Analyse de l'activité: Concepts et pratiques - PDF

1. Le cours porte sur la clinique de l\'activité et ses concepts fondamentaux. 2. Une distinction importante est faite entre la tâche (ce qui est prescrit) et l\'activité (ce qui est réellement fait). 3. L\'activité ne se réduit pas à ce qui est observable, elle comprend aussi ce qu...

1. Le cours porte sur la clinique de l\'activité et ses concepts fondamentaux. 2. Une distinction importante est faite entre la tâche (ce qui est prescrit) et l\'activité (ce qui est réellement fait). 3. L\'activité ne se réduit pas à ce qui est observable, elle comprend aussi ce qui n\'est pas fait et ce qui pourrait être fait. 4. Le concept de \"réel de l\'activité\" est introduit pour désigner cette dimension plus large de l\'activité. 5. L\'analyse de l\'activité vise à comprendre le travail réel au-delà des prescriptions. 6. Une situation dans un IME est discutée : des éducateurs ne peuvent pas toucher les enfants selon les règles, ce qui pose problème. 7. Cette situation illustre l\'écart entre la prescription (ne pas toucher) et les besoins de l\'activité réelle. 8. L\'expérience et l\'intelligence pratique des professionnels sont souvent négligées dans les organisations. 9. Il y a une \"maltraitance de l\'expérience\" quand on ne tient pas compte du savoir-faire des travailleurs. 10. L\'activité est le domaine du \"ça dépend\", elle s\'adapte aux situations singulières. 11. La tâche relève du général, l\'activité du particulier et du contextuel. 12. Analyser l\'activité demande d\'aller au-delà des généralités pour comprendre les détails concrets du travail. 13. Il y a des obstacles cognitifs, linguistiques et sociaux à la mise en mots de l\'activité. 14. Le psychologue du travail doit insister pour faire décrire l\'activité concrète malgré ces difficultés. 15. L\'analyse de l\'activité peut créer un certain inconfort en exposant les pratiques réelles. 16. Il ne s\'agit pas de juger mais de comprendre pour transformer le travail. 17. La clinique de l\'activité postule que les travailleurs ont des capacités insoupçonnées. 18. L\'objectif est de développer le pouvoir d\'agir des professionnels. 19. Le réel de l\'activité comprend ce qui n\'est pas fait mais pèse psychologiquement. 20. Il inclut aussi les possibilités non réalisées et les activités empêchées. 21. L\'activité a un \"volume\" qui dépasse ce qui est directement observable. 22. Une approche purement cognitive ne suffit pas, il faut prendre en compte l\'affectivité. 23. Le sujet est pris dans des conflits vitaux qu\'il cherche à résoudre dans son activité. 24. Travailler, c\'est aussi essayer de \"faire quelque chose de soi\" à travers son activité. 25. Il y a une dimension de développement personnel dans le travail. 26. L\'activité est une épreuve subjective où l\'on se mesure à soi-même, aux autres et au réel. 27. Les activités suspendues, contrariées ou empêchées font partie du réel de l\'activité. 28. Ce qui n\'est pas fait peut peser autant que ce qui est fait dans l\'activité présente. 29. L\'analyse doit prendre en compte cette complexité de l\'activité au-delà de l\'observable. 30. Il y a un risque d\'accoutumance aux dysfonctionnements dans les organisations. 31. Le rôle du psychologue est de \"rouvrir des questions fermées\" sur le travail. 32. L\'analyse de l\'activité vise à imaginer de nouvelles manières de faire. 33. Elle part du principe que l\'activité est toujours inachevée et peut être transformée. 34. Il ne s\'agit pas d\'utopie mais de s\'appuyer sur les possibilités réelles non réalisées. 35. Un exemple dans une banque montre comment l\'analyse a permis de dépasser des blocages. 36. Les conseillers voulaient plus de marge de manœuvre sur leur portefeuille client. 37. La direction refusait au nom du RGPD, mais l\'analyse a permis de trouver des solutions. 38. Cela illustre qu\'il y a souvent plus de possibilités qu\'on ne le pense dans l\'activité. 39. L\'analyse de l\'activité est elle-même une activité, pas une simple description. 40. Elle permet de faire émerger des possibilités insoupçonnées. 41. Il faut distinguer ce que l\'organisation empêche de faire et ce que le sujet s\'empêche de faire. 42. Les impossibilités peuvent venir de l\'extérieur mais aussi du sujet lui-même. 43. La clinique de l\'activité s\'intéresse à ce que le sujet pourrait faire mais ne fait pas encore. 44. Elle vise à développer de nouvelles possibilités d\'action pour les professionnels. 45. L\'analyse ne part pas de la tâche mais des besoins réels des travailleurs pour bien faire. 46. Elle cherche à soutenir leurs efforts pour développer leur activité. 47. Il ne s\'agit pas d\'opposer les buts de l\'organisation et ceux des travailleurs. 48. L\'analyse vise à trouver des convergences pour que le travail soit bien fait. 49. La clinique de l\'activité adopte une position de \"naïveté méthodologique\". 50. Le psychologue ne prétend pas comprendre le travail mieux que ceux qui le font. 51. C\'est en ne comprenant pas qu\'il oblige les professionnels à expliciter leur activité. 52. Cela permet aux travailleurs de prendre conscience de dimensions implicites de leur activité. 53. L\'analyse produit des connaissances nouvelles, elle ne se contente pas de décrire l\'existant. 54. Elle vise à faire reculer les limites de ce qui est pensable et faisable dans le travail. 55. La description de l\'activité est un moyen pour la transformer, pas une fin en soi. 56. Il y a une dimension développementale dans l\'analyse de l\'activité. 