Développement du bébé PDF

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développement du bébé psychologie du développement études du nourrisson développement humain

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Ce document aborde le développement du bébé, en se concentrant sur les méthodes utilisées pour étudier le nourrisson. Il examine des concepts comme la préférence visuelle, l'habituation et l'imagerie cérébrale, et discute de la manière dont ces approches sont utilisées pour comprendre le développement des bébés. Le document fournit des exemples et des données, et des détails supplémentaires spécifiques sur ces sujets.

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1. Développement du bébé Les méthodes d’études du nourrisson Pourquoi des méthodes spécifiques ? - Une expérience de psychologie comporte habituellement : Une consigne que le participant écoute ou lit Un stimulus à traiter Une réponse qui peut être mo...

1. Développement du bébé Les méthodes d’études du nourrisson Pourquoi des méthodes spécifiques ? - Une expérience de psychologie comporte habituellement : Une consigne que le participant écoute ou lit Un stimulus à traiter Une réponse qui peut être motrice (appuyer sur les touches d’un clavier), orale ou écrite. - Mais…avec les bébés Consigne § Les bébés ne peuvent pas comprendre les consignes. § On ne peut pas leur expliquer la tâche ni ce que l’on attend d’eux. Stimulus § Les capacités perceptives du nourrisson sont inférieures aux nôtres. § Moindres capacités de traitement : les stimuli trop complexes risquent d’être insuffisamment analysés. Réponse § Les bébés ne parlent pas. § Le contrôle qu’ils exercent sur leurs activités est limité. La préférence visuelle - Technique introduite par Fantz en 1958 pour étudier les capacités perceptives du nourrisson. - Présentation simultanée de 2 cibles (à ~50 cm du bébé, distantes de 1,50m). - Détermination de l’orientation du regard (visuellement, à l’aide d’une caméra, reflet cornéen) et de la durée de fixation sur chaque cible. - Fixation d’une des cibles sign. > 50% : préférence et donc discrimination. - Fantz (1963) a ainsi établi la préférence des bébés pour les visages humains, même schématisés. L’habituation - Lorsqu’un stimulus est présenté plusieurs fois de suite, l’intérêt pour le stimulus faiblit : on dit qu’il y a habituation. - Lorsqu’un stimulus est présenté plusieurs fois de suite, l’intérêt pour le stimulus faiblit : on dit qu’il y a habituation. - Cet effet n’est pas dû à la fatigue : si on présente un stimulus différent, regain d’activité dû à la déshabituation, réaction à la nouveauté. - Le phénomène d’habituation indique que : Le stimulus présenté lors de cette phase est mémorisé puis reconnu à chaque présentation. L’habituation est un processus généralisable : s’observe sur une série de stimuli présentant un trait commun (lorsque celui-ci est perçu par l’enfant.) La dimension commune aux stimuli est perçue par l’enfant. - La réaction à la nouveauté indique que : Le stimulus test est discriminé des stimuli de la phase d’habituation. Qu’il est considéré comme différent de ces derniers (puisque nouveau) - L’habituation s’observe dès une semaine…Et même un jour ! L’habituation, un exemple (fictif) LES BÉBÉS DE 5 MOIS FONT-ILS LA DIFFÉRENCE ENTRE 2 ET 3 ? - Enfants de 4 mois - Variation de la longueur et de la densité des rangées. - Habituation jusqu’à diminution des temps de fixation au-delà d’un critère. - Accroissement significatif des temps de réaction pour les nouveaux stimuli. Les bébés peuvent-ils discriminer entre grandes quantités ? - Bébés de 6 mois. - Habitués soit à 8, soit à 16 et testés avec 8 et 16. - Bébés distinguent entre 8 et 16 ou entre 16 et 32 (Xu, 2000) mais pas entre 8 et 12 ni entre 16 et 24. Comment savoir si le bébé s’est habitué ? - Procédure à essais fixes Le nombre et la durée des essais de la phase d’habituation sont fixés a priori. Calcul d’un taux d’habituation en comparant la durée de fixation sur les 2 premiers et les 2 derniers essais. Inconvénients : nombre de bébés ne s’habituent pas ; le stimulus apparaît et disparaît parfois à contretemps. - Procédure contrôlée par l’enfant Le regard de l’enfant détermine le début et la fin de chaque essai (si le bébé détourne son regard pour plus d’une seconde). Quand la phase d’habituation prend-elle fin ? Nécessité d’un critère. Cohen : durée moyenne des 3 derniers essais < à 50% de la durée des 2 essais des 3 premiers essais Horowitz : 2 essais consécutifs d’une durée inférieure à 50% de la durée des 2 essais les plus longs (pas forcément les premiers). Critères absolus : par exemple, 3 essais consécutifs d’une durée inférieure à 5 secondes. La méthode de l’événement impossible - Les enfants, comme tout le monde, tendraient à regarder plus longtemps les scènes visuelles surprenantes, inattendues, impossibles. - Présentation