Summary

Ce document présente un résumé de cours de psychologie, et porte sur les principaux concepts tels que le conscient et l'inconscient et la perception.

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... Je crois qu'il y a un problème. Oui. Ben voilà, la soirée de la veille, ça va être cool. C'est la veille. Oui. C'est la veille. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veille. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veil...

... Je crois qu'il y a un problème. Oui. Ben voilà, la soirée de la veille, ça va être cool. C'est la veille. Oui. C'est la veille. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veille. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. C'est la veille. Oui. Je vais retourner dans la salle récupérer l'escalier. c'est bon tout est à priori pour l'instant non à priori je pense que c'est nous qui n'avons pas bien regardé le plan 13-14 tout à fait C'est correct ou pas ? Du coup... Les autres dates ? Les autres salles ? Oui. On saura en janvier. Si on a, mais compte tenu du fait qu'aujourd'hui c'était pas la bonne, on peut se demander. Ce sera après 30. Peut-être sur le planning. Vous avez bien dormi ? J'ai rêvé alors ce matin j'étais là bon alors qu'est-ce que t'as voulu cacher ? C'est quoi dans ton inconscient là qui ressort ? Le temps que vos collègues arrivent je vous fais le schéma, Ce n'est pas aussi complexe qu'hier, puisque vous avez pris les notes au fur et à mesure, pour que ça vous le mette bien en tête. C'est le schéma de la première topique de Freud. Première topique, topos en grec, c'est le lieu. Quand on l'a partagé hier, Freud pensait, ou avait imaginé, que ces systèmes pouvaient correspondre avec des zones cérébrales. Après il s'est aperçu, et tout le monde s'est aperçu que ce n'était pas comme ça que ça marchait, mais au moins il a eu l'air de chercher. Donc inconscient s'écrit IC majuscule S, préconscient PCS, c'est tel que c'est publié dans les textes littéraires, donc on respecte l'écriture. Alors là c'est un sens qu'on appelle l'œil, mais ce sont donc nos cinq sens par lesquelles nous percevons le monde. C'est vraiment de la perception. Perception, sensation, c'est très important pour la suite quand on va voir l'appropriation. Le préconscient et l'inconscient constitue le subconscient. Une épaisse censure et une censure moins importante séparent le préconscient du conscient. Pour rappeler, le préconscient et le conscient incluant le réel, on appelle ça le système perception-conscience. Qu'est-ce qu'il y a au préconscient qui est très important, qu'on a vu hier ? Parlez plus fort. Non, ça c'est le nom qu'on donne au préconscient, c'est le siège des mécanismes de défense. Et comme vous le voyez sur le schéma, c'est pour ça que c'est très important le visuel là. Comme vous le voyez sur le schéma, les mécanismes de défense sont situés sous la conscience. Vous ne vous levez pas le matin en disant refoulement massif aujourd'hui, dénégation permanente, projection systématique. Non. Ce serait rigolo, mais on n'y arriverait pas, on n'y arriverait pas. Nous savons que nous nous défendons, au moins depuis hier, vous savez que nous nous défendons en permanence. Mais on ne sait pas comment on se défend. C'est les autres à travers notre comportement qui vont dire oui mais toi tu réagis vite ou toi tu t'énerves facilement, ou toi t'es d'une patience d'ange, il t'en faudrait beaucoup pour t'énerver. Enfin vous voyez, c'est aussi comment notre personnalité est construite et comment elle est perçue par les autres, d'accord ? Et on se défend. Vous vous défendez, je me défends, et ça m'annonce. On est en train de refaire le schéma le temps que tout le monde arrive, hein. Alors, siège des mécanismes de défense, vous avez une chaise, un lit, vous en avez eu ? Il sert à quoi le préconscient ? Son rôle majeur, par contre, c'est de faire des liaisons entre les deux dans les deux sens. Il fait le tri. Il fait le tri de quoi ? Soyez précis. Parmi la zone de triage. Ce n'est pas le thème de l'aéronaute. Non, non, non. Parce que le cours, c'est par cœur. C'est le thème du schéma. Ce qui est notre réalité interne. Comment ? ça trie nos réalités internes, tout ce qui est nos désirs, nos ambitions, ça détruit le truc conscient. Est-ce que le conscient s'est préassouplé ? Qui précise ? Protège notre appareil psychique ? Faut parler plus fort hein ! Protège notre appareil psychique ? Quoi ? Vous me faites des phrases, c'est pas la Samaritaine, c'est pas moi qui vais vous dire... Ah oui, je prends ça, je prends ça. Faut que ça fasse sens pour vous, sinon vous n'allez pas comprendre ni quoi. Bon, c'était la fin de la journée hier, mais quel est le rôle du préconscient ? Il va filtrer les informations, si je pouvais dire comme ça, entre l'inconscient où il y a les désirs, les affects, et ce qui va arriver à la conscience en fait. D'accord, donc c'est dans ce sens là. Oui, mais également dans l'autre sens, c'est-à-dire ce qui est en conscience et qu'est-ce qui va être stocké de nouveau sur l'inconscient. Donc dans ce sens-là, le rôle du préconscient par excitation, de façon à ce que notre psyché ne soit pas débordée par la violence du monde, et pourquoi il y a un retour ? C'est parce que tout ce qui est en stock dans notre inconscient se trouve partiellement réactivé. Vous vous rappelez de ça ? Les représentations et les affects qui sont stockés, les valeurs, l'héritage, l'héritage culturel, nos sensibilités, notre histoire de famille et tout ça, tout ça est stocké sous forme de représentations et d'affects dans l'inconscient. Tout cela potentiellement est réactivé et va venir pousser sur la censure pour que justement, s'il y a un conflit, s'il y a quoi que ce soit, s'il y a quelque chose à travailler, que, comme j'ai dit, le préconscient travaille comme un logiciel avec ses mécanismes de défense pour que cette information-là soit traitée. Si c'est trop massif, on espère que le refoulement existe et il maintient dans l'inconscient, l'intensité si je puis dire, si bien que la représentation ou l'effet ne descend pas systématiquement au niveau du préconscient. Mais par petite quantité, c'était ça la trouvaille aussi de Freud, c'est que par petite quantité le préconscient va se saisir de choses. Et une fois que c'est descendu ou remonté préconscient, comme vous voulez, dans le sens que vous voulez, et bien la personne va peut-être pouvoir prendre conscience. Et donc, si la chose m'arrive au conscient, je peux la penser. Tiens, finalement, j'ai toujours cru que le couple de mes parents était un bon couple. Finalement, je viens de comprendre que les déplacements professionnels de mon père, cliché en total, que les déplacements professionnels de mon père étaient autant moyen d'avoir des maîtresses dans tous les endroits où il allait. Pendant un certain temps, déni de perception. Vous vous rappelez, le déni qui porte sur la perception du réel, d'une partie du réel, et bien tant que je suis dans le déni de perception de cette réalité-là, je me défends et je ne voit pas la réalité telle qu'elle est. Puis un jour, à la faveur d'une coïncidence, un truc, un machin, on commence à affrouiller. C'est aussi ça, on commence à faire des liens. Donc, quand la psyché est prête, c'est exactement ce qui se passe en psychothérapie. Notre inconscient, ce n'est pas parce qu'on va chier dans le fauteuil du psy ou qu'on sur le vivant du psychanalyste que notre inconscient il va nous balancer tous les dossiers dans l'ordre de gravité qu'il va nous proposer. Alors c'est pas comme ça que ça se passe. D'accord ? Parce que hier, je n'ai pas prononcé ce mot-là, enfin pas dans ce sens-là en tout cas, parce qu'il y a aussi des résistances. Vous avez entendu parler de ça. Donc les résistances psychiques, défensives donc. Elles sont à la fois au service de maintenir dans l'inconscient des choses fustelles difficiles, mais elles sont aussi au service des bénéfices secondaires. Est-ce que vous avez déjà entendu parler des bénéfices secondaires ? Non. Les bénéfices secondaire. Comment je pourrais vous décrire ça ? Dans le langage populaire, ça va être « oui, mais quelque part, elle y trouve son compte ». Elle se plaint de ça, cette personne-là. Oui, il y a une partie d'elle qui ne fait rien quand ça change. Ça me fait penser à une autre chose dont je ne vous ai