CIM-10 Troubles mentaux et du comportement PDF
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Université Lumière (Lyon II)
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This document is a chapter from the International Classification of Diseases (CIM-10). It details different mental disorders and behavioral problems, including organic mental disorders, substance-related disorders, schizophrenia, mood disorders, and more. It provides diagnostic codes and descriptions.
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CHAPITRE V Troubles mentaux et du comportement (F00–F99) Comprend : troubles du développement psychologique À l’exclusion de : symptômes, signes et résultats anormaux d’examens cliniques et de laboratoire, non classés ailleurs (R00– R99) Ce chapitre compr...
CHAPITRE V Troubles mentaux et du comportement (F00–F99) Comprend : troubles du développement psychologique À l’exclusion de : symptômes, signes et résultats anormaux d’examens cliniques et de laboratoire, non classés ailleurs (R00– R99) Ce chapitre comprend les groupes suivants : F00–F09 Troubles mentaux organiques, y compris les troubles symptomatiques F10–F19 Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de substances psychoactives F20–F29 Schizophrénie, trouble schizotypique et troubles délirants F30–F39 Troubles de l’humeur [affectifs] F40–F48 Troubles névrotiques, troubles liés à des facteurs de stress et troubles somatoformes F50–F59 Syndromes comportementaux associés à des perturbations physiologiques et à des facteurs physiques F60–F69 Troubles de la personnalité et du comportement chez l’adulte F70–F79 Retard mental F80–F89 Troubles du développement psychologique F90–F98 Troubles du comportement et troubles émotionnels apparaissant habituellement durant l’enfance et l’adolescence F99 Trouble mental, sans précision Les catégories de ce chapitre comprenant des astérisques sont les suivantes : F00* Démence de la maladie d’Alzheimer F02* Démence au cours d’autres maladies classées ailleurs 327 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES Troubles mentaux organiques, y compris les troubles symptomatiques (F00–F09) Ce groupe réunit un ensemble de troubles mentaux ayant en commun une étiologie organique démontrable, à type de maladie ou de lésion cérébrale, ou d’atteinte entrainant un dysfonctionnement du cerveau. Le dysfonctionnement peut être primaire : c’est le cas des maladies, lésions ou atteintes qui touchent le cerveau de manière directe ou sélective ; il peut également être secondaire : c’est le cas des maladies et des troubles somatiques qui affectent le cerveau au même titre que les autres organes ou systèmes de l’organisme. La démence (F00–F03) est un syndrome dû à une maladie cérébrale, habituellement chronique et progressive, caractérisé par une altération de nombreuses fonctions corticales supérieures, telles que la mémoire, l’idéation, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprendre, le langage et le jugement. Le syndrome ne s’accompagne pas d’un obscurcissement de la conscience. Les déficiences des fonctions cognitives s’accompagnent habituellement (et sont parfois précédées) d’une détérioration du contrôle émotionnel, du comportement social ou de la motivation. Ce syndrome survient dans la maladie d’Alzheimer, dans les maladies vasculaires cérébrales et dans d’autres affections qui, de manière primaire ou secondaire, affectent le cerveau. Utiliser, au besoin, un code supplémentaire pour identifier la maladie sousjacente. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère avec les catégories F00–F03 pour préciser la présence de symptômes supplémentaires : 0 sans symptôme supplémentaire 1 avec d’autres symptômes, essentiellement délirants 2 avec d’autres symptômes, essentiellement hallucinatoires 3 avec d’autres symptômes, essentiellement dépressifs 4 avec d’autres symptômes, mixtes Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme sixième caractère avec les catégories F00–F03 pour préciser la sévérité de la démence : 0 légère 1 moyenne 2 sévère 328 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F00* Démence de la maladie d’Alzheimer (G30.– †) La maladie d’Alzheimer est une maladie cérébrale dégénérative primitive d’étiologie inconnue dont la neuropathologie et la neurochimie sont caractéristiques. Elle débute habituellement de façon insidieuse et progresse lentement mais régulièrement en quelques années. [Voir page 328 pour les subdivisions à cinq et à six caractères] F00.0* Démence de la maladie d’Alzheimer, à début précoce (G30.0†) Démence de la maladie d’Alzheimer survenant avant l’âge de 65 ans, évoluant assez rapidement vers une détérioration et comportant de multiples perturbations marquées des fonctions corticales supérieures. Démence dégénérative primaire de type Alzheimer, à début présénile Démence présénile, de type Alzheimer Maladie d’Alzheimer, type 2 F00.1* Démence de la maladie d’Alzheimer, à début tardif (G30.1†) Démence de la maladie d’Alzheimer survenant après l’âge de 65 ans, habituellement à la fin de la huitième décennie ou au-delà ; elle évolue de façon lentement progressive et se caractérise essentiellement par une altération de la mémoire. Démence dégénérative primaire de type Alzheimer, à début sénile Démence sénile, de type Alzheimer [DSTA] Maladie d’Alzheimer, type 1 F00.2* Démence de la maladie d’Alzheimer, forme atypique ou mixte (G30.8†) Démence atypique, de type Alzheimer F00.9* Démence de la maladie d’Alzheimer, sans précision (G30.9†) F01 Démence vasculaire La démence vasculaire résulte d’un infarcissement cérébral dû à une maladie vasculaire, par exemple une maladie cérébrovasculaire hypertensive. Les infarctus sont habituellement de petite taille, mais leurs effets sont cumulatifs. La démence survient habituellement à un âge avancé. [Voir page 328 pour les subdivisions à cinq et à six caractères] Comprend : démence artériopathique F01.0 Démence vasculaire à début aigu Démence vasculaire qui s’installe, habituellement de façon rapide, à la suite d’ictus cérébraux répétés, liés à des thromboses vasculaires, des embolies ou des hémorragies. Il est rare que la cause en soit un infarcissement massif unique. 329 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F01.1 Démence vasculaire par infarctus multiples Démence vasculaire dont le début est progressif, qui fait suite à de nombreux épisodes ischémiques transitoires provoquant des lacunes dans le parenchyme cérébral. Démence à prédominance corticale F01.2 Démence vasculaire souscorticale Démence vasculaire avec antécédent d’hypertension artérielle et de foyers de destruction ischémique dans la substance blanche profonde des hémisphères cérébraux. Le cortex cérébral est habituellement indemne, ce qui tranche avec le tableau clinique qui peut être proche de celui de la démence de la maladie d’Alzheimer. F01.3 Démence vasculaire mixte, corticale et souscorticale F01.8 Autres formes de démence vasculaire F01.9 Démence vasculaire, sans précision F02* Démence au cours d’autres maladies classées ailleurs Démences dues, ou supposées dues, à d’autres causes que la maladie d’Alzheimer ou une maladie vasculaire cérébrale. Elles peuvent débuter à tout âge, mais ne surviennent que rarement à un âge avancé. [Voir page 328 pour les subdivisions à cinq et à six caractères] F02.0* Démence de la maladie de Pick (G31.0†) Démence évoluant progressivement, débutant à l’âge mûr, caractérisée par des modifications précoces, lentement progressives, du caractère et par une détérioration sociale, aboutissant à une déficience des fonctions intellectuelles, de la mémoire et du langage, accompagnées d’une apathie, d’une euphorie et, plus rarement, de symptômes extrapyramidaux. F02.1* Démence de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (A81.0†) Démence évoluant progressivement, comportant des signes neurologiques étendus, due à des altérations neuropathologiques spécifiques que l’on suppose provoquées par un agent transmissible. Elle débute habituellement à l’âge mûr ou plus tard, mais peut débuter chez l’adulte à n’importe quel âge. Son évolution est subaigüe, aboutissant à la mort en un à deux ans. F02.2* Démence de la maladie de Huntington (G10†) Démence survenant dans le contexte d’une dégénérescence cérébrale étendue. La maladie est transmise par un gène autosomique dominant unique. Les symptômes apparaissent typiquement dans la troisième et la quatrième décennies. L’évolution est lentement progressive, aboutissant habituellement à la mort en 10 à 15 années. Démence de la chorée de Huntington 330 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F02.3* Démence de la maladie de Parkinson (G20†) Démence survenant au cours de l’évolution d’une maladie de Parkinson avérée. Aucune caractéristique clinique distinctive n’a été mise en évidence jusqu’ici. Démence dans : paralysie agitante parkinsonisme F02.4* Démence de la maladie due au virus de l’immunodéficience humaine [VIH] (B22.0†) Démence survenant au cours de l’évolution d’une maladie VIH, en l’absence de toute autre maladie ou infection concomitante pouvant expliquer les signes cliniques. F02.8* Démence au cours d’autres maladies classées ailleurs Démence au cours de : carence en : acide nicotinique [pellagre] (E52†) vitamine B12 (E53.8†) dégénérescence hépatolenticulaire (E83.0†) épilepsie (G40.–†) hypercalcémie (E83.5†) hypothyroïdie acquise (E01.–†, E03.–†) intoxications (T36–T65†) lipidose cérébrale (E75.–†) lupus érythémateux disséminé (M32.–†) neurosyphilis (A52.1†) périartérite noueuse (M30.0†) sclérose en plaques (G35†) trypanosomiase (B56.–†, B57.