Crime et Sociétés: Cours 3 (Induction à la Criminologie) PDF

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criminologie sociologie du crime évolution du crime histoire du crime

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Ce document présente un résumé de cours sur le crime dans différents types de sociétés, couvrant la terminologie, l'évolution historique et des théories connexes. L'accent est mis sur les méthodes comparatives, l'analyse des tendances et les considérations spécifiques liées à l'évolution de la société.

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# Le crime dans différents types de sociétés ## 02/10/2024 - Cours 3 - Induction à la criminologie ### 1. Terminologie * **Pays économiquement développés:** Démocraties stables avec économie de marché, niveau de vie élevé, accès à des technologies avancées, haute espérance de vie. Synonymes: pay...

# Le crime dans différents types de sociétés ## 02/10/2024 - Cours 3 - Induction à la criminologie ### 1. Terminologie * **Pays économiquement développés:** Démocraties stables avec économie de marché, niveau de vie élevé, accès à des technologies avancées, haute espérance de vie. Synonymes: pays développés, pays développés à économie de marché (PDEM), pays industrialisés, pays hautement industrialisés, pays du Nord, le Nord, le Nord Global. * **Indice de développement humain:** Mesure du développement basée sur la santé, l'éducation et le niveau de vie, élargissant la définition des pays développés. * _ATTENTION_ on doit garder en tête comment la société était ac lorsqu'on lit des ouvrages avc réf du passé. ### 2. La pauvreté absolue Elle a bcq diminué au fil du temps. ### 3. Introduction * **Méthode comparative:** Comparer les niveaux et types de criminalité entre différents pays ou époques. * **Méthode historico-comparative:** Comparer des périodes historiques différentes dans un même pays. Il est essentiel de comparer des sociétés suffisamment différentes pour observer des différences significatives. Étudier un grand nombre de sociétés sur une longue période permet de combiner les méthodes comparative et historico-comparative. ### 4. Evolution historique de la criminalité #### 4.1 Tendances générales (1830-1970) * Etude pionnière de Gurr (1976) basée sur des statistiques judiciaires: condamnations pour vols et violences dans trois villes entre 1830 et 1970. Celle-ci diminue. Cependant, il faut savoir que dans les années 1970 de plus en plus de données ont été découvertes. Après la 2ème guerre mondiale, il y a une augmentation de la délinquance. **Graphique:** Evolution des condamnations pour vols et violences à Stockholm, Sydney et Londres de 1830 à 1970. **Légende:** * Effectifs policiers augmentés * Disparition de la misère sociale vers la fin du XIXe siècle. * Observé aussi à Zurich, Genève, Vaud. #### 4.2 Tendances de la criminalité ou de la réaction sociale? * Interrogation de Gurr (1976): Ces chiffres reflètent-ils réellement la criminalité ou les changements dans la réaction sociale au crime ? Ils représentent probablement la criminalité réelle pour plusieurs raisons : La baisse de la criminalité a eu lieu en même temps que le nombre de policiers augmentait. Si c'était juste une question d'efficacité de la police, on aurait vu une augmentation des crimes enregistrés, pas une baisse. L'augmentation après 1930 ne s'explique pas non plus par une meilleure efficacité de la police, car le taux de résolution des crimes a baissé pendant cette période. Les tendances étaient similaires dans les trois villes étudiées, ce qui suggère des facteurs communs comme la diminution de la pauvreté vers la fin du 19ème siècle. #### 4.3 Une réfutation de la théorie de l'anomie de Durkheim Ces résultats ne correspondent pas à ce que prévoyait la théorie de l'anomie de Durkheim. La société moderne se fonderait sur une «solidarité organique» (cohésion par interdépendance: la division du travail dans les sociétés modernes et industrialisés crée des différences et des interdépendance). Le crime, le suicide, le divorce et d'autres comportements contraires aux normes (règles) sociales sont des manifestations d'un dérèglement