Infections bactériennes sexuellement transmissibles PDF

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This presentation provides an overview of sexually transmitted bacterial infections (STBIs). It covers epidemiology, clinical presentation, and diagnosis, with a focus on gonorrhea, chlamydia, and syphilis. The presentation also details risk factors, complications, and treatment strategies.

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Service de Microbiologie UMR INSERM U1311 Laboratoire de Bactériologie DYNAMICURE Hôpital Charles Nicolle UFR Santé CHU de ROUEN Université de Rouen Normandie Infections bactériennes sexuellement transmissibles Pr Martine Pestel-Caron 15 Novembre 2024 DFASP1 [email protected] Plan 1. Généralités – Épidémiologie – Clinique 2. Gonococcie 3. IST à C. trachomatis 4. Syphilis 2 1. Généralités IST plutôt que MST : fréquence importante de formes asymptomatiques OMS Toujours en évolution problème mondial de santé publique > 350 millions de cas /an → pronostic fonctionnel ou vital Recrudescence des IST Population homosexuelle masculine principalement affectée Reprise des comportements à risque Co-infections (Tp, Ng, Ct) chez nveaux patients VIH+ en 2021: 24% 47%Trans, 39% HSH, 10% hétérosexuels, 9%UDI Les plus fréquentes : herpès génital, HPV, C. trachomatis, gonococcie, syphilis… IST bactériennes (syphilis) = facteur de risque supplémentaire (≥ x3) de transmission du VIH 3 (SPF Décembre 2022) Ampleur du problème (OMS 2019) Chaque jour, plus d’1 million de personnes contractent une IST 8 principaux agents – 4 guérissables : gonorrhée, chlamydiose, syphilis, trichomonase – 4 virales incurables : VHB, HSV, VIH, Papillomavirus humain (VPH) Transmission possible mère-enfant pdt grossesse ou accouchement gonorrhée, chlamydiose, syphilis, hépatite B primaire, VIH mortinaissance, décès néonatal, faible poids de naissance, bactériémie, pneumonie, conjonctivite, malformations congénitales Nb de cas mondiaux annuels – Chlamydiose : 130 millions – Gonorrhée : 78 millions – Syphilis : 5,6 millions – Trichomonase : 143 millions 500 millions de personnes vivent avec une infection à HSV ; plus de 290 millions de femmes ont une infection à HPV (530 000 cas par an de cancer du col de l’utérus) Gonorrhée et chlamydiose : causes majeures d’inflammation pelvienne et de stérilité 4 (Bébéar AEMIP 2019) 5 Généralités Organisation de la surveillance des IST Consultation des patients CeGIDD (> Juillet 2015) Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des infections par le VIH et des hépatites virales et des IST CPEF Centre de Planification et d’Education Familiale 6 Généralités Dépistage des IST Sans ordonnance, en laboratoire de biologie à la demande du patient > 2022 : prise en charge à 100% sans limite d'âge – VIH Arrêté 8 Juillet 2024 "Mon test IST" – N. gonorrhoeae – C. trachomatis – T. pallidum – Virus de l'hépatite B prise en charge à 100% pour les < 26 ans depuis le 1/9/2024 7 Généralités Facteurs de risque en pays industrialisés HSH 2 premières décennies de la vie sexuelle Multiplicité des partenaires sexuels ATCD d’IST Infection par le VIH Niveau socio-économique faible 8 Généralités Les IST Porte d’entrée : Muqueuse Orale Rectale Génitale Expression clinique : Nombreuses formes asymptomatiques (femmes) IST basses IST +/- hautes Diffusion extra-génitale Expression clinique générale (VIH, VHB, syphilis) → inf. chroniques plus difficiles à traiter et risques de séquelles tardives Généralités Les IST sont des infections basses ou/et hautes Les infections locales basses Urétrites asymptomatiques souvent (≠ H) Cervicites → infection haute Peuvent être dangereuses Ulcération → porte entrée en cas de grossesse