–†) F03 Démence, sans précision [Voir page 328 pour les subdivisions à cinq et à six caractères] Démence : dégénérative primaire présénile SAI sénile forme dépressive ou délirante Psychose : présénile sénile SAI À l’exclusion de : démence sénile avec délirium ou état confusionnel aigu (F05.1) sénilité SAI (R54) 331 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F04 Syndrome amnésique organique, non induit par l’alcool et d’autres substances psychoactives Syndrome dominé par une altération de la mémoire, récente et ancienne, avec conservation de la mémoire immédiate, par une réduction de la capacité à apprendre des informations nouvelles et par une désorientation temporelle. Il peut y avoir une confabulation marquée, mais la perception et les autres fonctions cognitives, y compris l’intelligence, sont habituellement intactes. Le pronostic dépend de l’évolution de la lésion sousjacente. Psychose ou syndrome de Korsakov non alcoolique À l’exclusion de : amnésie : SAI (R41.1) antérograde (R41.1) dissociative (F44.0) rétrograde (R41.2) syndrome de Korsakov : induit par l’alcool ou sans précision (F10.6) induit par d’autres substances psychoactives (F11–F19 avec le quatrième caractère.6) F05 Délirium, non induit par l’alcool et d’autres substances psychoactives Syndrome cérébral organique sans étiologie spécifique, caractérisé par la présence simultanée de perturbations de la conscience et de l’attention, de la perception, de l’idéation, de la mémoire, du comportement psychomoteur, des émotions et du rythme veille–sommeil. La durée est variable et le degré de gravité varie de léger à très sévère. Comprend : état confusionnel (non alcoolique) psychose infectieuse réaction organique aigu(üe) ou subaigu (üe) syndrome : cérébral psychoorganique À l’exclusion de : délirium trémens induit par l’alcool ou sans précision (F10.4) F05.0 Délirium non surajouté à une démence, ainsi décrit F05.1 Délirium surajouté à une démence Affections répondant aux critères cités plus haut mais survenant au cours d’une démence (F00–F03). 332 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F05.8 Autres formes de délirium Délirium d’origine mixte F05.9 Délirium, sans précision F06 Autres troubles mentaux dus à une lésion cérébrale et un dysfonctionnement cérébral, et à une affection somatique Comprend diverses affections causées par un trouble cérébral dû à une affection cérébrale primitive, à une affection somatique touchant secondairement le cerveau, à des substances toxiques exogènes ou des hormones, à des troubles endocriniens ou à d’autres maladies somatiques. À l’exclusion de : associés à : délirium (F05.–) démence classée en F00–F03 induits par l’alcool et d’autres substances psychoactives (F10–F19) F06.0 État hallucinatoire organique Trouble caractérisé par des hallucinations persistantes ou récurrentes, habituellement visuelles ou auditives, survenant en l’absence d’une obnubilation de la conscience, et que le sujet peut reconnaitre ou non en tant que telles. Les hallucinations peuvent être à l’origine d’une élaboration délirante, mais les idées délirantes ne dominent pas le tableau clinique ; les hallucinations peuvent être reconnues comme pathologiques par le sujet lui-même. État hallucinatoire organique (non alcoolique) À l’exclusion de : hallucinose alcoolique (F10.5) schizophrénie (F20.–) F06.1 Catatonie organique Trouble caractérisé par une diminution (stupeur) ou une augmentation (agitation) de l’activité psychomotrice et par des symptômes catatoniques. Les deux pôles de la perturbation psychomotrice peuvent alterner. À l’exclusion de : schizophrénie catatonique (F20.2) stupeur : SAI (R40.1) dissociative (F44.2) 333 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F06.2 Trouble délirant organique [d’allure schizophrénique] Trouble caractérisé par la présence, au premier plan du tableau clinique, d’idées délirantes persistantes ou récurrentes. Les idées délirantes peuvent être accompagnées d’hallucinations. Certaines caractéristiques évoquant une schizophrénie, comme des hallucinations bizarres ou des troubles du cours de la pensée, peuvent être présentes. États délirants et états délirants et hallucinatoires d’origine organique Psychose d’allure schizophrénique au cours d’une épilepsie À l’exclusion de : schizophrénie (F20.–) troubles : délirants persistants (F22.–) psychotiques : aigus et transitoires (F23) induits par des substances psychoactives (F11–F19 avec le quatrième caractère.5) F06.3 Troubles organiques de l’humeur [affectifs] Troubles caractérisés par une altération de l’humeur ou de l’affect, habituellement accompagnés d’une altération du niveau global d’activité, il peut s’agir de troubles dépressifs, hypomaniaques, maniaques ou bipolaires (voir F30–F38), mais secondaires à une maladie organique. À l’exclusion de : troubles de l’humeur non organiques ou sans précision (F30–F39) F06.30 Trouble maniaque organique F06.31 Trouble bipolaire organique F06.32 Trouble dépressif organique F06.33 Trouble affectif mixte organique F06.4 Trouble anxieux organique Trouble caractérisé par la présence des caractéristiques descriptives essentielles d’une anxiété généralisée (F41.1), d’un trouble panique (F41.0) ou d’une association des deux, mais secondaire à une maladie organique. À l’exclusion de : troubles anxieux non organiques ou sans précision (F41.–) F06.5 Trouble dissociatif organique Trouble caractérisé par une perte partielle ou complète de l’intégration normale entre souvenirs du passé, conscience de l’identité et des sensations immédiates, et contrôle des mouvements corporels (voir F44.–), mais secondaire à une maladie organique. À l’exclusion de : troubles dissociatifs [de conversion] non organiques ou sans précision (F44.–) 334 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F06.6 Labilité [asthénie] émotionnelle organique Trouble caractérisé par une incontinence ou une labilité émotionnelles, une fatigabilité, et diverses sensations physiques désagréables (par exemple des vertiges) et par des douleurs, mais secondaire à une maladie organique. À l’exclusion de : troubles somatoformes non organiques ou sans précision (F45.–) F06.7 Trouble cognitif léger Trouble caractérisé par une altération de la mémoire, des difficultés d’apprentissage et une réduction de la capacité à se concentrer sur une tâche, sauf pendant des périodes de courte durée. Le sujet éprouve souvent une fatigue mentale accentuée quand il fait des efforts mentaux, et un nouvel apprentissage peut être subjectivement difficile même quand il est objectivement réussi. Aucun de ces symptômes ne présente une sévérité suffisante pour justifier un diagnostic de démence (F00–F03) ou de délirium (F05.–). Ce diagnostic ne doit être fait qu’en présence d’un trouble somatique spécifié ; il ne doit pas être fait en présence de l’un des troubles mentaux ou du comportement classés en F10–F99. Le trouble peut précéder, accompagner ou succéder à des infections et des troubles physiques très divers, cérébraux et généraux, sans qu’il existe obligatoirement des preuves directes en faveur d’une atteinte cérébrale. Il peut être différencié d’un syndrome postencéphalitique (F07.1) et d’un syndrome postcommotionnel (F07.2) sur la base de son étiologie, de sa symptomatologie, moins riche et moins sévère, et de sa durée, habituellement plus courte. F06.70 Trouble cognitif léger non associé à un trouble physique F06.71 Trouble cognitif léger associé à un trouble physique F06.8 Autres troubles mentaux précisés dus à une lésion cérébrale et un dysfonctionnement cérébral et à une affection physique Psychose épileptique SAI F06.9 Trouble mental sans précision, dû à une lésion cérébrale et un dysfonctionnement cérébral, et à une affection physique Syndrome cérébral organique SAI F07 Troubles de la personnalité et du comportement dus à une affection, une lésion et un dysfonctionnement cérébraux Une altération de la personnalité et du comportement peut constituer un trouble résiduel ou concomitant d’une maladie, d’une lésion ou d’un dysfonctionnement cérébral. 335 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F07.0 Trouble organique de la personnalité Trouble caractérisé par une altération significative des modes de comportement qui étaient habituels au sujet avant la survenue de la maladie ; les perturbations concernent, en particulier, l’expression des émotions, des besoins et des pulsions. Le tableau clinique peut , par ailleurs, comporter une altération des fonctions cognitives, de la pensée et de la sexualité. Personnalité pseudopsychopathique organique Pseudodébilité organique Psychosyndrome de l’épilepsie du système limbique Syndrome (des) : frontal lobotomisés postleucotomie À l’exclusion de : changement durable de la personnalité après : expérience de catastrophe (F62.0) maladie psychiatrique (F62.1) syndrome : postcommotionnel (F07.2) postencéphalitique (F07.1) trouble spécifique de la personnalité (F60.