démographie et population (5) 1.1. Caractéristiques sociodémographiques de la population (5): La transition démographique : population vieillit, la proportion des jeunes ne cesse de diminuer. Le profil démographique : la population marocaine se caractérise aujourd'hui par la jeunesse 31% a moins de 15 ans (contre 44% en 1960) et 8% seulement a plus de 60 ans. Il y a donc actuellement beaucoup plus de jeunes adultes (actifs économiques) que de vieux et enfants (population à charge) : C’est une opportunité qui peut se transformer en "aubaine démographique" s'il y a suffisamment de créations d'emplois. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (9) 1. Démographie et population (6) 1.2. Urbanisation (1): ▪ Evolution de la population urbaine et rurale en milliers Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (10 1. Démographie et population (7) 1.2. Urbanisation (2): Le rythme accéléré et la population urbaine a dépassé la population rurale depuis le début des années 1990. Entre 1960 et 2014, la population urbaine a cru de 4,01% en moyenne par an, alors que la population rurale n'a cru que de 1,2% en moyenne par an. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (11 1. Démographie et population (8) 1.3. Synthèse : Les villes de plus de 100.000 habitants représentent les 2/3 de la population urbaine totale. Les marocaines font de moins en moins d'enfants (2,3 enfants/femme en moyenne en 2018). Les jeunes se marient de plus en plus tard. La participation des femmes à la vie active est en progression mais reste encore faible (22,8% en 2022). Le taux d'activité des femmes est donc plus de 3 fois moindre que celui des hommes. Le travail est facteur et indicateur d’émancipation. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (12 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (1) 2.1. Généralités (1): L’économie marocaine s’est peu à peu diversifiée : L’agriculture occupe toujours 48% de la population active. La part des services dans l’emploi est passée à 27%. le tourisme s’en adjuge une grande partie. Dans le paquet des exportations, la production industrielle revêt une place importante Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (13 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (2) 2.1. Généralités (2) : ▪ Secteur primaire : agriculture Le secteur agricole joue un rôle moteur dans la stabilité socioéconomique du pays: 18% environ des exportations totales marocaines et 40% de l’emploi. Le Maroc atteint un niveau d’autosuffisance alimentaire acceptable: 80% pour les céréales, 60% pour le sucre, 35% pour les huiles comestibles, 100% pour la viande et 85% pour le lait et les dérivés laitiers. Le pays exporte des fruits, des légumes verts et des légumes en conserve. En 2008, le Maroc a lancé le PMV: objectifs spécifiques par palier agricole. En 2013, le Maroc a signé un ALE avec l’UE, comprenant un volet agricole. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (14 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (3) 2.1. Généralités (3) : ▪ Secteur primaire : pêche maritime Le secteur halieutique a un rôle socioéconomique : 1,3% du PIB, 10% des exportations totales marocaines et emploi (plus de 670.000 emplois). Contraintes du secteur : une dominance d’une pêche côtière et artisanale, une faible modernisation des infrastructures portuaires, un manque d’infrastructures de commercialisation et de circuits de distribution. Le Maroc a lancé en 2008 le plan Halieutis, articulé autour de 3 piliers: la durabilité des ressources exploitées pour les générations futures, la performance du secteur halieutique et la compétitivité des produits sur les marchés les plus porteurs notamment sur le marché international. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (15 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (4) 2.1. Généralités (4) : ▪ Secteur secondaire: L’industrie est un secteur dynamique de l’économie marocaine. Ses branches principales sont : l’agro-industrie, la chimie/parachimie, l’extraction minière, les fabrications métalliques, le textile et la confection. L’industrie est concentrée dans la région côtière entre Casablanca et Rabat. Tanger se profile comme la capitale industrielle du Nord. Le Maroc compte plus de 1100 entreprises à participation étrangère (Joint Venture) La part de l’industrie dans le PIB s’est élevée en 2019 à 20%. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (16 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (5) 2.1. Généralités (5) : ▪ Secteur secondaire: le plan Emergence Ce plan a été initié en 2005, visant à redynamiser l’économie marocaine en l’axant sur 7 moteurs de croissance prioritaires: l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’agroalimentaire, la transformation des produits de la mer, le textile et le cuir. Il a été complété fin 2007/début 2008 par le « Plan Envol» qui englobe trois nouveaux secteurs, en l’occurrence la biotechnologie, la microélectronique et la nanotechnologie. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (17 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (6) 2.1. Généralités (6) : ▪ Secteur tertiaire: Ce secteur est l’un des plus développés d’Afrique du Nord, grâce au tourisme et au secteur bancaire et financier. Casablanca est le plus grand centre financier et industriel du Maroc et de nombreuses multinationales en Afrique du Nord y ont leur siège social. En 2019, cette ville occupait la 2ème place financière en Afrique. Elle s’adjuge en outre 50% des investissements et 62% du PIB marocain. Casablanca possède par ailleurs la deuxième bourse la plus importante d’Afrique du Nord avec une capitalisation d’environ 53 milliards MAD (décembre, 2020). Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (18 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (7) 2.1. Généralités (7) : ▪ Secteur tertiaire: Plan Azur Ce plan a été lancé en 2001, il vise à renforcer les infrastructures touristiques existantes et à en créer d’autres afin d’attirer plus de visiteurs et générer plus d’offres d’emploi. Le projet phare de ce plan est la création de 6 stations balnéaires : Saidia, Lixus, Mazagan, Mogador, Taghazout, et Plage blanche. Près de 60 000 lits sont prévus dans l’ensemble des 6 projets touristiques. Actuellement, seules les stations de Saadia et Taghazout ont pu répondre partiellement aux objectifs fixés au lancement du plan Azur, malgré les sommes exorbitantes placées pour réaliser les autres projets. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (19 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (8) 2.1. Généralités (8) : En général, grâce à la libéralisation de l’économie : ▪ Le climat d’investissement s’est sensiblement amélioré. ▪ Facteurs d’attractivité des IDE: une existence de zones franches, un faible coût du facteur travail, une localisation centrale de Tanger comme porte d’accès au bassin méditerranéen et à l’Afrique occidentale, ALE avec l’UE, la Turquie et les Etats- Unis. ▪ Les IDE au Maroc sont par ailleurs protégés par la législation relative aux investissements étrangers. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (20 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (9) 2.1. Généralités (9) : Le Maroc s’est engagé dans une stratégie de transformation profonde de son économie moyennant des stratégies sectorielles visant la modernisation de son appareil productif et le renforcement de ses performances et de sa résilience. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (21 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (10) 2.2. Principaux secteurs économiques prometteurs (1) Secteur agricole: ▪ L’un des principaux secteurs de l’économie marocaine et offre de nombreuses opportunités aux entreprises. ▪ La population jouit des niveaux d’expérience et de formation élevés en matière d’agriculture et d’horticulture. ▪ Il a représenté près de 14,1% du total des valeurs ajoutées aux prix courants durant la période 2009-2019, 13,2% pour l’agriculture et 1,5% pour la pêche. ▪ Il emploie plus de 4 millions de personnes en 2019, soit 39,7% de la population active occupée. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (22 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (11) 2.2. Principaux secteurs économiques prometteurs (2) Secteur chimique et para-chimique: ▪ Les industries chimiques et para-chimiques occupent une place importante dans l’industrie marocaine. En 2019, elles comptaient 1.642 établissements (24 des établissements industriels). ▪ Ces industries ont contribué à hauteur de 19% à la production industrielle, à raison de 19% au PIB, ont employé 14% de l’effectif total de l’emploi, drainé 17% des investissements et réalisé 22% des exportations. ▪ Le secteur des mines contribue à hauteur de 3,4% au total des valeurs ajoutées aux prix courants et 11,4% à celles relatives aux activités secondaires entre 2009 et 2019. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (23 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (12) 2.2. Principaux secteurs économiques prometteurs (3) Secteur du tourisme: ▪ Le tourisme est parmi les principales sources de devises pour le Maroc. ▪ Le secteur fournit de l’emploi à plus de 600.000 personnes et génère autant d’emplois indirects. Sa contribution réelle au PIB se chiffre à 10%. ▪ Sa contribution à hauteur de 6,8% au PIB national en 2019, soit une légère hausse par rapport à 2018 (6,5%). ▪ Le secteur draine des recettes importantes évaluées à 69,9 milliards de dirhams, et attire 11,55 millions de touristes (soit plus de 22 millions de nuitées dans les hôtels classés en 2019). Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (24 2. Composition sectorielle de l’économie marocaine (13) 2.2. Principaux secteurs économiques prometteurs (4) Secteur de l’énergie: ▪ Libéralisation progressive du secteur énergétique. ▪ Le secteur de l’énergie contribue à hauteur de 2,5% au total des valeurs ajoutées aux prix courants et 7,8% à celles relatives aux activités secondaires entre 2009 et 2019. ▪ Il emploie directement plus de 44,9 milliers de personnes en 2019, soit 0,7% de la population active occupée. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (25 3. Indicateurs économiques (1) 3.1. PIB et croissance (1): Croissance économique (1) : ▪ Elle est synonyme de production de biens et services, de créations d’emplois et de richesses. Elle assure la prospérité économique, sociale et humaine: ✓Elle est la quête perpétuelle des politiques économiques. ✓Elle est indispensable pour faire face aux problèmes économiques et sociaux (notamment le chômage). ✓Elle permet l’élévation du niveau de vie général. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (26 3. Indicateurs économiques (2) 3.1. PIB et croissance (2): Croissance économique (2) : ▪ Sans elle, la marge de manœuvre de l’État pour établir son budget se réduit, comme celle des entreprises pour embaucher ou augmenter leurs salariés … ▪ Sans elle, le pouvoir d’achat stagne, les marchés financiers dépriment… ▪ Quand la croissance est dite «négative » ! On parle de crise économique ou récession. ▪ La croissance économique d’un pays se mesure à l’évolution de son PIB sur une période donnée (mois, trimestre, année). Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (27 3. Indicateurs économiques (3) 3.1. PIB et croissance (3): Mesure du PIB : ▪ Il reflète la richesse créée au niveau national. ▪ PIB = Somme des valeurs ajoutées marchandes et non marchandes. ▪ Le PIB est calculé au Dirham constant. Le critère le plus significatif est la croissance du PIB par habitant (une mesure le degré d’enrichissement réel d’une population). Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (28 3. Indicateurs économiques (4) 3.1. PIB et croissance (4): ▪ Evolution du taux de croissance annuel du PIB total et du PIB agricole (1) Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (29 3. Indicateurs économiques (5) 3.1. PIB et croissance (5): ▪ Evolution du taux de croissance annuel du PIB total et du PIB agricole (2) ✓La croissance économique est liée aux performances de la production agricole qui joue un rôle majeur dans la formation des revenus et de la demande. ✓Le secteur agricole, malgré son recul, continue d’occuper un poids important dans l’économie. ✓Il emploie la majorité de la population active rurale (près de 80%), assure près de 40% de l’emploi national. ✓Il contribue à hauteur de 13% à 16% au PIB selon les campagnes agricoles. