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Université de Sherbrooke

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anthropology cultural anthropology culture social science

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CONCEPT ANTHROPOLOGIQUE DE CULTURE Tylor (1871) : « [La culture] est ce tout complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l’art, la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l’homme [Homme, humain] en tant que membre de la soc...

CONCEPT ANTHROPOLOGIQUE DE CULTURE Tylor (1871) : « [La culture] est ce tout complexe qui comprend la connaissance, les croyances, l’art, la morale, le droit, les coutumes et les autres capacités ou habitudes acquises par l’homme [Homme, humain] en tant que membre de la société. » Boas (1883-1884) a créé la conception anthropologique de « relativisme culturel » , l’ensemble de ses travaux consiste à comprendre la différence. Selon lui le concept de culture Permet démontre la diversité humaine. Il étudie les cultures. d'éviter | l'ethnocen trisme LE REL ATIVISME CULTUREL AFIN D’ÉVITER L’ETHNOCENTRISME Le relativisme culturel, selon Boas L’ethnocentrisme : créé par : « peut être un principe éthique qui William G. Summer (1906), affirme la dignité de chaque culture et « vue des choses selon laquelle prône le respect […] à l’égard des notre propre groupe est le cultures différentes. » Dans la mesure centre de toutes choses, tous ou chaque culture exprime une façon les autres groupes étant unique d’être […]. » mesurés et évalués par rapport L’analyse d’une culture doit se faire à lui […]. » « sans a priori, sans appliquer ses Le relativisme culturel propres catégories pour l’interpréter, amène une rupture : il est sans la comparer prématurément à impossible de hiérarchiser les d’autres cultures. » cultures selon cette logique. (Denys Cuche , 1996) (Denys Cuche, 1996) M É TA P H O R E D E L ’ I C E B E R G D ’ E WA R D T. H A L L ( 1 9 7 6 ) : L A C U LT U R E É C H A P P E À L A P E RC E P T I O N. D É M O N T R E L ’ I N T É R I O R I S AT I O N E T LES PROCESSUS INCONSCIENTS 1. Comportements, habillement, nourriture, langages, etc. 2. Règles, normes, coutumes, symboles, etc. 3. Perceptions, croyances, modes de pensées, valeurs, visions du monde, etc. SE SOUVENIR QUE… Certaines règles sont explicites mais : « Le fait culturel est en grande partie inconscient aux acteurs [et actrices] parce que totalement intériorisé, […]. » On agit sans y penser, de manière naturelle. « Une culture peut être présentée comme un ensemble de représentations et de pratiques agencées en ordre symbolique (un ensemble de systèmes symboliques, Lévi-Strauss) qui organisent et donnent sens au monde dans une configuration singulière, propre à un groupe social et une époque déterminée. » Il faut développer sa capacité à concevoir sa culture ou ses cultures comme un ou des choix possibles parmi d’autres. Les notions clefs de l’ethnologie, 4e édition, 2007 La culture est transmise de génération en génération, elle est acquise. EN RÉSUMÉ N’a pas de frontières clairement : délimitées, elle est diversifiée par nature et comporte toujours une série de subcultures. Se modifie selon les époques, est en constante mouvance. AUX ÉTATS-UNIS, LES ÉTUDES DES « COMMUNAUTÉS » (1930) ONT AMENÉ L A NOTION DE SUBCULTURE Constituent une grande part des variabilités et de la diversité au sein des cultures : reliée au groupe ethnique (biculturalisme et plus); à la religion, au statut socio-économique, à l’âge, au genre, à la région rurale ou urbaine; à une situation de handicap, identité des personnes « malades »; parfois à la profession (culture biomédicale, valeurs en travail social, culture entrepreneuriale). Nous avons tous plusieurs appartenances culturelles. Nous pouvons donc avoir des modes de pensées et d’agir caractéristiques selon les subcultures auxquelles nous appartenons tout en partageant une culture plus vaste constituée de normes sociales globales. VISIONNEMENT Subculture vs Counterculture APPROCHE ÉCOSYSTÉMIQUE Tiré et adapté de Bronfenbrenner: 1979, 1986 par H. Lefebvre et M.