Méthodologie de Recherche - PDF

# INTRODUCTION Un travail de recherche est la construction d'un « objet scientifique ». Il permet à l'auteur de: - explorer un phénomène ; - résoudre un problème ; - questionner ou réfuter des résultats fournis dans des travaux antérieurs ou une thèse ; - expérimenter un nouveau procédé, une nouve...

# INTRODUCTION Un travail de recherche est la construction d'un « objet scientifique ». Il permet à l'auteur de: - explorer un phénomène ; - résoudre un problème ; - questionner ou réfuter des résultats fournis dans des travaux antérieurs ou une thèse ; - expérimenter un nouveau procédé, une nouvelle solution, une nouvelle théorie ; - appliquer une pratique à un phénomène ; - décrire un phénomène ; - expliquer un phénomène ; - etc. Il peut aussi être une synthèse de deux ou plusieurs de ces objectifs. Ce travail qui est essentiel en raison de ses enjeux scientifiques, sociaux, économiques, politiques et prospectifs demande que l'on en étudie les fondamentaux et la méthode. En effet, le travail de recherche est une clef aux mains de l'homme qui non seulement ouvre les portes du changement, de la prospective et de l'innovation, mais également aide à optimiser ses outils et technique de production et à améliorer ses conditions de vie. Afin de mener à bien un travail de recherche, il faut de la méthode. La finalité d'une bonne méthodologie de recherche est donc de faciliter la production d'un travail universitaire alliant richesse documentaire et rigueur scientifique. # PARTIE 1: METHODE DE RECHERCHE: GENERALITES ## 1.1 Qu'est-ce que la recherche ? La recherche scientifique est un processus dynamique ou une démarche rationnelle qui permet d'examiner des phénomènes, des problèmes à résoudre, et d'obtenir des réponses précises à partir d'investigations. Ce processus se caractérise par le fait qu'il est systématique et rigoureux et conduit à l'acquisition de nouvelles connaissances. Les fonctions de la recherche sont de décrire, d'expliquer, de comprendre, de contrôler, de prédire des faits, des phénomènes et des conduites. La rigueur scientifique est guidée par la notion d'objectivité, c'est-à-dire que le chercheur ne traite que des faits, à l'intérieur d'un canevas défini par la communauté scientifique. ## 1.2 Modes d'investigation dans une recherche scientifique Les modes d'investigations sont déterminés par les paradigmes de recherche et les objectifs du chercheur. Ce dernier a le choix entre trois modes d'investigation : l'approche quantitative, l'approche qualitative et l'approche mixte. ### 1.2.1 Approche quantitative Cette approche vise à recueillir des données observables et quantifiables. Ce type de recherche consiste à décrire, à expliquer, à contrôler et à prédire en se fondant sur l'observation de faits et événements "positifs", c'est-à-dire existant indépendamment du chercheur, des faits objectifs. Cette méthode s'appuie sur des instruments ou techniques de recherche quantitatives de collecte de données dont en principe la fidélité et la validité sont assurées. Elle aboutit à des données chiffrées qui permettent de faire des analyses descriptives, des tableaux et graphiques, des analyses statistiques de recherche de liens entre les variables ou facteurs, des analyses de corrélation ou d'association, etc. Pour rapprocher les propositions théoriques de la réalité, ou pour confronter les hypothèses à l'observation, il faut opérationnaliser les concepts, c'est-à-dire établir une relation systématique entre les concepts et la réalité observable, au moyen d'indicateurs. On peut définir les indicateurs comme des « signes, comportements ou réactions directement observables par lesquels on repère au niveau de la réalité les dimensions d'un concept >>> Opérationnaliser un concept, c'est donc lui associer un ou plusieurs indicateurs qui permettront de distinguer avec exactitude les variations observées dans la réalité par rapport au concept. Distinguer les variations, cela veut dire mesurer: l'opérationnalisation d'un concept conduit donc à la mesure. ### 1.2.2 Approche qualitative Dans l'approche qualitative, le chercheur part d'une situation concrète comportant un phénomène particulier qu'il ambitionne de comprendre et non de démontrer, de prouver ou de contrôler. Il veut donner sens au phénomène à travers ou au-delà de l'observation, de la description de l'interprétation et de l'appréciation du contexte et du phénomène tel qu'il se présente. Cette méthode recourt à des techniques de recherche qualitatives pour étudier des faits particuliers (études de