Psychologie du développement PDF - Cours n°1 2024-2025
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This document presents a course on Developmental Psychology. It includes a discussion on various psychological concepts and theories, such as the scientific method in psychology, different psychological schools of thought, and the behavioral approach.
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2024-2025 UE Mineure disciplinaire STAPS Psychologie du développement Polycopié de cours n°1 Psychologie du développement 1 MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europ...
2024-2025 UE Mineure disciplinaire STAPS Psychologie du développement Polycopié de cours n°1 Psychologie du développement 1 MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - I ) Q U ’ E S T - C E Q U E L A PS Y C HO LOG I E ? La psychologie est l’étude scientifique des comportements des individus et de leurs processus mentaux. Cette définition porte le germe de toutes les distinctions qu’il y a au sein de la psychologie. Ces termes, individus, processus mentaux sont des termes qui cachent de grandes différences d’approche méthodologique, conceptuelles, idéologiques et même des différences sur l’objet d’étude. Ce qui explique les différentes oppositions que l’on peut entrevoir en psychologie. Il n’y a pas une psycho mais plusieurs courants psychologiques. La psychologie se revendique comme étant une science objective qui cherche à comprendre les différents phénomènes. Si on regarde la définition on relève le terme « étude scientifique » correspondant à une méthode de recueil de données, une méthode d’analyse objective et reproductible (critères de la science qui ont été établit à la fin du XIXème siècle en plein courant positiviste dont le chef de file concernant les sciences médicale est Claude Bernard). Il faut donc être OBJECTIF en psychologie. Le problème est qu’on essaye de comprendre les processus mentaux donc comment être objectif ? On ne peut pas réellement savoir ce qu’il se passe dans la tête des individus. Exemple : 2 personnes qui voient le même accident ne vont pas le raconter de la même manière. La supposition d’être objectif va scinder la psychologie en 2 grands courants dès le début du XXème siècle : o Un courant clinique : la psychanalyse qui s’intéresse à l’individu et à son histoire en utilisant comme méthode le fait qu’un individu se raconte. Le courant clinique (approche individuelle) de la psychologie a pour objet de comprendre pour soigner. o Un courant scientifique, expérimentale : objectivité ++. Selon le courant scientifique tous les processus mentaux sont subjectifs et donc non quantifiable. On va donc dans ce courant- là s’intéresser aux comportements qui sont les seuls objets d’études observables. Le courant scientifique (approche collective ou l’on fait des moyennes) lui cherche non pas à soigner mais à expliquer, isoler les différentes variables en utilisant une approche expérimentale qui va permettre de décontextualiser l’individu. Une moyenne est vraie de manière globale mais fausse si on s’intéresse à l’individu. La psychologie va mettre en évidence des concepts qui révèlent des comportements humains qui peuvent déranger ou susciter des résistances, puisque ceux-ci vont à l’encontre de ce nous pensons en tant qu’humain (exemple de l’expérience de Milgram). La psychologie sociale est la branche de la psychologie qui étudie de façon empirique comment « les pensées, les émotions et les comportements des individus sont influencés par la présence réelle, imaginaire ou implicite d'autres personnes ». MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 1 L’étude des comportements des individus donne naissance au béhaviorisme. Dans la psychologie expérimentale un courant se démarque et va marquer une grande partie de l’histoire en psychologie : le béhaviorisme o C’est un courant né aux Etats-Unis (behavior = comportement) o La seule chose qui soit observable, mesurable et sur lesquelles 2 observateurs peuvent s’entendre c’est le comportement. o Ce courant va se développer pendant tout le XXème siècle jusqu’à l’avènement des nouvelles technologies permettant d’avoir accès aux processus mentaux. La psychologie c‘est quelque chose de multiple : dans ces méthodes, dans ces concepts, et dans ces objets (ce à quoi elle s’intéresse). Dans tous les cas, cela fait de la psychologie une science qui n’est pas neutre car elle s’intéresse à l’humain au-delà du biologique et elle le renvoi à l’image qu’il peut avoir de lui-même. Comme on est toujours à la limite de l’objectivité et de la subjectivité il est facile d’avancer des arguments pour contre dire. Exemple : Milgram, chercheur juif en science sociale marqué par la shoah a réalisé dans les années 50 une expérience. Il se demandait comment la shoah avait pu exister. Il a passé une annonce dans un journal local pour faire une « expérience sur les effets de la punition sur l’apprentissage ». Un complice était présent et jouait le rôle de l’élève. Celui qui venait pour l’expérience jouait le rôle du professeur. Le complice devait apprendre des couples de mots, s’il se trompait, le sujet devait envoyer des décharges électriques de + en + fortes. Il commençait à augmenter les doses des décharges, le complice disait que c’était insupportable, qu’il fallait arrêter. Que fait le sujet ? 