Notes de Cours sur la Psychologie PDF

Summary

Ce document contient des notes de cours de psychologie, axées sur les concepts de mécanismes de défense, d'observation, et de description du monde. Le document aborde des exemples liés à l'observation du comportement et des interactions sociales.

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Vous savez, les enfants qui s'ennuient, c'est très positif historiquement qu'un enfant s'ennuie. Pourquoi ? Parce qu'il va utiliser sa créativité, il va faire avec ce qu'il n'a pas, etc. Maintenant, ce n'est pas mon sujet, pourquoi il y a du temps mort ? Il faut être toujours dans une hyperactivité....

Vous savez, les enfants qui s'ennuient, c'est très positif historiquement qu'un enfant s'ennuie. Pourquoi ? Parce qu'il va utiliser sa créativité, il va faire avec ce qu'il n'a pas, etc. Maintenant, ce n'est pas mon sujet, pourquoi il y a du temps mort ? Il faut être toujours dans une hyperactivité. Mon petit chéri, qu'est-ce que tu voudrais manger ? Etc, etc. Donc non, l'ennui, si c'est vraiment de l'ennui ponctuel, c'est assez positif. Pourquoi je m'ennuie ? Qu'est-ce que je peux faire pour ne pas m'ennuyer ? Rêver. Prendre le temps de laisser venir les pensées. tiens regardez le ciel, tiens il y a des oiseaux qui passent, tiens on est toujours dans l'hyperactivité. La prescription dans l'entreprise c'est pas ses rentabilités j'estime, c'est la productivité, c'est-à-dire prenez votre temps, pensez, on va le voir parce que au fur et à mesure qu'on va avancer dans les sujets qui nous rassemblent ici, il y a certaines organisations du travail qui ont pensé le fait d'empêcher de penser. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de la répression pulsionnelle ? C'est pour après. Il faut vous dire, c'est très important, c'est pas perdre son temps. Moi, ça m'arrête d'être danse étudiante. Des endroits où j'ai l'impression de subir un peu, je branche mon canal préféré, c'est-à-dire que j'observe. L'observation, si on est psychologue, clinicien du travail, qualité numéro un, c'est l'observation. Ce n'est pas le jugement, vous observez. Vous décrivez ensuite ce que vous voyez. C'est un concept anglo-saxon, ils disent le monde under description, moi j'ai observé Donald Trump insulter copieusement Joe Biden et Kamala Harris, je me dis mais est-ce qu'on va arriver à ça aussi en France dans les campagnes ? Il y a des attaques vraiment identitaires, on attaque la personne sur son physique, sur sa de peau. C'est des attaques identitaires, on verra la question d'identité. Donc, observez, vous laissez un peu déstabiliser par ce que vous voyez, essayez de pas juger, donc toujours mettre le jugement à côté, et essayez de décrire, décrire ce que je pense. En psychopatho et en psychodynamique du travail, vous verrez que c'est quelque chose qu'on fait systématiquement. On écoute, on observe. Je pense à une patiente ingénieure dans le nucléaire, quand elle arrivait au cabinet, j'ai des beaux fauteuils, on peut s'asseoir confortablement pour pouvoir parler. Je vous mime, elle était assise sur le bord du fauteuil, elle était comme ça et elle me parlait comme ça. Alors moi déjà, je Je fais du chant, donc le son il doit être une sinusoïdale qui se propulse comme ça. Donc le prof de chant dit, on n'est pas à la partition comme ça, on se tient comme ça. Donc si on parle, on doit être sûr que l'autre nous entend. Vous avez des gens, ils ne savent pas faire ça. Je vais vous faire répéter tant que je n'ai pas compris, parce que ce qui serait dangereux c'est d'entendre un truc à côté, ce que font les sourds en général. On croit qu'on entend un mot, on a entendu un truc et puis hop on part sur autre chose, ça c'est grave quoi. Donc, je ne lui ai pas dit tout de suite redressez-vous, je lui ai dit écoutez on est là pour une heure, je vous propose que vous vous installiez confortablement. Mais les séances suivantes ça recommençait, alors je lui ai dit que je vais la faire répéter jusqu'au moment où elle s'est redressée. Normalement elle prend bien la place dans le fauteuil, elle parle, elle a lu un certain nombre de textes que je lui ai recommandé de lire et elle viendra au colloque à Toulouse. Quoi ? Si elle fait lire à son compagnon qui lit et ingénieur chez France Téléco. Enfin chez Orange maintenant, vous vous rendez compte. Elle lui fait comprendre certains concepts et tout ça. Bon alors est-ce que vous êtes prêts pour le schéma du siècle ? Alors j'ai pas beaucoup de couleurs, j'en ai que deux, je vais vous décrire, je vais essayer de vous expliquer ce que Freud a théorisé qui s'appelle la première topique. Alors vous allez me dire, moi c'est pas récent, récent tout ça, mais vous allez voir qu'après on va s'appuyer sur cette première topique et ce qui s'y joue, parce que quand même il était très futé, le gars, et comment ensuite on va pouvoir s'appuyer sur ça pour comprendre les défenses, les mécanismes individuels, mais aussi les stratégies de défense dont je vous ai parlé, et aussi les liens avec les décompensations psychiques d'une part, et les décompensations somatiques d'autre part. C'est clair ? Si il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, on est entre nous, on se respecte, vous me faites un petit signe, je vous donne la parole. Je préfère ça plutôt que vous regardiez sur le cahier du voisin, vous fassiez répéter le voisin, qu'il aura pigé ce qu'il aura pigé, mais qui ne sera peut-être pas tout à fait ce que j'ai voulu dire. D'accord ? Ça vous convient comme ça ? Alors, cette première topique, je pense que c'est dans les années 1890, je le repréciserai parce que ce n'est pas trop mon support de cours, c'est bien écrit, il a présenté c'est ça, une conférence à des psychanalystes à Budapest, je crois, etc. Bref, comme je n'étais pas très en forme hier, je vous l'ai dit, ce n'est pas pour me justifier. Justifier, c'est se défendre. Déjà, on commence. Je vais vous expliquer au fur et à mesure. Donc, ce schéma théorique qui va se... Vous voyez, je vais orienter le tableau, peut-être que je pourrais... Non, je crois que c'est quand même mieux ici, pour éviter l'accident de tremblement. Alors, il a parlé d'inconscient, ça s'écrit comme ça, I C majuscule petit s, il a parlé de préconscient et il a parlé de conscient. La partie qui va nous intéresser, qui va être la plus importante pour nous, c'est le préconscient, c'est cette zone-là, parce que c'est le siège des mécanismes de défense. Est-ce