L'Antiquité en Asie de l'Est PDF
Document Details
Uploaded by QualifiedUkulele4370
École Nationale d'Architecture de Tétouan
2024
ENAI
Tags
Summary
Ce document est un document d'étude sur l'antiquité en Asie de l'Est. Il aborde les civilisations les plus anciennes en présentant leurs caractéristiques communes, et les différents empires qui se sont succédés.
Full Transcript
ECOLE NATIONALE D’ARCHITECTURE DE TETOUAN ANNEE 2024 - 2025 L’ANTIQUITE EN ASIE DE L’EST L’ANTIQUITE EN ASIE Le terme Asie, d'origine assyrienne, est pa...
ECOLE NATIONALE D’ARCHITECTURE DE TETOUAN ANNEE 2024 - 2025 L’ANTIQUITE EN ASIE DE L’EST L’ANTIQUITE EN ASIE Le terme Asie, d'origine assyrienne, est par définition un mot, qui désigne d'abord les terres à l'est du Bosphore, territoire dont les limites ne se sont dessinées que progressivement pour désigner l'ensemble du territoire reconnu actuellement comme tel à partir du XVIe siècle. L'Asie renferme les civilisations H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E les plus vieilles de l'histoire. LES 4 PREMIERES GRANDES CIVILISATIONS ANTIQUES caractéristiques communes aux LE TIGRE ET premières civilisations L’EUPHRATE antiques: 1-Installées le long LE NIL d’un fleuve à crues LE FLEUVE JAUNE 2-Développent de l’agriculture L’INDUS 3-Développent de l’élevage 4-Développent de l’urbanisme 5-Développent de l’écriture 6-Développent de la métallurgie 7-Développent des cités-États H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E Chaque civilisation est différente et peut se définir par un ensemble de caractères particuliers (culture, religion, mode de vie, organisation). Les civilisations antiques sont celles qui se situent entre l’apparition de l’écriture et la fin de l’empire romain. LA CHINE LA PREHISTOIRE DANS LE TERRITOIRE DU FLEUVE JAUNE : 1/ LE PALEOLITHIQUE Au sein des populations de chasseurs-cueilleurs, dans le sud de la Chine (grotte de YUCHANYAN), apparait une innovation précoce, une première céramique rudimentaire H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E datée entre 18 000 ans avant le présent. Dès la fin du Paléolithique supérieur, vers 15 000 ans avant le présent, les hommes pilaient ou broyaient des céréales sauvages dans la vallée du Fleuve Jaune, parmi lesquelles des graines de millet sauvage. Ces chasseurs-cueilleurs ont produit une première céramique fruste, grossière et fragile. Parmi les premiers vases en terre cuite au monde. Pot à fond pointu reconstitué à partir de quelques tessons Des grottes ont été découvertes à Jeminay, dans la région autonome ouïgoure (nord-ouest de la Chine), LA CHINE LA PREHISTOIRE DANS LE TERRITOIRE DU FLEUVE JAUNE : 2/ LE NEOLITHIQUE : La culture néolithique la plus connue est celle de YANGSHAO, au confluent de la rivière Wei et du Fleuve jaune. Elle est datée de 4500 à 3000 avant notre ère. C’est une économie de sédentaires, fondée sur l'agriculture. Les habitations sont formées de constructions semi-enterrées, rondes ou rectangulaires, en argile sur des armatures en bois H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E pour les fondations et recouvertes de pisé dans la partie supérieure du mur. D'environ 3 × 5 m, ces maisons possédaient probablement un toit de branchages et de feuillages ou de chaume. Chaque habitation possédait un four ou un foyer utilisé pour la cuisine et le chauffage, situé au centre. Cultures du néolithique en Chine LA MAISON PREHISTORIQUE La culture YANGSHAO était une culture néolithique qui existait largement le long du fleuve Jaune en Chine. Il est daté d'environ 5000 avant JC à 3000 avant JC. La culture porte le nom de YANGSHAO. Reconstitution du village de JIANGZHAI. Maquette du Musée H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E National de Pékin. Les maisons principales pourraient être des lieux de réunions de ‹clans›. Les fours (en bas à droite) et les fosses de stockage (disposées entre les