66% des personnes sont allées jusqu’à 450 Volt (danger++) Cette expérience a permis de mettre en évidence le principe de soumission à l’autorité. Elle prouve que les Américains pourrait être eux-aussi des bourreaux comme l’ont été les nazis. La psychologie est donc une science qui peut servir de remise en cause. On pense que les sciences sociales permettre de remettre en cause certaines choses car il y a une part de subjectivité et que les sciences dures comme la biologie et la médecine seraient à l’abris de cela mais finalement elles peuvent être soumises à des contingences qui échappent à l’objectivité elles- aussi. MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 2 II) LA PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT C’est une partie de la psychologie qui étudie le développement de l’enfant, de l’individu ainsi que son ontogénèse (de la naissance à la mort) à travers ses dimensions biologiques, motrices, sociales, affectives et cognitives. La phylogénèse est le développement de l’espèce. (à ne pas confondre avec ontogénèse) Un des objets d’études de la psychologie du développement est la dimension biologique C’est un objet d’étude (comme la psychologie du sport où l’on éclaire le sport selon différentes approches). Ici on prend en compte : o La dimension de l’individu o La dimension psychomotrice o La dimension cognitive o La dimension affective o La dimension sociale On va voir qu’en fonction de la partie qu’on étudie, on n’utilise pas les mêmes concepts. A) L E D E VE L O P P E M E N T P S Y C HO M O T E U R 1) L A N AI S SA N C E A la naissance, le bébé possède un ensemble de montages comportementaux qu’on appelle les réflexes archaïques (=automatismes primaires) qui structurent son fonctionnement. Le prof en aborde seulement 3 qui permettent de comprendre le développement psychomoteur, cognitif voir affectif mais il en existe pleins o Réflexe d’agrippement : Se manifeste lorsque vous effleurer la paume de la main du bébé ou sa plante du pied : le bébé va fermer la main ou replier les doigts de pieds. C’est un réflexe qui sera à l’origine des coordinations entre la vision, la préhension et la succion. Il sera également à la base du développement cognitif. Lors d’une consultation avec un pédiatre, on teste plusieurs réflexes chez le nouveau née notamment le reflex d’agrippement. C’est un réflexe qui disparait aux alentours du 7ème mois, s’il ne disparaît pas, c’est souvent signe d’un problème neurologique. o Réflexe de la marche automatique : Se manifeste lorsque l’on prend le nouveau-né et on le tient de telle sorte que les pieds affleurent une surface : on voit alors apparaître le mouvement de la marche. Disparaît entre 2 et 4 mois. MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 3 o Réflexe de fouissement, de succion et de déglutition. Fouissement = réflexe des points cardinaux : permet à l’enfant de trouver le sein : se manifeste lorsque quelque chose effleure le coin de la bouche, le bébé tourne la tête du côté de l’effleurement. Réflexe de succion une fois que quelque chose touche les lèvres. Réflexe de déglutir pour faire passer ce qui est dans la bouche. L’ensemble de ces reflexe vont être à l’origine des premiers rapports au monde, des premières connaissances, de la différenciation des objets… (abordé dans un prochain cours). 2) C A P A C I T E S S E N S O R I E L L E DU N O U VE AU - N E La vision : Le système visuel à la naissance est encore immature. Après de nombreux débat on a prouvé que le bébé voyait et cela a modifié un certain nombre de conceptions du développement cognitif. Plusieurs dimensions : o L’acuité visuelle (ce qu’on mesure chez l’ophtalmo) : le nouveau-né à une acuité visuelle 60 fois plus faible que celle de l’adulte. Elle va s’améliorer progressivement : à 6 mois il est juste à 5 fois plus faible. o L’accommodation : c’est la capacité à faire le point en forçant sur les yeux pour courber le cristallin. o Le nouveau-né n’a pas de bonne capacité d’accommodation : entre 20 et 75 cm. o A 3 mois : on passe