Les Bâtiments D'élevage - CM03 - 25/10/2024 - PDF
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Bourgoin
D. Ledoux
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These are lecture notes on animal housing, specifically focusing on cattle farms in France. They introduce types of housing, equipment, and environmental factors for optimal animal comfort.
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ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF Lucas GRANDVAUX S5...
ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF Lucas GRANDVAUX S5 Justin THOMAS ER 25/10/2024 Zoot Valentine GEORGEL CM 03 Les bâtiments d’élevage Clémence POPELIN D. Ledoux L’équipement d’un atelier lait SIF Introduction et rappels............................................................................................................................................................................2 I. Les différents logements......................................................................................................................................................................2 A) Stabulation libre en logettes..............................................................................................................................................2 1) Définition............................................................................................................................................................................2 2) Recommandations : la théorie...........................................................................................................................................3 3) Observer les animaux : la pratique.....................................................................................................................................4 B) Stabulation libre sur aire paillée.........................................................................................................................................6 C) Stabulation entravée..........................................................................................................................................................6 D) Des logements particuliers.................................................................................................................................................6 II. Les équipements du bâtiment.............................................................................................................................................................8 A) Le couloir d’alimentation....................................................................................................................................................8 B) Les points d’abreuvement..................................................................................................................................................8 C) Les équipements de confort...............................................................................................................................................9 III. Le sol...................................................................................................................................................................................................9 A) Le sol des aires d’exercice..................................................................................................................................................9 B) Le sol des aires de couchage..............................................................................................................................................9 IV. L’ambiance des bâtiments................................................................................................................................................................10 A) Rappel : ambiance du bâtiment d’élevage.......................................................................................................................10 B) Le confort de l’adulte.......................................................................................................................................................10 C) Le confort du veau............................................................................................................................................................11 Objectifs d’apprentissages - Connaître les définitions et les points de repères donnés dans le cours. - Connaître les différents types de logements des VL et les logements particuliers et savoir les décrire. - Connaître les équipements utiles au