maisons). La maquette montre aussi une zone de culture située au delà du fossé, les cimetières se trouvant ailleurs dans cette zone. Les maisons ont été construites en creusant une fosse rectangulaire ou arrondie peu profonde. Le fond est compacté , et un treillis d'acacia posé dessus. Ensuite, il a été enduit de boue. Des poteaux courts d'acacia sont placés autour du sommet de la fosse, enduit de boue. Des poteaux forment un cône pour le toit. Il était ensuite couvert de chaume. Il y avait peu de meubles; une cheminée peu profonde au milieu avec un tabouret, un banc le long du mur et un lit de tissu. Un enclos serait H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E construit à l'extérieur pour les animaux. LA CITÉ DE SHIMAO Ce site date d'environ 2000 avant J.-C, C'est le plus grand site fortifié connu de cette période en Chine, avec 400 ha. La ville était entourée de murs de pierre intérieurs et extérieurs en terre battue. Le « centre du palais », était une grande pyramide à gradins reposant sur une colline qui avait été retravaillée pour former 11 plates-formes. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E Chacune d'elles était renforcée par des contreforts en pierre. Au sommet de cette pyramide, des palais de terre battue ont été construits. Un ensemble dense de zones résidentielles, de cimetières et d'ateliers d'artisanat. On trouve du jade incrusté dans les murs de la ville, peut-être pour fournir une protection spirituelle, et des sculptures de motifs géométriques sur les murs intérieurs. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E LA CITÉ DE SHIMAO LA PREHISTOIRE DANS LE TERRITOIRE DU FLEUVE JAUNE : VERS 5000 AV. J.-C. Début de l’agriculture : VERS 4000 AV. J.-C. Premiers villages agricoles : H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E Les premiers paysans Chinois bâtissent des villages, utilisent des outils en pierre pour travailler dans les champs et fabriquent de magnifiques pots peints. Au bord du fleuve Bleu (aussi appelé Yangzi) les Chinois cultive le riz. VERS 2700 AV. J.-C.: Le fil de soie est fabriqué à partir du ver à soie (une espèce de chenille), qui tisse autour de lui un cocon protecteur avant de se métamorphoser en papillon. Les Chinois sont les premiers à apprendre à dévider les cocons et à tisser la délicate étoffe de soie. La soie apparaît en Chine dans la seconde moitié du 2e millénaire av. J.-C. Les Chinois garderont le secret de sa fabrication pendant plus de 2 000 ans. C'est un important produit d'exportation, principalement par voie terrestre. LA PREHISTOIRE DANS LE TERRITOIRE DU FLEUVE JAUNE : L’ECRITURE ET LE PASSAGE A L’ANTIQUITE La langue chinoise écrite est une langue apparue entre 1200 et 1050 av. J.-C. durant la dynastie Shang. Contrairement aux mots écrits latin, qui sont composés H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E de lettres, les mots chinois écrits sont composés de caractères chinois ou sinogrammes. L'histoire de la Chine commence avec l'apparition de l'écriture, vers 1050 avant l’ère commune, peu après l'émergence des premières cités. Les écrits sont d'abord rares et ne se répandent qu'au cours du Ier millénaire av. J.-C. ENTRE 221 ET 210 AV. J.-C. Le Royaume de Qin “Chin” et qui donne son nom à la Chine) a conquis tous les autres royaumes. Grande muraille de Chine : L’empereur Chinois Qin Shi Huangdi fait ériger un énorme mur pour protéger son empire des attaques des tribus du nord (Appelés plus H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E tard les Huns). La muraille s’étend sur 3 460 km. Le premier ensemble de murs a été construit en terre en pierres et en bois. Jusqu'à 300,000 personnes ont participé aux travaux de construction. Les murs des Ming étaient principalement en pierre plutôt qu'en terre dans la partie ouest. Chaque section était attribuée à un district à l'intérieur de la Chine qui devait fournir la main d'œuvre. ENTRE 221 ET 210 AV. J.