–) F07.1 Syndrome postencéphalitique Altération résiduelle du comportement, non spécifique et variable, après guérison d’une encéphalite virale ou bactérienne. Le syndrome est réversible, ce qui constitue la principale différence entre ce tableau et les troubles organiques de la personnalité. À l’exclusion de : trouble organique de la personnalité (F07.0) F07.2 Syndrome postcommotionnel Syndrome survenant à la suite d’un traumatisme crânien (habituellement d’une gravité suffisante pour provoquer une perte de connaissance) et comportant de nombreux symptômes variés tels que maux de tête, vertiges, fatigue, irritabilité, difficultés de concentration, difficultés à accomplir des tâches mentales, altération de la mémoire, insomnie et diminution de la tolérance au stress, aux émotions ou à l’alcool. Syndrome : cérébral posttraumatique, non psychotique postcontusionnel (encéphalopathie) F07.8 Autres troubles organiques de la personnalité et du comportement dus à une affection, une lésion et un dysfonctionnement cérébraux Trouble affectif organique de l’hémisphère droit 336 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F07.9 Trouble organique de la personnalité et du comportement dû à une affection, une lésion et un dysfonctionnement cérébraux, sans précision Psychosyndrome organique F09 Trouble mental organique ou symptomatique, sans précision Psychose : organique SAI symptomatique SAI À l’exclusion de : psychose SAI (F29) Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de substances psychoactives (F10–F19) Ce groupe comprend de nombreux troubles variés, de gravité et de symptomatologie diverses, mais qui sont tous liés à l’utilisation d’une ou de plusieurs substances psychoactives, prescrites ou non par un médecin. Le troisième caractère du code identifie la substance impliquée, alors que le quatrième caractère sert à spécifier les tableaux cliniques ; les quatrièmes caractères doivent être utilisés, selon les besoins, pour chacune des substances indiquées ; il convient toutefois de noter que les quatrièmes caractères du code ne sont pas tous applicables à chaque substance. L’identification de la substance psychoactive doit se faire à partir de toutes les sources d’information possibles. Ces dernières comportent : les informations fournies par le sujet lui-même, les analyses de sang, d’urine, etc., les symptômes physiques et psychologiques caractéristiques, les signes et comportements cliniques, les drogues trouvées chez le patient, les renseignements des tierces personnes bien informées. De nombreux sujets consomment plusieurs catégories de substances psychoactives différentes. Le diagnostic principal se fera, si possible, en fonction de la substance toxique (ou de la catégorie de substances toxiques) qui est responsable du tableau clinique ou qui en détermine les caractéristiques essentielles. Des diagnostics supplémentaires doivent être codés quand d’autres substances psychoactives ont été consommées en quantité suffisante pour provoquer une intoxication (quatrième caractère.0), des conséquences nocives (quatrième caractère.1), une dépendance (quatrième caractère.2) ou d’autres troubles (quatrième caractère.3–.9). 337 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES Le diagnostic de troubles liés à l’utilisation de substances multiples (F19) doit être réservé à des cas où le choix des substances psychoactives se fait de façon chaotique et sans discrimination, ou dans lesquels il n’est pas possible de différencier les effets provenant des unes ou des autres. À l’exclusion de : abus de substances n’entrainant pas de dépendance (F55) Les subdivisions suivantes doivent être utilisées comme quatrième caractère avec les rubriques F10–F19 :.0 Intoxication aigüe État consécutif à la prise d’une substance psychoactive et entrainant des perturbations de la conscience, des facultés cognitives, de la perception, de l’affect ou du comportement, ou d’autres fonctions et réponses psychophysiologiques. Les perturbations sont directement liées aux effets pharmacologiques aigus de la substance consommée, et disparaissent avec le temps, avec guérison complète, sauf dans les cas ayant entrainé des lésions organiques ou d’autres complications. Parmi les complications, on peut citer : les traumatismes, les fausses routes avec inhalation de vomissements, le délirium, le coma, les convulsions et d’autres complications médicales. La nature de ces complications dépend de la catégorie pharmacologique de la substance consommée et de son mode d’administration. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère pour préciser le tableau clinique : 0 sans complication 1 avec traumatismes ou autres blessures physiques 2 avec d’autres complications médicales 3 avec délirium 4 avec distorsion des perceptions 5 avec coma 6 avec convulsions 7 intoxication pathologique États de transe et de possession au cours d’une intoxication par une substance psychoactive Intoxication pathologique Ivresse : SAI alcoolique aigüe “Mauvais voyages” (drogues) À l’exclusion de : intoxication signifiant empoisonnement (T36–T50).1 Utilisation nocive pour la santé Mode de consommation d’une substance psychoactive qui est préjudiciable à la santé. Les complications peuvent être physiques (par exemple hépatite consécutive à des injections de substances psychoactives par le sujet lui-même) ou psychiques (par exemple épisodes dépressifs secondaires à une forte consommation d’alcool). Abus d’une substance psychoactive 338 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT.2 Syndrome de dépendance Ensemble de phénomènes comportementaux, cognitifs et physiologiques survenant à la suite d’une consommation répétée d’une substance psychoactive, typiquement associés à un désir puissant de prendre la drogue, à une difficulté à contrôler la consommation, à une poursuite de la consommation malgré des conséquences nocives, à un désinvestissement progressif des autres activités et obligations au profit de la consommation de cette drogue, à une tolérance accrue, et, parfois, à un syndrome de sevrage physique. Le syndrome de dépendance peut concerner une substance psychoactive spécifique (par exemple le tabac, l’alcool ou le diazépam), une catégorie de substances (par exemple les substances opiacées) ou un ensemble plus vaste de substances psychoactives pharmacologiquement différentes. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme caractères supplémentaires pour spécifier le tableau clinique : 0 actuellement abstinent 00 actuellement abstinent en rémission récente 01 actuellement abstinent en rémission partielle 02 actuellement abstinent en rémission complète 1 actuellement abstinent, mais dans un environnement protégé 2 suit actuellement un régime de maintenance ou de substitution, sous surveillance médicale 3 actuellement abstinent, mais prend des médicaments aversifs ou bloquants 4 utilise actuellement la drogue [dépendance active] 40 dépendance active sans signe physique 41 dépendance active avec symptômes physiques 5 utilisation continue 6 utilisation épisodique (dipsomanie) Alcoolisme chronique Dipsomanie Toxicomanie.3 Syndrome de sevrage Ensemble de symptômes qui se regroupent de diverses manières et dont la gravité est variable ; ils surviennent lors d’un sevrage complet ou partiel d’une substance psychoactive consommée de façon prolongée. La survenue et l’évolution du syndrome de sevrage sont limitées dans le temps et dépendent de la catégorie et de la dose de la substance psychoactive consommée immédiatement avant l’arrêt ou la réduction de la consommation. Le syndrome de sevrage peut se compliquer de convulsions. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère pour spécifier la présence de complications : 0 sans complication 1 avec convulsions 339 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES.4 Syndrome de sevrage avec délirium État dans lequel le syndrome de sevrage décrit sous le quatrième caractère.3 se complique d’un délirium (voir les critères de F05.–). Cet état peut également comporter des convulsions. Lorsque des facteurs organiques jouent également un rôle dans cette étiologie, l’état doit être classé en F05.8. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère pour spécifier la présence de complications : 0 sans convulsion 1 avec convulsions Délirium trémens.5 Trouble psychotique Ensemble de phénomènes psychotiques survenant durant ou immédiatement après la consommation d’une substance psychoactive, qui ne peuvent être entièrement expliqués par une intoxication aigüe et qui n’entrent pas dans le cadre d’un syndrome de sevrage. Ce trouble se caractérise par la présence d’hallucinations (typiquement auditives, mais souvent également polysensorielles), d’une distorsion des perceptions, d’idées délirantes (souvent de type paranoïaque ou persécutoire), de perturbations psychomotrices (agitation ou stupeur), et d’un affect anormal, pouvant aller d’une peur intense à l’extase. Les fonctions élémentaires ne sont habituellement pas touchées, mais il peut exister un certain degré d’obnubilation de la conscience, n’atteignant toutefois jamais le caractère d’une confusion grave. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère pour spécifier la présence de complications : 0 d’allure schizophrénique 1 avec idées délirantes au premier plan 2 avec hallucinations au premier plan 3 avec symptômes polymorphes au premier plan 4 avec symptômes dépressifs au premier plan 5 avec symptômes maniaques au premier plan 6 mixte Hallucinose Jalousie alcoolique Paranoïa Psychose SAI À l’exclusion de : trouble psychotique résiduel ou de survenue tardive, induit par l’alcool ou d’autres substances psychoactives (F10–F19 avec le quatrième caractère.7).6 Syndrome amnésique Syndrome dominé par la présence de troubles chroniques de la mémoire (faits récents et anciens). La mémoire immédiate est habituellement préservée et la mémoire récente est plus sévèrement perturbée que la mémoire des faits anciens. Il y a habituellement des perturbations manifestes de la perception du temps et de 340 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT la chronologie des évènements, ainsi que des difficultés à apprendre des matières nouvelles. Le syndrome peut comporter une fabulation intense. Les autres fonctions cognitives sont d’habitude relativement préservées et les troubles mnésiques sont sans commune mesure avec les autres perturbations. Psychose ou syndrome de Korsakov, induit par l’alcool ou d’autres substances psychoactives ou sans précision Trouble amnésique induit par l’alcool ou les drogues À l’exclusion de : syndrome de Korsakov non alcoolique (F04).7 Trouble résiduel ou psychotique de survenue tardive État dans lequel les modifications, induites par les substances psychoactives, des cognitions, des affects, de la personnalité ou du comportement persistent au-delà de la période où l’on estime que la substance psychoactive a des effets directs. La survenue de la perturbation doit être directement liée à la consommation de la substance. Les cas où le début du trouble est retardé par rapport à un (des) épisode(s) d’abus d’une substance psychoactive ne doivent être notés ici que s’il existe des arguments clairs et précis permettant d’attribuer le trouble aux effets résiduels de la substance. Les flashbacks peuvent être différenciés d’un état psychotique, en partie parce qu’ils sont épisodiques et souvent de courte durée, et en partie parce qu’ils reproduisent des expériences antérieures liées à l’alcool ou à d’autres substances psychoactives. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère pour spécifier le tableau clinique : 0 flashbacks 1 trouble de la personnalité ou du comportement 2 trouble thymique résiduel 3 démence 4 autre déficit cognitif persistant 5 trouble psychotique à début tardif Démence : alcoolique SAI et autres altérations des fonctions cognitives durables, moins sévères Flashbacks Syndrome cérébral alcoolique chronique Trouble (des) : affectif résiduel perceptions persistant, induit par des substances hallucinogènes psychotique de survenue tardive, induit par des substances psychoactives résiduel de la personnalité et du comportement À l’exclusion de : état psychotique induit par l’alcool ou d’autres substances psychoactives (F10–F19 avec le quatrième caractère.5) syndrome de Korsakov induit par l’alcool ou d’autres substances psychoactives (F10–F19 avec le quatrième caractère.6) 341 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES.8 Autres troubles mentaux et du comportement.9 Trouble mental ou du comportement, sans précision F10.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation d’alcool [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] F11.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation d’opiacés [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] F12.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de dérivés du cannabis [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] F13.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de sédatifs ou d’hypnotiques [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] F14.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de cocaïne [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] F15.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation d’autres stimulants, y compris la caféine [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] F16.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation d’hallucinogènes [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] F17.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de tabac [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] 342 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F18.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de solvants volatils [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] F19.– Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de drogues multiples et troubles liés à l’utilisation d’autres substances psychoactives [voir pages 338–341 pour les subdivisions à 4, 5 et 6 caractères] Cette catégorie doit être utilisée quand au moins deux substances psychoactives sont utilisées, sans qu’il soit possible de déterminer laquelle est principalement en cause dans le trouble. Cette catégorie doit également être utilisée quand la nature exacte de certaines – voire de l’ensemble – des substances psychoactives utilisées est incertaine ou inconnue, de nombreux consommateurs de drogues multiples ne sachant pas exactement eux-mêmes ce qu’ils prennent. Comprend : utilisation inadéquate de drogues SAI Schizophrénie, trouble schizotypique et troubles délirants (F20–F29) Ce groupe réunit la schizophrénie, catégorie la plus importante de ce groupe de troubles, le trouble schizotypique, les troubles délirants persistants et un groupe assez large de troubles psychotiques aigus et transitoires. Les troubles schizoaffectifs ont été maintenus ici bien que leur nature reste controversée. F20 Schizophrénie Les troubles schizophréniques se caractérisent habituellement par des distorsions fondamentales et caractéristiques de la pensée et de la perception, ainsi que par des affects inappropriés ou émoussés. La clarté de l’état de conscience et les capacités intellectuelles sont habituellement préservées, bien que certains déficits des fonctions cognitives puissent apparaitre au cours de l’évolution. Les phénomènes psychopathologiques les plus importants sont : l’écho de la pensée, les pensées imposées et le vol de la pensée, la divulgation de la pensée, la perception délirante, les idées délirantes de contrôle, d’influence ou de passivité, les hallucinations dans lesquelles des voix parlent ou discutent du sujet à la troisième personne, les troubles du cours de la pensée et les symptômes négatifs. L’évolution des troubles schizophréniques peut être continue, épisodique avec survenue d’un déficit progressif ou stable, ou bien elle peut comporter 343 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES un ou plusieurs épisodes suivis d’une rémission complète ou incomplète. On ne doit pas faire un diagnostic de schizophrénie quand le tableau clinique comporte des symptômes dépressifs ou maniaques importants, à moins d’être certain que les symptômes schizophréniques précédaient les troubles affectifs. Par ailleurs, on ne doit pas porter un diagnostic de schizophrénie quand il existe une atteinte cérébrale manifeste ou une intoxication par une drogue ou un sevrage à une drogue. Des troubles semblables apparaissant au cours d’une épilepsie ou d’une autre affection cérébrale, sont à coder en F06.2, ceux induits par des substances psychoactives étant à classer en F10–F19 avec le quatrième caractère.5. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère pour spécifier la modalité évolutive : 0 continue 1 épisodique avec déficit progressif 2 épisodique avec déficit stable 3 épisodique rémittente 4 rémission incomplète 5 rémission complète 8 autre 9 évolution imprévisible, période d’observation trop brève À l’exclusion de : réaction schizophrénique (F23.2) schizophrénie : aigüe (indifférenciée) (F23.2) cyclique (F25.2) trouble schizotypique (F21) F20.0 Schizophrénie paranoïde La schizophrénie paranoïde se caractérise essentiellement par la présence d’idées délirantes relativement stables, souvent de persécution, habituellement accompagnées d’hallucinations, en particulier auditives, et de perturbations des perceptions. Les perturbations des affects, de la volonté et du langage, de même que les symptômes catatoniques, sont soit absents, soit relativement discrets. Schizophrénie paraphrénique À l’exclusion de : état paranoïaque d’involution (F22.8) paranoïa (F22.0) F20.1 Schizophrénie hébéphrénique Forme de schizophrénie caractérisée par la présence, au premier plan, d’une perturbation des affects ; les idées délirantes et les hallucinations restent flottantes et fragmentaires, le comportement est irresponsable et imprévisible ; il existe fréquemment un maniérisme. L’humeur est superficielle et inappropriée. La pensée est désorganisée et le discours incohérent. Le trouble entraine fréquemment un isolement social. Le pronostic est habituellement médiocre en raison de l’apparition précoce de symptômes « négatifs » concernant, en particulier, un émoussement des affects et une perte de la volonté. En principe, le diagnostic d’hébéphrénie 344 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT doit être réservé à des adolescents et des adultes jeunes. Hébéphrénie Schizophrénie désorganisée F20.2 Schizophrénie catatonique La schizophrénie catatonique se caractérise essentiellement par la présence de perturbations psychomotrices importantes pouvant alterner d’un extrême à un autre : hyperkinésie ou stupeur, obéissance automatique ou négativisme. Des attitudes imposées ou des postures catatoniques peuvent être maintenues pendant une période prolongée. La survenue d’épisodes d’agitation violente est caractéristique de ce trouble. Les manifestations catatoniques peuvent s’accompagner d’un état oniroïde (ressemblant à un rêve) comportant des expériences hallucinatoires intensément vécues. Catalepsie schizophrénique Catatonie Flexibilité cireuse catatonique Stupeur F20.3 Schizophrénie indifférenciée États psychotiques répondant aux critères généraux de la schizophrénie, mais ne correspondant à aucune des formes cliniques décrites en F20.0– F20.2, ou répondant simultanément aux critères de plusieurs de ces formes, sans prédominance nette d’un groupe déterminé de caractéristiques diagnostiques. Schizophrénie atypique À l’exclusion de : dépression postschizophrénique (F20.4) schizophrénie chronique indifférenciée (F20.5) trouble psychotique aigu d’allure schizophrénique (F23.2) F20.4 Dépression postschizophrénique Épisode dépressif éventuellement prolongé, survenant au décours d’une maladie schizophrénique. Certains symptômes schizophréniques « positifs » ou « négatifs » doivent encore être présents, mais ne dominent plus le tableau clinique. Ce type d’état dépressif s’accompagne d’un risque accru de suicide. Si le patient ne présente plus aucun symptôme schizophrénique, on doit faire un diagnostic d’épisode dépressif (F32.