fonctionnement de l’atelier lait. - Connaître les recommandations qui permettent d’assurer l’alimentation, l’abreuvement et le repos des bovins. - Connaître les mesures à réaliser pour évaluer le confort et l’hygiène du bâtiment. Page 1 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF Introduction et rappels Le bâtiment est un lieu qui doit être en adéquation avec les impératifs biologiques de l’espèce, il doit donc permettre à l’animal de : S’alimenter (A), boire (B), se coucher (C), se déplacer (D) dans un environnement sain (E). Il doit contenir des logements particuliers pour subvenir aux besoins indispensables de la vache dans un objectif de production. Il ne doit pas dégrader la santé et le BEA. Pour cela, le bâtiment se compose de plusieurs parties : Aire de couchage Aire d’exercice où les animaux peuvent marcher, avec système de raclage dans le cas de logettes. Couloir d’alimentation : la nourriture doit être accessible dès la sortie de la salle de traite/du robot Salle de traite adaptée à la taille du cheptel précédée de l’aire d’attente Laiterie avec le tank à lait et éventuellement la pharmacie. Possibilité de bureau, vestiaires... Le non-respect des recommandations du bâtiment peut être à l’origine de différentes pathologies dans l’élevage, telles que les mammites ou les boiteries par exemple. I. Les différents logements La stabulation est le mode de logement des bovins dans une étable. Les stabulations peuvent être libres (aire paillée (50 %) ou en logettes (41 %), sans contraintes) ou entravées (7 % des élevages français, avec une contrainte comme l’attache mais seulement sur une période de l’année). A) Stabulation libre en logettes 1) Définition Les stabulations libres en logettes présentent un alignement d’espaces de couchages individuels séparés par des tubulures en acier. C’est un mode de logement contraint, le système le plus répandu et le mieux adapté aux vaches laitières. Les logettes doivent permettre aux animaux de se coucher et se lever sans contrainte, respecter les postures propres aux vaches, etc. Page 2 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF La logette est composée de plusieurs parties (cf. image à légender) : ⮚ Le bas-flanc qui permet de séparer les logettes. ⮚ La barre au garrot qui limite l’avancée des vaches lorsqu’elles sont debout, pour se coucher par exemple. ⮚ L’arrêtoir (limitateur d’avancement) qui sert à éviter que la vache avance en étant couchée et se retrouve coincée sous la barre au garrot. Un espace est disponible à l’avant pour qu’elle puisse passer la tête. ⮚ Le seuil de la logette correspond à la frontière distale de la logette et ouvre sur l’aire d’exercice. Il doit être assez haut pour éviter que le racleur mette de la bouse dans la logette en passant. Il ne doit pas mesurer plus de 20 cm sinon les vaches n’arrivent plus à monter. ⮚ Un espace disponible en avant On peut diviser la logette en trois parties : ⮚ Zone pour le corps ⮚ Zone pour les genoux ⮚ Zone pour la tête : un espace est disponible en avant de la logette pour permettre le mouvement de balancier de la tête lorsque la vache se couche et se lève. 2) Recommandations : la théorie ⮚ Prévoir 10 % de logettes supplémentaires par rapport au nombre de vaches, surtout si le bâtiment présente un cul-de-sac. Ceci permet aux vaches d’avoir le choix de la logette qu’elles vont occuper et donc de réduire les risques de compétition. Toutefois, cette recommandation est peu mise en place à cause du coût d’une logette. ⮚ S’il n’y a que du paillage, prévoir entre 2 et 3 kg de paille par logette par jour (/!\ c’est un point de repère) ⮚ Les dimensions des logettes doivent être adaptées au gabarit des vaches laitières : les logettes doivent être plus profondes avec une barre de garrot plus haute pour limiter l’apparition des lésions. Elles doivent être adaptées à la taille de l’animal (diagonale épaule – pointe de la fesse) et à ses mouvements. Le CIGR (International Commission of Agricultural and Bisystems Engineering) donne des recommandations sur les dimensions des logettes pour une VL de 650 kg. Néanmoins, ces recommandations ont évolué en lien avec l’évolution du gabarit des bovins et la prise en compte des mouvements de couchage de l’animal : les vieilles logettes ne sont donc plus adaptées et doivent être changées. Page 3 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF Recommandations des dimensions des logettes selon le gabarit des VL /!