La Personnalité - Document PDF

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Ce document traite de la psychologie de la personnalité, approfondissant les définitions, les caractéristiques et les approches théoriques de la personnalité, des aspects affectifs et conatifs à la pratique sportive. Idéal pour les étudiants en psychologie.

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1. la personnalité Bibliographie : - Weiberg et Gould « psychologie du sport et de l’AP » - « manuel de psycho du sport » tome 1 Larue et Ripoll - « la personnalité de la théorie à la recherche » Pervin et John 2005 I. Introduction :  pourquoi on s’intéres...

1. la personnalité Bibliographie : - Weiberg et Gould « psychologie du sport et de l’AP » - « manuel de psycho du sport » tome 1 Larue et Ripoll - « la personnalité de la théorie à la recherche » Pervin et John 2005 I. Introduction :  pourquoi on s’intéresse à la personnalité ?  la personnalité en tant qu’objet d’étude, c’est plusieurs milliers d’articles et des recherches anciennes  la personnalité est souvent considéré comme un déterminant important de la performance autant scolaire que sportive  la psychologie est intéressante dans la sphère sportive car une personnalité particulière de l’athlète pourrait lui permettre d’atteindre des performances exceptionnelles  la personnalité est ce qui va déterminer en grande partie le comportement de l’individu, par conséquent : comprendre la personnalité, c’est être capable de prédire les comportements de l’individu  il y a plusieurs types de relations entre le sport et la personnalité : la personnalité détermine le comportement ? la pratique sportive va façonner une personnalité particulière ? II. Qu’est-ce que la personnalité ?  une approche naïve permet de comprendre de quoi on parle mais ne permet pas de décrire la personnalité 1. Définitions : étymologie + dico + personnes  étymologie : du latin « personna » qui désigne les masques de théâtre utilisés dans l’antiquité par les acteurs pour représenter une catégorie de personne, (le masque définissait le personnage), ainsi la personnalité désignerait ce qu’est notre personnage, nos rôles à jouer dans la société  dico Robert : la personnalité est une organisation structurée et dynamique des modes d’être, de penser et d’agir d’une personne (ce sont les 3 types d’indicateur par lequel peut se manifester la personnalité)  il y a aussi de nombreuses définitions issues de la psychologie suite à beaucoup de travaux sur la personnalité : - W. Sheldon : « organisation dynamique des aspects cognitifs, affectifs, conatifs (ce qui désigne les facteurs de la personnalité, les tendances qui affectent notre comportement), physiologiques et morphologiques de l’individu », cité par Piéron en 1968, pour Sheldon la morphologie détermine personnalité cela a fait débat - Lagache (1947) : « les conduites (comportements) peuvent se modifier sous l’influence d’une transformation du milieu sans que l’on observe des modifications structurales de la personnalité. La structure reste la même à travers le changement », selon lui l’individu peut avoir un comportement qui change si son milieu change mais la personnalité elle ne change pas - G. Allport : « organisation dynamique des systèmes psychophysiques qui déterminent la forme de pensée et le comportement propre à chaque individu » (1968), selon lui entre en jeu les caractéristiques physiques (morphologiques..) et psychiques, c’est un point commun avec Sheldon - R. Lazarus et A. Monat : « structures psychologiques sous-jacentes, relativement stables et les processus qui organisent l’expérience humaine et façonnent les activités et réactions à l’environnement d’une personne » (1979), c’est une approche interactionniste comme Lagache - Pervin et John : « la personnalité représente les caractéristiques de la personne auxquelles renvoient sa manière habituelle de sentir, de penser, et de se comporter » 2001 2. Les caractéristiques de la personnalité :  l’unicité (ou l’identité) : la personnalité va nous distinguer les uns des autres car elle est unique (surtout si on comprend la morphologie et le physique comme pour certains auteurs)  la constance : la personnalité est une donnée relativement stable pour l’individu, ce qui permet de dire qu’un individu est timide/extraverti c’est la répétition de situations où on