Alimentation Animale 3ème (PDF)
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HELHa Haute École Louvain en Hainaut
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Ce document propose un aperçu de l'alimentation diététique pour les chiens, en particulier ceux atteints de pathologies comme l'insuffisance rénale chronique ou de problèmes gastro-intestinaux.
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Alimentation animale 3ème 1 Chapitre 1 : alimentation diététique 1.1 Alimentation du chien atteint d'une pathologie 1.1.1 Chien en insuffisance rénale chronique (IRC) L’IRC : = Perte irréversible (on ne peut pas revenir en arrière) des capacités métaboliques, endocriniennes et excrétrices du rein....
Alimentation animale 3ème 1 Chapitre 1 : alimentation diététique 1.1 Alimentation du chien atteint d'une pathologie 1.1.1 Chien en insuffisance rénale chronique (IRC) L’IRC : = Perte irréversible (on ne peut pas revenir en arrière) des capacités métaboliques, endocriniennes et excrétrices du rein. Fréquence de 2-5% Causes d'une IRC : ➔ Ingestion d'aliments toxiques (pesticides, détergents), trop grosses doses médicamenteuses, âge de l'animal (au plus il est âgé au plus les risques d'IRC sont élevées), génétique d'une espèce ➔ Reins épurateurs de toutes les molécules devant passer par là mais ça peut les fatiguer et les abimer si molécule non adaptée ➔ Si aliments toxiques la lésion est souvent aigue mais peut finir par être chronique Fonction rénale : ➔ Excrétion des déchets : urée, créatinine, ammoniac (accumulation d'ammoniac a des dangers : coma, symptômes nerveux, vomissements, …) ➔ Filtration, réabsorption et excrétion sélective des électrolytes, minéraux et oligo-éléments ➔ Régulation du pH et de la pression sanguine (risque d'hypertension si IRC) 1 ➔ Production d’EPO (stimule la moelle osseuse et la production de GR) et Vitamine D (donc risque de déficits au niveau du squelette) Pathogénie de l’IRC : ➔ Réduction du nombre de néphrons fonctionnels ➔ Remplacement par du tissu fibreux : les cellules des tubules vont se nécroser en tissu fibreux (ce qui est irréversible) Diagnostic de l’IRC : ➔ Dosage de la créatinine plasmatique qui permet d'indiquer le stade de l'insuffisance rénale et de bien savoir pour la prise en charge ➔ Azotémie ➔ Protéinurie : voir si protéines dans les urines ➔ Débit de filtration glomérulaire (qté de sang filtrée par minute dans les glomérules) : on essaie de le maintenir par l'alimentation ➔ Aucune anomalie biologique si 60 à 70% du rein est fonctionne Symptômes d’une IRC : ➔ Défaut de concentration des urines : urines super diluées et plein de minéraux partent dans les urines ➔ Polyurie/polydipsie ➔ Anémie (manque de GR) ➔ Equilibres électrolytique et acido -basique rompu (proportions d'ions ne sont plus correctes dans le corps) = Conséquences d’une urémie : ➔ Gastro-intestinales : Nausées, vomissements, stomatites, ulcères buccaux et gastriques, hématémèse (vomissement de sangs), diarrhée, anorexie, perte de poids… ➔ Neuromusculaires : Déclin de la vigilance puis de la conscience, léthargie, tremblements, ataxie (problèmes de coordination), crampes musculaires, convulsions, coma ➔ Cardiopulmonaires (car plus de bon équilibre cytoplasmique et mauvaises pressions sanguines) : Hypertension, cardiomyopathie, oedème pulmonaire… 2 ➔ Oculaires (glaucome) ➔ Métaboliques et endocriniennes : Catabolisme de certaines hormones réduit (glucagon, insuline, hormone de croissance, prolactine, PTH…), diminution de la production d’EPO et de Vit D active ➔ Equilibre électrolytique et acido-basique : Acidose chronique, déminéralisation osseuse, hypocalcémie (insuffisance en calcium), hypokaliémie (insuffisance en potassium), hyperphosphatémie (phosphore plus éliminé par les reins dans les corps. Mais les excès de phosphore peuvent provoquer des soucis car ils provoquent l'ostéofibrose (phopshore transforme le tissu osseux en fibreux), il entre en compétition avec le calcium (et provoque carence secondaire en calcium), des problèmes homéostatiques comme de coagulation) ➔ Hémostatiques : Défaut de coagulation (ecchymoses, épistaxis, saignements de gencives…) Traitement de l’IRC : = 4 objectifs : ➔ Soulager les reins ➔ Atténuer les signes cliniques et conséquences de l’intoxication à l’urée ➔ Réduire les troubles électrolytiques et acido -basiques ➔ Ralentir la progression de la maladie = Attention au choix et au posologie des médicaments!!! Support nutritionnel de l’IRC : = Objectifs : ➔ Prévenir l’anorexie et la perte de poids ➔ Maintenir un débit de filtration glomérulaire suffisant ➔ Prévenir le développement de l’hyperparathyroïdie 2R ➔ Limiter la productions des toxines urémiques = Apports énergétiques (lipides) : Stimuler l'appétence et donner un aliment avec plus de matière grasses pour que l'animal prenne du poids ➔ Maintien du poids optimal ➔ Eviter catabolisme des protéines : il ne faut pas que l'animal consomme toutes les protéines présentes dans ses muscles ➔ Riche en lipides (surtt AG ω 3 ) ➔ > 4500Kcal/Kg MS = Protéines : On ne doit pas augmenter trop la dose de protéines, on doit surtout donner des petites protéines mais d'une qualité irréprochable (pas loin des 100 %) : restriction protéique ➔ Si trop ça favorise les déchets azotés et augmente azotémie ➔ Si trop peu : malnutrition, perte de poids, mortalité = Phosphore : ajouter des chélateurs de phosphore dans l'alimentation afin qu'il puissent capter les excès de phosphore = Calcium : A adapter en fonction de la calcémie (maintenir un rapport adéquat) 3 = Sodium : Restriction sodée pour éviter hypertension (diminuer l'apport tout en laissant un minimal) = Potassium : Léger apport supplémentaire car il agit au niveau de la fonction cardiaque = Vitamines hydrosolubles (Vit B par ex) : Pertes importantes en cas d’IRC (polyurie) & augmentation des apports Aliments industriels : 4 1.1.2 Chien atteint de troubles gastro-intestinaux Physiologie digestive : = Digestion et absorption des aliments = Protéines : ➔ Estomac : digestion ➔ Intestin grêle : digestion (protéase qui dégradent les protéines dans l'intestin grêle) et absorption = Lipides : ➔ Intestin grêle : Emulsion (sous l'action de la bile en provenance de la vésicule biliaire), digestion (grâce aux lipases), absorption = Glucides : ➔ Digestion : Enzymes pancréatique (amylase) & Enzymes de la bordure en brosse (intestin grêle) ➔ Absorption (bordure en brosse : villosités intestinales) = Minéraux : ➔ Absorption : dans intestin grêle (ou gros intestin). L’absorption est active (avec protéines de transport pour réguler les besoins de l'animal) ou passive = Vitamines : ➔ Liposolubles : dissoutes dans micelles et absorbées passivement ➔ Hydrosolubles : Absorption dans intestin grêle = La flore intestinale : ➔ Rôles : aide à digérer les nutriments (et donc aide à la digestion), protection envers d'autres bactéries envahissantes, synthèse de protéines microbiennes (plutôt chez herbivores), stimule le système immunitaire entérique de l'intestin ➔ Parfois perte de tolérance (envers sa flore digestive) : Ce qui cause des maladies inflammatoires chroniques intestinales (maladies auto-immunes) Troubles de la déglutition : = Oropharynx ➔ Fente palatine et labiale (suite à carence en acide folique chez la mère) ➔ Infections locales ➔ Masses ➔ Tumeurs 5 = Œsophage : ➔ Difficultés motrices au niveau de l’œsophage ➔ Mégaoesophage (suite d'un souci de péristaltisme) : paralysation congénitale de l'œsophage on a donc une accumulation d'aliments à cet endroit (+ gros risque d'erreur de lieu) ➔ Ingestion de corps étrangers ➔ Brulures ➔ Carences qui bloquent/ralentissent le péristaltisme = Traitement : ➔ Alimentation en hauteur (à limiter si risque de torsion de l'estomac mais donne plus envie à l'animal de manger) ➔ Modification de la consistance des aliments : Type convalescence, semi-humides ➔ Administration : on favorise plusieurs petits repas pour éviter des problèmes, un mégaoesophage arrive notamment prcq trop grosse qté d'aliments arrive à la fois. On donne en petite quantité, à la seringue ➔ Qualité de l’aliment : Dense en énergie et en nutriments (taux de MG augmenté), protéines hautement digestibles, appétent, (on peut aussi chauffer ou tiédir un aliment car ça joue sur les molécules olfactives) Gastro -entérites aigues : = Souvent passagères (2-3 jours) = Symptômes : Vomissements, diarrhée (mucus, sang…), parfois fièvre = Causes : ➔ virales, bactériennes, parasitisme (maladies infectieuses) ➔ abus alimentaires (alimentation trop riche, ingestion d'aliments toxiques) ➔ intolérances/allergies alimentaires ➔ ingestion de corps étrangers (que ce soit alimentaire : ex des os avalés par les chiens ou un objet) = Traitement : ➔ Antiémétiques (anti vomissements : ex du motilium ➔ Anti-diarrhéiques (Imodium : hyper efficace mais déshydrate le TD pour empêcher la formation de diarrhées et il paralyse partiellement le péristaltisme de l'intestin. Mais si problème bactérien ou viral gros soucis car on enferme le loup dans la bergerie (risque de partir en septicémie par ex) ➔ Protecteurs de muqueuse intestinale : bactéries qui viennent enrichir la flore bactérienne ➔ Probiotiques, prébiotiques : substrat des bactéries intestinales pour les aider à se développer ➔ Nécessite parfois l’emploi d’antibiotiques ➔ Base du traitement : l’alimentation (on la corrige pour limiter les impacts) = Adaptation de l’alimentation : ➔ Mise à la diète : On ne donne rien pendant 24 h (ou ttes petites qtés de qqch facilement ingéré). Ce qui permet le repos du tractus digestif mais il faut faire attention à la déshydratation (Correction par voie parentérale ou réhydratation per os) 6 ➔ Réintroduction aliment facilement digérable en petites quantités : Riz, viande maigre, œufs (taux de MG plus bas), aliment préparé hautement digestible (Gastro intestinal LOW FAT Royal Canin ® : spécifiques pour les gastros intestinaux et apporte de bons éléments) Diarrhées chroniques : = Augmentation de la teneur en eau et augmentation de la fréquence d’émission (chien qui défèque 3 fois par jour des selles molles n'est pas nécessairement qualifié de diarrhée mais plutôt une intolérance) = Causes : ➔ Déficit en enzymes pancréatiques ➔ Altération de la formation de micelles ➔ Prolifération bactérienne dans l’intestin grêle ➔ Atrophie des villosités ➔ Infiltrat inflammatoire (maladies inflammatoires chroniques intestinales) ➔ Motilité anormale ➔ Colite de stress (côlon irritable) ➔ Intolérance alimentaire = Intolérances alimentaires : ➔ Difficulté de mettre en évidence le fautif ➔ Anamnèse : on regarde quels aliments l'animal mange sur la journée pour savoir comment agir précisément ➔ Ration ménagère spécifique : Test de provocation et une nouvelle source de protéines tous les 7 jours ➔ Aliment industriel avec un nombre limité de sources protéiques : Favoriser poulet, dinde, cheval, canard, poisson ou des protéines d’origine végétale (soja) ➔ On peut aussi donner des protéines hydrolysées car hypo allergisantes (car ce qui provoque une allergie alimentaire c'est des protéines animales) et plus facilement assimilables (possède des acides aminés qui peuvent être facilement absorbés tels quels) = Maladie chronique inflammatoire intestinale : ➔ Réponse immunologique : Flore bactérienne & antigènes alimentaires ➔ Traitement avec antibiotiques (pour éviter les dérives de flore), immunosuppresseurs ➔ Traitements diététiques : Changement de régime, plutôt pas de restriction en MG (on va avoir tendance à maintenir le taux de MG mais en donnant plutôt des aa essentiels comme des acides gras oméga 3 qui sont anti-inflammatoires), donner des protéines de haute qualité & très digestibles, probiotiques & prébiotiques (ex de yaourts bien fermentés, en plus il y a présence de lactose qui peut stimuler l'appétit) = Colite associée au stress (// côlon irritable chez l’homme) ➔ Surtout chiens nerveux ou hyperactifs ➔ Etiologie mal connue ➔ Traitement diététique : Réguler la motilité intestinale (en ajoutant des fibres solubles qui captent l'eau et augmentent la vidange gastrique). Ce sont les mêmes considérations qu’en cas d’intolérance alimentaire 7 Aliments industriels : 1) Royal canin : Gastro intestinal GI25 ➔ Indications : Diarrhée aigüe et chronique, maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), maldigestion, malabsorption, convalescence, insuffisance pancréatique exocrine (IPE), gastrite, colite, anorexie 2) Royal canin Gastro intestinal Moderate calories ➔ Indications : Chien adulte ayant des difficultés à maintenir son poids idéal en cas de : Diarrhée aigüe et chronique, maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) ? maldigestion, malabsorption, insuffisance pancréatique exocrine (IPE), gastrite, colite, pancréatite chronique 3) Royal canin Gastrointestinal Low fat ➔ Indications : Diarrhée aigüe et chronique, pancréatite aigüe et chronique, hyperlipidémie, lymphangiectasie, entéropathie exsudative, insuffisance pancréatique exocrine (IPE) 4) Royal canin Fibre response ➔ Indications : Colite répondant aux fibres, diarrhée de stress, constipation, affections nécessitant de relever le niveau de fibres alimentaires 5) Royal canin : Hypoallergenic, hypoallergenic moderate calories, anallergenic, sensitivity control (animaux qui ont des sensibilités) 6) Hill’s : ➔ d/d : Canard et riz ; Riz et œufs ; Saumon et riz ➔ z/d : Ultra allergen free ➔ i/d : Gastro intestinal health Insuffisance pancréatique : = Pancréas exocrine : Le pancréas synthétise certaines enzymes digestives et différentes hormones (comme l'insuline). Une insuffisance pancréatique est due à une perte de la masse fonctionnelle du pancréas ou à une inflammation aiguë (pancréatite) = Symptômes : Amaigrissement, appétit vorace, diarrhée chronique (gros volumes de MF, un peu jaune pâle à cause de la perte de lipides), état du pelage médiocre (suite à des diverses carences car ne sait plus absorber différents nutriments comme les vitamines liposolubles) = Résultats controversés : ➔ Pas de diminution du taux de mortalité avec aliment à objectifs selon les recommandations. 8 ➔ Bons résultats avec aliments riches en lipides (vu qu'il ne sait plus en absorber bcp) : Amélioration de la condition corporelle, pas quand pancréatite ➔ Dépend du traitement adjacent : Supplémentation enzymatique adaptée (ajouter des enzymes pancréatiques comme du pancréas de porc), prolifération bactérienne intestinale (on peut ajouter des probiotiques et prébiotiques), dérive de flore, intolérance alimentaire liée = Animal après traitement diététique avec un aliment à base d’hydrolysat de soja et de riz : ➔ Intérêt soja : apport de protéines autres que protéines animales. Elles sont hydrolysées (et donc plus facilement assimilables) et moins allergisantes (protéines animales sont plus allergisantes). ➔ Riz sont bon apport en glucides et riches en lipides (meilleur apport en céréales) ➔ + enzyme pancréatique pour mieux digérer cela GASTRO INTESTINAL GI 25 Troubles GASTRO INTESTINAL Low Fat digestifs Troubles digestifs Indications ➔ Diarrhée aigüe et chronique ➔ Diarrhée aigüe et chronique ➔ Maladie inflammatoire chronique ➔ Pancréatite aigüe et de l’intestin (MICI) chronique ➔ Maldigestion, malabsorption ➔ Hyperlipidémie ➔ Convalescence ➔ Lymphangiectasie, ➔ Insuffisance pancréatique entéropathie exsudative exocrine (IPE) ➔ Insuffisance pancréatique ➔ Gastrite exocrine (IPE) ➔ Colite ➔ Anorexie Contre- ➔ Pancréatite ou historique de ➔ Contre-indications : indications pancréatite Gestation et lactation ➔ Hyperlipidémie ➔ Lymphangiectasie ➔ Encéphalose hépatique (toute pathologie nécessitant un régime bas en matières grasses) 9 1.1.3 Chien hospitalisé = Support nutritionnel (différe d'un animal à l'autre pas le même aliment pour tous les animaux en convalescence) qui a pour but de prévenir l’utilisation des protéines tissulaires pour assurer les apports en glucose et de nourrir un animal convalescent (si faiblesse générale ou difficulté sur la prise d'aliments) ➔ Anorexie ➔ Stress intervient et animal ne mange plus : autant influencé sur appétit que comportement alimentaire. Si éloigné de son propriétaire l’animal n’est plus dans son habitude et ça le bloque dans son envie de manger. ➔ Perte de poids corporel ➔ Pertes importantes (diarrhées, vomissements, brûlures, blessure…) ➔ Besoins élevés (car animal en phase de récupération) : Besoins énergétiques augmentent car animal lutte contre pathologie, aide à la cicatrisation d'une chirurgie (besoin de plus de protéines pour éviter qu'il aille se fournir dans ses propres protéines tissulaires) = Support nutritionnel est mis en place dès que : ➔ Anorexie dure plus de 3 jours ➔ Si on anticipe une anorexie > 3jours (chirurgie) ➔ Perte de poids corporel > 5-10% (! Non dus à la déshydratation : d'abord réhydrater puis peser pour savoir quelle est la véritable perte de poids) ➔ Indice corporel < 2 (sur une échelle de 5, la bonne moyenne est de 3) ➔ Hypoalbuminémie : carence en albumine (donc en protéines : besoin d'un aliment riche en protéines) Méthodes de nutrition : ➔ Par sonde (œsophagienne, jéjunale pour arriver à l'intestin grêle et laisser le reste du TD au repos) ➔ Par gavage à la seringue pour forcer la déglutition de l'animal ➔ Par perfusion (entérale ou parentérale) Nutrition entérale : = Utiliser l’intestin quand il fonctionne. On peut utiliser différentes sources énergétiques : ➔ MG (amener le plus d’énergie) : Augmente l’appétence, risques de troubles gastro- intestinaux (si on en met trop) ➔ Alternative: fromage blanc (apport en lipides et probiotiques), poulet maigre (pour protéines de bonnes qualités) et riz (apport en glucides sans gluten, ce qui fragilise moins les intestins que des céréales) ➔ Acides aminés : Effet d’épargne protéique (éviter que animal puisse dans ses réserves protéiques tissulaires : donner des hydrolysats de protéines plus facilement assimilables par ex) 10 Nutrition entérale volontaire Nutrion entérale involontaire ➔ Donner des aliments plus appétents (avec bcp de ➔ A la seringue (cas légers) protéines, de matières grasses) ➔ Sonde naso-oesophagienne : qu'on laisse environ ➔ Stimuler la prise alimentaire une semaine (sonde la moins invasive) ➔ Présence du propriétaire pour donner à manger ➔ Sonde d’oesophagostomie : ouverture directement ➔ Aliment très odorant (chauffer et tiédir pour dans l’œsophage de l'animal (donc on peut la laisser l'augmenter) plusieurs semaines sans aucun soucis) ➔ Aliment très humidifié (en faire limite une sorte de ➔ Sonde gastrique : placée au niveau de l'estomac bouillie) pour qu’elle ne passe pas par le début du tube ➔ Nourrir par mimétisme (fonctionne très bien chez le digestif chien) ➔ Sonde jéjunale : placée au niveau de l'intestin grêle ➔ Aliment de qualité (et ne passe pas par le début du tube digestif) ➔ Fractionnement des repas (animal a plus facile de manger des toutes petites quantités. De plus, il y a un Complications possibles du placement d’une sonde : risque de vomissement s’il mange de trop grosses quantités en étant malade) ➔ Reste un corps étranger placé sur l'animal ➔ Besoins énergétiques (BEE X entre 1,2 & 2) ➔ Problèmes en plus à cause de la chirurgie ➔ Sonde pas bien fixée ou animal bouge bcp : risque de lésion ➔ Risques d'erreur de lieu si mal placée (comme les nasopoesophagiennes) : on met un petit peu d'eau puis on vient la placer pour être sur que ce soit bien mis Quantités maximales à donner par sonde : ➔ 5 ml/Kg/repas (au début et on peut augmenter petit à petit) : pour un chien de 10 kg on va donner 50 ml par repas ➔ On peut arriver à max à 15 ml/kg/ repas (après avoir augmenté doucement le nombre de ml par repas Alimentation industrielle : ➔ Royal Canin Recovery ➔ Hill’s a/d ➔ Virbac Nutriplus gel : très facile à administrer (on peut également le mettre sur les croquettes de l'animal) 11 1.1.4 Chien atteint d’affections ostéo-articulaires Ralentir la dégradation du cartilage 12 1.1.5 Chien diabètique Glycémie : = Glycémie normale à jeun : Idéale 1g/L = Evolution de la glycémie postprandiale : ➔ Hyperglycémie max 1,3g/L chez animaux sains ➔ Retour à une glycémie normale en 2-5h (Le chien adulte contrôle donc très bien sa glycémie) = Paramètres qui influencent la glycémie post prandiale (après repas) : ➔ La quantité de glucides dans la ration : c'est le 1er paramètre qui influence la glycémie et donc les quantités d'insuline à administrer à un animal diabétique ➔ Le type de céréale : Ce paramètre détermine notamment l'index glycémique qui est à prendre en considération (après la quantité de glucides dans la ration). Le riz hyperglycémiant est à proscrire. ➔ L'index glycémique de l'aliment : C'est la définition même de l'index glycémique, au plus il est élevé, au plus l'aliment a tendance à augmenter la glycémie ➔ La teneur en amidon : C'est ce glucide en particulier qui est incriminé dans l'élévation de la glycémie dans les rations de chiens Insulinémie : = Insulinémie à jeun : variable selon le type d’alimentation mais environ 5-25µUI/L = Insulinémie postprandiale se fait en 2 phases. Il y a une grande variabilité individuelle. Elle est dépendante de la teneur en hydrates de carbone ET en protéines de la ration L’effet des fibres sur la glycémie postprandiale : ➔ Fibres solubles sont hypoglycémiantes & hypoinsulinémiante. Les fibres solubles favorisent la sécrétion d'insuline (prouvé chez le chien non diabétique) ➔ Fibres insolubles permettent un meilleur contrôle de la glycémie = Il s'agit d'un sujet controversé et les résultats sont différents selon les études