autres pathogènes VIH +++ Vulvo -vaginite 10 Généralités Les IST sont des infections basses ou/et hautes Les infections locales basses Urétrites Cervicites asymptomatiques souvent (≠ H) Peuvent être dangereuses Ulcération → porte entrée → infection haute en cas de grossesse autres pathogènes HIV +++ Vulvo -vaginite Les infections hautes Endométrite Risque de stérilité tubaire Salpingite Certaines sont d’emblée à localisation basse et haute (20% des gonococcies) Pb: Diagnostic des infections asymptomatiques ou sans signes spécifiques d’un pathogène donné 11 Généralités Signes évocateurs Infections génitales basses Homme : écoulement urétral, brûlures urétrales, balanite Femme : leucorrhée, prurit, douleur spontanée, cervicite Pour les deux sexes : ulcération génitale, adénopathies inguinales fémorales, anorectite Infections génitales hautes contamination appareil génital par voie ascendante à partir endocervicite L’utérus : endométrite Les annexes : salpingite → Complications et séquelles 12 Généralités Localisations extra-génitales Oeil : conjonctivite, ulcération cornéenne gonocoque, Chlamydia trachomatis, HSV Bouche, lèvres, pharynx : ulcération (syphilis), pharyngite (gonocoque) Peau : éruptions (gonocoque, HSV, syphilis) Capsule hépatique : Syndrome de Fitz-Hugh-Curtis Chlamydia trachomatis, gonocoque Articulations : arthrite, syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter (arthrite + urétrite + conjonctivite) (Chlamydia trachomatis, gonocoque) Méningite lymphocytaire : HSV, syphilis 13 Généralités Les infections génitales chez l’homme dominées par les IST Symptômes - Urétrite aiguë (gonocoque +++) douleur +++  Complications → Prostatite, épididymite (gonocoque, Chlamydia) - Ulcérations + adénopathies inguinales (syphilis++, chancre, lymphogranulomatose à Chlamydia) 14 Généralités Les infections chez la femme Toutes les infections génitales ne sont pas des IST ex.: Déséquilibre de la flore commensale flore commensale aérobie et anaérobie variée dont Staphylococcus... Gardnerella vaginalis (vaginoses) Exposé R.Quentin jan 2005 Lactobacillus spp flore de vaginose bacille de Döderlein Flore normale du vagin Flore déséquilibrée par infection15 Généralités Classement en signes et syndromes Urétrite aiguë ou subaiguë – Urétrite gonococcique – Urétrite non gonococcique Chlamydia trachomatis Mycoplasmes dont M. genitalium Erosions et Ulcérations génitales – Syphilis – Autres infections bactériennes – Herpes simplex – Papillomavirus Virus à dissémination systémique – VIH – VHB Autres entités cliniques – Bubon : adénopathies inguinales purulentes – Leucorrhées : vaginites et cervicites – Orchi-épididymite – Syndrome inflammatoire pelvien (douleurs pelviennes) – Conjonctivite (gonocoque, Chlamydia) 16 Généralités IMPORTANT Traitement du /de la /des partenaires Traiter le plus rapidement possible jusqu’à guérison (confirmée par examen de contrôle) Méconnue ou mal traitée, risque de séquelles à long terme Prévention essentielle ++++ Dépistage et traitement Prévention individuelle et collective rôle des médecins, CeGIDD, centres de planning familial Méthode de prévention la + efficace : préservatif Surveillance épidémiologique des IST indispensable (réseaux de surveillance) objectifs indication des comportements à risque (VIH) surveillance des complications niveau de résistance des différentes bactéries (gono +++)17 Généralités Traitement Si possible dose unique, selon agent infectieux observance et contagiosité Associé à. règles d’hygiène. abstinence sexuelle/rapports sexuels protégés jusqu’à guérison/fin du TT. contrôle clinique de guérison (J7). Dépistages autres IST, partenaires Généralités Prévention Primaire Modifications du comportement : Abstinence, Be faithful, Condom’s use Usage ++ du préservatif Vaccination anti-HPV, VHB, et VHA (rapports oraux-anaux, HSH) Vaccination anti-méningocoque C jusqu’à 24 ans Prophylaxie pré-exposition (PrPEP) sexuelle + préservatif : prévention acquisition VIH Secondaire Dépistage des autres IST associées et TT précoce Dépistage et TT précoce des partenaires sexuels 19 2. Neisseria gonorrhoeae ou gonocoque Caractéristiques bactériologiques Diplocoque Gram négatif, grains de café Aérobie strict Non sporulé, immobile Multiplication intra- et extra-cellulaire Catalase + Oxydase + Très fragile S dessication,  T° Culture difficile milieu chocolat polyVitex + VCAT +, CO2 20 Généralités Gonococcie Habitat - Epidémiologie Réservoir strictement humain Transmission sexuelle ou maternofoetale 13 800 cas en CEGGID et 21 500 en Méd générale en 2021 Recrudescence et  formes anorectales  hétéro et HSM mais 2/3 = HSH (70% en 2021) Sex-ratio : 10 hommes pour 1 femme (85% hommes cis en CEGGIDD) Association stable avec l’infection à VIH Formes asymptomatiques (70% des femmes) IST maternelle non traitée – Fausse couche, accouchement avant terme – Décès périnatal – Ophtalmie du NN (BSP Déc 2022) 21 Généralités Gonococcie Manifestations cliniques Incubation silencieuse et contagieuse 2à7j Chez l’Homme – Urétrite antérieure aiguë: "chausse pisse" écoulement urétral purulent (jaune, verdâtre) – Prostatite aiguë – Orchi-épididymite Chez la Femme 70% formes asymptomatiques (F → H 20% ; H → F 50 à 80%) – Cervicite : col inflammatoire, pus cervical ± leucorrhées purulentes – Urétrite ± inflammation glandes para-urétrales – Salpingite aiguë ou subaiguë (avec obstruction tubaire), endométrite 22 Généralités Gonococcie Atteintes cliniques des deux sexes Formes muqueuses extra-génitales – Anorectites (2/3 asympto) → abcès, fistules anales – Portage oropharyngé 90% asympto, oropharyngite Formes disséminées – HSH, Femme non traitée, NN (très rare) – Fièvre, + atteintes cutanées : éruption pustuleuse des extrémités + atteintes articulaires : arthrites, ténosynovites… +… Formes ophtalmologiques – Conjonctivites, kératites, panophtalmie – NN (filière génitale) >>>> adulte ophtalmie purulente : gonflement paupière, photophobie, douleur oculaire → Cécité → Instillation d’un collyre antiseptique Formes exceptionnelles – Périhépatites (Sd de Fitz-Hugh-Curtis) 23 Généralités Gonococcie Qui dépister ? Hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes Personnes multipartenaires Personnes ayant un partenaire sexuel avec une IST Personne avec une IST récente (DGS Juillet 2015, CeGIDD) 24 Généralités Gonococcie Diagnostic biologique Prélèvements nécessaires avant TT – Confirmation /Antibiogramme /Surveillance épidémiologique – Selon âge, sexe, pratiques sexuelles, nature de l’infection homme : pus urétral (matin avant miction et avant toilette) 1er jet d’urine femme : col utérin, auto-prélèvement vaginal urètre, 1er jet d’urine pvt. ano-rectal, pharyngé pvt. articulaire Fragiles +++++ → ensemencer rapidement, milieu transport (Portagerm) 25 26 Généralités Gonococcie Diagnostic biologique (II) * Diagnostic direct classique Examen direct : CGN – Gram ou bleu de méthylène Cultures – Gélose chocolat + polyvitex – Gélose Thayer et Martin (VCAT) Identification Biochimique (API NH, Vitek-2) Spectrométrie de masse * PCR spécifique d’espèce sur 1er jet urinaire et auto-écouvillonnage vulvovaginal (Si +, faire culture) 27 (+/- Mycoplasma genitalium) (Bébéar CeGGID 2019) 28 Généralités Gonococcie Sensibilité diminuée et  Résistance Résistance aux bétalactamines (Asie) 0,2% R céfixime en 2021 1 souche R CRO en 2022 (Cambodge, Vietnam) Résistance Azithromycine 9,7% Résistance aux FQ 