Résumé du cours sur la psychologie du travail - PDF

Summary

Ce document résume un cours sur la psychologie du travail, explorant les travaux de psychiatres tels que Le Guillant et Tosquelles. Le cours analyse les sources d'activité, les troubles liés au travail, et les approches thérapeutiques. Il aborde également les concepts de la fatigue nerveuse, l'influence du travail sur la santé mentale et le rôle de l'activité sociale.

Full Transcript

1. Le cours s\'intéresse aux sources de l\'activité et explore les travaux de psychiatres sur le travail, notamment Louis Le Guillant et François Tosquelles. 2. Avec Le Guillant, on explore le travail pathogène, tandis qu\'avec Tosquelles, on s\'intéresse aux dimensions thérapeutiques...

1. Le cours s\'intéresse aux sources de l\'activité et explore les travaux de psychiatres sur le travail, notamment Louis Le Guillant et François Tosquelles. 2. Avec Le Guillant, on explore le travail pathogène, tandis qu\'avec Tosquelles, on s\'intéresse aux dimensions thérapeutiques de l\'activité. 3. Le Guillant a développé une approche socio-génétique de la maladie mentale, regardant le fonctionnement psychique comme effet du social. 4. Il a réalisé une étude sur le métier d\'opératrice de standard téléphonique en 1958, identifiant des liens entre travail et troubles mentaux. 5. Le Guillant constate l\'existence de troubles nerveux chez les téléphonistes, incluant fatigue, maux de dos, épuisement mental, nervosité et apathie. 6. Il propose le terme \"syndrome subjectif commun de fatigue nerveuse\" pour décrire ces troubles, aussi appelé \"névrose des téléphonistes\". 7. Ces troubles ont des effets sur toute l\'existence, montrant que les limites temporelles du travail ne sont pas forcément les limites psychologiques. 8. Le repos hebdomadaire ne suffit pas pour se remettre, mais un repos plus long permet une rémission. Les troubles réapparaissent dès le redémarrage de l\'activité. 9. Le conflit quant à l\'imputation causale se joue entre trois causalités : la prédisposition des personnes, le hors-travail, et le travail comme cause. 10. Le Guillant s\'attache à montrer comment le travail provoque de tels troubles, allant à l\'encontre de l\'idée que c\'est la fragilité des personnes qui en est la cause. 11. L\'étude de Le Guillant montre que ces troubles ne sont pas simplement liés aux jeunes travailleuses, mais touchent aussi les téléphonistes parisiennes mariées. 12. Le Guillant identifie des causes liées à la tâche et des facteurs psychologiques et sociaux, notamment le cumul du rythme de travail et du mode de commandement. 13. Il note une intensification du travail rendue possible par la taylorisation des activités de service. 14. Le Guillant distingue entre le rythme maximum et le rythme optimum, ce dernier permettant une récupération. 15. Il observe une obsession du rendement chez l\'organisation, qui est incorporée par les téléphonistes, créant une hantise de la cadence à tenir. 16. Paradoxalement, les heures creuses sont les plus fatigantes car les téléphonistes guettent les appels pour atteindre leurs objectifs. 17. Le système de surveillance, avec des écoutes inopinées, contribue au sentiment d\'aliénation et de robotisation des téléphonistes. 18. Le Guillant conclut que la nervosité des téléphonistes est, dans les conditions actuelles, une maladie nécessaire à l\'accomplissement de leurs tâches. 19. La fatigue nerveuse qui s\'origine dans le travail dramatise la vie hors travail, créant une dialectique entre travail et hors-travail. 20. Le cours souligne l\'importance de considérer trois registres dans l\'analyse du travail : l\'organisation du travail, la tâche, et l\'activité individuelle. 21. François Tosquelles, psychiatre catalan, a participé à la création de l\'ergothérapie et développé une réflexion sur les liens entre maladie mentale et activité. 22. Tosquelles constate que l\'asile psychiatrique non seulement ne soigne pas, mais aggrave la maladie. 23. Il identifie trois problèmes fondamentaux à l\'asile : la définition des malades mentaux comme irresponsables, l\'ambiance carcérale, et l\'inactivité. 24. Tosquelles défend l\'idée que les malades mentaux, en tant que sujets humains, doivent être considérés comme responsables. 25. Il insiste sur l\'importance de l\'activité pratique et sociale pour la santé mentale, s\'opposant à l\'inactivité prescrite. 26. Tosquelles considère que la maladie mentale favorise le repli sur soi et la séparation d\'avec le monde et les autres. 27. Il préconise d\'agir pour soutenir les efforts du malade pour sortir de sa vie psychique. 28. Tosquelles développe l\'idée que l\'homme se fait lui-même en faisant des choses, et qu\'il est impossible de faire sans coopérer avec les autres. 29. Il distingue l\'activité de la simple prestation de mouvement ou d\'effort consentant, insistant sur la notion d\'activité propre. 30. Tosquelles définit l\'activité propre comme une activité qui part et s\'enracine dans le sujet actif, pour s\'épanouir dans un contexte social. 