de 2 types d’événements, l’un possible, l’autre impossible, le plus souvent à deux groupes indépendants. - Si les enfants regardent plus longtemps l’événement impossible, on en conclut qu’ils en détectent (comprennent ?) l’incongruité. - Méthode ayant produit les résultats les plus spectaculaires, certains étant devenus des « classiques ». Les bébés de 5 mois font-ils des additions et des soustractions ? Possible Impossible Possible Impossible Les indices physiologiques La succion non-nutritive - L’activité de succion est un réflexe qui apparaît dès la vie fœtale et fonctionne dès la naissance. - La succion n’est pas que nutritive et a aussi un rôle exploratoire. - Lorsque le bébé suce sa tétine, le rythme de succion varie avec l’intérêt qu’il porte aux événements qu’il perçoit. - Diminution du rythme avec la familiarité, augmentation avec la nouveauté. Le rythme cardiaque - L’activité cardiaque est enregistrée à l’aide d’un électrocardiogramme. - Les variations du rythme cardiaque sont ici interprétées comme l’indice d’une réactivité de l’organisme à une stimulation. - Établissement d’un rythme moyen puis observation de la réaction à la stimulation. - Exemple : le bébé entend n fois la même syllabe jusqu’à ce que le RC se stabilise, puis présentation d’une syllabe différente. - De 2 à 5 mois à Ralentissement du RC - A 9 mois à Accélération Orientation de l’attention chez les premiers, peur chez les seconds ? Les potentiels évoqués Enregistrement, grâce à des électrodes posées sur le crâne, des potentiels électriques acheminés le long des axones suite à une excitation des récepteurs. Ex : le système visuel des bébés peut répondre de manière sélective aux orientations (à leur variation) indépendamment du contraste ou du contour (Braddick, Wattam-belle, & Atkinson, 1986) L’imagerie cérébrale - De nouvelles méthodes permettent de « voir » le cerveau en action lors de la réalisation de diverses tâches. - La méthode la plus employée est l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) - Mesure l’activité du cerveau à partir des variations du flux sanguin déterminées par l’activité neuronale - Méthode appliquée récemment chez les bébés. - Ex : Dehaene-Lambertz et al. (2002) ont montré que les zones activées chez l’adulte par la réception du langage (aires temporales de l’hémisphère gauche) le sont aussi chez les bébés dès l’âge de 3 mois. Le cerveau du bébé est structuré comme celui de l’adulte en régions fonctionnellement distinctes. Le conditionnement - Les bébés sont étonnamment faciles à conditionner. - Conditionnement opérant (skinnérien). La présentation d’un stimulus est dépendante de la réalisation d’une action particulière. L’action deviendra de plus en plus fréquente si le stimulus est agréable, de plus en plus rare s’il est aversif : il y a apprentissage. Le conditionnement est dit opérant parce que la réponse (l’action) est elle- mê.me opérante et permet d’obtenir ou d’éviter le stimulus. - Exemple chez les bébés : reconnaissance de la voix de la mère à 3 jours. Utilisation de la succion non-nutritive avec tétine munie d’un capteur. Lorsque le rythme de succion est lent, les bébés entendent dans un casque audio la voix d’une femme inconnue. Un rythme rapide fait entendre la voix de la mère. Les bébés apprennent à produire le rythme rapide et le produisent plus souvent que le lent afin d’entendre la voix de leur mère. Ils la distinguent donc de voix étrangères…et la préfèrent ! Interpréter les résultats - Déterminer le niveau de traitement impliqué. Lorsqu’un changement du stimulus induit une modification de l’organisme, le changement a été perçu, certes…mais. Quel est le niveau de cette perception ? Donne-t-elle lieu à une prise de conscience ? Ex : le rythme cardiaque dans l’expérience de Campos (souvenez-vous que les bébés les plus jeunes n’ont pas peur). - Le risque « adultocentrique » Lorsqu’un bébé regarde plus longtemps un événement impossible, est-ce parce qu’il est surpris ? Qu’entend-on par surprise ? S’agit-il, comme chez l’adulte, de la prise de conscience d’un écart entre ce qui était attendu et ce qui se produit ? Et si les bébés “s’habituent“ à l’événement impossible, comme c’est souvent le cas ? - Des sauts interprétatifs (périlleux ?) Réagir à l’événement impossible signifie-t-il que le bébé comprend que l’événement est impossible ou alors qu’il est inédit (inédit = impossible ?). S’il comprend que l’événement est impossible, comprend-il nécessairement pourquoi ? A-t-il ne serait-ce qu’une intuition de la régularité physique que viole cet événement ? Les expériences chez les bébés respectent-elles la règle de la simplicité d’explication (on doit toujours privilégier l’explication la plus simple) Un comportement précoce (e.g., 5 mois) est-il nécessairement inné ? - Des problèmes propres aux études chez le bébé.

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