que vous connaissez des mécanismes de défense, dans votre culture générale. Le déni. Le déni. Quoi d'autre ? La fuite. Alors la fuite c'est un comportement, ce n'est pas un mécanisme de défense. La rationalisation, la rationalisation. Très bien, quand j'ai dit on se justifie, on se défend, c'est en fait la rationalisation. Il s'écrit avec un n et deux n, au choix. Vous verrez dans Alors, autre chose, autre mécanisme de défense, alors oui, vous avez raison, le second degré est possible si on a accès à la symbolisation. Donc ce n'est pas un mécanisme de défense à proprement parler, mais en effet, alors je ne vais pas le mettre du côté, comme j'ai dit, le comportement, mais on peut le garder en tête et on en reparlera surtout. D'autres choses qui vous viennent en tête ? La sublimation. Alors très important parce que Freud l'a donné comme un mécanisme de défense et tout le travail, la psychodynamique du travail avec Christophe Dujour, c'est de valoriser, de sublimer, je l'ai dit là, la définition de la sublimation parce qu'on va voir que s'il y a des organisations du anti-sublimatoire, le danger c'est que la personne tombe malade. C'est pour après. D'autres mécanismes de défense ? Très bien. Christophe ? Il y en a un troisième pour compléter c'est la liste. Alors, l'intellectualisation, elle va aller par là. Je vais vous dire après Pourquoi j'ai écrit ça ? Intellectualisation. Est-ce que le refoulement... C'est bon ? Le refoulement. Oui, très bien. Je vais le mettre au-dessus. Je vais lire. Chaque chose en son temps. Non, c'est aussi des conduites, c'est des résultantes en fait. Donc on fait un cours de physique, mais il y a un peu de ça, c'est des résultantes des forces. Le troisième, dont on ne va avoir cesse de parler, c'est le climage, vous avez déjà entendu parler du climage. Alors, là je vous donne les définitions, vous les prenez si vous voulez, c'est clair que ce n'est pas sur ça que vous serez interrogé à la fin de l'année, mais c'est quand même important pour le schéma que je vais vous faire que vous compreniez après chaque mécanisme de défense est très bien expliqué dans le vocabulaire de psychanalyse de la planche Si vous avez cette référence-là, n'hésitez pas à l'effecter. Le vocabulaire de psychanalyse de Jean Laplanche et Jean-Baptiste Pontalis, vous avez déjà entendu parler ? Alors, MP, pour répondre à Aurélie, mécanisme de défense primaire, MS, mécanisme de défense secondaire. Est-ce que vous pouvez définir le déni ? Qu'est-ce que c'est que le déni ? A part C'est un refus ? C'est un refus d'une situation ? Alors oui, c'est inconscient. On va voir que c'est inconscient. Plus précis encore. Non perception de la situation. Absolument. Le déni porte sur la perception d'une réalité insoutenable, en tout cas qui pose question. Donc là je dessine un oeil pour matérialiser les cinq sens. Nous percevons le monde par notre vue, c'est pour ça que je vous disais qu'il faut observer. Mais des fois on voit sans voir, et bien c'est le déni de perception de la réalité. Donc le déni porte toujours sur la réalité. Est-ce que c'est clair, ça ? C'est toute la réalité matérielle extérieure. C'est une bonne question parce qu'il y a la réalité externe et là on va voir qu'il y a la réalité interne. C'est-à-dire mon vécu, mon expérience, Ce que j'ai compris de ce que les générations qui m'ont précédé m'ont laissé comme patrimoine, hérédité, etc. C'est ma réalité interne. Je vais déjà un peu plus loin dans la complexité pour répondre au fur et à mesure, mais on va revenir sur ça, ça va s'éclaircir. Vous me redites votre prénom à chaque fois ? Véronique. Oui. Allez-y, vous ne vouliez pas poser une question ? Non, non, ce n'est pas grave. Je croyais mieux. Est-ce que ça va avec le déni ? En fait, si je devais le matérialiser, le déni écrase la perception dans le réel. C'est là que ça se passe, même si siège des mécanismes de défense, c'est là qu'il déni. Ça va ? Retenez le geste, le déni va écraser la perception dans le réel. Ce réel ne me pénètre pas et s'il ne me pénètre pas, je ne peux pas le traduire. Ça va ? Projection. Alors ça j'aime beaucoup la projection parce qu'on est tout le temps en train d'utiliser le mécanisme de projection. La projection sous-tend le jugement. Oh il est con celui-là, oh elle est ceci, celle-là, oh la grosse peignasse, etc. Vous voyez qu'est-ce qu'on fait ? On se défend, on juge, mais aussi on projette notre agressivité dans le réel. Quand on dit des choses comme ça, qui ne sont pas très gentilles, on évacue une charge émotionnelle. Vous êtes d'accord avec ma lecture ? Donc moi j'aime bien vous citer un verset de la Bible, parce que je disais ça dans mes cours, alors on a parté tout à l'heure avec ceux qui étaient avec moi dans la cour là, je disais que j'ai donné des cours de psychologie clinique à des kinés qui allaient devenir ostéopathes. Et alors un jour dans mon cours j'expliquais ça et puis il y a un gars qui m'a dit mais c'est pas un proverbe madame c'est un verset de la Bible. Maintenant je sais pas, je peux pas vous dire Luc, Mathieu, je ne sais pas qui, mais je sais que c'est dans les bibles. C'est voir la paille qui est dans l'œil du voisin ou du prochain et ne pas voir la poutre qui est dans le ciel. Tout le monde connaît ça. Donc en fait la projection mécanisme de défense est souvent au service d'expulser quelque chose qui est là, qui m'appartient, que je verbalise ou que j'agis dans le réel, mais qui ne concerne pas forcément la personne qui est dépositaire de ma projection, mais en fait qui me concerne moi. Ça va ? Ça vous convainc ? Donc, dès que vous entendez quelqu'un juger, mais vous-même d'abord, aujourd'hui, ce soir, vous vous dites « oh je me rends compte qu'on est tout le temps là-dedans. Donc c'est un vrai travail d'identifier quand est-ce qu'on est en train finalement d'éliminer des choses à soi sur le dos des autres. Parce que ça c'est les gens dans la société, dans le monde du travail. D'accord ? Le clivage, Quand je vous le dis, on en parlera tout le temps. Le clivage, je ne vais pas vous donner trop de détails méta-psychologiques aujourd'hui parce que le clivage, en allemand, c'est die Spaltung. Il y a des germanophones parmi vous. Parmi ceux qui ont vécu à l'étranger, qui ont donné des cours, il y a des germanophones ou germanophiles. Non, lâchez-moi. Die Spaltung. ça veut dire que c'est la séparation en deux. Alors, on parle théoriquement du clivage du moi, il va y avoir déjà un