Psychodiagnostic JG 2024-2025 PDF
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2024
J. Gaugue
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These are notes and lecture slides on *Psychodiagnostic* created by Professor J. Gaugue for the academic year 2024-2025, covering topics such as activity, anamnesis, and references.
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Prof. J. Gaugue 2024-2025 Psychodiagnostic AA. Psychodiagnostic 1. Evaluation de l’intelligence. Prof. L. Lefebvre 2. Anamnèse et compte-rendu de l’examen psychologique. Prof. J. Gaugue 3. Facteurs de vulnérabilité. Prof. T. Pham + TP organisé de façon transversale (attention, AA diffé...
Prof. J. Gaugue 2024-2025 Psychodiagnostic AA. Psychodiagnostic 1. Evaluation de l’intelligence. Prof. L. Lefebvre 2. Anamnèse et compte-rendu de l’examen psychologique. Prof. J. Gaugue 3. Facteurs de vulnérabilité. Prof. T. Pham + TP organisé de façon transversale (attention, AA différente !) 2 Activité en ligne Support pour la pratique de l’anamnèse : Serious Game Anamnèse Objectif : vous mettre dans la peau du psy qui reçoit un patient. Progression dans le déroulé de l’entretien : quels choix faites-vous ? Comment choisissez-vous de poser le cadre ? Feed-back et possibilités de recommencer autant de fois que vous le souhaitez. Sur Moodle A faire avant le cours 2 : en discuter ensemble 3 Anamnèse et compte rendu de l’examen psychologique Prof. J. Gaugue 6 Références Andronikof, A. (2006). Rendre compte aux parents de l’examen psychologique de leur enfant : pourquoi, comment ? Perspectives Psy. 45 (1), 33-39. Bénony, H., Chahraoui, K. (1999). L’entretien clinique. Paris : Dunod. Castro, D. (2006). Pratique de l’examen psychologique en clinique adulte. Paris : Dunod. Conférence de consensus 2008-2010 (2011) L’examen psychologique et l’utilisation des mesures en psychologie de l’enfant, Bulletin de psychologie. 64 (1), 511, 65-71. Debray, R. (2000). L’examen psychologique de l’enfant à la période de latence, 6-12 ans. Paris : Dunod. Delion, P. (2010). La consultation avec l’enfant. Paris : Masson. Gardey, A.-M., Boucherat-Hue, V., Jumel, B. (2003). Pratiques cliniques de l’évaluation intellectuelle : Etudes de cas. Paris : Dunod. Mérigot, D. & Ollié-Dressayre, J. (2005). Du génogramme filiatif au génogramme imaginaire. Thérapie Familiale, 26, 259-269. https://doi.org/10.3917/tf.053.0271 Perron-Borelli, M., Perron, R. (1970). L’examen psychologique de l’enfant. Paris : PUF. 7 Introduction 8 Introduction Focus sur 2 temps clefs de l’examen psychologique : Anamnèse Examen psychologique Intervention Compte-rendu 9 Introduction Démarche idiographique de l’examen psychologique : celle de l’étude d’un cas individuel Commune quelle que soit l’orientation théorique du praticien Objectif : comprendre le fonctionnement singulier d’un sujet, afin de proposer l’intervention/l’orientation la plus adaptée 10 Tout commence par une première rencontre Paris, Cédric Klapisch, 2008 Première rencontre entre un homme, Fabrice Luchini, et un psychanalyste, Maurice Bénichou Une demande pas si claire… https://www.youtube.com/watch?v=FJ2IcMUBXd0 11 Anamnèse 12 Anamnèse Anamnèse = « retour sur le passé », « retour à la mémoire » Issue de la démarche médicale traditionnelle : rechercher des antécédents, des facteurs de risque En psychologie : complexité accrue. Sens que prennent ces événements ? Oublis ? Focus spécifiques ? Remaniements subjectifs de l’histoire personnelle, source d’information essentielle ! 13 En pratique Différencier histoire du sujet et histoire du trouble Histoire du sujet : données biographiques, individuelles et familiales Histoire du trouble : Dater et identifier les symptômes qui amènent à la consultation (motif de consultation) Autres symptômes ? Notion de prodrome (Larousse, 2015 : Symptôme de début de maladie, annonçant en particulier une crise aiguë) 14 En pratique chez l’enfant Source principale : parents Complétée parfois par les enseignants, éducateurs, médecins,… Et par l’enfant lui-même ! Prévoir temps de rencontre avec l’enfant seul : sens de certains événements peut lui être spécifique Parents seuls ? Notion de secrets de famille parfois difficile à gérer 15 En pratique chez l’enfant Histoire néonatale Grossesse et accouchement : PMA, grossesse non planifiée, difficultés obstétricales, ATCD de perte