\ Les normes/recommandations sont seulement des indications, pour réellement s’assurer du confort des animaux il faut observer leurs comportements. Les recommandations sur les dimensions ne sont donc pas synonymes de BEA. Ce tableau n’est pas à connaître mais il faut savoir qu’il existe. 3) Observer les animaux : la pratique En arrivant dans un élevage, il faut observer les animaux pour étudier leur comportement et déceler des lésions éventuelles pour savoir si les logettes sont adaptées. ➔ Les indicateurs comportementaux sont : ⮚ La posture dans les logettes : la position de la tête doit être dans la zone prévue et la vache ne doit pas pouvoir se retourner. ⮚ Le temps que met la vache pour se lever : c’est l’indicateur le plus significatif pour évaluer si une logette est adaptée. On considère qu’elle est adaptée si la vache met moins de 6 secondes à se lever, à partir du moment où elle plie le carpe. ⮚ Le temps passé debout : l’objectif est de 50 % dans une journée, avec des périodes de coucher d’au moins 60 min. ⮚ La répartition dans les logettes : elle doit être uniforme, les logettes ne doivent pas être délaissées. Dans le cas contraire, c’est une preuve d’inconfort de certaines logettes. ⮚ L’index de confort de couchage : nombre de VL couchées / nombre de VL dans les logettes, 2h après la traite. L’objectif est d’atteindre les 80 %. ⮚ L’index d’utilisation des logettes : nombre de vaches couchées / nombre de VL non à l’auge 2h après la traite. L’objectif est d’être supérieur à 75 %. Lorsque les logettes sont trop courtes, on peut voir des vaches « perchées » (cf. page suivante). Cela pose des problèmes car le poids du corps est mal réparti. Par ailleurs, si les vaches passent plus de temps debout que la normale, cela peut être signe de boiterie (la logette est trop petite donc la vache se couche moins et rumine moins, ce qui impacte la production laitière). ➔ Quoi qu’il en soit, l’observation des animaux est la priorité pour évaluer leur confort. Page 4 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF Exemples : Les vaches préfèrent les logettes avec matelas, dans ce cas les 10 % de recommandation ne tiennent pas car les vaches n’utilisent pas les anciennes logettes. Ici, on a une vache perchée (les antérieurs sont sur la logette et les postérieurs en dehors). Les logettes sont trop courtes et les vaches restent plus longtemps debout (risque de boiterie !). Enfin, sur cet exemple on peut imaginer que le problème vient du mur qui est trop près de la barre. La logette est trop courte. On remarque également que l’arrière de la vache est sale, ce qui peut être à l’origine de mammites ! ➔ Les indicateurs sanitaires sont : ⮚ La propreté ⮚ La présence de lésions ▪ Des zones de dépilation au garrot : signe d’une barre au garrot (ou cornadis) trop basse. ▪ Des tuméfactions au niveau des processus épineux vertébraux : signes que la logette est trop étroite (la vache se cogne dans tous les coins quand elle se couche et se lève sur les bas flancs). ▪ Si on observe des problèmes au carpe ou au tarse (tarsite, dépilation, ulcère, tuméfaction, érythème) c’est qu’il y a un inconfort de couchage. ⮚ Les boiteries Exemples de lésions : 3 2 1 1) Sur la première image, on remarque des lésions au niveau de la colonne vertébrale, causées par la barre au garrot. 2) La deuxième image est due à un cognement de la vache contre les bas-flancs (la logette n'est pas assez large). 3) La troisième est due au tarse qui frotte contre le seuil de la logette, trop courte. Page 5 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF B) Stabulation libre sur aire paillée Ce type de stabulation correspond à un espace non individualisé pour le couchage des vaches. Il se retrouve aussi en élevage allaitant. ➔ Recommandations : elles dépendent de la taille du bovin et de sa production (les vaches laitières ont besoin de plus de place que les génisses). ▪ Au moins 10 m2/vache (dont 3 m2 d’aire d’exercice bétonnée et 7 m2 paillés). ▪ Minimum 1 kg de paille/m2/jour soit 10 kg/j/vache. Important pour l’hygiène (sinon mammites !). Attention toutefois au surpaillage qui fait chauffer la litière et favorise donc le développement de bactéries. C’est un facteur de risque pour les mammites environnementales. ➔ Observation des animaux et de l’environnement Pour objectiver si l’aire paillée est de bonne qualité, on observe les animaux et l’environnement : On regarde l’état de propreté des animaux à l’aide d’une grille de notation allant de 0 à 4, la norme étant égale à 2. Il sera préférable pour la communication avec l’éleveur de dire que la notation de propreté est de 3 plutôt que de lui dire « tes vaches sont crades ». L’aspect des bottes après avoir marché dans la