Cours 2 - Une brève histoire du patrimoine (Antiquité à nos jours) PDF

Summary

Ce cours explore l'histoire du patrimoine, de l'Antiquité à nos jours, en se concentrant sur l'évolution des pratiques de préservation des monuments et des collections. Il analyse l'intérêt du patrimoine comme témoignage historique et sa transmission aux générations futures.

Full Transcript

**Cours 2 : une brève histoire du patrimoine** **1^ère^ partie : de l'Antiquité à la fin du Premier Empire (1815)** I. Préservation d'abord utilitaire, pour éviter de reconstruire complètement, et une fonction symbolique (trace de l'histoire collective), témoignage =\> intérêt du patrimoine à t...

**Cours 2 : une brève histoire du patrimoine** **1^ère^ partie : de l'Antiquité à la fin du Premier Empire (1815)** I. Préservation d'abord utilitaire, pour éviter de reconstruire complètement, et une fonction symbolique (trace de l'histoire collective), témoignage =\> intérêt du patrimoine à transmettre aux générations futures dès les premières civilisations dotées de l'écriture Héritage Babylone, remise en usage d'un temple ancien, mythologie qui se met en place lors de la découverte, le roi a découvert le temple, aidé par les dieux, il fait une fouille pour le reconstruire et assurer sa légitimité Assurbanipal (Roi d'Assyrie) : Préservation d'un héritage depuis l'époque sumérienne, il fait écrire l'histoire de Babylone sur des tablettes pour les mettre dans la bibliothèque, conserver la mémoire orale jusque-là de la civilisation antérieure permet de légitimer son pouvoir :fondement d'une politique de conservation mais limitée à un cadre dynastique. a. **Les monuments du passé : une approche pragmatique et politique** 1. **Les monuments : l'idée de commémoration pour l'éternité** Définition : Monumentum : de monere, « faire se souvenir » « Ouvrage d\'architecture ou de sculpture édifié pour transmettre à la postérité le souvenir d\'une personne ou d\'un événement. Construction érigée sur une sépulture ou à la mémoire d\'un mort dont le corps est absent. » Monument comme manière d'inscrire dans le temps et l'espace un souvenir qui vise à l'éternité **Le tombeau de Qin Shi Huang**, 1^er^ empereur de chine, 11 hectares de sépulture, armée de terre cuite, texte =\> une montagne est créée afin de créer une tombe monumentale, protéger par une armée, des pièges, du mercure, tombe inviolable = tous les ouvriers ont été exécuté pour s'assurer que rien ne soit révélé. Au 5^e^ av JC, Pindare fait un texte en l'honneur d'un vainqueur de course de char, il dit que le monument c'est bien mais que la pierre va finir par s'user alors que s'il lui fait un poème qui se transmet de générations en générations, alors il est immortel donc son patrimoine immatériel est plus important que le monument. Importance de la notion de mémoire immatérielle au-delà du monument physique. 2. **Destruction : de la désaffectation à l'acte volontaire.** On ne regarde que ce qu'on a gardé = regard biaisé et extrêmement réduit, il faut toujours avoir en tête que le patrimoine qu'on étudie ne représente pas l'ensemble de ce qui a existé à cette époque-là. Grands facteurs de destructions ou disparitions : - Abandon progressif (inadéquation à un usage, mouvement de populations, etc.) - Destruction brutale involontaire (catastrophe naturelle) - Destruction volontaire **Les 7 merveilles du monde **: première liste de monuments établie entre le IIIe s. av. J.-C. et le IIe s. av. J.-C avec l'idée de sélection ; aujourd'hui seules les Pyramides de Giza sont conservées Les + beaux monuments de l'antiquité, faire une liste = mettre en avant des objets car ils ont un intérêt historique,... certains monuments grecs contemporains de la liste, seul un monument oriental, ces monuments ont été détruits à cause d'accident ou catastrophes naturelles, statue de Zeus = incendie, colosse = tremblement de terre, phare d'Alexandrie = tremblements de terre **Damnatio memoriae **: condamnation post-mortem à l'oubli. Akhenaton, met en place un monothéisme autour de sa propre personne =\> damnatio memoriae sur sa personne, Ramsès 2 systématise la pratique, Dans la Rome antique, l'un des fils de Septime sévère, Geta, tue toute la famille de son frère et provoque une damnatio memoriae sur son frère. Acte volontaire et systématique pour faire oublier sa mémoire par la destruction des monuments. 3. **La pratique du réemploi / remploi** Réemploi / remploi : 2 ordres (objectif utilitaire et parfois symbolique). Récupération de matériaux (ex : remploi d'éléments architecturaux antiques dans une église). Conservation partielle ou totale d'un objet ou d'un monument. Forme utilitaire (récupération de matériaux, colonnes, pierres,...) conservation partielle ou totale en changeant son sens set son usage, (échange culturel entre le sud et le nord de l'Europe entre Allemagne et grèse. Pour réparer le Kylix avec des feuilles d'or afin de le préserver et de se l'approprier) Autour de 600 en Europe occidentale, Grégoire, peuple très actif pour l'évangélisation du nord de l'Europe, Angleterre et Irlande notamment. Il indique dans sa lettre qu'il ne faut pas détruire les temples, mais juste les statues à l'intérieur, garder l'architecture païenne facilite la conversion vers la chrétienté, création d'une transition =\> limiter les changements à minima Remploi permet la réappropriation d'un objet/d'un monument d'une culture vers une autre, d'une dynastie vers une autre : moyen de légitimation en assurant une forme de continuité avec une culture ou un passé prestigieux. Sur le plan patrimonial, permet conservation sur le long terme du fait d'un usage continu. Idée de continuité de l'ancienne religion vers la nouvelle, les chrétiens veulent éviter de reproduire ce qu'ils ont subi au 3^e^ siècle, ils veulent faire la conversion en douceur avant d'utiliser la force, conversion par petite communauté, conservation d'un monument antique au Moyen Âge = préservation sur le long terme (ex : panthéon de Rome, monument antique le mieux préserver de Rome car entretenu sur la durée) Mosquée cathédrale : chrétienne devient une mosquée après la 1^ère^ guerre France-Espagne redevient chrétien après la guerre Espagne -France au final conservation de la mosquée Conservation de l'hippodrome de Constantinople : remploi politique à Venise, changer juste le haut. b. **L'émergence de la notion de « collection ».** 1. **L'Antiquité : le Mouseîon et les débuts de la notion de collecte** **Musée : du grec Mouseïon, « temple des Muses »** **Le Mouseîon d'Alexandrie : équivalent d'un centre culturel avec bibliothèque, jardin botanique, observatoire, autels... qui vise à accueillir les savants et érudits** **Bibliothèques :** volonté de réunir les écrits et les savoirs du monde antique au sein d'un même lieu. Bibliothèques d'Ephèse (celle d'Alexandrie détruite dans un incendie) = but réunir les savoirs du monde, 3^e^ + grande après Alexandrie et bergame, Bibliothèque Celsius (notable) il a offert pour le bien de la communauté (forme de mécénat), détruite au 3^e^ ap JC, archéologues retrouvent des éléments de la façade et tente de la remonter, modèle 3D existe, déjà prise en compte de la conservation de papiers = système de circulation d'air pour éviter les moisissures et l'humidité = idée de protéger sur le long terme, de créer un bâtiment qui le favorise. Les collections : infos de Pline L'Ancien, (source de 1^er^ plan) il utilise aussi des savoirs déjà existant, l'achat de tableau étranger apparait au 2^e^ suite aux conquêtes de Attal 2, on saccage plusieurs villes et on récupère des lots et on les vend à Rome, Attal veut l'acheter très cher alors il le conserve et le met dans un musée = dimension d'exposition, pas totalement désintéressé = montrer bienfaiteur de la cité, mainmise sur la ville dans laquelle on vit. Volonté de constituer des collections avec une idée de transmission mais aussi de manifester le pouvoir des notables envers leur communauté et leur cité 2. **Au Moyen Âge, trésors et collectionneurs** L'église = collectionneur = constitue un trésor (objet précieux qui servent au culte, des contenant, des reliques, manuscrits, objets naturels,...), capitalise aussi par des dons, capitaliser le trésor sur 1000 ou 1500 ans dans certaines Eglises, Pour trouver des reliques, il faut chercher des corps =\> faire des trous, Moyen Âge compris qu'il faut fouiller le sous-sol, ils savent exhumer des reliques du sol, Trésor de Saint-Denis : conservation des insignes du pouvoir royal, enrichi de dons et de commandes bcp d'objets disparus, seulement une centaine à la BNF et au Louvre car pillée à la Révolution française, plus on a des objets anciens plus on est haut dans la hiérarchie des trésors, important car lien entre objets anciens et de notre époque =\> réemploi, anciennes œuvres utilisées et modifiées (aigle de Suger et vase d'Aliénor) Fin du Moyen Âge, essor des collections privées, dynastie des Valois 14^e^ 15^e^, commande des objets du roi, objets plus anciens, médailles, Jean du Berry, son frère collectionne les livres, des œuvres contemporaines, et plus anciennes pour leur qualité esthétique, collection médiévale =\> limité à un nombre restreint de personnes, petits objets pour le plaisir personnel, pas de volonté de partage ou d'exposition publique large. II. a. **Collectionneurs d'arts et de curiosités.** 1. ***Studioli* et cabinets de curiosités : le goût de l'éclectisme** *Studiolo* : cabinet d'étude dans l'Italie de la Renaissance, à vocation privée, souvent décoré et contenant des livres et des œuvres d'art de petit format Cabinet de curiosité : lieu où sont conservés et exposés des objets issus du monde naturel (*naturalia*) et/ou des objets créés par l'homme de nature artistique, technique ou exotique (*artificialia*) Aussi appelé **Kunstkammer** (« chambre de l'art ») pour les collections de Beaux-Arts, et **Wunderkammer** (« chambre des merveilles ») pour ceux montrant des objets de curiosité Intérêt pour les objets du Nouveau Monde, pour l'histoire naturelle, le merveilleux : volonté de répertorier et de comprendre le monde on classe les objets, les organise, ramener des objets de loin = pouvoir Studiolo le mieux conservé : Federico da Montefeltro, en bas décoration naturelle, en haut, portraits (pas les vrais ils sont au Louvre), Cabinet, vision de saint augustin à l'étude sur un bureau entouré de livres, avec des objets décoratifs grecques,... et techniques, Mapp monde, astrolabe, \... trésor des progrès technique Rodolphe II, piètre politique, il adore les arts, énormément de commande, Vienne et Prague, entouré de nombreux artistes, collections (teintures, peinture, objets d'arts, objet technique d'un raffinement extrême) = montre la qualité du prince à faire intervenir les meilleurs pour sa collection Bezoard monté en émail doré pour monter la capacité à dompter la nature on se les approprie, les embellit grâce au travail des artistes et des orfèvres, Collections d'amateurs, de curiosité de la nature, médecin naturaliste, passionné d'objets exotique gravure = montre accumulation impressionnante, classification bien organisée, volonté de classer le monde, collection de Worm, Le cabinet de curiosité devient à la mode = peintre spécialisé dans la reproduction des cabinets, on sait que les représentations sont fidèles car on a retrouvé des objets, 2. **Antiquité et Beaux-Arts : l'intérêt pour l'art ancien.