montrant tantôt aucun effet des fibres sur la glycémie, tantôt un meilleur contrôle. Définition du diabète : = Le diabète sucré chez le chien est une maladie endocrinienne caractérisée par un manque d'insuline ou une résistance à l'insuline, ce qui entraîne une augmentation de la glycémie (taux de sucre dans le sang). Il existe plusieurs causes de l’apparition du diabète sucré chez le chien mais la 1ère cause de diabète chez le chien est la destruction des cellules béta du pancréas = Il existe deux types de diabètes : ➔ Diabète de type 1 : Cellules béta du pancréas qui fabriquent l'insuline sont défaillantes ➔ Diabète de type 2 : Bcp d'insuline produite mais il y en a tellement que les récepteurs deviennent résistants à l'insuline et donc le glucose ne rentrent plus dans les cellules et la glycémie augmente 13 Prévalence du diabète : = Le diabète sucré est l’une des affections endocriniennes les plus fréquentes des chiens (elle nécessite un traitement à vie si elle est détectée). L'incidence du diabète chez le chien est plus élevée que chez le chat : On recense 58 chiens sur 10000 atteint de diabète (1,6 chiens sur 200). Alors qu’on recense 1 chat sur 200. Les cas les plus fréquents de diabète chez le chien sont dus à un diabète de type 1 cela est la 1ere cause et représente 50% des cas de diabète chez le chien. Prédispositions des chiens à devenir diabétiques : ➔ Chiens d'âge adulte ou âgés : La plupart des chiens ayant le diabète de type 1 sont âgés de plus de 7 ans ➔ La sensibilité génétique induisant des mécanismes auto-immunitaires : La génétique semble avoir un rôle à jouer dans certains cas (mais n'est pas à elle-seule responsable de ces mécanismes auto-immunitaires) ➔ Chiens atteints de pancréatite : Car une pancréatite peut induire une diminution de la production d'insuline par les cellules béta ➔ Les chiennes sont plus prédisposées à être diabétiques que les mâles à cause de leur cycle hormonal (cela est dû à la progestérone produite durant le dioestrus ou durant la gestation) ➔ (L'obésité n’est pas un facteur de prédisposition chez le chien car cela induit une intolérance au glucose mais pas de diabète de type 2 comme chez le chat ou l'homme) Symptômes du diabète chez le chien : ➔ Maladies concomitantes : Les chiens diabétiques sont des chiens adultes ou âgés ils sont donc prédisposés à souffrir des maladies touchant fréquemment leur tranche d’âge ➔ Développement d’une cataracte qui est irréversible et peut évoluer rapidement ➔ Lésion cérébrale irréversible et décès de l’animal (si hypoglycémie sévère résultant d’un surdosage en insuline) 14 Traitement : ➔ Correction surcharge pondérale ➔ Stérilisation des femelles ➔ Insulinothérapie (pas systématique) : Administrer aux chiens diabétiques des doses journalières fixes d’insuline l'injection d'insuline doit avoir lieu juste après ou dans les 2h qui suivent un repas. Il est impératif de faire manger un animal qui vient de recevoir son injection d'insuline car sinon il risque une hypoglycémie sévère pouvant induire un coma. La quantité d'insuline injectée doit être directement proportionnelle à la quantité de glucides ingérés. Si trop d'insuline est injectée par rapport à la quantité de glucides, cela va induire une hypoglycémie ; et dans le cas inverse une hyperglycémie. Le vétérinaire calculera donc la dose d'insuline à injecter en fonction de la ration donnée à l'animal, qui se veut donc la plus stable possible. Approche diététique : = Objectif : Maintenir la glycémie stable (~ 1g/L). Pour cela on fait un contrôle des apports caloriques. Idéalement, chaque repas devrait contenir les mêmes ingrédients et la même quantité de calories, et être administré aux mêmes heures chaque jour. = Type d’aliments : ➔ Sec ou humide ➔ Friandises ➔ Très appétents (pour garantir un ingéré suffisant) = Composition de la ration : ➔ Glucides : Privilégier céréales à faible index insulinémique. Leur quantité doit être très régulière d’un repas à l’autre. ➔ Lipides : restriction lipidique risque d'induire un amaigrissement non souhaité. La diminution de la teneur en lipides n'est conseillée qu'en cas de risque ou de suspicion de pancréatite. Les lipides doivent composer 30% de l’EM ➔ Protéines : Apport optimal non déterminé. Comme on diminue les taux de lipides et glucides le taux protéique doit être augmenté (> 30% EM) afin de maintenir le niveau énergétique de la ration (sauf si l'animal semble avoir une atteinte rénale suite à son diabète). ➔ Fibres alimentaires : Controversé, niveau modéré, cela nécessite des recherches complémentaires. Il est donc plutôt conseillé de maintenir un niveau modéré de fibres solubles et insolubles dans la ration d'un chien diabétique. ➔ Autres : L-carnitine (pour le maintien du métabolisme lipidique car elle favorise le maintien de la masse maigre et fournit de l'énergie grâce à l'oxydation des acides gras), Chrome (favorise l'élimination du glucose dans le sang, il faut donc des apports suffisants) 15 Aliments industriels pour le diabète : = Dénommés « diabetic » = Indications des aliments du type « Obesity » 16 1.1.6 Affections bucco-dentaires = Dépôt de tartre et prolifération bactérienne (milieu chaud et humide facile pour elles de s’y développer). La maladie la plus fréquente en dentisterie est la maladie parodontale (inflammation généralisée de la bouche) caractérisée par une gingivite et un déchaussement des dents (affecte structure de soutien des dents). C’est un phénomène cumulatif car animal a du mal à manger et ne va manger plus que des choses molles mais en mangeant cela le chien ne va plus savoir faire son nettoyage mécanique des dents (encore plus de tarte va apparaître). ➔ Stade 1 : Gingivite (augmentation interstice entre gencive et dent) ➔ Stade 2 : Parodontite (risques d'ostéolyse (destruction excessive de tissus osseux) de la dent) Conséquences : ➔ Mauvaise haleine (parfois aussi à cause d’un problème de foie mais dents restent une première cause) ➔ Abcès (suite à la présence des bactéries au niveau dentaire) ➔ Douleur ➔ Anorexie ➔ Perte des dents ➔ Fracture de mâchoire dans des cas avancés ➔ Maladies systémiques : bactéries passent dans le sang et peuvent aller jusqu'au cœur (et finir en endocardite) 17 Facteurs de prédisposition : ➔ Animaux prognathes : mâchoire supérieure qui vient bien en avant et use les dents ➔ Si alimentation de l'animal ne permet pas de nettoyer mécaniquement les dents (souvent quand animal mange que de l’alimentation humide) ➔ Âge : au plus animal est vieillissant au plus tartre peut se développer ➔ Sensibilités individuelles d'un animal ayant une salive plus acide (donc la composition salivaire de l'animal peut jouer) ➔ Système immunitaire local moins développé que celui d'un autre animal ➔ Habitudes alimentaires d'un animal qui avale sans mastiquer ➔ Chiens de petites tailles plus prédisposés aux problèmes de tartre (Yorkshire est le chien numéro 1 de cette pathologie : un facteur génétique peut jouer) ➔ Taille des croquettes : trop petites et qui ne font pas assez mastiquer Objectif : = Contrôle de la plaque dentaire Moyens : ➔ Brossage dentaire (idéalement habituation au plus jeune âge) régulier (min 3x/semaine). Pas avec un dentifrice humain car fait trop mousser et saliver l'animal (utiliser un dentifrice spécialisé aux animaux) ➔ Détartrage suivi d’un polissage : Idéal de faire un détartrage préventif qui fonctionne par ultrasons ce qui permet de retirer la plaque de tartre. Présence d'un jet d'eau pour nettoyer et empêcher la prolifération bactérienne (mettre masque, gants et lunettes pour se protéger des projections en provenance de la bouche). Cela ne sert à rien de laisser une dent qui bouge après détartrage car si ça tombe elle est uniquement fixée grâce au tartre (et une dent qui bouge va faire mal à l'animal). Il est donc mieux de retirer les dents qui bougent. (En plus, ça n'influence pas l'alimentation de l'animal et on est sûr de ne pas ravoir un début de tartre). Le rôle de l’alimentation : = Composition de l’aliment ➔ Pas d’influence des nutriments principaux ➔ Agents anti-tartre : polymères de phosphates qui sont des agents chélateurs des minéraux en excès dans la bouche de l'animal (Pyrophosphate, polyphosphate, hexamétaphosphate) qu’on met dans l’enrobage de la croquette ou en complément alimentaire ➔ Inhibiteurs de formation de la plaque dentaire ; Huiles essentielles, polyphénols (antioxydants) = Présentation de l’aliment ➔ Privilégier un aliment sec à humide car ça fait bcp plus mastiquer et nettoyer les dents. (De plus, les chats et chiens ne mastiquent déjà pas bcp de comparé à l'homme) ➔ Privilégier un caractère fibreux à de la dureté. Ce qui permet un allongement de la durée de mastication et une pénétration de la dent dans la croquette (croquette ne se casse pas tout de suite donc favorise nettoyage mécanique). 18 Types d’aliments : = Complets et équilibrés ➔ ROYAL CANIN : Gamme Dental, Digest and dental, Weight and dental, Dental spécial (CN < 10Kg), Dental (CN > 10Kg), Vitality and dental (chien matures) ➔ HILL’S : Gamme Dental Health, T/d, T/d mini (CN < 25Kg) = Compléments alimentaires : Dentastix (pas de chance que ce soit tjrs efficace et apport calorique énorme), dentifrice à croquer (qui comportent aussi agent anti-tartre), comprimés à rajouter dans l'aliment (favorisent l'hygiène bucco dentaire) = Os à mâcher 19 1.1.7 Chiens en obésité L’obésité : = Surcharge pondérale de 15 % par rapport au poids optimal (avant cela on va parler de surpoids). ➔ Etat pathologique caractérisé par un excès de dépôt lipidique entrainant des modifications des différentes fonctions corporelles (grosse problématique de la pathologie en tant que tel) ➔ Incidence : 24 -44% des chiens touchés. Ce pourcentage dépend du pays et de la région (par ex plus fréquent aux USA) et de la culture de chacun = Cette comparaison se fait à partir du score corporel de l’animal : Regarder si on voit les côtes en les palpant, elles ne doivent pas être facilement visibles (cachexie) ou être recouvertes d’une grosse couche de graisse (abdomen légèrement pendulaire) = Si chien commence à augmenter en poids cela peut être compliqué (ne pas se baser uniquement sur le score corporel car on ne voit pas bien l’accumulation successive de poids) Facteurs de risque de l’obésité : ➔ Activité physique de l’animal ➔ Alimentation de l’animal (par ex si trop de friandises) ➔ Race : Certaines races de chiens sont plus prédisposées à l'obésité en raison de leur génétique (certaines espèces sont très gloutons comme le labrador) ➔ Âge du chien (et du propriétaire ): Les chiens plus âgés ont tendance à être moins actifs et peuvent également métaboliser les aliments différemment (notamment à cause de leur fonte musculaire), ce qui peut conduire à une prise de poids. L’âge du propriétaire peut également avoir une influence car ils pourraient avec l’âge moins s’occuper de leur chien, faire moins d’activité physiques avec leur chien, moins faire attention à l’alimentation de leur chien. ➔ Stérilisation & Sexe : Les chiens stérilisés ou castrés ont tendance à prendre du poids plus facilement. Dans le cas du mâle, qui n’a plus de production de testostérone il n’aura pas de recherche de la femelle et cela a également un impact sur le développement de ces muscles qui seront moins développés (donc besoin de moins consommer de nourriture pour cela). Chez la femelle l’absence d’œstrogène suite au retrait des ovaires peut retirer cette sensation de satiété. Certaines études suggèrent que les femelles sont plus prédisposées (car elles ont une conformation musculaire différente qu’un mâle qui a besoin de consommer plus) sont plus à risques que les mâles de devenir obèses. 