-C. L’écriture est standardisée : Pour s’assurer que ses ordres sont bien compris par tout le monde, Qin Shi Huangdi introduit dans tout l’empire une écriture standard. Qin Shi Huangdi est enterré dans un immense tombeau gardé par une armée de plus de 7 500 soldats en terre cuite, grandeur nature, qui ont chacun un visage différent et qui portent de véritables armes. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E ARMÉE DE TERRACOTTA ENTRE 202 AV. J.-C. ET 220 AP. J.-C. Dynastie des Han règne sur la Chine durant les 400 ans suivants. Les Hans ont un grand nombre de fonctionnaires, les MANDARINS VERS 100 AP. J.-C. Invention du papier : Les Chinois sont les premiers à fabriquer du papier. Des savants Chinois inventent aussi le compas, la brouette et le gouvernail pour diriger les navires. Cet appareil destiné à monter l'eau vers les champs a été inventé par les anciens Chinois pour irriguer les terres bordant le fleuve Jaune. L'ARCHITECTURE CHINOISE L'architecture chinoise traditionnelle, quel que soit le type de monument auquel elle appartient, présente un caractère de simplicité, de provisoire. Les maisons et les monuments ont conservé la forme des demeures mobiles on y retrouve tous les éléments constitutifs de la tente; ainsi, les colonnes, droites et minces, en sont les pieux; le toit, recourbé, a la forme de la toile ou de la peau qui la recouvraient; les ornements, qui sont H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E principalement des anneaux et des pointes recourbées, rappellent les crochets qui attachaient les peaux aux piliers. Les pagodes, les palais, les maisons et les édifices publics sont semblables; il semble que ce sont des tentes. Les architectes chinois n'employèrent guère que la brique et le bois pour leurs constructions, et les décorèrent de revêtements en porcelaine. Ils y furent contraints par la violence des tremblements de terre, qui nécessitaient des reconstructions fréquentes, et par la grande humidité de l'air, qui y décompose toutes les matières, et qui oblige d'enduire la pierre elle- même de vernis imperméables. L'emploi de matériaux aisément destructibles suffirait à expliquer pourquoi il n'y a pas en Chine de monuments très anciens. LA MAISON CHINOISE Selon les annales chinoises, on vivait d'abord dans des cabanes, et il n’y a que vingt siècles que la brique est utilisée pour construire des habitations et que la maison est telle qu'elle existe aujourd'hui; c'est-à-dire que la maison chinoise se compose de quatre murs, d'une porte et d'un toit. Dans le rectangle formé par les quatre murs, à l'aide de H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E cloisons il y a : a/ une cour (tin), b/ un salon (tan), c/ une chambre à coucher (che). Les murs à l'origine n'étaient percés d'aucune fenêtre; les pièces étaient éclairées seulement par des ouvertures pratiquées sur le toit : ces ouvertures ne portaient pas de châssis de sorte que la pluie et la neige pénétraient en même temps que le jour dans la maison. Quand la famille s’agrandissait, on ajoutait une maison à la suite de la première. Il existe un second type, qui n'est guère plus compliqué que le premier; il possède une chambre et un salon de plus, ainsi qu'une cuisine et un couloir de service. La décoration est fort sobre. LE SIHEYUAN La maison traditionnelle chinoise « SIHEYUAN » crée une structure bien organisée selon le statut social et familial des personnes. Il offre une grande intimité de l’extérieur, et un environnement agréable avec le jardin dans la cour centrale. 1. La porte principale. 2. Écran mural. il y a des mots de la bénédiction H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E écrits. 3. Chambres meublées. Pour les fonctionnaires. 4. Cour extérieure. 5. Porte secondaire. 6. Cour principale. 7. Chambres principales. Pour le propriétaire de la maison. 