social ou d'une «anomie» (du grec a-nomos, littéralement «absence de normes»). En revanche, la société traditionnelle se serait fondée sur la «solidarité mécanique» (cohésion par similitude: partage de croyances, valeurs et comportements similaires). La cohésion par l'interdépendance mène un peu aux K.O. Les recherches ethnologiques (Malinowski, 1926) ne soutiennent pas l'hypothèse des sociétés primitives solidaires et peu anomiques. Selon cette théorie, la modernisation et l'urbanisation causées par l'industrialisation durant le 19ème siècle auraient dû augmenter la criminalité, pas la diminuer. En effet, si la tolérance 0 augmente le crime enregistré augmentera forcément car tout sera considéré comme un crime. L'augmentation de certains types de crimes après la Seconde Guerre mondiale est arrivée bien plus tard que les changements sociaux que Durkheim considérait comme la cause de l'anomie. #### 4.4 Tendance des homicides Il y a eu une grande diminution des homicide fait aux hommes car avant cela se faisait sur la place publique/duel mais la norme à changer. Cependant pour les femmes c'est resté constant car les violences domestiques ne sont pas arrêté. Les études démontres des données différentes car tout dépend de comment sont calculer les morts. **Graphique:** Evolution des homicides en Europe occidentale de 1250 à 2021. **Légende:** * Suède et Finlande * Angleterre et Pays de Galles * Belgique * France * Espagne * Allemagne * Suisse * Italie #### 4.5 Théorie du processus de civilisation (Norbert Elias, 1939) Il est un enfant de la guerre et il a étudié les bienfaits de la civilisation. Les comportements humains sont devenus plus raffinés et disciplinés en raison de la pression sociale, de l'augmentation des interdépendances et du rôle de l'État dans la régulation de la violence. 1. **L'évolution des comportements et des mœurs:** Depuis le Moyen Âge, les comportements humains liés à la violence, aux pulsions corporelles (manger, se laver, la sexualité) et aux émotions, ont progressivement été contrôlés par des normes sociales de plus en plus strictes. Cela a mené à une société où l'autocontrôle est devenu essentiel. 2. **L'interdépendance croissante des individus:** Avec la complexification des sociétés, les individus sont devenus de plus en plus interdépendants. Cette interdépendance croissante, dans des structures sociales complexes comme l'État moderne, a contribué à l'autorégulation des comportements. Les gens sont devenus plus sensibles à la manière dont leurs actions affectent les autres, ce qui a favorisé des comportements plus civilisés. 3. **Le monopole de la violence légitime par l'État:** L'une des raisons de la pacification des comportements est l'État moderne, qui a progressivement pris le contrôle de la violence, réduisant ainsi les conflits privés et les vengeances personnelles. L'État s'est arrogé le monopole de la violence légitime, obligeant les individus à réguler leurs comportements. 4. **La formation d'un "surmoi" social:** En s'appuyant sur une perspective psychologique, Elias montre que les changements sociaux ont influencé les individus à internaliser ces nouvelles normes. Les gens en viennent à exercer un contrôle sur eux-mêmes, non seulement à cause des attentes extérieures, mais aussi parce qu'ils ressentent une pression intérieure pour se conformer aux normes civilisées. 5. **La dynamique de la honte et de la peur:** Dans le processus de civilisation, la honte et la peur du jugement social sont des moteurs puissants. Les comportements jugés inacceptables, autrefois tolérés, deviennent sources de honte, incitant les individus à adopter des attitudes plus conformes aux normes sociales. #### 4.6 Explications de la diminution séculaire des homicides * **Facteurs culturels et modes de vie:** L'étude suggère que les prédicteurs socio économiques traditionnels ne permettent pas de rendre compte des tendances observées, et propose à la place que les changements dans les modes de vie tels que le temps passé dans les espaces publics, le report des mariages et les modifications dans les structures de travail et familiales pourraient mieux expliquer ces tendances des