20 ➔ Traitements contraceptifs ➔ Secondaire à des maladies endocriniennes : diabète, hypothyroïdie, problèmes hormonaux ➔ Secondaire à la prise de médicaments : corticoïdes qui favorisent le dépôt d’eau et le dépôt lipidique), médicaments anti-épilepsie ➔ Sédentarité et manque d’exercice : Appartement (31%) >< Extérieur (23% : attention que laisser l’accès extérieur risque de ne pas suffire si le chien ne s’y dépense pas assez) ➔ Type d’alimentation : Pas de calculs des apports , trop de friandises/de restes de table, distribution « ad libitum » (ils n’ont plus cette capacité de s’autoréguler vu que n’ont plus besoin de chasser pour trouver leur nourriture), appétence de la ration (MG, glucides, arômes…), composition de la ration (trop riche en MG) ➔ Dimension sociale de l’aliment : Faire comprendre aux propriétaires que l’on peut donner des récompenses pas uniquement alimentaires (qui feraient grossir) à notre chien mais aussi des caresses, attentions, … Evaluation du degré d’obésité : = Indices corporels : ➔ Indice corporel 1 : Maigre ➔ Indice corporel 2 : Mince ➔ Indice corporel 3 : Optimal ➔ Indice corporel 4 : Gros ➔ Indice corporel 5 : Obèse = DEXA (Dual Energy X-ray absorptiometry) : Détermination de la composition corporelle (Masse minérale, masse osseuse, tissu adipeux, masse maigre). C’est couteux et ça nécessite l’anesthésie de l’animal. On le fait plutôt pour des études scientifiques / commerciales. 21 = Ultrasons (écographie) : Mesure de la couche graisseuse sous-cutanée = Isotopes lourds : Détermination quantité d’eau corporelle avec des traceurs non radioactifs (oxyde de deutérium). C’est une méthode peu invasive qui nécessite la spectrométrie de masse = Impédance bio-électrique : Mesure de la résistance du corps au passage d’un signal électrique. Cette balance permet de déterminer différents pourcentages au sein du corps (taux de lipides, taux d’eau) Conséquences de l’obésité (ce à quoi on doit sensibiliser le propriétaire) : Développement de l’obésité : = Se développe sur le long terme quand BESOINS < APPORTS. On a des phases dynamiques (moment où on peut facilement casser la courbe de l’obesité) mais elles évoluent en phase statiques (moment où il devient très compliquer de stopper cela). Traitement de l’obésité : = Pharmacologique : Injections de molécules qui font maigrir comme la lectine mais pas encore d’application à cause de son effet rebond dès qu’on arrête les injections et que l’on reprend un mode de vie normal. = La solution la plus efficace reste la prévention (Rôle très important de l’ASV) 22 = Approche psychologique du propriétaire : Discuter bcp avec lui, le convaincre et vérifier qu’il a bien compris. On lui donne des objectifs modérés qu’il saura atteindre. Augmenter les besoins est une solution plus efficace que diminuer des apports = Exercice physique : voir à quel degré le propriétaire en fait avec le chien (essayer d’augmenter doucement les choses) = Traitement diététique de l’animal : ➔ Jeune : ancienne méthode car pas une bonne méthode, elle est potentiellement dangereuse et elle ne met en place aucune implication du propriétaire (alors qu’il faut le conscientiser au maximum) ➔ Restriction calorique (la seule valable) : (40) à 60-75% de l’énergie nécessaire au maintien du poids idéal (forte phase d’amaigirssement puis on revient sur une phase on va combler les BEE). Ce taux varie en fonction de plusieurs facteurs notamment si l’activité physique est possible, ➔ Idéalement : perte de 1 à 2 % par semaine (soit 4-8% par mois) pas plus car risque d’effet rebond important, de mal-être, de carences, … ➔ Pas en réduisant la quantité de l’aliment classique : On va plutôt faire une modification de l’aliment (Aliment hypoénergétique) Aliment hypoénergétique : Diminution MG (compique notre tâche vu que diminue l’appétence donc pour cela l’aliment a des protéines de haute qualité et parfois des arômes supplémentaires), diminution de la densité énergétique de l’aliment, augmentation des fibres alimentaires, plus de protéines (évite la fonte musculaire et un déréglement du métabolisme) = Conception de l’aliment : ➔ Taille, texture et forme des croquettes (croquettes en ronds qui stimulent bcp la mastication) ➔ Volume de la ration ➔ Sec > humide = Teneur en nutriments essentiels : ➔ Protéines : Teneur supérieure à celle des aliments classiques car elle préserve la masse de tissu maigre. Elles sont moins énergétiques que les glucides mais elles ont un pouvoir satiétogène (augementent la satiété des glucides). Elles augmentent l’appétence et permettent une meilleure conservation de la perte de poids après le régime ➔ Lipides : 5.5% de la MS conseillés & apport des acides gras essentiels ➔ Fibres alimentaires : Apport non systématique (approches parmi d’autres) Avantages des fibres Désavantages des fibres ➔ Diminuer la densité énergétique ➔ Peu appétentes ➔ Retarde vidange gastrique ➔ Diminuent digestion d’autres nutriments ➔ Eléments de lest (augmente le volume ➔ Augmentent la fréquence de défécation alimentaire) (problème pour les propriétaires) ➔ Contrôle glycémie et insulinémie (pratique pour ➔ Induisent parfois des troubles gastro-intestinaux animaux diabétiques) (flatulences, diarrhées) 23 *Rôle du psylium : régulation du transit digestif, augmente la sensation de satiété, prévention des troubles digestifs ➔ Glucides : Quantité et qualité, influencent l’index glycémique, on conseille pluôt les céréales non raffinées (car elles libèrent moins d’insuline) ➔ L-Carnitine : Transport des acides gras dans la mitochondrie & production d’énergie à partir des acides gras (met bcp en route le catabolisme des lipides) ➔ Certains chondroprotecteurs (pour santé des articulations chez certains vieux chiens obèses) ➔ Chrome : Contrôle de la glycémie ➔ Fructo-oligosaccharides : Diminution des odeurs des MF, optimalisation de la flore intestinale, normalisation des lipides sanguins 24 Aliments industriels : = Royal Canin (Veterinary Diet) ➔ OBESITY MANAGEMENT DP 34 ➔ SATIETY SUPPORT Weight Management SAT 30 ➔ WEIGHT CONTROL DS 30 (Phase 2) = Hill’s (Prescription Diet) ➔ Metabolic Canine (nouvelle formule) ➔ r/d canine ➔ w/d canine ➔ j/d reduced calorie canine = Eukanuba (Veterinary Diet) ➔ Restricted calorie ➔ Weight/diabetic control = Purina (Veterinary Diet ) ➔ OM (overweight management) 25 1.2 Alimentation du chat atteint d'une pathologie 1.2.1 Alimentation du chat diabétique Prévalence du diabète chez le chat : = On recense 1 chat sur 200 atteint de diabète. Le diabète chez le chat est un diabète de type 2, dont la cause principale est l'obésité induisant une insulinorésistance. Prédispositions des chats à devenir diabétiques : ➔ L'obésité chez le chat est une cause majeure d'apparition du diabète chez cette espèce (dans 90% des cas.) ➔ L’âge : Les chats âgés sont plus fréquemment atteints de diabète ➔ Le sexe : Les chats mâles sont plus souvent atteints que les femelles ➔ La stérilisation (car elle favorise l’obésité) ➔ Influence de la race (chats Burmese sont les plus prédisposés génétiquement) ➔ Les traitements et les maladies sous-jacentes sont également des causes d’apparition du diabète chez les chats = Causes de l’alimentation : Une alimentation trop riche en céréales chez le chat peut être responsable de l'apparition d'un diabète sucré. En effet, le chat étant un carnivore strict, un excès de glucides (dont l'amidon des céréales dans sa ration) augmente la glycémie postprandiale et favorise l'insulinorésistance, ce qui n'est pas forcément observé chez le chien qui est un semi-carnivore. Traitement : = L'insulinothérapie est souvent préconisée en traitement du chat diabétique : C'est l'un des traitements conseillés, et cela, en plus d'une modification de l'alimentation. Les recommandations en matière de timing quant à l'injection d'insuline par rapport à la prise de repas est aussi stricte chez le chat que chez le chien. Pour le chat les recommandations d’injections d’insuline sont plus larges que le chien parce que le chat va consommer de petites quantités d'aliments tout au long de la journée (ce qui n’est pas le cas chez le chien) Approche diététique : = Objectif : Maintenir la glycémie stable (~ 1g/L). Pour cela on fait un contrôle des apports caloriques. Idéalement, chaque repas devrait contenir les mêmes ingrédients et la même quantité de calories, et être administré aux mêmes heures chaque jour. = Composition de la ration : ➔ Glucides : Limiter l’apport en glucides car il augmente la glycémie postprandiale et favorise l'insulinorésistance ➔ Protéines : Un régime riche en protéines est conseillé chez le chat diabétique car les protéines sont la 1ere source d'énergie chez les carnivores stricts et cela permet de réduire l'apport en glucides ➔ Lipides : Un aliment pour chat diabétique devrait être pauvre en matières grasses car dans la plupart des cas car le chat diabétique est souvent obèse, l'un des objectifs du traitement sera de faire maigrir l'animal 26 27 1.2.2 Alimentation du chat avec urolithiase Urolithiase : = Formation de calculs urinaires dans le tractus urinaire. Elle peut se trouver partout dans le tractus urinaire : dans la vésicule (calculs vésicaux), dans les reins (calculs rénaux). Parfois certains calculs ne restent pas au niveau de la vessie et des reins et ils vont au niveau de l’uretère ou de l’urètre (risques d’obstruction). Il existe différents types de calculs : Calculs de struvite (ou phospho-ammoniaco magnésiens), calculs d’oxalate de calcium, calculs d’urate d’ammonium (dalmatien y est très disposé), … Fréquences : = Problèmes urinaires constituent 3-8% (sans comprendre l’insuffisance rénale) des consultations félines. ➔ 57 % cystites idiopathiques félines : Inflammation associée à une infection des voies urinaires (surtout la vessie). C’est une maladie inflammatoire chronique due à un dérèglement du système nerveux, à un