65% Résistance aux Tétracyclines 91,4% Antibiogramme indispensable (BSP Décembre 2022, RA CNR 2022) 29 Généralités Gonococcie Traitement gonococcie objectifs : - éviter complications - éviter contamination des partenaires traitement minute - Ceftriaxone IM : TT de référence - Gentamicine IM si allergie (Azithromycine si allergie, en absence de M. genitalium) Fluoroquinolones : ciprofloxacine SEULEMENT après ATBg - formes compliquées : - salpingite = 14-21 jours AB ; - 7j si forme articulaire - IST associées : Chlamydia, mycoplasmes = R b-lactamines → + doxycycline per os 7j en absence de PCR CT Surveillance à J3 si symptomatique et systématique à J7 30 3. Chlamydia trachomatis Tropisme oculaire et génital Caractéristiques bactériologiques Bactéries à développement intracellulaire obligatoire formant une inclusion cytoplasmique caractéristique 19 sérotypes 31 Généralités Gonococcie C. trachomatis Classification C. trachomatis 19 Sérotypes – A, B, Ba, C : Trachome kératoconjonctivite – D à K : Infections génitales basses (urétrites, cervicites) et hautes, conjonctivites à inclusions, infections néonatales – L1, L2, L2a, L3 : Lymphogranulomatose vénérienne (LGV) (maladie de Nicolas Favre) 32 Généralités Gonococcie C. trachomatis Caractéristiques biologiques (II) Bactérie intracellulaire obligatoire existant sous deux formes Corps élémentaire (CE) Corps réticulé (CR) Petite taille (200 - 400nm) Taille > env 1000 nm Sans activité métabolique Capable de se multiplier Adapté au transit extracellulaire Adapté au milieu intracellulaire Constitue la forme infectieuse Forme non infectieuse Forme extracellulaire de dissémination Forme intracellulaire de multiplication → Structure et cycle de développement en 48-72h 33 (A. Canu) Cycle lytique de développement (A. Canu) Infection par CE Lyse de cellule Internalisation CE libérés dans une vacuole Différenciation des CR en CE Différenciation en CR → CE Cellule hôte corps réticulé (CR) vacuole Division des CR CR = forme de x Divisions  Vacuole intracytoplasmique Taille inclusion  d’inclusion visible en m.o. 34 Généralités Gonococcie C. trachomatis Physiopathologie Transmission strictement interhumaine Transmission sexuelle (rapport non protégé) Transmission maternofoetale : à l’accouchement Réservoir : porteurs asymptomatiques Très répandue : 10 à 20 % de la population mondiale Bactérie à tropisme génital, oculaire et rectal Réaction immunitaire délétère pour l’hôte Réponse immunitaire protectrice partielle et de courte durée Inflammation initiale → Réaction fibrosante séquellaire → Stérilité tubaire si salpingite → Cécité si infection oculaire (trachome) 35 Généralités Gonococcie C. trachomatis Adulte Pouvoir pathogène Nouveau-né Tableau clinique différent selon le sérovar Infection de l’adulte 4 sérovars (L1, 2, 2a, 3) Lymphogranulomatose vénérienne 10 sérovars (D-K) Infections uro-génitales et conjonctivites à inclusions de l’adulte Infection du nouveau-né au moment de accouchement 2/3 des enfants de mère infectée (cervicite) sont infectés 36 Généralités Gonococcie C. trachomatis La lymphogranulomatose vénérienne / maladie de Nicolas-Favre Fréquence ++ dans régions tropicales (Afrique, Asie du SE, Amérique du Sud) + rare dans PI (Dg chez homosexuels H, prostituées, voyageurs pays endémique)  nombre cas 99% hommes cis (HSH) en 2021 Formes anorectales Génotypes génovar L (L1, L2, L3) Clinique Incubation 3 à 30 jours Forme classique - primaire : cutanéomuqueux et transitoire : ulcère (chancre) génital indolore (anorectal ou pharyngé) - secondaire (après 2 à 6 sem) : 50% cas méconnu révélé par polyadénopathies inflam. inguinales indolores évoluant vers fistulisation à la peau, puis sclérose, fibrose… : stade