sur une période où l’accommodation est presque meilleure que celle de l’adulte puisqu’il est capable de faire le point à 5cm. o Le champ visuel : c’est l’étendu de la perception visuelle (normalement à 180 degrés avec un champs binoculaire mais plutôt 120 degrés chez l’adulte contre 60 degrés pour le nouveau-né). o A 1 an, il est quasiment identique à celui de l’adulte. o Ce qui est important c’est que l’enfant fait attention à ce qu’il perçoit dans un champ de 70 degrés jusqu’à 8 ans. Il ne voit pas une voiture qui arrive aussi rapidement que les adultes. Le bébé regarde plutôt les parties hautes des objets à la naissance. De plus, si on lui présente un objet et un visage, il a plutôt tendance à regarder le visage et si le visage reste inexpressif il se reporte sur l’objet. Des expériences montrent que le nouveau-né a des attentes vis-à-vis des visages MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 4 Le nouveau-né est orienté vers la communication. C’est important pour le développement affectif et cognitif. > Autre expérience par Fantz : c’est le 1er à faire des expériences sur les nouveau-nés et à montrer que les bébés préfèrent les formes rondes que carrées. L’expérience de Fantz a eu lieu dans les années 60. Si on lui propose la représentation d’un visage en plastique et un carré il regarder en premier le visage (logique) mais au bout d’un certain temps, il va se mettre à fixer le carré. (Ce qui est paradoxal au vu des résultats des expériences précédentes.). En effet, le visage en plastique ne communique pas (reste toujours le même) ce qui va susciter de l’anxiété chez le nouveau-né qui va alors se tourner vers le carré. Cette explication reste une interprétation, lorsque l’on remarque des décalages par rapport à la théorie de base, il faut dans un premier temps chercher à les interpréter, puis dans un second essayer de les démontrer à travers des expériences. Le bébé va chercher d’autres sources d’interactions (pointer du doigt, faire des bruits, différents mouvements) pour stimuler le visage de celui qui le regarde et donc éviter l’anxiété. Il recherche de la communication pour créer du lien. L’audition : o Elle est fonctionnelle à la naissance mais le monde sonore du bébé est une cacophonie de bruits difficilement discernables les uns des autres, il a donc des difficultés à se focaliser sur une seule source sonore. o Il faut attendre l’âge de 10 ans pour avoir une audition comparable à celle de l’adulte. o Audition pré natale : le bébé reconnait la voix de la maman dès le 6ème mois dans le ventre voire sa langue maternelle : prosodie. o Pour prouver que le nouveau-né reconnaissait la voie de sa mère au bout de 6 mois de grossesse, on a fait différentes expériences : On mesure une accélération du rythme cardiaque du bébé lorsque c’est sa mère qui parle et non lorsque c’est une autre femme. On mesure une accélération du rythme cardiaque du bébé lorsque c’est sa mère qui parle et non lorsque c’est une autre femme. Résultats : lorsque le bébé entend la voie de sa mère, sa vitesse de succion est lente alors que s’il entend la voie d’une autre dame, sa vitesse de succion est rapide. Cette expérience met en évidence que le bébé est capable de moduler son action physique (succion) en fonction du son qu’il perçoit et reconnait (ou pas). o En résumé : le bébé est orienté vers la communication et disposé à prêter attention à la parole humaine. L’olfaction : o Importante dans le développement affectif de l’enfant o C’est un des premiers liens avec la maman. o Le bébé reconnait à la naissance les bonnes et les mauvaises odeurs (vanille/vomi). o Des nouveau-nées de 3-4 jours reconnaissent l’odeur d’un humain par rapport à quelque chose d’industriel comme un objet. o Reconnait l’odeur de la maman dès le 2e jour de vie MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 5 3) C A P A C I T E P H Y S I Q U E S D U N O U V E A U - N E Le développement psychomoteur est soumis à 2 lois fondamentales qui expliquent la succession des étapes du développement : o La loi de développement céphalo-caudale o La loi de développement proximo-distale Ces 2 lois de développement sont liées au sens de développement de la gaine de myéline (gaine qui entoure les axones des neurones permettant l’accélération du message nerveux). Elle se développe dans le sens céphalo-caudal et dans le sens proximo-distal (de la moelle épinière vers la périphérie (doigts/orteils). Le développement de cette gaine conditionne la chronologie du développement du contrôle musculaire. Ce qui explique de l’enfant va d’abord contrôler les muscles du cou, avant de se tenir assis puis debout. De la même manière, quand on regarde le développement