a pu observer le même comportement (heureusement qu’elle est constante car sinon on ne saurait pas comment les autres réagiraient à chaque fois qu’on les verrait), si la personnalité est trop fluctuante on l’associe à des maladies (bipolaire), ainsi la constance c’est un facteur de bonne santé mentale, Lagache, Lazarus et Monat  le dynamisme interne : - la personnalité est dynamique dans le sens d’évolutive, changeante, susceptible d’évoluer selon les expériences que vit l’individu, selon sa volonté de changer, selon la volonté des autres de le changer - elle est aussi dynamique au sens de moteur, car la personnalité est à l’origine du comportement, elle le dynamise pour lui donner un sens, notre personnalité va définir nos gouts, nos loisirs.. à travers l’observation de comportement, on peut en déduire les traits de la personnalité (c’est un motif de désaccord entre chercheurs) 3. composition et structure de la personnalité Quels sont les différents éléments qui composent la personnalité ? Comment ces éléments sont-ils organisés ? la phrase du jour : « Moins on a de connaissances plus on a de convictions. Contester un savoir donne le plaisir de l’échange alors que s’opposer à une conviction revient à traiter l’autre de menteur, de fou ou d’idiot. » B. Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Odile Jacob  concernant la composition de la personnalité 2 visions s’opposent : - la vision large de la personnalité : (point du vue du biologiste) c’est les aspects morphologique, biologique et psychologique, c’est tout ce qui peut caractériser un individu (gens petits : personnalité différente que gens grands), Alport, Sheldon - la vision réduite de la personnalité : (point de vue du psychologue) : on considère alors que la personnalité se limite aux aspects purement psychologiques (cognitifs, affectifs, conatifs) ainsi qu’aux aspect psychomoteurs, - on se pose la question entre le corps et l’esprit, dans la vision réduite on peut séparer ces 2 alors que dans la vision large quand on en appréhende un, on appréhende l’autre  concernant la structuration / l’organisation de la personnalité : on parle du modèle d’Hollander (1967)  ce modèle permet une articulation entre le coté stable et le coté changeant d’une personnalité  pour comprendre un individu il faut le replacer dans son environnement social, dans le milieu dans lequel il vit  pour Hollander, il y a 3 couches : le noyau psychologique : c’est la partie la + interne, la + stable de la personnalité, elle comporte les attitudes, les valeurs, les intérêts, les motivations et les convictions sur sa propre valeur (= concept «d’estime de soi»), ce noyau c’est notre véritable soi, notre personnalité profonde et ce n’est pas ce que les autres voudraient que l’on soit.. par conséquent c’est la partie la + cachée, la - visible que seules les personnes proches de nous connaisse (remarque : des tests psychologiques permettent d’accéder rapidement au noyau psychologique censé être caché) - les réponses typiques : sont les réactions habituelles de l’individu face à son environnement, ces réactions constituent les manifestations du noyau psychologique, c’est la manière dont notre personnalité se manifeste habituellement, c’est un paradoxe car même quelqu’un d’introverti peut dans une certaine situation agir d’une manière différente - le comportement associé à un rôle pourrait alors changer en fonction de notre perception de l’environnement et des rôles que l’on pense y jouer, ainsi au cours d’une même journée nous sommes amenés à nous adapter, à jouer des rôles différents (étudiant, entraineur…) 4. Les différentes conceptions de la personnalité a. les théories dispositionnelles ou essentialistes  l’idée principale : ces théories considèrent que le comportement provient avant tout de la personnalité et de ses caractéristiques, il y a alors 2 approches :  approche selon les traits (années 60-70, Allport, Cattell et Eysenck) : l’idée de ces travaux c’est de considérer que les traits de personnalité sont les composants de base de l’identité, de la personnalité, ils seraient durables, stables et indépendants des situations dans lesquelles se trouverait l’individu, ces traits prédisposent une personne à agir quel que soit les circonstances (introverti quel que soit la situation).. tous ces auteurs ont cherché à identifier, à savoir combien