Virus à Tropisme Hépatocytaire PDF

Summary

Ce document présente une analyse des virus à tropisme hépatique, englobant les hépatites A, B, C, Delta et E. Il explore l'historique, la virologie, l'épidémiologie et les aspects cliniques de ces maladies. L'auteur, Edouard Tuaillon, fournit également des informations sur les aspects diagnostiques et de prévention des hépatites.

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CM15 2ème partie Virus à Tropisme Hépatocytaire Virus des hépatites A, B, C, Delta et E Edouard TUAILLON [email protected] HEPATITES VIRALES Hépatites vir...

CM15 2ème partie Virus à Tropisme Hépatocytaire Virus des hépatites A, B, C, Delta et E Edouard TUAILLON [email protected] HEPATITES VIRALES Hépatites virales Hépatite virale : Deux nuances : Hépatite : inflammation hépatique 1. Les infections par les virus des hépatites ne aigue ou chronique provoquée par provoquent pas systématiquement de lésions des virus à tropisme hépatocytaire inflammatoires hépatiques Infection symptomatique ou 2. Les virus des hépatites virales désignées par une asymptomatique lettre (A-E), infectent et se multiplient exclusivement dans les hépatocytes mais d’autres viroses peuvent infecter les hépatocytes de manière non exclusive Hépatitesvirales Hépatites virales Les agents pathogènes impliqués dans les hépatites virales des virus responsables d'hépatites sont : "non alphabétiques" : virus du groupe herpes en particulier CMV et EBV, plus des virus responsables d'hépatites aigues : hépatites A rarement HSV et VZV, autres virus : et E et des virus responsable d’hépatites « non entérovirus, rhinovirus alphabétiques » des virus responsables d'hépatites chroniques : hépatites B, C et D VHA Hépatites Hépatite virales A, historique depuis l'antiquité, notion d'ictère infectieux dont le virus de l'hépatite A est l'un des principaux responsables en 1973, le virus est mis en évidence par microscopie électronique dans les selles de patients ictériques en 1992, premier vaccin mis sur le marché (souche virale inactivée) Hépatites Hépatite virales A, virologie Virus à ARN linéaire monocatenaire à polarité + Famille des Picornaviridae, (avec entérovirus et rhinovirus), genre Hepatovirus Non enveloppé (virus nu) dans les selles Résistant dans le milieu extérieur (non détruit par l‘éthanol à 70°, résistant au concentration de chlore des piscines) L‘Homme est le seul hôte naturel Prévalence mondiale~1,4 million de cas par an http://ocw.jhsph.edu Hépatites virales Hépatite A, épidémiologie et santé publique La prévalence des anticorps anti-VHA (IgG) est corrélée au statut socio-économique des pays Pays du Sud : 70 à 100% à l‘âge de 20 ans Europe de l‘Est et d‘Europe Centrale : 20 à France : 50% en 1978; 6 mois (HBsAg) Equilibre dynamique entre le virus et l’hôte Atteinte hépatique virale chronique = cytolyse hépatique (ALAT) HépatiteHépatite B, passage E, diagnostic à la chronicité Comment expliquer le défaut de réponse immune ? La charge virale très élevée favorisant l’anergie (109 copies/ ml et les particules virales incomplètes 1013 unités/ml) l’AgHBe immunosuppresseur sur la réponse anti-VHB Réponse immune immature (passage à la chronicité : 90% chez le nouveau né contre 5 à 10% chez l’adulte) émergence d’une mutation touchant la région précore du VHB «mutants précores » Formes épisomales du génome viral stables HISTOIRE NATURELLE DE L’INFECTION CHRONIQUE À VHB quatre phases typiques dans l’histoire naturelle 1 2 3 4 Tolérance Activité Hépatite Portage « Guérison » Immune Immunitaire chronique active inactif AgHBe +/- AgHBs + AgHBs - 10 UI/ml T effecteurs CD4 et CD8 anti-VHB toujours actifs après guérison Guérison ? Présence d’ADN VHB dans les hépatocytes chez les sujets guéries cas de réactivations fréquents sous anti-CD20 (rituximab et autres mAbs)  La guérison est clinique mais pas virologique HépatiteHépatite B, complications E, diagnostic tardives Trois complications tardives non exclusives de l’hépatite B chronique : La cirrhose (30%) La décompensation d’une insuffisance hépato cellulaire (25%) Le CHC (5 à 10%) LA COUVERTURE VACCINALE DES NOUVEAUX NÉS LE PREMIER MOYEN POUR L’ÉLIMINATION DU VHB Une couverture de 84% avec les 3 doses Non répondeur jusqu’à 6 x Meilleure réponse dans l’enfance Bonne réponse > 100 mUI/ml Réponse > 10 mUI/ml Pas de revaccination (1/2 vie B mémoire 120 ans) Réponse secondaire expansion clonale production rapide