–). Si les symptômes schizophréniques restent florides et au premier plan de la symptomatologie, on doit garder le diagnostic de la forme clinique appropriée de schizophrénie (F20.0–F20.3). F20.5 Schizophrénie résiduelle Stade chronique de l’évolution d’une maladie schizophrénique, avec une progression nette à partir du début jusqu’à un stade tardif caractérisé par des symptômes « négatifs » durables, mais pas obligatoirement irréversibles, par exemple ralentissement psychomoteur, hypoactivité, émoussement affectif, passivité et manque d’initiative, pauvreté de la quantité et du contenu du discours, peu de communication non verbale 345 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES (expression faciale, contact oculaire, modulation de la voix et gestes), manque de soins apportés à sa personne et performances sociales médiocres. État résiduel schizophrénique Restzustand (schizophrénique) Schizophrénie chronique indifférenciée F20.6 Schizophrénie simple Trouble caractérisé par la survenue insidieuse et progressive de bizarreries du comportement, d’une impossibilité à répondre aux exigences de la société et d’une diminution globale des performances. La survenue des caractéristiques « négatives » de la schizophrénie résiduelle (par exemple un émoussement affectif et une perte de la volonté, etc.) n’est pas précédée d’un quelconque symptôme psychotique manifeste. F20.8 Autres formes de schizophrénie Accès Psychose schizophréniforme Trouble Schizophrénie cénestopathique À l’exclusion de : état paranoïaque d’involution (F22.8) F20.9 Schizophrénie, sans précision F21 Trouble schizotypique Trouble caractérisé par un comportement excentrique et des anomalies de la pensée et des affects, ressemblant à celles de la schizophrénie, mais ne comportant aucune anomalie schizophrénique manifeste ou caractéristique à un moment quelconque de l’évolution. La symptomatologie peut comporter une froideur affective inappropriée, une anhédonie, un comportement étrange ou excentrique, une tendance au retrait social, des idées de persécution ou des idées bizarres ne présentant pas les caractéristiques d’idées délirantes authentiques, des ruminations obsessionnelles, des troubles du cours de la pensée et des perturbations des perceptions, parfois des épisodes transitoires quasipsychotiques comportant des illusions intenses, des hallucinations auditives ou autres et des idées pseudodélirantes, survenant habituellement sans facteur déclenchant extérieur. Le début du trouble est difficile à déterminer et son 346 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT évolution correspond habituellement à celle d’un trouble de la personnalité. Personnalité schizotypique Réaction schizophrénique latente Schizophrénie : borderline latente prépsychotique prodromique pseudonévrotique pseudopsychopathique À l’exclusion de : personnalité schizoïde (F60.1) syndrome d’Asperger (F84.5) F22 Troubles délirants persistants Comprend des troubles divers caractérisés uniquement, ou essentiellement, par la présence d’idées délirantes persistantes et ne pouvant être classés parmi les troubles organiques, schizophréniques ou affectifs. Quand la durée d’un trouble délirant est inférieure à quelques mois, il doit être classé, au moins temporairement, en F23.–. F22.0 Trouble délirant Trouble caractérisé par la survenue d’une idée délirante unique ou d’un ensemble d’idées délirantes apparentées, habituellement persistantes, parfois durant toute la vie. Le contenu de l’idée ou des idées délirantes est très variable. La présence d’hallucinations auditives (voix) manifestes et persistantes, de symptômes schizophréniques tels que des idées délirantes d’influence ou un émoussement net des affects, ou la mise en évidence d’une affection cérébrale, sont incompatibles avec le diagnostic. Toutefois, la présence d’hallucinations auditives, en particulier chez les sujets âgés, survenant de façon irrégulière ou transitoire, ne permet pas d’éliminer ce diagnostic, à condition qu’il ne s’agisse pas d’hallucinations typiquement schizophréniques et qu’elles ne dominent pas le tableau clinique. État paranoïaque Paranoïa Paraphrénie (tardive) Psychose paranoïaque Sensitiver Beziehungswahn [Délire de relation des sensitifs] À l’exclusion de : personnalité paranoïaque (F60.0) psychose paranoïaque psychogène (F23.3) réaction paranoïaque (F23.3) schizophrénie paranoïde (F20.0) 347 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F22.8 Autres troubles délirants persistants Troubles dans lesquels l’idée ou les idées délirantes sont accompagnées d’hallucinations auditives persistantes à type de voix ou de symptômes schizophréniques qui ne justifient pas un diagnostic de schizophrénie (F20.–). Dysmorphophobie délirante État paranoïaque d’involution Paranoïa quérulente F22.9 Trouble délirant persistant, sans précision F23 Troubles psychotiques aigus et transitoires Groupe hétérogène de troubles caractérisés par la survenue aigüe de symptômes psychotiques tels que des idées délirantes, des hallucinations, des perturbations des perceptions et par une désorganisation massive du comportement normal. Une survenue aigüe est définie comme étant l’apparition, allant crescendo, d’un tableau clinique manifestement pathologique, en deux semaines au plus. Ces troubles ne comportent aucun élément en faveur d’une étiologie organique. Ils s’accompagnent souvent d’une perplexité ou d’une hébétude, mais les perturbations de l’orientation dans le temps, dans l’espace, et quant à la personne, ne sont pas suffisamment persistantes ou graves pour répondre aux critères d’un délirium d’origine organique (F05.–). En général, ces troubles guérissent complètement en moins de quelques mois, souvent en quelques semaines ou jours. Le diagnostic doit être modifié si le trouble persiste. Le trouble peut être associé à un facteur aigu de stress, c’est-à-dire habituellement à des évènements stressants survenus une ou deux semaines avant le début du trouble. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère pour préciser la présence ou l’absence d’un facteur de stress aigu associé : 0 sans facteur de stress aigu associé 1 avec facteur de stress aigu associé F23.0 Trouble psychotique aigu polymorphe, sans symptôme schizophrénique Trouble psychotique aigu, comportant des hallucinations, des idées délirantes ou des perturbations des perceptions manifestes, mais très variables, changeant de jour en jour, voire d’heure en heure. Il existe souvent un bouleversement émotionnel s’accompagnant de sentiments intenses et transitoires de bonheur ou d’extase, d’anxiété ou d’irritabilité. Le polymorphisme et l’instabilité sont caractéristiques du tableau clinique. Les caractéristiques psychotiques ne répondent pas aux critères de la schizophrénie (F20.–). Ces troubles ont souvent un début brutal, se développent rapidement en l’espace de quelques jours et disparaissent souvent rapidement, sans rechutes. Quand les symptômes persistent, le 348 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT diagnostic doit être modifié pour celui de trouble délirant persistant (F22.–). Bouffée délirante sans symptôme schizophrénique ou sans Psychose cycloïde précision F23.1 Trouble psychotique aigu polymorphe avec symptômes schizophréniques Trouble psychotique aigu caractérisé par la présence du tableau clinique polymorphe et instable décrit sous F23.0; malgré l’instabilité du tableau clinique, certains symptômes typiquement schizophréniques sont présents la plupart du temps. Quand les symptômes schizophréniques persistent, le diagnostic doit être modifié pour celui de schizophrénie (F20.–). Bouffée délirante avec symptômes schizophréniques Psychose cycloïde F23.2 Trouble psychotique aigu d’allure schizophrénique Trouble psychotique aigu, caractérisé par la présence de symptômes psychotiques relativement stables, justifiant un diagnostic de schizophrénie, mais persistant moins d’un mois. Les caractéristiques polymorphes instables décrites en F23.0 sont absentes. Quand les symptômes schizophréniques persistent, le diagnostic doit être modifié pour celui de schizophrénie (F20.–). Accès Psychose schizophréniforme de courte durée Trouble Onirophrénie Réaction schizophrénique Schizophrénie aigüe (indifférenciée) À l’exclusion de : trouble : délirant organique [d’allure schizophrénique] (F06.2) schizophréniforme SAI (F20.8) F23.3 Autre trouble psychotique aigu, essentiellement délirant Trouble psychotique aigu caractérisé par la présence au premier plan du tableau clinique d’idées délirantes ou d’hallucinations relativement stables, mais ne justifiant pas un diagnostic de schizophrénie (F20.–). Quand les idées délirantes persistent, le diagnostic doit être modifié pour celui de trouble délirant persistant (F22.