8. Chambres de l’Est. Pour le fils aîné. 9. Chambres de l’Ouest. Pour le plus jeune fils. 10. Chambres du côté. Pour les servantes. 11. Chambres arrières. Pour la fille. Il est très difficile pour les filles de sortir sans la permission des parents. Les maisons traditionnelles furent fortement influencées par le code de conduite hiérarchique du confucianisme qui marquait une stricte distinction entre l’intérieur et l’extérieur, le supérieur et l’inférieur, l’homme et la femme. L'architecture chinoise, quel que soit le type de monument auquel elle appartient, présente un caractère de simplicité, de provisoire, qui a lieu de surprendre si on la compare à celle des peuples qui construisent des monuments solides, durables, qui semblent érigés en vue de défier les siècles. Les maisons et les monuments ont conservé la forme des demeures mobiles des pasteurs. On y retrouve tous les éléments constitutifs de la tente; ainsi, les colonnes, droites et minces, en sont les pieux; le toit, recourbé, a la forme de la toile ou de la peau qui la recouvraient; les ornements, qui sont principalement des anneaux et des pointes recourbées, rappellent les crochets qui attachaient H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E les peaux aux piliers; enfin, la légèreté des constructions est encore celle de la tente. Les pagodes, les palais, les tours, les maisons importantes et les édifices publics ne sont qu'une agglomération de parties toutes semblables. Les villes ont été construites avec une symétrie parfaite; presque toutes les maisons sont basses, à un ou deux étages, en bois, en briques ou en torchis. Les grandes charpentes sont faites de poutres arrondies qui soutiennent des toits en pente, dont les coins sont relevés en cornes. On remarque en même temps, l'uniformité du style et des matériaux employés. L’architecture chinoise a été exportée au Japon essentiellement par la religion. 1 2 3 4 H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E 5 7 6 1/ Les grottes de Mogao La première cavité de Mogao que les moines creusèrent dans la pierre date de 366. Le site abrite 735 grottes, des peintures murales, et des statues de Bouddha 3/ La Cité Interdite est le plus grand complexe siheyuan au monde, une magnifique pratique de l’architecture de style siheyuan, et aussi le meilleur exemple de l’habitat traditionnel chinois. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E 4/ Le Palais d’Été est un vaste ensemble de temples, de pavillons, de palais impériaux dispersés dans le parc situé autour du Lac Kunming. Jadis, il était très prisé par les familles impériales durant l’été pour échapper à la moiteur de Pékin. Cet ensemble architectural fut construit au XIIème siècle mais fut plusieurs fois agrandi, détruit et rénové surtout pendant le règne de Qianlong (1736-1796) 5/ Le palais du Potala: Tout d’abord, édifié en tant que palais (617–650) de la dynastie Tu-Bo, il devint, ensuite, la résidence des Dalaï Lamas. 7/Le temple de Confucius de Qufu est le premier et le plus important des temples confucéens. Sa construction a commencé en 478 avant J.-C., à l'emplacement même où Confucius aurait vu le jour. LE JAPON VERS 9000 À 500 AV. J.-C. Période Jömon : La population au Japon vit de chasse, de pêche et de la cueillette de noix et de baies. La nourriture est si abondante que les gens n’ont pas besoin de cultiver la terre. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E VERS 500 AV. J.-C. À 300 AP. J.-C.: Période Yayoi :Des colons venus d’Asie s’installent au Japon. Ils ont apporté avec eux de nouveaux savoirs, comme la culture du riz et le travail du métal. Ils vivent en clan sous l’autorité d’un chef. VERS 300 À 500 AP. J.