homicides. * **Théorie des activités routinières:** L'augmentation du temps passé par les individus dans les espaces publics, combinée à une plus grande disponibilité d'opportunités pour les crimes, pourrait avoir contribué à la hausse de la violence personnelle (y compris les homicides) après les années 1960. * **Changements technologiques et sociétaux:** Le développement de la sécurité privée, des technologies informatiques et des propriétés privées de masse (par exemple, les centres commerciaux) dans les années 1990 a également influencé la baisse des homicides en limitant les occasions de violence. L'étude conclut que les tendances des homicides en Europe de l'Ouest de 1960 à 2010 ne sont pas facilement expliquées par les théories criminologiques traditionnelles basées sur des variables socio-économiques. Elle propose plutôt une explication basée sur les modes de vie, soulignant le rôle des changements dans les comportements et normes sociales, tels que l'augmentation du temps passé dans les espaces publics et le report de la formation familiale, dans la formation des tendances des homicides sur cette période. Des recherches supplémentaires sont suggérées pour explorer la relation complexe entre les changements de mode de vie et la criminalité. Cette étude constitue une critique solide des prédicteurs criminologiques classiques et propose un cadre alternatif pour comprendre les modèles d'homicide dans des nations développées et industrialisées. ### 5. Tendances des homicides en Europe occidentale, 1960-2010 #### 5.1 Tendances des homicides On observe une augmentation des taux d'homicides depuis le milieu des années 1960 jusqu'au début des années 1990, suivie d'une baisse jusqu'en 2010. Cette tendance est cohérente pour les deux sexes et pour les différents groupes d'âge, à l'exception des infanticides (homicides d'individus âgés de 0 à 14 ans), qui ont constamment diminué au cours de la période étudiée. #### 5.2 Corrélats des homicides Aucun des prédicteurs traditionnels (tels que le PIB, le chômage et le pourcentage de jeunes dans la population) n'a montré de corrélation significative avec les taux d'homicides en 2010. Les analyses longitudinales ont également révélé que ces facteurs ne reflétaient pas les tendances des homicides sur l'ensemble de la période étudiée. On a remarqué que le fait que le PIB et que le chômage n'ont fait que d'augmenté et que la composition de la population soit différente(augmente) ne corrèle pas avec les homicides. #### 5.3 Comparaisons internationales Bien qu'il y ait eu une convergence des taux d'homicides entre ces nations industrialisées, la Finlande a systématiquement présenté des taux d'homicides plus élevés que le reste de l'Europe de l'Ouest dû à la consommation d'alcool fort. Des pays comme le Royaume-Uni (notamment l'Écosse) ont également montré des taux d'homicides plus élevés que la moyenne en raison d'événements occasionnels (par exemple, des attaques terroristes) #### 5.4 Indicateurs démographiques et socio-économiques Des facteurs tels que l'inégalité économique, la modernisation et la structure d'âge des populations ne se sont pas révélés être des prédicteurs fiables et constants des taux d'homicides dans ces pays. Cela est particulièrement évident lors des crises économiques, où les États providence semblent amortir les effets potentiels sur les crimes violents, réduisant ainsi la corrélation entre les difficultés socio-économiques et les homicides. #### 5.5 Dynamiques de genre et d'âge * **Genre (sexe biologique):** Tout au long de la période, les victimes masculines ont systématiquement été plus nombreuses que les victimes féminines, avec un ratio d'environ 2 pour 1. Cependant, les tendances de la victimisation des hommes et des femmes ont évolué de manière similaire au fil du temps. * **Groupes d'âge:** Contrairement aux tendances mondiales où les jeunes (15-29 ans) sont les plus fréquemment victimes d'homicide, en Europe de l'Ouest, le groupe d'âge le plus à risque est celui des 30-44 ans, suivi par les 45-59 ans. Cela reflète un schéma européen unique où les groupes d'âge plus âgés sont plus vulnérables par rapport à d'autres régions du