il y avait de traits principaux, il y a eu une évolution au cours du temps car pour Cattell : 16 traits, pour Eysenck : 3, puis s’est développé un modèle dominant : le modèle à 5 approches (the big five), décrivant une personnalité à 5 facteurs : - le névrosisme : trait qui évalue notre sensibilité aux émotions négatives - l’extraversion : trait qui évalue notre sensibilité aux émotions positives (dans le contact avec les autres mais aussi dans ce qu’il fait, sport extrême) (les 2 sont indépendants) - l’agréabilité : trait qui évalue la qualité de la relation à autrui - l’ouverture : à la nouveauté, trait qui évalue notre goût pour ce qui nous est inconnu (ouverture aux idées, valeurs, esthétisme), si le score est élevé en ouverture on est considéré comme curieux - consciencieux : trait qui évalue la capacité d’organisation et d’anticipation, le sérieux d’un individu  approche psychanalytique (Freud, Lacan..) : selon la psychanalyse les actes et les pensées d’une personne sont l’expression des désirs inconscients (pulsions) qui anime l’individu dont l’origine remonte à l’enfance.. selon ce modèle l’individu est un peu comme une cocotte-minute dans laquelle des désirs inconscients cherchent à sortir pour Freud il y a 3 parties : le « ça », le « sur moi » et le « moi » : - le « ça » sont les désirs inconscients qui sont socialement inacceptables (il ne se font pas, c’est le côté animal) ils sont de 2 ordres : soit de nature violente, soit de nature sexuelle - le « sur moi » va filtré ces instincts, c’est donc l’intériorisation des règles, des interdits de la vie en société et de notre culture.. il ne va laisser s’exprimer que celles qui sont acceptables (parfois phénomènes de sublimations : des pulsions inacceptables sont transformées en acceptables) - à l’intérieur du « moi » s’expriment ces pulsions qui ont été filtrées, c’est la partie consciente  on peut pas démontrer, évaluer les approches du modèle de Freud b. Les théories situationnelles  c’est le contrepied des approches précédentes, ce sont des théories qui considèrent que c’est la situation qui détermine notre comportement et non la personnalité  on a alors 2 exemples : - la théorie béhavioriste, c’est un modèle stimulus-réponses (chien de Pavlov), un modèle comportementaliste : cette théorie considère que ce sont les stimuli environnementaux qui déterminent la réponse (comportement) de l’individu, selon elle un même stimulus produit toujours la même réponse, par conséquent en adoptant les bons stimuli on peut dicter et programmer le comportement humain : c’est le conditionnement (athlète professionnel cherche à se conditionner pour avoir le même état avant une compet) - le modèle de l’apprentissage social par Albert Bandura (un américain) : selon lui l’apprentissage des comportements se fait par observation et imitation (l’individu va observer les autres et va les imiter, va reproduire ce qu’il a vu) puis par renforcement (réprimandes ou félicitations que reçoit l’individu à l’enfance surtout, qui vont renforcer ou inhiber certaines réponses et ainsi déterminer la construction de ces habitudes)(renforcement aux premiers sourires de l’enfant), puis comme il y a du monde autour par comparaison sociale c. L’approche interactive :  selon cette approche, personnalité et situations co-déterminent le comportement  par conséquent, il faut connaître la personne et la situation pour prédire efficacement son comportement  l’application de cette approche est la distinction entre : - les traits de personnalité : qui sont toujours présents, correspondent à une tendance qui prédisposent l’individu à un certain comportement (l’introverti à une prédisposition à se mettre en retrait), ces traits ont pour une part une origine génétique donc déterminée (on n’y peut pas grand-chose) mais c’est également le fruit de nos expériences (de l’éducation) - les états de la personnalité : qui représentent l’actualisation de la personnalité, représentent un trait dans une situation donnée, enfaite l’état représente l’influence de la situation sur le comportement (un tennisman avec trait d’anxiété, donc très anxieux avant le match, mais une fois dans la partie l’anxiété baisse, hors si set serré en fin de match, l’anxiété de trait peut remonter) John 1990 puis McCrae et Costa 1987 : le modèle de big five, le cycle OCEAN caractéristiques de