31. Il met en place des clubs thérapeutiques à l\'hôpital psychiatrique, permettant aux malades de s\'occuper de la vie sociale à l\'hôpital. 32. Ces clubs visent à humaniser l\'hôpital, à en faire un lieu de vie vivant, et à permettre aux malades de sortir de leur enfermement psychique. 33. Tosquelles insiste sur l\'importance de faire travailler ensemble les malades et le personnel soignant pour soigner l\'institution. 34. Le cours établit des parallèles entre les réflexions de Tosquelles et les situations de travail contemporaines, notamment sur la question de la responsabilité et de l\'activité propre. 35. L\'approche de Tosquelles inspire la clinique de l\'activité à s\'intéresser à comment \"soigner les institutions\" et le travail. 36. Le cours souligne l\'importance pour la santé mentale de l\'initiative et du sentiment d\'être à l\'origine des choses dans le travail. 37. Il met en avant l\'idée que le travail peut être un lieu de construction de la santé, à condition que certaines conditions soient réunies. 38. Le cours aborde la question de l\'imputation causale des troubles psychiques liés au travail, soulignant la tendance à individualiser et psychologiser ces problèmes. 39. Il propose de renverser la perspective en considérant que c\'est le travail qui est malade plutôt que les individus qui sont fragiles. 40. Le cours explore l\'idée que les situations de travail doivent être \"respirables\" et vivantes pour permettre aux professionnels de déployer une activité qui est la leur. 41. Il souligne l\'importance de la place réelle faite à ceux qui travaillent, en tant que porteurs d\'une intelligence des situations et d\'une expérience professionnelle. 42. Le cours critique l\'idée que les travailleurs seraient interchangeables, insistant sur l\'importance de pouvoir apporter sa touche propre au travail. 43. Il aborde la question des contradictions dans le travail, expliquant qu\'elles sont souvent le résultat de conflits non résolus à l\'échelle de l\'organisation. 44. Le cours présente l\'approche d\'Ivar Oddone, médecin du travail italien, qui a cherché à accéder à l\'activité réelle des travailleurs. 45. Oddone constate la difficulté d\'accéder à l\'activité réelle, notant l\'existence de règles de conduite et de stratégies individuelles non conscientes. 46. Il identifie trois obstacles à l\'accès à l\'activité : cognitifs, linguistiques et sociaux. 47. Pour surmonter ces obstacles, Oddone invente la méthode de l\'instruction au sosie. 48. L\'instruction au sosie est une méthode indirecte pour accéder à l\'activité, basée sur l\'idée de demander au travailleur d\'expliquer à un \"sosie\" comment faire son travail. 49. Cette méthode permet d\'accéder à l\'inconscient de l\'activité, c\'est-à-dire à l\'organisation non consciente de l\'activité. 50. L\'instruction au sosie se concentre sur une activité future et banale, permettant une réflexion sur l\'activité réelle. 51. La méthode oblige le sujet à expliciter son activité à quelqu\'un d\'autre, permettant ainsi de redécouvrir pour soi-même l\'organisation de sa propre activité. 52. Le cours souligne l\'importance de cette méthode pour la formation des futurs psychologues du travail, leur permettant d\'auto-analyser leur activité. 53. Le cours aborde la question de la différence entre activité et agitation, soulignant que l\'agitation ne correspond pas nécessairement à une activité propre. 54. Il insiste sur l\'importance de considérer le travail comme un rapport : rapport à la tâche, aux collègues, à la hiérarchie. 55. Le cours évoque l\'expérience de la psychothérapie institutionnelle, notamment à la clinique de La Borde, comme source d\'inspiration pour penser l\'activité. 56. Il souligne l\'importance de faire du travail un lieu de vie, où les professionnels peuvent se sentir vivants et contribuer à rendre le travail vivant. 57. Le cours critique l\'idée que les travailleurs seraient de simples exécutants, insistant sur l\'importance de leur intelligence des situations et de leur expérience. 58. Il aborde la question de la place de la subjectivité dans le travail, soulignant l\'importance de ne pas être renvoyé qu\'à soi-même dans le travail. 59. Le cours explore l\'idée que le travail peut permettre de s\'occuper d\'autre chose que de soi, offrant ainsi une forme de respiration psychique. 60. Il souligne l\'importance de pouvoir contribuer à quelque chose dans le travail, d\'apporter sa touche propre pour que le travail soit un lieu de santé. 61. Le cours aborde la question de la responsabilité dans le travail, critiquant l\'idée que les travailleurs seraient irresponsables ou incapables d\'initiative. 62. Il explore l\'idée que les situations de travail doivent permettre aux travailleurs de se sentir responsables et capables d\'initiative. 63. Le cours souligne l\'importance de l\'analyse de l\'activité pour comprendre le travail réel, au-delà des prescriptions et des discours sur le travail. 