de la préhension : d’abord globale (bas de la main) puis de plus en plus fin (doigts). Cela va conditionner l’ensemble du développement moteur notamment : Le tonus, de la posture, de la locomotion, lié au développement céphalo caudal. Évolution entre 0 et 3 ans (à savoir par cœur++) o 2-3 mois : l’enfant tient sa tête dans le prolongement du tronc (avant il ne la tient pas, d’où l’importance de mettre une main sous la tête) o Entre 3 et 6 mois : préhension palmaire mais elle est encore grossière et le nouveau-né attrape les objets avec la paume de sa main. o 6-8 mois : retournement dos-ventre/ventre-dos o 7-8 mois : tient assis sans tomber o 8-9 mois : commence à ramper (début des premiers déplacements) o Entre 9 et 10 mois : préhension supérieure, pince fine o 10 mois : quatre-pattes. A 10 mois le bébé tient debout (si on le positionne bien) mais ne s’est pas se relever. o 10-12 mois : premiers redressement et station debout, premiers petits pas o 1 an/1 et demi : marche autonome MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 6 A la naissance le cerveau pèse 25% du poids d’un cerveau d’un adulte. La maitrise de la propreté sphinctérienne est aussi liée à la voie de développement céphalo-caudale : Elle intervient après la marche (6mois après environ) lorsque que l’enfant est capable de descendre 1 marche ou 2. Normalement il est propre pendant la sieste aux alentours de 3 ans. (Critère pour rentrer à l’école) A 3 ans, l’essentiel des acquisitions psychomotrices sont réalisées, l’enfant est capable de manipuler des objets, se déplace de manière sure et autonome, gestes assez précis, coordonné. L’évolution ultérieure consistera surtout à une indépendance croissante des différents groupes musculaires et à une capacité de freinage. Entre 0 et 3 ans, période de croissance très rapide, la partie du corps qui croit le + rapidement est le cerveau : à 3 ans le cerveau pèse 90% du poids d’un cerveau adulte. On mesure chez le nouveau- né le périmètre crânien pour voir l’évolution. Entre 3 et 12 ans : ralentissement de la vitesse de croissance, amélioration de la coordination entre les informations sensorielles et leur intégration. o Concernant les habilités motrices fines comme la préhension : 3 ans correspondent à l’âge de la maternelle (découpage, dessin, coloriage…) donc on a un contrôle des mouvements lié à la maturation du système nerveux. o Concernant les habilités globales : Équilibre statique aux alentours de 5 ans : capacité à rester fixe, les 2 pieds joints sans bouger. Perfection de la course et de la marche, capacité à opérer un demi-tour à 5 ans Latéralité : préférence d’utilisation d’une des parties symétriques du corps (concerne aussi bien la main que l’œil, que la jambe) définitive aux alentours de 7 ans. Reconnaissance droite/gauche sur lui aux alentours de 5-6 ans mais celle de l’autre à 7-8 ans Adolescence : période de croissance très rapide avec des modifications corporelles, l’individu peut prendre plusieurs cm en quelques mois. MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 7 B) L E D E VE L O P P E M E N T C O G N I T I F Le développement cognitif concerne tout ce qui a trait au développement des outils de connaissance et de l’intelligence. Ce domaine a été le théâtre de confrontation autour de la question de l’innée, de l’hérédité de l’intelligence. Le début du XXème siècle a été marqué par cette question Récap des différents courants théoriques qui ont tenté d’expliquer le développement cognitif : o Fin XIXème début XXème siècle : Eugénisme/Innéisme portée par Francis Galton (cousin de Darwin) qui est à l’origine du 1er laboratoire de psychologie expérimentale en Angleterre. Perspective très biologisante. L’innéisme et eugénisme sont des théories très biologisantes qui sont des sortes de dérives de la théorie de l’évolution (Darwin). Ces principes ont été détournés et utilisés dans des idéologies comme le nazisme ou l’esclavage. o Fin XIX début XXème siècle : Maturationnisme porté par Anton Gesell que le développement des capacités de l’individu est lié à la maturation de l’organisme et du cerveau surtout. Il attribue un rôle majeur aux facteurs génétique. Le développement cognitif correspond à l’actualisation du potentiel génétique sous les effets de la maturation physiologique. o Début des années 60 : Innéisme/Nativisme porté par Chomsky est une approche plus moderne qui s’est intéressée au développement du langage chez l’enfant : marque une rupture avec l’apparition des nouvelles technologies. Pour Chomsky il y a à la naissance chez le nouveau-né des zones du cerveau qui sont spécialisés dans un domaine (par exemple dans le langage) o A l’opposé on a : début XXème