cas, observation, entretiens semi-structurés ou non-structurés, etc.). Le mode qualitatif fournit des données de contenu, et non des données chiffrées. ### 1.2.3 Approche mixte Cette approche est une combinaison des deux précédentes. Elle permet au chercheur de mobiliser aussi bien les avantages du mode quantitatif que ceux du mode qualitatif. Cette conduite aide à maitriser le phénomène dans "toutes" ses dimensions. Les deux approches ne s'opposent donc pas. Elles se complètent : L'approche qualitative, par observation, par entretien, par protocoles (etc....) permet de récolter énormément d'informations. Elles font-progresser la recherche. Cependant la durée d'une enquête qualitative limite son recours à des sujets de recherche pour lesquelles on dispose de peu d'informations. L'enquête qualitative sera choisie dans une phase exploratoire d'un nouveau sujet de recherche. Elle permet de développer une théorie et relève donc d'un processus inductif. L'approche quantitative repose sur un corpus théorique qui permet de poser des hypothèses. ## 1.3 Différents types d'étude ### 1.3.1 Etudes exploratoires et explicatives La recherche exploratoire-explicative consiste à décrire, nommer ou caractériser un phénomène, une situation ou un événement de sorte qu'il apparaisse familier. Le chercheur collecte les données en s'appuyant sur des observations, sur des entretiens ou des questionnaires. Les informations collectées sur les caractéristiques d'une population particulière, sur l'expérience d'une personne, sur un groupe ou toute autre entité sociale sont présentées sous forme de mots, de nombres, de graphiques, d'énoncés descriptifs de relations entre les variables. ### 1.3.2 Etudes descriptives et corrélationnelles Elles consistent à décrire comment les variables ou les concepts interagissent et comment ils peuvent être associés. La recherche porte sur la découverte de relations entre les facteurs ou les variables. ### 1.3.3 Etudes corrélationnelles-explicatives Le chercheur veut savoir s'il y a une association entre les facteurs et vérifier si les facteurs agissent ou varient ensemble. La question fondamentale est d'identifier ce qui se produit lorsqu'ur.e relation particulière existe. Le chercheur vérifie donc la nature de la relation, les facteurs en relation, la direction de la relation et les conséquences de la relation. Au cas où les facteurs varient dans la même direction, on parle d'associations positives. Si les facteurs varient dans des directions opposées, on parlera d'associations négatives. ### 1.3.4 Les études expérimentales, explicatives et prédictives Il s'agit ici de vérification d'hypothèses causales. L'étude veut prédire une relation causale, expliquer, contrôler. Le chercheur agit sur l'une des variables pour étudier son effet sur l'autre. ## 1.4 Processus de recherche La méthode de recherche emprunte généralement un cheminement ordonné qui part de l'observation à la discussion des conclusions scientifiques en passant respectivement par un problème de recherche, une question de recherche, une hypothèse, un objectif de recherche et une méthode de résolution. Ce processus peut être regroupé en trois grandes phases : ### PHASE DE CONCEPTION / CONSTRUCTION DE L'OBJET D'ÉTUDE - choisir et formuler un problème de recherche - énoncer les questions, les objectifs, les hypothèses de recherche, - définir les variables - recenser les écrits pertinents, observer les faits pertinents - élaborer un cadre de référence ### PHASE MÉTHODOLOGIQUE OU DE DÉCOUVERTE ET DE COLLECTE DE DONNÉES - choisir les méthodes et les instruments de collecte des données - définir la population et l'échantillon d'étude - décrire le déroulement de la collecte des données - présenter le plan d'analyse des données recueillies - Collecter les données. ### PHASE DE TRAITEMENT: ANALYSE/ PRÉSENTATION DES DONNÉES ET INTERPRÉTATION/ DISCUSSION - Analyser/présenter les données collectées (ordonner, classer, comparer, mesurer la force du lien entre les variables) - Interpréter/discuter les résultats (vérifier l'authenticité des résultats obtenus, les hypothèses, interroger les théories, en élaborer...) ## 1.4.1 Phase de conception / construction de l'objet d'étude Pour mener à bonne fin une recherche, il faut bien penser, bien réfléchir, bien identifier un problème précis, poser une question centrale (fortifiée par d'autres), imaginer les réponses appropriées (hypothèses) et en envisager la validité. Les étapes de la phase de construction de l'objet sont les suivantes : - 1.4.1.1 Choisir et formuler un problème de recherche