Les préparations pour facettes PDF
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CHU Nancy - Faculté d'Odontologie de Lorraine
De March
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Ce document décrit les préparations pour les facettes dentaires (RPCI antérieure). Il explique les étapes de la réduction dentaire, les restaurations adhésives en céramique, et les différents types de préparations de facettes (avec ou sans retour palatin). Le document présente également les principes de réduction et la gestion proximale.
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Les préparations pour facettes : RPCI antérieure Préparation périphérique ======================== La réduction dentaire est réalisée dans le but de créer de l\'espace pour les matériaux prothétiques nécessaires afin d\'assurer la durabilité et la résistance mécanique de la restauration. Il est im...
Les préparations pour facettes : RPCI antérieure Préparation périphérique ======================== La réduction dentaire est réalisée dans le but de créer de l\'espace pour les matériaux prothétiques nécessaires afin d\'assurer la durabilité et la résistance mécanique de la restauration. Il est important d\'avoir une épaisseur suffisante pour l\'infrastructure et les matériaux esthétiques, ainsi qu\'une mise en place contrôlée de dépouilles sur les parois pour qu\'elles offrent une friction adéquate. En général, la réduction de la structure coronaire de la dent peut représenter environ 70% à 75% de la structure d\'origine de la dent. De plus, la mise en œuvre de la limite cervicale implique la réduction d\'une certaine quantité de tissu dentaire. Les progrès réalisés en dentisterie adhésive permettent de s\'affranchir de certains principes de rétention mécanique, car la stabilité de l\'élément prothétique repose désormais sur des matériaux adhésifs. Cette avancée a permis d\'adopter des approches plus conservatrices en préservant davantage de tissu dentaire. Restaurations adhésives en céramique ==================================== On se libère de la rétention mécanique (friction), qui est remplacée par l\'adhésion, c\'est-à-dire le collage. Les restaurations adhésives reposent sur la capacité des résines à s\'associer avec une phase vitreuse à l\'aide de l\'acide fluorhydrique. Cette étape permet la pénétration d\'un agent de couplage (silane) qui établira des liaisons avec la silice de la phase vitreuse et avec la résine adhésive. En suivant ce protocole, on obtient des forces d\'adhésion très élevées. L\'adhésion due au collage est plus solide que la résistance intrinsèque même de la dent. Il est important de noter que la céramique esthétique repose uniquement sur la dent comme support. Par conséquent, la limite de la préparation doit toujours être amélaire. C\'est cette approche qui permet de créer des facettes et des préparations qui, du point de vue mécanique, ne disposent pas de rétention traditionnelle, mais qui répartissent efficacement les contraintes grâce à la réduction de la surface de collage, tout en préservant la structure tissulaire (utilisée uniquement pour positionner l\'élément prothétique). Il existe deux grandes catégories de préparations de facettes : - Avec retour palatin, - Sans retour palatin (avec un bouton de stabilisation au centre de la dent) Principe de réduction ===================== - Entre le substrat dentaire et la forme que l\'on souhaite obtenir, il y a une interface cruciale ; - La clé est un outil essentiel dans le processus de préparation ; - La technique de pénétration contrôlée implique l\'utilisation de rainures obliques, mais contrairement à la clé, elle ne comporte ni rétro-contrôle ni post-contrôle. - Les extensions proximales esthétiques, sous forme de rainures verticales, sont conçues pour éviter le glissement de la dent et sont un élément important de la préparation. A. Sans retour palatin ------------------- Une image contenant texte, Dent Description générée automatiquement Lorsque l\'on réalise une préparation sans retour palatin, on utilise un bouton de stabilisation qui ne doit pas être trop concave ni trop profond pour permettre à la céramique de l\'exploiter efficacement. La préparation comprend un congé large avec un épaulement à angle interne arrondi. La réduction de la dent est homothétique par rapport au résultat attendu une fois la restauration réalisée. Pour contrôler le niveau de réduction, on peut utiliser une technique de pénétration contrôlée, qui consiste à créer une rainure oblique d\'une profondeur de 0,8 à 1 mm à l\'aide d\'une fraise boule. Cette rainure permet de garantir une réduction adéquate tout en laissant une partie visible de la rainure. Cependant, il n\'y a pas de rétrocontrôle lors de la pénétration contrôlée, il est donc important de respecter la morphologie de la dent, y compris son bombé et ses différents versants. La stabilisation de cet élément dans l\'espace se fait en créant des sortes d\'extensions ou de prolongements proximaux sous le point de contact, parfois appelés \"toboggan esthétique\". Cette technique permet de dissimuler une zone préparée afin qu\'elle ne soit pas visible de profil ou en 3/4. De plus, ces prolongements aident à stabiliser l\'élément prothétique dans le sens mésio-distal, ce qui permet également d\'augmenter la quantité de matériau sur les bords de la facette. Le but est de cacher toute la partie dentaire visible, de face et de profil → sous le point de contact, extension proximale esthétique pour cacher la partie dentaire non préparée pour l'uniformité