gros mot là, parce que le moi ce n'est pas la première topique, c'est la deuxième topique. Moi, ça, sur moi. Si on a du temps et que ça vous intéresse, un jour, je vous fais le schéma de la deuxième topique. Mais le reste c'est vraiment la cerise sur le gâteau. Pour notre cours, dans les six journées ensemble, c'est vraiment la première topique, on va avoir besoin. Clivage du moi, ça veut dire que la psyché est divisée. Si c'est compliqué, vous me doutez. Je vais vous donner des exemples au fur et à mesure. Clivage du moi ou clivage de l'objet, c'est-à-dire que l'objet en principe est externe. L'objet en psychanalyse c'est autrui, c'est un autre moi même d'accord. Le clivage de moi il est un peu embêtant parce que je vais essayer de vous donner un exemple un peu tiré par les cheveux. Moi je suis très très très gentille, je suis très aidante, j'oublie de mes prochains, parfait, je me suis une madame parfaite et puis finalement je suis dérangée par les aboiements du chien de mon voisin et puis je décide d'empoisonner le chien. Je passe à l'acte. Les deux parties elles ne vont pas ensemble quand même. D'accord ? Alors là je vous donne des exemples flagrants. Ce n'est pas toujours aussi facile de repérer le clivage. Sachez, pareil comme la projection, il est omniprésent. Alors comme on a madame Total Énergie, j'ai oublié votre prénom, Julie, Julie. Tout à l'heure j'ai parlé de greenwashing. Vous voyez, il y a plein d'entreprises mais c'est pareil pour les dames de la banque, le conseil solidaire ou je ne sais pas quoi. C'est-à-dire qu'il y a la com, le marketing, c'est l'image, et puis quand on est à l'interne et si on est un peu capable d'analyser les trucs, on découvre quand même qu'il y a des choses pas très honnêtes qui existent. Alors je pense à TotalEnergie parce que c'est en Ouganda qu'il y a des forages, où il y a des populations qui ont été expulsées, ils ne peuvent plus vivre avec leurs troupeaux, on leur a donné une petite indemnité mais qui va être rapidement dépensée et puis ça pose d'autres questions et tout. Et c'est très éloigné de chez nous. Je ne sais pas si monsieur ou madame tout le monde s'intéresse vraiment à ça. Voilà c'est une multinationale, c'est un des fleurons d'industrie française, C'est magnifique tout ça, mais quand on met les mains dans le pétrole, dans le cambouis, c'est moins propre quand même. Donc le clivage, il est chez les personnes, mais il est aussi dans la société, il est aussi dans les entreprises, et quelquefois, les tenants et les aboutissants sont contradictoires et on ne les identifie pas toujours. Est-ce que c'est clair ce que je te dis ? J'ai une petite idée. Bonne prénom ? C'est bon. Est-ce que dans le clivage, il faut entendre que, mettons, c'est un départ actif, je de l'autre, et c'est se protéger soi-même, en pensant aussi à protéger les autres, on s'épargne en priorité soi-même. Le clivage, j'ai dit, c'est ce qui coupe en deux. C'est une séparation, un kiff à tous, c'est ça. Je vais vous prendre un exemple qui est d'actualité, qui est terrible, c'est le prédateur sexuel. J'ai fait une recherche il y a on oublie les décennies parce que c'est en décennies maintenant, une recherche sur les auteurs présumés d'abus sexuels. Pour les plus âgés parmi vous c'était à l'époque où avant l'été systématiquement il y avait un acte de cruauté sur des enfants, acte de cruauté sexuelle et ensuite l'enfant était assassiné, coupé, etc. Et c'était à décembre. Vous voyez, ça date un peu. Je vous le dis quand même, cette recherche, on a dû la commencer en 94 et on l'a présentée à un colloque international à Boston en 96. Vous voyez, on est à 30 ans de ça. On n'a pas tellement évolué, la prise en charge des prédateurs sexuels. Alors, je ne vais pas vous dire ce qu'elle était moi ma partie de recherche, mais pour illustrer la question de Séverine, il y a une partie qui est totalement saine, M. et Mme Tout-le-Monde y vivent normalement, et puis il y a une partie malade, gravement malade puisqu'elle va aller nuire à autrui, elle va nuire à la société, elle va engendrer des crimes, etc. Et alors si vous voyez, c'est la même chose maintenant avec les jeunes qui se font tirer dessus parce qu'ils étaient appliqués plus ou moins en trafiquant, etc. Quand il y avait les caméras de télévision qui arrivaient chez les voisins, il y a eu un drame, bah oui, il était gentil, on l'a identifié le prédateur, mais jamais on n'aurait d'avoir deviné ça, etc. C'est-à-dire qu'il y a tout un... Alors, mon clivage est peut-être exagéré. La partie... J'aurais dû le faire comme ça. La partie saine, elle est peut-être les trois quarts de sa vie psychique et de sa vie sociale. La partie malade, c'est peut-être ça. Mais ça suffit à détruire une vie, une famille, des familles, etc. C'est clair ? Vous comprenez ? parce qu'avec l'exemple de cette personne qui est très gentille, parfaite, qui ne gênait pas de tuer le chien, est-ce que déjà dans le jeu, il y a une construction extrêmement agréable et gentille, parce qu'il y a déjà à l'intérieur de soi une agressivité qui... C'est trop compliqué, j'avoue ça. En tout cas, ce qu'il faut que vous compreniez, et c'est aussi présent dans votre question, c'est que ça, c'est étanche. Le clivage, c'est une coupure, c'est complètement étanche, à la différence d'un autre mécanisme de défense que je vais vous donner tout de suite, qui s'appelle l'isolation. L'isolation, c'est comme dans le bâtiment, c'est l'isolation phonique, c'est l'isolation thermique, voyez, c'est solide, mais si la personne avait le mécanisme d'isolation et non pas le mécanisme de culage, la personne aurait conscience qu'elle a un trouble dans sa relation avec le chien du voisin ou avec les petits-enfants, etc, etc. Vous comprenez ce que je dis ? Donc un indicateur qu'on va voir plus tard dans les grosses psychoses c'est conscience du trouble ou pas. Chez le malade mental sévère, le psychotique par exemple, et bien il peut dire je suis malade mais c'est plaqué, je sais que je suis malade. En fait, il n'habite pas consciemment le fait qu'il soit très malade. Vous comprenez ? Ça va jusque là ? Déni, projection, clivage, mécanisme de défense secondaire, isolation, alors isolation je viens de vous l'expliquer, et c'est souple l'isolation. Si elle s'origidifie, elle va se rapprocher du clivage. C'est complètement étrange. Rationalisation, c'est pareil, c'est comme la projection. On passe notre vie à se justifier. Vous ne trouvez pas ? Vous ne trouvez pas que dans Alors, les mécanismes de défense, puisqu'ils sont situés ici, portent toujours sur un contenu qu'on appelle une représentation ou un affect. En allemand ça s'écrit avec un K, vous ne dans le champ social, mais que j'applique ma définition, c'est un mécanisme de défense de rationalisation qui porte sur un contenu qui vient de l'inconscient, parce que je me sens obligée par rapport à ce qui pulse, c'est la pulsion, ce qui pulse dans l'inconscient, et c'est préemposé comme un logiciel informatique par le mécanisme de défense du préconscient et la résultante c'est que je me justifie dans ma parole auprès de ma directrice d'école, mon chef, mon mari, qui vous voulez. Mais si j'arrive à dire que je suis en retard, Moi j'ai dit ça, j'ai dit ça, ça m'a débordé, moi j'assume, je suis adulte. Je ne vais pas avoir besoin d'aller me justifier, est-ce que vous comprenez ? C'est pour ça que je vous dis contenu, une représentation ou un affect. La représentation c'est l'image, l'affect c'est les problèmes subjectifs. Ça va ? Je vais vous dire autrement, parce que comme je voyais votre regard, je me disais qu'il y a quelque chose qui n'est pas passé. Je vais vous donner un exemple, j'ai une patiente, elle est réalistique, on dit prof des écoles maintenant. C'est comme ça l'on dit ? Elle fait soin des écoles, et elle travaille ça, parce qu'elle dit, Oui, je me rends bien compte, je ne veux pas que mes collègues pensent que je ne veux pas que ma mère pense que je ne veux pas. Alors, j'explique, elle explique, mais maintenant elle se rend compte qu'elle est en permanence en train de se justifier. Qu'est-ce qu'on fait quand on se justifie ? On attend quoi de l'autre ? C'est une approbation, vous êtes d'accord avec ça ? Ou il y a quelque chose du côté de « ben oui alors c'est pas grave mais je comprends ». C'est comme si inconsciemment … qu'est-ce que vous pensez que la personne a imaginé inconsciemment pour se justifier Si j'explique à l'autre et que j'ai l'approbation de l'autre, ça va faire quoi ? Ça va faire autre chose que ce que je pense n'avoir pas bien fait. Oui. Alors très bien. Ce que je pense peut-être ne pas avoir bien fait, donc on est du côté de la représentation de soi. Est-ce que vous diriez autre chose là, par rapport à ça ? Un autre concept ? Oui, j'allais dire ça, la déculpabilisation par rapport à sa situation, vous êtes fort, ce n'est pas ce que j'attends de vous avertir, alors se déculpabiliser, est-ce que ça a un lien avec la victimisation, c'est un mec qui est dans la victimisation et dans la justification. Vous gardez votre question pour après ? Est-ce qu'il y a d'autres hypothèses ? Représentation de soi ? L'amour propre. Très bien. La confiance en soi. Oui. C'est pas justement la surdination ? Non. Pas pour l'instant. L'estime de soi ou la dimension narcissique ? Vous avez entendu parler de ça. Alors, c'est pareil, le narcissisme, on le met à toutes les sauces, mais on essaiera de le définir bien. Alors, où est-ce que j'en étais, pour ne pas perdre le fil ? Redites-moi votre prénom. Violaine. Violaine dit peut-être atténuer, c'est ça que vous avez dit, ce qui ferait souffrance dans le subconscient de la personne, oui. Et comme ça s'expulse et que ça s'adresse à autrui, il y a une relation avec autrui. Vous avez dit l'approbation. En tout cas, peut-être anticiper une éventuelle forme d'agressivité venant chez autrui. Et là, je boucle avec ce que vous avez dit. Des fois que je serai coupable, ça atténuerait le jugement chez l'autre. Est-ce que c'est Il peut y avoir une dimension économique, inconsciente, par cette quête d'approbation. Si l'approbation retourne à lieu, momentanément, oui, ça va diminuer. alors ça va renforcer peut-être mon amour propre, ma confiance en moi. Vous vous doutez bien que quelqu'un qui est dans un process comme ça c'est tout le temps à refaire jusqu'à ce que la personne prenne conscience qu'elle a un problème de ce côté là. Alors il y a des fois on a besoin d'expliquer, c'est pas pour autant qu'on se justifie, on aide juste à la compréhension. Vous voyez quand il y a dimension défensive, puisqu'on est sur les mécanismes de défense, vous voyez bien que la personne dans sa relation à elle-même et qu'elle déploie dans le champ social, dans sa relation à autrui, c'est coûteux pour elle, mais c'est coûteux pour les autres. Vous avez des gens, ils ont besoin d'être rassurés tout le temps. Dans le monde du travail, ça va donner quoi ? Il ne m'a pas dit que mon travail était de bonne qualité, d'habitude il me le dit, là je suis très emmerdée. Alors, rumination. La rumination, ce n'est pas un mécanisme de défense à proprement parler, mais c'est pareil, c'est un comportement. On parle de rumination ou de remâchage chez les structures obsessionnelles. J'y vais, j'y vais pas, je dis, je dis pas, le doute. Tout ça sont des activités psychiques qui nous renseignent sur l'organisation justement sur la structure psychologique d'un individu. Alors quand on est normal, c'est-à-dire nébrotico-normal, on a accès à tout ça, on a le droit. On a le droit de juger, enfin on a le droit de rejeter, on a le droit de dire mais non, merde celui-là. On a le droit de cliver la petite dose, parce qu'il faut qu'on soit conscient qu'on clive, sinon ça va devenir psychologique. Et puis, on a le droit de se dire, moi, je n'ai pas envie de voir cette réalité-là. Mais là, ce n'est plus des mécanismes de défense, c'est conscient, c'est quasiment des stratégies. D'accord ? Vous comprenez la différence ? Ça va jusque-là ? Est-ce que vous pouvez expliquer la différence entre le primaire et le secondaire, du coup, dans cette… Oui. Alors ma primaire, c'est ce qui est premier. C'est ce qu'on appelle les mécanismes de défense principe. Dans le développement psycho-affectif, on commence par ça. C'est-à-dire que Clivage, par exemple, alors s'il y en a qui ont une petite culture psychanalytique, c'est Bion. Ça vous dit Bion a parlé de la relation mère-bébé, la mère traduit le monde à l'enfant, il prend les bonnes choses et il expulse les mauvaises choses. Alors vous voyez, il y a le clivage et la projection. Mais mécanisme primaire, parce que le moi, ce qu'il est en devenir de ce fonctionnement psychique, comme il est en construction, il y a d'abord ça qui se construit. Au fur et à mesure du développement psycho-affectif, on va aller vers les mécanismes secondaires, plus appropriés, plus nuancés, plus souples. Vous