d’un bébé ou IVG, diagnostic prénatal, naissance prématurée, souffrance fœtale, allaitement maternel ou artificiel… Intérêt pour les événements en tant que tels mais aussi pour l’angoisse/les questions qu’ils ont pu générer 16 En pratique chez l’enfant Développement précoce Maladies infantiles Qualité du développement : âge tenue tête, station assise, déplacement autonome, marche, contrôle sphinctérien, sommeil, langage Mode de garde de l’enfant Marqueurs du développement affectif (Stern) : sourire social, angoisse de l’étranger, apparition du non 17 En pratique chez l’enfant Socialisation et scolarisation Concerne l’école et les activités extra-scolaires Aspects relationnels : intégration dans un groupe de pairs, relation à d’autres adultes Aspects cognitifs : capacités d’apprentissage et de concentration Aspects affectifs : plaisir à apprendre ? Difficultés à se confronter à l’échec ? 18 En pratique chez l’enfant Famille (Re)Composition familiale Relations entre les membres : différencier le rapport entre les sous systèmes et entre les différents membres Histoire familiale, ressemblances, projets pour cet enfant : importance du transgénérationnel Situations spécifiques de placement/mesures de protection de l’enfant 19 En pratique chez l’enfant Deux outils pour aller plus loin/famille Génogramme : représentation graphique de la structure familiale Arbre de vie (Lebovici) : outil qui figure tous les membres de la famille et les événements marquants. Recherche de ressemblances/ruptures/phénomènes marquants 20 Génogramme 21 En pratique chez l’enfant Histoire du trouble Recherche plus large que le seul symptôme qui amène à la consultation ATCD de prises en charges/examens psychologiques/remédiations Domaines connexes impactés : sphère instinctuelle (sommeil, appétit) à ne pas négliger 23 Un point de vue sur sa propre histoire Mafia Blues, Harold Ramis, 1999 https://www.youtube.com/watch?v=-Nqc8gT3SYk 24 En pratique chez l’adulte Démarche similaire, source différente : le patient lui même Poids différent accordé à l’histoire précoce : peu de souvenir personnels de sa propre petite enfance. Ce qu’on en a dit au sujet ! Autres domaines à explorer, propres à la vie adulte (seuls les domaines spécifiques sont repris sur les slides suivantes) A ajuster en fonction du type d’orientation 25 En pratique chez l’adulte Vie affective et sexuelle Importance de ce champ Sexualité : Respecter la pudeur des sujets, mais ne pas occulter cette dimension fondamentale de la vie affective Explorer les relations/famille d’origine et les relations créées par le sujet 26 En pratique chez l’adulte Parcours de formation et vie professionnelle Renseignements sur la stabilité et les conditions de vie du sujet Vécu subjectif de ce parcours : échecs, réussites, cohérence par rapport aux souhaits d’orientation Epanouissement vs difficultés professionnelles Etapes particulières : mise à la retraite, chômage… 27 Anamnèse : synthèse Démarche singulière qui doit être adaptée pour chaque sujet Respect des résistances des sujets : ne pas confondre anamnèse et interrogatoire ! Temps de l’examen psychologique qui apporte des clefs, qui seront mises en lien avec le fonctionnement du sujet 28 Anamnèse : mise en pratique A votre tour : Serious Game Anamnèse Illustration clinique : Cas Mme A 29 Illustration clinique Cas : Madame A Me A, 55 ans, est atteinte d’un cancer du sein. Elle demande à rencontrer un psychologue car elle dit avoir fait une dépression il y a 8 ans et craint de « replonger » à cause de sa maladie. Extrêmement distante dans la relation, elle s’exprime lentement, en choisissant précisément ses mots et en fixant son interlocuteur à la fin de chaque phrase. Sur le plan relationnel, Mme A. est très isolée. Elle a un ami avec qui elle ne vit pas, elle a peu de contact avec ses parents et son frère aîné. Elle se dit en grand conflit avec sa famille depuis sa dépression, mais il est impossible d’en savoir plus, Me A demeurant très évasive sur ce sujet. Vétérinaire de formation, elle fait de la recherche sur les épidémies (maladie de la vache folle en particulier). 