Philosophie : Notion 3, Métamorphoses du Moi

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Ce document explore la notion de métamorphoses du moi, en se référant à des auteurs majeurs de la philosophie moderne comme Nietzsche. Le texte aborde l'identité, le phénoménalisme, et examine la question du 'je pense'.

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**Première Partie : la recherche de soi** **notion 2 : l'expression de la sensibilité** **notion 3 : la métamorphose du moi : le moi et le sujet. Qui suis-je ?** **Notion 3 : la métamorphose du moi : le moi et le sujet : peut-on se connaître soi même** **Notion 3 : le phénoménisme comme métamorp...

**Première Partie : la recherche de soi** **notion 2 : l'expression de la sensibilité** **notion 3 : la métamorphose du moi : le moi et le sujet. Qui suis-je ?** **Notion 3 : la métamorphose du moi : le moi et le sujet : peut-on se connaître soi même** **Notion 3 : le phénoménisme comme métamorphose du moi et le sujet** **COURS NUMERO 7 SUR LA METAMORPHOSE DU MOI** **LE PHENOMENISME COMME METAMORPHOSE DU MOI ET LE SUJET** **A) Références** \- Par delà le bien et le mal de Nietzche \- la logique du Vivant \- Deuxième méditation métaphysique de Descartes **Je lis :** Section 1, paragraphe 17 de [Par-delà le bien et le mal] « Pour ce qui est de la superstition des logiciens : je ne me lasserai pas de souligner sans relâche un tout petit fait que ces superstitieux rechignent à admettre -- à savoir qu'une pensée vient quand «  elle » veut, et non pas quand je veux ; de sorte que c'est une falsification de l'état de fait que de dire : le sujet «  je » est la condition du prédicat «  pense ». Ca pense ( es denkt), mais que ce ça ( aber dass dies es) est déjà le fameux vieux je, je c'est pour parler avec modération, simplement une supposition, une affirmation, surtout pas «  une certitude immédiate ». En fin de compte, il y a déjà trop dans ce «  ça pense » ce ça renferme déjà une interprétation du processus et ne fait pas partie du processus lui-même. On raisonne ici en fonction de l'habitude grammaticale ( nach der grammatischen Gewohnheit). : «  penser est une action, toute action implique quelqu'un qui agit, par conséquent ». [Par-delà le bien et le mal] ( Jenseits von Gut une Böse) **B) Plan du cours : interprétation philosophique** **1- Pourquoi la question qui suis je pose un problème d'identité ? Précisez de manière philosophique la notion d'identité** **2- Expliquez ( par rapport à ce texte) la notion du JE comme phénoménisme et en quoi ce phénoménisme s'oppose-t-il à la formule «  JE pense, donc je suis ?** **3- Analysez les conséquences philosophiques de cette phrase : ça pense,** **donc il y a un sujet pensant, c'est à quoi aboutit l'argumentation de Descartes »** **4- Pourquoi peut-on dire que la thèse de Nietzsche dans cet aphorisme ne s'oppose pas nécessairement à la deuxième méditation métaphysique de Descartes ? Argumentez.** **1-1  Pourquoi poser la question qui suis-je est un problème d'identité. Précisez de manière philosophique la notion d'identité.** **Qui sommes-nous ? QUI SUIS-JE ? Posent tous les deux, la question de l'identité** **[Les 3 sens d'identité  et le problème posé par l'identité : ]** **[Le premier sens] de l'identité est l'identité génétique** C'est ce qui fait de moi que je ne suis jamais absolument une volonté pure et un sujet différent des autres et du monde. Le sujet en tant que personne est tout d'abord un être soumis aux lois de l'hérédité et au mécanisme de la nature. Son effort presque tragique pour se situer au- dessus de la condition des vivants montrent son extrême faiblesse et le manque de soutien et de permanence du sujet. Le sujet appartient à une famille qui le veulent ou non qui détermine des caractères nécessaires et qu'il subit contre sa volonté. **Cependant, l'hérédité moléculaire inscrit dans nos gênes un déterminisme tel que l'homme ne semble être sans la technique et leurs artifices (artifice vivant à améliorer le vivant) un être programmé.** Page 331 de [la Logique du Vivant] **« la mort imposée du dedans comme une nécessité prescrite dans l'œuf, par le programme génétique ».