pas parlé hier. C'est l'ambivalence. Hier, quand je vous ai parlé des conflits, je vous ai dit le conflit il est entre là et là, mais il peut être entre là et là. J'aimerais bien changer de boulot, j'ai regardé les formations qui existent au CNAM, ah puis j'ai pas de chance parce qu'à chaque fois que j'appelle il n'y a personne, à chaque fois que j'envoie un mail on ne répond pas, et puis finalement j'ai réussi à avoir le dossier d'inscription mais j'ai pas vu la date limite, donc je me suis pas dans les temps. Vous voyez bien que ça freine des cas de faire ici quoi, le désir est passé. Pour qu'on mette en oeuvre et que le désir de se prendre en main ou de faire aboutir les choses, ça marche pas. Donc ça, ça peut être, vous voyez, parfois... Bonjour ! Est-ce que tout le monde est C'est là maintenant. pas mais il est toujours inconscient. C'est ce qu'il fait quelquefois dans le langage populaire, on entend dire non mais la personne elle veut pas changer. C'est pour ça que je vous ai dit hier vouloir et pouvoir, pas pareil. Vouloir c'est là, c'est le désir conscient. Pouvoir c'est est-ce que mon inconscient m'autorise à tout mettre en oeuvre pour que je réussisse à faire... Donc au final le bénéfice secondaire ça serait justifier ce que la personne ne peut pas contrôlée dans ce qu'elle voudrait faire mais ça ne peut pas. C'est à dire qu'il y a une partie d'elle qui trouve son compte à mettre en échec ou à ne pas réussir. C'est pour ça que quelquefois, ça va ensemble, l'ambivalence c'est désirer une chose en même temps et son contraire. Une partie de moi a envie d'eux puis en fait une partie de moi n'a pas tellement envie d'eux. C'est ça le conflit. On revient sur la victimisation, le fait qu'elle ait le bénéfice de rester dans cette situation, le fait de rester, par exemple, malade, de rester dans une maladie physique, avec toutes les plaintes qu'elle peut avoir, et le fait qu'on s'occupe de cette personne. Ça peut. Ça peut. Alors vous voyez, tout ce que vous dites là, ça convoque la représentation qu'on de soi, la relation à l'autre. Moi je trouve qu'il y a beaucoup de gens qui emmerdent les autres, mais j'essaie moins de ne pas trop emmerder le monde. Vous voyez, demander de l'aide à quelqu'un, enfin c'est aussi, bon je pense qu'on n'a pas évoqué l'empathie ici encore. Je trouve que dans société actuelle, bon hier je vous ai dit en terminant pour rire TPMG, TPMG pour rappeler, tout pour ma gueule, F3A, faire attention aux autres. Moi je crois qu'on est dans une société où je voyais ce matin que je viens en bus, quand je repars je repars en métro, mais quand je viens je viens en bus, le rapport piéton, vélo, bus, voiture, on en a parlé hier avec l'accident l'accident. Le SUV qui a écrasé le cycliste. Mais même devant le CNAB, là, on traversait, le feu était ouvert, il y avait un vélo qui arrivait, il a crié, je ne m'arrête pas. Il y avait 15 personnes qui traversaient parce qu'il n'y avait pas de voiture et qui avaient certainement calculé qu'elles avaient le temps de passer sans gêner le vélo. Ah là là, je me suis dit, bon, vraiment. Vous voyez, le réel nous désorganise mais il n'arrive tout ce qui pourrait arriver. Pareil, j'ai vu un vélo qui a doublé le bus tout à l'heure, il va le camion se garer devant. Le mec, enfin le mec, je pense que c'était un gars sur le vélo, pas peur, le bus, s'il avait roulé un peu plus vite, ça ratatinait le mec entre le camion et le bus. J'ai dit, Simone, protège ton petit cœur, t'as pas à avoir peur pour tout ça. Mais vous voyez, c'est la perception de tout ça, j'observe, toujours under description, comme je vous ai dit hier, l'observation du monde, ça peut aller réactiver des tas de mémoires de notre vécu ou du vécu du temps. Je ne vous remets pas la culture, la famille, on a toutes ces mémoires-là, y compris les mémoires de l'espèce. Hier, je suis parvenue sur la question du cerveau reptilien. C'est le cerveau archaïque, le cerveau reptilien. Et le cerveau plus récent, après quand même quelques millions d'années, je pense, c'est le néocortex. Mais on continue à fonctionner avec aussi notre cerveau reptilien. Je suis en situation de danger. Il y a trois possibilités. Est-ce que j'attaque ? Est-ce que je fuis ? Ou est-ce que je fais le mort ? Vous voyez, c'est vraiment de l'histoire de la mémoire de l'espèce. Il y a un animal prédateur qui risque de bouffer l'animal plus petit ou moins fort. L'animal va avoir instinctivement des conduites pour se protéger. il y a des humains en pleine guerre qui ont fait le mort, c'est ça qui leur a sauvé la vie. Vous voyez ? Bon, ça veut dire que c'est pas seulement instinctif ou instinctuel, c'est qu'après c'est une stratégie consciente où la personne dit ne me fais pas repérer, on va attendre que ça passe. Les rescapés des guerres, de la résistance au sens, pas résistance psychique, mais résistance contre l'occupant. Des fois on se dit, mais où est-ce que les personnes ont été chercher les ressources pour se sortir du danger, ne pas trahir les autres ? Vous voyez, c'est très compliqué en fait. C'est compliqué. On ne peut pas dire ben moi je ferais ça. Non, on ne sait pas. Donc, est-ce que vous comprenez l'ambivalence ? L'ambivalence, elle s'observe là, mais la racine est là. Une partie de moi tire dans un sens, une partie de moi tire dans l'autre sens. C'est des des désirs contradictoires, où il y a un désir et puis il y a un interdit. Comme je vous disais hier, de ma patiente dans sa famille à celle qui avait comme voie d'identification soit la maladie mentale, soit le cancer, et elle était dans une famille où on était tous artistes, il n'aurait pas été question de faire des études de sciences humaines, de droit, ou médecine, ou ingénieur agronome, ce que vous voulez. Peu importe, mais il fallait être artiste. Vous vous rendez compte ? C'est une prescription, portée peut-être par des générations. Donc comment, si on sent qu'on a une vocation pour aller dans tel ou tel domaine, comment qu'on résiste au conditionnement, parce que c'est un conditionnement éducatif, de dire non, tu ne vas pas choisir telle filière, tu vas faire ça. Parce que dans la famille, nous, chez les médecins en cours, on est dans tel type de métier. D'accord, ça va ? Est-ce que vous avez des questions ? Ou est-ce que vous voudriez que je complète encore ? Est-ce que la perméabilité de la censure se modifie aussi ? Oui, c'est une très bonne question. Vous précisez un peu ? Je pensais au phénomène de mentalisation, si c'est des choses qui se travaillent et qu'on arrive à acquérir une certaine souplesse. Est-ce qu'à un moment... Enfin, la censure ne disparaît jamais complètement. Non, la censure ne disparaît pas parce que c'est celle qui nous protège. Comme je vous disais tout à l'heure, on va chez l'analyste, on ne va pas dire tout de suite j'ai été victime d'inceste entre 9 ans et 13 ans et je voudrais pouvoir élaborer avec vous le trauma. C'est comme ça que ça se passe. Donc ce qui s'assouplit, alors avec la métaphore du millefeuille, c'est dire que si les mécanismes de défense sont un peu grippés ou un peu asséchés, les prises de conscience successives, c'est ça la thérapie, mais vous pourriez avoir des prises de conscience en lisant des clinique par exemple. C'est dingue ça ! Ça me fait écho à, ça me donne à penser, donc ça nous suscite aussi nous, nos associations. Nos associations. Quand on va voir un film, comme je disais, quand je vois certains films, je dis wow, c'est costaud, mais c'est toujours en dessous de la Sur des choses analogues. Donc Le fait de faire des liens, comme je vous donnais l'exemple tout à l'heure, je crois que j'ai toujours idéalisé le couple parental mes parents ils s'aiment bien, tout ça, puis c'est love puis en fait j'ai atteint 40 ans et puis je vois bien que il y a des trucs qui sont incohérents quand je repense aux vacances d'été, etc. etc. Et donc, c'est comme ça, par prise de conscience successive, par petits morceaux, je vais accéder à une réalité beaucoup plus proche de la vérité que celle que je croyais, celle que je prenais pour vérité vraie. Vous comprenez ? Donc, je me souviens cours de licence à Nanterre, c'était mercredi soir les cours, je me souviens du 20h à 22h, il fallait être motivé, et un jour elle dit les gens qu'on fait l'analyse on connaît pas entre eux. On s'est regardé, on s'est