Coxarthrose non opérée - THIERY - PDF
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This document discusses Coxarthrose non opérée an analysis of epidemiology, impact, diagnosis, and treatment options. It includes topics such as symptoms, social and economic impact, and treatment strategies.
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M. THIERY UE 19 07/10/2024 COXARTHROSE NON OPÉRÉE I. INTRODUCTION A. Épidémiologie L’arthrose est symptomatique pour plus de 240 M de personnes dans le monde (hanche e...
M. THIERY UE 19 07/10/2024 COXARTHROSE NON OPÉRÉE I. INTRODUCTION A. Épidémiologie L’arthrose est symptomatique pour plus de 240 M de personnes dans le monde (hanche et genou) Les zones les plus touchées sont la hanche, le genou, la main et le pied Prévalence des douleurs de hanche liée à l’arthrose : - Environ 10 % dans la population générale - Première cause de douleur ant de hanche chez les plus âgés B. Impact social et économique Coût direct de l’arthrose (hanche et genou confondus) : aux USA, environ 100 milliards de $ aujourd’hui, contre 80 $ en 2003 Coûts indirects de l’arthrose : aux USA 47 milliards de $ Coûts spéci ques aux prothèses de hanche en 2009 : 28,5 milliards de $, plus de 332 000 par an aux USA. L’arthrose joue un rôle majeur dans l’apparition de comorbidités : - Perte des AP, e ets des cytokines et e ets secondaires des médicaments - Risque accru de : - Diabète - Troubles cardio-V - Troubles respiratoires - Obésité - Chutes - Mortalité accrue de 20 % pour une même catégorie d’âge - Certaines comorbidités dues à l’arthrose sont aussi des FDR - Obésité (2x plus de risque qu’une personne non obèse) ‣ Pour toutes les articulations ‣ In ammation de bas grade ? - Faible AP ‣ Liée au mode de vie 1 fl fi ff ff M. THIERY UE 19 07/10/2024 ‣ Liée aux douleurs lorsque l’arthrose devient symptomatique - Autres FDR - Lésions articulaires ‣ Exemples type au genou : rupture du LCA, lésion méniscale - Âge - Facteurs ethniques/génétiques ‣ Américains > européens (IMC équivalent) ‣ Dysplasie congénitale de hanche - Femme > homme C. Physiopathologie Mécanisme complexe incluant de nombreuses structures Cartilage - Os - Tendons - Synovie - Ligaments - Graisse périarticulaire - Musle - Ménisque Facteurs pro-in ammatoires plus marqués par rapport à une articulation saine - Concentration en cytokines > facteurs anabolisants ‣ Destruction et remodelage de l’articulation ‣ La reconstruction/réparation du cartilage n’est plus permise par les facteurs anabolisants ‣ Certains facteurs anabolisants favorisent la formation d’ostéophytes - Ces di érents facteurs peuvent être produits par les tissus précédemment cités Longtemps, l’arthrose a été considérée comme une « simple » pathologie d’usure, mais c’est un mécanisme plus complexe Le défaut d’activité physique semble le facteur le plus problématique Le facteur de risque « obésité » ne semble pas tant lié au poids qu’aux phénomènes in ammatoires induits D. Stades radiologiques Classi cation de Kellgren-Lawrence : Les stades observés à l’imagerie ne sont pas bien corrélés à la symptomatologie : - De nombreuses personnes présentent des signes radio sans douleur - À l’inverse, des douleurs de hanche sont souvent présentes sans signes à l’imagerie 2 fl fi ff fl M. THIERY UE 19 07/10/2024 II. BILAN DIAGNOSTIC EN KINÉSITHÉRAPIE Signes radiologiques pas su samment ables Comment mener son bilan ? Que doit-on rechercher ? Avant de conclure à une coxarthrose symptomatique : - Beaucoup de personnes présentes des signes radio d’arthrose sans symptômes et inversement - Zone avec beaucoup de diagnostics possibles - L’arthrose de hanche peut provoquer des douleurs référées dans le dos et dans le MI - Les lombaires et l’articulation sacro-iliaque également A. Diagnostic di érentiel 1. Diagnostic di érentiel douleur aine (pubalgie) Pathologies non mécaniques Origine lombaire Hernies inguinales Douleur d’origine articulaire Fracture du col du fémur Tendinopathie des échisseurs et ADD de hanche Arthrose de hanche 2. Diagnostic di érentiel