litière : elles doivent ressortir sèches. C) Stabulation entravée Il s’agit d’une stabulation non libre (il n’y a donc pas d’aire d’exercice), les animaux sont à l’attache quand ils sont en bâtiment et sortent pendant les périodes de pâturage. Les vaches disposent d’une stalle (place) chacune. Elles sont à l’attache tête-à-tête ou cul-à-cul et l’attache se fait par l’encolure, ce qui ne respecte pas vraiment le bien-être de l’animal. Ce bâtiment permet un gain de place, souvent utilisé pour les milieux rudes et escarpés, telles que les zones de montagne où les vaches passent 6 mois de l’année dehors et 6 mois en bâtiment. D) Des logements particuliers Tous les logements suivants (en particulier les différents box) doivent être distincts les uns des autres, on ne peut avoir un seul box servant à plusieurs fonctions. L’alimentation et l’abreuvement doivent toujours être possibles dans ces différents box (à bien vérifier lors des visites d’élevage). LE BOX DE QUARANTAINE Il se trouve donc à distance du troupeau mais il faut cependant qu’il y ait un accès facile à la salle de traite. On doit l’utiliser systématiquement lors de l’introduction de nouveaux animaux (achats) le temps d’attendre les résultats d’examen d’introduction (IBR, BVD, tuberculose...). On en profite pour faire les traitements prophylactiques habituels (déparasitage, vaccination...). La présence d’un box de quarantaine permet de maîtriser la biosécurité lors d’achats de bêtes. Il doit être vidé, nettoyé, curé et désinfecté systématiquement entre chaque animal. Page 6 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF LE BOX DE VÊLAGE (Essentiel) Il doit être spacieux (4x4 m au minimum) pour permettre à la vache de pouvoir se coucher, se lever, bouger et tourner sur elle-même. Il doit inclure un coin de contention (avec un cornadis amovible) en cas de dystocie. Il existe des barrières qui se rabattent sur les murs en laissant le côté gauche de l’animal libre, pratique en cas de césarienne. Un minimum de confort et de propreté est à respecter. Il doit être curé si possible et paillé obligatoirement entre chaque vêlage. Rq : ce box n’est pas toujours visible en élevage, il peut s’agir d’un coin de l’aire paillée isolé, mais il faut que la vache puisse ne pas être vue par ses congénères. En effet, au moment du vêlage, la vache aime sentir la présence de ses congénères mais n’aime pas être vue. LE BOX D’INFIRMERIE (Essentiel) Il permet l’isolement des animaux malades. Il doit permettre un accès facile à la salle de traite (car une vache malade se tarira si elle n’est pas traite) et doit être obligatoirement vidé, curé complètement, nettoyé et désinfecté entre chaque occupante. Ce box est indispensable pour la biosécurité interne de l’élevage. La plupart du temps c'est le même que le box de vêlage (ce qui est déconseillé mais possible s’il est lavé régulièrement). LOGEMENT DES VEAUX Il est recommandé de mettre les veaux en logement individuel (niche à veau ou case individuelle) jusqu’à 15 jours – 3 semaines d’âge puis en groupe (en case collective) à partir de 8 semaines d’âge (7 jours en élevage biologique). Au-delà de cet âge, il est interdit de loger les veaux individuellement, sauf s’ils sont malades. Cette pratique permet de réduire les problèmes sanitaires et d’améliorer grandement le BEA. Les veaux doivent disposer d’un espace sain et confortable, assez grand (pour qu’ils puissent se mettre en décubitus latéral jambe tendue), isolé des vaches, propre et lumineux. Le logement des veaux doit être facile d’accès pour les nourrir et les surveiller mais aussi pour soigner les malades éventuels. En case individuelle, un veau doit bénéficier de 8 à 12 m3 d’air. Les niches extérieures avec courette sont orientées de préférence au Sud-Est (soleil le matin et ombre l’après-midi). Le choix entre cases collectives (5 à 6 veaux) ou logements individuels dépend de l’âge (et de la configuration du bâtiment). Aujourd’hui, on cherche principalement à réduire les problèmes sanitaires en isolant les veaux, mais avec la prise en compte du BEA (séparation plus tardive des mères), les pratiques sont en pleine évolution. AUTRES LOGEMENTS PARTICULIERS Le logement des veaux et des génisses est collectif (5-6 veaux) en lots homogènes, avec un écart de 3 semaines d’âge au maximum. C’est primordial d’un point de vue sanitaire et pour la prévention des maladies néonatales. Page 7 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF II. Les équipements du bâtiment A) Le couloir d’alimentation Le couloir d’alimentation, placé devant les vaches, doit