dit mais moi j'ai dit il y a une corne de rhinocéros qui pousse sur le nez ou quoi quand on a fait l'analyse. Elle me demandait, et en fait non parce que c'est attitude au monde, quand on a fait un bon travail sur soi, on est assez bien sur ses deux pattes, on est assez tolérant, la différence ou le comportement des autres nous agace moins. Vous voyez, on ne perd pas tellement d'énergie à remettre de l'ordre quand ça ne nous concerne pas. On a certainement accru notre tolérance à la différence, on se mêle pas de ce qui ne nous regarde pas. On ne va pas aller imposer notre aide à quelqu'un qui ne nous le demande pas, on peut offrir notre aide, mais si la personne dit non merci, on n'insiste pas. On délimite un peu mieux qui on est, notre relation au monde, notre relation à autrui et on laisse respirer les autres aussi. Vous comprenez ça ? Donc on peut se reconnaître comme ça. Vous avez des gens, ils vont prendre la parole tout de suite, je pense dans les séminaires d'entreprise. Là j'ai une situation où il y a un directeur qui a cru bon de faire venir des gens de théâtre et faire jouer les salariés. Vous connaissez ça alors sur des scènes et moi j'ai une dame que j'aime beaucoup que j'accompagne depuis des années elle me dit j'ai choisi l'atelier où le thème c'était vous découvrez dans la chambre de votre ado une barre de chite et quand elle rentre de l'école vous lui parlez de ça et donc la salariée jouait le rôle de la mère et la comédienne jouait le rôle de l'adolescente. Qu'est-ce qu'elle a fait ? Qu'on peut faire les adolescents, c'est son métier d'improviser, tout ça. Et la salariée a très mal vécu, elle a dit mais je supportais pas ses arguments. Et puis évidemment, qu'est-ce qui s'est passé ? ça part gentiment, moi je suis très très méfiante par rapport à tout ça, parce que je le sais que ça va faire péter les défenses des gens, mais c'est ça qu'on veut en fait en entreprise, vous savez la grande mode du soil élastique là ou du rafting, même pour les gens qui ne savent pas nager, on essaie de faire sortir les gens de leur zone de confort, on entend ça tout le temps, zone de confort, mais pourquoi ? Et puis, ce n'est pas des psychologues cliniciens qui font ces trucs-là, ils ne connaissent pas le premier topique, vous en savez plus qu'eux sur le fonctionnement psychique. C'est vachement dangereux. On peut faire décompenser quelqu'un, est-ce que c'est un gros mot, vous avez déjà entendu ça ? La décompensation, c'est impressionnant dans l'attentat. Ben oui, donc il y a plusieurs formes de décompensation, décompensation psychique, ça va être du côté de la maladie mentale, dépression, alors le cuisement professionnel fait partie des décompensations du côté mental. On pourrait aussi mettre, parce que vous parlez de victimisation, on pourrait dire que le harcèlement moral ou le harcèlement sexuel c'est une conséquence de ce qui se passe et qui va faire décompenser la personne. Elle ne peut plus se défendre, elle perd l'accès à certaines choses. Et puis, si on décompense gravement sur le plan psychiatrique, on peut faire éclore une psychose paranoïaque, c'est souvent. Schizophrène, schizophrénique moins, Je vous redirai tout ça, mais j'ai quelques cas de psychose en entreprise qui sont complètement passés sous les radars, à l'embauche, etc. Et puis un jour, à la faveur d'événements de vie ou de stress particulier au travail ou que sais-je, la personne commence à développer des symptômes. Comme les gens ne sont pas cliniciens, ils ne pensent pas que c'est une décompensation qui est en train de démarrer, le voyait bizarre, oh non, mais on ne veut plus, on laisse ce cycle déjeuner, on part en douce, en fait ça va faciliter tout le processus de décompensation et si la personne éclot un délire ou qu'elle est un raptus de violence sur le chef, sur un collègue, on peut dire, il a pété les plombs, on entend ça beaucoup, pétage de Il y a plein de raisons de péter les plombs. Je me souviens un matin, l'infirmière m'appelle dans le service de santé au travail où je suis. Elle m'appelle et me dit tu peux monter à la médecine du travail ? Je lui dis oui bien sûr j'arrive. Et elle était en présence d'un salarié, le monsieur, il était en train d'éclore un délire total. Et alors il me dit, vous connaissez la théorie du noyau. Alors, je ne sais pas de quel noyau il me parlait, mais il me disait que c'était la théorie du kerne. Alors je lui ai dit, écoutez, je me rappelle vaguement, mais peut-être que vous allez m'en dire un peu plus si vous, vous la connaissez bien. Je l'ai fait parler, comme ça. Je l'ai fait parler en présence de l'infirmière. Il s'est calmé un peu, parce qu'il était vraiment agité, très blanc, on se disait va tomber et ça l'a un peu contenu, le fait qu'il puisse me raconter tout ce qu'il avait à me raconter. Je ne peux pas vous répéter, je ne me rappelle plus du tout. Mais après, il a reconnu qu'il était très fatigué et que c'était mieux qu'il rentre chez lui. Donc on l'a appelé à un taxi. Enfin, c'est l'infirmière qui a supervisé tout ça. Et puis après, il a été en arrêt de Je crois qu'on a été en relation avec sa femme. La médecine du travail est en relation avec son épouse. Et puis après, il a été revu par le médecin, qui s'assure que peut-être il y a un psychiatre dans la boucle. Est-ce qu'il peut faire son travail ? Alors vous voyez, tout ça c'est du secret médical. Donc on ne va pas aller dire au manager « Hé, ton collègue là, c'est un psychotique, puis ça ne le regarde pas ». Donc nous, tout ça, on a pensé tout ça en un mot, pour baliser du côté de la santé de la personne qui soit prise en charge, et puis aussi du côté de l'obligation légale de l'employeur. Vous connaissez cet article du Code du Travail ? Ah, pas rien de mouillé ! C'est l'obligation légale de l'employeur de tout mettre en œuvre pour protéger la santé mentale et physique des salariés. Je vous invite à les regarder sur internet, même vous les imprimer, moi je les ai imprimés dans mon bureau. Un est suivant, parce qu'il y a vraiment une dizaine de pages, c'est précis, c'est bien rédigé, vous êtes d'accord ? C'est assez clair, c'est assez clair. Ça va ? Des questions ? Oui, Christophe. Comment est-ce qu'on peut expliquer la décompensation avec le schéma ? Elle est pertinente votre question, mais elle est trop tôt. Pas trop tôt, parce que c'est tôt le matin. C'est trop tôt par rapport aux outils dont on dispose, ce qui va dire qu'on regarde un petit peu les organisations du travail, et puis qu'on parle de la souffrance, la souffrance normale, la souffrance pathogène. Donc c'est ce que je vais vous traiter aujourd'hui, on va revenir sur cette question. Si jamais je l'oubliais, vous la reposerez. Alors, j'ai entendu le mot contre-empathie. Vous avez entendu le mot contre-empathie ? Contre-empathie ? Oui. Non, je pense que j'ai dit empathie. Non, non, pas ici, mais ailleurs. Ah ! Ailleurs, je ne sais pas ce que c'est. Vous avez compris ce que c'était le mot ? Je n'ai pas saisi le concept, donc je vais creuser. Oui, c'est intéressant. Est-ce que c'est dans un cours ? Dans quel type de cours c'est ? Non, c'était une neuropsy qui parlait de l'empathie, de la contre-empathie. Une neuropsy ? Oui. Alors déjà, une neuropsy, elle s'intéresse à la neuroanatomie, la cognition, les acquisitions, la mémoire et tout ça. Peut-être que c'est un concept spécifique à la neuropsychiatrie. Votre prénom ? Violaine. Violaine, oui. Je n'ai pas attrapé le fil de ce que vous avez dit sur l'association. Vous étiez ailleurs dans vos pensées ? Dans vos propres associations ? Oui, probablement. L'association, c'est quand quelque chose me fait penser à moi. hier je vous ai raconté des tas de trucs, à certains moments lorsque vous êtes là et en même temps que vous êtes ailleurs justement, ça a pu vous faire associer sur des situations à vous, des situations de travail, des situations... c'est pour ça que je vous donne plein d'exemples variés et c'est ça les associations, c'est ça me fait penser à. D'accord ? Donc, tout à l'heure je il y a des prises de conscience successives. C'est le but d'un travail de thérapie. Mais peut-être par les lectures, par les cours que vous suivez, vous dites en fait j'ai longtemps cru que ce service ne fonctionnait pas parce que le management était défaillant ou que sais-je, mais en fait je m'aperçois