Fiche à comprendre - Management - PDF
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This document is a lecture or study guide on the theory of markets, including definitions, functions, structures, and failures of markets. It discusses concepts like market equilibrium, elasticity, monopolies, oligopolies and externalities. This document is likely to be part of an economics or business course.
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Thème 1 : Le Marché - Cadrage, Principes Généraux 1. Définition et Fonctionnement du Marché : o Le marché est une rencontre entre l'offre et la demande, où un prix d'équilibre se fixe. Le marché permet l'allocation des ressources rares en fonction des préfér...
Thème 1 : Le Marché - Cadrage, Principes Généraux 1. Définition et Fonctionnement du Marché : o Le marché est une rencontre entre l'offre et la demande, où un prix d'équilibre se fixe. Le marché permet l'allocation des ressources rares en fonction des préférences des consommateurs et des producteurs. o Prix d’équilibre : C'est le prix auquel la quantité demandée par les consommateurs est égale à la quantité offerte par les producteurs. Ce prix ajuste automatiquement les déséquilibres entre offre et demande. 2. Rôles et Avantages du Marché : o Le marché permet de maximiser l’efficacité économique en assurant que les biens et services sont produits et distribués de manière optimale selon les préférences des consommateurs. o Il permet également des gains d’échange, où chaque acteur du marché se spécialise dans la production de biens pour lesquels il a un avantage comparatif (concept développé par David Ricardo). 3. Structures de Marché (selon Marshall, Cournot, Adam Smith) : o Marché pur et parfait : C’est un modèle théorique où il y a une concurrence parfaite, avec des produits homogènes, une transparence totale, et une libre entrée et sortie des producteurs. Ce modèle, développé par Alfred Marshall, est rarement atteint dans la réalité. o Alternatives réelles : Monopole : Une seule entreprise contrôle le marché (ex. SNCF). Cela peut conduire à des prix plus élevés et à un manque d'innovation. Oligopole : Quelques entreprises dominent le marché (ex. Free, SFR, Bouygues dans les télécommunications). Ces entreprises peuvent mener des comportements collusoires comme des cartels pour fixer des prix. Concurrence monopolistique : Le marché est caractérisé par des produits différenciés (ex. marques de vêtements comme Nike, Adidas). 4. Elasticité : o Elasticité-prix de la demande : Mesure la sensibilité de la demande à une variation du prix. Si l'élasticité est positive, la demande augmente avec la baisse des prix (ex. biens de consommation courante). Si l'élasticité est négative, la demande baisse quand le prix augmente (ex. produits de luxe). o Elasticité-prix de l'offre : Mesure la sensibilité de l’offre face à un changement de prix. Plus l'élasticité est forte, plus les producteurs réagiront rapidement à un changement de prix. o Les effets de substitution et d’effet de revenu jouent un rôle central dans l'élasticité, souvent modélisés dans le cadre de l’économie comportementale (par exemple par Richard Thaler). Thème 2 : Défaillances de Marché 1. Problèmes d’Information (selon George Akerlof, Spence, Stiglitz) : o Asymétrie d’information : Une des parties possède plus d’information que l’autre, ce qui conduit à des décisions sous-optimales sur le marché. Cela est particulièrement problématique dans les marchés de seconde main (ex. voitures d’occasion). Sélection adverse : Introduit par Akerlof dans son modèle du "marché des citrons", où des vendeurs de mauvaise qualité évinceraient ceux de bonne qualité si les acheteurs ne peuvent pas vérifier la qualité des produits. Aléa moral : Théorisé par Stiglitz et Spence, ce phénomène se produit lorsqu'un agent modifie son comportement après la conclusion d’un contrat, en raison de l’asymétrie d’information (ex. conduite risquée d’un assuré). 2. Biens Collectifs (définis par Samuelson) : o Non-rivalité : Un bien est non-rival quand sa consommation par un individu ne réduit pas sa disponibilité pour un autre (ex. éclairage public, sécurité nationale). o Non-excluabilité : Il est impossible d'empêcher quelqu’un de consommer un bien une fois qu'il a été produit (ex. la défense nationale). o Problème des Free Riders : Les personnes qui bénéficient des biens sans contribuer à leur financement. Ce problème est souvent corrigé par l’intervention de l’État via l’impôt. o Solutions : Financement via l’impôt ou mécanismes comme le marché à bifaces (ex. modèle économique de Google ou Facebook, où les utilisateurs sont « gratuits » mais les annonceurs payent). 