En s'appuyant sur les lectures (consultation d'ouvrages et travaux), et les observations préliminaires de terrain, le chercheur formule un problème de recherche, c'est-à-dire qu'il développe et articule par un enchaînement d'arguments la traduction d'une préoccupation majeure, l'expression de "ce qui pose problème”, de "ce qui fait problème”, et qui mérite d'être étudié, élucidé. - 1.4.1.2 Énoncer les questions, les objectifs, les hypothèses de recherche, éventuellement la position de la thèse, définir les variables avec leurs indicateurs Les questions de recherche sont des énoncés interrogatifs qui formulent et explicitent le problème identifié. Les hypothèses sont des réponses anticipées à ces questions et elles doivent leur correspondre, ainsi qu'au probleme. Tout comme les objectifs. Ceux-ci sont nécessaires pour guider et opérationnaliser la recherche dans les activités 'précises à mener. La position de thèse est l'option ou l'orientation centrale que le chercheur cherche à défendre ou prouver. Et tout le travail doit refléter cette position. Pour concevoir et problématiser l'objet de la recherche, on a besoin à la fois de construire cet objet à partir du problème identifié, de questions et d'hypothèses qui l'explicitent davantage, et de l'approfondir encore à partir de tout ce qui a été écrit (revue de littérature) ou fait à son propos. La construction /objectivation de l'objet d'étude passe donc par la spécification de la problématique et par la revue de littérature ou revue des travaux antérieurs. Dans la partie 3, nous verrons comment se fait une recherche bibliographique.. Une autre préoccupation est celle de la définition des variables. Il y a lieu de procéder à des définitions opérationnelles qui précisent les activités ou operatiors nécessaires à leur mesure. Les définitions des variables avec leurs indicateurs sont comparables à des instructions qui font savoir comment les observations seront faites. - 1.4.1.3 Recenser les écrits et autres travaux pertinents Dans cette partie, le chercheur montre qu'il connait bien les autres auteurs et les œuvres qui ont, avant lui, d'une manière ou d'une autre, abordé le domaine et le sujet de recherche qui sont les siens. Il s'agit de passer en revue l'ensemble des écrits (revue de littérature) ou autres ouvrages pertinents, c'est-à-dire ceux qui correspondent aux préoccupations majeures de cette recherche, et sélectionner puis organiser intelligemment. - 1.4.1.4 Élaborer un cadre de référence En principe, le cadre de référence définit la perspective théorique particulière selon laquelle le problème de recherche sera abordé et traité, et place l'étude dans un contexte de signification. Le cadre de référence apparaît juste après l'énoncé du probleme on avant la revue des travaux. Logiquement, le cadre de référence prolonge la revue des travaux, découle d'elle mais la déborde, et apporte des précisions sur la perspective particulière de l'étude, en affichant les théories et les auteurs dont se réclame l'orientation globale de l'étude qui y réfère ou s'y réfère. ## 1.4.2 Phase méthodologique ou de découverte et collecte des données Les méthodes ne sont pas isolables des voies ouvertes par les intérêts du chercheur (les questions, les valeurs, les idéologies, ou les théories orientant ses objectifs) ni des caractéristiques des informations accessibles. Une méthode est pertinente lorsqu'elle s'ajuste aux questions posées et aux informations recherchées. Au cours de cette phase, le chercheur explique et justifie les méthodes et les instruments qu'il utilisera pour appréhender et collecter les données, en réponse aux questions posées et aux hypothèses formulées. Le chercheur précise également les caractéristiques de la population (groupe humain ou non) sur laquelle il va travailler et à laquelle il va arracher les informations. Il décrit enfin le déroulement de la collecte des données et indique le plan d'analyse des données. ### 1.4.2.1 Choix des méthodes et des instruments de collectes des données À cette étape, le chercheur présente ou expose les méthodes ou les paradigmes auxquels il recourt, puis décrit les instruments ou techniques qui seront utilisées. Divers instruments servent à mesurer les variables d'étude. Ces instruments peuvent fournir des informations de type qualitatif (entretiens, observation, etc.) ou des informations de type quantitatif (questionnaire, échelles de mesure, etc.). ### 1.4.2.2 Définition de la population et de l'échantillon d'étude Le chercheur caractérise la population en établissant les critères de