–). Psychose paranoïaque psychogène Réaction paranoïaque F23.8 Autres troubles psychotiques aigus et transitoires Autres troubles psychotiques aigus précisés ne comportant aucun élément en faveur d’une étiologie organique, et ne justifiant pas un classement en F23.0–F23.3. F23.9 Trouble psychotique aigu et transitoire, sans précision Psychose réactionnelle (brève) SAI 349 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F24 Trouble délirant induit Trouble délirant partagé par au moins deux personnes liées très étroitement entre elles sur le plan émotionnel. Un seul des partenaires présente un trouble psychotique authentique ; les idées délirantes sont induites chez l’autre (les autres) et disparaissent habituellement en cas de séparation des partenaires. Folie à deux Trouble : paranoïaque induit psychotique induit F25 Troubles schizoaffectifs Troubles épisodiques dans lesquels des symptômes affectifs et des symptômes schizophréniques sont conjointement au premier plan de la symptomatologie, mais ne justifient pas un diagnostic ni de schizophrénie, ni d’épisode dépressif ou maniaque. Les affections au cours desquelles des symptômes affectifs sont surajoutés à une maladie schizophrénique préexistante, ou vont de pair ou alternent avec des troubles délirants persistants d’un type différent, sont classés sous F20–F29. La présence de symptômes psychotiques non congruents à l’humeur, au cours des troubles affectifs, ne justifie pas un diagnostic de trouble schizoaffectif. Les subdivisions suivantes peuvent être utilisées comme cinquième caractère pour préciser les soustypes suivants : 0 présence simultanée de symptômes affectifs et schizophréniques, sans persistance de symptômes schizophréniques après la disparition des symptômes affectifs 1 présence simultanée de symptômes affectifs et schizophréniques, avec persistance de symptômes schizophréniques après la disparition des symptômes affectifs F25.0 Trouble schizoaffectif, type maniaque Trouble dans lequel des symptômes schizophréniques et des symptômes maniaques sont conjointement au premier plan de la symptomatologie au cours d’un même épisode de la maladie, l’épisode pathologique ne justifiant ainsi un diagnostic ni de schizophrénie ni d’épisode maniaque. Cette souscatégorie doit être utilisée pour classer un épisode isolé et le trouble récurrent dont la plupart des épisodes sont des épisodes schizoaffectifs, type maniaque. Psychose : schizoaffective, type maniaque schizophréniforme, type maniaque F25.1 Trouble schizoaffectif, type dépressif Trouble dans lequel des symptômes schizophréniques et des symptômes dépressifs sont conjointement au premier plan de la symptomatologie au 350 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT cours d’un même épisode de la maladie, l’épisode pathologique ne justifiant ainsi un diagnostic ni de schizophrénie ni d’épisode dépressif. Cette souscatégorie doit être utilisée pour classer un épisode isolé et le trouble récurrent dont la plupart des épisodes sont des épisodes schizoaffectifs, type dépressif. Psychose : schizoaffective, type dépressif schizophréniforme, type dépressif F25.2 Trouble schizoaffectif, type mixte Psychose schizophrénique et affective mixte Schizophrénie cyclique F25.8 Autres troubles schizoaffectifs F25.9 Trouble schizoaffectif, sans précision Psychose schizoaffective SAI F28 Autres troubles psychotiques non organiques Troubles délirants ou hallucinatoires ne justifiant pas un diagnostic de schizophrénie (F20.–), de trouble délirant persistant (F22.–), de trouble psychotique aigu et transitoire (F23.–), d’épisode maniaque type psychotique (F30.2) ou d’épisode dépressif grave type psychotique (F32.3). Psychose hallucinatoire chronique F29 Psychose non organique, sans précision Psychose SAI À l’exclusion de : psychose organique ou symptomatique SAI (F09) trouble mental SAI (F99) Troubles de l’humeur [affectifs] (F30–F39) Ce groupe réunit les troubles dans lesquels la perturbation fondamentale est un changement des affects ou de l’humeur, dans le sens d’une dépression (avec ou sans anxiété associée) ou d’une élation. Le changement de l’humeur est habituellement accompagné d’une modification du niveau global d’activité, et la plupart des autres symptômes sont soit secondaires à ces changements de 351 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES l’humeur et de l’activité, soit facilement compréhensibles dans leur contexte. La plupart de ces troubles ont tendance à être récurrents et la survenue des épisodes individuels peut souvent être mise en relation avec des situations ou des évènements stressants. F30 Épisode maniaque Toutes les subdivisions de cette catégorie s’appliquent exclusivement à un épisode isolé. Un épisode hypomaniaque ou maniaque survenant chez un sujet ayant présenté un ou plusieurs épisodes affectifs dans le passé (dépressif, hypomaniaque, maniaque ou mixte) doit conduire à un diagnostic de trouble affectif bipolaire (F31.–). Comprend : trouble bipolaire, épisode maniaque isolé F30.0 Hypomanie Trouble caractérisé par la présence d’une élévation légère, mais persistante, de l’humeur, de l’énergie et de l’activité, associée habituellement à un sentiment intense de bien être et d’efficacité physique et psychique. Il existe souvent une augmentation de la sociabilité, du désir de parler, de la familiarité ou de l’énergie sexuelle, et une réduction du besoin de sommeil ; ces symptômes ne sont toutefois pas assez marqués pour entraver le fonctionnement professionnel ou pour entrainer un rejet social. L’euphorie et la sociabilité sont parfois remplacées par une irritabilité ou des attitudes vaniteuses ou grossières. Les perturbations de l’humeur et du comportement ne sont pas accompagnées d’hallucinations ou d’idées délirantes. F30.1 Manie sans symptôme psychotique Présence d’une élévation de l’humeur hors de proportion avec la situation du sujet, pouvant aller d’une jovialité insouciante à une agitation pratiquement incontrôlable. Cette élévation s’accompagne d’une augmentation d’énergie, entrainant une hyperactivité, un désir de parler et une réduction du besoin de sommeil. L’attention ne peut être soutenue et il existe souvent une distractibilité importante. Le sujet présente souvent une augmentation de l’estime de soi avec idées de grandeur et surestimation de ses capacités. La levée des inhibitions sociales normales peut entrainer des conduites imprudentes, déraisonnables, inappropriées ou déplacées. F30.2 Manie avec symptômes psychotiques Présence, associée au tableau clinique décrit en F30.1, d’idées délirantes (habituellement de grandeur) ou d’hallucinations (habituellement à type de voix parlant directement au sujet), ou d’une agitation, d’une activité motrice excessive et d’une fuite des idées d’une gravité telle que le sujet devient incompréhensible ou hors d’état de communiquer normalement. F30.20 Manie avec symptômes psychotiques congruents à l’humeur F30.21 Manie avec symptômes psychotiques non congruents à l’humeur 352 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F30.8 Autres épisodes maniaques F30.9 Épisode maniaque, sans précision Manie SAI F31 Trouble affectif bipolaire Trouble caractérisé par deux ou plusieurs épisodes au cours desquels l’humeur et le niveau d’activité du sujet sont profondément perturbés, tantôt dans le sens d’une élévation de l’humeur et d’une augmentation de l’énergie et de l’activité (hypomanie ou manie), tantôt dans le sens d’un abaissement de l’humeur et d’une réduction de l’énergie et de l’activité (dépression). Les épisodes récurrents d’hypomanie ou de manie sont classés comme bipolaires (F31.8). Comprend : maladie psychose maniacodépressive réaction À l’exclusion de : cyclothymie (F34.0) trouble bipolaire, épisode maniaque isolé (F30.–) F31.0 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel hypomaniaque Le sujet est actuellement hypomaniaque, et a eu, dans le passé, au moins un autre épisode affectif (hypomaniaque, maniaque, dépressif, ou mixte). F31.1 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel maniaque sans symptômes psychotiques Le sujet est actuellement maniaque, sans symptômes psychotiques (comme sous F30.1), et a eu, dans le passé, au moins un autre épisode affectif (hypomaniaque, maniaque, dépressif ou mixte). F31.2 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel maniaque avec symptômes psychotiques Le sujet est actuellement maniaque, avec symptômes psychotiques (comme sous F30.2), et a eu, dans le passé, au moins un autre épisode affectif (hypomaniaque, maniaque, dépressif ou mixte). F31.20 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel maniaque, avec symptômes psychotiques congruents à l’humeur F31.21 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel maniaque, avec symptômes psychotiques non congruents à l’humeur F31.3 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression légère ou moyenne Le sujet est actuellement déprimé, comme au cours d’un épisode dépressif d’intensité légère ou moyenne (F32.0 ou F32.1), et a eu, dans le passé, au moins un épisode hypomaniaque, maniaque ou mixte bien documenté. F31.30 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression légère ou moyenne, sans syndrome somatique F31.31 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression légère ou moyenne, avec syndrome somatique 353 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F31.4 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression sévère sans symptômes psychotiques Le sujet est actuellement déprimé, comme au cours d’un épisode dépressif d’intensité sévère sans symptômes psychotiques (F32.2), et a eu, dans le passé, au moins un épisode hypomaniaque, maniaque ou mixte bien documenté. F31.5 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression sévère avec symptômes psychotiques Le sujet est actuellement déprimé, comme au cours d’un épisode dépressif d’intensité sévère avec symptômes psychotiques (F32.3), et a eu, dans le passé, au moins un épisode hypomaniaque, maniaque ou mixte bien documenté. F31.50 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression sévère, avec symptômes psychotiques congruents à l’humeur F31.51 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression sévère, avec symptômes psychotiques non congruents à l’humeur F31.6 Trouble affectif bipolaire, épisode actuel mixte Le sujet a eu, dans le passé, au moins un épisode hypomaniaque, maniaque, dépressif ou mixte bien documenté, et l’épisode actuel est caractérisé soit par la présence simultanée de symptômes maniaques et dépressifs, soit par une alternance rapide de symptômes maniaques et dépressifs. À l’exclusion de : épisode affectif mixte isolé (F38.0) F31.7 Trouble affectif bipolaire, actuellement en rémission Le sujet a eu, dans le passé, au moins un épisode hypomaniaque, maniaque ou mixte bien documenté, et au moins un autre épisode affectif (hypomaniaque, maniaque, dépressif ou mixte), mais sans aucune perturbation significative