30 Elle devient très loquace quand elle parle de ses travaux récents, et du fait que selon elle, les informations concernant cette épidémie ont été distillées habilement dans la presse, car les autorités se sont rendues compte qu’ils n’avaient pas fait le nécessaire pour enrayer ce problème, et ceci pour des raisons économiques qu’elle juge scandaleuses. Elle s’est bien gardée d’en parler mais demeure persuadée que ses découvertes lui ont « causé du tort » sur le plan professionnel et que c’est une des raisons pour laquelle elle n’a jamais eu la carrière qu’elle mérite. Ses supérieurs auraient reçu des ordres « en haut lieu » pour l’empêcher de mener ses recherches à leurs termes de peur que des choses « gênantes » soient divulguées. A propos de sa maladie elle insiste surtout sur le diagnostic de cancer qui selon elle a été annoncé brutalement et très maladroitement par le médecin qui a pratiqué les examens, ainsi que le fait qu’elle a trouvé un cancérologue en qui elle a toute confiance, alors que « tous les autres sont des charlatans qui ne pensent qu’à leur carrière et à leur compte en banque ». Me A. est convaincue que cette maladie est liée à ses difficultés familiales, et que c’est en partie son frère qui est en est la cause car il se serait mal conduit avec elle, ce sur quoi elle ne souhaite pas en dire plus. Me A. dit être malmenée par les soignants, qui la traitent comme une patiente « lambda », alors qu’étant scientifique de formation, elle comprend beaucoup plus de choses qu’il n’y paraît. Elle est persuadée que les médecins lui cachent la vérité sur sa maladie et les traitements utilisés pour la soigner. 31 C’est la raison pour laquelle, selon elle, ils ne répondent pas à ses nombreuses questions et ne la regardent jamais dans les yeux. Elle ne fait confiance qu’à son cancérologue référent, qu’elle harcèle de coups de téléphone pour vérifier si les autres médecins qu’elle rencontre au décours de ses traitements, lui proposent des protocoles adaptés. Quand son cancérologue référent lui demande d’attendre les consultations pour lui poser ses questions, Me A. réagit très violemment : elle lui envoie plusieurs lettres recommandées ainsi qu’à la direction de l’établissement où elle est traitée, en l’accusant de ne pas faire son travail de manière professionnelle. Elle demandera à changer de médecin car selon elle, son médecin référent aurait cessé de s’occuper convenablement d’elle quand il se serait rendu compte qu’elle ne pouvait pas servir ses intérêts professionnels. De plus, il lui aurait conseillé de consulter un psychiatre, ce qui fait penser à Me A. qu’il a eu accès à son dossier psychiatrique et qu’il veut se défendre de ses attaques en la faisant lui aussi passer pour malade mentale. 32 L’histoire psychiatrique de la patiente est peu claire. Me A. demeure très évasive sur l’épisode dépressif qu’elle a traversé, expliquant qu’elle s’est sentie très mal pendant plusieurs semaines, à cause de relations professionnelles difficiles, se sentant harcelée moralement par certains collègues. Elle a à cette occasion rencontré un psychiatre dans un hôpital militaire, qui la suit actuellement une fois par mois, mais cela lui semble insuffisant, et elle n’est plus satisfaite de « son écoute », car il lui semble qu’il ne se décentre pas suffisamment de l’épisode dépressif qu’elle a traversé. Quand on l’interroge sur ce qui l’a amené à rencontrer ce psychiatre dans un hôpital militaire, elle dit ne pas pouvoir répondre à cette question, expliquant qu’il s’agit d’informations qu’on ne doit pas dévoiler. Elle évoque le fait d’avoir été sous antidépresseurs, mais ce traitement ne lui aurait « pas réussi » la rendant confuse et somnolente. Au fur et à mesure des rencontres avec Me A., celle-ci demeure d’un contact toujours assez distant, et elle semble méfiante quand on lui pose des questions précises. Cependant, elle relate de manière spontanée que son frère l’a faite hospitalisée lorsqu’elle a fait sa dépression, qu’il a voulu la faire passer pour folle, et que c’est pour cela qu’elle a rompu toute relation avec lui. Elle est très inquiète de ce qui aurait pu être consigné dans son dossier médical psychiatrique, car elle dit avoir été sous médicaments pendant plusieurs semaines, et elle craint d’avoir dévoilé des informations confidentielles en lien avec son travail. Me A. explique que c’est son chef de service qui l’a fait sortir d’hospitalisation car il aurait de « nombreuses relations haut placées » et qu’il a pu remettre en question les mensonges de son frère au sujet de son état mental. C’est aussi pour ces raisons