siècle : Behaviorisme porté par Watson et Thorndike : ce modèle postule que lorsque l’enfant nait il n’est doté d’aucune connaissance particulière et que tout est à écrire. On retrouve le modèle stimuli-réponse dans le béhaviorisme. Ce courant s’inspire du comportement animal (chien qui bave lorsqu’il voit de la nourriture) o L’approche qu’on qualifie d’interactionnisme correspond à l’interaction entre des données d’ordre environnemental (l’environnement, contexte social dans lequel l’individu se développe) et des données d’ordre personnel (développement affectif, ses croyances, ses capacités…) o Wallon utilise les sciences cognitives pour fonder son raisonnement. A la fin du XIX et début XXème siècle : 2 révolutions idéologiques sont en cours : o 1ère : Darwinisme (l’homme descend du singe) o 2ème : Marxisme (partition du monde en 2 groupes) MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 8 La vision qu’on a de l’enfant à cette époque est liée au darwinisme : c’est un être primitif qu’il va falloir civiliser, c’est une « tabula rasa » qui n’a rien et doit tout apprendre. Au même moment, Pavlov a mis en évidence le reflexe conditionné. Pavlov montre la voie pour l’étude du comportement : il faut montrer le bon stimulus pour avoir la bonne réponse. Behaviorisme : l’enfant n’a pas de connaissance, il faut l’exposer à des stimulus pour qu’il reproduise, s’il reproduit bien : récompense, sinon punition pour qu’il change de comportement : c’est ce qu’on appelle le conditionnement opérant (Skinner). o Pour résumer le behaviorisme : le développement mental et l’apprentissage ne sont que l’actualisation de reflexe conditionné. L’enfant n’est pas capable d’apprendre par lui-même, d’inventer et de créer. o Depuis les années 60, on change de paradigme et apparait un nouveau courant : Néo-Behaviorisme porté par Andura : mise en évidence de l’apprentissage vicariant (par observation de modèles) et de l’importance de l’apprentissage social également. En observant les conséquences des comportements des autres, je peux apprendre également. o Autre approche du développement cognitif beaucoup plus sociale : L’interactionnisme social dont le premier auteur est Lev Vygotsky. Sa théorie va être diffusée par J. Brumer : celle-ci postule que le développement cognitif se fait par l’interaction sociale et par l’échange de codes, de langages et de l’histoire qui fonde la spécifier des individus. L’interactionnisme va donner naissance au constructivisme social (revu + tard). Parmi tous les auteurs ayant travaillé sur le développement cognitif, un à une approche très particulière : Henry Wallon, un Français qui a été ministre. On qualifiera son approche aujourd’hui d’interactionnisme dynamique. C’est concevoir l’interaction entre les opposés. Wallon a 3 particularités : c’est un médecin, qui a fait une thèse en philosophie sur l’enfant turbulent, et c’est un homme qui a été très marqué par l’idéologie marxiste et la notion de dialectique, c’est-à-dire faire dialoguer les contraires au lieu de les opposer. Wallon est un homme qui conçoit l’interaction entre le biologique et le social. Le grand homme du développement cognitif, qui a proposé une théorie construite c’est Piaget qui donne naissance au constructivisme. Toutes les descriptions faites par Piaget sont toujours d’actualité, c’est l’interprétation qui n’est plus tout à fait la même. MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 9 MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 10 I I I ) Q U ’ E S T - C E Q U E L’ I N T E L L I G E N C E ? Le QI correspond à un âge de résolution de problème. Aptitude mentale très générale qui implique l’habilité à raisonner, à planifier, à résoudre des problèmes, à penser de manière abstraite, à comprendre des complexes, à apprendre rapidement et à tirer profit des expériences vécues. (Définition non demandée) En substance, l’intelligence est donc la capacité à s’adapter. L’intelligence concerne aussi bien la logique mathématique que la capacité à fonctionner de manière efficiente au quotidien. On voit l’évolution de l’intelligence à travers l’évolution des théories : 2 approches se développent : o Test de Wechsler date de 1997, il distingue et mesure la logique co-mathématiques, thermo-linguistique et les capacités de mémoire. o Gardner : approche holistique. Il dénombre de multiples intelligences : La logique co-mathématiques La logique thermo-linguistique Les capacités de mémoire L’intelligence musicale : capacité à distinguer la hauteur des sons, des rythmes L’intelligence corporelle et kinesthésique : qui se manifeste dans le contrôle que l’on a de son corps L’intelligence interpersonnelle : autrement dit la capacité