d’anticorps Fréquente rupture d’approvisionnement Hépatite B, prophylaxie Critère de succès vaccinal : taux d’anti-HBs > à 10 mUI/ml Pas de revaccination après succès vaccinal même en cas de perte des anti- HBs (réponse secondaire basée sur les B mémoire suffisante) VH Delta Hépatite Delta Le virus D ou delta est un virus défectif, satellite du virus de l’hépatite B (VHB) ARN de 1,7kb, simple brin, enveloppé Plus petit virus connu infectant l’homme (35-37 nm de diamètre) S’apparente aux viroïdes des plantes. Responsable d’hépatites fulminantes aiguës ou d’hépatites chroniques graves 15 à 20 millions de sujets infectés dans le monde Touche environ 5% des patients VHB positifs (principalement de pays de forte ou de moyenne endémie) Nécessité́ d’effectuer le dépistage des anticorps anti-VHD en cas d’AgHBs pos L’hépatite Delta une infection grave et négligée Environ 15 millions de porteurs chroniques Une forme grave d’hépatite B Prévalence très inhomogène La transmission du VHD se fait selon les mêmes modes que ceux du VHB, son virus auxiliaire DIAGNOSTIC VIROLOGIQUE Le diagnostic est basé sur la détection des anti-VHD totaux IgM anti-VHD persistent en phase chronique le plus souvent La PCR permet de confirmer la réplication et le suivre le patient (charge virale plasmatique) Infection aigue résolutive Hépatite C, historique 1970, identification de cas d’hépatite non-A, non-B a transmission parentérale 1989, découverte du VHC par des techniques de biologie moléculaire Hépatite C, virologie virus à ARN simple brin, polarité positive 8 génotypes de VHC (principaux de 1 à 6) famille des Flaviviridae, genre Hepacivirus virus enveloppé, peu résistant hors de l’humain est l’hôte exclusif l’hôte réplication cytoplasmique 10 protéines virales Hépatite C, épidémiologie Lancet 2015  Prévalence inhomogène Hépatite C, génotypes Hépatite C, épidémiologie, santé publique Chiffres avant l’arrivée des antiviraux d’action directe contre le VHC Dans le monde : En France : Prévalence : 80-100 millions de personnes Prévalence < 1 % dans la population générale, > (2013) chez les HSH, 5% en milieu carcéral, 20% chez les Mortalité annuelle : 400 000 personnes usagers de drogues IV (2016) Traitement curatif court par des antiviraux spécifiques : antiviraux d’action directe; guérison > 95% des cas l’enjeu est d'éliminer le VHC en France Estimation de 40 - 50 000 infections ignorées en France en 2020 Mortalité et morbidité élevée chez les patients non traités ou traités trop tardivement (cirrhose et CHC) Prévalence actuelle difficile à estimer dans les pays riches Hépatite C, transmission transmission parentérale transfusion de produits sanguins (avant 1992) transmission par piqure (environ 10x plus efficace que pour le VIH) : drogues injectables, piercing et tatouage transmission mère enfant transmissions nosocomiales transmission sexuelle (rapports traumatiques et MST) usage de drogues par voie nasale transmission intrafamiliale (partage de matériel : brosse à dent, rasoirs etc…) pas de facteurs de risque chez 20% des cas Hépatite C aigue, physiopathologie après contamination, phase d’incubation longue de 4 à 12 semaines, virémie progressivement croissante. phase d’état : les lésions nécrotico-inflammatoires hépatique sont provoquées par la réponse immunitaire qui induit une cytolyse relativement modérée pour une hépatite aigue (ALAT à environ 10x la normale). l’hépatite C aigue est asymptomatique dans 90% des cas Hépatite C aigue, physiopathologie dans 10% des cas : signes non spécifiques (asthénie, troubles digestifs mineurs) l’hépatite C aigue guérie dans 20% des cas chez l’adulte et dans 30 à 45 % des cas chez les enfants. pas de forme grave ou fulminante en phase aigue Hépatite C chronique, physiopathologie Le VHC échappe à la réponse immunitaire par sa « discrétion » : faible immunogénicité des protéines VHC sous expression des molécules HLA de type I de la cellule infectées absence d’anticorps anti-VHC neutralisant (ré-infection par le VHC possible après guérison) Hépatite C, diagnostic dépistage par détection des anticorps anti-VHC totaux test de confirmation en cas de positivité (deuxième test ELISA ou immunoblot) et PCR (résultats en UI/ml) si suspicion d’hépatite aigue récente (notion de contage) recherche d’ARN VHC en première intention car les anticorps apparaissent tardivement (1 à 3 mois)

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