stress (qui causent des crises aigues de douleur), à des prédispositions raciales/génétiques, … ➔ 22 % calculs urinaires (urolithiases) ➔ 10 % bouchons urétraux : Mélange de cellules mortes, de sang, de cellules inflammatoires, (parfois de cristaux) qui vient se précipiter au niveau de l’urètre. Ça arrive plus chez les chats mâles. ➔ 8 % infections urinaires : Dues à des agents bactériens ➔ 3 % origine inconnue Conditions d’apparition des urolithiases : = La cause majeure est une urine sursaturée en un minéral/composé minéral spécifique ce qui va faciliter la précipitation. Les globules rouges, les globules blancs servent de base pour que les minéraux puissent précipiter plus facilement (ce mélange de minéraux et autres éléments de l’urine finit par former un calcul). = Favorisé par plusieurs facteurs : ➔ Valeur du pH : Certains cristaux vont se développer plutôt en milieu acide (alors que d’autres se développent plutôt en milieu basique) ➔ Température de l’urine : si plus froide des cristaux peuvent apparaitre plus facilement (c’est pour cela que lors d’analyse d’urine on va plutôt analyser des urines à température ambiante. Si on fait une analyse avec une urine froide elle serait potentiellement faussée par la présence de cristaux) ➔ Promoteurs de précipitation : protéines, bactéries, cellules sanguines qui vont favoriser la précipitation des minéraux ➔ Concentration forte d’une urine : Les chats concentrant fort leurs urines de base (car boivent peu) ils seront davantage prédisposés aux calculs = Certains facteurs sont au contraire inhibiteurs : Par ex le citrate et le pyrophosphate que l’on peut retrouver dans l’alimentation 28 Prédispositions des apparitions d’urolithiases : ➔ Raciale : Européen et Persan ont des taux de prévalence d’urolithiases plus élevés ➔ Embonpoint : Un animal obèse a plus tendance à être plus sensible aux urolithiases ➔ Mâles (plus touchés par calculs de struvite) > Femelles (plus touchées par oxalate de calcium) ➔ Age : Les chats plus âgés (de plus de 5 ans) sont plus prédisposés ➔ Stérilisation : Elle a tendance à favoriser les calculs ➔ Plus fréquents chez chats d’intérieur que d’extérieur Symptômes d’une urolithiase : ➔ Chat qui essaye d’uriner tout le temps (en vocalisant) ➔ Chat qui se lèche souvent au niveau de la région périnéale, qui est agité ➔ Urines en petites quantités plusieurs fois (souvent en dehors de la litière) ➔ Présence de sang dans les urines (hématurie) qui se voit de manière macroscopique ou microscopique (avec tigettes urinaires par ex) Traitement nutritionnel de base : = Eviter la sursaturation urinaire en augmentant le volume urinaire. Pour augmenter le volume urinaire on va encourager la consommation d’eau par le chat via plusieurs moyens : ➔ En lui donnant des aliments humides (ou secs mais qui sont formulés pour augmenter la consommation d’eau : par ex un aliment avec une forte concentration de NaCl) ➔ En fractionnant la ration journalière : au plus l’animal mange souvent au plus il boira de l’eau après son repas ➔ En permettant l’accès à l’eau 24h/24 (favoriser des fontaines à eau car le chat est plus stimulé à boire par le bruit d’une eau qui coule). Tout en vérifiant que le récipient contenant l’eau n’influence pas son goût (plutôt récipient en inox ou en verre que plastique) et que ce récipient ait des bords larges (permet de laisser rentrer les vibrisses du chat qui sont importantes pour sa sensibilité), ➔ On peut changer le goût de l’eau et le renouveler souvent : Varier entre eau minérale/courante/du robinet ou ajouter des glaçons, du jus de thon ➔ Eau doit être placée loin de la litière car sinon ça lui donne moins envie de boire ➔ Si plusieurs chats dans une maison (ou avec un autre animal) il vaut mieux avoir plusieurs points d’abreuvement disponibles 29 = On peut donner un aliment hyperdigestible pour réduire les pertes d’eau fécales (si aliment complexe à digérer il va mobiliser bcp d’eau dans le tractus digestif) = On peut aussi augmenter la teneur en sodium des aliments : Au plus il y en a au plus l’eau est absorbée par l’animal (et au plus le volume des urines augmente) pour autant que le Sodium soit bien éliminé (chat en insuffisance rénale ne saura donc pas bien l’éliminer, ce qui fera de la rétention d’eau dans son corps) Ajustement du pH urinaire : = La solubilité des cristaux est fortement variable en fonction du pH urinaire (mais si obstruction ça va être difficile de la dissoudre). ➔ Ex des struvites ou leur solubilité est très élevée quand pH proche de 7 : Si pH inférieur à 7 les cristaux sont très solubles donc risque de précipitation très faible (Par contre si le pH est supérieur à 7 ça veut dire qu’il y a très peu de solubilité donc les calculs peuvent se former plus facilement). ➔ Pour les cystines c’est complètement l’inverse donc si on chercher à diminuer le pH pour éradiquer les calculs de struvite ça peut très bien favoriser l’apparition d’un autre type de calcul en même temps (il faut donc savoir jongler avec un pH précis). Traitement nutritionnel spécifique au type de calculs : = Struvites (Calculs phospho-ammoniaco-magnésiens) : ➔ Favorisés par pH urinaire alcalin : On peut donc chercher à acidifier le pH pour dissoudre les calculs de struvite. ➔ On va essayer d’éviter d’avoir une sursaturation en Phosphore, Ammoniac et Magnésium dans les urines car ils facilitent la formation des calculs de struvite ➔ Régime de dissolution : Agit sur un pH urinaire bcp plus bas (favorise au maximum la dissolution) et favorise le volume urinaire 30 ➔ Régime préventif : Une fois que les calculs sont dissouts on va passer à ce régime qui possède un pH urinaire plus tampon (pour éviter l’apparition d’autres calculs). = Oxalates de Calcium ➔ Favorisés par pH urinaire plutôt acide (< 6.1). Un pH acide va mobiliser le Calcium des eaux qui va plus apparaître dans les urines et se transformer en calculs urinaires. ➔ On va limiter l’apport en Calcium et éviter les excès pour éviter que ça facilite la formation des oxalates de Calcium = GAGs (glycosaminoglycanes)qui ont des propriétés antiinflammatoires on en ajoute vu que les calculs urinaires vont souvent également provoquer des phénomènes inflammatoires au niveau de la vessie par ex 31 2 Chapitre 2 : alimentation des reptiles 2.1 Introduction ➔ Troubles nutritionnels = 40% des causes de mortalité en captivité ➔ 8000 espèces ≠ qui ont des besoins ≠ ➔ Manque d’informations des propriétaires sur l’origine de l’animal 3 régimes possibles des reptiles : ➔ Carnivore : Tortues aquatiques, lézards, serpents, amphibiens et crocodiliens ➔ Herbivores : Tortues terrestres et lézards ➔ Omnivore : Tortues et lézards (Exception des reptiles omnivores opportunistes : Selon la disponibilité en nourriture) Remarque : Certains reptiles adaptent leur régime alimentaire en fonction de leur âge (ex des pogonas : Les juvéniles sont d’abord omnivore à tendance insectivore et puis petit à petit la proportion de végétaux et de proies animales s’équilibre pour ensuite complètement s’inversée. Les adultes sont alors omnivores à tendance herbivore). Besoins qualitatifs : ➔ Carnivore : 50 % de leurs besoins couverts par apports protéiques + 5 % de glucides + 45 % de lipides ➔ Herbivores : 65 % de glucides (bcp de fibres et autres hydrates de carbone) + 30 % de protéines + 5 % de lipides ➔ Omnivore : mi-chemin herbivore et carnivore, la moitié de leur alimentation doit comporter des glucides & mêmes taux de protéines et lipides (25 %) 32 Besoins énergétiques à l’entretien : = Pour rappel les reptiles sont des animaux poïkilothermes (animal à sang froid, sa température corporelle varie en fonction de celle de son milieu) et ectothermes (animal ne produisant pas ou peu de chaleur). = Besoins dépendent du métabolisme : ➔ Influence de l'état physio (thermogénèse) ➔ Si animal en convalescence, avec une infection parasitaire il aura des besoins plus élevés ➔ Si animal chasse il aura des besoins énergétiques plus élevés Rappel : Importance des UVB = Les reptiles ont besoin d’UVB car ils enclenchent la synthèse de la vit D3 au niveau de la peau (et cette vitamine permet de métaboliser le Calcium afin d’assurer le bon développement des os). Il faut qu’ils puissent y avoir accès un certain nombre d’heures donc il faut bien le positionner, dans un endroit où l’animal va beaucoup. Il ne faut pas d’obstacles près de ces UVB (comme des plantes dans le chemin) et ne pas la mettre derrière une vitre car les UVB ne passent pas au travers. Il faut également donner de la nourriture contenant de la vitamine D car s’il n’y a pas de vit D active les protéines ne sont pas activées et n'aident pas au transport du calcium (également le cas du phosphore donc attention au rapport Ca/P). ➔ Lampe UVB : durée de vie de 6 mois importance donc de mesurer la quantité de rayons émis ➔ Signes d’une carence en Calcium (1ère cause d’un rdv chez le vétérinaire chez les reptiles) : déformation au niveau des membres, fracture spontanée, déformation de carapaces 33 2.2 Alimentation des reptiles carnivores Proies entières : ➔ Bonnes sources en eau : Pratique pour des espèces ne buvant pas énormément ➔ Protéines et aa : trouvées dans les muscles, le foie, les reins, le cœur, les intestins (aa soufrés dans les poils et les plumes, sur la peau) ➔ Lipides : trouvées dans graisses périphériques (cutanées et intracorporelles) ➔ Calcium : os du squelette, dans les dents ➔ Vitamines A, D ➔ Vitamine K : trouvées dans le foie et intestins ➔ Vitamine B12 : dans le foie Si régime purement carné : ➔ Déséquilibre Ca/P (qui est + de 2 pour reptiles) : Que de la viande donne trop de phosphore ➔ Ostéofibrose nutritionnelle : Transformation de masse osseuse en tissu fibreux (pour une tortue transformation du corps et déformation majeure de la carapace de l'animal) ➔ Risques de parasitisme avec viande crue Proies mortes ou vivantes : = Proie vivante : stimule instinct et activité de chasse, appétence (un reptile est stimulé en appétence par chaleur de sa proie, le mouvement, les odeurs, les ondes comme celles de la fréquence cardiaque), une proie vivante contient un meilleur taux de vitamine (alors qu'une proie congelée ou tuée plusieurs jours avant aura perdu pas mal de vitamines) = Proie morte : moins de risque de blessure pour le reptile (surtout avec rongeurs), côté éthique & bien-être de la proie (proie vivante ne sait pas fuir et est condamnée à son sort), plus simple à conserver et à se fournir, congélation détruit les parasites et bactéries dangereuses pour le reptile, pas de risque d'évasion et de multiplication d'insectes dans terrarium = Remarques : ➔ Pour maintenir appétence proie morte on peut tuer la proie qq minutes avant de lui donner (cas élevage de souris en parcs zoologiques), on peut réchauffer cette proie pour