64. Il critique l\'idée que l\'on pourrait accéder directement à l\'activité en demandant simplement aux travailleurs de décrire ce qu\'ils font. 65. Le cours explore les différentes dimensions de l\'activité : cognitive, sociale, subjective. 66. Il souligne l\'importance de considérer l\'activité comme un processus complexe, impliquant des dimensions conscientes et inconscientes. 67. Le cours aborde la question du collectif dans le travail, soulignant que le collectif ne se réduit pas aux autres personnes mais inclut aussi des manières de faire partagées. 68. Il explore l\'idée du \"genre professionnel\" comme ressource collective pour le travail. 69. Le cours souligne l\'importance de l\'expérience des autres dans la construction de ses propres manières de travailler. 70. Il critique l\'idée du travailleur comme héros solitaire, insistant sur l\'importance des ressources collectives dans le travail. 71. Le cours aborde la question de la santé au travail, critiquant l\'idée que les problèmes de santé au travail seraient uniquement dus à des fragilités individuelles. 72. Il propose de considérer que c\'est parfois l\'organisation du travail qui est \"malade\" plutôt que les individus. 73. Le cours explore l\'idée que le travail peut être un lieu de construction de la santé, à condition que certaines conditions soient réunies. 74. Il souligne l\'importance de pouvoir déployer une activité propre dans le travail pour la santé mentale. 75. Le cours aborde la question du sens du travail, critiquant l\'injonction à ce que le travail ait du sens comme potentiellement problématique. 76. Il propose de considérer le sens du travail comme émergeant de l\'activité elle-même plutôt que comme quelque chose d\'imposé de l\'extérieur. 77. Le cours explore l\'idée que le travail peut permettre de s\'oublier soi-même tout en étant pleinement soi-même. 78. Il souligne l\'importance de pouvoir être \"saisi\" par l\'activité, dans un état de flow où le temps passe différemment. 79. Le cours critique l\'idée que l\'on pourrait séparer complètement vie professionnelle et vie personnelle, soulignant les effets du travail sur la vie hors travail. 80. Il explore l\'idée d\'une dialectique entre travail et hors-travail, où les problèmes de l\'un affectent l\'autre et vice versa. 81. Le cours aborde la question de l\'intensification du travail, soulignant ses effets potentiellement néfastes sur la santé. 82. Il critique l\'idée que l\'on pourrait toujours faire plus avec moins, soulignant l\'importance de considérer les limites humaines. 83. Le cours explore l\'idée que le travail implique toujours de surmonter des difficultés, même dans des tâches apparemment simples. 84. Il souligne l\'importance de considérer le travail réel, au-delà du travail prescrit. 85. Le cours aborde la question de la reconnaissance dans le travail, soulignant son importance pour la santé mentale. 86. Il critique l\'idée que la reconnaissance se réduirait à des récompenses financières, soulignant l\'importance de la reconnaissance du travail réel. 87. Le cours explore l\'idée que le travail implique toujours une part de créativité, même dans des tâches apparemment routinières. 88. Il souligne l\'importance de pouvoir exercer cette créativité pour la santé au travail. 89. Le cours aborde la question de l\'autonomie dans le travail, critiquant l\'idée d\'une autonomie totale comme potentiellement problématique. 90. Il propose de considérer l\'autonomie comme la capacité à agir dans un cadre donné plutôt que comme l\'absence de cadre. 91. Le cours explore l\'idée que le travail implique toujours une part de coopération, même dans des tâches apparemment individuelles. 92. Il souligne l\'importance de cette coopération pour la santé au travail et pour l\'efficacité du travail. 93. Le cours aborde la question de la qualité du travail, critiquant l\'idée que la qualité pourrait être entièrement définie de l\'extérieur. 94. Il propose de considérer la qualité du travail comme incluant nécessairement le point de vue de ceux qui réalisent le travail. 95. Le cours explore l\'idée que le travail implique toujours une part d\'engagement subjectif, même dans des tâches apparemment impersonnelles. 96. Il souligne l\'importance de cet engagement pour la santé au travail et pour la qualité du travail. 97. Le cours aborde la question de l\'évaluation du travail, critiquant les formes d\'évaluation qui ne prennent pas en compte le travail réel. 98. Il propose de considérer l\'évaluation comme un moment de réflexion sur l\'activité plutôt que comme un simple jugement extérieur. 99. Le cours explore l\'idée que le travail est toujours une confrontation à la résistance du réel, soulignant l\'importance de cette confrontation pour le développement professionnel. 100. Il conclut en soulignant l\'importance de l\'analyse de l\'activité pour comprendre et transformer le travail, et pour former les futurs psychologues du travail.

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