** A la renaissance, passionné d'art de l'antiquité, le pape est informé de chaque découverte et est un des premier pour l'acheter, Laocoon, Jules II est appelé quand il le découvre, achat immédiat et exposé à un public restreint mais énormément d'artiste, Michel Ange, Raphael, des artistes de l'Europe entière, Phillipe II d'Espagne collectionneur de peinture contemporaine et de Jérôme Bosch exposé dans sa collection royale, Collections privées de beaux-arts organisées en général : - Par type de matériaux - Par genre (respect du cadre impose par les académies au XVIIe siècle) - Parfois par écoles - Possibilité de mêler art ancien et contemporain Collection comme affirmation d'un goût mais aussi comme affirmation de son rang\ Caractère public demeure partiel b. **Collecter pour étudier : la figure de l'antiquaire** Antiquaire, définition à l'époque moderne : Savant dans la connaissance des antiques et qui en est curieux. Celui qui est savant dans la connaissance des Monuments antiques, comme statues, médailles, &c. (ici antique = ancien) - Figure de savant qui peut collectionner, participer à des collectes sur le terrain mais qui s'attache à diffuser ses connaissances. - Correspond à un nouvel intérêt pour les sources matérielles : objets et monuments comme des archives qui vont être étudiées et représentées de manière de plus en plus scientifique. Au 19^e^ le savant du monde antique devient l'archéologue, à cette époque-là, antique = ancien, le Moyen Âge = antique, Les antiquaires peuvent collectionner, participer à des fouilles mais veulent partager leurs découvertes =\> écrits Jusque-là une source historique = écrit mais à la période moderne : objets = écrits du sol 1. **La collection antiquaire : une documentation historique** Fabri de Peiresc, (16^e^-17^e^) premier antiquaire français à manifester un intérêt pour l'étude et la conservation du matériel du passé ; publie et échange avec d'autres savants pour améliorer la connaissance sur les antiquités. Ses dessins sont assez précis = volonté d'être précis dans les représentations, antiquaires très précis, il veut diffuser la connaissance Il critique ses collègues qui vendent des œuvres pour des collections privées sans les étudier De Gaignères (17-18^e^) : (antiquaires ne gagne pas sa vie donc des nobles qui ont les moyens) vers 1670, il veut documenter les monuments de la France car il considère que la conservation des monuments peut se faire par l'écrit si difficile de manière matérielle, il va donc sillonner la France, collectionner les objets, les documents, organiser le tout dans des portefeuilles thématiques, veut donner sa collection au roi mais collections dispersées, en France et en Angleterre, à sa mort. Il avait un tableau d'un portrait royal, français qui sera revendu pour revenir dans les collections royales puis au Louvre. Méthodes : voyage et dessin des monuments, collectionne objets et documents, crée des portefeuilles par sujets. Trône du dagobert, (chaise carolingienne) =\> chaise fidèle par rapport à l'objet conservé aujourd'hui. 2. **Les monuments considérés comme archives.** En parallèle, les antiquaires vont étudier les objets comme des archives, Richelieu et congrégation de saint Maur : réunissent des archives des sources, =\> documents précieux car bcp d'abbaye détruite, seulement quelques éléments conservés, très utile pour l'archéologie, s'intéresse aux antiquités nationales chrétiennes - Travail de collecte des sources avec des correspondants dans toute l'Europe - Étude des monuments et notamment des monastères bénédictins avec le Monasticon Gallicanum Bernard de Montfaucon (17-18^e^) = moine de la congrégation de Saint-Maur = invente la paléographie = l'étude des écritures anciennes, s'intéresse à tous les types de documents, écrits des ouvrages très important et illustré, *L'Antiquité expliquée et représentée en figures* = best-seller Moyen Âge = horrible, donc on n'en parle pas ça n'existe pas donc ouvrage sur les monuments de la monarchie française = gros flop Il a fait faire des gravures de toute la broderie, iconographies des rois pas très précises, style classicisant, mais très fidèles dans la représentation du texte. Anne de Tubières, comte de Caylus (18^e^) : officier et antiquaire, précurseur de l'archéologie moderne par l'intérêt porté à tous les types de matériaux et la rigueur de ses descriptions. Publie un ensemble d'antiquité égyptiennes, romaines, étrusques, grecques et gauloises : recueil d'études d'objets, études précises indépendamment de la qualité des objets, dessine les objets, les sites de découvertes = professionnalisation des antiquaires c. **De nouvelles disciplines scientifiques** 1. **L'histoire de l'art comme sujet** Giorgio Vasari (16^e^) : *Vies des plus excellents, peintures, sculpteurs et architectes* - Considéré comme le premier grand ouvrage d'histoire de l'art : monographies d'artistes dans une perspective d'évolution depuis Giotto jusqu'au milieu du XVIe siècle - Développement de l'art suivant la nature humaine : naissance, apogée, déclin. - Vasari à la fois auteur, artiste, coconcepteur de la galerie des Offices à Florence : exalte l'art toscan - Vies d'artistes comme genre à part entière après Vasari - Aux XVIIe s et XVIIIe s, influence des Académies qui érigent des critères du « beau » idéal : idée de juger a posteriori les artistes - Au XVIIIe s, émergence de l'affirmation d'un goût personnel (Denis Diderot par exemple) **Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) : tournant majeur** - Premier historien de l'art moderne avec réflexion sur l'art dans une perspective historique globale - Se spécialise dans les Antiquités grecques, vues comme un modèle indépassable et dont Rome n'est qu'un reflet - Pas une simple narration des révolutions, art dans l'histoire, veut remonter aux origines de l'art, base ses théories par ce qu'il a vu, parle de l'apogée de la sculpture grecque, au moment où le néoclassique devient un modèle donc il enjoint les artistes à copier la période antique. 2. **Les archives du sol : les débuts de l'archéologie** Diffusion par la gravure, les copies et le moulage. L'archéologie en tant que sciences, si on ne peut pas acquérir d'œuvres antique on les moule pour les copier, notamment sous Colbert, à Rome académie, en échange ils font des copies pour le roi, ils veulent des copies de tout ce qui est beau en Italie et en France, outils pédagogiques = valeur scientifique = conscience que c'est un faux, aucun pb avec la copie, les contrefaçons existent déjà et lancement de plaintes si perte du fond de commerce Le sous-sol recèle des richesses d'un passé oublié, à certains endroits on se rend compte qu'il doit y avoir des choses très intéressantes, les traces que l'on voit ne sont que les traces émergées de l'iceberg Découverte progressive des sites d'Herculanum et de Pompéi, préservation du site exceptionnel, au 18^e^. les agriculteurs trouvent des choses, Charles III d'Espagne entreprend des fouilles + systématique, un ingénieur espagnol cherche des jolis objets, Italie ancienne fantasmée mais peu à peu on se rend compte que le site donne une vision globale de la vie quotidienne de la vie antique - Vision plus complète de l'antiquité, intérêt pour les belles pièces puis l'urbanisme, la vie quotidienne, diffusion des découvertes dans toute l'Europe Le second ingénieur met en place des outils systématique et raisonné pour étudier le site comme des relevées, des fouilles par parcelles à Pompéi toujours pas terminées car études très poussées pour les préserver. La découverte à un impact dans toute l'Europe journal, gravure importante dans les publications, stimulé l'imaginaire, d'autres voyageurs découvrent des ruines, Diffusion des découvertes archéologiques, contexte du grand tour (tourisme) = étape de la formation des intellectuels, voyage dans l'Europe, généralement l'Italie, pour découvrir les richesses artistiques de l'Europe, aussi bien publiques que privées. Ecriture des guides de voyages pour guider les touristes, notoriété des lieux, revient avec des souvenirs, portraits, objets, maquettes, Effets =\> les gens s'intéressent et veulent en acheter, les ramener chez eux, questions de la conservation On conserve les monuments car c'est cher à reconstruire Communes qui ont des consciences artistiques, Bordeaux, gravure du palais de Tutelle, Claude Perrault fait une gravure dans un texte sur l'histoire de Bordeaux mais Louis XIV fait détruire le Palais, (fronde contre la famille royale = exil, Louis XIV se venge) détruit pour construire un bâtiment pour surveiller Bordeaux, Nîmes, enjeux de la conservation des monuments antiques, une des villes avec bcp de conservation, passé de Nîmes il faut le conserver car des gens viennent le voir, mise en place d'une académie pour protéger les œuvres, on retire les bâtiments autour des œuvres pour s'assurer que les œuvres soit mise en valeur et plus difficile à détériorer. Fontaine des innocent, mvt hygiéniste qui veulent mettre les cimetières en dehors de paris, destruction des innocents, mais on veut garder la fontaine, on va déposer les éléments de la fontaine et on va créer un élément nouveau à partir des éléments anciens. d. **L'émergence de la notion de bien public** **Contexte :** le Grand Tour, un incontournable dans la formation intellectuelle des élites. Voyage pour découvrir les richesses artistiques de l'Europe, privées comme publiques =\> dvp des guides de voyages 1. **Les monuments comme bien commun ?** **Définition du monument :** **« Marque publique qu'on laisse à la postérité pour conserver la mémoire de quelque personne illustre ou de quelque action célèbre » Dictionnaire de l'Académie, 1694** **« Tout bâtiment qui sert à conserver la mémoire du temps et de la personne qui l'a fait ou pour qui il a été élevé, comme un arc de triomphe, un mausolée, une pyramide » Augustin Charles d'Aviler, Cours d'architecture \[...\] avec une ample explication par ordre alphabétique de tous les termes, Paris, 1691.