UC A3 La mobilité professionnelle dans l'UE PDF
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Summary
This document provides an overview of professional mobility in the European Union (EU). It explains the concept of the freedom of movement and discusses the differing statuses of employee mobility such as detachment and expatriation. Furthermore, it reports on the migration trends and facts regarding the topic and the corresponding figures and key information.
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Le management interculturel et les ressources UC A3 humaines en Europe FICHE T...
Le management interculturel et les ressources UC A3 humaines en Europe FICHE THÉMATIQUE /6 La mobilité professionnelle dans l’UE En quelques mots… Une des réalisations majeures de l’Union européenne (UE) est incontestablement la création d’un espace de liberté dans lequel les personnes, les marchandises, les capitaux et les services circulent librement. Dans ce cadre, la liberté de circulation des travailleurs fut la première étape, dès 1968, à la libre circulation des personnes. Ainsi, depuis plus d’un demi-siècle maintenant, les ressortissants d’un Etat membre de l’Union peuvent facilement travailler dans un autre Etat membre où ils sont assimilés à des nationaux. Cette mobilité professionnelle concerne principalement les citoyens de l’UE mais également les ressortissants de l’Espace économique européen. Elle s’applique sans contrôle aux frontières ni formalités au sein de Contenu susceptible de modification. Toute reproduction interdite. l’espace Schengen. La mobilité des travailleurs salariés s’exerce principalement par le biais de deux statuts : le détachement et l’expatriation. w w w. f e d e. e d u c a t i o n © F E D E 2 0 2 4 1 FEDEration for European Education FÉDÉration Européenne des Ecoles UC A3 La mobilité professionnelle dans l’UE FICHE THÉMATIQUE /6 Pourquoi cette thématique ? Avec l’économie mondiale de plus en plus interconnectée, la mobilité professionnelle en Europe devient un tremplin vers des opportunités de croissance personnelle et professionnelle. En se familiarisant avec les différents statuts de mobilité, tels que le détachement et l’expatriation, les futurs professionnels se dotent d’une perspective globale et adaptative du marché du travail. Les avantages incluent l’acquisition de nouvelles compétences, la découverte de cultures diverses et l’élargissement des horizons professionnels. S’intéresser à la mobilité professionnelle en Europe est une démarche stratégique pour saisir les opportunités d’un marché en constante évolution, pour forger des carrières qui transcendent les frontières et les limites traditionnelles. Faits et chiffres La migration est une caractéristique permanente de la société européenne. Par exemple, plus de 8 % des près de 450 millions de résidents de l’Union européenne sont nés en dehors de ses frontières. La migration est un sujet controversé dans le monde entier, mais la capacité qu’a la main-d’œuvre à traverser les frontières est vitale pour le bon fonctionnement du marché du travail. La Commission publie chaque année un rapport sur la mobilité de la main-d’œuvre au sein de l’Union européenne, qui fournit des informations actualisées sur les tendances en matière de mobilité professionnelle dans les pays de l’Union et de l’AELE. L’analyse porte sur la mobilité de l’ensemble des citoyens de l’Union en âge de travailler (20-64 ans) ainsi que sur la mobilité des citoyens de l’Union de cette tranche d’âge qui sont actifs. Selon les statistiques d’Eurostat sur la population, en 2019, l’Union européenne comptait 17,9 millions de citoyens mobiles de l’EU-28, dont 13 millions de citoyens mobiles de l’Union en âge de travailler (20-64 ans). Le nombre de citoyens mobiles de l’Union en âge de travailler a augmenté de 1,2 % entre 2018 et 2019, soit nettement moins qu’entre 2017 et 2018, où l’on a enregistré une augmentation de 3,4 %. En 2019, 20% de l’ensemble des citoyens mobiles de l’UE en âge de travailler résident en Allemagne, 20% au Royaume-Uni et 28% en Espagne, en Italie ou en France. Voir cartes interactives Les informations clés La recherche d’emploi transfrontalière a rebondi après le faible niveau atteint