avez peut-être entendu parler aussi du stade oral, du stade anal, du stade phallique ou génital. Vous voyez, c'est des temps actifs éminemment complexes. Le mérite de Freud, là, avec la première topique, c'est d'avoir théorisé sur ces échanges entre instances. Ça, c'est la théorie des instances. Non, je dis des bêtises. C'est la théorie des systèmes. C'est la deuxième topique la théorie des instances. Donc système conscient, système préconscient, système inconscient. Un autre mécanisme de défense secondaire qui est très présent et je suis sûre qu'on va l'utiliser beaucoup, c'est la négation ou la dénégation. Les deux se disent. Dans le langage, sous une forme négative va être exprimé un contenu inconscient. Ah non, moi, ça ne m'a pas gêné, ça ne m'a pas gêné, ça ne m'a pas dérangé, ce n'est pas grave. Vous entendez la formule sémantique négative, mais qui porte sur un contenu, toujours la même chose, sur un contenu, une représentation ou une émotion inconsciente. je préfère dire affect, parce que l'émotion c'est physiologique. Un affect, un éprouver, est-ce que vous comprenez ? Donc, vous invitez des amis à dîner, alors maintenant ce ne serait plus possible, les exemples ils sont du XXe siècle, on dirait qu'uneième, parce que maintenant tout le monde a un smartphone, tout le monde a... bon bref, mais à l'époque où il n'y avait que des téléphones fixes et un répondeur, on invite des amis à dîner, ils ne viennent pas, vous éprouvez quoi ? Vous êtes inquiet, normal. Vous essayez de les joindre, ben non ça ne répond pas, il aura rien fait, il aura un fantasme et tout ça. Puis vous revoyez votre ami quelques temps après, vous vous attendez à dîner, quelque chose... Ah ! Ah là là, on a complètement oublié, ça s'appelle un acte manqué. Le sens c'est dans l'inconscient aussi, Mais la personne qui rassurait, qui a évité, mais qui a été plantée, elle dit que ça ne sert à rien, on a mangé du rôti, pas de suite, on a fini la bouteille de vin à deux... C'est pas grave ! Vous entendez souvent le c'est pas grave ? C'est pas grave, c'est souvent une délégation. En fait, l'inconscience est grave. Et pour être un animal socialement correct, La négation porte, le mécanisme de défense, négation ou dénégation, porte sur le contenu qu'est dans l'inconscient. Toujours. Et dans votre exemple, c'est quelqu'un qui n'a pas osé appeler parce qu'il se sentait intimidé par mon invitation, n'importe quoi. Reformuler, Je ne suis pas sûre d'avoir compris. Pour moi, le « c'est pas grave » signifie que la personne n'est pas venue à mon invitation. Je n'ai pas vous inappelé pour le rapport d'invitation, en sous-entendant qu'elle ne venait pas parce qu'elle n'était pas très intéressée par mon invitation, alors que peut-être c'était juste un mot. C'est trop compliqué parce que quand vous invitez quelqu'un à dîner, il y a un contraint, et celui qui invite, il y a la validation de celui qui est invité, après ça s'inscrit dans un espace-temps, tel jour, telle heure, vous voyez ? Tandis que là, ben non, celui qui oublie, s'il oublie, c'est un acte manqué. Celui qui est planté, c'est pas agréable. Alors maintenant, ça n'arriverait plus, parce que je vous dis... Enfin, ça n'arrive peut-être pas encore, mais tout le monde est joignable, tout le monde a un téléphone portable. Alors on vous attend, alors que le temps se prend deux jours. Ah bon, c'est pas demain ? Non, c'est ce soir. Ah bah mince, on va aller au théâtre. C'est pas rien. Ça fait rien, tiens. C'est une délégation, tout le monde. Ça fait rien. Bah si, ça fait quelque chose, mais on peut reporter à demain. C'est pas grave, y'a pas bordel. Ça va ou c'est la tempête sous le crâne ? Du coup, l'acte manqué ou le lapsus, ça va être l'expression d'un mécanisme de défense ? C'est une bonne question, mais non. L'acte manqué, c'est l'effraction d'une représentation inconsciente. L'acte manqué va sauter à pieds joints sur les mécanismes de défense. C'est une charge représentationnelle ou affective qui ne va pas être traitée par le logiciel des mécanismes de défense et qui va être une brusque irruption dans le réel. Ça va ? Alors, je regarde ce que je vous dis encore d'important avant qu'on fasse la pause. Il faut savoir, je n'ai pas fini de vous donner les mécaniques de défense, mais il faut savoir qu'entre l'inconscient et le préconscient, il y a une censure. Ce qui est stocké dans l'inconscient, en général, doit y rester. Alors, de quoi est remplie notre inconscient, à votre avis ? Faites vos jeux. Qu'est-ce qu'il y a dans notre inconscient individuel ? Alors, ce n'est pas le refoulement, c'est le refouler. Vous avez raison, je vais le mettre comme ça, il va y revenir, vous avez vu quoi ? Vous êtes trop forts en fait, je vais vous en apprendre. Qu'est-ce qu'il y a dans notre inconscient individuel ? Des désirs, plus fort des désirs. D'accord, ça c'est aussi ce qui va pulser. Qui viennent d'où les interdits ? L'éducation. L'éducation. Alors voilà, c'est important c'est de savoir que notre inconscient individuel il est rempli de choses qui ne sont pas à nous et qui nous sont transmises. Vous avez parlé de culture, donc je vais mettre des représentations culturelles. L'histoire de la famille, l'histoire de la communauté, si on est juif aujourd'hui, qu'on n'a pas connu la Shoah, on a quand même, dans notre arbre généalogique, énormément de représentations et d'affects qui renvoient au vécu des générations, dans ma généalogie familiale, des personnes qui, dans le réel, ont vécu ça. Est-ce que ça constitue le socle des croyances et des valeurs ? Oui. Des questions, des commentaires ? Donc, dans notre inconscient individuel, il y a toute l'histoire de papa et de maman. C'est pas par la parole que ça se passe. vous avez entendu parler des secrets familiaux, c'est des sujets dont on ne parle pas. Alors, est-ce que c'est des interdits culturels ou bien est-ce que c'est des secrets familiaux ? Ça va ? Donc notre inconscient, d'abord il ne renonce jamais, il est toujours vivant, il ne vieillit pas. Donc vous avez 35, 40, 50 ans. Là, il y a des choses du petit garçon, de la petite fille que vous êtes, et c'est tant mieux. Il est vivant. Alors je vais vous faire une flèche. Alors ça c'est ce qui nous précède, c'est le sac à dos qu'on a quand on arrive. Mais aussi ensuite il y a toutes nos mémoires à nous, depuis qu'on dans le ventre de maman. Les chinois disent même, les chines ancestrales, disent même avant la conception de