** **Conservation des monuments reste d'abord utilitaire à l'époque moderne : pas forcément d'efforts pour conserver des monuments insignes du passé, mais néanmoins apparition localement d'une conscience patrimoniale** Emeric David = conservé les éléments du passé car modèles et source d'inspiration pour les artistes, monuments anciens comme source de fierté locale et nationale, philosophie des lumières, transmettre et enseigner. Contexte révolutionnaire où la France s'affirme comme patrie des arts. Questions du patrimoine = inspiration et fierté locale = comment on les conserve ? Vente antique s'accélère avec le grand tour, les Italiens se plaignent donc juristes réfléchissent à la question, destruction du patrimoine en temps de conflit, Emer de Vattel = juriste Opposition civilisation / barbarie, Internationalisation de la problématique de la conservation du patrimoine surtout en France et en Italie : idée d'une responsabilité collective pour conserver les monuments 2. **Des collections au service des amateurs** - Ashmolean Museum oxford ouvert en 1863, premier idée moderne à utiliser le terme musée, lord Ashmol insiste accessibilité le plus possible, prix modique et cours en lien avec les collections pour instruire les étudiants =\> tradition du *mouseion* - Musée bien conservé : le Lapidarium de Vérone, 1720, collection épigraphique, musée ouvert au public, ouverture vers antiquité plus classique, architecture aujourd'hui pas très éloignée de sa construction, vision du musée romantique, esthétique. - British Museum en 1753, collection privé acheté par le parlement, taille modeste, plus rien à voir avec aujourd\'hui, spécialisé dans les arts naturels - Galerie des offices, peintures d'abord pour les princes, puis ouvert au public en 1769, mise en avant l'art toscan, certain type de public (hommes bien nés, bien habillé, des notables, savant et artistes pour se former et dvp leurs gouts) =\> classement des œuvres par périodes - - Musées Pio Clementino à Rome = met en valeur les sculptures, architectures impressionnantes, premier musée qui est construit uniquement pour cette fonction, idée de mieux voir les œuvres, - En France, le premier musée est à Besançon, l'abbé Boisot fait don de sa collection il veut faire un musée public et gratuit 2 fois par semaine et il finance le musée, inventaire de la collection, Expositions mais pas de musée nationale, d'expo de collection nationale Idée = ouvrir les galeries du Louvre mais non, on ouvre un musée au palais du Luxembourg = 1^er^ musée d'Etat public en France, ouvert de 1750 à 1780 Le comte d'Angeville veut ouvrir la grande galerie au public, le Louvre s'apprête à ouvrir et là : Révolution française III. a. **Le sort des monuments pendant la Révolution (1789-1794)** 1789 : difficultés économiques de l'Etat aggravées par l'affaiblissement du pouvoir central et incertitude politique - Assemblée constituante décrète la nationalisation des biens du clergé puis de la Couronne et des biens des nobles émigrés - Afflux de biens nécessite un tri préalable avant la vente de la plupart des biens nationalisés : créations de dépôts dédié 1790 : création de la commission des monuments par l'Assemblée constituante : instructions données sur l'inventaire et la conservation des biens, mais effet limité Aubin Louis Millin = érudit qui tente de documenter le patri moine sur tout le territoire. Premier recensement de tous les biens nationalisés : *Les antiquités nationales* = source ext importante avant le vandalisme Connu car bcp de destruction en 1792, le 10 aout : première République, Assemblée Nationale décrète supprimer symbole de l'ancien régime (approche assez pragmatique au départ, réutilisation des métaux pour faire des armes donc destruction des monuments représentants les signes royaux en bronze pour les fondre en canons). 1793 : anniv de la 1ere République : vagues de destruction qui vise les symboles de la royauté dans tout le royaume, à Paris = basilique de Saint-Denis, tombeaux des rois violés, corps sortis, déplacés, Notre Dame De Paris = déconsacré = temple de la raison, bât préservé mais intérieur mutilé : casse ou dépose une partie de la statuaire car représente des rois (galerie des rois). Bonne partie de la statuaire qui disparait mais on en retrouve certaines. **La destruction comme outil d'effacement de la mémoire** Insurrection de la Ville de Lyon contre la Convention nationale en 1793 : subit un siège du 8 août au 9 octobre avant de capituler La Convention punit Lyon pour avoir résister donc ville doit être détruite, destruction de monuments aussi bien civils que religieux et nom qui change, devient Ville-Affranchie pendant 1 an, 600 bâtiment visés, 50 détruits =\> volonté d'effacer un pan de l'histoire en détruisant les monuments. **La conservation des monuments pour l'art, la science et l'éducation** Cathédrale et portant très abimés. Perte de ces éléments =\> intérêt historique de conserver les traces de l'ancien régime ? Vagues d'actes de destructions volontaires en 1793-94 : dénonciation du vandalisme apparait. Des voix vont s'élever contre le vandalisme, l'abbé Grégoire remet un rapport sur le vandalisme et le mal qu'il fait, renverse le discours, pour lui, les vrais révolutionnaires protègent les monuments. La convention met en place un décret interdisant la destruction des monuments. Prise de conscience de l'importance du patrimoine : nécessitée de connaitre pour protéger. Félix Vicq-d'Azyr : Volonté d'inventorier et d'étudier tous ces biens =\> mise en place d'inventaires à toutes les échelles. Il faut conserver le passé pour le transmettre. Débat : pertinence de musée pour valoriser le patrimoine ? b. **Les monuments au musée** **Le Musée des Monuments français d'Alexandre Lenoir ** Alexandre Lenoir (1761-1839) - Artiste et gardien du dépôt des Petits-Augustins accueillant les biens saisis, notamment des monuments des églises parisiennes - Enrichit le dépôt en vue de créer un musée de l'Histoire de France par les monuments existants ou créés pour l'occasion : ouvert de 1795 à 1816 - Valorise l'époque médiévale mais aussi des grands hommes (Molière, Descartes...) Musée des œuvres qu'il a recueilli, ramène dans paris les monuments des rois (il a fait sauver les tombeaux), ouvre le musée en 1795, ferme en 1816, impact considérable sur artistes de son temps et les historiens =\> classer par époque (époque médiévale valoriser) valoriser les grands hommes du pays, il en fait faire certaines. Il crée une sorte de péridrome, reproduit une ambiance de l'espace concerné. Jardin : se visite au flambeau parfois (gothique), se visite, cénotaphe des grands poètes et littéraires français, déplacé au père Lachaise, accueille des artistes, des historiens, le musée va contribuer à la revalorisation de la période médiéval, marque les visiteurs. 1795 : création de la Bibliothèque nationale à partir de la bibliothèque royale, et du Museum des Antiques pour les collections d'objets : Aubin-Louis Millin comme conservateur mais aussi professeur du premier cours d'archéologie en France \[ambition d'expliquer ce qu'est l'archéologie (l'étude du matériel et des sources)\] Archéologie antique = tout ce qui est ancien, crée un dictionnaire des Beaux-Arts qui se rapproche de notre définition. **Définition du musée à la Révolution** Pour l'Académie Française, musée = lieu d'étude des Beaux-Arts, des Sciences et des Lettres ou lieu de rassemblement des monuments relatifs aux Arts, aux Sciences et aux Lettres. Pour Aubin-Louis Millin : le musée est un lieu où on rassemble des monuments de toutes espèces, soit antiques, soit modernes. c. **La naissance du musée moderne : le Museum central des Arts** Ouverture du Museum central des arts de la République, 10 août 1793, expose les collections royales, les biens saisis dans les conquêtes révolutionnaires, on va chez les autres et ramener des œuvres au Louvre, dans les régions, on crée des musées semblables, ex : couvent des augustins de Toulouse **Le musée, un idéal révolutionnaire** Commission mise en place pour justifier l'utilité de ces monuments. L'un d'eux : Jacques-Louis David (1748-1825) musée comme conservatoire d'objet et lieu d'éducation pour la population et les artistes Objectifs pédagogiques du musée : - Conservatoires du patrimoine (Beaux-Arts mais aussi archéologie, histoire, histoire naturelle) - Lieux de formation des artistes - Lieux pour l'éducation au goût des citoyens → Le pouvoir considère légitime de rapatrier en France les chefs-d'œuvre des pays conquis pour que le peuple puisse les admirer dans un pays ami des arts : saisies des œuvres d'art au gré des conquêtes, en particulier en Italie (Traité de Tolentino en 1797) Ramène ce qui se fait de mieux, triomphe idéalisé, cortège qui célèbre l'arrivée des œuvres à Paris, ramène les éléments pour aller au musée et aussi décoré des monuments ex : décoration des chevaux pris à Saint-Marc de venise sur l'arc de triomphe. Pb de place, Louvre pas extensible, on fait quoi de tout ça ? Napoléon demande au premier ministre de faire une liste de 15 musées dans les villes les + importantes, où il y a déjà un musée pour envoyer des œuvres =\> avoir des mini Louvre pour éduquer les foules. **Des critiques face à la décontextualisation des objets : Quatremère de Quincy** - Privé de leur contexte original, les œuvres perdent une partie de leur sens et de leur intérêt Contexte plus riche mais sans contexte, on perd la substance des objets on perd une bonne partie de l'intérêt de l'objet lui-même. **Mise en avant de la sensibilité face à l'objet et à son cadre, position très minoritaire à l'époque**. Le fait qu'un état s'accapare les biens d'un autre état = tuer le patrimoine = objet qui n'ont plus de sens car pas dans leur contexte d'origine, **Le musée révolutionnaire comme tournant** **Nouvel écosystème muséal par l'Etat :** - Louvre - Muséum d'histoire naturelle - Musée des antiques de la Bibliothèque nationale - Musée des monuments français - Conservatoire national des arts et métiers Musée révolutionnaire, musée nationaux = nouveaux, volonté de s'ouvrir à un public large, prix d'entrée modique voir gratuit, le patrimoine qu'on montre est d'abord comme un exemple historique, artistique, mais tout le discours attaché à l'objet est neutralisé car on parle plus de l'ancien régime, revenir sur la manière dont on montre les objets, discours idéaliste comme France = pays des arts, - Conquête du patrimoine par la nation dans une vocation universelle et éducative Discours mis à mal avec les défaites Napoléoniennes et les restitutions organisées à la chute de l'Empire. **Conclusion **: **Les collections dans les périodes anciennes :** - Souvent privées et uniquement pour le plaisir de leur propriétaire et des amateurs - Intérêt pour les objets anciens et contemporains, mais aussi du monde naturel : curiosité pour des domaines variés - A l'origine de la création de musées à partir des Lumières, en particulier au XIXe siècle **Tournant révolutionnaire** - Mise en commun des biens mobiliers et immobiliers au profit de la nation et du peuple - État et pouvoirs publics comme responsables de la gestion de ces biens : nécessité de mettre en place un cadre pour en assurer la conservation - A la fin de la révolution on ne revient pas sur les biens saisis au clergé, mais compensation pour les œuvres prises aux nobles. **2^ème^ Partie : 1815-1914, le temps de l'institutionnalisation** I. **Quelques éléments de contexte** a. **Le rôle des sociétés savantes.** Il faut de l'argent et des gens compétent pour restaurer les monuments, études spécialisées, administration pour s'occuper du patrimoine, pour le musées : syst des beaux-arts, mises en place des salons qui vont promouvoir de nouveaux artistes, de nouveaux mouvements, état achète des œuvres, nouvelle structure qui vont apparaitre, les sociétés savantes, enseignement de nouvelles disciplines, association d'érudits et ou de scientifique : recherche et publication dans tous les domaines pour faire avancer, sur tout le territoire, pas le mm retentissent partout, nombre augmentent très fortement dans la 2^nd^ ½ du 19^e^, une petite moitié qui s'intéresse à l'archéo Plusieurs fonctions du point de vue patrimonial, fouilles, création des musées pour présenter les objets, rôle de lanceurs d'alertes, volonté de sensibiliser le public au patrimoine. Société savante en région, 1824 par Arcisses de Caumont, société des antiquaires de Normandie, met en place des collectes d'objets, musée des antiquaires en Normandie. Balbutiement sur le MA, amas de connaissance produit et diffusé, des revus se spécialise, Adolphe Napoléon Didron spécialisé dans l'iconographie, b. **L'enseignement de nouvelles disciplines** Enseignement des nouvelles disciplines, mise en place de nouvelles formations, plus on s'intéresse, plus on découvre, plus on s'intéresse,... Spécialisation, premières initiatives des écoles nouvelles, écoles des chartes, étude des sources, paléographies, Ecole pratique des hautes études, école française de Rome et d'Athènes = formation sur le terrain, école des beaux-arts : archéologie Formations professionnelles : Ecole du Louvre formé les gens qui y travaillent, école de Chaillot pour les architectes (concours de recrutement) Université mise en place des cours (d'abord en fac de lettre, cours facultatif den histoire de l'art). 