durant la pandémie. Cela laisse entrevoir un potentiel important de nouvelles arrivées de travailleurs immigrés sur les marchés du travail européens les plus attractifs à mesure que la pandémie s’atténue. Européens : Les demandeurs d’emploi européens sont de plus nombreux à rechercher un emploi en dehors de leur pays d’origine, à la fois en Europe et en dehors de l’Europe. Les recherches transfrontalières par les demandeurs d’emploi européens sont toujours inférieures de 10% à leur moyenne de 2017-2019, mais elles sont en forte hausse par rapport au niveau le plus bas de la pandémie durant laquelle elles étaient inférieures de 32 %. Non européens : Les postes disponibles en Europe sont plus recherchés par les non-Européens. Les recherches entrantes depuis l’extérieur de l’Europe sont de 38 % supérieures à la moyenne de 2017-2019, en Contenu susceptible de modification. Toute reproduction interdite. hausse par rapport au niveau le plus bas de la pandémie, 31 % 1. Alors que le besoin de main-d’œuvre est crucial au sein de l’Union européenne, on observe une réduction de la main-d’œuvre disponible, en raison notamment de l’évolution démographique. Ainsi, un quart des petites et moyennes entreprises de l’UE, qui représentent 99 % de l’ensemble des entreprises de l’UE, font face à des difficultés pour trouver du personnel qualifié et des cadres expérimentés 2. 1 https://www.hiringlab.org/fr/wp-content/uploads/sites/4/2022/07/Indeed-Europe-on-the-Move-fr-FR.pdf 2 Eurostat, Chiffres clés sur les entreprises européennes, édition 2022, p. 10 w w w. f e d e. e d u c a t i o n © F E D E 2 0 2 4 2 FEDEration for European Education FÉDÉration Européenne des Ecoles UC A3 La mobilité professionnelle dans l’UE FICHE THÉMATIQUE /6 En 2021, 28 professions ont été considérées comme souffrant de pénuries, notamment dans les secteurs des soins de santé, de l’hôtellerie, de la construction et des services. Á cela s’ajoutent la pénurie de spécialistes des technologies de l’information et de la sécurité, en particulier d’experts en cybersécurité, ainsi que la pénurie de travailleurs ayant une formation en sciences, en technologie, en ingénierie et en mathématiques3. L’UE est, par ailleurs, confrontée à une pénurie sans précédent de femmes dans les carrières et l’enseignement des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Afin de réduire ces pénuries de main-d’œuvre dans l’Union européenne, la Commission européenne propose l’instauration de l’Année européenne des compétences pour 2023. Pour favoriser la mobilité professionnelle en Europe, l’UE a créé la plateforme Europass. Il s’agit d’une plateforme en ligne pour aider les citoyens à gérer leurs compétences et leur carrière tout au long de la vie. C’est aussi 3 documents pour valoriser les compétences et les qualifications, dont l’Europass Mobilité. Les documents Europass sont identiques et reconnus dans 35 pays : L’Europass mobilité est un document nominatif et personnalisé, il décrit la période d’études ou de stage effectuée dans un autre pays européen. Il recense l’ensemble des compétences acquises et aide à valoriser cette expérience. Le supplément au certificat est destiné aux personnes ayant obtenu un certificat, un titre ou un diplôme de la formation professionnelle Le supplément au diplôme est un document personnalisé, joint au diplôme d’études supérieures. Il décrit les compétences et les connaissances acquises tout au long du parcours de l’étudiant. Espaces européens et immigration professionnelle Travailler dans un Etat membre de l’UE dont on n’a pas la nationalité requiert des formalités très différentes selon que l’on soit citoyen de l’Union ou ressortissant d’un Etat membre de l’Espace Economique européen (EEE) d’une part, ou que l’on soit ressortissant d’un Etat tiers. Ainsi en substance, les citoyens de l’UE jouissent d’une liberté de circulation et d’établissement, que ce soit pour exercer une activité professionnelle ou non. Cette liberté est étendue au membre de l’EEE et aux res- sortissants de l’espace Schengen, hors UE, lorsqu’ils désirent travailler dans un Etat membre de l’EEE. Au contraire, les ressortissants d’Etats tiers seront assujettis à des conditions d’entrée, de séjour et de travail dans