**. « C'est donc l'exécution même du programme qui ajusterait la durée de la vie. Quoiqu'il en soit la mort fait partie intégrante du système sélectionné dans le monde animal et son évolution. Le programme est l'annonce d'un plan, selon le principe de l'invariance mais aussi de la variabilité que l'on appelle aussi mutation, certes bénigne car elle est coexistence à l'être. **[Le deuxième sens] de l'indenté est ce qu'est une chose par opposition à ce qu'elle n'est pas.** Opposition à ce qu'elle est. **La carte d'identité croise paramètres, nom, prénom, date de naissance, extraction d'une identité parmi les individus d'une nation**. Identité d'un carré, ce qui distingue le carré d'un losange. **L'identité est ma singularité par rapport à un autre** **Ce qui demeure le même et qui échappe à l'altération : ce qui fait de nous un homme quel que soient nos différences par opposition au végétal et à l'animal** **[Le troisième sens,] de l'identité est l'ipséité** C'est l'ipséité. IPSE veut dire en personne, Auguste ipse, Auguste en personne **en chair et en os, lui- même. Ipséité désigne la relation de soi à soi. Rapport de soi à soi implique la conscience.** **La chenille et le papillon ? animal rampant et l'animal aux ailes déployés. Or programmation de X en Y. Organisation qui caractérise l'identité d'un insecte passant de chenille à celui de papillon.** **L'identité d'un homme : une certaine organisation, ce qui fait que je suis le même en personne malgré mes moi différents.** **[Problème posé par l'identité : Qui suis je ne revient-il pas à dire ce que j'ai été ? ]** **Le problème que pose l'identité, Hegel le pose fort bien :  Wesen ist was gewesen ist ». Ce qui est, est, ce qui a été.** **Ce que nous sommes, ce qui est présent ? Or ce que je dis de ce que je suis c'est ce qui est déjà passé, ce qui fût.** **Ce qui est présent es, hic et nunc, c'est ce qui est actuel, ce qui est en train d\'agir, ce qui n\'est pas encore. Le présent est ce qui est en voie d'arriver.** **Quant à l'avenir, il est ce qu'il n\'est pas. Finalement, ce qui est vraiment est bien ce qui a été.** **L'identité du sujet est tiraillée par le temps. Car il ne peut pas dire ce qu'il sera car ce qu'il ne sera n'est pas encore, et lorsqu'il parle de lui au présent, il se projette dans l'avenir ou il parle d'un passé révolu, ce qu'il fût et qu'il ne sera plus.** **Finalement, la langue Russe a raison de nous faire apprendre les verbes russes par le mode perfectif, ce qui n'est rien d'autre que le mode du passé. En effet, on apprend tous les verbes par le perfectif. Puis, on apprend à conjuguer l'imperfectif, c'est-à-dire le mode présent du verbe.** **2- Expliquez ( par rapport à ce texte) la notion du JE comme phénoménisme et en quoi ce phénomènisme s'oppose-t-il à la formule «  JE pense ?** **2-1 le phénoménisme** **2-2 opposition entre le phénomènisme et le «  je pense** **2-1 le phénoménisme** **Dire que le sujet est un phénomènisme c'est affirmer tout simplement que je sujet est au pire le fantôme du JE ou un moi qui se modifie constamment dans le temps.** **Le JE qui est un moi est alors un apparaître. L'apparaitre est soumis à la génération et à la corruption, l'apparaître est soumis au temps. Le Sujet devient un moi est comme phénomène et il apparaît sans permanence alors que l'être est permanent.** **Pourquoi le Sujet peut-il être un moi selon Nietzche ?** **Parce qu'il y a selon l'auteur une ambiguïté en latin lorsque l'on parle du cogito. Le JE n'est pas clairement affirmé. Il est sous - entendu par la conjugaison grammaticale à la première personne du singulier. Le JE N'est PAS AFFIRME et SINGULARISE.** **Ce qui nous permet de distinquer l'opposition entre le phénoménisme de Nietzche et le Je pense** **2-2 opposition entre le phénomènisme et le «  je pense** Ce n'est pas qu'une habitude grammaticale que de dire JE. JE PENSE, c'est le JE qui EST en tant qu'EXISTANT. **Dans le « JE PENSE » en français, je « JE pense est double » car il est en double tension entre moi et moi-même et le JE qui EXISTE.** Mais, l**'accent est mis sur le JE, ce JE qui existe et qui pense.** **Exister ce n'est pas apparaître. Exister, c'est sortir du temps, se projeter au-delà de soi-même et créer son propre temps et sa propre histoire.** **On ne peut donc pas dire avec Nietzsche, que le JE est un phénoménisme c'est-à-dire une fiction du philosophe, qui dans le cadre d'une théorie sur les objets sensibles et du monde (phénomène qui apparaît et donc disparait) ferait du- je- un objet, soumis au temps, à la génération et à la corruption.