Initiation à l’histoire des théories économiques PDF
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This document provides an introduction to the history of economic theories. It explores the evolution of economic thought, from ancient Greece to modern times, covering key figures and concepts. The document is likely lecture notes or study material.
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Initiation à l’histoire des théories économiques Épreuves : lundi 04/11 présentation orale Lundi 02/12 -> devoir sur table sur l’ensemble du programme But de cours : connaissance éco à partir de l’étude de l’évolution de la pensée éco, l’analyse des principales théories éco. Des connaissanc...
Initiation à l’histoire des théories économiques Épreuves : lundi 04/11 présentation orale Lundi 02/12 -> devoir sur table sur l’ensemble du programme But de cours : connaissance éco à partir de l’étude de l’évolution de la pensée éco, l’analyse des principales théories éco. Des connaissances, des repères, grilles de lecture. Connaitre les grandes théories = grilles de lecteurs, différences entre libéralisme et interventionnisme. Les auteurs importants, et les notions fondamentales : taux d’intérêt, inflation, illusion monétaire, taux de chômage, passagers clandestins, déficits et dette, économies d’échelles……. l3 -> 3 parcours : culture et médias - Multimédias - Communication interne, RH Chapitre 1 - Les origines de la pensée économique L’économie a grandement changé, Chez les Grecs, on ne s’intéresse pas d’un point de vue économique mais plutôt philosophique et moral. Pareil a l’antiquité -> condamnation lors de prêt avec intérêt L’intérêt, le profit etc. sont condamnés car le point de vue n’est pas économique mais plutôt religieux et moral. 3 économistes : Adam Smiths, Karl Marx, Keynes L’économie reste majoritairement libérale mais opposition entre vision marxiste et vision interventionniste. La différence : Marx veut sortir du système capitalisme contrairement à Keynes qui veut le garder. La science économique est véritablement apparue avec la révolution industrielle anglaise et l’internationalisation croissante des échanges L'école classique avec à sa tête Adam Smith (1723-1790) va donner le courant libéral L’éco va progressivement se définir comme une science humaine qui étudie la rareté => science des choix ou science de la décision (la rareté impose des choix) L'économie au sens étymologique -> science : savoir, quelle que soit la forme chap. 2 principes et outils de l’analyse Eco Mais il n’en a pas toujours été ainsi. 1- premières réflexions économiques : trois caractéristiques (fondée sur des motifs sociaux, philosophiques) 2- première école : le mercantisme (l’enrichissement) 3- les premiers fondements du libéralisme : les travaux des phytocrates 1- Premières réflexions économiques : trois caractéristiques 1. Les hommes ont toujours pratique l’éco, toujours organises pour consommer, produire, épargner, échanger Cependant les motifs ne sont pas économiques mais sociaux, culturels ou religieux Karl Polanyi (1886-1954) -> don et contre-don plutôt qu'échange, dans les sociétés primitives (le mobile n’est pas la recherche d’un gain ou la satisfaction d’un besoin) 2. Xénophon -> premières réflexions sur l’échange et l’intérêt Chez les Grecs, l'économie est l’ensemble des règles de conduite des activités domestiques, familiales. La réflexion Eco est surcout liée à la philosophie, la morale ou la politique (Travail réserve aux esclaves) Pour Platon, les marchands font partie de la dernière caste Jusque-là fin du moyen Age ->> l'économie Nest pas conçue comme science autonome, les points de vue moraux et philosophiques dominent et guident la réflexion. Travail salarié, intérêt, monnaie, commerce sont condamnes au titre de la morale (ex : texte de saint thomas d'Aquin) 3ª/ Longtemps l'économie fut considérée comme la science de l'accumulation des richesses Les auteurs grecs parlaient déjà de chrématistique, Science de l'enrichissement, de la production de richesses économiques. Les premières tentatives d'analyses économiques datent de la seconde moitié du XVème siècle avec le développement du capitalisme commercial. Première école de pensée : le courant mercantiliste. Les mercantilistes élaborent une théorie de la société qui, pour la 14 fois, se développe essentiellement sur le terrain de l'économie : but de la vie sociale conçu comme un but économique et moyens pour réaliser ces buts envisagés comme des moyens économiques. 