l’espace Schengen. Par exemple, un Italien peut venir travailler en France sans effectuer aucune formalité. Il n’est pas non plus assujetti à l’obtention d’une autorisation pour exercer une activité professionnelle. Au contraire, un ressortis- sant des USA devra obtenir un titre de séjour et une autorisation de travail. Libre circulation au sein de l’Union européenne La libre circulation des travailleurs est un principe fondamental établi par l’article 45 du traité sur le fonction- nement de l’Union européenne. Les citoyens européens ont le droit : de chercher un emploi dans un autre pays de l’UE ; d’y travailler sans permis de travail ; d’y vivre dans ce but ; d’y demeurer même lorsque leur emploi a pris fin ; de bénéficier du même traitement que les citoyens de ce pays en ce qui concerne l’accès à l’emploi, les conditions de travail et tout autre avantage social ou fiscal. Contenu susceptible de modification. Toute reproduction interdite. Les bénéficiaires de cette liberté sont : Les demandeurs d’emploi, à savoir les citoyens de l’UE se rendant dans un autre pays européen afin d’y trouver un emploi (sous certaines conditions) Les citoyens de l’UE travaillant dans un autre pays de l’Union Les citoyens de l’UE retournant vivre dans leur pays d’origine après avoir travaillé à l’étranger Les membres de la famille de ces personnes 3 Autorité européenne du travail, Rapport sur les pénuries et les excédents de main-d’œuvre 2021 et ENISA, «Cybersecurity skills development in the EU» (Développement des compétences en matière de cybersécurité dans l’UE), mars 2020. Les études de l’ENISA mettent en évidence un déficit de 291 000 professionnels dans le domaine de la cybersécurité. w w w. f e d e. e d u c a t i o n © F E D E 2 0 2 4 3 FEDEration for European Education FÉDÉration Européenne des Ecoles UC A3 La mobilité professionnelle dans l’UE FICHE THÉMATIQUE /6 Espace Schengen L’espace Schengen est un espace de libre circulation sans contrôles aux frontières intérieures et avec une frontière extérieure commune (c’est-à-dire entre un État membre de Schengen et un État ne faisant pas partie de Schengen). (voir infographie Schengen) Signés en 1985 et mis en œuvre en 1995, les accords de Schengen autorisent la libre circulation des personnes et harmonisent les contrôles des voyageurs au sein de l’espace constitué par ces Etats. 27 pays en sont membres, dont 23 appartiennent également à l’Union européenne. Les 4 Etats membres de l’UE ne faisant pas partie de l’espace Schengen sont l’Irlande, la Roumanie, la Bulgarie et Chypre. Les 4 Etats non membres de l’UE qui font partie de l’espace Schengen sont l’Islande, le Lichtenstein, la Norvège et la Suisse. Signé en 1992, le traité instituant l’Espace économique européen (EEE) est entré en vigueur en 1994. Il étend la zone de libre-échange de l’Union européenne à trois pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Espace économique européen L’EEE regroupe aujourd’hui 30 pays : les 27 membres de l’Union européenne, auxquels s’ajoutent l’Islande, la Norvège et le Liechtenstein. L’EEE permet d’étendre à trois pays de l’AELE les quatre libertés qui fondent le marché unique européen, notamment le principe de libre circulation des marchandises, qui donne le droit à toute entreprise de l’UE d’exporter ses biens (hors agriculture et pêche) dans ces pays. Toutefois, l’EEE n’est pas une union douanière : le tarif extérieur commun qui s’applique aux frontières de l’UE ne concerne pas les trois autres pays, qui peuvent librement décider de leurs tarifs douaniers. Les contrôles douaniers aux frontières sont donc maintenus entre les pays de l’EEE et l’UE pour les marchandises et les devises. L’appartenance des trois pays à l’espace Schengen a en revanche mis fin aux contrôles d’identité. La libre circulation des personnes, qui donne le droit de voyager et de s’installer dans tout autre pays de l’UE, ne s’applique à l’égard des trois pays de l’AELE que pour les travailleurs salariés. Immigration professionnelle des ressortissants de l’EEE Au sein de l’Union et plus particulièrement encore de l’espace Schengen, la liberté de circulation est affirmée. Les ressortissants de l’EEE et les Suisses disposent d’un droit de court séjour (