l’individu caractéristiques de l’individu grands facteurs obtenant un score élevé obtenant un score faible névrosisme évalue l’adaptation du rapport de l’instabilité émotionnelle. Permet de repérer les inquiet, nerveux, émotif, personnes sujettes à la calme, détendu, robuste, anxieux , inadapté, détresse psychologique, aux satisfait, tranquille hypocondriaque idées irréalistes, aux besoins ou aux désirs excessifs et aux stratégies d’adaptation inappropriées extraversion évalue la quantité et l’intensité sociable, actif, volubile, ouvert de l’interaction réservé, sobre, peu aux autres, optimiste, aimant, interpersonnelle, du niveau démonstratif, distant, centré s’amuser, affectueux d’activité, du besoin de sur la tâche, discret, tranquille stimulation er de la capacité de s’amuser ouverture évalue la recherche proactive curieux éclectique, créatif, conformiste, réaliste, exclusif, et la capacité à apprécier les original, imaginatif, non- sens artistique et analytique expériences pour elles-mêmes, conformiste peu développés de tolérer l’inconnu et de l’explorer amabilité évalue la quantité cynique, méfiant, peu compatissant, facile à vivre, d’orientation interpersonnelle coopératif, impoli, vindicatif, confiant, serviable, indulgent, de l’individu le long du impitoyable, irritable, crédule, franc continuum, de la compassion à manipulateur, l’antagonisme dans les idées, les sentiments et les actes. esprit consciencieux évalue le degré d’organisation,  ces de persévérance et de organisé, fiable, travailleur, motivation dans le sans but, peu fiable, paresseux, discipliné, ponctuel, comportement de l’individu insouciant, relâché, négligeant méticuleux , soigneux, orienté vers un but. Compare velléitaire, hédoniste ambitieux, persévérant l’individu fiable et minutieux à celui qui fait preuve de nonchalance et de négligence caractéristiques sont des tendances en partie inscrites dans des structures et mécanismes biologiques et génétiques (Bouchard 2004)(tendances fondamentales endogènes), ces fondations génétiques communes à l’ensemble de l’espèce humaine se sont transmises au cours de notre évolution  ces 5 traits sont présents chez tous les individus, on parle alors d’une sorte d’universalité de la structure : elle est similaire quel que soit la culture ou la région du monde(+ de 50 cultures, McRae et Al 2005)  notre patrimoine génétique conditionne notre personnalité ce qui explique pourquoi on peut se le représenter en 5 traits  ce système fait partie de la nature humaine : on peut donc faire une comparaison avec le système cardio vasculaire et le système neuroendocrinien : les 4 dimensions permettant de distinguer un trait d’un état, Fridhandler 1986 5. Déterminants de la personnalité (les principaux)  l’hérédité est le 1er facteur déterminant notre personnalité - attention, on ne fait jamais de déterminisme absolu.. - on a une tendance à quelque chose hors elle ne va s’exprimer que si l’environnement y sera associé - cette tendance peut être changée, on a juste une prédisposition - si on n’est pas dans l’environnement les gènes ne peuvent ne pas s’exprimer - des études permettent de la quantifier (sur jumeaux) - l’héritabilité c’est la part génétique dans les différences interindividuelles sur les traits de personnalité, elle diminue tout au long de la vie, (on ressemble - à ses parents en vieillissant) évolution de l’héritabilité des traits au long de la vie, Kandler, 2012 : +de 50% des différences individuelles sur les traits dans une population sont attribuables à la génétique (schéma CM)  l’expérience, l’histoire individuelle - les multiples expériences que nous traversons au cours de la vie contribuent à façonner notre personnalité - les 1ère années de la vie jouent un rôle crucial car c’est là que se développent les fondements de notre personnalité - dans ces années se développe un attachement sécurisant (le fait que l’enfant fasse l’expérience de présence et de soins permanents et sécurisant), sans ça on retrouve crainte, instabilité, fragilité tout au long de la vie.. - les caractéristiques des parents influencent-elles les traits de personnalité des enfants ? - avec une étude sur 60 000 participants : on observe que + le niveau de scolarité des parents est élevé, + il y aura une ouverture et une extraversion élevées des enfants, ainsi qu’une instabilité émotionnelle - importante  le cadre socioculturel : - la culture d’un pays, d’une région, d’un continent détermine elle aussi partiellement notre personnalité - une comparaison internationale sur l’estime de soi montrent des différences significatives avec des niveaux d’estime de soi + élevés dans des pays comme les États-Unis, la France, l’Israël que dans des pays avec une culture + collectiviste comme le Japon III. Personnalité et pratique sportive  3 problématiques - la pratique sportive permet-elle de développer un certain type de personnalité ? a-t-elle un effet sur notre personnalité ? (problématique éducative, on pense donc que la réponse est ‘oui’ car sport enseigné à l’école) - est-ce que la personnalité nous prédispose à un certain type de pratique sportive voir même nous prédispose à faire ou pas du sport ? - est-ce que les 2 phénomènes ne coexisteraient-ils pas ? 1. Capacités psychomotrices et pratique sportive la phrase du jour : « Celui qui vit sans folie n’est pas aussi sage qu’il le croit »  est-ce qu’il est pertinent de sélectionner des athlètes jeunes sur la basse de certaines capacités psychomotrices afin de les orienter vers des filières de pratique de haut niveau (pôle espoir, centre de formation, sport étude..) ?  l’identification de capacités psychomotrices pourraient permettre de sélectionner des athlètes à fort potentiel, cela suppose alors qu’on est capable de voir, de quantifier les capacités et d’admettre qu’elles seraient susceptibles de jouer un rôle dans notre niveau de jeu, sur notre performance  selon le modèle de Fleichman en 1964, les 3 composantes de la motricité qui prédisent la performance (=niveau manifeste de la motricité, comportement observables d’un individu donné, dans une situation donné, à un instant donné) sont : - la performance - les aptitudes : caractéristiques individuelles, relativement stables, constantes et inchangées par la tâche, elles sont le fruit de facteurs génétiques et un peu de l’apprentissage - les habiletés : Guthrie « l’habileté motrice est la capacité acquise par l’apprentissage d’atteindre des résultats fixés à l’avance avec un maximum de réussite et souvent un minimum de temps, d’énergie ou des 2 », l’habileté se différencie des aptitudes dans la mesure où elle est spécifique à une tâche, et qu’elle est pour une très large part un produit de l’apprentissage  le 1er niveau, le niveau manifeste de la motricité, est ce qu’on voit, ce qui est visible  ce qui est latent est ce qui est non observable  pour comprendre la performance (habiletés + aptitudes), on a essayé de travailler sur des configurations d’aptitudes*, dans un but de détection on a cherché à identifier les aptitudes requises dans un sport donné et pour cela on s’est servi du répertoire d’aptitudes constitué par Fleishman  son travail a été d’essayer d’identifier l’ensemble des aptitudes de l’espèce humaine, puis il a été repris pour définir une configuration d’aptitude favorable à la performance pour une activité donnée  en effet, certains auteurs ont classé les sports en fonction des attitudes requises : répertoires des aptitudes cognitives, perceptives, psychomotrices et physiques (d’après Fleishman et Quaintance, 1984)  * un athlète est performant si ses aptitudes sont performantes (génétique), il faut donc définir les aptitudes nécessaires à l’activité puis sélectionner les athlètes sur la base de ces aptitudes  pour 2 athlètes qui s’entrainent de la même manière, celui avec le + d’aptitude devrait atteindre un meilleur niveau  pour être bon, pour réussir dans une activité sportive il faut posséder assez d’aptitude de cette activité, ces aptitudes peuvent être mesurées par des tests (détection précoce de sportif de haut niveau)  autrement dit, principes de politique de détection : - les aptitudes sont relativement stables - la réussite dans un sport donné nécessite une certaine configuration d’aptitudes (posséder les bonnes aptitudes pour l’activité) - il est possible d’évaluer, de mesurer ces aptitudes par des tests.  