de l’humeur, ni actuellement, ni au cours des derniers mois. Les rémissions sous traitement prophylactique doivent être classées ici. F31.8 Autres troubles affectifs bipolaires Épisodes maniaques récurrents SAI Trouble bipolaire II F31.9 Trouble affectif bipolaire, sans précision F32 Épisodes dépressifs Dans les épisodes typiques de chacun des trois degrés de dépression : léger, moyen ou sévère, le sujet présente un abaissement de l’humeur, une réduction de l’énergie et une diminution de l’activité. Il existe une altération de la capacité à éprouver du plaisir, une perte d’intérêt, une diminution de l’aptitude à se concentrer, associées couramment à une 354 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT fatigue importante, même après un effort minime. On observe habituellement des troubles du sommeil, et une diminution de l’appétit. Il existe presque toujours une diminution de l’estime de soi et de la confiance en soi et, fréquemment, des idées de culpabilité ou de dévalorisation, même dans les formes légères. L’humeur dépressive ne varie guère d’un jour à l’autre ou selon les circonstances, et peut s’accompagner de symptômes dits « somatiques », par exemple d’une perte d’intérêt ou de plaisir, d’un réveil matinal précoce, plusieurs heures avant l’heure habituelle, d’une aggravation matinale de la dépression, d’un ralentissement psychomoteur important, d’une agitation, d’une perte d’appétit, d’une perte de poids et d’une perte de la libido. Le nombre et la sévérité des symptômes permettent de déterminer trois degrés de sévérité d’un épisode dépressif : léger, moyen et sévère. Comprend : épisodes isolés de : dépression : psychogène réactionnelle réaction dépressive À l’exclusion de : associés à un trouble des conduites en F91.– (F92.0) trouble (de) : adaptation (F43.2) dépressif récurrent (F33.–) F32.0 Épisode dépressif léger Au moins deux ou trois des symptômes cités plus haut sont habituellement présents. Ces symptômes s’accompagnent généralement d’un sentiment de détresse, mais le sujet reste, le plus souvent, capable de poursuivre la plupart de ses activités. F32.00 Épisode dépressif léger, sans syndrome somatique F32.01 Épisode dépressif léger, avec syndrome somatique F32.1 Épisode dépressif moyen Au moins quatre des symptômes cités plus haut sont habituellement présents et le sujet éprouve des difficultés considérables à poursuivre ses activités usuelles. F32.10 Épisode dépressif moyen, sans syndrome somatique F32.11 Épisode dépressif moyen, avec syndrome somatique F32.2 Épisode dépressif sévère sans symptôme psychotique Épisode dépressif dans lequel plusieurs des symptômes dépressifs mentionnés ci-dessus, concernant typiquement une perte de l’estime de soi et des idées de dévalorisation ou de culpabilité, sont marqués et pénibles. Les idées et les gestes suicidaires sont fréquents et plusieurs symptômes « somatiques » sont habituellement présents. Dépression : agitée majeure épisode isolé sans symptôme psychotique vitale 355 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F32.3 Épisode dépressif sévère avec symptômes psychotiques Épisode dépressif correspondant à la description d’un épisode dépressif sévère (F32.2) mais s’accompagnant, par ailleurs, d’hallucinations, d’idées délirantes, ou d’un ralentissement psychomoteur ou d’une stupeur d’une gravité telle que les activités sociales habituelles sont impossibles ; il peut exister un danger vital en raison d’un suicide, d’une déshydratation ou d’une dénutrition. Les hallucinations et les idées délirantes peuvent être congruentes ou non congruentes à l’humeur. Épisodes isolés de : dépression majeure avec symptômes psychotiques psychotique psychose dépressive : psychogène réactionnelle F32.30 Épisode dépressif sévère, avec symptômes psychotiques congruents à l’humeur F32.31 Épisode dépressif sévère, avec symptômes psychotiques non congruents à l’humeur F32.8 Autres épisodes dépressifs Dépression atypique Épisodes isolés d’une dépression “masquée” SAI F32.9 Épisode dépressif, sans précision Dépression SAI Trouble dépressif SAI F33 Trouble dépressif récurrent Trouble caractérisé par la survenue répétée d’épisodes dépressifs correspondant à la description d’un tel épisode (F32.–), en l’absence de tout antécédent d’épisodes indépendants d’exaltation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie (manie). Le trouble peut toutefois comporter de brefs épisodes caractérisés par une légère élévation de l’humeur et une augmentation de l’activité (hypomanie), succédant immédiatement à un épisode dépressif, et parfois déclenchés par un traitement antidépresseur. Les formes graves du trouble dépressif récurrent (F33.2 et F33.3) présentent de nombreux points communs avec des concepts antérieurs comme ceux de dépression maniacodépressive, de mélancolie, de dépression vitale et de dépression endogène. Le premier épisode peut survenir à n’importe quel âge, de l’enfance à la vieillesse, le début peut être aigu ou insidieux et la durée peut varier de quelques semaines à de nombreux mois. Le risque de survenue d’un épisode maniaque ne peut jamais être complètement écarté chez un patient présentant un trouble 356 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT dépressif récurrent, quel que soit le nombre d’épisodes dépressifs déjà survenus. Si un tel épisode maniaque se produit, le diagnostic doit être changé pour celui de trouble affectif bipolaire (F31.–). Comprend : épisodes récurrents de : dépression : psychogène réactionnelle réaction dépressive trouble dépressif saisonnier À l’exclusion de : épisodes dépressifs récurrents de courte durée (F38.1) F33.0 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel léger Trouble caractérisé par la survenue répétée d’épisodes dépressifs, l’épisode actuel étant léger (F32.0), en l’absence de tout antécédent de manie. F33.00 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel léger, sans syndrome somatique F33.01 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel léger, avec syndrome somatique F33.1 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel moyen Trouble caractérisé par la survenue répétée d’épisodes dépressifs, l’épisode actuel étant moyen (F32.1), en l’absence de tout antécédent de manie. F33.10 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel moyen, sans syndrome somatique F33.11 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel moyen, avec syndrome somatique F33.2 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel sévère sans symptôme psychotique Trouble caractérisé par la survenue répétée d’épisodes dépressifs, l’épisode actuel étant sévère, sans symptôme psychotique (F32.2), en l’absence de tout antécédent de manie. Dépression : endogène sans symptôme psychotique majeure récurrente, sans symptôme psychotique vitale récurrente, sans symptôme psychotique Psychose maniacodépressive, forme dépressive, sans symptôme psychotique F33.3 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel sévère avec symptômes psychotiques Trouble caractérisé par la survenue répétée d’épisodes dépressifs, l’épisode actuel étant sévère, avec symptômes psychotiques (F32.3), en l’absence de tout épisode précédent de manie. 357 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES Dépression endogène avec symptômes psychotiques Épisodes récurrents sévères de : dépression : majeure, avec symptômes psychotiques psychotique psychose dépressive : psychogène réactionnelle Psychose maniacodépressive, forme dépressive, avec symptômes psychotiques F33.30 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel sévère, avec symptômes psychotiques congruents à l’humeur F33.31 Trouble dépressif récurrent, épisode actuel sévère, avec symptômes psychotiques non congruents à l’humeur F33.4 Trouble dépressif récurrent, actuellement en rémission Le sujet a eu dans le passé au moins deux épisodes dépressifs répondant aux descriptions données en F33.0–F33.3, mais ne présente aucun symptôme dépressif depuis plusieurs mois. F33.8 Autres troubles dépressifs récurrents F33.9 Trouble dépressif récurrent, sans précision Dépression unipolaire SAI F34 Troubles de l’humeur [affectifs] persistants Troubles de l’humeur persistants et habituellement fluctuants, dans lesquels la plupart des épisodes individuels ne sont pas suffisamment sévères pour justifier un diagnostic d’épisode hypomaniaque ou d’épisode dépressif léger. Toutefois, étant donné qu’ils persistent pendant des années et parfois pendant la plus grande partie de la vie adulte du sujet, ils entrainent une souffrance et une incapacité considérables. Dans certains cas, des épisodes maniaques ou dépressifs récurrents ou isolés peuvent se surajouter à un état affectif persistant. F34.0 Cyclothymie Instabilité persistante de l’humeur, comportant de nombreuses périodes de dépression ou d’exaltation légère (hypomanie), mais dont aucune n’est suffisamment sévère ou prolongée pour justifier un diagnostic de trouble affectif bipolaire (F31.–) ou de trouble dépressif récurrent (F33.–). Le trouble se rencontre fréquemment dans la famille de sujets ayant un trouble affectif bipolaire et certains sujets cyclothymiques sont eux-mêmes atteints ultérieurement d’un trouble affectif bipolaire. Personnalité : affective cycloïde cyclothymique 358 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F34.1 Dysthymie Abaissement chronique de l’humeur, persistant au moins plusieurs années, mais dont la sévérité est insuffisante ou dont la durée des différents épisodes est trop brève pour justifier un diagnostic de trouble dépressif récurrent, sévère, moyen ou léger (F33.