l'enfant. C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui se passe classiquement dans la relation entre les parents. Ça c'est des recherches, je pense au Canada où ils sont bien plus avancés que nous sur tout ça. Mais nous au moins ici on va dire que ça commence avec l'anto-jeunesse, c'est-à-dire le nourrisson, le bébé aîné, il va avoir, comment il va être accueilli, les adultes qui vont s'occuper de lui, qui vont lui traduire le monde, comment le bébé, en retour, va traduire aussi la traduction du monde qu'on lui fait. Ça, c'est les théories que j'en la planche, j'y reviendrai après. Donc l'enfant va stocker énormément d'émotions, d'affects et de représentations et il va les stocker selon un principe plaisir ou déplaisir. Vous sachiez ça. L'inconscient les catégorise, C'est ce qui fait qu'après, si je suis confrontée dans le réel à la perception d'un événement qui va réactiver des choses vécues avant, et bien ça ne va pas déstabiliser l'équilibre psychique. La personne peut éprouver du déplaisir. Je n'aime pas cette scène, je ne sais pas à quoi ça me renvoie, mais je ne suis pas à l'aise. Mais elle ne va pas pouvoir conscientiser parce que, d'un côté, plaisir, déplaisir, et dans le même temps, on sépare l'image de l'événement vécu de l'éprouver qui et l'affect. Comprenez ? Comment vous comprenez ? C'est compliqué, je suis d'accord. Par exemple, vous allez au cinéma. Surtout mesdames, mes messieurs, vous n'êtes pas exclus de la question. Est-ce que vous êtes arrivé d'avoir des émotions, de pleurer devant un film ? Vous êtes touché, vous êtes émue, mais vous ne pouvez pas dire pourquoi vous pleurez. Si vous dites pourquoi vous pleurez, vous allez rationaliser. Vous pouvez dire que cette scène m'a touchée, ou la relation entre machin, machin, le décor, lala. Et bien parce que le film est allé réactiver des représentations qui appartiennent à réalité interne. Là, il y a quelque chose qui a pulsé sur ça, mais le refoulement, il est là, le refoulement. Il a opéré. Le refoulement, il n'a pas laissé passer la représentation, il a juste laissé passer l'affect. Là, vous avez les dents réelles, la sève réelle, vous avez les larmes qui coulent. Ça peut être pareil pour le rire. Pour le rire, c'est un comportement. Ça m'est arrivé il y a des années. Je rêvais, ça devait être très drôle. J'ai ri, c'est mon rire qui m'a réveillée. Donc j'avais tout de suite accès à l'image. Le truc était super drôle. Je me suis dit trop bien, demain matin, je vais noter ça. Qu'est-ce que vous croyez ? Quand je me suis réveillée, il ne restait rien, sauf que je me rappelais que j'avais ri. Mais ce qui m'avait fait rire et m'avait réveillée, je n'avais plus. Donc le refoulement opère, ce qui doit rester dans l'inconscient reste en inconscient. Qu'est-ce qu'on fait quand on fait une thérapie analytique ? On laisse venir par petite quantité de mon subconscient à mon préconscient et ensuite à mon conscient des représentations ou des affects que si je les conscientise, je vais les élaborer. D'accord ? C'est ça le travail de thérapie analytique. Mais si la représentation ou l'affect sont trop intenses et que ça risque de déborder ma capacité défensive, alors ça peut descendre ici, mais ça va repartir à l'abri du refoulement dans l'inconscient. Comme vous avez parlé du rêve, j'y reviendrai parce qu'il y a des opérations très précises qu'on a identifiées, que Freud a identifiées et ses disciples, dans le rêve, c'est que des choses qui pulsent dans l'inconscient, à l'abri d'un scénario de rêve, vont pouvoir greger la censure et descendre à notre préconscient, voire à notre conscience, ce qui fait que Quand on se réveille, on peut dire « j'ai fait un rêve dingue ». En fait, on fait plusieurs scénarios de rêve, c'est un rébut. Et ce qui nous reste, ça s'appelle le contenu manifeste, alors que ce qui est dans l'inconscience s'appelle le contenu latent. Et si je suis en thérapie chez un analyste et que je porte mon rêve par le principe des associations libres, vous avez déjà entendu parler de ça, je vais peut-être pouvoir récupérer du matériel latent, qui n'a pas été donné dans mon rêve, mais qui va peut-être me permettre de résoudre, d'élaborer, parce que là ils ont dit élaborer, certains conflits. C'est des prises de conscience successives, vous comprenez ? Ça va ? Alors, il y a une petite censure qui existe, elle est moindre, entre le préconscient et le conscient. La plus importante c'est celle-là. Je vous donne la définition du rêve de Freud. Il disait manifestation déguisée de désir refoulé. Donc le déguisement c'est très important parce que, encore une fois, il faut gruger la censure. Imaginez que c'est la police de l'air et des qui vérifie votre passeport, votre visa, votre identité. Pour que ça puisse passer au préconscient, il ne faut pas que ça mette en danger l'intégrité psychique du sujet. C'est pour ça qu'il y a un déguisement. Quelquefois, on a des rêves au symbolisme transparent. J'ai rêvé que mon chef avait un accident de voiture, pas de vol, il est mort. Vous voyez, scénario court. Mais même si on se réveille en disant je l'aime pas mais quand même, il n'empêche que fantasmatiquement on l'a tué. Il vaut mieux le tuer fantasmatiquement parce que ça n'empêche pas de respirer le Mais c'est à l'acte. D'accord ? Ça va ? C'est presque un geste de soulagement personnel dans le fait que vous visualisez très concrètement cet événement. Rêver, moi je dis à mes patients, surtout ceux qui ont une grande difficulté quand ils arrivent, c'est toujours la première séance en général, c'est clinique. Pourquoi on dit clinique ? Historiquement la clinique c'est être au lit du malade. Pour que vous ayez ça en tête, on est dans le domaine du soin, c'est le médecin, c'est le psychiatre. Donc la clinique c'est, c'est être à l'écoute de l'autre. Le patient qui vient pour la première fois, je lui demande s'il rêve. Alors, on a un autre biais maintenant, c'est que vous avez un pourcentage de la population qui est sous anxiolytique, antidépresseur, somnifère. Donc ça fausse ce que je suis en train de vous décrire comme un fonctionnement psychique idéal. Donc si la personne me dit ben non j'ai un sommet de plomb parce qu'en fait le soir je prends mon médoc etc. Bon, Mais je dis avant, avant qu'ils aient oublié tout ça, qu'est-ce que vous rêviez ? Alors les gens, quelquefois, ils me disent, oui oui je rêve mais je ne me rappelle pas de mes rêves, c'est pas important, on s'en