monde. **Graphique:** Taux d'homicides par groupe d'âge et par sexe. **Légende:** * Victimes masculines * Victimes féminines #### 5.6 Explications et approches théoriques * **Facteurs culturels et modes de vie:** L'étude suggère que les prédicteurs socio économiques traditionnels ne permettent pas de rendre compte des tendances observées, et propose à la place que les changements dans les modes de vie tels que le temps passé dans les espaces publics, le report des mariages et les modifications dans les structures de travail et familiales pourraient mieux expliquer ces tendances des homicides. * **Théorie des activités routinières:** L'augmentation du temps passé par les individus dans les espaces publics, combinée à une plus grande disponibilité d'opportunités pour les crimes, pourrait avoir contribué à la hausse de la violence personnelle (y compris les homicides) après les années 1960. * **Changements technologiques et sociétaux:** Le développement de la sécurité privée, des technologies informatiques et des propriétés privées de masse (par exemple, les centres commerciaux) dans les années 1990 a également influencé la baisse des homicides en limitant les occasions de violence. L'étude conclut que les tendances des homicides en Europe de l'Ouest de 1960 à 2010 ne sont pas facilement expliquées par les théories criminologiques traditionnelles basées sur des variables socio-économiques. Elle propose plutôt une explication basée sur les modes de vie, soulignant le rôle des changements dans les comportements et normes sociales, tels que l'augmentation du temps passé dans les espaces publics et le report de la formation familiale, dans la formation des tendances des homicides sur cette période. Des recherches supplémentaires sont suggérées pour explorer la relation complexe entre les changements de mode de vie et la criminalité. Cette étude constitue une critique solide des prédicteurs criminologiques classiques et propose un cadre alternatif pour comprendre les modèles d'homicide dans des nations développées et industrialisées. ### 6. Répartition spatiale de la criminalité #### 6.1 Comparaisons internationales: Difficultés méthodologiques Comparer la criminalité entre différents pays est difficile. Les pays ont des lois différentes et des façons différentes de compter les crimes. Pour résoudre ce probleme, les chercheurs ont développé de nouveaux instruments : * **Les sondages de victimisation:** Cela permet de pas faire des sur estimations. On demande directement aux gens s'ils ont été victimes de crimes. Cela permet de comparer les pays de manière plus fiable parce que les questions sont identiques * **Le European Sourcebook (of Crime and Criminal Justice Statistics):** C'est un recueil de statistiques sur la criminalité en Europe. Il se base sur les donné et les métadonnées( comment le test a été fait, combien de pers etc)Il essaie de présenter les données de manière comparable entre les pays. Il permet de faire des comparaison. * **Les statistiques de l'Organisation Mondiale de la Santé sur les homicides:** Elles sont considérées comme les plus fiables pour comparer les homicides entre pays. #### 6.2 Comparaisons internationales: Résultats * **Les homicides:** Il y a de grandes différences entre les pays. Les taux sont élevés dans certains pays d'Amérique latine et d'Afrique, aux États-Unis et en Russie. Ils sont bas en Europe occidentale. * **Les violences:** Elles sont plus fréquentes dans les pays relativement pauvres qui ont beaucoup de jeunes hommes (voir la pyramide des âges dans différents pays) et notamment de jeunes hommes sans emploi. * **Les vols:** Dans les pays «riches» abondent les petits objets de grande valeur faciles à voler et à revendre . Dans les pays «pauvres», les taux des vols avec violence sont parfois élevés. * **La corruption:** Elle varie beaucoup selon les pays. Elle est relativement rare en Europe occidentale mais très courante dans des régions relativement pauvres du monde. * **A partir des années 1990 la baisse des homicides et des suicides en Europe occidentale s'est produite en même temps. Cela contredit l'idée que la violence contre soi-même (suicide) et contre