à comprendre et à prévoir le comportement d’autrui, à analyser les attentions d’autrui de manière pertinente. (Biais d’attribution hostile) L’intelligence intra-personnelle qui est la capacité à accéder à ses propres sentiments, à accéder à une meilleure connaissance de soi, à ses émotions. L’intelligence c’est se comprendre soi, comprendre l’Homme et s’adapter sous toutes ses formes. Garder propose une autre intelligence : o L’intelligence naturaliste : capacité à lire et à s’adapter à son environnement, à trouver des modes de vie permettant de vivre en harmonie avec son environnement. Avant Gardner on se poserait la question de qui est le + intelligent entre Einstein ou l’indien de l’Amazonie et on répondrait ce serait Einstein. En prenant en compte l’adaptation ça pourrait finalement être l’indien qui est + intelligent. MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 11 Le QI (quotient intellectuel) o Est mesuré avec des tests standardisés mais qui ne reprennent pas forcément le modèle de Gardner qui s’appuie sur l’approche de Wechsler (logique co-math, mémoire, thermo- linguistique...). o La mesure du QI se fait avec un professionnel, un psychologue en face à face qui fait passer plusieurs tests et ne s’intéresse pas uniquement au résultat du test mais également à la manière qu’à l’enfant de raisonner pour arriver au résultat. o Derrière le terme QI on a de manière générale la formule suivante : âge mental/âge réel. L’âge mental c’est un âge de résolution de problèmes : si on constate que 90% des enfants de 5 ans savent faire une tâche et qu’un enfant de 6 ans ne sait pas faire la tâche alors l’âge mental sera de 3 ou 4 ans. A l’inverse si un enfant fait une tâche à l’âge de 3 ans que la majorité des enfants effectue à 8 ans alors l’âge mental est de 8 ans. o Le QI moyen est de 100 (âge mental= âge réel). Quelques normes à connaitre : o En dessous de 70 : on parle de déficience intellectuelle o 90-110 : normal o Au-dessus de 130-140 : précocité, haut potentiel Quand on mesure le QI, on mesure seulement les compétences cognitives ou autre chose ? Menace du stéréotype : c’est la menace que fait planer l’activation d’un stéréotype négatif sur les productions de l’individu (++) Des études aux USA ont été faites en matière de QI. o On prend 2 groupes d’individus avec des personnes noires et blanches qu’on divise en 2 groupes : on fait passer un test à un groupe qui mesure les aptitudes en matière d’intelligence et on fait passer le même test à l’autre groupe sans rien dire sur l’objectif du test. o Les résultats sont les suivants : Dans le groupe prévenu les personnes noires sont nettement moins intelligentes que les personnes blanches. Dans l’autre groupe : ils sont tous aussi intelligents les uns que les autres. Ces résultats s’expliquent par la menace du stéréotype : dans le premier groupe, cette menace est activée, les personnes noires, à cause de stéréotypes ont intériorisé qu’elles étaient « moins intelligentes » donc vont moins réussir le test. Même résultat si on prend deux groupes de filles et garçon en faisant des maths où le stéréotype est que les filles sont moins bonnes : elles ont intériorisé ce stéréotype et donc vont moins bien réussir si le professeur insiste en disant que ça sera sûrement plus dure pour elles. MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 12 On mesure donc ici autre chose que les capacités intellectuelles Toujours faire attention à se poser la question : qu’est-ce que je mesure réellement. Expérience en psychologie sociale très connu : o Asch vise à démontrer l’influence et le pouvoir du conformisme sur la décision d’un individu au sein d’un groupe. Dans cette expérience il y a 3 bâtons qui ont tous une taille différente et un dernier bâton de taille identique à UN des 3 bâtons (A,B,C). Asch a fait venir un groupe d’étudiant chacun devait dire laquelle de ces 3 lignes sur la droite était égale à la ligne modèle de gauche. Des témoins avaient au préalable déjà passer le test (chacun à leur tours) et n’avaient eu aucun mal à identifier que la barre de gauche est identique à la barre C. Cependant lors de cette expérience il utilisa des complices (minimum 5) qui avaient des consignes : lorsqu’un étudiant a choisi la barre C les complices eux choisissent tous la barre B et le dise à l’étudiant qui passe le test. L’étudiant va alors dans la grande majorité des cas changer sa première réponse (qui est pourtant juste) pour se conformer à l’idée de groupe (l’idée des complices qui est fausse). EXPERIENCE DE ASCH (1951) MédiPlus Lyon-Est - 6 rue Auguste Pinton 69008 LYON - Tél : 04 78 76 82 75 MédiPlus Lyon Sud - 11bis boulevard de l'Europe 69600 Oullins - 13