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (30 3. Indicateurs économiques (6) 3.1. PIB et croissance (6): ▪ Evolution du taux de croissance du PIB global et par secteur (1) ✓ Un caractère instable et irrégulier de la croissance économique: une évolution en moyenne autour de 4,18% entre 2009 et 2019 (faible par rapport à la moyenne des économies des PVD). ✓ Les années de sécheresse ont engendré une forte volatilité du PIB agricole et par conséquent celle du PIB global. ✓Une baisse de la production agricole une diminution de l’offre d’exportation de produits agricoles, un recul du revenu agricole et donc de la demande globale. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (31 3. Indicateurs économiques (7) 3.1. PIB et croissance (7): ▪ Evolution du taux de croissance du PIB global et par secteur (2) ✓ Le PIB non agricole a évolué en moyenne autour de 5,58% entre 2009 et 2019. ✓ Cette croissance s’avère insuffisante pour atténuer les fluctuations de la production agricole qui restent compensées par des importations entraînant des impacts négatifs sur le revenu global et la consommation des ménages. ✓ L’évolution du PIB non agricole a connu une certaine stabilité due essentiellement à l’amélioration du secteur tertiaire (secteur touristique, du bâtiment et des travaux publics). Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (32 3. Indicateurs économiques (8) 3.1. PIB et croissance (8): ▪ Evolution du taux de croissance du PIB global et par secteur (3) ✓Les moyennes entre 2009 et 2019: Services (59%), Secondaire (24,2%), Primaire (16,8%). ✓L’analyse sectorielle de la croissance économique fait apparaître une tertiarisation croissante du tissu productif national. ✓La répartition de la valeur ajoutée totale par branche d’activités indique une prédominance du secteur tertiaire avec une part de 59% en moyenne sur la période 2009-2019 après avoir été de 55,6% en moyenne dans les années 2000, de 54,2% dans les années 1990 et de 52,8% dans les années 1980. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (33 3. Indicateurs économiques (9) 3.1. PIB et croissance (9): ▪ Evolution du taux de croissance du PIB global et par secteur (4) Facteurs explicatifs de la faible croissance économique: la lente transformation de l’épargne nationale en investissements à haut niveau de productivité et la faible compétitivité des entreprises marocaines. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (34 3. Indicateurs économiques (10) 3.1. PIB et croissance (10): ▪ Evolution annuelle du PIB /habitant (1) Cette évolution est l’ordre de 1,9% par an en moyenne sur toute la période 1960-2014. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (35 3. Indicateurs économiques (11) 3.1. PIB et croissance (11): ▪ Evolution annuelle du PIB /habitant (2) ✓La performance de l’économie appréhendée à travers le revenu par habitant est insuffisante par rapport aux potentialités du pays et à celles de certains pays du MENA (Tunisie, Algérie, Liban,…). ✓Le déficit de croissance limite l’évolution du revenu par tête. ✓L’activité économique se situe à un niveau inférieur à son potentiel de croissance. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (36 3. Indicateurs économiques (12) 3.1. PIB et croissance (12): ▪ PIB: ✓PNB (Produit National Brut) = PIB + Revenus reçus du reste du monde – Revenus versés au reste du monde. ✓Le PNB mesure la richesse créée par les agents économiques, quel que soit leur lieu de résidence. ✓Limites du PNB: ▪ Il ne tient pas compte des aspects négatifs de la croissance. ▪ Il ne reflète pas la distribution des revenus La relation PNB et bien-être est très discutable. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (37 3. Indicateurs économiques (13) 3.2. Demande, consommation, épargne et investissement (1) ✓Demande Finale Nationale (DFN) : l’addition de la demande finale des ménages à la demande finale des administrations publiques. ✓Dépenses de Consommation Finale Nationale (DCFN) : l’addition de la consommation finale des ménages à la consommation finale des administrations publiques. ✓L’analyse de la DFN fait ressortir que la consommation finale constitue le principal vecteur de la croissance. Il s’agit d’une croissance modérée tirée par la consommation des ménages mais ralentie par le commerce extérieur. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (38 3. Indicateurs économiques (14) 3.2. Demande, consommation, épargne et investissement (2) ✓Les DCFN constituent le principal moteur de la croissance économique durant la période 2009-2019. ✓ Leur contribution à la croissance économique est passé de 2,3 points au cours des années 1990 à 3 points dans les années 2000 pour s’accélérer durant la période 2009-2019 et atteindre 3,5 points. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (39 3. Indicateurs économiques (15) 3.2. Demande, consommation, épargne et investissement (3) ✓ Epargne Nationale Brute (ENB): elle représente la partie du revenu national brut non affectée à la consommation finale. ✓ RNBD = Revenu National Brut Disponible = PIB + Revenus nets reçus de l’extérieur. ✓ Le RNBD est affecté aux DCFN et à l’ENB. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (40 3. Indicateurs économiques (16) 3.2. Demande, consommation, épargne et investissement (4) ▪ Affectation du RNBD en DCFN et ENB en %: 2002 2006 2010 2014 2018 DCFN 72,04 68,14 63,25 61,63 60,42 ENB 27,96 31,86 36,75 38,37 39,58 Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (41 3. Indicateurs économiques (17) 3.2. Demande, consommation, épargne et investissement (5) ✓ Le taux d’épargne nationale a atteint 37,7% du PIB en 2018 contre 25,7% en 2008, soit une croissance moyenne de 31,7% du PIB. ✓ L’écart entre le taux d’épargne et le taux d’investissement, soit en moyenne 3,3% du PIB, est positif. ✓ Cet excédent de l’épargne nationale réalisé grâce aux ressources extérieures provenant des transferts des MRE, des ressources des privatisations et des recettes touristiques. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (42 3. Indicateurs économiques (18) 3.2. Demande, consommation, épargne et investissement (6) ▪ FBCF et taux d’investissement (1): ✓ Formation Brute du Capital Fixe (FBCF): l’investissement en capital fixe (biens de production durables) des différents agents économiques résidents. ✓ La FBCF est la deuxième composante de la demande. Sa contribution moyenne à la croissance du PIB est passée de 0,9 point en moyenne durant la période 1990-1999. ✓ Les investissements publics ont profité des secteurs stratégiques tels que les télécommunications, le transport ferroviaire, aérien et routier, les activités portuaires et l’habitat. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (43 3. Indicateurs économiques (19) 3.2. Demande, consommation, épargne et investissement (7) ▪ FBCF et taux d’investissement (2): ✓ Taux d’investissement = (FBCF /PIB) x 100 Il s’agit de la part relative de la formation brute du capital fixe dans le PIB. ✓ Depuis 2000, l’investissement ne cesse d’augmenter (flux d’IDE, privatisations, …). ✓ L’absorption d’une partie de l’épargne par l’investissement public est supposée, d’une part, favoriser le développement des capacités productives du secteur privé, et d’autre part, entraîner une augmentation de l’épargne globale. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (44 4. Commerce extérieur (1) 4.1. Les opérations avec le reste du monde (1): ✓ Entre 2011 et 2019, les importations des biens et services ont progressé de 8,4%, soit un rythme largement supérieur à celui des exportations évalué à 6,1%. ✓ L’ouverture de l’économie et les réformes structurelles constituent en principe un catalyseur d’une croissance durable tirée par de nouvelles opportunités aussi bien en matière d’échanges commerciaux qu’en matière d’investissement et d’attrait de capitaux étrangers. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (45 4. Commerce extérieur (2) 4.1. Les opérations avec le reste du monde (2): ✓ Néanmoins, étant donné la vulnérabilité de l’économie et sa taille relativement petite, son insertion dans l’économie mondiale lui fait subir les effets des chocs externes, surtout au niveau des échanges commerciaux. ✓ L’évolution des échanges commerciaux en termes de volume et de valeur dépend des changements survenus sur le marché mondial et particulièrement les variations des prix des marchandises et de la demande extérieure. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (46 4. Commerce extérieur (3) 4.1. Les opérations avec le reste du monde (3): ▪ Commerce extérieur: un facteur de décroissance (1) ✓ Les échanges extérieurs subissent les effets, d'une part, d’un environnement international relativement moins porteur et d’un produit marocain de moins en moins compétitif, d’autre part. ✓ La vigueur plus importante des importations (+13% en moyenne) par rapport aux exportations (+5,1% en moyenne), entre 2008 et 2018, s’est traduite par un creusement du déficit commercial beaucoup plus important et un recul du taux de couverture qui s’établit à 48,3% en 2018 contre 67,8% en 2008. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (47 4. Commerce extérieur (4) 4.1. Les opérations avec le reste du monde (4): ▪ Commerce extérieur : un facteur de décroissance (2) ✓ La détérioration du solde commercial est la conséquence de plusieurs défaillances notamment la faible compétitivité des produits à l’exportation. ✓ La part des exportations manufacturières est de l’ordre de 65% en 2018 assurée toutefois par un nombre très restreint de branches à faible valeur ajoutée (habillement, textile, cuir et chimie) et qui dépendent souvent d’inputs importés. ✓ L’analyse de la répartition géographique confirme la place prépondérante qu’occupe l’Europe avec 75% des exportations et 64% des importations. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (48 4. Commerce extérieur (4) 4.2. Compétitivité des exportations marocaines (1): 4.2.1. Concept de la compétitivité (1): ✓ Elle traduit l’aptitude pour une entreprise, un secteur d’activité ou l’ensemble des acteurs économiques d’un pays à faire face à la concurrence: la compétitivité-prix et celle hors prix. ✓ Compétitivité prix: la capacité à produire des biens et des services à des prix inférieurs à ceux des concurrents. Elle dépend: Des niveaux relatifs des coûts de production; Des marges des producteurs; Des niveaux du taux de change pour les entreprises exportatrices ; Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (49 4. Commerce extérieur (5) 4.2. Compétitivité des exportations marocaines (2): 4.2.1. Concept de la compétitivité (2): ✓ Compétitivité hors prix (ou structurelle) : la capacité à imposer des biens et services indépendamment de leurs prix (qualité, services après-vente, image de la marque, délais de livraison, capacité de s’adapter à la demande diversifiée,…). Elle dépend : De la qualité; Des innovations; De la réputation; ✓ La compétitivité hors prix est plutôt de l’ordre du long terme et elle demande du temps pour se construire. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (50 4. Commerce extérieur (6) 4.2. Compétitivité des exportations marocaines (3): 4.2.2. Indicateurs de la compétitivité (1): ▪ Pour un pays (1): ✓ La compétitivité traduit plus généralement la capacité d’une économie à faire face à la concurrence étrangère La part des exportations du pays dans les exportations mondiales ou dans une région du monde. ✓ Mais le calcul de l’indice de compétitivité d’un pays se fonde principalement sur les prix : c’est le rapport entre l’indice prix des importations et l’indice des prix à la production. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (51 4. Commerce extérieur (7) 4.3. Structure des exportations et des importations (1): ✓ L’Union européenne demeure le principal client et fournisseur avec respectivement 71% et 56% en moyenne entre 2010 et 2019 , suivie de l’Asie, l’Amérique, l’Afrique et l’Océanie. ✓ Le marché européen est fortement concurrencé et devient peu dynamique, ce qui handicape et fragilise la structure du commerce extérieur. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (52 4. Commerce extérieur (8) 4.3. Structure des exportations et des importations (2): ▪ Structure des exportations et des importations par groupe de produits (2008-2018) : Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (53 4. Commerce extérieur (9) 4.3. Structure des exportations et des importations (3): ✓ Entre 2008 et 2018, les importations ont augmenté en moyenne de plus de deux tiers par rapport aux exportations. ✓ La structure des importations se caractérise par le poids important des factures alimentaires (11%) et énergétiques (15%) ainsi que par la part des biens de consommation (23%), favorisée par le démantèlement des protections tarifaires. ✓ Cette situation est liée au manque de compétitivité dont souffre le secteur industriel et qui fait perdre à l’économie des parts de marché au profit des pays voisins. ✓ Le produit marocain est peu compétitif sur le marché étranger. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (54 4. Commerce extérieur (10) 4.3. Structure des exportations et des importations (4): ✓ Le tissu industriel n’a pas réussi la mise à niveau nécessaire à la libéralisation de l’économie et son intégration au marché mondial. ✓ Cette perte de compétitivité a engendré une baisse de part de marché au profit de la Turquie, l’Algérie et l’Egypte. ✓ Le taux d’effort à l’exportation s’est chiffré en moyenne à près de 29,4% au cours de la période 2008-2018, soit moins que la Malaisie, la Hongrie, la Tunisie et le Chili. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (55 4. Commerce extérieur (11) 4.3. Structure des exportations et des importations (5): ✓ Les exportations de produits agricoles restent tributaires des campagnes agricoles et de la concurrence des produits espagnols. ✓ Le degré d’ouverture de l’économie (62%) n’a pas connu une évolution significative et reste en deçà des performances réalisées par des pays comme la Tunisie (87%). ✓ Les exportations ne constituent pas un véritable levier de la croissance économique dans la mesure où la compétitivité de l’offre de produits exportables est très limitée, associée par ailleurs à une forte concentration géographique et une spécialisation dans des produits à faible valeur ajoutée. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (56 4. Commerce extérieur (12) 4.3. Structure des exportations et des importations (6): ✓ La contreperformance du commerce extérieur s'accompagne d'une faible diversification des exportations qui restent concentrées sur le marché européen et qui présentent des produits peu compétitifs. ✓ Les exportations restent largement dominées par les produits primaires à faible valeur ajoutée: les articles d’habillement, les phosphates et dérivés et les produits de la mer en constituent environ 60% en moyenne annuelle. ✓ Cette situation est liée au niveau insuffisant de diversification de l’appareil productif La faible diversification témoigne d’un potentiel d’externalités limité (surtout en contenu technologique) et engendre une faible transformation structurelle de l’économie. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (57 4. Commerce extérieur (13) 4.4. Synthèse: ✓ L’analyse du profil de croissance de l’économie marocaine dégage les éléments suivants : une croissance économique molle: variant en dents de scie et dépendant de la valeur ajoutée agricole. les taux d’investissement sont toujours en deçà des niveaux nécessaires pour une véritable relance de l’activité économique; la croissance économique est relativement tirée par la demande intérieure, notamment la consommation des ménages; le commerce extérieur constitue un facteur de décroissance; Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (58 5. Ouverture internationale (1) 5.1. Contexte international (1): ✓ La mondialisation et la libéralisation des marchés ont fait du commerce extérieur un pilier central de la croissance et une source de richesse incontournable. Ainsi, une multiplication des accords commerciaux dans une perspective de généralisation du libre échange international. ✓ Depuis le début des années 80, le Maroc s’est engagé, dans un processus de libéralisation de son commerce extérieur en adoptant des mesures pour promouvoir les exportations et libéraliser les importations. ✓ La loi sur le commerce extérieur (1993) a éliminé les restrictions quantitatives et le recours aux tarifs douaniers comme principal moyen de protéger la production intérieure. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (59 5. Ouverture internationale (2) 5.1. Contexte international (2): ✓Le Maroc, dans le cadre de sa stratégie de développement économique et social, a opté pour un modèle de croissance par les exportations. ✓La politique économique, à travers des mécanismes d ’ incitations sectoriels, a cherché à orienter et encourager l’investissement destiné à l’exportation: ▪ En privilégiant les secteurs dans lesquels le Maroc dispose d’avantages compétitifs : le textile, les produits de la mer, le tourisme, les mines, certaines branches de l’agroalimentaire et de l’électronique. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (60 5. Ouverture internationale (3) 5.2. Une intégration multilatérale (1): ✓L’ouverture de l’économie sur l’extérieur est un choix stratégique susceptible de dynamiser la croissance et de bénéficier des apports des IDE en termes de transferts technologiques et de savoir-faire, de compétences en matière de gestion, d’organisation et de création d’emplois. ✓L’intégration du Maroc dans l’économie mondiale est passée par la signature d’un ensemble d’accords bilatéraux et multilatéraux qui visent des réductions tarifaires ou préconisent des arrangements commerciaux préférentiels. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (61 5. Ouverture internationale (4) 5.2. Une intégration multilatérale (2): ✓Le Maroc a adhéré à l’OMC en janvier 1995, ✓Il a conclu des accords de libre échange (ALE) avec l’Union européenne (1996), ✓La Zone arabe de libre-échange (1998), ✓L'Association européenne pour le libre-échange (2000), ✓L’Accord d’Agadir (2001), ✓ La Turquie (2004) et les Etats-Unis (2005) ✓D’autres accords avec des pays arabes et africains ont également vu le jour et s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la coopération avec les pays du Sud. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (62 5. Ouverture internationale (5) 5.2. Une intégration multilatérale (3): 5.2.1. Adhésion à l’OMC (1): ✓Le Maroc a adhéré au GATT en 1987 et devenu membre de l'OMC depuis le 1er janvier 1995. ✓Il accorde le traitement NPF à tous ses partenaires commerciaux et participe aux différents forums et rounds de négociations de l'OMC. ✓ Clause de la Nation la Plus Favorisée (NPF): égalité de traitement pour les autres. Aux termes des Accords de l’OMC, les pays ne peuvent pas, en principe, établir de discrimination entre leurs partenaires commerciaux. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (63 5. Ouverture internationale (6) 5.2. Une intégration multilatérale (4): 5.2.2. Accord d’association avec l’UE: ✓ Signé en 1996, entré en vigueur le 1er mars 2000, il constitue la base juridique des relations liant le Maroc et l’Union Européenne. ✓ Cet Accord vise à instaurer progressivement le libre échange des produits industriels, auxquels l’Union européenne a déjà accordé le libre accès, ✓ Le Maroc s'est engagé à opérer un démantèlement tarifaire progressif sur une période de 10 ans. ✓ En ce qui concerne les produits agricoles, de nouvelles concessions commerciales réciproques sont entrées en vigueur en janvier 2004. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (64 5. Ouverture internationale (7) 5.2. Une intégration multilatérale (5): 5.2.3. ALE Maroc et Etats-Unis : ✓ L’accord de Libre Echange entre le Maroc et les Etats-Unis est entré en vigueur le 1er janvier 2006. ✓ Cet accord se veut un accord relativement complet, qui touche quasiment tous les domaines, en l’occurrence le libre accès aux marchés des produits agricoles, industriels et, pour la première fois, les services. ✓ L’Accord offre une protection de la propriété intellectuelle, des instruments juridiques de garantie et de sécurité pour les investisseurs américains, des procédures ouvertes et des mesures de transparence, de moralisation et de concurrence dans la passation des marchés publics, ainsi qu’une protection du travail et de l’environnement.. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (65 5. Ouverture internationale (8) 5.2. Une intégration multilatérale (6): 5.2.4. ALE Maroc et Turquie : ✓ Entré en vigueur le 1er janvier 2006, l’Accord prévoit l’accès immédiat des produits industriels d'origine marocaine au marché turc, alors que les droits de douane et taxes sur l’importation des produits turcs seront éliminés progressivement sur une période de dix ans. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (66 5. Ouverture internationale (9) 5.2. Une intégration multilatérale (7): 5.2.5. Accord d’Agadir : ✓ Signé en février 2004, cet accord est entré en application effective en mars 2007. ✓ L’Accord d’Agadir conclu entre le Maroc, la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie, vise à accélérer le processus d’intégration régionale Sud-Sud. ✓ Il a visé l'élimination de l’essentiel des barrières tarifaires et non tarifaires sur le commerce bilatéral, aboutissant à l’établissement de la zone de libre-échange euro méditerranéenne en 2012. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (67 5. Ouverture internationale (10) 5.3. Synthèse : ✓ Malgré la multiplication des accords de libre échange conclus par le Maroc, l'Union européenne demeure le principal partenaire commercial. ✓ le commerce extérieur marocain est dominé par des exportations à faible valeur ajoutée, ✓ un déficit structurel important, ✓ des tendances à l’essoufflement des exportations et au renforcement du taux de pénétration du marché intérieur par les importations. ✓ Seule une nouvelle dynamique est en mesure de permettre au commerce extérieur d’assurer une contribution positive à la croissance économique. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (68 6. Système bancaire et financier (1) 6.1. Institutions bancaires et financières (1): ✓ A la sortie du PAS, le Maroc a conduit une série de réformes, dont les principales mesures ont touché le système monétaire et financier du pays. ✓ A l’instar des PED, le Maroc s’est engagé dans un processus de libéralisation financière visant à mobiliser l’épargne domestique et étrangère dans le but d’assurer une stabilité macroéconomique et réussir son intégration dans l’économie mondiale. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (69 6. Système bancaire et financier (2) 6.1. Institutions bancaires et financières (2): ✓ Le Maroc est une économie d’endettement, l’essentiel du financement de son économie est couvert par les crédits. ✓ L’épargne nationale au Maroc reste insuffisante par rapport aux besoins d’investissements privés et publics. ✓ Pour combler son manque d’épargne, l’économie marocaine recevait essentiellement des financements publics bilatéraux et multilatéraux. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (70 6. Système bancaire et financier (3) 6.2. Réformes du système financier et bancaire (1): Il existaient de fortes contraintes réglementaires relatives aux crédits : ✓ taux d’intérêt administrés, ✓ emplois obligatoires, etc. ✓La politique monétaire était cadrée par la loi bancaire de juin 1967 et reposait essentiellement sur la régulation par les quantités (encadrement du crédit) et sur une politique sélective du crédit. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (71 6. Système bancaire et financier (4) 6.2. Réformes du système financier et bancaire (2): 6.2.1. Réformes du système bancaire : ✓ 3 axes fondamentaux: une refonte du cadre législatif régissant l’activité des banques: adopter le principe de la banque universelle, protéger les déposants, et mieux surveiller le système; un renforcement de la réglementation prudentielle en conformité aux normes internationales (solvabilité, liquidité, gestion des risques); une déréglementation de l’activité bancaire (libéralisation des taux d’intérêt créditeurs à partir de 1985, des taux débiteurs à compter de 1990 et suppression des emplois obligatoires). Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (72 6. Système bancaire et financier (5) 6.2. Réformes du système financier et bancaire (3): 6.2.2. Réformes du marché des capitaux (1) : ✓ La réforme du marché des capitaux s’est attachée en 1993 à la modernisation de la bourse de Casablanca, la création de sociétés de bourse et des Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières (OPCVM), ainsi que l’instauration d’une entité de contrôle, le Contrôle Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM). ✓ Outre la mise en place d’un marché des changes en 1996, une libéralisation graduelle du compte capital a été entamée avec l’adoption en 2007 de nouvelles mesures. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (73 6. Système bancaire et financier (6) 6.2. Réformes du système financier et bancaire (4): 6.2.2. Réformes du marché des capitaux (2) : ✓ Les nouvelles mesures de 2007: l’assouplissement des conditions de placement des banques marocaines à l’étranger, la libéralisation des placements hors Maroc pour les OPCVM à hauteur de 10 % de leurs portefeuilles. la libéralisation des investissements directs à l’étranger à hauteur de 30 millions de dirham, la suppression de l’autorisation préalable pour le placement par les compagnies d’assurance de 5 % de leurs actifs à l’étranger. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (74 6. Système bancaire et financier (7) 6.2. Réformes du système financier et bancaire (5): 6.2.3. Bilan des réformes: ✓ La politique monétaire a connu des actions majeures avec le recours aux instruments indirects de régulation (Open Market, reprise des liquidités, avances sur appels d’offres, etc.) et la mise en œuvre des nouveaux statuts de Bank al-Maghrib qui consacrent plus d’autonomie à l’autorité monétaire (voir ultérieurement). ✓ Le renforcement du système bancaire dans le financement de l’économie marocaine. ✓ La naissance de grands conglomérats financiers, regroupant toute la gamme des services financiers, et de surcroit tournés vers l’international. ✓ Modernisation du marché boursier, avec une capitalisation (le résultat du produit de la valeur boursière d’un titre par le nombre de titres) qui passe de 24,5% du PIB en 2001 à 97% du PIB en 2007. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (75 6. Système bancaire et financier (8) 6.3. Financement indirect (1): 6.3.1. Financement par les intermédiaires financiers : ✓ Le Maroc est une économie d’endettement: l’essentiel du financement de son économie est couvert par les crédits. ✓ Les crédits proviennent d’un système d’intermédiation financière composé des institutions bancaires ( les banques commerciales ) et des institutions non bancaires ( les sociétés de financement). Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (76 6. Système bancaire et financier (9) 6.3. Financement indirect (2): 6.3.2. Financement par les banques commerciales : ✓ Les banques marocaines sont réparties selon la nature de leur capital et leur statut: en banques privée, semi-publique ou publique et en banques offshore. ✓ Fonctions : la réception des fonds publics, la distribution des crédits, la mise à la disposition de la clientèle des moyens de paiements, opérations connexes : conseil, change, placement. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (77 6. Système bancaire et financier (10) 6.3. Financement indirect (3): 6.3.3. Financement par les sociétés de financement : ✓ Elles ne sont pas habilitées à recevoir des fonds en dépôts des périodes inférieures ou égales à deux ans. ✓ Fonctions : réaliser différentes opérations de crédits liées à des domaines particuliers tels que la consommation, l’achat de véhicules de tourisme , l’acquisition de biens immobiliers….. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (78 6. Système bancaire et financier (11) 6.3. Financement indirect (4): 6.3.4. Financement par les institutions de contrôle : ✓ Le système financier au Maroc est sous le contrôle de deux organes ; le Ministère des finances publiques et la BAM. ✓ La BAM, en plus de sa mission d’émission de la monnaie, joue un rôle de plus en plus actif dans la politique monétaire soit directement en intervenant sur le marché monétaire, soit indirectement en influençant les décisions des organes de consultation (CNME, CEC, CDEC) dans lesquels la Banque centrale est représentée. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (79 6. Système bancaire et financier (12) 6.4. Financement direct (1): 6.4.1. Rôles des marchés de capitaux (1) : ✓ Les marchés financiers ont pour vocation de mettre en relation directe les demandeurs et les pourvoyeurs de fonds: les intermédiaires jouent le simple rôle de courtier. ✓ Les marchés de capitaux sont financés par des épargnants , des ménages , des entreprises , l’Etat et les non résidents. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (80 6. Système bancaire et financier (13) 6.4. Financement direct (2): 6.4.1. Rôles des marchés de capitaux (2) : ✓ Financement permanent de l’économie nationale : assure aux entreprises et à l’Etat un concours précieux dans la recherche des ressources; ✓ Structurer la liquidité de l’épargne : permet à l’épargnant de retrouver la liquidité en négociant auprès de la bourse , les valeurs précédemment acquises ; ✓ Servir de référence pour apprécier la valeur des actifs : informe les épargnants de la cotation des entreprises à la bourse des valeurs. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (81 6. Système bancaire et financier (14) 6.4. Financement direct (3): 6.4.1. Rôles des marchés de capitaux (3) : ✓ Contribuer à la mutation des entreprises : facilite les opérations stratégiques des entreprises (absorption ou fusion). ✓ Négociation quasi permanente du risque : les marchés des capitaux offrent aux investisseurs la possibilité de couvrir des risques ou de prise (spéculation): ❖Couverture des risques: il s’agit de couvrir les risques générés par une intervention sur un profit du seul fait de se prémunir contre la volatilité. ❖Spéculer: il est aussi possible d’acheter ou de vendre un actif financier dans l’espoir d’en tirer un profit du seul fait de la variation des cours, des prix ou des taux d’intérêt. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (82 6. Système bancaire et financier (15) 6.4. Financement direct (4): 6.4.2. Risques des marchés de capitaux (1) : ✓ Le risque du marché : il apparait et s’amplifie à l’occasion de fortes variations des prix mondiaux qu’il s’agisse des devises ou de matières premières ou encore de fermeture de marchés extérieurs. ✓ Les risques financiers se présentent sous plusieurs formes: ❖ Le risque de contrepartie : risque d’immobilisation ou de non paiement lorsque la contrepartie n’honore pas ses obligations. ❖Le risque de taux : risque de perte lié à une évolution défavorable (variation) des taux d’intérêt. ❖Le risque de change : lié à l’évolution défavorable du cours d’une devise contre une autre devise (taux de change). Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (83 6. Système bancaire et financier (16) 6.4. Financement direct (5): 6.4.2. Risques des marchés de capitaux (2) : ✓Le risque de liquidité : c’est le risque sur la facilité à acheter ou à revendre un actif , si un marché n’est pas liquide , on risque de ne pas trouver d’acheteurs ou de vendeurs lorsqu’on veut réaliser un portefeuille des titres. ✓Le risque opérationnel : c’est le risque de perte directe ou indirecte lié à une inadéquation de système, de personnes ou de procédures en interne ou en externe. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (84 6. Système bancaire et financier (17) ❑ Synthèse : ✓Le secteur financier marocain enregistre des améliorations continues en matière, de coût de financement, de gestion des créances douteuses, de coût des transactions des valeurs mobilières, d’amélioration des performances des autorités de contrôle et de surveillance et de modernisation du système d’information. ✓Mais, des efforts restent à faire en matière de conditions d’accès au financement bancaire. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (85 7. Synthèse du chapitre I (1) 7.1. Constats (1): «…Les solides résultats enregistrés par le Maroc ont été mis à l’épreuve par la détérioration de la situation économique en Europe, le renchérissement des produits alimentaires, associée à une importante vague de sécheresse engendrant une production agricole inférieure à la moyenne en 2012, suivie d’une crise sanitaire mondiale du Covid19 en 2020. À près sa stabilité, le taux de chômage a augmenté en 2020 et reste particulièrement élevé chez les jeunes. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (86 7. Synthèse du chapitre I (2) 7.1. Constats (2): ✓«…Le déficit commercial, quant à lui, se creuse année après année. ✓Le trou de la balance des transactions courantes évalué à plus de 8% du PIB. En effet, les éléments compensateurs, de manière générale sont défaillants : les recettes MRE en baisse, le tourisme impacté par la crise financière en Europe et l’épidémie du Covid19 ainsi que les investissements directs étrangers qui font défaut. ✓Selon le FMI, une telle situation est le signe d'une perte de compétitivité pour le Maroc. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (87 7. Synthèse du chapitre I (3) 7.2. Recommandations (1): «… Il devient de plus en plus urgent de mettre en œuvre les réformes nécessaires (politiques monétaires et financières) pour que le Maroc puisse renforcer sa compétitivité, la croissance potentielle et l’emploi, un rééquilibrage des finances publiques, maintenir sa performance face à un environnement extérieur difficile. Il…Le Maroc a considérablement avancé sur le plan du renforcement de la croissance et de la réduction de la pauvreté durant la décennie écoulée. «… Mais malgré ces progrès, il reste encore beaucoup à faire pour réduire le chômage, notamment chez les jeunes, et améliorer davantage les indicateurs sociaux tels que le taux d’alphabétisation et l’égalité d ’ accès aux infrastructures de base et aux services de santé et d’éducation. Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (88 7. Synthèse du chapitre I (4) 7.2. Recommandations (2): «…A cet égard, la réforme du système de subventions est indispensable et urgente, car le système actuel obère les ressources budgétaires et constitue un moyen inefficace de soutien aux populations dans le besoin. La réforme du système de retraites est également urgente pour assurer sa pérennité et préserver la viabilité des finances publiques à moyen et long terme. Le gouvernement annonçait un déficit dès 2014. La situation devrait s’aggraver au fil des années si rien n’est fait. Le déficit est estimé à 4% du PIB en 2040 et l’équilibre du système de retraite est jugé « insoutenable ». Chapitre I: Structures de l’économie marocaine (89 7. Synthèse du chapitre I (5) 7.2. Recommandations (3): …A terme, une plus grande flexibilité du taux de change renforcerait la contribution des réformes structurelles au soutien à la compétitivité et à l’absorption des chocs extérieurs. «…Le secteur bancaire s’est montré résilient face à la crise mondiale et sa situation reste saine dans son ensemble, notamment suite à l’adhésion progressive aux normes de Bâle III. «…De même, la poursuite des efforts pour améliorer l’accès aux services financiers, notamment dans les régions rurales, et renforcer l’intermédiation contribuera à élargir l’accès au crédit, en particulier, pour les PME et, donc à promouvoir une croissance plus forte et plus inclusive ».