1^er^ cours en 1893 à la fac d'histoire, fac HA crée en 1931 1821 : création de l'Ecole des Chartes (ouverture en 1829) 1830 : premier cours d'antiquités monumentales à Caen par Arcisse de Caumont 1831 : création de la chaire d'antiquités égyptiennes au Collège de France par Champollion 1846 : fondation de l'Ecole Française d'Athènes 1864 : cours d'histoire de l'art et d'esthétique à l'Ecole des Beaux-Arts 1875 : fondation de l'Ecole française de Rome 1876 : cours d'archéologie grecque à la Sorbonne (faculté des Lettres) 1878 : chaire d'esthétique et d'histoire de l'art au Collège de France 1882 : création de l'Ecole du Louvre pour les professionnels des musées 1887 : création de l'Ecole de Chaillot pour les architectes du patrimoine 1893 : premier cours d'histoire de l'art à la Sorbonne par Henri Lemonnier (faculté d'histoire) 1899 : ouverture de la chaire d'histoire de l'art à la Sorbonne (faculté d'histoire) 1931 : création de l'Institut d'art à la Sorbonne (ancêtre de l'UFR HAA) II. a. **De 1815 à 1840 : de la société civile à l'Etat, une prise de conscience progressive** Après la R°, patrimoine fragilisé, certains vendu pour que l'état récupère de l'argent, certains démantelé pour faire des carrières de pierre (ex Abbatiale de Cluny, vendu à un mec qui va vendre les pierres, il ne reste que 10 à 15% des pierres d'origines) et d'autres conservés 1. **Romantisme et gout du gothique** Rupture mémorielle entre révolution et fin du premier empire, amateur sur le terrain = réactiver l'intérêt des monuments, Justin Taylor et Charles Nodier : *Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France.* Edition de gros recueils qui décrivent les grands monument province par province avec des gravures faites par les grands artistes de leur temps, image diffusée par la gravure, (chemin de fer se dvp à partir de 1830 et photo dans les années 1840 donc seul moyen de faire des choses à grande échelle). Victor Hugo : ouvrage le + important : *Notre Dame de Paris* = best-seller du 19^e^ et façon de parler des monuments, courant ou le Moyen Âge intéresse. Chez VH, il parle de ce qu'il considère comme patrimoine, ce qui doit être détruit et préserver. Le temps abime las bâtiments, les révolutions politiques et religieuses, les modes de plus en plus grotesque, art des modernes = responsable de tous les mots, architecture Moyen Âge = parfait, obsession des modernes pour la normaliser = perdre du sens VH : figure majeure de la défense du patrimoine « Guerre aux démolisseurs », *Revue des Deux mondes.* Un monument peut avoir un propriétaire privé mais la beauté dépasse la propriété, réclame des lois pour empêcher les propriétaires de faire n'importe quoi. Administration réfléchit à la création d'un suivi des œuvres =\> inspecteur des monuments historiques. Monument intéressant architecture et pas seulement pour l'usage qu'on peut en faire. 2. **La création d'un premier cadre de suivi par l'Etat** Inspecteur parcourt la France, recense les monuments de manières à assurer la préservation (sensibilisation, discussions,...) classement Ludovic Vitet = premier inspecteur = s'épuise à la tache Prosper Mérimée = deuxième inspecteur 1834 jusqu'en 1860, obtient la création de la commission des monuments historiques en 1837, il traverse la France à cheval puis en train. Il explique que tout est en train de tomber = Commission des Monuments Historiques en 1837 nationales puis départementales. Association s'active pour préserver le patrimoine. Baptistère de Saint Jean de Poitiers, le maire veut le détruire pour faire une route, les archéologues locaux qui vont convaincre l'état d'acheter le monument pour éviter sa destruction = reste un cas isolé. Inspecteur à l'échelle nationale = création d'une instance nationale pour organiser tout ça. L'état s'intéresse au patrimoine mais pas suffisant donc assos sont très importantes, discuter avec les gens plus efficaces que les politiques lointaines b. **1840-1887 : gestion et restauration, créer une méthodologie** 1. **La mise en place d'une administration des monuments** 1840 : premiers monuments historiques (uniquement des monuments antiques et médiévaux), elle sert à obtenir des crédits pour ça restauration, mais comment on va restaurer ? devoir mettre en place des principes pour la protection de ces monuments, on a affaire à des matériaux plus utilisés, des techniques anciennes,... besoin doctrine pour les monuments. Mais les autres = rien pour eux, absence de cadre juridique, notamment avec le droit d propriété Destruction de l'hôtel le gendre = hôtel médiéval parisien détruit en 1841, malgré mobilisation des architectes. 2. **L'établissement d'une doctrine : l'architecte Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879)** Monuments divers préservés, enjeux d'une restauration, ext hétéroclite, église romanes, flamboyante, peu revus dans le temps, questions sur la manière dont on va restaurer les monuments. Eglise et cathédrale mobilisent les énergies, besoins d'architectes spécialisé en médiéval, Eugène Viollet-Le-Duc, architecte, restauration de Notre Dame de Paris, forme des générations entière d'architecte. Intervient pour la 1^ere^ fois sur église de la madeleine de Vézelay, il réalise des relevés précis des façades, intérieurs, voutes, pour justifier les réparations par la suite, chantier pdt 19 ans. Rajoute parfois des détails, respect du monument mais homogénéiser entre parties terminées et pas terminées. Notre Dame de Paris : concours architecturale pour la restauration, Jean Baptiste Lassus et Eugène propose un projet : une cathédrale ne se préserve pas comme les autres édifices, dossier explique les restaurations, diagnostique, recherche du point de vue architecturale avant de se l'approprier dans le cadre de la restauration, il explique qu'une restauration peut faire disparaitre des vestiges et il faut faire attention, mais parfois nécessaire d'aller plus loin si bat vivant, utilisé qui doit avoir une nouvelle vie. Choix assez poussé, Viollet Leduc décide de la mise en place d'une flèche car elle existait avant, on le sait grâce à l'étude des sources (gravure au 17^e^), Met en place un dictionnaire de l'architecture moderne et définit la restauration, approche contradictoire entre l'idée d'un monument type tout en respectant l'histoire particulière de chaque édifice. Contradiction inerrante à Viollet le duc, tiraillé à chaque chantier Muraille de la cité de Carcassonne, av restauration, toiture détruite, restitué les murs manquants et mettre des toitures en ardoise, vision de la cité idéale, on a plaqué un modèle d'une cité médiévale du nord sur une cité du sud, le site est classé comme patrimoine de l'Unesco car restauration de Viollet le duc. Notion de système : unité stylistique, refaire les parties incomplètes mais en se basant sur les docs. Respect des matériaux, remplace que si nécessaire, homme de son temps, progrès technique = progrès forcément. Constitue une école de pensée, ses théories peuvent aller assez loin. En résumé : Un système pour un « monument-type » - Unité stylistique à rechercher qui peut pousser à des transformations radicales - Si monument incomplet, parties manquantes le plus souvent refaites Documentation - Nécessité de connaître l'histoire de l'architecture - Nécessité de documenter le monument (architecture et décor) Respect de la matérialité - Conserver les traces des différentes époques (pas toujours respecté) - Idée de conserver les matériaux sains - Remplacement des matériaux : par des matériaux proches de ceux d'origine le plus souvent - Confiance dans les techniques modernes Doctrine du « monument type » parfois poussée à l'extrême ; majoritaire au XIXe siècle mais critiquée par les archéologues au nom du respect de l'état des monuments Débat enflammé avec les archéologues et Viollet Le Duc car restauration trop poussée  Paul Abadie Eglise sainte croix de bordeaux, l'architecte recréait un cloché qui n'a jamais existé pour créer une cathédrale idéale. Léo Drouyn dénonce l'acceptation du chantier car dénaturation du patrimoine. Paul Abadie : Hôtel de ville d'Angoulême entre 1756 et 1868 : tendu avec les archéologues. 3. **D'autres voies pour une conservation plus raisonnée** John Ruskin 1819-1900 en Angleterre, défend William Turner dans un contexte de révolution industrielle, les paysages se transforment brutalement, bcp de modifications, changement, destruction, restauration. Pour lui restauration = destruction, il faut entretenir les monuments, les aider à maintenir debout mais ne pas les modifier dans leur intégrité. Personne qui ne prennent pas compte de la morphologie du bâtiment, il faut le prendre en compte dans son histoire. Camillo Boito : conserver ou restaurer, il imagine un dialogue entre suiveur Viollet le duc et suiveur Ruskin pour arriver à un équilibre, assumer la restauration, pas essayer de faire du faux vieux, Alois Riegel, en fonction de l'usage et de la nature du monument, la restauration ne se fait pas de l a mm manière, qualité architecturale et pensées des contemporains, c. **La question du patrimoine urbain** 1. **Le choc de l'haussmannisation** Notion du patrimoine urbain : l'haussmannisation à Paris, les travaux du baron Haussmann par napoléon 3, idée de mettre en place de nouvelles structures dans une ville qui s'agrandit et accueil de plus en plus de monde. Jusqu'en 1860 que 12^e^ arrondissement, après dvp des communes qui deviendront les autres arrondissements 100km de nouvelles voies dans l'ancien paris et 70 Km ext, conséquence sur le bâti car voies + larges, ex : rue de Rivoli, 2500 maisons détruite, 20 000 immeubles détruits pour faire les travaux. Important de conserver la trace de ce Paris qui disparait donc Gabriel Davioud fait des relevés des rues (il en reste 2 après la commune) Dans les années 1950 devient de plus en plus populaire, Charles Marville = des photos de paris, Travaux énormes, détruits des caves, et comme on creuse, on trouve plein de choses, notamment des fondations de bâtiment encore plus ancien. Lors du tracé de la rue de Rivoli on a sauvé la tour saint jacques mais c'est rare. Jules Ferry, écrit un texte, *les comptes fantastiques d'Haussmann*, il l'attaque sur les travaux dantesques car systématisation des travaux, des mm types d'avenues = perdre la ville qu'on connaissait = il l'attaque sur le budget. Emprise urbaine, volonté de mettre en valeur les cathédrales en les isolant, donc on rase les monuments autour, destruction d'un tissu urbain dense. Avancé irréductible du progrès sans prendre compte des sentiments de perte des gens autour, 2. **La ville comme objet patrimonial** Camillo Sitte : protéger des quartier entier, quartier neuf crées mais maintient des quartiers anciens, préservation des vieilles villes e, construisant autour. La destruction de ce tissu change la manière dont on perçoit le patrimoine. Conservation du patrimoine urbain par la création de musée : musée Carnavalet en 1880 sur proposition de Haussmann pour préserver l'histoire de paris, Archéologues suivent les travaux de démolition, mieux renseigner l'histoire de paris, grâce à leur connaissance et la