-C.: Premiers empereurs : Le clan Yamato impose progressivement sa domination sur les autres et prend le contrôle du Japon. Les seigneurs Yamato deviennent les premiers empereurs du Japon. Le kofun Ishibutai est la plus grande structure mégalithique du Japon Reconstitution du village Yayoi LE JAPON Tombeaux et guerriers : Les premiers empereurs Yamato sont enterrés dans des tombes en pierre, sous d’énormes tumulus en forme de trou de serrure mesurant parfois jusqu’à 485 m de long. Le tumulus est entouré d’un fossé rempli d’eau. De petites figurines de guerriers sont placées autour des tumulus pour les garder. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E VERS 450 AP. J.-C. Écriture : Durant le règnes des Yamato, beaucoup d’idées nouvelles, telles que l’écriture, sont importées de Chine L'architecture japonaise est fortement influencée par l'architecture chinoise, elle s'en distingue cependant par certains aspects et différences typiquement japonais. Tombeaux des empereurs YAMATO Les maisons traditionnelles japonaises, apparues au cours de l'ère Heian (de 794 à 1185), étaient à l'origine destinées au peuple modeste, aux paysans, marchands et artisans. Au cœur de la culture traditionnelle du Japon, elles sont construites en matériaux locaux et naturels comme le bois, l'argile et le bambou, on peut distinguer deux types de maisons traditionnelles : les maisons de ville et les maisons rurales. LES MAISONS RURALES H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E Les maisons japonaises ont été pensées pour laisser l'air circuler, permettant d'évacuer la chaleur souvent étouffante en été. Les parties plus basses sont beaucoup plus exposées à la pluie. On recouvre le tout de planches de bois, les yaki ita: Ce sont des planches dont une face est carbonisée. Celà permet d’atténuer l’appétit des insectes et de protéger le bois de l’eau. LES MAISONS DE VILLES Héritées des siècles qui ont façonnés l’Histoire du SHOJI FUSUMA Japon, les maisons empruntent encore aujourd’hui un style traditionnel. En règle générale, la maison est divisée en quatre parties dont un espace servant à cuire et stocker les aliments, un espace réservé aux invités et H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E deux autres espaces dédiés à la vie familiale. La chambre japonaise est cloisonnée par des panneaux coulissants appelées FUSUMA, constituées d'un papier Le papier WASHI est utilisé pour fabrication épais et opaque. Les SHOJI, trames en bois recouvertes de livres, mais aussi pour réaliser des d'un papier translucide le papier WASHI. aménagements intérieurs tels que des panneaux SHOJI, des cloisons de séparation. LES MAISONS DE VILLES Les maisons de ville disposent souvent d'un jardin ou d'une cour intérieure ainsi que d'un deuxième niveau. L'entrée dans la maison se fait par une grande porte en bois qui donne sur un hall d'entrée, le GENKAN, où l'on enlève ses chaussures pour les placer sur une étagère en bois prévue à cet effet et appelée GETABAKO. Le sol de la maison est H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E légèrement surélevée par rapport à celui du GENKAN pour protéger la maison de l'humidité et d'éventuelles inondations. SHOJI FUSUMA Le papier WASHI GENKAN GETABAKO LES MAISONS DE VILLES La maison traditionnelle japonaise est résolument ouverte sur l'extérieur, et le passage entre l'intérieur et le jardin se fait de façon progressive. Ainsi le tour de la maison est généralement entouré de couloirs en bois que l'on appelle ENGAWA. A l'origine, ils facilitaient la circulation entre les différents bâtiments tout en étant protégé de la pluie ou du vent. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E SHOJI ENGAWA SHOJI ENGAWA SHOJI FUSUMA ENGAWA LES SANCTUAIRES ET LES TEMPLES Un sanctuaire: En anthropologie religieuse, un sanctuaire (de sanctus, « sacré ») est généralement un lieu rendu ou devenu sacré, par son association au Divin. Le terme désigne donc un site sacré, lieu saint en général. Un temple: Édifice élevé en l'honneur d'une divinité ; construction où l'on s'assemble pour l'exercice d'un culte. Au Japon cohabitent deux religions principales, le shintoïsme et le H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E bouddhisme. Le sanctuaire d'Ise est le sanctuaire shinto le plus important du Japon, considéré comme le lieu le plus sacré de cette religion. Le TŌDAI-JI, littéralement « grand temple de l’Est » est un temple bouddhique Commandé en 743 par l’empereur Shômu (701-756), l’édifice du Todaiji fut achevé huit ans plus tard. Encore jusqu’en 1998, il possédait le titre de plus grand bâtiment en bois du monde L’INDE L’architecture de l’Inde est enracinée dans son histoire, sa culture et sa religion. La civilisation de la vallée de l’Indus (3300 av. J.-C. – 1700 avant notre ère) couvrait une vaste zone autour du bassin de la rivière Indus. Dans sa phase de maturité, d’environ 2600 à 1900 BCE, il a produit plusieurs villes marquées par une grande uniformité à l’intérieur et entre les sites, y compris HARAPPA, LOTHAL, et le site du patrimoine H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E mondial de l’UNESCO MOHENJO-DARO. Vallée de l'Indus VERS 3 500 AV. J.-C. : civilisation harappéenne Des paysans s'installent dans la vallée de l'Indus Les terres sont fertiles une organisation complexe est mise en place pour améliorer les récoltes. Ils bâtissent des villes c’est les Précurseurs de l’urbanisme L’INDE Dans la plupart des sites, la brique de boue cuite (non séchée au soleil comme en Mésopotamie) est utilisée exclusivement comme matériau de construction, mais quelques-unes comme la DHOLAVIRA sont en pierre. La plupart des maisons ont deux étages et des tailles et des plans très uniformes. Les grandes villes ont décliné relativement rapidement, pour des raisons inconnues, laissant derrière elles une H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E culture villageoise moins sophistiquée. C'est l'un des cinq plus grands sites harappéens, et le plus important site archéologique indien appartenant à la civilisation de l'Indus. DHOLAVIRA est aussi considérée comme la plus étendue des cités de son temps. Le lieu a été occupé à partir de 2650 av. J.-C. et a décru lentement après 2100. LOTHAL VERS 2 500 – 1 800 AV. J.-C. : La vallée de l’Indus compte une centaine de villes et cités dont les 2 plus importantes sont MOHENJO- DARO et HARAPPA. Bâties selon un plan en damier, avec des blocs d’habitation rectangulaires rigoureusement alignés, des rues de 8 mètres de H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E large et des ruelles perpendiculaires dotées d’égouts très élaborés. Elles sont le plus ancien témoignage connu d’urbanisme méthodique. L’urbanisme est remarquable, et la conception des bâtiments est «d’un caractère utilitaire saisissant». Il y a des Les STEPWELLS sont des réservoirs greniers, des drains, des cours d’eau et des de stockage et d'irrigation qui ont réservoirs, mais ni les palais ni les temples n’ont été été développés en Inde, identifiés, bien que les villes aient une «citadelle» principalement pour faire face aux centrale surélevée et fortifiée. MOHENJO-DARO a des fluctuations saisonnières de l'eau. puits qui peuvent être les prédécesseurs du La cité de MOHENJODARO STEPWELL(des puits ou des étangs dans lesquels l'eau est atteinte en descendant un ensemble de marches jusqu'au niveau de l'eau). Pas moins de 700 puits ont été découverts dans une partie de la ville, ce qui a conduit les chercheurs à penser que les «puits cylindriques en briques» ont été inventés par la civilisation de la vallée de l’Indus. - Harappa - Mohenjo-Daro Toutes les deux sont bâties, vers -2 400, sur le même modèle, bien que séparées d'environ 600 km par un désert. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E Reconstitution de Mohenjo-Daro au temps de sa prospérité. La ville est bâtie selon un plan en damier; son périmètre mesure plus de 5 km. VERS 563 – 483 AV. J.-C. Vie de Siddhârta (bouddha) et naissance du bouddhisme : L’architecture indienne prend son essor, aux environs du IIIe siècle avant J.