de couleur. Limite fixée par la visibilité de ces faces. Type de préparation quasiment abandonné, les indications sont extrêmement rares. ![](media/image2.jpg) Avec retour palatin ------------------- - Réduction du bord libre, la facette intéresse les faces vestibulaire et palatine. - La limite de la ligne de finition prothétique ne doit pas se situer au niveau du point d'occlusion (*en-deçà / au-dessous*). - Pour renforcer mécaniquement cet élément prothétique en proximal, on va traverser proximo-incisalement pour créer des poutres de renfort mécanique (*zones de raccordement*) entre les faces vestibulaire et palatine. Valable si la morphologie initiale correspond à la restauration finale, uniquement pour une question de teinte : en général les facettes visent à modifier la morphologie dentaire. Il est indispensable de créer un projet prothétique avant la réalisation de facettes afin de projeter le résultat final : projet esthétique. Projet esthétique ================= On ne réalise des facettes que si le projet esthétique est préalablement accompli. On respecte l\'agencement naturel des dents. Il existe de nombreux paramètres esthétiques à prendre en considération : - La ligne de la lèvre ; - La ligne incisive ; - La position des points de contact et des papilles ; - L\'axe des dents et des couronnes ; - La ligne des collets ; - La découpe des bords libres. Une image contenant Dent, texte, capture d'écran, dents Description générée automatiquement Ensuite, on procède à la réalisation d\'un projet esthétique en céroplastie pour créer une proposition de restauration, qui servira de proposition esthétique pour le patient. L\'objectif est de matérialiser cette proposition in situ si possible, avant de tailler les dents. En clinique, les étapes suivantes sont réalisées dans l\'ordre : le wax-up est d\'abord effectué, suivi de la création d\'un masque diagnostique, qui est ensuite essayé en bouche. On peut également fabriquer une clé en silicone transparente, dans laquelle on place de la résine provisoire ou composite sur les dents. Cela permet de montrer au patient le résultat final sans avoir taillé les dents. Ensuite, la clé est positionnée sur les dents, et on la photopolymérise pour vérifier si elle convient au patient. Après le retrait de la clé, la proposition est mise en œuvre sur le modèle de travail du patient, ce que l\'on appelle un masque diagnostique amovible (ou mock-up). Il s\'agit d\'une proposition esthétique concrète pour le patient, matérialisée en clinique par le collage de résine sur les dents du patient, sans altérer ses dents naturelles. Cela permet d\'évaluer le projet esthétique dans des conditions réelles. L\'attente du patient est très importante, et le masque sert de moyen de communication et guide les préparations en permettant une pénétration contrôlée. Il est essentiel de toujours contrôler avec une clé en silicone. À partir de là, on peut réaliser des clés de contrôle pour vérifier la réduction par rapport à la situation finale. On ajuste la taille des dents selon les zones. On peut utiliser des clés palatines ou vestibulaires, bien que cela puisse être fastidieux car il faut les retirer et les remettre. On crée une rainure centrale avec une fraise boule perpendiculaire à la dent, de manière à suivre la courbure de la dent. Sauf si l\'on réalise des rainures de pénétration directement à travers le masque diagnostique (rainures verticales et horizontales). Ensuite, on retire le masque diagnostique et on suit les rainures précédemment faites, tout en vérifiant à la fin avec la clé. Si la dent à redresser est inclinée, il faut commencer par abraser la dent pour pouvoir insérer la clé et appliquer le masque. Lors de la réduction, le point de contact est retiré et sera rétabli avec la facette. Cela facilite la lecture de la limite par le prothésiste. De plus, les zones de raccordement doivent être à la même hauteur de part et d\'autre d\'une même papille, c\'est-à-dire au même niveau dans deux préparations adjacentes. Il est préférable de privilégier les limites prothétiques amélaires plutôt que dentinaires, car le collage dentinaire n\'est pas aussi efficace que le collage amélaire. Pour cela, il faut que le collage soit effectué au sec, en isolant les dents avec une digue. C\'est pourquoi les limites juxta-gingivales sont essentielles, car elles permettent de conserver une bande amélaire et d\'assurer une isolation correcte de la dent. Les limites supra-gingivales sont également importantes, même lorsque la racine est visible, car elles favorisent le succès du collage, notamment en cas de récession gingivale. Il est nécessaire de maintenir l\'esthétisme pour les personnes dont les lèvres recouvrent le collet lorsqu\'elles sourient. Les limites infra-gingivales doivent être évitées pour empêcher l\'humidité et les fluides présents dans le sulcus, ce qui serait préjudiciable au collage. Le maintien du composite en tant que substrat est compliqué. En général, la facette remplace le matériau perdu. Si l\'on souhaite vraiment le conserver, il est essentiel qu\'il soit bien réalisé. Chaque cas nécessite une préparation particulière, et il est préférable de limiter le nombre de couches de matériaux. En ce qui concerne la communication de la couleur, il ne faut pas oublier de prendre en compte la couleur lors de la préparation (avant de préparer la dent, il faut prendre la couleur de l\'émail, puis après la préparation, il faut prendre la couleur du substrat préparé, car elle influe sur le résultat final, étant