qu’elle poursuit le suivi mensuel avec son psychiatre : elle le considère comme « détenteur » des informations consignées dans son dossier et elle craint qu’il les utilise à des fins malhonnêtes si elle cessait de le voir. 33 Elle est aussi convaincue que c’est lui qui a aidé son frère à la faire hospitaliser en confirmant les dires de celui-ci qui la décrivait comme délirante et suicidaire. « J’ai compris ce que personne d’autre n’a été capable de comprendre » déclare-t-elle. Elle a peur qu’il la fasse hospitaliser si elle cesse sa thérapie avec lui. Elle dit préférer rester discrète sur l’identité de son psychiatre qui est selon elle très reconnu par ses pairs. Ecrit par Cécile Flahault et Sébastien Montel. Identifiez et organisez : La présentation de la patiente et le motif de consultation L’anamnèse Histoire du sujet Histoire du trouble Les symptômes 34 Compte-rendu 35 Un compte-rendu pour qui ? Pour quoi ? Obligation : code de déontologie des psychologues. Ne signifie pas tout écrire, tout dire Nature différente des compte-rendu professionnels Le patient/client Le demandeur L’instigateur de l’examen Quel sens donner à un compte-rendu ? Compte-rendu vs dossier du patient Obligation d’être compréhensible ! 36 Sources d’information Anamnèse Testing Observation Entretien A intégrer de façon dynamique Que faire des contradictions ? 37 Structure du compte-rendu Présentation et motif de consultation Anamnèse : résumé des points essentiels Exposé des symptômes /résultats du testing : démarche organisée et intégrative Hypothèses sur le fonctionnement du sujet : la question du diagnostic vs psychodiagnostic (Andronikoff, 2019) Recommandations pour la prise en charge 38 Restitution orale Moment clef : sujet actif dans la compréhension de son fonctionnement Cas particulier du patient enfant Réflexion autour de la notion de « restitution » (Andronikof, 2006) 39 Restitution écrite ? A réfléchir, en questionnant son intérêt et qui en sera lecteur Balises à propos de l’examen de l’intelligence de l’enfant 40 Aspects déontologiques Essentiels ! AA. Questions de déontologie en psychologie Site de la Commission des Psychologues : www.compsy.be Exemples d’avis remis sur la base de questions posées par des professionnels 41 Etre diplômé Recueillir le consentement du sujet et de ses Tenir compte des limites du cadre et du Avoir reçu une formation initiale théorique parents (sauf cas particuliers) , en clinique temps et pratique adaptée comme en recherche Tenir compte de ses propres références Entretenir ses connaissances au fil de sa Viser un examen au service du patient théoriques et des références culturelles du pratique Etre libre de poser ses choix patient méthodologiques Organiser l’espace pour un examen optimal Tenir compte du caractère symbolique du cadre Se référer au code de déontologie 2. Critères 1. Compétences d’acceptation de la 3. Cadre de l’examen demande Choisir des méthodes que l’on maitrise Interpréter l’ensemble des données Communiquer les résultats à l’enfant et ses Choisir des méthodes validées Contrôler la validité des données et croiser parents scientifiquement les sources Rédiger une compte rendu circonstancié et Administrer les méthodes dans des Tenir compte du caractère restreint des signé conditions de passation optimales classements établis et des estimations Fournir un compte rendu détaillé : éléments Tenir compte des biais permises par les mesures objectifs, interprétation, hypothèses de Considérer les limites des procédures Interroger ses propres biais interprétatifs fonctionnement et recommandations informatisées Rester ouvert à une relecture de ses Présenter le compte rendu au cours d’un Maintenir la sécurité du matériel résultats entretien Respect du secret professionnel 5. Interprétation des 4. Sources 6. Communication des données et formulation d'information résultats de recommandations Des recommandations à garder en tête Conférence de consensus 2008-2010 (2011) L’examen psychologique et l’utilisation des mesures en psychologie de l’enfant, Bulletin de psychologie. 64 (1), 511, 65-71. 43 Pour aller plus loin Démarche de l’examen psychologique en votre possession : Structure : ce cours Outils : ce cours + cours « Introduction au Psychodiagnostic ». Site Tool2Care A mettre à l’épreuve au sein de l’AA : démarche intégrative 44 Merci pour votre attention 45