-C.. avec le développement des grandes religions de l’Inde : le brahmanisme ou hindouisme. EN 321 AV. J.-C. Empire maurya :Au nord de l’Inde, construction de monastères bouddhistes, avec d’énormes dômes en pierre, les stupas, qui sont placés en des H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E lieux qui se rapportent à la vie de Bouddha. ENTRE 320 ET 535 APRÈS J.-C. Empire Gupta : L’Inde est réunifiée lorsqu’une nouvelle dynastie d’empereurs, les Gupta, prennent le pouvoir. Après le déclin de l'empire Gupta, qui avait atteint son zénith en 320-550, le pays a éclaté en plusieurs États, gouvernés par différents rois. Entre 550–750 , L'Inde a été dominée par les CHALUKYAS, qui ont consolidé presque toute la région. L'hindouisme, selon les spécialistes commencerait vers le milieu du IIIe siècle av. J.-C. Mais de ces temples construits en terre et en bois, aucun ne nous est parvenu. L'architecture indienne de terre et de bois est cependant reproduite sur certains monuments, comme à Sânchî, Temple d’Époque Gupta, Ve siècle avec Cella à toit plat précédé d'un H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E portique Le temple le plus ancien construit qui nous soit parvenu est celui de Sânchî. Il s'agit probablement d'un temple bouddhique, comme l'ensemble du site. Surélevé sur un soubassement, il est composé d'un sanctuaire (appareillé à joints vifs) et d'un porche à quatre colonnes à hautes bases carrées. Il aurait été construit au début du Ve siècle. Il est peu décoré : seuls des lions couchés gardent un arbre sacré, sur chaque face du support de l'entablement. Il est possible que le toit plat ait supporté une haute toiture curvilignes, comme il en fut généralement aux époques suivantes. Le stupa (prononcer stoupa) est l’un des plus anciens types de monuments religieux de l’Inde. Il symbolise le but recherché par les fidèles : le nirvana, c’est-à-dire « extinction des désirs et de l’âme ». Les stupa, qui à l’origine contiennent des reliques du Bouddha, sont devenus des monuments commémoratifs et se sont répandus dans tout le monde bouddhique. En Inde, ils se présentent sous la forme d’un dôme, érigé sur une base cylindrique plus ou moins haute. Ils sont entourés d’une barrière de pierre, richement H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E décorée, qui délimite une aire sacrée dans laquelle les fidèles expriment leur foi en tournant autour du monument. Les stupa sont constitués de briques ou de pierres empilées; à l’intérieur, un petit espace, inaccessible une fois la construction terminée, est réservé aux reliques. Le stûpa est d'abord un mausolée qui est un lieu de pèlerinage. Les dévotions se font en tournant autour du stupa, dans le sens des aiguilles d'une montre. Cet espace est protégé par une balustrade de pierre. Les quatre toranas, qui sont des portiques sculptés, sont tournés vers les quatre points cardinaux, et permettent d'accéder au stûpa. Deux volées d'escalier, sur la face ouest, offrent un accès à un H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E deuxième chemin, sur un haut soubassement. Les parasols qui surmontaient l'édifice, symbole de protection et signes du pouvoir. Les monuments religieux de l'Inde se divisent en 3 classes: 1-les temples souterrains, 2-les rochers taillés et sculptés, 3- les temples en matériaux rapportés. Ce sont trois périodes distinctes et successives de l'architecture indoue. H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E 1-LES TEMPLES SOUTERRAINS Façade de grotte à BIHAR Empire maurya Temple souterrain au Myanmar L'interieur non fini (sol et plafond) de la grotte de Lomas Rishi. 2- LES ROCHERS TAILLÉS ET SCULPTÉS Les grottes sont carrées, reposent sur de nombreux piliers, et s'ouvrent sur un péristyle à colonnades. Au fond, se trouve le sanctuaire, aménagé dans une espèce de niche. Les piliers sont pour la plupart quadrangulaires, et se terminent en forme de colonnes H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E cannelées, supportant un chapiteau. 