confrontation des sources, on comprend comment la ville s'est dvp. d. **1887-1913 : deux lois fondatrices** 1. **La loi du 30 mars 1887 et ses insuffisances** Fin du 19^e^, les architectes restaurent les monuments, des villes détruites, comités de protection des monuments, création d'une loi le 30 mars 1887, après processus de 10 ans d'essai pour préserver le patrimoine, dans la loi, on entend par monument les bâtiment et les objets, intérêt historique et artistique, il faut protéger les immeubles par nature ou par destination (les choses rattachées au bâtiment de manière très forte) qui représente un intérêt national, la loi doit s'appliquer à une personne publique et privée. La loi est valable en France met et les colonies, des millions de km² de territoire concerné. Loi qui a des limites (consentement du propriétaire privé) autorisation ministérielle, dédommager si travaux pas autorisé, objet mobilier =\> on doit pouvoir les suivre, tracer leur déplacement, objet déjà à l'état = incédable, Intervient 15 ans avant la dissociation église et état, donc en 1905, clergé plus payer, donc vende des objets des bâtiments, la législation est insuffisante, Maurice Barrès (antidreyfusard, ext conservateur) écrit au parlement et premier ministre, il dit que les églises c'est un de plus grand trésor patrimoniaux et demandent que toutes les églises avant 1800 doivent être préservé, demande ext mais prise en compte car dilapidation patrimoniale car clergé et commune fauchée et recéleur qui vole et revende car pas protégé. Affaire Thomas = vol d'une chasse de 70cm = tour des journaux parle bcp des vols, quand état payait l'église pas de vol mais maintenant, grande invasion des voleurs en France, dvp du tourisme dépouille les sanctuaires et achète tout, l'étranger est un ennemi, ce mvt se base sur une réalité, le marché de l'art marche à fond en France, Italie, Belgique et Espagne, les églises vendent à des prix dérisoires, sont revendus à l'étranger. Le cloitre de saint Michel de Cuxa, acheté par un collectionneur américain en 1907, il acquiert une seule partie, et repart avec mais 6 ans plus tard il revient et on empêche la vente, Il va construire une extension autour, ça va devenir le MET, 1 millier d'église ont être ajoutées en 3 ans 2. **La loi du 29 décembre 1913** 1913 : loi du 29 décembre 1913, ça ne marche pas à cause du droit de propriété, Théodore Reinach parle d'un compromis entre deux droits de propriété acceptable. On considère que le monument historique dépasse le regard de son propriétaire donc l'état doit avoir un droit de regard, la loi de 1887 est modifiée, elle reste la mm auj, Intérêt national plus obligatoire, commune ou villages ça marche Propriété pour les personnes publiques est privées au mm niveau Création de la liste d'inscription, on les garde à l'œil mais sans intervention immédiate, Parfois l'état se substitue au propriétaire, pour faire les travaux 1914, on met à jour la liste des monuments protégés, pouf les bâtiments = antiquité Moyen Âge et renaissance et début de la période moderne, au 20, on classe des choses de plus en plus récentes, concerne le patrimoine public, le choix des bâtiments vient de moins en moins de Paris mais des autorités locales. III. **Archéologie :** a. **La primauté du droit de propriété.** Archéologue n'est pas une profession, ce n'est pas un vrai métier, les fouilles au 19 = société savantes payée par des particuliers, la manière de considérer est différente, ce mvt de fouille s'accélère au 19^e^, on s'intéresse aux antiquités nationales, ça englobe toutes les périodes anciennes. Bcp de progrès en science mais pas règlementé par la loi, archéologie du trésor, on n'a pas conscience de l'intérêt de la fouille et de la documenter Droit constitutionnel : droit de propriété privée et code civil = propriété du sol. b. **L'archéologie et les monuments historiques** Quelques éléments archéologiques sauvés : les blocs erratiques, bloc de massif montagneux déplacer par les mouvements des glaciers donc on retrouve des blocs dans certaines villes, on essaye de comprendre l'intérêt de ça peut avoir, le maire doit mettre en place des mesures pour assurer la conservation des biens, si sur le terrain d'un particulier, il doit prévenir le maire. Très peu mise en œuvre car surveillance accrue des sites. Archéologie, fouillé n'est pas considéré comme un travail, seul le résultat compte. Celui qui trouve est le propriétaire. Plusieurs affaires, comme celle d'Otto Hauser, fouilleur suisse, qui fouille dans un gisement des plus grand pour la préhistoire, il loue des gisements, récupèrent des objets et les vends ; il trouve un homme au musée de Berlin, en 1909, ça passe très mal et devient une affaire diplomatique, les autorités ne font rien en particulier pour les autorisations des fouilles et surveillés. Etat a un droit de revendication pour devenir propriétaire d'un monument, et récupère le produit des fouilles = colère des amateurs. Pas de formation spécifique et pas le personnel pour surveiller les sites, IV. **Le siècle des musées** a. **Le musée comme instrument d'une politique « culturelle »** Musée comme instrument politique : équipement culturel de premier plan, contexte urbain, Le musée comme objet culturel majeur : 20 à la révolution 600 en 1900 =\> explosion du nombre de musées, typologies très variés (musées nationaux, de villes pour la culture locale, syst centralisé pour la gestion, souvent les collectionneurs et les assos qui gèrent en attendant que l'état prennent le relais 1. **Le modèle des musées « nationaux »** 1819 : musée royal de peinture et de sculpture à Madrid (le Prado) la famille royale met à dispo sa collection La France a confisqué des biens à l'étranger et reviennent dans les terres locales donc ils montent des musées National Galery, nait de l'achat d'une collection privée, l'état britannique adjoint des tableaux, petit bâtiment puis inauguration d'un nouveau bâtiment sur une des plus grandes places en Angleterre 1818 : musée du Luxembourg : art contemporain, œuvre que l'état achète puis collection du Louvre, d'Orsay,... voir l'évolution de l'art, faire diffuser les nouvelles modes. Musées de Versailles inaugurés en 1831, musée historique, reprend des tableaux commandés par Louis 16, reconstruire l'histoire de France de l'antiquité à nos jours, épisode qui sont une pure invention, tableaux de l'histoire mérovingienne qui était pas du tout étudié. 2. **Les musées et collections privées au service du bien commun** Collections privées : qui vont être données aux villes, aux états, certains veulent les rendre publique dès le départ comme John Soane en 1837, il sait qu'il lèguera sa collection au Royaume Britannique, musée quasi visitable telle quel, Musée de Chantilly, appartient aux Bourgeons, saisi à la révolution et démolit puis récupéré et réinvestit, il fait reconstruire le château et installe collection en prévoyant un lègue à l'institut de France avec comme conditions qu'on ne touche pas aux accrochages =\> aujourd\'hui encore presque comme au 19^e^ Artiste contribuent : le sculpteur David D'Angers qui donne sa collection au musée d'Angers lorsqu'il est au sommet de sa gloire et incite ses élèves à donner aussi. Les salons : expose et œuvres primées, état utilise le salon comme lieu de commande, pour une diffusion du bon gout, très important car diffusion des œuvres contemporaines, certaines villes dépensent bcp d'argent 3. **Le rôle de l'Etat dans la gestion des musées** L'état essaye de réglementer la gestion des musées Etat = garant du bon gout et des bonnes pratiques Def des beaux-arts : « les musées sont des établissements où l'administration conserve, classe, expose des objets dignes de curiosité et d'étude et destinés à servir de modèles pour les artistes et d'initiateurs pour les goûts du public. L'idée de musée implique donc à la fois un service administratif et, dans ce service, une double fonction : la conservation d'œuvres d'art, et, en même temps, leur exposition » 4. **Le musée public comme marqueur urbain** Le musée comme bâtiments : en centre-ville facile d'accès, bâtiments ancien et prestigieux mais perspective d'agrandissement du musée pour quand sera trop petit, ex : Palais Des Ducs De Bourgogne à Dijon, Musée lié avec d'autres structures culturelles = souvent en lien avec les bibliothèques, ex musée caisse d'épargne de Beaufort-en-Vallée, avoir un musée = signe de dvp de haute culture = vecteur touristique Construction de bâtiments neuf pour les musées ex de l'île aux musées de berlin, En France, musée de Picardie 1864 = 1 er bat construit pour être un musée Palais des beaux-arts de Lille = emblème de puissance d'une ville, suite à un concours architectural où les Lillois votent, une tombola est lancée pour financer le musée, Marché de l'art, œuvre coute de plus en plus cher, les musées deviennent limités d'acheter des œuvres = ouvrir aux œuvres locales régionales ex : musée de Lyon qui construit une galerie réservée aux artistes lyonnais 5. **Aménagements intérieurs et présentation au service de l'éducation ?** Musée = temple du bon gout, règles tacites d'accrochage, pour les musées construits entièrement : on dvp des espaces d'accueils, des espaces très haut sous plafond pour les œuvres importantes et des salles plus petites pour les œuvres secondaires, les accrochages sont très denses et pas bcp d'infos au visiteur On classe les œuvres par école ou par date. Petits formats en bas grand formats au second plan, Verrière au plafond pour mieux observer les œuvres Informations : pas d'explication à côté des œuvres, on donne ou vend des listes de cartels avec les infos minimales, pose question pour l'ouverture des musées au grand public. Donc musée qui se veut de l'autorité, du bon gout, on veut en faire un outil éducatif mais sans donner les clés, mais **échec d'une ouverture à une échelle large**, coupure très expliquée dans *l'assommoir* de Zola décalage entre leur compréhension, leur comportement et ce que le musée attend d'eux, caricaturiste s'en donne à cœur joie, ex Alfred Robida la visite du Louvres ne transporte pas = critique de la passivité du visiteur et de l'incapacité du musée e transmettre des informations de façons vivantes Collections : à la fin de la révolution, des époques priment : la renaissance et les antiquités romaines Dans les chambres qui vont se dvp on s'intéresse au local et ce qui se trouve dans le lointain avec la colonisation et le début de la mondialisation avec les expos universelles. Passée sert d'inspiration au contemporain, Les sciences veulent prouver que les races existent, légitime le mvt de colonisation donc crée la légitimité des théories racialiste, donc quand légitimisé au musée = vrai Internationalisation de la réflexion, toutes les nations ont la capacité d'en parler. b. **L'expansion du champ des collections.** Primauté de certaines périodes.\ Antiquité classique 1. **Au-delà de l'art gréco-romain : antiquités égyptiennes, orientales, préhistorique.