tertiaire risque adénite chronique LGV rectale (HSH) rectite aiguë, risque rétrécissement rectum surveillance épidémiologique +++ 37 (BSP Dec 2022) Généralités Gonococcie C. trachomatis LGV LGV primaire LGV inguinale Prélèvement Bactopick Désinfection cutanée ou écouvillon adapté Ponction ganglionnaire Milieu de transport type 2SP ou M4RT Instillation dans milieu de transport spécifique 38 Généralités Gonococcie C. trachomatis Les infections uro-génitales Sérotypes D à K Asymptomatiques chez 75% des femmes (→ Risque pour santé à moyen et long terme) et 50% des hommes Incubation : 2 semaines à plusieurs mois Formes communes Chez Homme urétrite mucopurulente traînante (incubation 48h à 2 mois) UNG subaiguë 50% cas rectite (homosexuels) → épididymite, prostatite Chez la femme cervicite svt asymptomatique (svt révélée lors de bilan gynéco) → complication inaugurale majeure : endométrite, salpingite avec risque de stérilité tubaire et grossesse extra-utérine, douleurs pelviennes chroniques 39 Généralités Gonococcie C. trachomatis Les infections uro-génitales (II) Complications Syndrome de Fitz-Hugh-Curtis chez la femme péritonite localisée à type de périhépatite (inflamm. capsule de Glisson) Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter conjonctivite + urétrite + polyarthrite (svt 80% associée au HLA B27) 40 Généralités Gonococcie C. trachomatis Les infections uro-génitales (III) ✓Risque d’infection du nouveau-né - Infection récente : naissance prématurée, bébé de petit poids - 50% nnés → conjonctivite 30% → pneumopathies alvéolo-interstitielles les autres rien ✓ Infections extra-génitales chez H et F par auto-inoculation d’un foyer génital 41 Généralités Gonococcie C. trachomatis Epidémiologie C. trachomatis principal agent IST bactériennes – Portage asymptomatique fréquent – 30 à 50% des UNG chez l’homme – 30-50% des cervicites, salpingites de la femme – Pop < 30 ans – 1ère étiologie de stérilité tubaire chez la femme en F – Part importante des GEU – Cofacteur de transmission de l’infection à VIH Répartition mondiale 2/3 chez sujets entre 15 et 24 ans France  dépistages et diagnostics 2021 : 96 900 diagnostics au moins 1 fois chez sujets de >15 ans en secteur privé 45-60% Hommes (Méd générale/CEGGID), dont 68% hétérosexuels 24 (non L) à 39% (L) co-infection VIH ~ 50% co-infections bactériennes : Ng (20-26%) >Tp (8–15%) 42 Généralités Gonococcie C. trachomatis Diagnostic biologique Prélèvement (doit contenir cellules) – génital H - Prvt urétral écouvillon ou 1er jet urine F - asymptomatique auto-écouvillonage vaginal/1er jet urine - symptomatique frottis endocervical (écouvillon) Infections profondes biopsie endomètre, trompes sérologie LGV - ulcération, ponction ganglion – Extra génital (anus, gorge) systématique ?? conjonctive, muqueuse respiratoire (NN) Milieux de transport 43 Généralités Gonococcie C. trachomatis a) Diagnostic bactériologique direct TAAN spécificité +++ sensibilité+++ b) Diagnostic indirect sérologique aide au diagnostic des infections hautes et leurs complications et LGV 44 Généralités Gonococcie C. trachomatis Indications de la recherche directe par PCR hors infections symptomatiques - dépistage systématique des IST chez les mineurs qui en font la demande (loi Calmat 1990) - dépistage des personnes à risque (femme < 25 ans, homme < 30 ans) - bilan d’hypofertilité - exploration d’un abus sexuel Indications de la recherche d’IgG hors infections hautes et LGV - bilan d’hypofertilité - diagnostic d’une arthrite réactionnelle ou d’un Sd de Fiessinger-Leroy- Reiter 45 TAAN : PCR en temps réel ou Transcription-Mediated Amplification (technique isotherme d’amplification d’ARN) (Bébéar AEMIP 2019) 46 Généralités