sélection pour l'étude, en précisant l'échantillon et en en déterminant la taille. La population cible réfère à la population que le chercheur désire étudier et à partir de laquelle il voudra faire des généralisations. La population accessible est la portion de la population cible qui est à la portée du chercheur. Elle peut être limitée à une région, une ville, une entreprise, une agence, un département, etc un échantillon est un sous-ensemble d'éléments ou de sujets tirés de la population, qui sont sélectionnés pour participer à l'étude. ### 1.4.2.3 Décrire le déroulement de la collecte des données Le chercheur prévoit et décrit autant que possible les problèmes que pourrait soulever le processus de collecte de données. Dans tous les cas, un plan de recherche doit avoir prévu la façon d'organiser le déroulement quelle population sera interrogée, qui précisément sera soumis à l'enquête, quelle sera la taille de l'échantillon, de quelle façon on interrogera, quelles dispositions administratives ont été prises, de combien d'enquêteurs disposera-t-on, quelles logistiques à disposition, quels sont les obstacles prévisibles à contourner? etc. ### 1.4.2.4 Présentation du plan d'analyse des données recueillies Le chercheur précise les types d'analyse qu'il prévoit de faire. Pour les données chiffrées, quantitatives, il expliquera comment il établira les classements et les liaisons statistiques entre deux variables (distributions, tableaux de contingence, liaison par hasard, X2, etc.). Il expliquera également comment il traitera les données qualitatives (analyse thématique, analyse de contenu de données textuelles tirées de documents divers, d'entretiens, de compte rendus, d'articles de presse, de documents stratégiques ou opérationnels, etc.). ### 1.4.2.5 Collecte des données Ce travail s'effectue selon un plan établi.. Cette collecte systématique d'informations est faite à l'aide des instruments choisis. ## 1.4.3 Phase de traitement : analyse/ présentation et interprétation/ discussion des résultats Une masse de données recueillies ne constitue pas en soi une recherche. Il faut traiter toutes ces données. C'est-à-dire qu'il faut y exercer un travail d'analyse pour isoler des unités significantes (thèmes, figures, variables...) abstraites de leur contexte pour en opérer la comparaison terme à terme. Ensuite, le chercheur en fait une synthèse. Cette phase comprend deux étapes : ### 1.4.3.1 L'analyse et la présentation des données L'analyse des données est fonction du type d'étude et de son but, selon qu'il s'agit d'explorer ou de décrire des phénomènes et de comprendre qu de vérifier des relations entre des variables. Les statistiques permettent de faire des analyses quantitatives. L'analyse qualitative réunit et résume, sous forme narrative, les données non numériques. Elle peut par exemple faire des catégorisations. L'analyse des données permet de produire des résultats qui sont interprétés et discutés par le chercheur. ### 1.4.3.2 L'interprétation /discussion des résultats Les données étant analysées et présentées à l'aide de textes narratifs, de tableaux, de graphiques, de figures et autres, le chercheur les explique dans le contexte de l'étude et à la lumière des travaux antérieurs. En partant_des résultats qu'il discute en vérifiant leur authenticité, en revenant sur les hypothèses, en convoquant justement, les théories et les auteurs qui ont abordé la question étudiée, il pourra faire des inférences, tirer des conclusions ou élaborer une théorie et faires des recommandations. # Chapitre 2: Introduction à la statistique ## 2.1 L'échantillonnage ### 2.1.1 Représentatif et biaisé L'échantillonnage ou collecte des données désigne la stratégie employée pour récolter les informations en vue de leur traitement statistique. Il est indispensable dès le départ, de clairement identifier ses objectifs ; Cela signifie préciser les populations et les caractéristiques (variables statistiques) concernées. Le choix de l'effectif des échantillons collectés doit être également mûrement réfléchi. Si deux échantillons de quelques dizaines de personnes peuvent suffire pour comparer deux populations distinctes, il en faudra au moins une centaine pour réaliser un étalonnage précis. Par la suite, nous indiquerons les conditions minimales requises, dent la taille des foliantillons, pouaqsiupeétude statistique soit valide L'observation stricte de ces critères est indispensable au risque de rendre toute l'étude bancale. S'il est parfois possible d'étudier l'ensemble des individus de la population. On parle alors de