57. Elle s\'appuie sur l\'idée que le sujet a toujours des possibilités de développement. 58. L\'activité n\'est jamais totalement déterminée, il y a toujours des marges de manœuvre. 59. La clinique de l\'activité cherche à élargir ces marges de manœuvre. 60. Elle vise à augmenter le pouvoir d\'agir des professionnels sur leur propre activité. 61. Il ne s\'agit pas seulement d\'adapter les travailleurs mais de transformer le travail. 62. L\'analyse part du principe que le travail réel est toujours plus riche que le travail prescrit. 63. Elle cherche à faire reconnaître cette richesse de l\'activité réelle. 64. La prescription est nécessaire mais ne suffit jamais à définir totalement le travail. 65. Il y a toujours un écart irréductible entre le prescrit et le réel. 66. Cet écart n\'est pas un problème mais une ressource pour l\'activité. 67. C\'est dans cet écart que se joue l\'intelligence pratique des travailleurs. 68. L\'analyse vise à rendre visible et à développer cette intelligence pratique. 69. Elle s\'intéresse aux \"ficelles du métier\", aux savoir-faire incorporés. 70. Ces savoir-faire sont souvent difficiles à verbaliser pour les professionnels. 71. Le rôle du psychologue est d\'aider à mettre des mots sur ces compétences tacites. 72. L\'analyse ne vise pas à standardiser les pratiques mais à développer le style de chacun. 73. Elle s\'intéresse à la variabilité des manières de faire entre les professionnels. 74. Cette variabilité est vue comme une richesse et non comme un problème. 75. L\'analyse cherche à comprendre les raisons des différentes manières de faire. 76. Elle vise à élargir la palette des possibles pour chaque professionnel. 77. La clinique de l\'activité s\'intéresse aux conflits dans l\'activité. 78. Ces conflits ne sont pas vus comme négatifs mais comme moteurs de développement. 79. L\'analyse cherche à faire dialoguer les différentes logiques à l\'œuvre dans l\'activité. 80. Elle vise à dépasser les fausses oppositions (ex: productivité vs santé). 81. La transformation du travail passe par la transformation des conflits de l\'activité. 82. L\'analyse s\'intéresse aux dilemmes et aux choix que font les professionnels. 83. Elle cherche à élargir les possibilités de choix dans l\'activité. 84. La clinique de l\'activité adopte une conception active du sujet au travail. 85. Le travailleur n\'est pas vu comme passif face aux contraintes mais comme acteur. 86. L\'analyse vise à développer cette capacité d\'action du sujet sur son milieu. 87. Elle s\'intéresse à la façon dont le sujet \"renormalise\" les normes du travail. 88. La santé au travail est vue comme un pouvoir d\'agir sur son milieu. 89. L\'analyse vise à développer ce pouvoir d\'agir pour préserver et construire la santé. 90. La clinique de l\'activité s\'intéresse au sens du travail pour le sujet. 91. Elle analyse comment le sujet cherche à \"s\'y retrouver\" dans son activité. 92. Le travail est vu comme une activité où le sujet engage sa subjectivité. 93. L\'analyse s\'intéresse à la dimension affective et pas seulement cognitive de l\'activité. 94. Elle cherche à comprendre les mobiles et les buts que se fixe le sujet dans son travail. 95. La transformation de l\'activité passe par une transformation des buts que se donne le sujet. 96. L\'analyse vise à enrichir le sens du travail pour le sujet. 97. La clinique de l\'activité adopte une approche développementale. 98. Elle ne se contente pas de décrire l\'existant mais cherche à développer de nouvelles possibilités. 99. L\'analyse est vue comme un moyen de provoquer du développement. 100. Elle vise à créer des \"zones de développement potentiel\" dans l\'activité. 101. La transformation du travail passe par un développement du pouvoir d\'agir des sujets. 102. L\'analyse cherche à provoquer des prises de conscience chez les professionnels. 103. Ces prises de conscience sont vues comme des leviers de transformation. 104. La clinique de l\'activité s\'intéresse au collectif de travail. 105. Elle analyse comment le collectif est une ressource pour l\'activité individuelle. 106. L\'analyse vise à développer le collectif comme instrument pour l\'activité de chacun. 107. Elle s\'intéresse aux controverses professionnelles comme moteur de développement. 108. La transformation du travail passe par un développement du collectif. 109. La clinique de l\'activité adopte une conception historico-culturelle de l\'activité. 110. Elle analyse comment l\'activité s\'inscrit dans une histoire collective du métier. 111. L\'analyse vise à réactualiser cette histoire pour ouvrir de nouvelles possibilités. 112. Elle cherche à remettre de l\'histoire dans des situations qui semblent figées. 113. La transformation du travail passe par une réappropriation de l\'histoire du métier. 114. La clinique de l\'activité s\'intéresse aux instruments de l\'activité. 115. Elle analyse comment les outils transforment l\'activité et sont transformés par elle. 116. L\'analyse vise à développer de nouveaux instruments pour l\'activité. 117. Elle cherche à enrichir la \"boîte à outils\" des professionnels. 118. La transformation du travail passe par un développement instrumental de l\'activité. 119. La clinique de l\'activité adopte une conception dialogique de l\'analyse. 120. L\'analyse n\'est pas vue comme l\'application d\'une méthode mais comme un dialogue. 121. Elle vise à provoquer un dialogue du sujet avec son activité et celle des autres. 122. Ce dialogue est vu comme le moteur du développement de l\'activité. 123. La transformation du travail passe par un développement de ce dialogue sur l\'activité.