que ce n'est pas le fait d'un homme ou d'une femme, c'est plus compliqué que ça, il y a peut-être je ne sais pas quel facteur qui entre en ligne de compte et il faut que je prenne un peu de recul par rapport à ça pour penser. Vous voyez ? Donc c'est des prises de conscience successives où vous êtes nourri par le réel, par vos lectures, par votre compréhension, votre démarche compréhensible, qui fait que vous nourrissez votre pensée, vous questionnez, et en général on pense pas tout seul. On pense à plusieurs. Si on a des collègues, je vous raconte mon histoire avec l'infirmière, on a des échanges réguliers. Elle reste l'infirmière, je reste psychologue, mais on a créé une coopération de très bonne qualité. Ce qui pas le cas au début. Au début elle était très défensive parce que justement le DRH lui disait des choses sur la façon dont le médecin traitait les salariés, elle le prenait pour elle. Parce que le médecin il n'est pas en Réunion, c'est elle qui venait aux Réunions d'équipe. Et donc elle a commencé par me dire, ah mais je vois que quand tu prends la parole, je sais plus comment elle elle m'avait dit ça. Elle m'avait dit « c'est très bien quand tu prends la parole, c'est très bien, qu'est-ce que je dis ? » Elle me dit « non, tu es toujours calme ». Je dis oui, mais enfin, je ne me rappelle plus parce que c'est un peu ancien maintenant. Et au fur et à mesure, elle me disait « t'as vu là, je commence à être calme Réunion ». Et j'ai trouvé ça super parce que je la sentais pas bien, mais je savais pas du tout comment faire pour l'aider, mais c'est plutôt parce qu'elle peut-être… Alors, chacun est dans des conduites, et puis quand on est ancien dans une boîte, on questionne plus le pourquoi un tel, il se comporte comme ça, on dit « on voulait comme ça » ou « elle est comme ça ». Alors qu'en fait, non, il faudrait toujours questionner le pourquoi personne elle parle comme ça et pourquoi on la laisse faire. C'est l'histoire de ma salariée hier qui se fait agresser en réunion et que la chef ne dit rien. Et qu'est-ce qu'elle aurait voulu que je fasse, lui dit-elle. Peut-être qu'on reprenne des points de respect, on se parle pas comme ça, on laisse pas faire quoi. C'est la même chose avec l'éducation d'un enfant. Un enfant si on lui donne pas les limites, il sait pas qu'il transgresse. Donc il faut lui donner les limites, il faut lui expliquer pourquoi on parle pas comme ça, pourquoi on tape pas, pourquoi on ment pas, etc. Vous voyez ? C'est facile de faire l'éducation aux enfants en disant qu'on ment pas alors qu'on dans des mensonges généralisés, d'État, économique, etc. Pas facile. D'accord, d'autres questions ? Donc, on lâche pas le préconscient, siège des mécanismes de défense, il a un travail de liaison dans les deux sens et de protection de l'intégrité psychique à travers les mécanismes défense. Qu'est-ce qu'il fait quotidiennement, de tout instant, bravo, Aurélie, je commence à baptiser les gens, Aurélie, et les conflits. Les conflits sont deux types pour rappeler, très bien, c'est important que vous ayez ça en tête parce que quelqu'un qui s'énerverait régulièrement qui est tout le temps en train de mordre. Son économie psychique, parce que là c'est plutôt le comportement qui est visible, on voit bien que la personne est à cran. Donc c'est pas souple. Ses mécaniques de défense sont pas dégageants comme je vous le disais hier. D'accord ? C'est-à-dire qu'en fait, le réel qui vient déranger, alors qu'on dit désorganisé, comme dit Christophe Dejour, réactive des trucs sûrement accumulés, et le traitement, le traitement émotionnel et factuel, et bien, n'est pas privé, d'accord ? Ça se clarifie pour vous ? Caroline qui n'était pas là hier matin, ça va ? Le préconscient organise les voies de décharge des tensions psychiques, très importantes. Il faut que vous les ayez en tête. Donc le net plus ultra, c'est de pouvoir penser ce dont on est pris, souvent il n'y arrive pas tout seul. Autre voie, c'est le comportement. Et autre voie, et ça c'est très novateur pour la psychodynamique qui travaille, pendant longtemps, la maladie somatique, on a vu, le cérébrité, le céléterin, mais ça n'a rien à voir avec le fonctionnement psychique. Vous voyez, il y avait une dichotomie vraiment entre le fonctionnement psychique d'un côté et le fonctionnement biologique de l'autre. C'est assez récent. Si un jour vous lisez ce que Christophe Dejour raconte sur son passage à l'IPSO, l'Institut de psychosomatique de Paris, où il y a des courants avec Marty, je ne me rappelle plus du travail de liaison du préconscient, puisque comme je vous avais fait le schéma hier, les malades somatiques ont un préconscient qui ne fonctionne pas ou qui n'est pas développé. C'est eux qui ont mis ça en visibilité. Ça va ? Alors, je vais vous faire un autre schéma, mais ce n'est pas le mien, c'est celui de Frédéric Dubon que j'ai noté l'année dernière. Je vais essayer de vous le présenter parce que l'avantage des schémas, c'est qu'après, vous le trouvez avec vos notes. Pourquoi dit-on que, ça vous le savez peut-être déjà, pourquoi dit-on que travailler c'est souffrir ? Est-ce que vous avez déjà entendu ça ? Oui ? l'aspect où le travail, ce n'est pas naturel à l'homme, c'est quelque chose que la société, qu'on a développé pour, je ne sais pas exactement quoi dire ça, mais il y a cet aspect où ce n'est pas naturel à l'homme de travailler et qu'on se force à le faire, que tout ce qui est c'est l'intégralité, c'est ce que le francisme a pu construire. D'autres hypothèses ? C'est une mise à l'épreuve. Comment ? C'est une mise à l'épreuve, le travail. Oui. Et dans cette mise à l'épreuve, ça crée une souffrance. Oui. Ça se dégage positivement. Oui. Parce qu'il y a une opposition entre ce qu'on nous demande de faire et ce qu'on est en mesure de faire par rapport à la réalité de ce qui nous arrive au continent ? Oui, ça peut. Le régime supposé de l'étymologie de travail, donc l'outil de torture, au début on pensait que c'était ça. Oui, il y a des gens qui défendent cette thèse et puis il y en a d'autres qui disent que ce n'est pas du tout l'étymologie, etc. Ce que dit Christophe de Jaume, c'est que la souffrance va être générée par le fait qu'on n'arrive pas à maîtriser ce qu'on doit faire. C'est-à-dire que, alors, je vais repartir, je m'aperçois que je ne suis pas bien partie, vous avez le travail prescrit, c'est ce que vous êtes supposé faire, vous avez entendu parler de ça, et puis il y a quoi de l'autre côté ? Le réel. Alors le réel, Christophe Dejean dit que c'est le travail vivant. Avant il disait le travail réel, mais maintenant on dit le travail vivant, parce que justement il introduit ce qu'on va voir aujourd'hui, qu'on a commencé à regarder hier, c'est la subjectivité. Je suis avec ma subjectivité au travail. Je peux être à côté de mon voisin de ligne de production ou de secrétariat ou dans n'importe quel métier, on est supposé accomplir la même tâche, mais parce qu'on a des histoires singulières, différentes, on ne va pas appréhender notre façon de faire ne va pas être standardisé. Vous comprenez ça ? C'est ça la subjectivité au travail. Et c'est à côté de... c'est ça que les prescripteurs qui organisent le travail ne voient pas ou ne veulent pas voir. Est-ce que ce serait trop dérangeant ? Historiquement, on va faire la standardisation sur la chaîne de montage, l'ouvrier va visser les vis du moteur de la bagnole en temps de temps, etc. Donc, j'ai une tâche à réaliser, on ne me dit pas forcément comment la réaliser, je n'ai pas encore appris les gestes du métier, donc je ne me suis pas encore approprié ou mon corps n'a pas encore intégré la sensibilité pour pouvoir par exemple usiner une pièce. Alors pour l'instant c'est vraiment du physique, les exemples que je vous donne. Et donc je vais échouer, ça va pas marché du premier coup. Donc il va y avoir la convocation de mon endurance. Est-ce que je peux tolérer l'échouer ? Travailler c'est échouer aussi. Est-ce que j'ai l'idée de recommencer ? Ou est-ce que comme quelquefois ça arrive à l'école, j'arrive pas à apprendre ma poésie, je jette la poésie, je suis nulle, j'aime pas l'école. Terminé. Donc la question de l'endurance est la question, la question aussi de tolérer la souffrance éprouvée à cause de l'échec. Est-ce que ça va ? Alors ça, ce que je vous raconte