recensement systématique. Dans la pratique, pour des raisons de temps, économique ou autres... on se limite à une fraction de celle-ci: un échantillon. Bien entendu, encore faut-il que les résultats obtenus sur base de cet échantillon soient en accord avec ceux qui l'auraient été en analysant la population dans son intégralité ; l'échantillon construit doit être représentatif de la population dont il a été extrait. ### 2.1.1 Représentatif et biaisé **Définition 2.1: Échantillon représentatif:** Un échantillon est dit représentatif de la population dont il est extrait si les résultats observés sur cet échantillon (moyer.ne, pourcentages... par exemple) sont similaires à ceux que l'on obtiendrait en observant la population dans son intégralité. Les critères suivants sont requis pour obtenir un échantillon représentatif: - Tous les individus će la population doivent avoir la même chance d'être sélectionnés - L'effectif de l'échantillon doit être suffisamment grand - L'échantillon doit éviter les mortalités c'est-à-dire la perte de données en cours de l'étude On définit d'ailleurs parfois un échantillon représentatif comme étant simplement << tiré au sort • >> dans une population. On parle d'échantillon aléatoire. Le critère sur l'effectif permet de se protéger d'un éventuel échantillon déviant. En effet, la théorie des probabilités permet de mesurer le risque que les caractéristiques d'un échantillon (moyenne, pourcentages...) s'écartent sensiblement de celles de la population. Cette théorie montre que ce risque décroît considérablement pour des échantillons avec des effectifs suffisants. L'exemple suivant illustre bien ce principe. Supposons jouer à << pile ou face si on peut concevoir que sur 10 lancers le côté << pile >> ne sort que 2 fois alors que le côté <<< face >>> apparaît 8 fois, soit une proportion de 20% et 80% respectivement. Accepter que cette même proportion se réalise pour cent de lancers est intenable. En augmentant le nombre de lancers, c'est-à-dire la taille de l'échantillon, on garantit en quelque sorte d'observer une parité presque parfaite entre les survenues des côtés << piles >>> et << faces ». **Définition Échantillon biaisé:** Un échantillon est dit biaisé s'il souffre d'un défaut dans la sélection des individus qui le constitue **Remarque:** Il est parfois utile, à titre indicatif ou pour orienter une étude, de prendre en considération des échantillons..occasionnels (non.représentatifs). La détermination.de läge. **1 Etude exarestinte: est celle dont l'échantillon retenue est celle gi remplissait thes les critères d'inclusion.** L'expression de ces relations se fait traditionnellement sous la forme y=f(x). Les chercheurs sont à la découverte de phénomènes comportant de la variance. Existe-t-il une différence entre l'état A et l'état B? Si oui, c'est qu'il y a de la variance et donc l'existence d'un phénomène. Sil n'y a pas de variance, il n'y a pas de recherche : il est impossible d'expliquer y qui varie six ne varie pas... La variance est FONDAMENTALE. Les expérimentations formelles comme informelles sont conçues pour générer la variance et observer la réaction sur la variable dépendante. ### 2.1.2 Échantillons particuliers On distingue plusieurs types de prélèvements qui permettent d'obtenir des échantillons représentatifs. **Échantillon aléatoire:** Un échantillonnage aléatoire consiste en un simple tirage au sort dans la population. On distingue de sondage élémentaire et le sondage systématique. Le sondage élémentaire est la méthode de sondage de référence et elle fonctionne comme une loterie. Elle consiste à numéroter chaque sujet de la population d'étude. Cette liste numérotée constitue la base de sondage. Après avoir numéroté; or tire au sort. Le tirage peut se faire avec remise, sans remise. En pratique lorsque la population d'étude est de très grande taille, ou lorsqu'elle n'est pas définie par avance, cette méthode n'est pas applicable. On utilise le sondage stratifié lorsqu'on dispose d'une base de grande taille ordonnée, mais non numérotée. Pour économiser l'étape lourde de numérotage, on détermine un pas de sondage qui est le rapport entre la taille de la population N et la taille désirée de l'échantillon n. le pas de sondage N/n est donc l'inverse du taux de sondage. **Échantillon stratifié et pondéré:** L'échantillonnage stratifié et pondéré consiste à subdiviser la population en différents sous-groupes (ou strates) dont les éléments partagent une même caractéristique (le sexe, une tranche d'âge...). L'importance relative de ces sous-groupes