-J. Levert: 2005 APPROCHE BIOÉCOLOGIQUE –BRONFENBRENNER « […] fournit un cadre conceptuel pour étudier la complexité des dynamiques individuelles et des interactions entre les personnes et leurs environnements. » Notion de réciprocité : la personne influe sur son environnement et l’environnement influe sur la personne. Accommodation et adaptation mutuelle au cours des différents cycles de vie de la personne ou selon les événements vécus. L’exo-interférence : les systèmes avec lesquels l’individu n’a pas d’échange direct influent également sur ces comportements et son développement au quotidien. Pour un développement optimal : l’ensemble de la structure doit faire preuve de flexibilité, de régularité et de congruence entre les besoins de l’individu et les réponses de l’environnement (Bronfenbrenner et Morris, 2006) A P P R O C H E B I O É C O LO G I Q U E – B R O N F E N B R E N N E R (SUITE) Le chronosystème : correspond à l’ensemble des considérations temporelles (âge, durée, synchronie, etc.) qui caractérisent la situation d’une personne. trajectoire de vie Ensemble des événements qui se produisent dans différents niveaux de systèmes (décès d’un parent, vécu différent si nous sommes un enfant ou un adulte ou si nous vivons d’autres événements difficiles au même moment). Importance de tenir compte des événements historiques, des cycles de vie et des aspirations des individus pour mieux saisir le présent et planifier le futur. Quelles sont leurs priorités en ce moment selon le contexte, les événements vécus, etc. ? regarder le contexte Applications en santé publique : mieux comprendre l’effet des déterminants sociaux de la santé sur la santé des individus. Mieux comprendre les actions pour un milieu favorable en santé, comme l’action communautaire qui contribue aux réseaux sociaux et au renforcement et au soutien des mésosystèmes. G. Absil (APES-ULg), C. Vandoorne (APES-ULg), M. Demarteau (PhD Santé Publique), Liège, Belgique normal de pas l’avoir mais faut tenter d’utiliser cette méthode LE PRINCIPE DE L A PAGE BL ANCHE En premier lieu, vous avez affaire à une personne. Au- delà de son âge, de son sexe et genre, de sa condition physique et psychologique, de son origine ethnique, de son statut socio-économique, de son appartenance religieuse, etc. Ce principe de base aide à se distancier de ses biais et de ses a priori potentiels, un élément clé contribuant à se rendre proche en demeurant ouvert. Il aide également à développer l’écoute. Sara Delisle, anthropologue médicale APPARTENANCES IDENTITAIRES – L’INTERSECTIONNALITÉ Terme présenté par la juriste américaine Kimberlé Crenshaw en 1989. Provient des revendications des femmes militantes afro-américaines dans les années 60 aux États-Unis : Black feminism « […] critique l’homogénéisation de certaines catégories et de la tendance à uniformiser les expériences vécues : toutes les femmes ne sont pas « Blanches » et tous les « Noirs » ne sont pas des hommes. » https://liguedesdroits.ca/lexique/intersectionnalite/ L’INTERSECTIONNALITÉ COMME OUTIL D’ANALYSE « Outil pour analyser la manière dont les différents systèmes d’oppression Le vécu de chaque s’articulent et se renforcent personne résulte de son mutuellement. » positionnement « [...] l’intersectionnalité affirme qu’il particulier à n’est pas possible de discuter de l’intersection de ces privilège et d’oppression sans prendre en différents systèmes de compte tous les aspects (classe, genre, privilèges et handicap, âge, origine ethnique, d’oppressions. orientation sexuelle, etc.) qui constituent l’identité des personnes. » Cette position peut varier Extrait de l’article d’Alexandra Pierre, Militante féminisme et selon l’espace et le membre du c.a. de la LDL temps. https://liguedesdroits.ca/lexique/intersectionnalite/ AT TENTION Nous ne pouvons hiérarchiser les formes d’oppressions, elles sont toutes aussi valides les unes que les autres. Il ne s’agit pas non plus d’un cumul systématique d’oppressions mais bien de se situer à l’intersection des privilèges et des oppressions. O B S E R VAT O I R E S U R LA RÉUSSITE EN ENSEIGNEMENT SUPÉRIEURE, 2023 LA ROUE DE L’ I N T E R S E C T I O N N A L I T É A DA P T É D E D U C KW O RT H ( 2 0 2 0 ) « C’est un avantage que l’on a, sans l’avoir demandé, et qui nous permet d’avancer plus facilement dans la vie ». (Garihanna Jean-Louis, lexique, Briser le code, Télé- L A NOTION Québec) DE Le privilège blanc : ce sont les avantages que l’on peut avoir dans PRIVILÈGES notre société simplement à cause du fait que nous sommes « blancs ». Cette appartenance culturelle particulière nous donne donc accès d’emblée à certains privilèges. Concept popularisé par Peggy Mcintosh, chercheuse féministe américaine