les autres (homicide) évoluent en sens inverse. Avant ils étaient corrélé. #### 6.3 Comparaisons entre régions et villes * **Calcul des taux de criminalité urbains:** Difficultés méthodologiques, probleme du dénominateur (population flottante), surestimation potentielle de la criminalité urbaine→Importance des sondages de victimisation pour fixer le lieu de résidence et de victimisation * Les villes ont généralement plus de criminalité que les campagnes. Ce n'est pas tant à cause du nombre d'habitants, mais parce que certaines villes attirent beaucoup de visiteurs et offrent plus d'occasions pour certains crimes→ Importance de la fonction de «centre» (d'activités) plutôt que de la taille * Dans une même ville, la criminalité n'est pas répartie également. Certains quartiers ont beaucoup plus de crimes que d'autres⇒opportunités, contrôle social, etc. #### 6.4 Cas particulier des banlieues des grandes villes Rupture de la continuité de l'espace public, tensions entre jeunes et autorités, développement d'économies souterraines (rôle du trafic de drogues). La ville vie le jours et dort la nuit donc le crime s'attaque souvent à des chose non utilise le soir( établissement étatique, voiture etc...il y a pas forcement de corrélation direct. ### 6.5 Criminalité et transformations sociales * **La misère populaire et les vols:** Dans les pays industrialisés, la disparition de la misère populaire à la fin du 19ème a mis fin à la relation directe entre le prix des aliments de première nécessité et les vols * **L'aide sociale:** De manière similaire, les pays qui aident plus les familles pauvres semblent avoir moins de délinquance contre la propriété→La mise en place de ces programmes est souvent complexe et il est nécessaire d'étudier les résultats à long terme * **Le chômage et la criminalité:** Au niveau des pays ou des régions : Le lien est faible ou inexistant. Ce n'est pas parce qu'un pays a un taux de chômage élevé qu'il a forcément plus de criminalité. Difficulté méthodologique: définition du chômage * Au niveau individuel: Il semble y avoir un lien, mais il est difficile d'établir l'ordre causal. Il y a un petit groupe d'hommes qui cumulent des facteurs de risque autant pour la délinquance que pour le chômage (chômeurs de longue durée qui souffrent de multiples problèmes personnels et sociaux ) #### 6.6 Inégalités sociales et criminalité : Difficultés méthodologiques Le coefficient de Gini (mesure de l'inégalité). Les méthodes de collecte des données sur les revenus ou les richesses varient varier d'un pays à l'autre. Le coefficient de Gini ne prend généralement pas en compte l'économie parallèle ou informelle. Le coefficient de Gini est calculé à partir de données officielles sur les revenus ou les richesses, qui proviennent des déclarations fiscales, des enquêtes sur les ménages, ou d'autres sources gouvernementales. Le coefficient de Gini ne tient pas compte des différences démographiques, telles que la taille des ménages ou la répartition de la population par âge. Il compare la population qui gagne le plus à celle qui gagne le moins. Certaines études suggèrent que les pays avec de grandes inégalités sociales ont davantage de crimes violents. Il y a un impact du système scolaire sur la délinquance juvénile ### 7. La criminalité non-traditionnelle #### 7.1 L'économie parallèle L'économie parallèle, souvent appelée économie souterraine ou informelle, correspond à l'ensemble des activités économiques non déclarées aux autorités fiscales(au black). Elle échappe aux mesures officielles de l'état de l'économie car elle implique des activités économiques non déclarées et non réglementées. Elle est plus importante dans les pays où : taux d'imposition élevés, taux de chômage élevés (souvent le taux réel est inférieur à celui montré par les mesures officielles parce que les personnes travaillent dans l'économie parallèle)→Pratiques de corruption répandues #### 7.2 La corruption La corruption est un acte illégal ou immoral par lequel une personne ou un groupe abuse de son pouvoir ou de sa position d'autorité pour obtenir des avantages personnels ou des gains injustes, souvent au détriment du bien public. Cela