dans la population est connue et l'échantillon est construit en tirant au sort dans chacun des sous-groupes un nombre d'éléments tel que l'on reproduit au sein de ce dernier la même répartition-que celle observée dans la population. L'échantillonnage stratifié et pondéré est particulièrement bien adapté aux sondages électoraux.. En effet, les intentions de vote des individus ne fluctuent pas de manière uniforme, mais par groupes de tendance. Ces groupes qui sont fonctions d'éléments comme la profession, l'âge, les choix philosophiques (religion)... sont relativement bien connus de même que leur importance relative. **Echantillon à plusieurs degrés:** Lorsque la population est de très grande taille, il est souvent impossible de réaliser un sondage élémentaire ou systématique. On peut alors pratiquer une partition de la population en groupes. La liste des groupes représente les unités primaires. Cette liste constitue la lere base de sondage sur laquelle on pratique un 1er sondage élémentaire ou systématique. On pratique ensuite un deuxième sondage élémentaire ou systématique sur les individus des groupes qui ont été tiré. Il s'agit là d'un sondage à deux degrés. On peut continuer ainsi à plusieurs degrés. **Échantillon en grappes:** variante du sondage à plusieurs degrés lorsqu'on ne dispose pas de base de sondage permettant de faire l'ultime sondage dans le dernier degré. On décide alors de prendre des individus du premier degré. L'échantillonnage paragrappes.consiste à diviserula population en sections; sous-sections... de manière à obtenir des 'raniifications comme des grappes de raisin. Plusieurs de ces grappes sont sélectionnées au hasard et l'on en considère tous les membres. Une étude sur les compétences des étudiants en Communauté se prête bien à ce type d'échantillonnage. L'ensemble des étudiants se répartit en écoles, celles-ci se subdivisant en classes; il est dès lors facile de sélectionner quelques classes au hasard et de considérer l'ensemble des élèves de celles-ci. ### 2.1.3 Attention: erreurs à éviter Nombreuses sont les erreurs que l'on peut commettre lorsque l'on effectue la collecte des données, en voici quelques exemples: - **le pas sondage! est l'espace entre az évènements.** - **Proximité géographique:** Pour des raisons de commodité, un chercheur peut avoir tendance à considérer des échantillons pris à proximité ou limités à une zone géographique. Or la localisation peut jouer un rôle important sur quantité de paramètres physiologiques. - **Élimination systématique:** Le choix de la méthode pour effectuer le tirage au sort peut conduire à une élimination systématique, d'une partie de la population. Il suffit de penser à P'utilisation de la liste téléphonique qui rejette toutes les personnes qui ne possedent pas le téléphone (exclus, sans domiciles fixes ...): - **Sélection involontaire:** Pour étudier la toxicité d'un produit, on procède souvent par l'observation de souris auxquelles on injecte ce produit. Une piqûre étant traumatisante, il faut pouvoir éliminer les effets qui sont uniquement provoqués par celle-ci. Pour ce faire il est nécessaire d'étudier en parallèle un lot de souris auxquelles on a également fait une injection, mais d'un simple liquide physiologique par exemple. La comparaison des deux lots permettant de ressortir l'effet du produit uniquement. Le choix des souris qui devront recevoir l'injection du produit et celles qui recevront uniquement le liquide physiologique ne doit pas être laissé au hasard: si l'on dit que les premières souris attrapées recevront le produit et les autres le liquide physiologique, on risque d'avoir des erreurs, car les premières souris attrapées sont probablement plus << mollassonnes >> puisqu'elles ont été attrapées plus facilement et les dernières beaucoup plus vives. Il faut donc tirer au sort la substance (produit ou liquide physiologique) qui sera injectée à chaque souris. Si l'on soupçonne le sexe et l'âge d'avoir une interaction avec la toxicité du produit, il faut soit s'arranger pour avoir des souris toutes de même sexe et du même âge, soit contrôler la randomisation pour que la proportion des souris des deux sexes soit la même dans les deux groupes, et que l'âge moyen des souris des deux groupes soit proche. - **Modification du comportement d'un sujet qui se sait étudié:** Dans le monde de la médecine et de la pédagogie, les individus testés ont parfois un comportement particulier du fait qu'ils se savent observés. Le syndrome de la blouse blanche en est une illustration. - **Effet Placebo:** L'effet Placebo