fout. L'essentiel c'est de rêver, parce que c'est une indication, pour nous, en psychosomatique. Le malade somatique, son fonctionnement psychique, c'est ça, on n'a pas de préconscience, vous voyez ce qui manque, c'est là. C'est-à-dire que dans le développement psycho-affectif, il y a quelque chose qui ne s'est pas construit. Le préconscient en psychosomatique, il y a une métaphore triviale, on dit que c'est le mille-feuille. C'est-à-dire que plus il est épais, qu'est-ce que ça veut dire un mille-feuille épais ? Ça veut dire qu'il y a plus de crème, ça veut dire qu'il y a plus de mécanismes de défense qui fonctionne au service comme un accordéon entre appréhender ce qui vient du réel externe, filtrer, parce qu'il a un rôle de filtre, il a un rôle de liaison, et produire une réponse en réel. Est-ce que vous comprenez ça ? D'accord ? Dans ce rôle-là, dans ce sens-là, le préconscient a un rôle de parexcitation. Et dans l'autre sens, il a un rôle de liaison. Tous les mécanismes de défense qu'on a vus jusqu'à présent, même ceux qu'on n'a pas vus, sont au service de renforcer le refoulement. Et le refoulement, c'est pour que ce qui est dans l'inconscient reste dans l'inconscient, vous avez compris, un rôle de protection, de ne pas mettre en danger l'intégrité psychique du sujet. Est-ce que vous comprenez ça ? Alors, le refoulement ne se voit pas, mais on sait qu'il existe parce qu'il échoue, donc c'est le retour du refoulé, c'est le lapsus, c'est l'acte manqué, ou alors autre propos, toute vérité n'est pas bonne à dire. Oui, on est en réunion, il y a le directeur, et puis en fait, la pression monte, puis à un moment donné, je vais balancer un pavé dans la mare. Non, dans ce contexte, si mes défenses avaient été souples, notées, souples, adaptatives et nuancées, c'est comme ça qu'on voit qu'un fonctionnement psychique est assez idéal. La personne peut se contenir et éventuellement différer ce qu'elle a à dire. Mais vous avez des gens, c'est tout de suite maintenant, BOUM, par défaut de contention, par échec du refoulement, parce que les mécanismes de défense sont saturés, la personne va balancer un pavé dans la mare, qui va lui nuire. Allez-y. En fait, en voyant le dessin et en vous écoutant, enfin le dessin, le schéma, ça fait penser à une membrane, au niveau physiologique, c'est la même chose. Oui, vous avez raison parce qu'on parle en psychologie clinique de digues psychiques. Par exemple, dans le burn-out, je vous en parlerai après, mais tout est abrasé, c'est-à-dire ce qui a été construit est détruit. Ça me fait penser aux inondations, vous voyez ? Un tsunami, il y a eu des digues en bord de mers qui ont été construits, qui sont supposés arrêter les vagues et les couper. Psychiquement c'est pareil. Un traumatisme par exemple va aller complètement, momentanément, saturer voire détruire les digues psychiques qui sont défensives, protectrices. D'accord ? Par exemple dans le monde du travail, le mécanisme de défense, de départ qui peut être souple, adaptatif et nuancé, à un moment donné il y a un trop-plat. Si la personne a toujours essayer de s'adapter et d'être souple et que ça ne correspond pas à son système de valeurs. C'est un peu compliqué ce que vous dites parce qu'évidemment ça va avoir des déclinaisons, c'est pour ça que je parle d'abrasion. Là c'est nos défenses inconscientes, c'est la priorité du sujet. Et quand on va être dans une organisation du travail où, c'est pour ça que je questionnais tout à l'heure sur le turnover des personnes, parce qu'on arrive dans un dans un service par exemple, on va pas forcément nous traduire le comment on fait, comment on fait, comment on résiste, parce qu'en fait on les parle pas les stratégies collectives de défense, les gens ils savent même pas pourquoi ils font ça. C'est le regard extérieur qui dit mais c'est habituel que vous vous parliez mal comme ça ? Ah non, on ne se parle pas mal en plaisant. Bah, on n'a pas tout à fait la même définition de ce qu'est une plaisanterie, ou vous voyez, la camaraderie, etc. Donc, de toute façon, toujours, je l'ai effacée. Ah non, je ne l'ai pas effacée. Under description, c'est-à-dire, j'observe, je suis étonnée, je garde cette surprise-là, Et puis j'observe que ça se répète. Ou tiens, dans un service de soins par exemple, tel médecin, on va tout arrêter, on va aller travailler avec lui ou elle. Et puis tel autre, non, non, je suis occupée, c'est pas le moment. Pourquoi ? C'est quoi ? Donc oui, là c'est dans l'intra-psychique. Mais évidemment, ça va se décliner dans le réel, à l'extérieur, surtout dans le monde du travail, dans le monde social. Quand je dis souffle, l'adaptatif est lancé, c'est-à-dire que vous voyez bien ce qui nous sollicite tout le temps du réel, ce qui est réactivé chez nous, qui est passé au filtre des mécanisme de défense et qui vient à notre conscience. Et ce n'est pas parce que j'ai pensé à dire quelque chose, en réunion ou même à mon conjoint ou à qui vous voulez, ou à la directrice d'école, que je vais le dire. C'est-à-dire que la question des digues psychiques que nous pouvons contenir, de dire ce n'est pas l'endroit et l'heure. Ce que je vois, alors je vous en ai parlé un petit peu, on est beaucoup dans la confusion des temps et des espaces. on va dire tout tout de suite, sans nuance, ça m'est venu à l'esprit, donc je vous le dis maintenant, vous voyez, ça me fait l'effet du caca dans le pot, je n'arrive pas à contenir, je ne contiens plus rien psychiquement, je déverse, donc j'inflige ça aux autres. Dans les réunions depuis le Covid, les visios, les gens peuvent communiquer entre eux, ils voient les expressions sur le visage, Il y en a un qui parle, personne n'écoute, il y en a trois qui se marrent. Écoutez, il n'y a pas besoin d'être parano, mais ça va aller altérer la confiance en soi. C'est pas repris. J'ai une salariée, parce que je voulais vous dire que je suis aussi psychologue dans un service de santé au travail, dans un établissement public, administratif. et j'accompagne une salariée et elle me dit, bon je l'ai accompagnée pour un état d'épuisement professionnel et puis là elle est à un autre poste maintenant où vraiment elle s'y retrouve, ça va, elle a bien récupéré et tout. Et elle me dit, elle avait une réunion avec sa manager et une personne à distance, donc réunion en visio, et la personne qui prend la parole qui est à Elle dit avant de commencer la réunion je voudrais dire à Kama bien fait passer pour une conne