** Antiquités égyptiennes : 1798 - 1801 : tournant avec la campagne d'Egypte de Bonaparte 1822 : déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion 1826 : ouverture de la section d'art égyptien au Louvre. Premiers fonds assez réduits vont s'enrichir au fur et à mesure grâce aux fouilles. Antiquités orientales : Fouilles en lien avec des opérations entre les états occidentaux et orientaux, En France : musée assyrien va devenirs le musée des antiquités orientales, va s'agrandir car on fouille de nouveau territoire. Enrichissement des collections avec partage des fouilles en fonction des pays, Patrimoine Préhistorique et protohistorique - Intérêt nouveau à le début du 19^e^, à la pointe dans les pays du nord - Darwin, des archéologues qui vont découvrir l'homme antédiluvien, avant le récit biblique, ne correspond pas à la tradition donnée, datation de plus en plus précise, de plus en plus de recherches. - Privé qui financent les recherches en majorité mais fouilles ordonnées par l'état - Napoléon 3 : fouilles d'Alésia : mène à la création du musée des antiquités celtiques et gallo-romaines. - Centralisation des documents, de les classer et de rendre l'étude facile et à la portée du public, =\> partager et diffuser les connaissances. 2. **Au-delà des beaux-arts : l'intégration de nouveaux types d'objets** Le gout pour le MA - Renversement de valeur après la Révolution =\> Moyen Âge = essence de l'art français - Gout pour l'objet médiéval - Préservation des bâtiments (Viollet le duc) - Dvp des collections privées riche, savants,... - Ouverture de l'hôtel de Cluny en 1844. Les collectionneurs artistes : Pierre Révoil école des troubadours, volonté de documenté la manière dont les costumes sont dépeints, \... Crée des scènes mais réalistes du pdv de la représentation, Alexandre du Sommerard, il vit dans l'hôtel de Cluny et se constitue une collection haute époque Moyen Âge et époque moderne, amasse bcp d'objet, à sa mort l'état français acquiert cette collection et l'hôtel Cluny et Paris donne accès aux œuvres, ils ont gardé la présentation mais en plus léger car impossible de passer dans les espaces. Musée de Cluny trop petit donc on transfère dans le musée de la Renaissance les œuvres correspondantes Gout pour les arts appliqués : Continuité dans les usages, le même objet de siècle différent pour voir l'évolution, Musée des arts céramique ouvre dans les années 1820, le directeur achète des objets anciens pour faire un lieu d'illustration pour inspirer les artistes, on utilise les formes des siècles précédent pour former de nouveaux objets, Exposés avec des textes dans les vitrines, classés par périodes, styles, usages, on met des œuvres de différents pays pour montrer la circulation des connaissances. Angleterre : à cœur de mettre en avant les nouvelles production, mise en place de grande exposition pour mettre en valeur les œuvres, montrer des objets anciens et modernes pour vendre les modernes, Exposition universelle en 1851 : bcp de visiteurs, exalté la puissance et la supériorité Britannique, aboutit à la création d'un musée des arts appliqués (victoria & Albert Museum) Moulage aussi dans les productions = caractéristique du 19^e^, passion pour les moulages, créations de musées dédié = gypsothèques (villa Médicis), on commence par la sculpture antique et les chefs-d'œuvre de l'antiquités, dans les écoles des beaux-arts aussi pour enseigner, collection qui vont aussi vers l'architecture. France : musée de Sculptures comparées, ouvre en 1882 mais idée 20 ans plus tôt, pour former les architectes et les sculpteurs importants d'avoir les plus beaux monuments sous les yeux. Présenté par siècle et par école, palais du Trocadéro, école qui forme les architectes en chefs donc très intéressant pour eux. Permet aussi d'avoir un exemple si originale détruit 3. **Au-delà de curiosités : histoire naturelle, ethnographie et anthropologie** Muséum d'histoire naturelle. Le plus ancien de France, ouvert en 1626 comme droguier du roi et collection des plantes du nouveau monde, 1635 = plantes médicinales, puis cabinet d'histoire, puis musée, ménagerie, diversification progressive. Les herbiers, les animaux la minéralogie, galerie de zoologie du muséum, permet de mettre en place une muséographie plus adapté à la visite du public, muséum conserve 60% des œuvres françaises Ethnographie (locale et extra occidentale), se dvp dans les pays du nord, en France apparait avec les expos universelles., pavillon par pays qui font des reconstitutions de la vie, reconstitué des villages, des rues, ampleur considérable dans paris, cadre de vie, pratique mais cadre assez folklorique. Parfois vision un peu limitée, (village suisse ou souk tunisien) pas de réflexion anthropologique avant le 20^e^ s Musée Arlaten dédié à la culture provençale à un moment on met en avant la culture locale On constituait des dioramas : souvent disparu car ne correspondait plus au gout, moyen de réfléchir sur la manière dont on a considéré les cultures anciennes en 1800, ethnographie Anthropologie culturelle idées de montrées des races et des invariants entre les cultures et des spécificités entre les différentes culture, musée du Trocadéro d'ethnographie : culture qui été en train de disparaitre, des objets qu'on faisait venir des colonies, pas une vision universaliste, musée qui va s'enrichir avec les acquisitions. On crée un musée des colonies, visé suprémaciste Cas particuliers : l'art asiatique, sino-japonais Jugé plus familière, collectionne les gravures, inspirent les artistes des arts nouveaux, ouverture du musée Cernuschi à Paris puis musée Guillet, don d'un collectionneur à l'état. Gouts pour des types d'arts familiers. Japonisme en vogue à la fin du 19^e^. 1898 : ouverture du musée Cernuschi à Paris. 1928 : création du musée Guimet **3^ème^ partie : 1914 à nos jours : Le patrimoine, une portée mondiale** I. **D'une guerre à l'autre : le patrimoine face à la modernité** Scission entre avant et après 1GM : la façon de voir le patrimoine, de le considérer. a. **La Première Guerre et ses suites** 1. **Des destructions qui émeuvent l'opinion** 1GM ext importante car destruction à une échelle jamais vu émeut l'opinion, dénonce la barbarie des Allemands, accent nationaliste dans les questions de patrimoine, Cathédrale de Reims, un échafaudage prend feu et met le feu à la cathédrale, on accuse les Allemands de vouloir saper la culture française en supprimant des symboles (lieu de couronnement des rois) On décide de la restaurer malgré hésitations, on crée un musée à coté pour montrer les éléments cassés et abimées, décide de reconstruire avec une charpente en béton, Destruction à l'échelle de ville entière, place d'Arras, av et ap conflit, choix par la ville d'une reconstruction à l'identique, Destruction = fragilité du patrimoine face aux conflits et d'un côté : exacerbation du sentiment nationaliste et mépris des autres cultures, et d'un autre côté, patrimoine = frein au dvp par les partisans de la modernité. Conscience qu'il faut faire quelque chose et coopérer, 2. **La constitution de communautés professionnelles internationales** Instances internationales : Coopération à une échelle supranational comme la société des nations, l'institut international de coopération intellectuel et office international des musées qui publie la revue *MOUSEION.* On a appris depuis la 1GM, mais sort des musées, car on s'intéresse aussi aux monuments, aux bâtiments, aux textes, des chercheurs remettent en avant l'idée que le patrimoine déplace les propriétaires et l'état =\> patrimoine mondial. Responsabilité collective envers le patrimoine, Jean Capart. - Certains éléments patrimoniaux dépassent l'intérêt national : responsabilité de la communauté internationale pour assurer leur protection. b. **Patrimoine monumental : une ouverture du champ** 1. **Monuments et patrimoine urbain.** Perception du patrimoine large, penser l'urbanisation de manière différente Gustave Giovanni : crée la notion de patrimoine urbain, permet de baser la réflexion autour de la charte d'Athènes ; Il faut que les projets soit soumis à une réflexion internationale et mettre en place des protections sur les sites, et les sites archéologiques, on doit les refermer si on ne les utilise pas. Idée de protection du patrimoine urbain, besoin d'un équilibre, critique dans les années 20 avec le modernisme architectural. Projet du Corbusier : le plan voisin, imaginer un nouveau quartier dans paris, pour mettre des tours, des grandes routes, projet futuriste sans but réel, loger les gens car démographie dense, on va se baser dessus dans un contexte de seconde guerre mondiale. 1943 : loi principe de protection des abords, on a le droit de consulter la qualité des productions autour des beaux monuments 2. **La protection du patrimoine naturel et des abords** Le patrimoine naturel, asso qui protègent le patrimoine et les sites, premier = source du Lison, Loi de 1906 s'étend en 1930 : loi relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractères artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque (ex : tombe de merlin l'enchanteur) = preuve de société humaine c. **Le musée, une institution en crise** 1. **Le « problème des musées »** Après la guerre on s'interroge sur la finalité du musée, Paul Valéry = contre les musées, toujours valable aujourd'hui dans son article dans le gaulois, contradiction des musées, car belles choses mais mises les unes à cotes des autres donc on perd le sens et l'observation d'une œuvre, perd le caractère esthétique du musée, musée = lieu d'objet mort, réuni des objets qui n'ont rien à voir ensemble, on ne les apprécie pas autant que si rester sur place naturelle Lieu d'éducation, de plaisir, accrochage dense / singularité des œuvres,... musées du 19^e^ plus ok, besoin de mettre en place quelque chose de nouveaux, avec des bancs, de la lumière, une condition plus sociale =\> **naissance de la muséographie**, on accroche point d'œuvres au mur, des murs clairs,... Réflexions qui vont toucher tous les types de musées 2. **Le musée face à son temps : l'appréhension de l'art moderne** Musées modernes : nouveau courant artistique au début du 20^e^ mal compris du public, donc bcp de musée n'ose pas acquérir ces objets, mais certains le font comme le musée de Grenoble crée une section d'art contemporaine en 1919, rôle du musée de promouvoir l'art de son temps, le premier musée à acquérir une œuvre de Picasso, la seule œuvre acquise par un musée français pendant la vie de Picasso USA : art moderne = ouverture du MoMA en 1929, musée de son temps, montrer toute la diversité de m'art, tout type de médium, photographie, cinéma, art contemporain,.... Mise en œuvre de la white box pour valoriser l'œuvre Etude des publics innovants Musée actuelle est une manifestation d'art moderne, assume de montrer les courants les plus novateurs, aussi en architecture, décloisonnement des arts pour montrer toutes les œuvres. 