3- LES TEMPLES EN MATÉRIAUX RAPPORTÉS L'architecture des temples hindoue se divise en trois styles : DRAVIDIEN, CHALUKYA OCCIDENTAL, ET CHALOUKYA ORIENTAL. LES TEMPLES DRAVIDIENS se composent presque invariablement de trois parties, arrangées de diverses manières, selon la date de l'exécution : 1° temple principal (vimana), carré surmonté d'un toit pyramidal d'un ou plusieurs étages; il contient H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E la cella où est placée l'image du dieu ou son emblème; 2° porche (mandapa) qui couvre et précède la porte conduisant à la cella; 3° portes pyramidales (gopura) percées dans l'enclos quadrangulaire qui entoure le vimana; Nom de deux dynasties de l'Inde ancienne : VIMANA les CHALUKYA occidentaux (543 à 755 environ) et les CHALUKYA orientaux (vers 973-vers 1190). MANDAPA GOPOURA VIMANA GOPURA H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E MANDAPA VIMANA GOPURA MANDAPA GOPURA Dans l'architecture des temples hindouistes un gopura (gopuram en Inde du Sud, gapura en Indonésie) est une construction par laquelle on pénètre dans les enceintes d'un temple VIMANA VIMANA MANDAPA H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E MANDAPA MANDAPA : Parfois ecrit mantapa ou mandapam. VIMANA : En termes d'architecture, un Désigne une salle des colonnes à l'extérieur, ou un vimāna ou vimānam est une construction pavillon pour des rituels publics. Dans des temples, on qui recouvre et protège le saint des saints rencontre parfois un Nandi mandapa une sculpture du où se trouve la divinité du temple. Le plus taureau Nandi monture de Shiva regardant vers le souvent il est de forme pyramidale. centre du temple L’architecture de Chalukya est un style distinctif de l’architecture ornementale qui a évolué durant la domination de l’Empire CHALUKYA OCCIDENTAL où de grands ateliers médiévaux ont construit de nombreux monuments. Les temples de toutes tailles construits par les architectes Chalukya à cette époque. Les temples Chalukya se divisent VIMANA H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E en deux catégories : les temples avec un mandapa commun (une salle à colonnades) et deux sanctuaires, et les temples avec un GOPURA mandapa et un seul sanctuaire. Les deux types de temples ont deux ou plusieurs entrées donnant accès à la salle principale. VIMANA VIMANA GOPURA LA CHINE: CONCLUSION Le mur de chine, l’armée de TERRACOTTA. Les villes ont été construites avec une symétrie parfaite; constructions en bois, en briques de terre ou en torchis. Les architectes chinois n'employèrent guère que la brique de terre et le bois pour leurs constructions. Ils y furent en quelque sorte contraints par la violence des tremblements de H I S T O I R E D E L’ A R C H I T E C T U R E terre, qui nécessitaient des reconstructions fréquentes, et par la grande humidité de l'air, qui y décompose toutes les matières. L'emploi de matériaux aisément destructibles suffirait à expliquer pourquoi il n'y a pas en Chine de monuments très anciens. LE JAPON: Vers 300 tombes en pierre, sous d’énormes tumulus L'architecture japonaise est fortement influencée par l'architecture chinoise. La plupart des bâtiments qui subsistent aujourd'hui de l'architecture pré-moderne japonaise sont des temples bouddhistes et des sanctuaires shinto. L’INDE: vers -2500 les villes sont bâties selon un plan en damier dotées d’égouts très élaborés. Vers -350 construction de monastères, avec d’énormes dômes en pierre: les stupas. Les monuments religieux de l'Inde se divisent en 3 classes: 1-les temples souterrains, 2-les rochers taillés et sculptés, 3- les temples en matériaux rapportés. Les temples se composent presque invariablement de trois parties, arrangées de diverses manières : 1- LE GOPURA / 2- LE MANDAPA / 3- LE VIMANA