cette politique n’a pas toujours fonctionnée car il y a des limites dans le processus de sélection et de détection : - les aptitudes ne sont pas si stables que ça dans le temps - l’évaluation des aptitudes n’est pas aisée voir difficile - l’évolution des styles de jeu, des options tactiques peuvent changer fondamentalement les aptitudes requises - posséder les aptitudes est une chose mais savoir les exploiter en est une autre  une étude a été faite et montre que + on est extraverti, caractériel, consciencieux ou ouvert, avec peu de névrosisme : + on fait d’activités, + notre vitesse de marche est élevée et on est peu sédentaire 2. Aspects affectifs et conatifs de la personnalité et pratique physique - est-ce que certains traits de personnalité prédisposeraient les individus à pratiquer un sport en particulier ? à faire du sport en général ? voir à devenir des athlètes d’exceptions ?  la majorité des recherches sont descriptives, ces études cherchent à comparer des groupes de sujets différents avec des profils particuliers qui les différencies (sportifs VS non sportifs, haut niveau VS moins bon niveau, athlètes de spécialité différente..) a. les outils (de psychologie générale) :  il y en a beaucoup et ils ont évolués au cours du temps : - le questionnaire 16.PF de Cattell, c’est l’un des plus anciens et il s’appuie sur les 16 traits de la personnalité - le QPS de Thill, c’est le Questionnaire de Personnalité du Sportif - le Big five, modèle à 5 compartiments, modèle OCEAN ou encore NEO PI (névrosisme, extraversion, ouverture, personnality inventory), c’est aussi un questionnaire, le + utilisé b. les résultats sont mitigés :  les résultats montrent que l’on a bien un effet du profil de personnalité sur les comportements en particulier sur l’activité physique, ils montrent aussi qu’un profil est + favorable que les autres (cité au- dessus)  hors dans l’ensemble, les études qui ont travaillé sur ces questions ne mettent pas en évidence des résultats clairs et conformes, la proportion de ces comportements expliquait par la personnalité reste relativement faible (inférieur à 10%)  à Lakie en 1962 sur pleins d’étudiants d’universités différentes, on prend leur spécialité sportive, l’étude montre des différences remarquables entre certains sportifs sauf que ces différences sont aussi en fonction de l’université donc les différences ne viennent pas de la personnalité c. conclusion sur les liens entre caractéristiques conatives et affectives et activité physique :  oui on a un effet des profils sur le comportement humain, effets associés à d’avantage de comportements sains (- de sédentarité, + de marche plus, corps sain…) qui ont été identifié également sur long terme Non vu - Beaucoup de recherches dans ce domaine mais recherches rongées/limitées par des problèmes méthodologiques, statistiques et théoriques. - Des recherches plus rigoureuses ont mit en évidence certaines différences mais elles ne sont pas simples. Autrement dit, aucun profil/schéma particulier de traits de personnalité sportifs n’a été identifiés de manière répétée. Par conséquent, les sportifs ne semblent pas se caractériser par une personnalité qui les distinguerait des non sportifs. - Les différences entre groupes d’activités, ou d’athlètes de niveau différent sont un peu plus visibles mais là encore sans consistance dans les résultats. - Les résultats sont plus nets pour les femmes et tendent à montrer que les athlètes féminines en réussite dans leur sport s’écartent de façon nette des normes de la personnalité féminine pour se rapprocher des caractéristiques masculines ( + agressive, + indépendante, + autoritaire, + stable émotionnellement). - Phrase du jour : « moins on a de connaissances plus on a de convictions. Contester un savoir donne le plaisir de l’échange alors que s’opposer à une conviction revient à traiter l’autre de menteur, de fou ou d’idiot. » B.Cyrulnik 3. Effets de la pratique sportive sur la personnalité/le caractère  cette problématique est à la base de plusieurs conceptions..  dans l’histoire du sport, le renouveau du sport moderne et de l’éducation physique date de la fin du 19 ème siècle lorsque les gentlemans britanniques commencent à introduire du rugby dans les activités pratiquées car certaines activités aideraient l’individu a développer des vertus (courage, fair-play…)  les effets à courts et long terme de l’AP sur la personnalité : - un style de vie actif aide à maintenir un profil de personnalité + adaptatif, + grande stabilité du caractère consciencieux et d’extraversion - un style de vie sédentaire est associé à une + faible stabilité et + forte diminution du caractère consciencieux, de l’extraversion, de l’ouverture et de l’agréabilité  le raisonnement moral : tendance à agir en respectant des règles institutionnelles ou tactiquement construites et acceptées (serrer les mains aux adversaires en fin de match)  le développement moral : processus de croissance et d’expérience par lequel un individu développe la capacité de raisonner d’un point de vue moral  comment agir/influer sur le raisonnement et le développement moral ?  