là, on va appeler ça la souffrance ordinaire. Et je trouve que c'est C'est dommage parce que chaque nouvelle personne recrutée, même si c'est dans le tertiaire, si on connaissait cette théorie-là, si on pensait ça, on organiserait beaucoup mieux le tuilage par exemple. C'est ce que c'est le tuilage, c'est la transmission des métiers, ou des ruses. vous voulez maintenant être le logiciel, non mais t'es doué, t'es doué ou ça te plaît, non mais tu vas trouver, j'entends beaucoup de salariés me dire ça. Alors moi c'est simple, le logiciel, je dirais bah écoutez non là il me faut un tuteur parce que d'abord j'ai aucun plaisir à chercher l'ordinateur dans le logiciel, mais s'il y a quelqu'un, une personne de bonne volonté, qui veut bien m'expliquer comment je vais pouvoir utiliser ce logiciel. Oui, j'aime apprendre, j'aime comprendre, donc voilà. Ils s'embêtent, mais il y a des gens qui sont en grande difficulté parce qu'on les laisse tout seuls face à leur outil et ne peuvent pas réaliser le travail prescrit. C'est très, très convaincant ce que je vous raconte là. Alors là, on est dans la souffrance ordinaire. Je suis nouveau, je ne comprends rien. Mais pour autant, ça n'attaque pas l'estime de soi. Je ne suis pas idiot, je ne comprends rien. Non, non. Pour l'instant, je n'y arrive pas. Et on tolère ça. Donc j'ai parlé de sensibilité, d'endurance, de sensibilité. Je vais recommencer, mais je vais aussi peut-être ruser. Je veux dire, moi je suis nouveau dans le service, je vais aller discuter avec une personne de bonne volonté que je vois à la machine à café. Je lui dis toi, comment tu fais ? Tu travailles dans le logiciel ? Tu m'expliquerais ? Moi j'ai un copain, j'ai un copain qui est informaticien dans l'établissement public là, parce que pareil, il nous change le système tout le temps pour mettre nos jours, quand est-ce qu'on bosse, les trucs, les machins. J'ai dit, mais moi c'est pas mon métier ça. Vous savez, renseigner dans l'ordinateur quelquefois, ça vous prend vachement plus de temps que la tâche pour laquelle vous êtes supposé être embauché. Alors ensuite, je lui ai dit, j'ai deux ou trois trucs à voir avec toi. Alors il adore, parce qu'il adore venir discuter avec moi dans mon bureau. Et puis il me répond, il me dit, mais c'est rien ça. en trois minutes c'est fini, merci mon dieu. Donc la personne, si ça ne lui renvoie pas quelque chose du côté du mésestime de soi, ça ne la décourage pas parce que les atteintes d'un psychique elles peuvent venir dès ça, j'y arrive pas, je ne comprends pas, j'y arrive pas à faire. Tandis que si elle dit mais c'est pas de mon fait ça, elle va se questionner, elle va développer des habiletés. Elle va y demander. Ou alors, à un moment donné, elle va dire... Surtout la nuit, vous voyez, je me dis que j'ai rêvé un truc là. Ah, peut-être le matin, je me dis qu'il y a un truc que je n'ai pas essayé. Je vais essayer. Et ça marche. Quelquefois, on ne va pas toujours retrouver la chaîne. La dernière fois, ça a marché, j'ai bidouillé un peu. Comment j'ai fait ? Retrouver le chemin pour pouvoir finalement renseigner les habiletés, les ruses. Et donc là, qu'est-ce qu'on éprouve quand ça marche à votre avis ? Donc souffrance ordinaire, on endure, on reproduit, on accroît sa sensibilité, on développe des habiletés. Qu'est-ce que ça nous procure à votre avis ? Satisfaction. J'entends pas. Satisfaction. Plus fort. Du plaisir. Ça va pour tout le monde ? Non ? Violaine ? Oui. Qu'est-ce qu'elle dit, c'est la collègue de derrière ? Que vous êtes pas réceptive à ma voix. Ça y est. Ça s'appelle une petite parano ça ! Je parlerai. Victime ! Je me fais la main. Vous voyez, par exemple, notre chère collègue qui vient d'arriver, elle est au premier rang, elle s'installe et tout ça. Si vous parlez dans votre moustache que vous n'avez pas, je ne risque pas de vous entendre. Par contre, si vous voulez prendre la parole, et je vous en remercie, vous me faites un petit signe et je vous donne la parole. Alors, dites tout haut ce que vous disiez. Non, c'est trop tôt. C'est pas ça, c'est pas ça. J'avais dit satisfaction. Ah ben, c'était bien aussi. C'est bien aussi la satisfaction. Satisfaction. Oui c'est bien aussi mais je suis satisfait, j'éprouve du plaisir. Vous vous rappelez hier, plaisir, déplaisir. Donc là ça vient renforcer mon estime de moi puisque j'ai réussi à dépasser cette souffrance première, cette souffrance ordinaire. Ça va ? Deuxième type de souffrance ordinaire qui ne va pas fonctionner et qui ne va pas nous emmener du côté du plaisir ou de la satisfaction mais qui va induire des stratégies individuelles de défense ou des stratégies collectives de défense. Alors j'ai un topo théorique un peu plus complet sur les stratégies de défense, mais je vais vous dire à la louche déjà. On en a un tout petit peu parlé hier, c'est vers la fin des années 70 que les stratégies collectives de défense ont été identifiées. Donc elles concernent toujours un type d'activité et les stratégies collectives de défense sont sur la virilité. Alors, à l'époque, Christophe Dejour menait des enquêtes dans le nucléaire avec les pilotes de chasse, dans le bâtiment et il avait repéré les stratégies collectives de défense mais ils n'avaient pas repéré qu'elles étaient centrées sur la virilité. Ces deux sociologues, Daniel Kargoat et Elenay Ratta, qui dans leurs travaux, dans leurs recherches et dans leurs réunions de laboratoire, puisque c'était transdisciplinaire, des sociologues, peut-être déjà à l'époque des économistes, etc. Différents chercheurs, ce sont ces femmes qui ont dit mais en fait vous n'avez étudié que des milieux professionnels masculins. Et c'est elles qui ont mis en visibilité que ces stratégies collective de défense était organisée autour de la virilité, mais du coup elle questionnait, est-ce qu'il y a des stratégies collectives de défense aux féminins ? Alors c'est subtil parce que tous ces métiers d'hommes ont été pensés par les hommes pour les hommes. Il y a un seul métier qui est pensé par les femmes et pensé par les femmes. Vous voyez lequel c'est ou pas ? C'est l'histoire de Pascal Molinier en fait. Les infirmières ont aussi des stratégies collectives de défense, mais elles n'ont pas le même rapport au réel et elles n'ont pas la même façon de se défendre de ce qui fait souffrance au travail. je vous le redirai. Je vais vous donner des exemples dans le bâtiment parce que je trouve que c'est plus facile à comprendre. Il était observé dans le bâtiment, au milieu d'hommes, très dangereux, il était observé que les travailleurs du bâtiment adoptaient des dangereuses. Pour celui qui observe, qui décrit ce qu'il voit, il y avait des comportements, donc par exemple, entre deux immeubles comme ici, faire passer sur une poutre, sans garde-corps, un ouvrier qui rejoindrait l'équipe. Vous avez une idée pourquoi ils ont développé des comportements comme ça ? Oui, je viens de vous dire le métier est Devant un danger, qu'est ce qu'on ressent ? La peur. La peur c'est, alors on différencie l'angoisse qui vient de notre psychisme, la peur c'est un danger réel. Donc oui, il y a un danger de mort, d'accident et c'est normal d'éprouver de la peur. Donc en fait ils vont dénier dénier, défensif ils vont dénier le danger en renversant par des conduites de bravoure et en montrant qu'ils n'ont pas peur. C'est ça la logique. C'est une construction psychique collective. Est-ce que vous comprenez le système ? Est-ce que quand vous dites que c'est une construction séchée collective, est-ce que c'est justement un nouveau qui vient d'un bâtiment et du coup il serait entraîné dans cette culture d'un peu d'humilité, parce qu'en gros c'est aussi pour faire partie du groupe et du coup même si lui individuellement il ressent le danger, comme les pères le font, du coup il y va aussi, ça devient quelque chose de naturel ? Alors, c'est très important votre question, ça va pas être du naturel mais ça va être construit et incorporé. Mais il y a tout le langage qui va avec, hein ? Donc, vous avez compris, on dénie le danger pour conjurer la peur. Parce qu'un gars qui a peur, il travaille en équipe, il faut monter l'échafaudage où il faut faire des trucs dans le vide. Si la peur, il rappelle, alors il éprouve la peur, il manifeste sa peur, il rappelle à tous les autres, eu égard au schéma, que oui c'est