douleur face latérale de hanche Origine lombaire Origine sacro-iliaque Tendinopathie du MF Arthrose de hanche 3. Diagnostic di érentiel douleur face post de hanche Origine lombaire Origine sacro-iliaque Tendinopathie d’insertion des IJ Syndrome du piriforme Arthrose de hanche 3 ff ff ff ff fl ffi fi M. THIERY UE 19 07/10/2024 4. Diagnostic de la coxarthrose Critères d’Altman, RV- 0,19 et RV+ 3,44 - Douleur de hanche - ET - Douleur de hanche - RM > 15° - ET - Douleur à la RM - RM de hanche < 15° - Raideur matinale < 60° - Flexion < 115° - Âge > 50 ans → intéressant plutôt pour exclure Si absent on peut pas mal conclure qu’il n’y a pas d’arthrose, mais si présent on peut pas conclure que c’est sûr qu’il y a de l’arthrose. Patient âgé Raideur matinale et pertes d’amplitudes associées aux symptômes Aura probablement des douleurs tendineuses/musculaires surajoutées Les grades KL 0,1,2 ne sont pas des critères diagnostiques su sants Les ostéophytes ne laissent pas beaucoup de doutes III. TRAITEMENT DE LA COXARTHROSE EN KINÉSITHÉRAPIE A. Traitement conservateur 1. L’activité physique E ets positifs de l’AP sur : - La douleur - La qualité de vie - La fonction de la hanche Ça permet de lutter contre les comorbidités (diabète, troubles cardio-V) Activité physique > « usual care » selon S-L Goh et al. 4 ff ffi M. THIERY UE 19 07/10/2024 Elle est d’autant plus e cace que : - L’arthrose est faible - Le patient est jeune (indépendamment de la sévérité de l’arthrose) - Le volume d’activité est important - Le patient n’est pas en attente d’une chirurgie ‣ Attentes moins grandes de la rééducation ? ‣ Probablement une arthrose plus sévère Même une AP très modérée peut avoir un impact : - 45 min par semaine d’AP modérée peut permettre un entretien de la fonction selon Kraus et al. - Cela correspond selon eux à 750 pas par jour de marche (pas de piétinement) Peu importe le type d’AP (aérobie, Renfo musculaire, au poids du corps ou bien en piscine) Limite du TTT « activité physique » : - Pic à 2 mois - Pas de di érence VS usual care entre 9 et 18 mois (pb d’adhésion au TTT ?) Lutte contre l’obésité : - Contrairement au genou, pas d’e et béné que pour la hanche - Probablement intéressant pour les comorbidités 2. Quels autres moyens ? Recommandations de bonnes pratiques de l’APTA À prendre avec des énormes pincettes a) Thérapie manuelle Recommandation de grade A « Strong evidence » Les résultats des études de « bonne qualité » sont contradictoires Les études sont loin d’être toutes de bonne qualité Exemples : - Revue de 5 études de cas - Étude menée par un kiné seul 5 ff ffi ff fi M. THIERY UE 19 07/10/2024 b) Ultrasons Recommandation supérieure au fait de perdre du poids Basé sur une étude de 45 patients : - 3 groupes - Exos, hot packs - Exos, hot packs et sham US - Exercices, hot packs et US - Seul le dernier groupe a vu des e ets positifs durer à 1 et 3 mois ÇA NE SERT À RIEN, ON NE FAIT PAS D’US C’EST INUTILE c) Travail de exibilité et mobilité Garder les meilleures amplitudes possibles d) Renforcement musculaire, activité physique Sujet déjà abordé e) L’éducation Promotion de l’AP → toujours intéressant de le faire Promotion de la perte de poids → pour les comorbidités Apprendre les façons de décharger les articulations - Dans certaines activités di ciles, pourquoi pas - Sinon, pas d’impact sur la coxarthrose B. En pratique Promouvoir au maximum l’AP Entretenir les amplitudes articulaires pour une meilleure fonction de la hanche Traiter spéci quement certains aspects liés à l’arthrose Tendinopathie des tendons périarticulaires notamment Mobilisation évidemment possible mais pas le TTT de choix 6 fl fi ffi ff M. THIERY UE 19 07/10/2024 C. Prise en charge pré-opératoire Régulièrement pratiquée Dépend du chirurgien Peu d’études sur le sujet, résultats contradictoires Sur le court terme : - Utilisation des béquilles - Prendre les médicaments prescrits les premiers temps - Expliquer et rassurer sur les suites post-opératoires Sur du long terme (au moins 6 semaines) : PEC coxarthrose « classique » 7