la théorie de l’apprentissage social (Bandura, 1986) a donné lieu à des expériences, avec Ross : on a utilisé des enfants de 3 à 6 ans qui ont été repartis aléatoirement dans 1 des 3 expérimentations, représentant 3 modèles : - 1er : l’enfant mit en présence d’un adulte jouent avec une grande poupée de manière neutre - 2ème modèle : l’adulte joue avec la poupée de manière agressive (verbale et physique) - 3ème modèle : il y a juste la poupée sans adultes, sans modèle de comportement une fois les enfants exposés au modèle, on les place seuls dans une autre pièce avec les mêmes poupées et ont évalues l’agressivité des enfants résultats : les enfants exposés au modèle agressif sont + agressifs que les autres quand ils sont seuls dans la salle, cette étude montre que l’observation d’une attitude agressive débouche sur une attitude agressive  2 ans plus tard Silva (en 1983), reproduit la même expérience mais avec des vidéos et obtient les mêmes résultats : on présente des images d’attitudes violentes à des sportifs et on leur demande de juger l’acceptabilité de violence, on compare des résultats par rapport au sexe, au activité… : + le niveau pratiqué est élevé + le comportement est jugé acceptable, les hommes trouvent + acceptables que les femmes, les sportifs de contact trouvent + acceptables que les autres  conclusion : la pratique sportive à des effets délétères sur la personnalité, le fair-play, la violence 4. conclusion  beaucoup de travaux se sont intéressés à la personnalité du sportif notamment dans les années 70  cette multitude de travaux entraîne une grande diversité dans les définitions que l’on donne sur le concept de personnalité et ne permettent pas de mettre en évidence une personnalité typique du sportif, même pour les travaux les + récents (neo pi), cela principalement pour des problèmes méthodologiques et pour des problèmes de définitions des principaux traits de personnalités  on doit donc en conclure qu’il n’existe pas pour l’heure de traits spécifiques aux athlètes par rapport aux non sportifs, ou par rapport à des athlètes de sports différents  pour les capacité psychomotrices on ne peut pas vraiment dire qu’elles nous prédisposent à une activité particulière ou à un niveau de performance donné  néanmoins quand on s’intéresse au principaux traits de la personnalité, on se rend compte que certain de ces 5 traits sont prédictifs de notre activité physique et donc de nos performances  les études qui traitent des effets de la pratiques sportives sur la personnalité confirment que nos habitudes sportives ont des répercussions sur notre personnalité : qu’une activité physique régulière favorise une personnalité stable et harmonieuse et inversement, que chez les AHN la pratiques sportives favorise des comportements + agressif et + transgressifs que chez des athlètes de moindre niveau..  ainsi on observe bien la coexistence des 2 phénomènes, c’est à dire l’influence réciproque entre personnalité et pratique sportive questions exams : 1) Citez et définissez les 3 caractéristiques de la personnalité 2) Présentez le modèle d’Hollander (1967) 3) Est-ce l’hérédité ou l’expérience qui façonnent la personnalité ? ( 4) Que proposent les théories dispositionnelles et situationnelles de la personnalité ? Donnez un exemple de chacune d’elles 5) Présentez le modèle OCEAN et définissez ses composants. 6) Que montrent les études portant sur l’effet de la personnalité sur l’activité physique ? 7) Que montrent les études portant sur l’effet de l’activité physique sur la personnalité ? 8) Quelles différences faites-vous entre traits et états de personnalité ? 9) Quels sont les 3 déterminants principaux de la personnalité ? 10) Présentez le modèle de Fleishmann (1964) 11) Existe-t-il une personnalité spécifique du sportif ? 12) Que propose la théorie de l’apprentissage de social (Bandura 1986) ? (approche situationnelle)

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