** s à Beineberg dans [les Désarrois de l'Elève Torless] de Musil. Beineberg le protagoniste de l'histoire ne croit plus encore valeur tout en inventant aucune nouvelle valeur. L'humain n'a plus de valeur. Ce n'est plus un être qui pense, qui croit, qui sent et qui a des émotions. C'est un phénomène de la nature. En conséquence de quoi, Beineberg n'accorde aucune valeur à l'étranger -- Basini- le nouvel élève de cet institut aristocratique et bourgeois du début du XX Ième Siècle aux confins de l'empire austro -hongrois. Il défend la thèse du phénoménisme de l'homme auprès de ses camarades en leur demandant de considérer Basini comme «  une pierre » ; une pierre «  sur laquelle on marche dessus. » En réduisant l'humain à répondre à la question Quod, on détruit de droit toute valeur et toute qualité inhérente à la nature humaine pour le réduire en une quantité. Par opposition, dire que le JE rencontre la pensée, que le je pense rencontre l'Etre , le JE renvoie alors à une volonté, qui s'affirme en tant que sujet. **E**n conséquence de quoi, si on peut dire avec Nietzsche que le moi est certes soumis au temps, le JE existe, atemporel, comme affirmation d'une pensée à prétention universelle, le JE n'est pas une représentation passive soumise au devenir. C'est pourquoi , on ne peut pas dire avec Nietzsche que le JE PENSE est un phénoménisme car on réduit alors le JE à n'être qu'un phénomène qui répond à la question QU EST CE QUE JE SUIS et non pas qui Suis JE qu'est-ce que je suis. En posant la question Qu'est-ce que je suis (Quod) je me pose en tant que phénomène. La pierre est un phénomène. En réduisant le JE à un phénomène, je suis en doit d'anéantir toute humanité dans l'homme. **3- Analysez les conséquences philosophiques de cette phrase « ca pense : donc il y a un sujet pensant, c'est à quoi aboutit l'argumentation de Descartes »** **3-1 : Ce que je pense devient ca pense** **3-2 conséquences philosophiques de la transformation de JE pense à ça pense** **3-3 : la pensée devient une croyance** 3-1 Ce que je pense devient ce qui est pensée Il y a un malentendu de penser que ce qui est pensé  et ce que je pense. En effet ce qui est pensé est le contenu de ma conscience alors que ce je que je pense et le contenu de la conscience que je réfléchis en moi, le contenu de ma conscience qui devient objet de ma pensée. Je pense ce qui est pensé alors que je ne pense rien à ce qui est pensé lorsqu'il y a de la pensée. Dans le premier cas, le contenu de la conscience est passive, dans le second cas la pensée du contenu de la conscience est volonté. Mais de quoi la conscience est elle volonté dans la pensée ? Elle est la volonté d'accepter l'incertitude. Il n'y a pas de penser sans affirmation que l'incertitude est une valeur lorsque l'incertitude est un défaut majeur et quasiment impossible à affirmer dans la croyance. Penser, c'est, tout d'abord avoir la volonté de DOUTER des évidences sensibles ( Première partie de la Première méditation cartésienne). C'est aussi avoir la volonté de DOUTER des évidences Rationnelles ( Deuxième partie de la Première Méditation cartésienne et enfin pouvoir douter de Dieu ( évidence de l'existence de Dieu). Finalement, Penser c'est savoir que JE SUIS INCERTAIN DE TOUT POUR AFFIRMER UNE SEULE CERTITUDE LA CONCOMITTENCE ENTRE LE SUJET ET MON EXISTENCE Dans «  le Je pense, donc je suis » Nietzche nous dit que le JE pense est-il est pensé parce que l'on ne pense pas le contenu de notre conscience. Nietzsche n'a pas tort. Le plus souvent nous ne pensons pas, nous opinons c'est à dire nous affirmons ce que disent les autres, sans douter du contenu de notre conscience. Le contenu de ma conscience est bien plus le contenu d'une conscience ( le ON) que le contenu du JE pense. Ainsi, nous pensons penser lorsque nous opinons, alors qu'en opinant, nous disons tous la même chose que ce pensent les autres : d'où cette anonymat de la pensée, une forme de pensée commune qui dit la même chose. Combien de fois en effet, nous partageons les mêmes opinions que les autres. On a même de l'affinité avec les autres parce que l'on pense comme eux et on n'a pas d'affinité avec quelqu'un