implique généralement le détournement de fonds, l'abus de pouvoir, ou encore l'échange de faveurs en échange d'argent, de services ou d'autres bénéfices. Elle comprend, par exemple, les pots-de-vin, le népotisme ou le détournement de fonds publics. Peu courante en Europe occidentale. Elle est étudier par des données du sondage international de victimisation (ICVS). Lien avec l'acceptabilité sociale de la corruption. Moins la corruption est répandue dans le pays plus elle sera dénoncée. Dans certains pays elle est endémique. Causes et conséquence : Dysfonctionnements administratifs, lien avec l'économie parallèle, la multiplication de contrôles administratifs peut avoir des conséquences inattendues. Par exemple, la difficulté de créer une entreprise peut encourager son développement dans l'économie parallèle Impact négatif sur le développement économique et la confiance dans les institutions #### 7.3 La criminalité organisée La criminalité organisée désigne les activités illégales planifiées et conduites par un groupe structuré de personnes qui collaborent sur une base continue, avec pour objectif principal l'obtention de gains financiers ou matériels. Ce type de criminalité se distingue par une organisation hiérarchisée ou réseau, une répartition des tâches et une stratégie visant à maximiser les profits tout en réduisant les risques de détection par les autorités. La mafia est un exemple bien connu de criminalité organisée, mais il existe de nombreuses autres formes, comme les cartels de drogue, les gangs de rue structurés, et les réseaux de cybercriminalité. Avec l'ouverture des frontières en Europe dans les années 1990, de nouveaux types de criminalité organisée sont apparus : «Mondialisation» des activités criminelles, développement de réseaux transfrontaliers plus flexibles que les anciennes mafias. Ils s'adaptent rapidement aux nouvelles opportunités. Ils sont impliqués dans diverses activités comme le trafic de drogue, la traite des êtres humains, etc. * **Mythes et réalités:** Surestimation fréquente des bénéfices, rôle du blanchiment d'argent souvent exagéré, nécessité d'une approche nuancée dans la lutte contre ce phénomène #### 7.4 Cybercriminalité La numérisation→Passage d'une société analogique à une société hybride Délinquance online, offline et hybride. La délinquance online (et hybride) n'a pas cessé d'augmenter depuis les années 1990 ### 8. Conclusion L'évolution historique de la criminalité montre une baisse générale des homicides et des violences graves depuis le Moyen Âge jusqu'aux années 1960 en Europe. Dans les pays économiquement développés (le «Grand Nord»), l'ensemble de la délinquance (contre la propriété, violente, liée aux drogues) a augmenté entre les années 1960 et 1990. Les États-Unis ont connu une baisse générale de la criminalité offline depuis les années 1990 jusqu'à la pandemie. En Europe, à partir des années 1990, les tendances sont plus variées: baisse des homicides et délits contre la propriété; hausse des violences non-létales jusqu'aux années 2000. La répartition géographique de la criminalité montre de grandes disparités entre les pays, notamment pour les homicides (taux élevés en Amérique latine, aux États-Unis, en Russie). La criminalité urbaine est généralement plus élevée qu'en zone rurale, mais ce phénomene s'explique davantage par la fonction de «centre» des villes que par leur taille. Au sein des villes, la criminalité est inégalement répartie, avec des quartiers beaucoup plus touchés que d'autres. Le lien entre conditions économiques (pauvreté, chômage) et criminalité est complexe et varie selon qu'on l'étudie au niveau individuel (lien robuste chez un petit groupe de chômeurs de longue durée qui cumulent des facteurs de risque) ou au niveau des pays (lien faible ou inexistant). L'économie parallèle et la corruption varient considérablement selon les pays et sont influencées par des facteurs comme les taux d'imposition, le chômage et les traditions culturelles. La criminalité organisée s'est transformée avec la mondialisation, devenant plus flexible et diversifiée dans ses activités.

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