dangereux. Donc la défense ne tiendra pas. Là on n'est plus dans les mécanismes de défense situés sous la conscience, on est en relation avec le réel et le danger du métier. Est-ce que c'est clair ? que vous comprenez la différence. Mais justement, en fait, il joue directement sur l'inconscient, il travaille l'inconscient de la personne qui intègre... C'est-à-dire que ça va venir, c'est pour ça que c'est en lien avec le métier, donc là c'est dans le réel, c'est plus dans l'incraptifié, mais ça va forcer la personne à construire, à intégrer de nouvelles défenses, qui ne sont pas du tout des défenses ou la défense, c'est pour ça qu'on les appelle des stratégies de défense. C'est une construction qui est en lien avec le métier et le danger lié au métier. Une stratégie de défense en bâtiment, ce n'est pas la même chose qu'une stratégie de défense si on est en neurochirurgie. Pourtant, il y aura là aussi des stratégies collectives de défense. Si on est marin, il y a des stratégies collectives de défense. Mais ça se situe où dans le schéma ? Ça ne se situe pas dans le schéma. C'est pour ça que j'ai commencé par ça hier. Là on est dans l'intra-psychique. Là on est dans la dimension du réel, de mon rapport au travail dans le réel. Ne pas confondre. Je comprends que ce soit compliqué. Est-ce que, par exemple, ce qu'on a pu entendre à l'école de Saint-Cyr ? Tout ce qui est fait sur les premières années, pour les humilier, leur faire peur, les pousser en fait, les fatiguer, les user. Est-ce que ça peut être considéré comme une stratégie collective de défense ? C'est-à-dire, ça va aller modeler, si vous voulez, dans l'armée, une chose, ça va aller modeler des profils. Ça, ça va être un peu radicalisé, ils vont être obligés d'adhérer aux stratégies collectives de défense. Ils vont plus loin en légion étrangère, moi j'en ai reçu, ils vont jusqu'à leur changer leur identité. C'est-à-dire qu'on leur prend leur papier et on leur prend un nouveau nom, un nouveau matricule et moi j'avais reçu une personne qui avait déserté, donc visiblement c'est courant parce qu'il s'attendait à ce qu'ils viennent le chercher, donc pour lui c'était important de déserter et d'attendre qu'ils viennent le chercher, ils ne sont jamais venus, il a eu trois ans dans l'hôpital et c'est papier. C'est vrai papier ? C'est vrai papier. C'est vrai papier, on lui a construit en plus, on va plus loin que ça, on le met dans un personnage qui n'est pas le sien, associé à un nom, un prénom, un numéro de sécu, en interne dans la légende étrangère. C'est un domaine que je ne connais pas, mais en effet c'est un exemple intéressant. Est-ce que vous comprenez le principe ? les conduites, donc on défie les conduites qui vont être observées, c'est pour nier le danger, ça vous l'avez bien compris, donc un déni qui n'est plus intra-psychique mais qui construit dans la stratégie collective de défense, collectivement porté, mais non, le bâtiment n'est pas dangereux, c'est ça. Et puis ensuite, des tas d'épreuves pour démontrer qu'on n'a pas Donc on lance des outils, il faut les récupérer en se mettant en équilibre instable dans le vide, etc. Le non-port du casque, alors vous voyez l'arrivée des préventeurs il y a quelques dizaines d'années, disons pour faire de la prévention primaire et il faut qu'ils mettent mode de sécurité, il faut qu'ils mettent leur casque, qu'ils mettent leur masque, leurs équipements, etc. Quelquefois ils disent ben non parce que ça me gêne dans mes mouvements mais j'ai pas besoin de ça, moi je me mets pas en danger, etc. Et c'est porté collectivement. D'accord ? Votre prénom ? Ingrid. Est-ce que ça explique aussi l'usage de substances ? Oui, on y viendra, on y viendra. C'est un commentaire, c'est juste ça que vous voulez dire ? Oui, c'était ça, et après j'ai une question. Parce que si on pense au schéma, enfin celui de Trump, Oui. Ça veut dire qu'il y a des stratégies collectives, donc il y a une censure collective, est-ce qu'il y a la même superposition possible ? Est-ce qu'on peut dire inconscient-collectif ? Est-ce qu'on peut le mettre au groupe en fait, ou l'appliquer au groupe ? Votre question est pertinente mais elle est trop compliquée. Je reprendrais plutôt la remarque d'Oriane et de Fatia. C'est-à-dire que vous voyez, ce qui vient du dehors, que ce soit à Saint-Cyr ou que ce soit à la Légion étrangère, c'est donc une prescription. Alors, quand je dis qu'il va y avoir le langage viril qui va aller avec, nous, pas de moquettes, pas de bonbons, on ne fait pas de bombologie, on veut des vrais mecs, etc. Voyez bien les collectives de défense, elles ne vont pas bien avec l'ouverture aux femmes de certains métiers. Les femmes dans la gendarmerie, les femmes dans l'armée, des femmes chirurgiennes. Il y a énormément de métiers et plus vous montez dans la hiérarchie, c'est les hommes. Alors travail pensé par les hommes, organisé pour les hommes, les ingénieurs dans le nucléaire par exemple. Vous voyez ? Alors, j'ai un figueule qui est justement dans l'armée. Le nombre de fois où, je le connais depuis qu'il est tout petit, sinon il ne serait pas mon figueule, le nombre de fois où il a des séminaires à la con, il me dit je pense à toi, je pense à toi, que dirais Simone ? Alors je lui dis raconte-moi, on passe une soirée ensemble, je lui demande pas qu'il fasse que ça, mais je lui dis raconte-moi, ça m'intéresse. Alors lui, il a une très bonne économie psychique individuelle, il joue le jeu par rapport au prescrit. Et il n'est pas en difficulté. Alors, il est assez haut gradé maintenant. Il se trouve qu'il est homosexuel. Et il y a six mois à peu près, six mois, un an, je ne sais plus, on dîne ensemble. Alors il me dit je vais avoir rendez-vous avec mon chef et je vais lui dire que je vis en couple. Et je lui dis pourquoi, c'est quoi ta motivation de parler de ta vie intime avec ton supérieure aux anarchistes. Oh, il me dit, c'est une question de confiance, il me dit, tu sais dans l'armée à 40 ans, si on n'est pas marié avec des enfants, c'est qu'on est homosexuel. Je dis, ah bon ? C'est un stéréotype ça, c'est un stéréotype de pensée. Moi, j'ai un patient, il est célibataire, il n'est pas homosexuel, il a eu des histoires féminines, il dit, non, je suis bien tout seul, ça ne m'intéresse pas. Il a un choix d'objet sexuel, il a une sexualité hétérosexuelle, lui ça l'intéresse pas, point très. C'est pas un homosexuel raffoulé. Et donc mon petit filleul là, un grand gaillard, je lui ai dit écoute réfléchis quand même parce que j'ai notre vie, notre vie intime, elle regarde pas notre employeur en principe, et je dis moi je pense que, alors j'avais tout sans tête, je me suis fait un cours sur les stratégies collectives de défense, on s'habitait bien, mais tu sais quand même l'armée c'est viril, je suis sûre qu'il y a plein d'homosexuels cachés, et je dis tant que le tabou n'est pas ta carrière elle peut être vraiment barrée quoi. Bon puis j'ai dit bon après tout il fait ce qu'il veut. Et puis on dîne ensemble là il n'y a pas très longtemps et je lui ai dit la dernière fois qu'on s'est vu tu avais ton rendez-vous avec ton chef. Entre temps j'avais eu sa verve, il m'a dit oh ça va super, il est content, il fait l'école de je sais pas quoi, je sais pas où. Et je dîne avec mon filleul. Et je lui dis au fait, la dernière fois qu'on a discuté tous les deux, tu voyais ton responsable et tu avais l'intention de lui révéler ta vie de couple homosexuel. Ah, il me dit finalement je ne l'ai pas fait. Ah, moi je suis très content. Et il me dit non, parce que tu vois, je suis dans un univers. Alors j'espère que je n'ai pas choqué personne. Je suis dans un univers kato tradit, il dit que j'avais pas... alors lui il est catholique, pratiquant, c'est sa vie, il fait ce qu'il veut, mais il me dit j'avais pas perçu à ce point qu'en fait ils sont très homosexuels, LGBT, tout ça quoi. Ah bah je lui dis donc d'où ici tu ? Vous voyez hein ? Donc ça c'est important de penser le monde et d'observer le monde, et puis de dire, je mets ma petite tambouille là, comment je prends ma place dans un univers professionnel, en restant discrète ou discrets, on ne communique pas sur sa religion, on ne communique pas sur ses idées politiques, on ne communique pas non plus sur sa vie intime. Vous voyez comme les limites ont été floutées, on fait des