qui pense trop différemment du on pense. On peut donc conclure que le JE Pense est un on Pense qui rend possible la sociablité. **3-2 conséquences philosophiques de la transformation de JE pense à ça pense** Les conséquences philosophiques de la transformation du JE pense en un ON pense ou il est pensé sont tragiques. En effet, en abolissant le JE pense, on abolit le Sujet pensant. On réduit à néant le sujet. Or en abolissant la notion du sujet, on pense que le sujet est une métaphore ou comme le dit Nietzche une habitude grammaticale. On dit JE parce que l'on a l'habitude de parler à la première personne alors même que le Je n'est pas une volonté propre. Expliquons Je pense est réduit à l'expression il est pensé car dans le JE pense il y a la pensée mais rarement le JE comme maître et responsable de sa pensée. Le raisonnement est juste et il est d'autant plus juste lorsque l'on pense à l'expression latine qui masque le sujet nous n'énoncer que le Verbe. Cogito veut dire en latin, «  je pense » sans exprimer de manière aussi distincte qu'en français le JE pense. Le Je pense est exprimé par la désinence du verbe ( cogito en latin veut dire je pense qui n'est pas cogitat, qui veut dire il pense et cogitans en pensant ) En affirmant le JE pense, je n'affirme pas ce qui est pensé, mais j'ai la volonté d'être MAITRE DE CE QUE JE PENSE et RESPONSABLE DE MA PENSEE. En d'autres termes, j'accepte en tant qu'être pensant de DOUTER du contenu de ma conscience, de ce qui EST PENSE, donc je pense à ce qui est pensé. **En aucun cas, on ne peut donc dire que le JE pense est il y a un sujet pensant d'une part, et d'autre part «  c'est à quoi aboutit l'argumentation de Descartes »** **En effet, il y a un sujet pensant c'est l'argumentation à laquelle aboutit Nietzche en réduisant le sujet à n'être qu'un phénomène.** **Descartes arrive à une conclusion différente en partant du contenu de la conscience et en arrivant au sujet qui pense dans la Deuxième méditation métaphysique.** En conclusion, en affirmant que nous ne pensons pas nous-même mais que nous affirmons ce qui est pensé, Nietzche affirme que l'homme n'est pas un être pensant mais un être qui opine et qui ne pense pas par lui-même. **3-3 : la pensée devient une croyance** JE Pense devient -il une croyance ? Tout d'abord, il convient de préciser que la notion de croyance ne peut pas être assimilée à la notion de pensée. Penser n'est pas croire. Certes, nous disons très souvent je pense à la place de je crois et je crois à la place de je pense. Je pense que devient je crois que et inversement. Il a raison de dire que nous-même confondons ces deux notions car elles ne sont pas claires dans notre esprit. Et si elles ne sont pas claires et donc confuses c'est tout simplement selon Nietzsche parce que le Je Pense est souvent une croyance. On peut définir la croyance avec Kant comme «  un jugement subjectivement suffisant mais objectivement insuffisant ». La croyance n'est donc pas rien. Elle n'est pas qu'une impression ou un sentiment. Elle est l'affirmation d'une certitude, certitude qui ne peut pas se prouver par absence de son objet ou incapacité à prouver avec évidence le contenu de sa pensée. Il n'est un jugement insuffisant parce qu'il ne suffit pas à prouver, à démontrer, à rendre raison de quelque chose. **«  ça : donc il y a un sujet pensant, c'est à quoi aboutit l'argumentation de Descartes. Mais cela revient à poser [comme vraie a priori notre croyance] au concept de substance : dire que s'il y a de la pensée, il doit y avoir quelque chose qui pense, ce n'est encore qu'une façon de formuler, propre à notre habitude grammaticale q[ui suppose à tout acte un sujet agissant.]** **Croire ce n'est pas penser car pour penser il faut une volonté qui s'affirme en tant que je.** **Or elle s'affirme en tant que substance passive «  ça pense «  et non pas en tant que substance active «  je pense ».** **Cependant, la croyance est bien un jugement insuffisant, parce qu'elle tient pour vraie cette pensée d'un JE qui pense. Il s'agit d'une pétition de principe d'affirmer je pense quand bien même on ne fait que penser avec les autres, c'est à dire qu'opiner.** **La croyance c'est donc tenir pour vrai un jugement insuffisant....../////**

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