en 1989. L’APPROCHE INTERSECTIONNELLE OPÈRE À DEUX (2) NIVEAUX : 1. « Le microsociale : en interrogeant les effets des inégalités sur les vies individuelles, ainsi que les configurations uniques découlant de l’interaction des appartenances identitaires ; 2. Le macrosocial : en s’intéressant aux manières dont les systèmes de pouvoir, tels que les institutions économiques, religieuses et gouvernementales, les lois, les politiques ou encore les médias participent à la (re)production des inégalités. » Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, 2020, cité par ORES PRÉCISIONS… « Sociologiquement, on observe que plusieurs normes, en apparences neutres et universelles, reproduisent en réalité des visions du monde, des valeurs, des normes implicites qui sont celles de la culture ou de la population majoritaire […]. » La rigueur absolue dans l’application des lois et des règlements (synonyme d’égalité) n’est pas toujours synonyme d’équité. (Bouchard, Taylor: 2008) BIAIS INCONSCIENTS (BIAIS INCONSCIENTS ET COMPORTEMENTS INCLUSIFS DANS LES O R G A N I S AT I O N S , E D I 2 , P R E S S E S D E L ’ U N I V E R S I T É L AVA L , 2 0 2 2 ) 1 “[…] font reference aux attitudes et aux stéréotypes qui affectent notre comprehension, nos actions et nos decisions, […], de manière inconsciente […] ou sans contrôle intentionnel.” 2 “Ces raccourcis mentaux assignent rapidement des objets, des processus et des personnes en categories socialement construites telles que l’âge, la race, le genre, etc.” 3 “ […] toutes les significations associées à celles-ci [ces catégories] deviennent alors associées à l’objet, le processus ou la personne en question.” AT TENTION Nous avons tous et toutes des biais inconscients. Ils peuvent être positifs ou négatifs. Nous ne pouvons pas ne plus en avoir, le travail d’introspection est continuel. BIAIS INCONSCIENTS Liés aux Liés aux systèmes Liés à la groupes personne : d’oppressions et d’appartenance de privilèges : premières : impressions, biais sexistes, stéréotypes, biais d’universalité, cisgenres, attraction physique. de confirmation, de hétéronormatifs, prestige. grossophobes, racistes, colonialistes, classistes, capacitistes, âgistes. TYPES DE COMPORTEMENTS INCLUSIFS- LECTURE PRÉPARATOIRE, P. 103 Liés à la personne : remettre en question ses premières impressions, prendre consciences de ses biais, jugements et stéréotypes, activité réflexive d’introspection; reconnaître ses erreurs et accepter la critique; reconnaître ses privilèges, et les utiliser. Biais inconscients et comportements inclusifs dans les organisations, EDI2, 2022 U T I L I S E R S E S P R I V I L È G E S P O U R FA I R E E N T E N D R E L A VOIX ET LES BESOINS DES PERSONNES SUBISS ANT C E RTA I N E S F O R M E S D E D I S C R I M I N AT I O N S O U D’OPPRESSIONS TYPES DE COMPORTEMENTS INCLUSIFS (SUITE) Liés aux groupes d’appartenance : capacité d’écoute, donner la parole et tenir compte des points de vue multiples de différents groupes et non seulement de ceux de notre groupe d’appartenance, côtoyer la diversité (capacité de travailler au sein d’équipes diversifiées, interdisciplinaire, etc.); laisser les personnes des différents groupes décider pour elle-même; reconnaître et valoriser le travail accompli par différentes personnes sur la base de leurs compétences et de critères de performances renouvelés. Biais inconscients et comportements inclusifs dans les organisations, EDI2, 2022 TYPES DE COMPORTEMENTS INCLUSIFS (SUITE) Liés aux systèmes d’oppressions et de privilèges : apprendre sur la réalité des différents groupes, s’informer à différents types de médias, développer un esprit critique; prendre conscience des micro-agressions (de sa part et de celles d’autrui); communiquer de façon inclusive (écriture épicène, pronoms de préférences); gérer les conflits de manière collaborative (prise de décision partagée); reconnaître les injustices, résistances, dénoncer des incidents, ne pas cautionner certains agissements (sexistes, agîstes, etc.). Biais inconscients et comportements inclusifs dans les organisations, EDI2, 2022 UN MOT HUMILITÉ … Dans votre pratique : reconnaître l’expérience et le savoir de l’autre, et se positionner dans une relation d’apprentissage réciproque. Que ce soit avec vos collègues ou avec les personnes que vous accompagnées. Faire preuve d’humilité culturelle

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