intervient lorsque des patients non traités croient faussement qu'ils le sont et montrent une amélioration observable de leur état de santé. On peut contrôler cet effet grâce à un bon plan d'expérience. La technique de correction consiste à travailler en aveugle, c'est-à-dire à constituer deux groupes, un dont les membres reçoivent effectivement le traitement (groupe traité) et l'autre tel qu'ils reçoivent uniquement un placebo (groupe témoin), les médecins examinateurs étant dans l'ignorance de qui a reçu ou n'a pas reçu le traitement. Si l'éthique le permet, les personnes étudiées peuvent ignorer également dans quel groupe elles se situent et on dit travailler en double aveugle. ## 2.2 Les différents types d'étude Divers types d'étude sont gencontrés en pratique. Elles_different selon la méthodologie mise.en place pour la 'collecte des données, le nombre de sujets étudiés, la font le X **Rapport ou série de cas (case report & case series)**: Sous cette terminologie, on reprend **l'ensemble** des études dont le **but** est de décrire ( **sans** exposer des sujets à une cause potentielle de maladies. (par exemple fumer) pour analyser comment celle-ci survient. Le rapport de cas est la description d'un cas intéressant, inhabituel. La série de cas est la description de cas comparables, mais sans comparaison avec un groupe témoin ou un autre groupe de cas. **Étude transversale (cross sectional study)** Une étude transversale est une étude descriptive qui donne une photo de la population étudiée à un moment déterminé. Ce type d'étude se prête particulièrement bien pour décrire la fréquence d'une maladie, ses facteurs de risque ou ses autres caractéristiques... Leş enquêtes de prévalence sont un exemple typique d'études transversales. Dans celles-ci, on évalue le nombre de malades presents à un instant précis, dans **1 êtude transversale peut-être Descriptive tre ayplajtique of Surtout lorsgi il faut dét. les liens de corrélation on d'association.).** la population. Elles permettent également d'identifier les facteurs associés aux variations de prévalence de la maladie étudiée. Les études transversales sont limitées par l'absence de description temporelle des expositions (et des événements), mais peuvent permettre d'identifier des relations entre événement de santé et exposition lorsque celles-ci sont invariables dans le temps (par exemple, le sexe, le groupe sanguin...). **Étude de cas témoins (case control study):** On parle également de cas-contrôles. Dans ce type d'étude, la sélection des individus est réalisée sur base de l'évènement de santé (par exemple développer ou non un cancer du poumon). La proportion de témoins (non-malades) est déterminée au départ de l'étude par exemple 4 cas témoins pour chaque cas (malades). Cette proportion ne représente donc en rien la proportion (la prévalence) des malades dans la population cible. L'étude de cas témoins est une étude rétrospective puisqu'elle compare les niveaux d'exposition entre les malades et les sujets indemnes (témoins) après la survenue de l'évènement de santé (figure 2.1). Ce type d'étude est particulièrement bien adaptée aux maladies rares ou qui présentent une longue période de latence. Elle nécessite moins de sujets que pour une étude transversale. **gi se développe lentement.** **Étude de cohorte (cohort study):** L'étude de cohorte a une approche inverse de celle des cas témoins. En effet, pour ce type d'étude, la sélection des individus est réalisée sur base de l'exposition (par exemple fumer, travailler dans le désamiantage...). C'est une étude prospective dans laquelle un groupe de sujets exposés est suivi et comparé à un groupe contrôle (figure 2.2). Il est important de note: que la répartition des individus ne se fait pas au hasard puisqu'elle se base sur l'exposition. Le suivi des individus peut se faire durant une période déterminée ou jusqu'à l'apparition de l'issue recherchée. L'étude de cohorte n'est pas adaptée pour l'étude de maladies rares, ou lorsque le suivi doit être particulièrement long. **Essai contrôlé et randomisé (randomized controlled trials):** Un essai contrôlé et randomisé est une étude expérimentale où les patients sont répartis de manière aléatoire en deux groupes. Le premier reçoit le traitement, alors que le second recolt (en général) un placebo. Il est important de souligner que la répartition des sujets se fait au hasard, en outre, un travail en aveugle ou en double aveugle de manière sert à écarter tout biais éventuel. L'illustration (figure 2.3) montre le fonctionnement d'un essai contrôlé