3. **De nouvelles réflexions sur l'homme et la société** Anthropologie et ethnologie : se dvp en pro et dans les universités , idée qu'on veut comprendre les cultures étrangère le plus complètement possible, contextualiser les œuvres du musées, existe pour les cultures étrangères et locales, les musées mettent en place des programmes de recherches avec des campagnes collectes, avec parfois des objets très simple, en France, on va découper les collections du Trocadéro, avec les collection d'anthropologie qui parte au muséum d'histoire naturelle, et d'autre qui vont donner un autre musée Musée de l'homme ouvre en 1938, directeur universaliste convaincu volonté de montrer toute la diversité des cultures, il voulait travailler sur tout ce qui touchait à l'être humain tous ses aspects, travail en commun des chercheurs, question d'invariant culturel, il va essayer de les mettre en avant, patriarcat, pratique funéraire, rite de passages, \... Musée des arts et traditions populaires : mission pratique pour découvrir et garder des traces, sur des thèmes très variés. d. **Une guerre d'une ampleur inédite pour le patrimoine** 1. **Spoliations, évacuations, destructions : les collections malmenées** La 2^nde^ guerre mondiale. On le voit venir donc musée réfléchissent à la protection des œuvres, dès le lendemain de l'annonce, évacuation des œuvres, du Louvre par exemple, ou alors on protège les œuvres qui ne se déplacent pas avec des sacs de sable. Certains musées vont avoir bcp de destruction, halles aux blés de Brest : musée brule dans un incendie alors qu'on avait commencé l'évacuation, une grande partie a brulé en 1941, on refonde un musée et bénéficie de fond de l'état pour reconstituer une collection Sous le régime de vichy, volonté de contrôle sur les musées, avec réorganisation administratives, surtout les musées avec des fonctionnement particulier comme le musée de l'homme (antifascistes, \...) le directeur est fusillé, la directrice déporté,... On met en avant la ruralité, donc certains en bénéficies comme le musée d'art et tradition il est jugé comme inoffensif, il n'est pas jugé gênant. Spoliations juives : Spoliations des juifs en Europe, systématisé à un degré jamais vu, des millions d'objets de tous types, le plus grand nombre sont des livres, on vidait absolument tout. Idée pour les nazis = syst de prédation hyper organisée avec tri des œuvres, les chefs-d'œuvre sont sensés et reréuni dans un musée, mais certains en profitent. Des ventes d'œuvres forcées en France, ampleur des spoliations et la plupart des propriétaires sont morts donc on a plus de documentation pour ces objets, on n'a pas forcément de propriétaire déterminé. Rose Valland : attaché de conservation au jeu de Paume, devenu un centre de tri, elle va consigner dans des carnets toutes les œuvres qui passent au jeu de paume, elle assiste à un autodafé de peintures modernes et les carnets sont très importants car permet de restituer les œuvres à l'issue de la guerre. Elle va prévenir les départs pour éviter que les alliés bombardent les trains et les détruisent au passage. Spoliation aussi par les Russes qui pillent des collections publiques à berlin, certains bunkers incendiés et en fait, on découvre que les Russes ont récupéré des œuvres dans les musées allemands sans le dire et donc on les a crus disparu pendant des années. 2. **Le patrimoine monumental : des pertes considérables** Patrimoine monumentale : perte considérable, encore plus conséquentes que pendant la 1GM, des zones touchées pdt les 2 guerres, nombreux bombardements, destruction partielle ou totale, avec bombardements allemands et alliés, ville de Vire et de Dresde, jugé comme crime de guerre. Bcp de destruction, besoin de reloger et de reconstruire, ex : ville du Havre, 40 000 personnes sans logement fin 1944, dès la fin de la guerre, reconstruction dans un style moderne mais en gardant l'urbanisme plus ancien, hauteur d'immeubles qui correspond au 19^e^, la ville du havre est classée comme exemple d'architecture de reconstruction Abbaye de Lessay : architecte qui choisit de reconstruire assez puriste, il y avait un cloché médiéval avec un bulbe baroque mais on reconstruit sans le baroque II. **De 1945 à nos jours** a. **Une prise de conscience mondiale** 1. **La création d'instances internationales** Instances internationales : ONU et Unesco, siège à Paris, reprend les grandes interprétations et sous branches de l'Unesco met en place des conventions très importante, Importance des musées évaluées très rapidement conduit à ICOM pour émettre des recommandations de la gestion des musées à l'échelle mondiale, Création de l'ICCROM à Rome Icomos à Paris, UICN : conservation de la nature =\> par exemple réglementation sur l'ivoire, les espèces à protéger Mondialisation de la réflexion sur le patrimoine et les pratiques professionnelles Augmentation des pays qui vont y participer. 2. **Les textes internationaux en faveur de la protection du patrimoine** Conventions et conférences majeures : 1954 : Convention de la Haye, réaffirme la nécessité de protéger le patrimoine en cas de conflit armé 1956 : principes des fouilles archéologiques 1962 : sauvegarde de la beauté 1964 : charte de la restauration (objet d'art et de peinture) 1972 : convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel Coté à l'échelle internationale mais doit être validé à l'échelle nationale. France très impliqué dans la protection du patrimoine à l'international Diplomatie de la culture, on crée le ministère chargé des affaires cultures avec André Malraux comme ministre, prêt de la Joconde au MET, évènement très important et fierté nationale, comment on définit les missions du ministère = ambition de dvp une politique culturelle le plus large possible et favoriser la création d'œuvre d'art et assurer une vaste audience = tourisme 3. **L'exemple de la France** France impliquée dans l'élaboration des directives internationales, et ambition culturelle au niveau national. France = siège de l'Unesco en 1945, ministère de la culture. b. **Le patrimoine monumental : un élargissement inédit** Contexte : trente glorieuses : frénésie de construction neuve après-guerre, boom de l'activité économique (immigration et baby-boom) Changements importants des paysages, pose la question de la protection d'ensemble urbains plus ou moins important, réflexion sur ce qu'est le patrimoine, notamment des périodes récentes, et des nouvelles constructions, les modes s'accélèrent, destruction de plus en plus rapide, nouveaux champs qui intègrent le patrimoine comme les gares ou les usines et accélération de la patrimonialisation face à des esthétiques et des modes qui évoluent rapidement (éclectisme, art nouveau, art déco,...) 1980 : année du patrimoine conduit à la journée du patrimoine en 1984 puis journées européennes du patrimoine 1. **« De la cathédrale à la petite cuillère », la naissance de l'Inventaire (1964)** Première structure pour le patrimoine après-guerre : inventaire général du patrimoine culturel (autrefois des richesses artistiques de la France), André Chastel qui a l'idée d'une institution complémentaire des monuments historiques, recensement et description du patrimoine « de la cathédrale à la petite cuillère », faire un recensement exhaustif, inventaire par canton, syst pour décrire de manière uniforme à l'échelle du territoire pour mettre en commun les données pour faire des études, avec la mise en place d'un vocabulaire descriptif précis. Compétence transférée aux régions en 2004 dans le cadre de la décentralisation. Les inventaires régionaux font plutôt des campagnes thématiques. 2. **Nouveaux champs pour les monuments historiques** Bâtiments d'abord utilitaires, modifiés en fonction des besoins, intérêt commence dans les années 60 mais s'accélère dans les années 80, y compris le patrimoine maritime, intérêt pour l'industriel grâce aux halles de Paris, dans le cadre de l'haussmannisation, architecture de verre et de métal mais en 1969, le marché est transféré à Rungis donc pavillon désaffecté, on décide de les détruire pour faciliter la construction de la station Chatelet-les halles et le centre commercial. 1 halle avait été démontée, remontée à Nogent sur Marne et est devenue protégé en 1982 Gare d'Orsay désaffecté, envisage la destruction, sauvée sous Valéry Giscard D'estain qui décide de transformer la gare en musée 3. **La protection des monuments dans leur milieu** 1962 : création de secteurs sauvegardés pour préserver des quartiers entiers. Sauvegarde des ensembles : protection des monuments dans leur milieu, comme le marais qui était vu comme insalubre, l'état prend la décision de créer des secteurs sauvegardé, protection à l'échelle d'un ilot, quartier ou ville en fonction de l'importance des monuments, lien avec la ville, travail de cartographie pour voir ceux qu'on peut transformer, ceux qui peuvent être détruit, ceux qui ne bouge pas, comme le vieux Lyon, - Projets par l'Etat mais nécessité d'un dialogue avec les acteurs locaux : nouvelles constructions ou modifications pas interdites - Travail en amont d'étude de chaque bâtiment avec cartographie du niveau de protection : plan de sauvegarde et de mise en valeur. 1965 : création du Label « ville d'art » (auj label Ville et Pays d'Art et d'Histoire) : octroie une aide financière aux collectivités pour former des personnels à la culture, avec des connaissances à jour, comme des médiateurs culturels. 80 villes qui le signent dès le départ. Le gvt reconnait des acteurs locaux grâce à ce label, concertation et programme collaboratif élaboré. - Valorisation des villes avec un patrimoine important mais pas forcément protégé Certains quartiers pas protégés mais représente quand même un passé, manie de création de tour, comme la tour Montparnasse (pour faire américain) ou encore la tour Thiers de Nancy, dans le quartier, destruction d'éléments pas protéger au nom de patrimoine, association qui se monte à Nancy car bâtiments menacer sont Arts Nouveaux, mal vu mais mobilisation de la population permet l'arrêt du projet d'expansion. - Réaction des associations et du grand public face aux destructions de quartiers anciens. Pdt 20aine d'années, ont créer des modules à différentes échelles, 1983 : zone de protection du patrimoine architectural et urbain puis paysager : ZPPAU et ZPPAUP 2010 : deviennent les aires de mises en valeur de l'architecture et du patrimoine AVAP Meilleure connaissance du tissu pour identifier les points forts, faibles, les monuments importants, ceux qu'on peut modifier sans perdre du patrimoine, recherche de continuité quand on passe dans une rue à partir des années 80, 2016 : Ces sites vont devenirs les sites patrimoniaux remarquables = 800 en France Ex : Chambéry : continuité urbaine, réflexion bcp plus large, comment on se déplace dans la ville, la piétonisation, les modes de déplacement plus doux, Nancy : place Stanislas, un parking dans les années 60, travaux de la place = piétonisation de la place, chef d'œuvre architectural, devenu un lieu de visite de la ville. **c. l'encadrement des opérations archéologiques** **1. La loi Carcopino, 1941, une réglementation sur les fouilles archéologiques** Voté en 41, mis en œuvre après la GM, Carcopino : archéologue Premier texte contraignant pour organiser une opération archéologique car : Pb à cause du droit de propriété, on décide que ce n'est plus le cas, texte qui va organiser les fouilles, il faut une autorisation avant les fouilles, déclarer les découvertes avec syst de partage de fouilles entre l'inventeur et le propriétaire du terrain, l'état s'octroie un droit de faire des fouilles d'utilité publique et il peut faire des revendications de bien (vente forcée) loi qui prend en compte : \- l'archéologie programmée : une fouille motivée par des objectifs de recherches et potentiellement intéressant, organisé dans la durée, \- découverte fortuite, par hasard, \- cas pas prévu : l'archéologie préventive : vient à prévenir de la destruction possible des sites à cause de travaux, sites proches de lieux de découvertes, on sait qu'on peut perdre des éléments, fouilles très rapides avant les travaux, dans un contexte où on construit bcp c'est une lacune énorme, montre les manques dans le droit Nombreux aménagements urbains qui conduisent à des découvertes fortuites : prise de conscience progressive des lacunes de la loi. Parking de Notre Dame De Paris, réfléchit à un parking sous-terrain, on envisage en parallèle