augmenter l'appétence et faciliter la digestion : tiédir au bain-marie (mais uniquement si on dégèle directement et qu'on donne la proie à manger de suite), on peut également décongeler la proie la veille au frigo ➔ Rappel congélation et décongélation font apparaitre la thiaminase qui sont des enzymes qui dégradent la thiamine ➔ Attention au régime des proies (pas de rongeurs sauvages qui sont potentiellement atteints de pathogènes et contaminés de pesticides) Les invertébrés : = Bonne source de protéines et lipides mais faible teneur en Calcium et Vit A. Pour y remédier et que les insectes soient plus équilibrés on peut les saupoudrer de poudre de Calcium ou donner quelque chose qui enrichit les proies au Calcium (le mieux serait de nourrir les insectes juste avant de les donner à l’animal pour que Calcium dans leur tube digestif). On peut également donner tout ce qui est escargot et crustacés (plus riche en Calcium grâce à leurs carapaces) = Ex d’invertébrés : Asticots, grillons, vers de farine (très riches en matières grasses), larve de teigne de ruche, lombric, sauterelles 34 Les gammares : = Utilisation de ces crevettes industrielles a plusieurs désavantages : ➔ Alimentation déséquilibrée ➔ Ca/P inadapté ➔ Vectrice de maladies (car ces gammas contiennent des bactéries qui contaminent) : Maladie ulcérative de la carapace, insuffisance rénale Congélation : = Attention car favorise l’apparition de thiaminases qui sont des enzymes qui dégradent la thiamine ce qui peut provoquer des carences en vitamines B1 (hypovitaminose B) Préférences alimentaires : = Proie : Plus appétent pour le reptile grâce à son odeur, son mouvement, sa couleur, sa température (serpent a une caméra thermique qui capte la proie en mouvement) ➔ Proie fraîchement tuée ➔ Décongelée à l’eau tiède ➔ Réchauffée à l’eau chaude = Origine des proies : Souvent poussins/souris/rats mâle (tués par gazage au CO2) pour reptiles car les femelles sont utilisées à la reproduction et l’élevage 2.3 Alimentation des reptiles herbivores Végétaux et fruits : = Riches en eau (70-95% : fruit et légumes frais contiennent ce taux d'eau et lui permettent son hydratation naturelle), protéines et fibres, cellulosique (10-20%) = Rapport Ca/P variable : On regarde les plus riches en calcium (on peut donner des moins riches si on n’a pas le choix mais très peu) 35 Alimentation variée : = Crucifères : tout ce qui est chou est goitrogène et peut entrainer de l'insuffisance thyroïdienne qui termine en goitre (gonflement au niveau de la gorge) = Bananes très riches en sucre (86% : risque d’obésité) et pauvre en minéraux et fibres = Végétaux riches en oxalates de Calcium (rapport Ca/P assez élevé) : Risque de créer des cristaux et calculs urinaires (ex : épinards, rhubarbe, pommes de terre, feuilles de betteraves, chou, …) = Pissenlit : très bonne source de Vit A et Calcium. Si on va en chercher on va les prendre en zones non pulvérisées pour éviter qu’ils soient contaminés de pesticides (et bien les laver avant de les donner à manger) 2.4 Aliments commerciaux ➔ Peu d’information des fabricants sur leur composition ➔ Pas d’organisme de contrôle agréé ➔ A utiliser avec précaution ➔ Max 30% de la ration en complément d’aliments frais pour apporter à l'animal tous les nutriments essentiels 2.5 Les complexes minéralovitaminés = Avec raisonnement et parcimonie (dépense très réfléchie et limitée) pour éviter le surdosage vitaminique et minéral car risque de néphrocalcinose (calcification des reins) et troubles dermatologiques 2.6 Exemples de rations Serpents terrestres carnassiers : = Petits mammifères essentiellement (souriceaux, rats, souris, gerbilles, lapins) et oiseaux pour les espèces arboricoles = Fréquence des repas : 2x/semaine à 1x/3semaines selon la taille et l’âge (reptile qui consomme une proie ça lui demande énormément d'énergie notamment pour sa digestion donc ne sert à rien de le nourrir tous les jours) Serpents aquatiques piscivores : = Poissons frais entiers essentiellement. Parfois batraciens et souriceaux (à imprégner d'odeurs de poissons ou d'huiles de poissons pour appétence) pour varier le régime = Fréquence des repas : 1 à 2x/semaine 36 Lézards herbivores : = Végétaux et des fruits essentiellement (qui ont un bon rapport Calcium-Phosphore) = Importance des UVB = Aliment complet pour iguanes (Luzerne déshydratée qui amène bcp de Calcium) : 1/3 de la ration max = Fréquence des repas : 1x/jour pour les juvéniles, 1x tous les 2 jours pour les adultes = Ex d’espèces : Iguana iguana (Iguane vert), Uromastyx (Lézards à queue épineuse) Lézards insectivores : = Insectes essentiellement. Il faut les saupoudrer de carbonate de Calcium avant le repas ou nourrir les insectes avec des aliments riches en calcium et en précurseurs de vitamine A = Importance des UVB = Complément alimentaire en calcium car insectes plutôt riches en Phosphore = Fréquence des repas : 1x/jour = Ex d’espèces : Pogona vitticeps (Agames barbus juvéniles : on va leur donner les végétaux en premier car sinon il risque de ne pas les manger contrairement aux insectes ou il va se jeter dessus), Varanus exanthematicus (Varan des savannes), Eublepharis macularius (Geckos léopards) Lézards carnassiers : = Petits mammifères essentiellement ou plus grosses proies (dépend de la taille de l'animal) = Œufs : Attention car hypovitaminose H ! (Biotine, Vit B8) donc on les donne en petite quantité. Il y a une différence majeure entre œufs mangés par les humains (non embryonnés donc enrichis en avidine qui est une forme de facteur antinutritionnel et pauvre en biotine) et œufs retrouvés dans la nature (car les œufs sont embryonnés dans ce cas donc au contraire riche en biotine et pauvre en avidine) = Pas besoin d’UVB chez les reptiles carnivores car les proies sont assez riches en Calcium et vitamine D (mais quand mêmes mis dans tous les cas) = Attention : ➔ Thiaminases (poisson) ➔ Carence en Calcium si proies non entières. Les signes d’une carence en Calcium chez lézard : déformation osseuse, perte du tonus musculaire (cas grave peut engendrer une paralysie et mener à la mort), fractures spontanées, remaniement osseux sur la mâchoire ➔ Carence en VitE si aliments pas frais. Ce qui peut causer des troubles neurologiques, de la reproduction = Fréquence des repas : 2 à 3x/semaine = Ex d’espèces : Varanus komodoensis,(Varan de Komodo), Varanus acanthurus (Varan à queue épineuse) 37 Lézards omnivores : = Variété d’aliments : Insectes (insuffisance hépatique si on en donne trop à un pogona c’est une des raisons de commencer leur nourrissage par des végétaux avant les insectes), végétaux, souriceaux (pour agame aquatique d’Asie du Sud Est), granulés pour lézards omnivores (en petite quantités pour éviter déshydratation) = Importance des UVB = Fréquence des repas : 1x/jour (car ils ont un car métabolisme assez élevé) = Ex d’espèces : Pogona vitticeps, (agame barbu) Physignathus cocincinus (Dragon d’eau d’Asie) Tortue terrestre herbivore : = 90% de végétaux – 10% de fruits = Carbonate de Calcium occasionnellement sur la ration = UVB si l’animal n’a pas d’accès extérieur = Fréquence des repas : Plusieurs petits repas/jour (mais si tortue extérieure et qu'elle a accès à l'herbe on peut diminuer sa ration) = Ex d’espèces : Testudo hermanni (Tortue d’Herman) Tortues aquatiques carnivores : = 70-90% de produits carnés et 30-10% de végétaux : ➔ Poissons frais essentiellement comme guppys, gardons (éviter poissons trop riches en thiaminases) ➔ Morceaux de chair de poisson qui contiennent bcp de protéines et phosphore mais attention qu'il leur manque certains éléments importants ➔ Batraciens ➔ Lombrics, vers de vase ➔ Souriceaux de moins de 3 jours ➔ Foie de veau ➔ Fruits de mer (moules évitées car très riches en thiaminases) ➔ Végétaux aquatiques ➔ Granulés commerciaux = Gammares pas toujours conseillées car régime purement carné (ne comble pas tous les besoins de l'animal) 38 = Fréquence des repas : 1x/jour si juvénile et 1x tous les 2-3 jours si adulte = Ex d’espèces : Trachemys scripta (Tortues de Floride uniquement juvéniles qui sont carnivores mais deviennent omnivores à l'âge adulte) Tortues semi-aquatiques omnivores : = 50% de produits carnés et 50% de végétaux : ➔ Limaces ➔ Lombrics ➔ Vers de fruits ➔ Escargots ➔ Végétaux ➔ Fruits surtout chez les espèces de milieu tropical (oranges, figues) ➔ Champignons ➔ Souriceaux de plus de 3 jours ➔ Morceaux de cœur de volaille ➔ Morceaux de chair de poisson ou poissons frais entiers ➔ Granulés commerciaux = Besoin d’UVB si vie en intérieur = Fréquence des repas : 1x/jour = Ex d’espèces : Terrapene carolina (Tortue-boîte commune) Crocodiles : = Petits ou gros mammifères selon la taille de l'animal (souris, rats, cobayes, lapins, poulets non éviscérés, carcasses,...) = Poissons marins ou dulçaquicoles (poissons se reproduisant uniquement en eau douce comme carpe et brochets) = Fréquence des repas : 1x/semaine = Ex d’espèces : Crocodylus niloticus (Crocodile du Nil) 39 2.7 Maladies les plus fréquentes des reptiles d’origine nutritionnelle 40 3 Chapitre 3 : Alimentation des ruminants 3.1 Physiologie digestive 3.1.1 Les trois actions de digestion différentes Digestion mécanique : ➔ Préhension (de l'herbe, du foin) : vache enroule sa langue autour de l'herbe et l'arrache grâce à sa musculature au niveau des lèvres ➔ Mastication : Les aliments pas bien mastiqués repassent dans le rumen ➔ Salivation : Pour ramollir la nourriture. Également rôle tampon : stabilisation du pH du rumen pour assurer le lieu de vie des protozoaires ➔ Contraction des organes : Péristaltisme, brassage de l'œsophage Digestion microbienne : = Fermentation bactérienne dans le rumen et dans le gros intestin (mais elle y est bcp moins importante dans le gros intestin) Digestion chimique : = Sucs gastriques (dans la caillette), suc pancréatique (se déverse dans l'intestin grêle), enzymes produites en bordure en brosses de l'intestin grêle 3.1.2 Rappels d’anatomie = Les flèches montrent le parcours de la rumination : Les aliments passent par le rumen (1ère digestion) où ils sont digérés par pleins de microorganismes. S’il reste de trop grosses fibres elles passent par l’œsophage pour être ruminées à nouveau. 