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Les Conditions de l'urbanisme à Londres à la fin du XIXe siècle PDF

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This document examines the urban planning conditions in London during the late 19th century. It analyzes population growth, transportation changes, and municipal initiatives. The text also mentions influential figures in urban planning and their associated theories.

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Les conditions de l'urbanisme à Londres à la fin du XIX° siècle De 1840 à 1901, la population de Londres double, celle du grand Londres triple (28). Cette croissance témoigne à la fois de la vitalité de certaines industries de la capitale, notamment l'industrie du vêtement ou du cuir, de la vitalité...

Les conditions de l'urbanisme à Londres à la fin du XIX° siècle De 1840 à 1901, la population de Londres double, celle du grand Londres triple (28). Cette croissance témoigne à la fois de la vitalité de certaines industries de la capitale, notamment l'industrie du vêtement ou du cuir, de la vitalité de la Cité financière, plaque tournante du capitalisme du xix* siècle, de l'accroissement du trafic portuaire et de l'attrait de la ville sur la population rurale. La croissance de Londres jusqu'en 1870 est essentiellement le fait de l'émigration provinciale ou étrangère, population ne trouvant pas de travail à la campagne ou refoulée par la famine comme les Irlandais entre 1820 et 1850. A partir de 1870, l'émigration continue, mais le nombre des naissances devient supérieur au nombre des décès. Durant la même période, l'accroissement des activités financières et commerciales conduit à refouler vers la périphérie la population résidente dans la Cité. La banlieue devient alors le lieu de résidence obligatoire de cette énorme population (en 1901, 6581000 habitants dans le grand Londres dont 2045000 en banlieue). La mise en place, dès le milieu du siècle, de transports suburbains de grande capacité va faciliter l'étalement de cette banlieue : développement assez important du train à partir de 1863, apparition du métro (underground) qui dépasse rapidement la simple desserte interurbaine, et qui sera à l'origine de l'essor de Hampstead et de Golders Green. Ainsi, entre 1820 et 1914, Londres voit le rayon de son espace urbanisé passer de 5 à 15 km. Cette croissance est en partie assurée par la cons. truction d'« Estates », ensemble de maisons construit d'un coup par des constructeurs-spéculateurs, processus d'urbanisation déjà mis en place à l'époque Georgienne (29). Cette construction est assez systématique, maisons en bande de type très défini et codifié, ce qui facilite la mise en place de larges zones d'urbanisation. Si les estates des banlieues aisées restent encore assez distinguées, il n'en est pas de même des estates des quartiers populaires, aux mains de spéculateurs dénués de tous scrupules. La banlieue de Londres croit inexorablement, systématiquement et sinistrement. C'est en 1888 que Londres se dote, par la formation du « London County Council », des structures qui vont lui permettre d'intervenir plus efficacement (30) en superposant à l'initiative privée, spéculative ou philanthropique, une action municipale. Cette administration a tout de suite une majorité socialiste, et se lance dans la Les conditions de l'urbanisme à Londres à la fin du XIX° siècle 1 construction de vastes estates. Mais, malgré ses efforts, le LCC ne peut contrôler l'urbanisation de la banlieue. Commencé au début du siècle, un débat passionné se poursuit dans le milieu intellectuel et parmi les artistes au sujet de Londres et de sa banlieue, et plus généralement vis-à-vis des grandes villes. Il débouche sur la littérature populiste et les descriptions dramatiques de Dickens, aussi bien que sur l'exaltation de la nature et des beautés de la ville médiévale et entraînera les essais de William Morris et du mouvement Arts & Crafts sur l'artisanat et le travail industriel. Ce mouvement ruraliste va s'appuyer sur une culture architecturale vieille d'un siècle. En effet, l'architecture rurale et surtout sa restitution à travers le cottage avait été codifiée par les architectes depuis environ 1780 (31). Le logement ouvrier avait « profité » de cet engouement pour la campagne. Il avait déjà été typifié et avait fait l'objet, avec le logement patronal, d'expériences isolées. Il ne restait plus qu'à l'englober dans un vaste processus d'urbanisation. Ainsi l'idée de la cité-jardin comme solution au problème londonien avait des bases solides; ce contexte permet à Howard de publier en 1898 Tomorrow » (32), ouvrage théorique et personnel qui propose un type de croissance particulier : la ville satellite. Les propositions d'Howard sont essentiellement économiques, examinant le problème de la gestion municipale et du financement de la construction des villes, présentant la cité-jardin comme la solution la plus économique et la plus saine pour assurer la croissance d'une grande ville. Howard, convaincu de la justesse de ses théories, se lance dans la réalisation d'une cité-jardin. Ne se prétendant pas urbaniste, il fait appel à deux jeunes architectes. Raymond Unwin et Barry Parker. En 1904, les travaux de Letchworth commencent, financés par une société par actions. Cette cité sera une réussite financière et urbaine complètement ignorée de ses contemporains. L'espoir pour Howard de voir son exemple faire tâche d'huile sera ici déçu. Mais le jeune architecte R. Unwin profite de cette expérience pour élaborer une théorie des plans de villes Les conditions de l'urbanisme à Londres à la fin du XIX° siècle 2

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