de créer un tunnel qui passerait devant notre dame, le ministère de la culture lance une fouille avant les travaux où on découvre les structures datant du haut Moyen Age, on laisse tomber les travaux et on crée une crypte archéologique - Protection des sites archéologiques au coup par coup - Des destructions de sites qui alertent l'opinion : pertes de vestiges Ex : Forum de Poitier : pas visible, halles présentes et volonté de construire de nouvelles halles et un parking, archéologue alerte sur les vestiges archéologiques d'importance, les bulldozers creusent un trou, des vestiges sont détruits devant les gens, manque de prévention, les aménageurs ne sont pas au courant, ils prévoient des budgets et on n'ose pas leur dire non 1973 : Création d'une association pour les fouilles archéologiques nationales, AFAN, recrute des archéologues pour mener des fouilles de sauvetage très rapide, négocie avec les aménageurs pour que les choses se passent au mieux, forme de concertation entre les deux, les aménageurs financent les fouilles de sauvetage et l'Etat participe à partir de 1977 1978 : protection des vestiges par le Code de l'urbanisme : Loi qui indique qu'on peut demander de modifier les permis de construire pour préserver les sites 1979 : création de la sous-direction de l'archéologie au sein du ministère de la culture - Amélioration de la prise en compte des sites archéologiques aussi bien sur le plan patrimonial qu'à l'attention des aménageurs **2. La naissance de l'archéologie préventive** Première grande fouille préventive : fouille du grand Louvre (1983-1986) : réalise une fouille gigantesque, met à jour le Louvre de Louis Phillipe, dure plus de trois ans, mobilise bcp d'archéologues, lieu de formations pour les jeunes archéologues, fouille modèle, sensibilise les gens aux fouilles préventives. 1997: année de l'archéologie mais affaire du Parmentier : Rodez, on souhaite construire un nouveau lieu d'habitation et sondages montre qu'il faut une fouille d'un million de francs, stratigraphies de plusieurs sites très importants, promoteur veut pas payer soutenu par un député qui a des parts dans l'entreprise (conflit d'intérêt), le terrain va être classé par l'état, deux ans après, le promoteur fait quand même son trou (destruction de nombreux vestiges) Manifs d'archéologues pour réclamer une modification de la loi, se passe enfin en 2001, réflexion qui font jour à l'échelle internationale : **convention de la Valette ou de Malte** (1992), question de conciliation entre les scientifiques et les aménageurs, réflexion sur l'inventaire, la protection et la conservation des sites (stockage) et diffusion des connaissances auprès du public, Réflexion pour mieux intégrer l'archéologie aux opérations des aménageurs. Loi sur l'archéologie préventive voté en 2001, premier article : décrit ce que c'est, comprend le terrestre et sous-marin, création de l'INRAP (Institut national de Recherches archéologiques) qui remplace l'AFAN **d. Le renouveau des musées** **1. Une loi sur l'organisation des musées : l'ordonnance de 1945** Ordonnance qui se créent en 45 qui définit un musée, ce n'est pas le lieu, c'est ce qu'il y a dedans, Organise le magma de musée des territoires, les **musées de l'état** (nationaux) et les **musées territoriaux**, et deux sous-catégories : **musées classés** = les très gros musées, conservateur de l'état à leur tête et les **musées contrôlés**, état fait des missions d'inspection et donne son avis sur la gestion du musée. Texte en vigueur jusqu'en 2002 = nouvelle loi sur les musées 2\. Architecture et aménagement des musées : Musées en souffrance pdt la guerre, priorité pas de rouvrir les musées après la guerre, réouverture très lente avec moyens très limités, on essaye juste d'éviter que ça s'aggrave, certains immobilismes jusqu'à la fin des années 60 mais réflexions sur l'architecture des musées (programmation architecturale, scénographie, confort de visite,...) En Italie, réflexions très tôt, dès les années 50, avec Carlo Scarpa : on tient compte des fonctions du musée, organisée le musée pour que les fonctions puissent se croiser mais être aussi bien séparées et définies, un des plus gros projet = le Castelvecchio de Vérone, comment on adapte une architecture ancienne a ces nouvelles réalités, respect du bâtiment et mise en valeur des formes, scénographies minimalistes pour apprécier les œuvres et l'architecture, musée rénovée en gardant les aménagements de Scarpa, France : musée des arts et tradition populaires, n'existe plus, les murs sont construits entre 60-70, travaille avec le directeur du musée et de l'ICOM George-Henri Rivière et Jean Dubuisson, luminosité artificielle gérée en fonction de la sensibilité des œuvres, réserve pas au même étage, bureau des employés avec des fenêtres Scénographies plus immersives avec du fil de fer, instrument positionné comme s'ils étaient tenu par un homme invisible, mise en valeur plus intéressante, plus vivante diffusion de musique à ces niveaux Architecture du centre Pompidou, ouvert en 1977 : manifeste de la modernité, volonté de rompre avec l'image du musée classique, avec une devanture très coloré et joyeuse, et des grands plateaux pouvant être aménagés différemment, pensée pour le public avec des grands espaces. Envie d'expositions ambitieuses et complexes. Par exemple, pour l'inauguration du musée : Marcel Duchamp, en 1980 : expo Paris Moscou pdt la guerre froide, et les Magiciens de la terre en 1989, première expo de l'art contemporain dans le monde Architecture toujours plus spectaculaire = *starchitecte*, beau mais difficile à gérer comme le musée Guggenheim, extérieur sous forme de coquillage, espace immense pour présenter des œuvres parfois jusqu'à 30m, très compliqué d'exposé dedans à cause de la structure, de la luminosité etc donc au final c'est plus le bâtiment l'œuvre maintenant Pavillon de verre du Louvre-Lens = complètement en verre donc pas possible d'exposer autre chose que des céramiques car autres œuvres trop sensibles à la lumière Certains musées prennent mieux en compte les besoins de préservation, pôles de préservation, comme les réserves mutualisées de Reims, Nancy, Rennes, celles du Louvre,... lieu pas visitable Politique du musée sur l'architecture : installé dans des bâtiments anciens, musée comme vecteurs d'attractivité, avec les capitales de la culture dans les années 2000 -- 2010, musée spectaculaire comme la piscine de Roubaix nécessite des moyens pour fonctionner mais budget manque donc besoin d'argent privé, évènement pour attirer des mécènes et du commerce, louer des salles ect 3. Un musée pour tous et par tous ? Qui va au musée ? attractivité touristique mais premier public = celui du territoire, le musée comme lieu d'éducation, mais pas le même qu'avant, le musée ça peut être un lieu de réflexion, de pb sociétales, sur les valeurs, sur la question de l'élite, on demande aux musées de mieux tenir compte de la diversité sociale du public pour en parler dans la collection Eco musée : créer à l'échelle d'un paysage (ruraux industriels, mettre en valeur la mémoire d'un lieu) mettre en valeur un écosystème, intégré à des zones habité, cocréer avec les habitants, comme l'Ecomusée des Landes de Marquèze, le musée présente l'histoire du territoire, foret créée par Napoléon 3, discours sur qu'est-ce que les landes auj pour le public ou encore l'écomusée du Creusot qui montre l'écosystème d'une industrie pour montrer comment ça faisait vivre le territoire, George-Henri Rivière propose une définition un peu idéaliste à l'époque (voir diapo) collectivité mettent des scientifiques à la disposition de la gestion du musée, on demandait à des citoyens, on consultait les gens pour qui participe à une enquête de terrain avec des données que les scientifiques n'avaient pas forcément Définition du musée adoptée par L'ICOM en 1974 : "Le musée est une institution permanente, sans but lucratif, au service de la société et de son développement, ouverte au public, et qui fait des recherches concernant les témoins matériels de l\'homme et de son environnement, acquiert ceux-là, les conserve, les communique et notamment les expose à des fins d\'études, d\'éducation et de délectation." - mise en avant de la double fonction du musée, dans les années 70, permet de réfléchir sur ce que doit être le musée, les fondements classiques du musées ? comment le réinventer ? permet de décloisonner la typologie des musées pour avoir des discours plus globaux, musée qui parle du contemporain parfois dans le sujet principal, dès les années 60-70, deux champs = 2^nd^ GM et la désindustrialisation du territoire pour garder le souvenir de ce qui s'est produit, le musée de la Résistance et de la déportation de Besançon à l'origine d'une Résistante, Question du contemporain sujet généraux de société, questions des sciences, création de lieu de sciences comme la cité des sciences, musées ethnographiques vont se réinventer et devenir ces musées de sociétés pour élargir le champ d'étude Tous ces domaines, fonction de conservation étude et de recherches et fonction d'attraction et de tourisme, les musées chevaux de course qui amassent par milliers de visiteurs = tourisme et pleins de petit musée qui fonctionnent avec peu d'employés, invisibilisation, rééquilibrage nécessaire entre les deux, Louvre = musée le plus visité au monde, 10 millions de visiteurs, on a changé de place la joconde, ça a créé des bouchons apocalyptique, pose la question de sur-fréquentation du musée, question de l'accès de tous à la culture avec ceux trop rempli et ceux qui n'ont pas les moyens de se faire connaitre, malgré un discours intéressant Coté universel du musée, objectif d'universalisme, modalité de création qui ont varié, les musées regardent en face sur la spoliation des œuvres, acquisition dans un contexte colonial et dans un cadre de conflit, discours simplifié, revendication de plus en plus, par exemple, Egypte, Grèce, Colombie, Amérique du Sud et Centrale, multiplication des approches critiques pour stimuler le dialogue autour de ces sujets, Contexte législatif qui évolue encore maintenant, - Trésor d'Abomey au musée du Quai Branly, restitué au Bénin en vue d'être exposé sur place - British Museum : a volé énormément - Américains pas de patrimoine en dessous de 300 ans sauf le patrimoine amérindien, et donc patrimoine qui ne leur appartient pas techniquement On essaye de rééquilibrer les choses Nouvelle définition de l'INCOM en 2022 : institution permanente, but non lucratif, au service de la société, se consacre à la recherche, la collecte, la conservation, l'interprétation et l'exposition du patrimoine matériel et immatériel. Ouvert au public, accessible et inclusif... Définition qui résume toutes les pb autour du musée, **Conclusion :** Notion : l'élargissement du domaine patrimonial avec des nouveaux domaines jusqu'à l'art contemporain, vision du patrimoine bcp moins européen centrée, vision plus ouverte, tous les pays s'inspirent des autres, en sortant du modèle on s'intéresse à tous les types de patrimoine même les plus petits, patrimoine matériel et valeur immatériel, usage, pratique, symbole avec une mémoire à conserver En fonction de l'importance que vous donnez à un objet, tout peut être patrimoine France réglementé car loi et état contrôle bcp de chose mais laisse des marges de manœuvres pour la gestion, les pratiques ; missions déconcentrées, confiées aux régions,...

Use Quizgecko on...
Browser
Browser