41 Le rumen (surnommé la cuve à fermentation) : ➔ Digestion microbienne ➔ Synthèse de protéines microbiennes ➔ Absorption Réseau : = Rôle de filtre Feuillet : = Rôle absorption de l’eau et d’une partie des minéraux Caillette (Estomac digérant équivalent de notre estomac humain) et intestin grêle : ➔ Digestion enzymatique ➔ Absorption Gros intestin (surnommé la 2ème cuve à fermentation) : ➔ Bactéries cellulolytiques qui se chargent de toute la cellulose non digérée c'est là qu'elle sera digérée ➔ Absorption 3.2 Divers aliments entrant dans la composition d’une ration 3.2.1 Composition d’une ration de ruminant = Proportions et quantités variables selon les besoins de l’animal : ➔ Aliments fourragers (plus de 60% de la ration) : Souvent préfanés ou ensilage (de pulpe de betterave) qui sont plus humides que le foin ce qui facilite la conservation. Il y a un besoin important de fibres pour remplir le rumen car si trop de céréales pas assez de remplissage pour stimuler les parois du rumen au brassage. ➔ Aliments concentrés : Céréales, mélanges industriels, tourteaux (permettent un apport en protéines pour les bovins). Leur proportion dépend des BE de l'animal (ex animal de rente qui a besoin d'énergie pour la production, bisons des grottes de Han qui ont besoin d’énergie lors du froid en hiver) ➔ Complexes minéralo-vitaminés : Pour venir équilibrer la ration = Les rations dépendent aussi des régions et de la production locale (ex bcp d'ensilages donnés dans les zones où on cultive du maïs) 3.2.2 Sources d’hydrate de carbone Céréales (pour l’amidon) : = Froment (blé), épeautre, seigle, orge, avoine, maïs, triticale (blé spécifique à l'alimentation animale) = Niveau de digestion dépend du : ➔ Type de céréales : Maïs (le moins énergique) < Orge < Froment (le plus énergique) ➔ Traitement : Pas de traitement < Aplati < Moulu (farine) < Floconné < Extrudé (genre croquettes pour lapin donc très riches en énergie) 42 Froment Epeautre Orge Maïs ➔ Max 2 Kg ➔ 4-5 Kg ➔ 5 Kg (valeur génétique ➔ Céréale la + dense en ➔ Dans ration mélangée ➔ Régulateur de fermentations de référence chez le énergie ➔ Risque dysbactériose ➔ Veaux,taureaux à l’engrais ou bovin) ➔ Coûteuse en fabrication (dérive de flore) : Le reproducteurs ➔ Céréale de référence (donc pas donnée ttps) froment est une céréale ➔ Aplatie sinon bovin ne ➔ Floconné : veau fermentescible. Si on en saura pas bien la ➔ Concassée : taureau à donne trop seulement mastiquer l’engrais quelques bactéries vont ➔ Extrudé: vache laitière à en profiter. Ce qui haut rendement provoque un déséquilibre de flore du rumen car certaines bactéries prennent le dessus sur les autres. Sous-produits de céréales : = Proviennent de 3 types d’industries = Ex : Son, rebulet, germe de blé (résidus de céréales des meuleries) = Ex : Germes de maïs, glutenfeed, glutenmeal (par amidonnerie qui récupère l'amidon dans les germes) = Ex : Drêches et levures (de brasserie ou distillerie) qui sont des espèces de mâche récupérées en brasserie mais attention car elles sont très riches en Cuivre. Donc on en donne max 10 Kg chez le bovin (et max 3 Kg chez le mouton : Très toxique chez les ovins car ils accumulent le cuivre dans le foie et puis il va y avoir un largage qui cause la mort immédiate) 43 Racines et tubercules : = Racines : Betteraves sucrières (sous-produits : pulpes séchées, mélasse) (sous-produits : pulpes séchées, mélasse), betteraves fourragères, chicorées, … = Tubercules : Pommes de terre 3.2.3 Sources de protéines = Les farines animales sont interdites chez les ruminants en raison de préoccupations sanitaires et de sécurité alimentaire (crise de la vache folle dues aux prions qui étaient des protéines retrouvées dans les farines animales) = On préconise plutôt les tourteaux (de lin, colza, soja, cocotier, …) qui sont des résidus solides obtenus après extraction de l’huile des oléagineux 3.2.4 Sources de Fibres Aliments grossiers humides : ➔ Herbe ➔ Graminées (Variété d'herbes) ➔ Racines-tubercules, sous-produits de l’agriculture (Ex des pulpes de betterave qui peuvent également apporter des fibres tout en étant une source d'énergie) Aliments grossiers secs : ➔ Paille (tiges de plantes séchées) parfois utilisée pour complémenter la ration mais elle est moins nutritive que le foin ➔ Foin (herbe déshydratée) qui est riche en vitamine A et en calcium ➔ Luzerne déshydratée qui est riche en vitamine A et en calcium (plus que le foin) Les ensilages : = Technique de conservation des fourrages humides : Herbe, maïs, dérivés de betteraves (pulpes surpressées, feuilles et collets) = Fabrication par fermentation anaérobie : Les plantes fourragères sont placées dans un silo, une citerne ou un sac en plastique spécialement conçu pour minimiser l'exposition à l'air et créer des conditions anaérobies (sans oxygène). Une fois que l'air est expulsé, la fermentation commence. Les micro-organismes, principalement des bactéries lactiques, se développent dans cet environnement. Ces bactéries transforment les sucres présents dans les plantes en acide lactique, ce qui abaisse le pH du mélange. L'acide lactique produit par les bactéries lactiques permet de conserver le fourrage en empêchant le développement d'autres micro- organismes (comme les moisissures et les bactéries pathogènes) qui pourraient dégrader le matériau. Un pH faible est essentiel pour la stabilité de l'ensilage. 44 3.3 Rationnement 3.3.1 Unités d’énergie = Unités variables selon l’espèce animale : Carnivores domestiques ≠ Bovin ≠ Cheval = Pour le bovin : ➔ Production laitière : Unité fourragère lait (UFL)/ Voedereenheid voor milk (VEM) ➔ Production viandeuse : Unité fourragères viande (UFV)/ Voedereenheid voor vlees intensief (VEVI) = Pour le cheval : Unité fourragère cheval (UFC) = Energie évaluée par rapport à un kilo d’une céréale de référence : L’ORGE ➔ 1 KVEM/1 UFL apportent l’équivalent énergétique d’1Kg d’orge ingéré chez le bovin 3.3.2 Unités azotées 3.3.2.1 DVE/OEB DVE (darm verterbaar eiwit) : = Protéines digestibles dans l’intestin = DVBE + DVME + DVMFE ➔ DVBE : protéines non dégradables digestibles dans l’intestin ➔ DVME : protéines microbiennes digestibles dans l’intestin ➔ DVMFE : protéines endogènes fécales OEB (onbestendige eiwit balance) : = Bilan des protéines digestibles : Pour créer les protéines microbiennes il faut un équilibre en azote et énergie = protéines microbiennes théoriques permises par l’azote dans le rumen – protéines microbiennes permises par l’énergie dans le rumen = Système utilisé chez vaches laitières ➔ Si OEB > 0 : Il y a plus d’azote que d’énergie ➔ Si OEB = 0 : Autant d’azote que d’énergie ➔ Si OEB < 0 : Il y a plus d’énergie que d’azote = On tolère un OEB entre 0 et 400 (s’il vaut 200 c’est parfait) car il vaut mieux un peu plus d’azote afin que toutes les protéines dont l’animal a besoin soient synthétisées (si OEB vaut - 100 il n’y a pas assez d’azote donc animal sera carencé en protéines). L’azote en excès est éliminé dans les matières fécales mais sans gaspillage énergétique. 45 3.3.2.2 Matière azotée totale/PBT (protéines brutes totales) = Indique la teneur totale en protéines de l’aliment = Système utilisé pour les bovins à l’engraissement 3.3.2.3 PBD (protéines brutes digestibles) = Les protéines qui sont dans la ration mais qu’on sait qu’elles seront digérées = Système utilisé pour génisses ou femelles gestantes 3.3.3 Calcul des besoins chez la vache laitière = Besoins à l’entretien + Besoins de production laitière = Matière sèche (50 % de la matière sèche est apportée par les aliments grossiers), énergie (KVEM), DVE = Ex : VC laitière de 650Kg produisant 20L de lait (4% de MG, Ex : VC laitière de 650Kg produisant 20L de lait (4% de MG, 3.3% de protéines) 3.3.4 Critiques de rations Diversification des hydrates de carbone : = Pectines, sucres solubles, amidon, cellulose = A retrouver d’office dans une ration de ruminants car s’il manque un type il y a un risque de perte de population de microorganismes qui sont très important pour la digestion des ruminants (Chaque population de migro-organismes a besoin d’un type d’ hydrates de carbone pour se nourrir) 3.3.5 Équilibre de minéraux, vitamines et oligoéléments ➔ Rapport Ca/P = 1,5 (toujours moins de 2) ➔ Vitamine A : Vitamines A 1végétales (foin, herbe, attention dans ensilage plus de vitamine A) ➔ On peut rajouter des complexes minéralo-vitaminés notamment pour rééquilibrer le rapport Ca/P Sel (quand carencé en sel un bovin lèche les clôtures) : ➔ NaCl dans la ration ➔ Pierre à lécher (pas de risque de sur-consommation) Luzerne déshydratée : ➔ 1Kg/jour (gestation-tarissement) 1,5Kg/jour (lactation-croissance) 3.3.6 Résumé du rationnement = Aliments grossiers de départ (min 50% des apports de la ration en MS) + aliments concentrés (tourteau, pulpe séché, dérivé de céréales : Apport en protéines et énergie) + mélanges minéraux 46 4 Chapitre 4 : Nutrition du mouton 4.1 Météorisme/tympanisme chez le mouton = Le météorisme, également appelé tympanisme, est une condition gastro-intestinale qui se caractérise par une accumulation excessive de gaz dans le rumen. Cette accumulation peut provoquer un gonflement de l'abdomen et peut être très douloureuse et potentiellement dangereuse pour l'animal. = La décompression du rumen peut être nécessaire, ce qui peut être fait par une sonde qui passe par l’œsophage, qui arrive au rumen et libère le gaz 4.2 Les aliments utilisés en rationnement Aliments grossiers : = Herbe : 4-5 brebis équivaut à 1 vache. Un mouton ne refuse pas de manger de l’herbe, il continue à s'alimenter même si nature chargée en déjections. Si l’herbe est trop riche en légumineuses (azote) il y a un risque de météorisme (accumulation de gaz et mousse) = Foin : 1-1,5Kg/jour. Les moutons ont tendance à faire du gaspillage de foin donc pour ça qu'on met des râteliers car ça permet qu'ils ne mettent pas plein de foin au sol = Paille : 300 - 500 g par jour pour stimuler le rumen = Ensilages (Herbe, maïs, pulpes) : Attention à leur conservation car le mouton est sensible aux moisissures et proliférations bactériennes (part en coliques) Aliments frais : = Betteraves : Hachées pour éviter le risque d'obstruction (majeur si on ne les coupe pas) = Pommes de terre (de préférence cuites) : on en donne peu car présence de solanine (dans pdt crues) qui est un facteur anti nutritionnel et empêche l'absorption de certains nutriments (sensible chez ovin) 47 Aliments concentrés : = Céréales : Attention au risque de tympanisme et entérotoxémie. La céréale de référence chez le mouton est l’orge (éviter froment qui est trop fermentescible). Il faut une transition alimentaire progressive avant de donner des céréales car si d'un coup les céréales fermentent très vite et fort. = Pulpes séchées : déshydratées car sinon elles gonflent avec l'eau et la salive donc risque d’obstruction œsophagienne = Tourteaux : quand besoins de protéines = Mélanges de concentrés commerciaux = Luzerne déshydratée : surtout femelle en fin gestation et lactation Mélanges minéraux : = Ne pas donner le même que pour un bovin car risque du seuil de toxicité au cuivre (le mouton y est très sensible) les mélanges minéraux de bovins (ayant un seuil de toxicité plus élevé) ne sont pas adaptés pour les ovins (1000 mg/ kg chez Bv 100 mg/kg chez ovin) 4.3 Les unités Energie : = KVEM ou UFL (car production de lait par