séminaires hors entreprise, de cohésion d'équipe, quelquefois on fait des fêtes, on invite même des conjoints et les deux bons tons d'amener les conjoints. Vous connaissez le cas publié par Christophe Dejour, c'est madame V ou B, je ne sais plus, C'est une dame qui va finir par se suicider, ça vous dit rien ce cas-là ? J'essaierai de vous retrouver quelqu'un qui était très investi, qui avait de très bons résultats en entreprise et puis un jour elle demande un congé parce qu'elle veut adopter un enfant. Il y avait déjà des enfants, mais là on va aller chercher un enfant au bout du monde, etc. Donc vous voyez qu'on s'est fait la conciliation vie personnelle, vie professionnelle. En fait, on va lui mettre des bâtons dans les roues. On va essayer de l'empêcher de prendre son nom, il n'est plus aussi impliqué qu'avant. Dans les années 80, il fallait tout donner à l'entreprise. Il ne fallait pas avoir des centres d'intérêts à l'extérieur de l'entreprise, c'était très mal vu. Tout pour l'entreprise. Allez dire ça à Michel, aujourd'hui, pour ceux qui ont tout donné dans l'entreprise. Il va y avoir des décompensations graves et sûrement de la violence, je pense. Parce qu'ils sont vraiment à cran. Et donc cette dame, elle n'a pas du tout pensé que son entreprise pour laquelle elle avait tout donné allait lui nuire. Et je crois qu'il y a en effet une fête à un moment donné d'entreprise où les conjoints décident de ne pas y aller. le nom du père où il est mort, il va être de retour et ça lui sera reproché, il va finir par se suicider, c'est bien. C'est un très beau clinique de Christophe Jean. Je vais le noter pour pas oublier, de chercher dans quoi c'est... dans quoi c'est... je peux vous le trouver. Il a été sublimé peut-être, c'est ça ? Comment ? Il a été sublimé, c'est ça ? Oui, oui, oui, oui, oui. Oui, sinon je ne l'aurais pas... Je l'ai quelque part, je crois que c'est madame V, c'est à Sophia Antipolis, elle a un poste très important dans une organisation. Est-ce que ça va ? Est-ce qu'il y a des questions ? Par rapport à l'exemple dans le bâtiment, moi je pensais à celui qui a l'advertisse qui n'expérimentait pas, qui se retrouve vraiment à utiliser l'advertisse, du coup comment il fait pour intégrer les stratégies collectives, ou est-ce qu'il s'ostracise, ou est-ce qu'il faut autre chose, ou est-ce qu'il... Je sais pas, c'est une question que je pourrais poser aux gens que je connais dans le bâtiment. La personne peut-être dirait, bah non, tu peux pas faire partie de l'équipe parce que là on peut te donner du travail au rez-de-chaussée, etc. Mais quand on va commencer à construire les échafaudages, les trucs et machin, il va falloir monter les trucs, on va pas le faire. Je rebondis parce que nous, dans les employeurs, ils précisent ne pas avoir le vertige des postes comme ça. Sur les autres, dans ce travail, quand un employeur recherche un salarié ou via des postes en hauteur, ils le précisent et ils demandent aux personnes de ne pas avoir le vertige. Ça fait partie des prérequis de recrutement. En tout cas, c'est bizarre de se présenter, de postuler un poste pour une mission en hauteur. Je pense même aussi ne pas se rendre compte. Ben non, on ne postule pas pour le poste en hauteur. Non, mais... Sauf si on est trapeziste. Non, non. En gros, il y a des missions. Mais c'est par exemple, pourquoi tu ne sais pas que tu es amené à travailler sur un échappaudage ? Peut-être que tu ne le sais pas, oui. Le métier, le travail prescrit, un ouvrier du bâtiment, il va apprendre la maçonnerie, il va apprendre le coffrage, il va apprendre à monter un échafaudage, il va peut-être apprendre les enduits, les peintures, les trucs, les machins, et puis un jour, on va lui dire... Il va se rendre compte du réel de son métier ? dès le début en fait. J'ai un ami qui m'a raconté, il était dans une construction d'un groupe hospitalier Savoie ou je sais pas quoi, et puis on lui donne un manœuvre. Alors le manœuvre c'est vraiment le niveau le plus bas et donc lui il avait vu que ce petit jeune il était énervé et je Je crois qu'un chef lui avait dit, c'était énorme, il avait je sais pas combien de niveaux à balayer, à envoyer des déchets de ciment, de trucs de machin. Et le petit jeune il a dit, oh non, ça me emmerde, je ne veux pas faire ça. Alors l'ami qui me raconte ça, il lui dit, tu viens travailler avec moi, il vient travailler avec moi, tu vas balayer un peu, on laisse passer ton chef là, et puis après tu vas m'aider et puis je t'aiderai à balayer". Enfin il essaie de créer une coopération pour sortir le petit jeune de son rejet, de sa mauvaise humeur, enfin... Et puis même ça, le petit jeune il n'a pas compris qu'il lui tendait la main, il disait non, non, non, moi je ne balaye pas. Alors évidemment ce qui s'est passé c'est que le chef est revenu puis il a vu que le DJ ne faisait rien et donc après ça a été pire alors est-ce qu'ils l'ont gardé ou pas gardé mais vous voyez donc c'est souvent alors c'est comme les stagiaires en tertiaire j'ai trouvé un stage super et puis en fait je me rends compte qu'on me donne que les photocopies à faire ou aller porter les plis à je sais pas où etc mais en fait je ne suis pas du tout intégrée dans le métier pour apprendre des choses et faire des liens avec les études et tout ça. Bon ça c'est assez habituel. D'abord on observe, au bout d'un certain temps on se dit est-ce que vous avez prévu de me donner autre chose, quand même je suis supposée faire autre chose. Dans l'établissement public là où je suis, il y a des gens qui sont sont recrutés sur une fiche de poste et on leur demande de faire toute autre chose. Et s'ils la ramènent, on dit que c'est à eux de passer, sinon tu vas quitter l'entreprise. Donc vous voyez, on est aussi dans un monde de mensonges, d'usurpations. Alors, c'est pour ça qu'on peut construire des stratégies individuelles de défense. Je fais le gros dos, j'attends un petit peu, j'observe, je discute autour de moi, est-ce que ça va durer longtemps ça ? Je me barre. Ou bien, est-ce que je peux, avec le discernement, psychologie, pouvoir évoluer vers autre chose ? Deuxième question. Je vais juste glisser en bas, ça me fait penser au livre Stupor d'attrapement. Oui, d'Amelie Nothomb. Finalement elle est toute prise de ses lèvres, avec son comportement qui est anti-culturel finalement. Elle fait face à toutes les stratégies collectives des autres pour être mise à part et descendre dans la hiérarchie. Tout le monde a lu le bouquin ? Non, non. Bon, racontez un petit peu pour que vous soyez partagé. C'est le premier roman d'Amelie Moton qui raconte son expérience au Japon. En entreprise. en entreprise, ou elle est venue pour un poste chez Duc Tantable, enfin voilà. Et finalement, dans ses interactions qu'elle a avec son M plus 1, M plus 2, et notamment les conflits qu'elle peut avoir directement avec la M plus 1 qu'elle admire, en parallèle en plus, elle va complètement être dégradée dans la hiérarchie jusqu'à terminer dans Elle va tenir dans les toilettes, et encore, les collègues ont trouvé aussi des stratégies pour ne pas aller dans les toilettes du huitième étage où elle est vraiment complètement isolée. Elle a vécu au Japon en Méditerranée, donc là, il y a une histoire intéressante. Et du coup, ma deuxième question, c'est comment on amène finalement ces collectifs-là à en prendre conscience et surtout à les faire changer ? Ben non, pourquoi vous voulez les faire changer ? Ben, s'il y a du danger, ou si... Les stratégies collectives de défense, c'est pour ça qu'on va voir, on va faire une petite pause, mais on va arriver à la souffrance pathogène. Non, ils bâtissent ces stratégies collectives de défense pour pouvoir travailler. Mais ça rentre bien dans ton petit, j'imagine que les préventeurs, quand ils voient ça, ils essaient de remettre du retard. C'est un autre métier, mais le préventeur, il n'a pas souvent étudié la psychothérapie du travail, Je ne sais pas s'il connaît les stratégies qu'elle dit de défendre, mais vous avez raison, ça devient heurté. Moi j'ai toujours ce même copain là qui me raconte l'histoire du petit manœuvre qu'il balayait, du jeu de manœuvre. Il y avait un collègue une fois, parce que le vendredi il termine plus tôt, ils font des grillades, etc. les collectifs s'entendent, etc. Mais il y a une franche camaraderie et il