à la réunion je ne sais pas quoi, alors la salariée que j'accompagne m'a dit même que tant j'ai pensé à vous, je n'ai pas moufté. Bravo, bravo. Donc vous voyez les digues psychiques ça fonctionne, parce qu'elle est quand même vachement attaquée. Mais ce qui la dérange encore plus, c'est que la manager ne reprend pas, il n'y a pas de recadrement. L'histoire d'autorité c'est pareil, on va voir ça, comment se légitime l'autorité. C'est ça l'important, on ne peut pas fonctionner sans autorité. Un enfant qui n'a pas d'autorité structurante va devenir un gélat le camp, un meurtrier, un fou furieux, non ? On est tous passé par là ? Si on est à peu près négrotico-normaux, Et donc, elle me dit, elle dit à la fois, je suis allée voir ma cheffe quand même et la cheffe dit, tu aurais voulu que je fasse quoi ? Deuxième niveau de complexité. Et je crois qu'il y avait un troisième truc qu'elle m'avait raconté mais bon je ne l'ai pas en tête là. Vous voyez comment comment on fait dans des situations comme ça ? Si l'autorité est défaillante, si on confond les temps et les espaces, parce que si elle avait un compte à régler, elle aurait pu dire bon ben on est réunis ensemble mais je voudrais qu'on se parle, je voudrais qu'on se parle, donc on prend un autre rendez-vous, que ce soit en visio ou en présentiel. Présentiel, vous savez que c'est un néologisme, c'est pas du français ça, c'est arrivé distantiel, présentiel avec le gobine. Nous on est en présence, il n'y a pas de question de faire du, moi je ne fais pas de façon anglaise, pas d'écran, pas de powerpoint, pas d'addiction, vous avez peut-être déjà des addictions aux trucs numériques, non, non, non, parce que justement, et je vais conclure sur ça, avant qu'on aille déjeuner, nos sens sont saturés, est-ce que vous avez déjà entendu ça, il y a deux sens qui sont saturés, la vision et l'esprit. par les écrans et l'édition. Moi, quand je prends le métro quasiment tous les jours, je fais ma petite statistique. Alors, il y en a qui lisent et qui sont branchés, parce qu'ils écoutent comme musique, mais, si c'est de la musique, mais il n'y a quasiment personne qui n'est pas branché. Comment? Oui d'accord, si c'est ça, pourquoi pas. Mais si ça bloque le bruit ambiant, peut-être que votre regard reste dans le champ social. Les gens avec les sacs à dos, assis, la porte s'ouvre, ils ne voient même plus qu'ils dérangent. Vous voyez le rapport au monde, la prise en compte de l'autre, une femme enceinte, une personne âgée, Quelqu'un avec une béquille, c'est PMG, c'est société PMG, tout pour ma gueule. Allez, j'arrête là, on va manger. C'est tout le contraire de... J'ai mis dans mon bureau, pour faire attention aux autres. C'est pas mal. C'est demain qu'il n'y aura pas de questions. L'isolation, j'ai dit, c'est comme le bruit ou le froid. Alors en fait, notre appareil psychique, il est fait d'un appareil à penser, qu'on appelle le cognitif, et d'un appareil éprouveur, je ne sais pas si c'est très pertinent de dire appareil, mais qui est le pôle affectif. Je vais vous donner un exemple. Vous passez un examen, il y a un enjeu, il y a un diplôme, c'est plutôt quand vous étiez plus jeune, le BAC par exemple. Quand vous faites vos révisions, on voit qu'on vient de vous enquiquiner avec bisous maman, bisous papa ou je ne sais vous allez faire le poids affectif réduit et vous allez mobiliser tout votre appareil intellectuel pour être très performant, pour faire vos révisions et tout ça, on est d'accord ? C'est ça l'isolation. Sens inversé, ce qui m'est arrivé il n'y a pas très longtemps, j'ai appris qu'une de mes très bonnes amies est décédée soudainement. Ma cloisonnée, mon appareil à penser, j'ai la déclaration d'un coiffeur, ça me gave. Je suis entièrement prise par la tristesse suscitée par l'information du décès de cette amie, vous comprenez ? Donc là, c'est mon champ affectif qui envahit tout mon appareil psychique de manière transitoire. C'est ça l'isolation. C'est-à-dire qu'en fait, ça se déplace. Du coup, c'est l'isolation du cognitif ou c'est l'isolation... Non, c'est l'isolation d'un point psychique, c'est un mécanisme de défense au service dédié de psychique, au service de réponses adaptatives, nuancées. J'en prends, j'en laisse, vous voyez, mais... Alors, là, ça serait conscient, mais... Et la défense-isolation, c'est aussi sous la conscience torche complète en même temps que vous allez déjeuner. Ça, ça s'appelle le subconscient. Vous voyez, c'est des mots qu'on entend et qu'on ne sait pas ce que c'est. Là au moins, vous aurez le temps d'entendre. C'est ce qu'on appelle le système perception-conscience. Donc là, ce qu'il faut retenir, c'est vraiment la question de la perception. Nos cinq sens nous aident à percevoir nous-mêmes. Pourquoi je l'ai quantifié là ? Parce que ce qui est au pré-conscient, vous êtes totalement ignoré de mon conscient et il est donc sous la conscience et en même temps il est dans l'antichambre, que je conscientise quelque chose, ça va décompter, n'inquiétez pas. Est-ce que les médecins secondaires sont plus souples, adaptatifs et nuancés que les primaires ? Ils se complètent, mais oui. Une autre question ? Une dernière, promis. Ce n'est pas une dénégation. Je vais vous dire, vous voyez, vous m'aviez dit ça. Rationalisation et intellectualisation. On ne les a pas vues encore. Rationalisation et intellectualisation, on les a vues. Bon, moi je veux bien, moi déjà je ne veux pas, si vous êtes des passionnés, mais il faudrait quand même le principe de réalité, celui-ci et le corps. Oui, entier. Oui, entier. Allez, on se retrouve à 13h30, ça vous va ? Oui. Ce soir, on termine à 17h au plus tard, et demain à 16h45, parce que j'enchaîne avec la supervision de groupe avec Frédéric Deloup, Si le réel vous désorganise, vous prendrez là où on en sera, mais comme je disais tout Alors on va partir, ne vous posez pas les premières questions qu'on aura déjà prêtées. À la pause, éventuellement, je vous dirai ce que vous avez pensé. C'est important. On reprend à quelle heure ? Comment ? On reprend à quelle heure ? À 13h30. À 13h30 ? Mais non, c'est pour vous. Bonjour, merci. Je l'avais dit. Grosse idée pour voir si vous me suivez. Oui, oui, je ne vais pas, je n'ai pas l'empathie. Est-ce que... La quiche parisienne, c'est vous ? Ah, super ! Faut que vous signiez, parce que Florence m'a dit que vous n'allez pas venir récupérer tout à l'heure.

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