donné que la céramique laisse passer la lumière). Il faut également tenir compte de la couleur des dents adjacentes et du substrat, car cela influencera le résultat final, la céramique dépendant de ces facteurs. *[Retour palatin :]* - Retour avec un mini-congé : il était autrefois difficile à réaliser sur le plan biomécanique et mécaniquement fragile. Il a évolué vers un retour de type « butt-margin », avec une réduction à plat ou légèrement concave au niveau du bord libre. Cette approche est utilisée dans des situations avec un épaulement partiel ou total, mais elle ne comporte jamais un enveloppement total avec un congé, car cela entraînerait un risque de fracture. Il implique l\'abrasion du bord libre et un léger biseau de l\'émail. - Avantage : en adoptant cette méthode, on sectionne les prismes d\'émail dans une direction qui optimise le collage. On adapte la limite de la préparation en fonction de l\'objectif visé. Par exemple, si l\'on souhaite élargir des dents, on place les lignes de finition au niveau cervical pour combler les espaces. Facette ======= La facette permet de changer la forme, la couleur et la disposition des dents. Il repose sur un principe d\'adhésion intime entre un matériau prothétique tel que la vitrocéramique et la dent. En effet, il n\'y a pas de rétention mécanique pour les facettes. Souvent, elles sont réalisées en sur-contour par rapport à la situation initiale. Il est nécessaire d\'enregistrer la couleur des dents adjacentes (la couleur de l\'émail). Ensuite, on réalise le masque diagnostique, des rainures contrôlées à travers, puis on retire le masque. On arrondit et on termine avec un instrument à ultrasons. Le but est d\'arrondir la préparation et de bien séparer les préparations pour obtenir des limites visibles sur le modèle du prothésiste. Un épaulement large est recommandé, car il agit comme une poutre de renfort pour éviter que la céramique ne se fissure. Il est essentiel de noter que lorsque l\'on a des facettes adjacentes, les réductions au sommet des papilles doivent être à la même hauteur. Cela signifie que deux zones adjacentes de deux préparations adjacentes doivent être au même niveau pour obtenir deux facettes avec un profil d\'émergence harmonieux. Cependant, la finition mésiale peut différer de la distale. La limite doit être située en supra-gingival ou en juxta-gingival pour permettre le collage et la mise en place du champ opératoire. Il est important d\'adapter la préparation en fonction de l\'objectif de conserver le plus d\'émail possible pour le collage. Le collage amélaire est préférable au collage cémentaire, même en cas de récession gingivale. ![Une image contenant Dent, sourire, organe, dents Description générée automatiquement](media/image4.png) Autre moyen pour restaurer ; *Composite* ---------------------------------------- Il est nécessaire d\'arrondir tous les angles et de prendre en compte la couleur de l\'émail ainsi que celle de la dentine. Il faut s\'assurer d\'une étanchéité parfaite et vérifier qu\'il n\'y ait pas de carie en-dessous, en veillant à ce que la restauration soit parfaitement ajustée au substrat sous-jacent. Les composites sont plus sensibles à la dégradation que les facettes. Butt Margin ----------- Au niveau du retour palatin, il y a eu une évolution vers une technique de type \"buttmargin\" : au niveau du retour, on réalise une mise à plat du bord libre avec une réduction d\'environ 1 à 2 mm. - Pour la dent n°4 sur l\'image : les prismes d\'émail n\'ont pas été taillés dans le sens favorable au collage. - Pour la dent n°2 : la situation est plus favorable, car il y a eu une réduction avec un enveloppement partiel et un léger biseau ou concavité. Cette approche vise à éviter que la facette ne glisse vers l\'avant lors du collage. La gestion proximale -------------------- Il est possible d\'effectuer la préparation au niveau cervical pour obtenir un profil d\'émergence aussi naturel que possible. La limite doit être encore plus cervicale lorsque l\'objectif est de fermer un espace interdentaire. Il est essentiel de cibler la limite proximale en fonction des objectifs esthétiques. Les limites doivent être au même niveau, mais la complexité de la préparation de la facette réside dans le fait qu\'il faut la préparer en fonction d\'une dent tout en modifiant sa forme avec d\'autres matériaux. Par conséquent, il est nécessaire de prêter attention aux propriétés des matériaux, de préparer de manière adéquate et de respecter la forme de la dent. Chaque facette est unique, et il n\'y a pas de préparation standard. Plus l\'objectif est de fermer un espace, plus la limite proximale doit être placée au niveau cervical pour créer un profil d\'émergence en douceur, évitant les transitions abruptes. Un bridge tout céramique collé en extension avec un moyen d\'ancrage est également possible, comme indiqué dans les supports de cours fournis par le professeur via e-mail. Il est à noter que le principe de réduction minimale n\'est pas toujours respecté. Par exemple, le \"toboggan esthétique\" est une extension sous le point de contact visant à dissimuler la limite visible entre la facette et la dent. Des diastèmes près des embrasures peuvent être créés en modifiant la forme de la dent pour combler les espaces qui ne sont pas esthétiques, tout en préservant l\'aspect naturel de la dent. On utilise des strips abrasifs pour séparer les dents, ce qui permet au prothésiste de distinguer les limites lors de la préparation. *[Article mail (Tirtlet, Attal 2015)]* - - - -