y en avait un collègue, son jeu favori c'était d'attacher les ceintures des collègues quand ils étaient assis à faire les classes ou à faire la peinture et au moment où la personne se relevait, elle ne pouvait pas se relever parce qu'il l'avait attaché à je sais pas quoi. Il trouvait ça très drôle, alors moi quand il me racontait ça, c'est pas limite dangereux votre truc ? Parce que moi justement, d'entendre ça, ça me suscitait, je disais mais il pense que ça pourrait déséquilibrer le gars et... Non, non, ils avaient l'habitude, alors au bout d'un moment ils disaient, ah bah je travaille avec toi, je vais faire attention parce que toi tu fais telle ou telle bêtise. J'ai une question, pour essayer de croiser les concepts. En clinique de l'activité, on parle de genre professionnel. Donc dans le genre professionnel, il y a notamment les habitudes, les conduites du collectif de travail et est-ce que les stratégies collectives de défense peuvent être une forme, enfin être dans la grande famille du genre professionnel on va dire ? Est-ce que le comportement du groupe, puisque ça fait partie du genre professionnel, ce comportement, enfin les stratégies collectives de défense peuvent entrer dans mon dansa. Est-ce que ça peut se croiser ? J'essaie de faire dire. Je ne peux pas vous dire, je ne sais pas, mais j'ai noté votre question et je vais demander à Frédéric debout ce soir. Parce que moi, la clinique de l'activité, c'est trop loin dans ma formation. et voyez le concept genre professionnel. Bon, vous décrivez un peu ce qu'on met derrière, mais je ne peux pas vous répondre. C'est plutôt de l'être affirmative sur un truc que je ne sais pas, je préfère vous dire que je ne sais pas. Je pense que vous tolérerez que je ne sache pas, au moins ça ne me dénercissera pas. Est-ce qu'on fait une petite pause ? Juste avant la pause, pouvez-vous donner des exemples de stratégies individuelles de défense ? Oui, je vais y réfléchir. J'en ai pas comme ça à chaud, mais je pourrais vous parler des miennes, celles que je mets en place. Comme ça, je vais effacer ça et je vais commencer à vous faire le schéma que vous retiendrez après. On a encore un petit peu de théories à regarder. Mais l'exemple de votre fille, c'est une sorte de... dans le fait de choisir de ne pas le dire alors que peut-être tout pousse un peu implicitement à raconter sa vie. Oui, vous avez raison. C'est une forme... enfin moi je l'ai vu comme ça. Oui, oui, vous avez raison. Oui, oui. Alors, ce qui est un peu compliqué... enfin là ça n'a pas l'air d'être le cas, mais il peut arriver que préserver son intimité, en fait, dans un ensemble où on déverse tout et on ne peut pas tout partager, finalement exclut, pour définir, est-ce que le fait que le résultat puisse être l'exclusion du groupe en fait une stratégie individuelle de défense ? Pour moi la stratégie individuelle de défense elle est au au service d'une intégration, même si on peut y être venu ou pas. Ce que j'ai compris, moi, c'est que dans cette forme de... C'était pas vraiment un silence, on lui a pas vraiment demandé, mais il pouvait se sentir un peu obligé, et il a pris parti de ne pas le faire, et c'est en son sein où il se défend, parce que s'il l'avait fait, il risquait l'exclusion, justement. Alors, c'est plein de trucs, hein, mais de toute façon, c'est pas des concepts faciles. C'est-à-dire que lui, quand il m'avait dit, par loyauté vis-à-vis du chef. C'est l'investissement. C'est quelqu'un que j'apprécie, il me le rend bien, etc. Vous voyez, ça c'est ses valeurs à lui. Peut-être qu'il pensait que ne pas dire... Il y a des gens comme ça, qui disent mais si je dis pas, c'est comme si je mentais. Moi je suis pas du tout d'accord avec ça. On n'a pas à étaler sa vie. Mais en même temps, quand on a 30 ans, c'est pas comme quand on a 50. Donc le fait que quand même, il ait décidé de ne pas communiquer sur ça, alors son chef lui aurait posé la question. Il lui aurait dit, tu penses à fonder une famille, avoir des enfants, t'as une fiancée, il aurait peut-être été emmerdé là. Parce que là, soit il était loyal et il disait, écoute, je suis déjà en couple, sans dire que c'était avec un homme, la famille on verra après, vous voyez, il aurait pu, peut-être. Mais vous voyez, là pour le coup, c'est comme on est capable d'encaisser ce qui vient de l'extérieur, de s'en défendre efficacement pour que ce soit dégageant, éventuellement on peut t'en toucher, tout le monde n'est pas du tout capable de faire ça. Alors la stratégie collective de défense, ou individuelle. Il y a un rapport avec l'inconscient, mais il faut que je remise dans mes notes pour ne pas vous dire une bêtise et que je vous le formule bien. Mais je pense que ce qu'a fait mon figueule n'était pas à proprement parler une stratégie individuelle de défense parce que c'est pleinement conscient. Il décide que finalement, peut-être, il n'a à dire ça à son chef. On verra plus tard. Alors, pour faire le lien avec la pari psychique, en tout cas ça lui trotte dans la conscience. Le fait que ce soit actif, vivant, il ne va pas se laisser surprendre. Vous voyez, la preuve c'est que quand il dit... alors là il est à l'école, à l'école de il dit avec ce milieu château, tradit, peut-être même royaliste, pourquoi pas ? Il dit mais, oh la la, heureusement que j'ai pas parlé. Et il entend des trucs, en cinq sens, il entend des trucs, il dit à la vache, qui il savait, il serait tué, ça se trouve. Enfin, on chercherait à lui nuire, on le marginaliserait, c'est presque partie du collectif, Il mentalise ? Ah bah lui il mentalise très très bien. Lui il a un appareil psychique qui fonctionne très très bien. Quand on tisse des liens, quand on s'entend bien avec quelqu'un, on estime que dévoiler une partie de soi, c'est créer plus de cohésion. Donc la stratégie c'est peut-être d'être proche sans l'être vraiment pour ne pas acquérir cette découverte de sa vie personnelle. Ça me fait associer, parce que je vous ai dit que j'allais donner du cours de psycho à l'équiné qui devenait stéopathe. Il y a un élève, un jour, qui me demande à me parler. Bon, très bien. Alors, je le reçois, et puis il me dit, est-ce que vous pourriez nous faire un cours... Alors, c'était peut-être pas sur l'homosexualité, mais... Je lui dis, ah bon, pourquoi ? et il me dit parce que je suis amie avec un tel dans le cours, moi je suis homosexuelle et je n'arrête pas de l'entendre critiquer, se moquer, dire des paroles très homophobes et il dit sincèrement je l'aime bien mais ça m'est insupportable et c'était pareil il avait envie de dire à son copain, tu vois, tu critiques les homosexuels, mais nous on est amis, moi je suis homosexuel. Pareil, voyez le clivage, le clivage défensif, je dis, je dis pas, et donc je lui ai découté, je vais pas faire un cours sur l'homosexualité, je vais faire un cours sur la haine. Et j'ai fait, j'ai fait, j'ai retrouvé là, comme je déménage à la campagne et tout, j'ai retrouvé, j'ai dit oh, il faut que je reprenne savoir ce que je leur avais à raconter. Parce qu'actuellement, on est vraiment dans une société très haineuse. Les gens n'hésitent pas à dire qu'ils détestent telle population ou telle couleur de peau. Vous savez, on dit la droite décomplexée, mais c'est aussi des décomplexés. c'est-à-dire qu'en fait le refoulement porté collectivement des choses dont on peut parler, des choses qu'on devrait garder vers soi, c'est des verrous qu'on sautait aussi. Comme si on avait le droit de dire, ben moi je vote à l'extrême droite, on a peut-être le droit de dire ça, mais... Moi il y a des gens, j'ai interdit à mon mari d'aller recevoir Chine, j'ai dit tu vas voir des coups chez eux si tu veux, mais je dis tu ne les mets pas dans les pattes, hein. A terme. parce qu'elles sont emmerdées, même chez soi. Toute la semaine on travaille pour essayer de ranimer les gens. J'avais fait ce cours pour ce jeune homme, il m'avait remercié d'ailleurs. J'avais bidouillé pour intégrer ça dans le rapport à l'autre. Et après j'ai décliné, j'ai dit la elle se décline dans le racisme, le machisme et l'homophobie. C'est les trois exemples que j'avais que j'avais pris. En fait c'est les mêmes processus, psychique et inconscient. Donc chacun pouvait aller se nourrir là où il avait besoin. Bon, une petite pause.

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