Correction Devoir 2 - Licence 1 Psychologie PDF
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Université Paris 8
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This document is a correction of an exam paper for a psychology course at university. It contains questions on depression and defense mechanisms based on case study analysis. The topic relates to identifying symptoms and defense mechanisms.
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LICENCE 1 DE PSYCHOLOGIE INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE CORRECTION DU DEVOIR 2 N.B. - A réaliser en conditions d’examen. Question 1 : Dans le cas clinique présenté ci-après, associez chaque symptôme ou s...
LICENCE 1 DE PSYCHOLOGIE INTRODUCTION A LA PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE CORRECTION DU DEVOIR 2 N.B. - A réaliser en conditions d’examen. Question 1 : Dans le cas clinique présenté ci-après, associez chaque symptôme ou signe clinique aux critères sémiologiques du trouble dépressif caractérisé du DSM-V. Attention, certains symptômes peuvent appartenir à plusieurs critères. (20 lignes maximum, 10 points). Madame M. a 41 ans et se présente à la consultation avec un air abattu. Elle se sent triste depuis six mois environ et pleure souvent, en particulier le soir. Elle décrit des pensées morbides fréquentes dans lesquelles la mort est perçue comme une délivrance des souffrances. Néanmoins, elle nie toute intention de se suicider car cela causerait trop de peine à ses proches. Elle est déçue de la monotonie de sa vie depuis quelques temps. Mariée, elle décrit des relations nouvellement conflictuelles dans son couple ces dernières semaines. Son mari confirme que Madame M. passe beaucoup de temps au lit sans rien faire au détriment des activités sociales et familiales. Madame M. a le sentiment de ne pas être à la hauteur pour son mari et ses enfants. Elle décrit une diminution de sa libido également source de tensions avec son mari. Madame M. a cessé de se rendre à la salle de sports avec une amie et limite ses sorties au maximum, uniquement pour se rendre à son travail, aller chercher les enfants à l’école et faire quelques courses. Elle n’a plus envie de lire non plus parce qu’elle ne retient pas ce qu’elle lit, alors qu’elle affectionnait particulièrement cette activité. Madame M. ne s’attable plus que rarement en famille pendant les repas. Elle dit ne pas avoir faim et a perdu 10 kgs en un mois. Elle se sent fatiguée car elle dort moins bien qu’avant. Elle peine à s’endormir, se réveille souvent dans la nuit et n’arrive plus à dormir après 4 heures du matin. Ralentie, elle regrette son manque de performance au travail et se sent responsable d’erreurs coûteuses pour l’entreprise. Madame M. n’a jamais présenté d’autres difficultés ou troubles auparavant. Elle ne prend ni traitement ni toxique actuellement. L’état de Madame M. dure depuis plus de 2 semaines (six mois) et marque une rupture avec son fonctionnement antérieur (limitation des sorties et activités, relations conflictuelles avec le mari). Elle souffre d’une humeur dépressive (tristesse et pleurs fréquents) et d’une anhédonie (perte d’intérêt pour la lecture, le sport et les relations sexuelles). Elle présente une diminution de l’appétit et une perte de poids significative en l’absence de régime (10 kgs en un mois). Elle souffre d’une insomnie du petit matin (impossibilité de dormir après 4 heures du matin), de difficultés d’endormissement et d’une agitation nocturne. Elle présente un ralentissement psychomoteur (lenteur, clinophilie). Elle se sent fatiguée, coupable et dévalorisée (manque de performance au travail, diminution de la libido, sentiment de ne pas être à la hauteur pour son mari et ses enfants). Elle présente des difficultés de concentration (pour retenir ce qu’elle lit par exemple). Elle présente également des idées suicidaires récurrentes (pensées morbides fréquentes) sans plan précis pour se suicider (aucune intention de se suicider). Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative (air abattu, souhait d’être délivrée de ses souffrances) et une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants (limitation des sorties et des activités familiales, diminution des performances au travail). Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance (aucune prise de traitement ou de toxique) ou à une autre affection médicale (aucun antécédent d’autres difficultés ou troubles). Question 2 : Indiquez à quels mécanismes de défense font référence les définitions suivantes (5 points). a) Illusion selon laquelle il serait possible d’annihiler un événement, une action, un souhait, porteurs de conflits, grâce à la toute-puissance d’une action ou d’un souhait ultérieur, censés avoir un effet de destruction rétroactive. Annulation rétroactive_________________________________________________________ b) Energie psychique du moi qui s’oppose à la tendance à la décharge de la pulsion. Force inconsciente contraire et au moins égale à celle qui, en provenance du ça, cherche à parvenir à la conscience. Contre-investissement_________________________________________________________ c) Mécanisme consistant en un fantasme dans lequel le sujet imagine s’introduire partiellement ou en totalité à l’intérieur de l’autre, tentant ainsi de se débarrasser de sentiments, de pulsions ressenties comme indésirables, et cherchant de cette façon à nuire, à posséder et à contrôler cette autre personne. Identification projective________________________________________________________ d) Justification logique, mais artificielle, qui camoufle, à l’insu de celui qui l’utilise, les vrais motifs (irrationnels et inconscients) de certains de ses jugements, de ses conduites, de ses sentiments, car ces motifs véritables ne pourraient être reconnus sans anxiété. Rationalisation_________________________________________________________ e) En proie à un conflit émotionnel ou à un événement extérieur stressant, la personne qui utilise ce mécanisme de défense communique sans détour sentiments et pensées, d’une façon qui n’est ni agressive ni manipulatrice. Affirmation de soi par expression des sentiments____________________________________ Question 3 : Quels sont les facteurs favorisant une amélioration chez les patients suivant une thérapie comportementale et cognitive ? (10 lignes maximum ; 5 points). Les thérapies comportementales et cognitives, à l’instar des autres formes de psychothérapies existantes, favorisent possiblement une amélioration chez les patients au travers de facteurs non spécifiques. Les thérapies comportementales et cognitives procurent chez les patients un espoir de changement positif en faisant émerger une vision de soi et du monde plus objective. Elles s’appuient pour cela sur une relation empathique, chaleureuse et confiante entre le patient et le thérapeute. Par ailleurs, les améliorations observées chez les patients suivant une thérapie comportementale et cognitive émanent également de techniques thérapeutiques spécifiques, telles que les techniques d’exposition, de relaxation ou de restructuration cognitive par exemple.