UE6 Dermatologie - Jonction dermo-épidermique, Derme, Hypoderme PDF
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Université de La Réunion
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Ce document traite de la jonction dermo-épidermique, du derme et de l'hypoderme. Il décrit les structures, les composants et les fonctions de ces tissus conjonctifs.
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UE6 Dermatologie Jonction dermo-épidermique, Derme, Hypoderme I. Jonction dermo-épidermique La jonction dermoépidermique, comme son nom l'indique, sépare l'épiderme du derme. La complexité de sa structure et son importance fonctionnelle en font une zone à part entière. En microsco...
UE6 Dermatologie Jonction dermo-épidermique, Derme, Hypoderme I. Jonction dermo-épidermique La jonction dermoépidermique, comme son nom l'indique, sépare l'épiderme du derme. La complexité de sa structure et son importance fonctionnelle en font une zone à part entière. En microscopie optique, la jonction dermoépidermique n'est vue qu'après des colorations spéciales comme le PAS ou des études immunohistochimiques (figure 1.24). Elle apparaît entre les kératinocytes basaux et le derme papillaire comme une ligne ondulée, fine et homogène, où alternent les saillies de l'épiderme dans le derme, les crêtes épidermiques et les saillies du derme dans l'épiderme, les papilles dermiques. En microscopie électronique, la structure de la jonction dermoépidermique est complexe. Examinée de l'épiderme vers le derme, elle comprend : la membrane cytoplasmique des cellules basales de l'épiderme (kératinocytes, mélano-cytes et cellules de Merkel), la lamina lucida claire aux électrons, la lamina densa dense aux électrons (figure 1.25). En plus de cette ultrastructure basique, la jonction dermoépidermique présente au niveau des kératinocytes basaux des complexes d'ancrage de l'épiderme sur le derme, constitués par un hémidesmosome, des filaments d'ancrage, un épaississement de la lamina densa, des fibrilles d'ancrage et des plaques d'ancrage dermique (figure 1.26). Les filaments d'ancrage traversent la lamina lucida perpendiculairement à la membrane cytoplasmique des kératinocytes, en regard des hémidesmosomes ; ils sont différents des fibrilles d'ancrage qui naissent perpendiculairement de la lamina densa et plongent dans le derme. Ces dernières s'enchevêtrent à leurs extrémités, formant ainsi des boucles allant d'une partie à l'autre de la lamina densa ou se terminent sur des structures dermiques dites « plaques d'ancrage ». Les études immunohistochimiques ont montré qu'il existait au niveau de la jonction dermoépidermique des constituants spécifiques, différents des constituants universels des lames basales, particulièrement importants dans le maintien de l'intégrité dermoépidermique, notamment (figure 1.27) : - L'antigène BP230 au niveau de la plaque d'ancrage des tonofilaments des hémidesmosomes ; - 'L’intégrine α6β4 et l'antigène BP180 (ou collagène XVII), molécules transmembranaires des hémidesmosomes ; - La laminine 5 au niveau des filaments d'ancrage ; - Le collagène VII au niveau des fibrilles d'ancrage. Les altérations d'origine génétique ou auto-immune de ces molécules assurant la cohésion entre l'épiderme et le derme aboutissent à des dermatoses bulleuses sous-épidermiques ; le clivage dermoépidermique se fait soit dans la lamina lucida soit sous la lamina densa. L'intégrité de la lamina densa est nécessaire pour la reconstitution de l'épiderme. II. Derme et hypoderme Le derme et l'hypoderme sont des tissus conjonctifs richement vascularisés et innervés. Ils sont constitués de trois catégories de fibres (élastiques, de collagène et de réticuline), de deux catégories de cellules (fixes