3. Externalités (concepts développés par Pigou, Coase) : o Externalités négatives : Coûts imposés à la société par des actions privées sans compensation (ex. pollution). Arthur Pigou a proposé de taxer ces externalités pour en réduire les effets. o Externalités positives : Bénéfices non rémunérés générés pour d’autres (ex. éducation, recherche). o Solutions : Taxe Pigouvienne : Introduite par Pigou, cette taxe est calculée pour égaler le coût social de la pollution. Elle incite les producteurs à réduire leurs émissions. Marché des droits à polluer : Selon Coase, ce marché permettrait de réduire la pollution de manière flexible en attribuant des permis de pollution échangeables entre entreprises. Normes et régulations : L'État peut imposer des normes (ex. qualité de l'air) mais elles sont souvent moins efficaces que les taxes. Chapitre 3 : Concurrence Imparfaite et Stratégies des Firmes 1. Pouvoir de Marché (selon Edward Chamberlin, Joan Robinson) : o Une firme exerce un pouvoir de marché quand elle peut influencer les prix. Cela survient généralement dans des situations de monopole ou d’oligopole. o Abus de position dominante : Selon le droit de la concurrence, cela désigne une firme qui utilise son pouvoir pour éliminer ou dissuader des concurrents (ex. Microsoft contre Netscape dans les années 90). 2. Politique de la Concurrence : o L'objectif est de protéger les consommateurs en évitant que des firmes dominantes abusent de leur pouvoir (ex. la Commission Européenne impose des amendes aux entreprises ayant des pratiques anticoncurrentielles comme des cartels). o Paradigme SCP (Structure-Comportement-Performance) : Introduit par Bain, ce modèle analyse les marchés en fonction de leur structure (nombre de firmes, concentration), leur comportement (prix, stratégie) et leur performance (efficacité, prix). 3. Stratégies des Firmes en Concurrence Imparfaite : o Différenciation des produits : Les entreprises tentent de se distinguer par la qualité, l'image ou le service pour justifier un prix supérieur (ex. Apple avec ses produits premium). o Barrières à l’entrée : L'existence de coûts d’entrée élevés (ex. brevets, capital requis pour démarrer) rend difficile l’entrée de nouveaux concurrents sur le marché (ex. industries pharmaceutiques). o Préservation de la concurrence : L'une des tâches des régulateurs est de maintenir une concurrence saine, en évitant que les acteurs ne s’entendent pour fixer des prix (ex. le cartel des producteurs d’acier). 4. La Concurrence des Marchés Contestables (selon Baumol, Panzar et Willig) : o Les marchés contestables reposent sur l’idée que la concurrence potentielle, même avec peu d’entreprises, peut empêcher les prix de monter. Le concept est basé sur l’idée que si une entreprise domine un marché, d’autres peuvent entrer rapidement et efficacement si les prix sont trop élevés. Mécanismes de Correction et Applications 1. Taxe Pigouvienne (Pigou, 1932) : o La taxe est égale au coût marginal social de l’externalité négative, et elle sert à internaliser le coût de la pollution. o Exemple : Une taxe sur les émissions de CO₂ fait en sorte que les producteurs polluants assument le coût social de leurs émissions. 2. Normes vs. Taxes : o Taxes : Offrent plus de flexibilité, incitant les entreprises à réduire leurs émissions de manière plus efficace. o Normes : L'État impose des limites strictes sans tenir compte de la diversité des technologies et des coûts d’adaptation. 3. Marché des Droits à Polluer : o Coase a proposé une solution de marché pour les externalités. Les droits de pollution sont attribués aux entreprises et peuvent être échangés, ce qui incite celles qui peuvent réduire facilement leurs émissions à vendre leurs droits excédentaires. 4. Effets de Réseaux (selon Brian Arthur, Shapiro et Varian) : o Plus un produit ou service a d'utilisateurs, plus sa valeur augmente pour chaque utilisateur. Exemple : Facebook, où la valeur du réseau augmente avec le nombre d’utilisateurs.