permettre la bonne préhension de la nourriture. Il doit être ergonomique pour l’éleveur et les bovins. Le couloir d’alimentation peut être plat (nettoyage facile mais il faut repousser régulièrement le foin) […] […] ou creusé (alimentation plus facile pour les vaches mais plus de travail pour l’éleveur quand il faut le nettoyer, et qui augmente le risque de développement de germes butyriques). ➔ Recommandations Les mangeoires doivent être surélevées par rapport aux pieds des vaches (10 à 15 cm) pour faciliter la préhension. La surface des mangeoires doit être propre et lisse. Non ! S’il y a des cornadis, ceux-ci doivent être inclinés vers l’avant, mesurer 70 cm par vache et il doit y en avoir au moins un par vache. L’idéal est à nouveau d’en avoir 10 % de plus pour limiter les compétitions entre vaches. S’il n’y a pas de cornadis, c’est 50 cm par vache minimum. On ne met surtout pas de marche entre l’aire d’exercice et le couloir d’alimentation, au risque de voir se multiplier les problèmes de boiterie. Certaines vaches peuvent présenter des lésions en avant de la scapula : alopécie , érosion , tuméfaction. Si ces lésions apparaissent sur un trop grand nombre d’animaux, c’est que les animaux poussent trop au cornadis. Cela peut s’expliquer par des cornadis trop traumatisants, ou par une alimentation inaccessible, car pas assez régulièrement repoussée par l’éleveur. B) Les points d’abreuvement En climat tempéré (entre 15°C et 27°C) une vache boit 2 à 3 L d’eau par kilo de lait produit par jour. Elle boit donc 100 à 150 L d’eau par jour (suivant sa production, son poids et le % de MS de la ration). ➔ Recommandations Il faut au moins 2 points d’eau accessibles facilement (pas dans un cul-de-sac) dont au moins 1 à la sortie de la salle de traite. Il faut au minimum un point d’eau pour 10-15 vaches. Si l’abreuvoir est un bac, il doit être supérieur à 8 cm/VL. Les points d’abreuvement doivent avoir un débit minimum de 10 L/min (le double si l’abreuvoir est conçu pour deux vaches en même temps). L’eau doit être propre et potable, elle ne doit pas stagner. Page 8 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF C) Les équipements de confort On peut mettre en place dans les élevages des brosses de toilettage pour enrichir le milieu et augmenter le BEA, ainsi que pour favoriser l’élimination de parasites externes. On a constaté que l’utilisation de brosses automatiques procurait des émotions positives aux vaches (et aux éleveurs contents de les voir !). III. Le sol A) Le sol des aires d’exercice Le sol des aires d’exercice doit être non glissant et non traumatisant, sinon les vaches sont plus à risque de se blesser et exprimeront moins leurs chaleurs. Il faut un compromis entre l’accrochage au sol (qui doit être important pour que les animaux ne glissent pas), et la facilité de raclage. Le nettoyage doit pouvoir se faire facilement pour limiter les maladies (exemple de la maladie de Mortellaro qui est une maladie infectieuse responsable d’ulcères au niveau de la couronne). L’aire d’exercice doit permettre le croisement de deux bovins sans problème. Il existe donc différents types de sol : ⮚ Le béton rainuré : Les rainures peuvent être en diagonale ou dans le sens de la marche. ⮚ Le caillebotis : Il présente des espaces vides dans le sol qui permettent de laisser passer le lisier qui sera récupéré en dessous dans une fosse à lisier de 1 m à 1,50 m de profondeur. Il faut être encore plus rigoureux sur la gestion des espaces vides : suffisants pour laisser passer le lisier mais non traumatisants pour les pieds. Une bonne ventilation est nécessaire, pour éviter l’odeur nauséabonde, éliminer les gaz et renouveler l’air. Le sol doit être parfaitement nettoyable. ⮚ Le tapis rainuré : plus souple que le béton, il permet de limiter certains traumatismes au niveau des pieds. Béton rainuré (à gauche) et caillebotis (à droite) B) Le sol des aires de couchage Une vache y passe les 2/3 de sa journée couchée, ces aires doivent être confortables afin de favoriser ce temps de couchage et donc la rumination. En se couchant, les vaches se laissent tomber de 30 cm, le sol doit pouvoir amortir ce choc. Les logettes doivent aussi faciliter le relevé des vaches et le nettoyage. Plusieurs matériaux peuvent être rajoutés par-dessus le béton ou la terre battue : ⮚ De la paille, qui assure l’absorption de l’urine et des bouses ⮚ Un tapis en caoutchouc/matelas : Ils sont composés d’une couche d’eau ou d’air absorbant les chocs. Il faut les changer tous les 10 ans car ils deviennent durs comme du béton. ⮚ De la sciure de bois, ayant