Gonococcie C. trachomatis Traitement Doxycycline, voire Azithromycine Infection non compliquée TT ambulatoire Urétrite, cervicite 7j Doxycycline per os ou Azithromycine par voie orale 1 dose unique en absence de M. genitalium Infection grave (salpingite, LGV) - salpingite, endométrite polymicrobienne, hospitalisation CRO IM + métronidazole (10j) + doxycycline (10j) - épidydimite, prostatite : doxycycline ou ofloxacine per os - Formes rectales : doxycycline 7j (génotypes non L) à 21j (génotypes L) - Trachome, conjonctivite : doxycycline 14j Contrôle clinique de la guérison 47 Mycoplasmes urogénitaux Bactéries dépourvues de paroi classique → polymorphes → R b-lactamines - Mycoplasma hominis, Ureaplasma urealyticum = commensaux des muqueuses uro-génitales - Pouvoir pathogène : - homme : M. genitalium, U. urealyticum → urétrites, prostatites, épididymites - femme : M. hominis, U. urealyticum → salpingites, fièvres post-partum - infections articulaires - traitement : Doxycycline 7j ou Azithromycine 4j si S, ou Moxifloxacine 7j à 14j selon forme clinique si R AZT 48 (Bébéar AEMIP 2019) 49 4. Treponema pallidum - La syphilis Ordre des Spirochaetales Famille Spirochetaceae Bactéries spiralées Genre Treponema Agents des tréponématoses Nouvelle dénomination Pathologie Treponema pallidum sbsp. pallidum Syphilis (vénérienne) Treponema pallidum sbsp. pertenue Pian Treponema pallidum sbsp. endemicum Béjel Treponema carateum Pinta = caraté Recrudescence 50 Caractéristiques des cas diagnostiqués en 2021 3 300 en CeGIDD + 9 300 en médecine générale stabilité depuis 2016 90% hommes (78% en CeGIDD), dont 80% HSH 60% 26 à 49 ans 18% de patients VIH+ (BSP Décembre 2022) 51 Caractéristiques bactériologiques Morphologie - bactérie spiralée à extrémités effilées L 6-15µm  0,1-0,12µm (observation en microscopie à fond noir +++) en ME à balayage 52 Pouvoir pathogène chez l’homme Syphilis maladie strictement humaine 4.1 Voies de transmission Sexuelle dans 95% des cas : directe par contact vénérien Materno-foetale voie transplacentaire Syphilis congénitale Risque majeur après le 4ème mois de grossesse Transfusionnelle (exceptionnelle) Maladie chronique évolutive en phases symptomatiques courtes et phases asymptomatiques longues en absence de traitement évolution lente en 4 phases primaire, secondaire, latente, tertiaire 53 Evolution naturelle de la syphilis Exposition Incubation de 10 à 90j (moyenne = 3 semaines) Syphilis primaire Neurosyphilis précoce (phase contagieuse) 25-60% des cas (Asymptomatique dans 95% des cas) 1 à 3 mois après le chancre 20% des cas Syphilis secondaire (phase de dissémination, contagieuse) Syphilis latente précoce (asymptomatique, < 1 an après l’infection) Syphilis latente tardive Neurosyphilis tardive (asymptomatique, > 1 an après l’infection) 70% des cas 30% des cas Latence le reste de la vie Syphilis tertiaire non neurologique (asymptomatique) (2 à 50 ans après l’infection) Manifestations cliniques Incubation 3 semaines (10 à 90j) < → 10j si infections associées (herpès, VIH) > → 3 mois si traitement éventuel Signes cliniques en absence de traitement Très variés  difficulté du diagnostic Phase primaire Chancre + adénopathie satellite importante Chancre - génito- anal (H prépuce ++ F col ++ H et F chancre anal ++) - localisation céphalique (lèvre, amygdale, langue, gencive, narine) sérosité très riche en tréponèmes  très contagieux Guérison spontanée du chancre en 4-8 semaines Site women’s health and education center WHEC Induration adénopathies persistent http://www.womenshealthsection.com 55 Phase secondaire manifestations générales + lésions cutanéo-muqueuses (Inconstantes) Durée ~ 2 ans Syndrome pseudo-grippal Adénopathies Manifestations