–). Dépression : anxieuse persistante névrotique Névrose dépressive Personnalité À l’exclusion de : dépression anxieuse (légère ou non persistante) (F41.2) F34.8 Autres troubles de l’humeur [affectifs] persistants F34.9 Trouble de l’humeur [affectif] persistant, sans précision F38 Autres troubles de l’humeur [affectifs] Tous les autres troubles de l’humeur dont la sévérité ou la durée est insuffisante pour justifier un classement en F30–F34. F38.0 Autres troubles de l’humeur [affectifs] isolés F38.00 Épisode affectif mixte isolé F38.1 Autres troubles de l’humeur [affectifs] récurrents F38.10 Épisodes dépressifs récurrents de courte durée F38.8 Autres troubles de l’humeur [affectifs] précisés F39 Trouble de l’humeur [affectif], sans précision Psychose affective SAI Troubles névrotiques, troubles liés à des facteurs de stress et troubles somatoformes (F40–F48) À l’exclusion de : associés à un trouble des conduites codé en F91.– (F92.8) F40 Troubles anxieux phobiques Groupe de troubles dans lesquels une anxiété est déclenchée, exclusivement ou essentiellement, par certaines situations bien précises sans dangerosité actuelle. Ces situations sont de ce fait typiquement évitées ou endurées avec appréhension. Les préoccupations du sujet peuvent être 359 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES centrées sur des symptômes individuels tels que des palpitations ou une impression d’évanouissement et aboutissent souvent à une peur de mourir, de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou. La simple évocation d’une situation phobogène déclenche habituellement une anxiété anticipatoire. L’anxiété phobique est souvent associée à une dépression. Pour déterminer s’il convient de faire deux diagnostics (anxiété phobique et épisode dépressif) ou un seul (anxiété phobique ou épisode dépressif), il faut tenir compte de l’ordre de survenue des troubles et des mesures thérapeutiques au moment de l’examen. F40.0 Agoraphobie Groupe relativement bien défini de phobies concernant la crainte de quitter son domicile, la peur des magasins, des foules et des endroits publics, ou la peur de voyager seul en train, en autobus ou en avion. La présence d’un trouble panique est fréquente au cours des épisodes actuels ou antérieurs d’agoraphobie. Parmi les caractéristiques associées, on retrouve souvent des symptômes dépressifs ou obsessionnels, ainsi que des phobies sociales. Les conduites d’évitement sont souvent au premier plan de la symptomatologie et certains agoraphobes n’éprouvent que peu d’anxiété, car ils parviennent à éviter les situations phobogènes. F40.00 Agoraphobie sans trouble panique (actuel) (antérieur) F40.01 Agoraphobie avec trouble panique F40.1 Phobies sociales Crainte d’être dévisagé par d’autres personnes, entrainant un évitement des situations d’interaction sociale. Les phobies sociales envahissantes s’accompagnent habituellement d’une perte de l’estime de soi et d’une peur d’être critiqué. Les phobies sociales peuvent se manifester par un rougissement, un tremblement des mains, des nausées ou un besoin urgent d’uriner, le patient étant parfois convaincu que l’une ou l’autre de ces manifestations secondaires constitue le problème primaire. Les symptômes peuvent évoluer vers des attaques de panique. Anthropophobie Névrose sociale F40.2 Phobies spécifiques (isolées) Phobies limitées à des situations spécifiques comme la proximité de certains animaux, les endroits élevés, les orages, l’obscurité, les voyages en avion, les espaces clos, l’utilisation des toilettes publiques, la prise de certains aliments , les soins dentaires, le sang ou les blessures. Bien que limitée, la situation phobogène peut déclencher, quand le sujet y est exposé, un état de panique, comme dans l’agoraphobie ou la phobie sociale. Acrophobie Claustrophobie Phobie(s) (des) : animaux simple À l’exclusion de : dysmorphophobie (non délirante) (F45.2) nosophobie (F45.2) 360 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F40.8 Autres troubles anxieux phobiques F40.9 Trouble anxieux phobique, sans précision État phobique SAI Phobie SAI F41 Autres troubles anxieux Troubles caractérisés essentiellement par la présence de manifestations anxieuses qui ne sont pas déclenchées exclusivement par l’exposition à une situation déterminée. Ils peuvent s’accompagner de symptômes dépressifs ou obsessionnels, ainsi que de certaines manifestations traduisant une anxiété phobique, ces manifestations étant toutefois manifestement secondaires ou peu sévères. F41.0 Trouble panique [anxiété épisodique paroxystique] Les caractéristiques essentielles de ce trouble sont des attaques récurrentes d’anxiété sévère (attaques de panique), ne survenant pas exclusivement dans une situation particulière ou dans des circonstances déterminées, et dont la survenue est, de ce fait, imprévisible. Comme dans d’autres troubles anxieux, les symptômes essentiels concernent la survenue brutale de palpitations, de douleurs thoraciques, de sensations d’étouffement, d’étourdissements et de sentiments d’irréalité (dépersonnalisation ou déréalisation). Il existe par ailleurs souvent aussi une peur secondaire de mourir, de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou. On ne doit pas faire un diagnostic de trouble panique quand le sujet présente un trouble dépressif au moment de la survenue des attaques de panique ; les attaques de panique sont, dans ce cas, probablement secondaires à la dépression. Attaque de panique État À l’exclusion de : trouble panique avec agoraphobie (F40.0) F41.00 Trouble panique moyen F41.01 Trouble panique sévère F41.1 Anxiété généralisée Anxiété généralisée et persistante qui ne survient pas exclusivement, ni même de façon préférentielle, dans une situation déterminée (l’anxiété est « flottante »). Les symptômes essentiels sont variables, mais le patient se plaint de nervosité permanente, de tremblements, de tension musculaire, de transpiration, d’un sentiment de « tête vide », de palpitations, d’ étourdissements et d’une gêne épigastrique. Par ailleurs, le sujet a souvent peur que lui-même ou l’un de ses proches tombe malade ou ait un accident. État anxieux Névrose anxieuse Réaction À l’exclusion de : neurasthénie (F48.0) 361 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES MALADIES F41.2 Trouble anxieux et dépressif mixte Cette souscatégorie doit être utilisée quand le sujet présente à la fois des symptômes anxieux et des symptômes dépressifs, sans prédominance nette des uns ou des autres et sans que l’intensité des uns ou des autres soit suffisante pour justifier un diagnostic séparé. Quand des symptômes anxieux et dépressifs sont présents simultanément avec une intensité suffisante pour justifier des diagnostics séparés, les deux diagnostics doivent être notés et on ne fait pas un diagnostic de trouble anxieux et dépressif mixte. Dépression anxieuse (légère ou non persistante) F41.3 Autres troubles anxieux mixtes Symptôme anxieux s’accompagnant de caractéristiques d’autres troubles cités en F41-F48. Aucun symptôme considéré séparément n’est suffisamment grave pour justifier un diagnostic. F41.8 Autres troubles anxieux précisés Hystérie d’angoisse F41.9 Trouble anxieux, sans précision Anxiété SAI F42 Trouble obsessionnel-compulsif Trouble caractérisé essentiellement par des idées obsédantes ou des comportements compulsifs récurrents. Les pensées obsédantes sont des idées, des représentations ou des impulsions faisant intrusion dans la conscience du sujet de façon répétitive et stéréotypée. En règle générale, elles gênent considérablement le sujet, lequel essaie souvent de leur résister, mais en vain. Le sujet reconnait toutefois qu’il s’agit de ses propres pensées, même si celles-ci sont étrangères à sa volonté et souvent répugnantes. Les comportements et rituels compulsifs sont des activités stéréotypées répétitives. Le sujet ne tire aucun plaisir direct de la réalisation de ces actes, lesquels, par ailleurs, n’aboutissent pas à la réalisation de tâches utiles en elles-mêmes. Le comportement compulsif a pour but d’empêcher un évènement dont la survenue est objectivement peu probable, impliquant souvent un malheur pour le sujet ou dont le sujet serait responsable. Le sujet reconnait habituellement l’absurdité et l’inutilité de son comportement et fait des efforts répétés pour supprimer celui-ci. Le trouble s’accompagne presque toujours d’une anxiété. Cette anxiété s’aggrave quand le sujet essaie de résister à son activité compulsive. Comprend : névrose : anankastique obsessionnelle-compulsive À l’exclusion de : personnalité obsessionnelle-compulsive (F60.5) 362 ATIH. Mises à jour CIM–10 01–01–2007 TROUBLES MENTAUX ET DU COMPORTEMENT F42.0 Trouble obsessionnel-compulsif, avec idées ou ruminations obsédantes au premier plan Il peut s’agir d’idées, de représentations ou d’impulsions qui sont habituellement à l’origine d’un sentiment de détresse. Parfois il s’agit d’hésitations interminables entre des alternatives qui s’accompagnent souvent d’une impossibilité à prendre des décisions banales mais nécessaires dans la vie courante. Il existe une relation particulièrement étroite entre ruminations obsédantes et dépression, et on ne fera un diagnostic de trouble obsessionnel-compulsif que si les ruminations surviennent ou persistent en l’absence d’un épisode dépressif. F42.1 Trouble obsessionnel-compulsif, avec comportements compulsifs [rites obsessionnels] au premier plan La plupart des comportements compulsifs concernent la propreté (en particulier le lavage des mains), des vérifications répétées pour éviter la survenue d’une situation qui pourrait devenir dangereuse ou un souci excessif de l’ordre et du rangement. Le comportement du sujet est soustendu par une crainte consistant habituellement dans l’appréhension d’un danger encouru ou provoqué par le sujet, et l’activité rituelle constitue un moyen inefficace ou symboli