randomisé **ale** **Définition 2.11 : Étude croisée (cross-over study):** Une étude croisée est étude expérimentale dans laquelle on administre à un même groupe de patients deux ou plusieurs traitements expérimentaux. L'essai croisé utilise le patient comme son propre témoin. Tous les patients reçoivent le traitement étudié et le traitement contrôle dans un ordre aléatoire. L'avantage de ce plan d'expérience est d'assurer une forte comparabilité des groupes contrôle et traité étant donné que ce sont les mêmes patients que l'on retrouve dans ces deux groupes.. La variabilité inter-patients est supprimée et remplacée par une variabilité intra-patients, qui est souvent plus petite. Le temps de participation d'un patient à l'essai est divisé en deux périodes de temps. Durant chacune de ces périodes, le patient recevra un traitement différent. Par exemple, le traitement étudié A durant la première période et le traitement contrôle B durant la seconde. Deux séquences de traitement sont donc possibles: le traitement étudié en premier puis le traitement contrôle (séquence A-B) ou bien le traitement contrôle d'abord et ensuite le traitement étudié (séquence B-A) (cf. figure 2.4). Bien entendu, ce type d'études est impossible si les traitements ont un effet permanent ou si la période nécessaire à l'élimination du traitement est inconnue ou très longue. **Méta-analyse (meta-analysis):** Une méta-analyse collecte les résultats d'un 'ensemble d'études comparables (même objectif) et réalise une analyse globale au moyen d'outils statistiques adaptés. Cette stratégie permet d'augmenter considérablement le nombre de patients étudiés et d'obtenir des conclusions plus solides. ## 2.3. L'analyse et la synthèse Cette étape suppose une maîtrise des techniques statistiques, mais aussi une bonne connaissance du sujet étudié. Deux types d'études statistiques se distinguent tant au niveau des méthodes utilisées que dosiooniclusions qui pouvent être apportéesnt à l'essa est divisé en deux périodes 1. L'exploration d'une collection importante de données, dans le but d'en retirer des enseignements pertinents, l'objectif est ici la description, l'interprétation du phénomène étudié. On parle de statistique descriptive. Les objectifs de la statistique descriptive sont multiples, ils peuvent s'assimiler à Un travail de simplification par le calcul de paramètres statistiques (moyenne arithmétique, écart type...), qui résument les données en quelques nombres appropriés. Il importe évidemment que ces résumés soient fidèles et ne dénaturent pas les données initiales; Un travail de mise en relation permettant de savoir si deux, ou plusieurs phénomènes sont liés ; Un travail'de décomposition pour faire apparaître les impacts de divers facteurs sur un phénomène. Les méthodes de statistique descriptive ne sont d'application que si la population entière ou de grands échantillons sont étudiés. 2) L'analyse d'échantillons dans le but de réaliser des généralisations, des contrôles, des prévisions... sur la population dans son ensemble. Les méthodes employées relèvent de la statistique inférentielle dont l'importante théorie des tests fait notamment partie. # Exercices d'application Choisissez le type de sondage qui vous parait le plus approprié pour déterminer : a) la fréquence de la gale chez les personnes âgées résidant en maison de retraite et dans les centres de long et moyen séjour en France b) la fréquence de la consommation de tabac chez les élèves d'un lycée de 2000 élèves. c) Le nombre moyen d'habitants par logement d'une ville comportant 70 000 logements répertoriés d) La couverture vaccinale contre la variole chez les enfants de moins de 5 ans d'un département e) La fréquence d'utilisation d'une marque de dentifrice f) La fréquence d'une maladie rare, à prédominance rurale (mais pas exclusivement) chez les travailleurs inscrits à une caisse de mutualité sociale g) Le degré de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans d'une région d'un pays en voie de développement. # Chapitre 10: Mesures en épidémiologie L'épidémiologie est la discipline qui a pour but l'étude de la distribution des phénomènes de santé dans une population et des facteurs qui conditionnent leurs fréquences. On distingue ainsi l'épidémiologie descriptive qui mesure les phénomènes de santé dans une population, et l'épidémiologie analytique qui recherche les causes éventuelles des maladies. En temps que science d'actions en santé publique l'épidémiologie permet de prendre des mesures, d'étayer la prise des décisions, de prévoir des cas de