le même rôle que la paille ⮚ Du sable (assez utilisé aux USA mais très rare chez nous) ou du compost séché Page 9 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF Pour évaluer si une logette est confortable ou non pour les vaches, il vous suffit de vous laisser tomber sur les genoux. Si aucune douleur n’est ressentie, alors le confort est bon. IV. L’ambiance des bâtiments A) Rappel : ambiance du bâtiment d’élevage L’ambiance climatique du bâtiment est très importante. Un soucis à ce niveau engendre des problèmes sanitaires, tels que des diarrhées et des problèmes respiratoires. Lors de l’audit ‘une bâtiment, on regarde 4 caractéristiques (cf. APPR S3) : la luminosité́, la température et l’hygrométrie, et la ventilation. B) Le confort de l’adulte ➔ Recommandations VENTILATION NATURELLE ⮚ Il faut un bâtiment qui ventile bien avec des entrées et sorties d’air pour éliminer les poussières et les gaz toxiques (dont l’ammoniac) mais aussi pour assurer un renouvellement suffisant de l’air. ⮚ De plus, il ne doit pas y avoir de courants d’air excessifs : la vitesse de l’air doit être < 0,5 m/sec pour les vaches, autrement dit on doit pouvoir allumer un briquet sans que la flamme ne s’éteigne. Rq : Une vache laitière adulte expire 15 L d’eau par jour, produit 12 L d’urine et 30 kg de bouses par jour. L’élevage bovin est un élevage humide (par rapport aux caprins). Il faut donc faire circuler correctement l’air pour évacuer le surplus d’humidité dans le bâtiment. Rq : Les ventilateurs ne sont mis en place que s’il y a un excès de chaleur dans le bâtiment, ils n’assurent pas le renouvellement de l’air. TEMPÉRATURE Elle doit être dans la zone de neutralité thermique de l’animal c’est-à-dire entre -5 et 22°C avec un optimum compris entre 10 et 15°C. Pour rappel, une vache supporte moins bien la chaleur que le froid (si elle est en stress de chaleur (température > 25 °C) elle va produire 30 % de lait de moins). HYGROMÉTRIE : elle doit être d’environ 70 à 75 % à 10°C. LUMINOSITÉ On doit être capable de lire un journal. Il existe des normes avec lesquelles on pourra faire des comparaisons à l’aide d’un luxmètre. Page 10 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF C) Le confort du veau Pour le veau, il est d’autant plus important d’assurer un bon renouvellement de l’air sans courant d’air parce qu’il est très sensible aux gaz irritants, aux surplus d’humidité et aux courants d’air. Les gaz aggravent les maladies respiratoires, fréquentes chez les veaux. On recommande une vitesse de l’air inférieure à 0,25 m/s, il faut que la flamme du briquet ne vacille pas. En ce qui concerne la température, la zone de neutralité thermique du veau varie entre la naissance et le sevrage : elle s’abaisse et s’élargit avec l’âge. Conclusion Quand suspecter un problème de bâtiment ? Quand les animaux nous le diront : ⮚ En cas de maladies : Diarrhées néonatales/omphalophlébites (problème de densité et de veaux en groupe) Maladies respiratoires (ventilation) Boiteries (propreté des vaches au niveau des onglons) Mammites (propreté mamelle + pieds, problème de logettes) Maladies métaboliques de type acidose (mise à disposition de nourriture (concentré)) ⮚ En cas de mal-être : Comportement inapproprié (vache perchée ou couchée dans l’aire d’exercice, comportement agonistique, isolement...) Lésions d’inconfort … Page 11 sur 12 ER_Zoot_CM03_Les bâtiments d’élevage_ SIF ➔ A retenir La composition d’une logette et ses zones Bas-flanc, barre au garrot, arrêtoir, seuil Les types de logements et ses recommandations Libre en logettes 10% en +, 2-3 kg paille/J, dimension adaptée. Aire paillée 10m²/vaches et 1 kg paille/m²/j (attention sous et surpaillage). Grille de propreté. Stabulation entravée A l’attache en dehors des périodes de pâtures. Logements particuliers Box de quarantaine, de vêlage, d’infirmerie. Logement des veaux. Les différents équipements et les recommandations associées. A : s’alimenter (couloir d’alimentation plat ou creusé) B : Boire (minimum 2 abrevoirset 1 pour 10 vaches + 1 à la sortie de la traite) C : coucher (paille, tapis, matelas, sciure, sable) D : Se déplacer (avec pourquoi pas une brosse pour le BEA !) Savoir évaluer le bâtiment Sol Les différents types (rainure, caillebotis, tapis), non glissant et non traumatisant L’ambiance Ventilation : pas de courant d’air (la flamme du briquet ne doit pas s’éteindre) mais un renouvellement d’air (pas de moisissure). Hygrométrie Température Luminosité : pouvoir lire son journal. Merci Clémence et Valentine pour votre relecture attentive ++++ !!! Page 12 sur 12