cutanées Lésions muqueuses Lésions cutanées + tardives Érosives « syphilides » polymorphes +++ Suintantes Lésions érosives Contagiosité +++ Roséole (tronc) 56 Alopécie Syphilides lésions érosives très contagieuses 57 Syphilis latente Asymptomatique et non contagieuse Peut durer des années Révélée par sérologie positive lors d’examens de routine (prénatal, prénuptial, bilan santé immigration) Diagnostic avec sérologie spécifique 58 Syphilis congénitale Reste exceptionnelle ✓ Transmission par voie hématogène transplacentaire (16-20 sem aménorrhée qd placenta perméable) ✓ Risque de transmission materno-fœtale en absence de traitement 90% syphilis récente 10% syphilis ancienne Risque +++ après le 4ème mois de grossesse  Tt avant 4ème mois  risque nul Chez le fœtus spirochètémie atteinte de tous les organes, mort « in utero » Manifestations cliniques Syphilis congénitale précoce → 2 ans Lésions cutanéo-muqueuses (nasale 50% cas→ rhinite++), viscérales, osseuses Syphilis congénitale tardive > 5-7 ans Anomalies dentaires, surdité, signes cutanés id syphilis tertiaire de adulte 59 (Dupin, CNR, 14/11:2024) Diagnostic biologique Diagnostic direct Mise en évidence du tréponème - Phase primaire avant séroconversion (ici le seul Dg possible) - Phase secondaire ✓ Le prélèvement - sérosité - biopsie ✓ PCR +++ Pas de culture possible 61 Diagnostic indirect = diagnostic sérologique Détection des AC sériques ⬧ dès la phase primaire ⬧ Seul moyen de diagnostic de phase tertiaire et forme latente 2 groupes de tests selon Ag ⬧ Ag non tréponémique cardiolipide VDRL/RPR ⬧ Ag tréponémique TT automatisé (EIA,CMIA), WB En pratique 1 test avec Ag tréponémiques spécifiques (>08/06/2018) Si positif, suivi TT par test non tréponémique 62 Réponses sérologiques selon l’administration ou d’un TT TT VDRL, RPR (Ghanem NEJM 2020) 63 64 Première prescription de sérologie Syphilis TT automatisé  Equivoque  VDRL A contrôler dans 3 Sérologie négative quantitatif semaines environ   Infection évolutive ou récente. A contrôler dans 3 semaines Sérologie à contrôler dans 3 ou environ (cicatrice sérologique 6 mois selon le caractère ou infection débutante?) précoce ou tardif de l’infection Décision du 24 Janvier 2018 de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie Journal Officiel du 8 Juin 2018 « Enième » prescription de sérologie Syphilis Recherche du résultat du TT antérieur   ou équivoque Pas de nouveau test TT; TT sur ce nouveau Réalisation d’un VDRL prélèvement quantitatif et comparaison du titre du nouveau prélèvement avec le dernier en date - Même titre des deux sérums : infection ancienne - Titre du nouveau sérum supérieur : nouvelle infection - Titre du nouveau sérum inférieur : infection traitée Dépistage chez la femme enceinte Toute Sérologie positive doit être confirmée par un WB 67 EN RÉSUMÉ 68 69 70 71 72 73 74 A qui proposer systématiquement une sérologie syphilitique ? - femmes enceintes - en cas de suspicion clinique de syphilis :. devant toute ulcération génitale. devant une éruption cutanée, des polyadénopathies. devant des manifestations neurologiques ou psychiatriques compatibles avec une neurosyphilis. devant une insuffisance aortique, un anévrysme aortique - devant toute IST ou avec IST récente - après un viol - en cas de contage récent ou ancien (partenaire infecté) - régulièrement en cas de sexualité à risque :. homosexualité masculine. personnes multipartenaires. rapports avec un sujet VIH. rapports avec des inconnus, prostitution - détenu ou personne venant de séjourner en prison - toxicomane actif, migrant provenant d’une zone d’endémie (Afrique sub-saharienne, Etats 75 de l’ex URSS, Asie)

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