brebis) Protéines : = MAD (matière azotée digestible) ou PDI (protéines digestibles dans l’intestin) Les besoins : = Variables selon entretien, gestation, lactation = Ex d’une ration pour brebis en : ➔ Entretien : 1,4 Kg de foin ➔ Gestation : 1,3 Kg foin, 0,3 Kg Orge-Pulpes séchées, 0,03 Kg Tourteaux ➔ Lactation : 0,7 Kg foin, 1,6 Kg Orge-Pulpes séchées, 0,6 Kg Tourteaux, 30g mélange minéral 48 5 Chapitre 5 : Nutrition du porc 5.1 Généralités = Espèce omnivore avec deux types d’alimentation : ➔ Industrielle : Farines ou mélanges ➔ Fermière : Maïs humide, déchets de cuisine (pas que ça car risque que ce soit trop gras), céréales + compléments (en minéraux pour être sur qu'il a assez) = On conseille de laisser accès à herbe (et foin en hiver) pour stimuler mastication et recherche d'aliments qui sont une forme d'enrichissements (comme insecte) 5.2 Les aliments utilisés dans les rations d’un porc Sources d’énergie : = Céréales, tubercules, maïs grains humides, rebulet, pulpes séchées, mélasse, sources de protéines Sources de protéines : = Tourteaux, farines de poisson, poudre de lait, acides aminés de synthèse, luzerne déshydratée 5.3 Quantités d’aliments ingérés en productions Truie : ➔ Gestation : 2,5 Kg/jour ➔ Lactation : 5 Kg/jour Porc à l’engraissement : = Si couche trop grasse le porc n'est pas bien rentable à l'abbatoir. Ex des porcs vietnamiens dont on contrôle fort l'alimentation vu que déjà trop gras (surtout pas lui donner des farines on conseille plutôt des fibres) ➔ Max 3 Kg/jour ➔ Indice de consommation : 3 à 3,250 Kg/Kg (veut dire qu'il va consommer 3 kg de nourriture pour produire 1 kg de viande) 5.4 Fréquence de distribution En porcherie : = 2x/jour (matin et soir) Si accès extérieur : = 1x/jour sachant qu'il pourra manger tt ce qu'il veut en extérieur = Complément de déchets alimentaires ou aliments en frais 49 6 Chapitre 6 : Nutrition du cheval 6.1 Généralités = Herbivore non ruminant = Spécificité du tube digestif : Intestin grêle et gros intestin fortement développés = Cuve à fermentation postérieure : fermentation bactérienne se passe à l'arrière du corps contrairement aux ruminants = Pas de possibilités de vomissement = Petit estomac (10-15 L) donc vidange gastrique rapide (15 min) et très sensibles aux surcharges gastriques (qui peuvent partir en coliques) vu que cardia ne permet pas la rumination (gros risques avec pulpes séchées et distension) Considérations alimentaires : = Alimentation quasi en continu (au min deux-trois fois par jour en box). Le cheval doit manger à des créneaux fixes car si non-respect ça crée une grosse frustration pour l'animal (monte en énervement) et vu qu'il a faim ces deux causes peuvent provoquer des troubles digestifs = Pour faciliter digestion et ne pas avoir de soucis avec l'ingestion éviter les exercices sportifs dans l'heure qui suit le nourrissage = Si malnutrition : risque de coliques, diarrhées = Mal digestion, mal assimilation (Ex : Grains retrouvés tels quels dans les matières fécales car par digestibles pour le cheval) Importance de la dentition (car non ruminant) : = Le cheval a des dents à croissance continue (pousse de 4-5 mm par an) donc nécessitant une bonne usure (aliments avec bcp de celluloses, de fibres). Des soucis d'usure des dents peuvent arriver si stéréotypies, dents mal positionnées qui ne permettent pas une usure optimale. = Si ulcères à cause d'une mauvaise dentition le cheval a de moins en moins envie de mastiquer (cercle vicieux) Transitions alimentaires : = Y aller doucement car au niveau du colon il y a une grosse population bactérienne qui est très sensible aux brusques changements alimentaires (ex pour retour en pâtures au printemps y aller doucement et commencer par des tranches horaires de plus en plus grande pour que pas trop brusque) 50 6.2 Comportement alimentaire En pâture : = Influencé par la qualité de la prairie et par l'état physiologique de l'animal = Toujours plus de pâturage nocturne que diurne ➔ 14-19h / jour ➔ 3 à 5 périodes/ jour ➔ Triage des aliments (graminées et herbes jeunes) ➔ Pas en zone d’élimination ➔ Bourgeons, écorces, baies, fruits, … ➔ Attention aux plantes toxiques : Laurier rose, if (les deux plus toxiques), seneçon, datura, glands (tannins qui ont un goût amer, le poulain peut devenir addicte à cela et avoir des soucis à longs termes) = Gestion importante de la pâture : ➔ En continu : Cheval laissé sur une même parcelle du printemps à l’automne ➔ En tournante : Grande parcelle scindée en plusieurs portions et rotation (animal tourne sur ces différentes portions, permet de moins abimer le sol de la parcelle) ➔ Pâturage mixte (Avec bovins par exemple) = Le pâturage couvre tous les besoins du cheval (Complémentation dans les autres cas) qui consomment entre 50 et 100 kg d'herbe brute par jour. Que ce soit pour des chevaux adultes à l’entretien ou des chevaux travail léger (1 – 3 h/semaine). 51 Au box : ➔ Entre 3 et 8h (foin à disposition) ➔ Distribution idéale : min 3x/jour ➔ Ingestion de paille et de litière (1h/jour) ➔ Risque + accru de coliques Ration d’hiver : ➔ Pâturage : certains propriétaires le font mais la plupart des chevaux sont rentrés en box ➔ Fourrage : Foin ou ensilage qui doivent être d’une bonne qualité car risques de poussières, moisissures, champignons (mycotoxines qui sont dangereuses, pas les champignons en tant que tels). Pour cela, on favorise l’alimentation au sol. ➔ Concentrés : Graines de céréales, mélanges céréales, tourteaux, minéraux, vitamines, … 6.3 Besoins du cheval Energie : = Unités : Exprimée en UFC (Unité fourragère cheval) : 1 UFC équivaut à 2250 KCal (quantité d'énergie produite par 1 Kg d'orge ingéré par le cheval) Besoins à l’entretien = 0,5 UFC/100Kg de PV (poids vif) + 2 UFC + Supplément par heure de travail (type de travail ne dépend de la durée mais du type d'exercice) ➔ Travail léger : 0.3 UFC ➔ Travail moyen : 0.5 UFC ➔ Travail intense : 0.7 UFC ➔ Travail très intense : 1 UFC = Ex cheval de 500 kg : on va faire 0,5 UFC X 5 ➔ BEE = (0,5 X 5) + 2 = 4,5 UFC /jour ➔ Si 2 h de travail moyen : 0,5 UFC X 2 = + 1 UFC = 5,5 UFC/jour 52 Protéines : = Unité : (MADC : matières azotées du cheval ou PBDC : protéines brutes du cheval) = Variables selon : ➔ Race, âge, sexe ➔ Statut physiologique ➔ Travail = Exemples : ➔ Jument 500Kg à l’entretien qui a besoin de 295 g MADC/jour ➔ Jument 500 Kg en lactation : 295 (entretien) + 785 (lait) = 1080g MADC/jour Matière sèche : ➔ Veiller à apporter 2 à 3.5Kg de MS / 100Kg de PV (pour stimuler le transit notamment) Les acides gras essentiels : ➔ Oméga 3 : Trouvé dans herbe et foin de bonne qualité ➔ Oméga 6 : Trouvé dans céréales (tournesol, maïs, soja…) ➔ Problématique quand beaucoup de céréales dans la ration : risque de déséquilibre entre oméga 6 et oméga 3. Pour contrer cela, on peut faire une complémentation en oméga 3 (rapport idéal w6/w3 = 4/1) 6.4 Types de rations = Herbivore dont minimum 50% de la MS de la ration doit être composée de fourrage (pareil chez bovin). Sinon risque d’obésité, de problèmes de dentition, de problèmes de fourbure (à cause de pics de glycémie à cause d'amidon de céréales) = Risque d’un excès d'amidon au niveau du gros d'intestin : dérive de flore et bcp trop de fermentation (car accumulation de gaz trop importante au niveau du gros intestin) et cause des coliques. = Dépend des besoins : Entretien, croissance, gestation/lactation, travail = Fourrages > concentrés Les chevaux de sport ont parfois plus de concentrés que de fourrages ce qui peut vite poser des soucis car ça ralentit le transit et le péristaltisme si pas assez de fibres (et risque final d'obstruction intestinale. = Problèmes si trop de concentrés > fourrages : ➔ Ulcères gastriques (stress augmente le risque) : Douleurs et coliques mais pas les mêmes que des coliques intestinales ➔ Obésité ➔ Problème de lieu de digestion (diarrhée, …) ➔ Plus de concentrés = consommation rapide et cause ennui chez l’animal après ➔ Excès énergétique (concentré) trop importante peut causer des fourbures (inflammation des pieds 53 Trois céréales de référence pour les concentrés chez le cheval Nom de la Orge (LA céréale de Maïs Avoine céréale référence) Quantité 4 à 5 kg (max 2g/repas) 4 à 5 kg 8 à 10 kg (si donnée seule) Caractéristique Engraissant Dense en énergie Excitante : rend les chevaux nerveux car très énergisante Type de cheval Pour cheval au repos Pour cheval à l’effort Pour cheval à effort à laquelle on la intense donne Forme sous Entier (habituation Floconné laquelle on la donne nécessaire pour habituer le cheval à manger sous cette / forme), aplati, floconné Désavantage Engraissant Pathologie si ration / non équilibrée : intestin brûlé (si fermentation excessive et production d'acide), problèmes osseux Types de rations en fonction des besoins : 1) 80 à 100% de fourrage (majorité des rations : pour animaux qui n'ont pas besoin de bcp plus que leurs besoins d'entretien) ➔ Poulinières taries ➔ Poulinières en début de gestation ➔ Etalon hors monte ➔ Poulains utilisation tardive ➔ Chevaux travail (fourrage de qualité) 2) 50 à 70% de fourrage ➔ Poulinière en lactation ➔ Cheval de sport ➔ Etalon de monte ➔ Poulains utilisation précoce 3) 50% de fourrage (ne jamais diminuer en dessous de 50 pour maintenir une bonne qualité de santé du cheval (sinon risque de coliques, d'ulcères gastriques) ➔ Cheval de cours ➔ Cheval de compétition à haut niveau 54 Distribution de la ration : ➔ En 2 à 3 x/jour à périodes fixes (pas nécessairement à des heures mais dans des intervalles) ➔ Fourrages puis concentrés car fourrages moins appétents et sinon les chevaux vont manger trop vite les concentrés (problèmes de coliques car trop vite de l'amidon et pas assez de fibres) ➔ Pas avant l’effort (ni juste après) ➔ Importance du Ca/P (1.5 à 1.8) ➔ Aliments avec protéines de qualité (aa essentiels, lysine et méthionine sont les principaux) : Surtout pour poulinières, poulains, chevaux en reproduction Distribution du fourrage : ➔ Libre service : Pour chevaux à hauts besoins, pour animaux qui se régulent seuls (qui ne surconsommeront pas) ➔ Filets : Augmente le temps d’ingestion et limite le gaspillage ➔ Façades de distribution automatique (portes qui s'ouvrent pour reproduire les 5-6 périodes de nourrissages en pâtures) : Ouverture programmable, simple et apprentissage facile, limite le gaspillage mais source de frustration et d’agressivité parfois (si ont faim et ne voient pas la porte ouverte) ➔ Distributeurs individuels de fourrage : Programmable, pas de compétition, précis si besoin de rationnement individualisé 6.5 Evaluation de l’état embonpoint = Permet qu'on sache comment adapter la ration. Pour cela, on observe différents endroits précis du corps du cheval : 55 6.6 Conséquences d’une mauvaise alimentation chez le c