1ª ouvrage portant le titre de « Traité d'Économie Politique w celui du mercantiliste français Antoine de Montchrestien (1615) Les mercantilistes prônent une accumulation de richesses, à l'échelle de la nation. Encouragée par l'État Mais même chez les mercantilistes, la pensée éco est au service du Prince. 2- première école : le mercantilisme La pensée mercantiliste s'étale sur près de trois siècles de 1450 à 1750 On regroupe sous cette étiquette des auteurs très différents mais tous prônent l'accumulation des richesses et l’intervention de l'État. il y a 3 conceptions de l’enrichissement : Enrichissement par la monnaie (voie espagnole + italienne) Enrichissement par l’industrie (conception française) Enrichissement par le commerce (conception anglaise-> les colonies) Voie espagnole : Ce courant est qualifié de “bullioniste” en raison de son intérêt exclusif pour les métaux précieux. Bullionisme politique monétaire espagnole du Moyen Age prônant l'augmentation des stocks d'or La pensée mercantiliste se développe en fait surtout avec la découverte de l'or en Amérique du Sud (16ème et 17ème sièce), ainsi qu'avec la multiplication des échanges et le développement du commerce. Parmi les mercantilistes espagnols : Ortiz qui publie en 1588 un Mémoire au roi pour empêcher la sortie de l'or. Serra, Bref traité des causes qui font abonder l'or et l'argent dans un pays où il n’y a pas encore de mines. Enrichissement par le commerce (conception Anglaise) Le négoce est source de gains et de profit. Un pays s'enrichit si sa balance commerciale est excédentaire - les exportations apportent des richesses (entrées d'or et d'argent en provenance de l'étranger). - les importations appauvrissent le pays. Pour cela, l'Etat peut accorder des privilèges à des Compagnies de commerce (« commerce exclusif = avec les colonies). 1. Pour les mercantilistes anglais, l'industrie n'est qu'un moyen au service du commerce. Un des premiers ouvrages, celui de John Hales (1581) : Discours sur la prospérité publique de ce royaume d'Angleterre. Thomas Mun, (1621) : Discours sur le commerce anglais aux Indes orientales. Balance commerciale : exportation - importation, excédentaire si les exportations sont + importantes que les importations, déficitaire si l’inverse. En France : on est déficitaire, on importe beaucoup de matières premières telles que le pétrole ou autres. L'enrichissement par l’industrie (conception française) Antoine de Montchrestien (1576-1621) forge le terme d'Économie Politique pour désigner la science de la production et de la distribution des biens. Dans son « Traité d'Économie Politique (1615), il développe l'idée d'un nationalisme économique. (Être indépendant, la volonté de ne pas dépendre d’un autre état) Il prône le travail, surtout dans l'industrie (source de richesses) + le développement du commerce international, pour que le pays gagne son indépendance. Montchrestien insiste sur l'importance primordiale des activités de production et de distribution des biens, dont il déduit logiquement que l'État doit s'occuper avant tout de stimuler la production et les échanges. C’est l’Etat qui doit tout organiser. Autres mercantilistes francatus célèbres : Laffemas, jean Bodin, Colbert Jean Bodin s’oppose aux mercantilistes espagnoles : la richesse vient du travail et nom de l’or “il n’est de richesse ni de force que d’hommes” On parle de colbertisme pour souligner l’intervention de l’état dans leco. On cherche l'indépendance économique et financière + la puissance du royaume (et la richesse du roi) Vision globale de l'économie : *investissement dans les manufactures *institutions des compagnies commerciales et des comptoirs (importation des matières premières et de produits frais) *développement d'infrastructures (paver + éclairer paris, grandes routes, canaux) *premier tarif des douanes (tarif Colbert) *protection des sciences, des lettres, des arts, et de la recharge en créant Academie des sciences en (date à chercher) En résumé Le mercantilisme n'est pas une doctrine unifiée et homogène, mais ensemble de conseils donnés aux gouvernements et aux Princes. Leurs idées reposent sur l'accumulation de richesses, fin ultime de la vie sociale. Cette accumulation doit se faire dans un cadre unifié = première conception d'un État interventionniste. = volonté de légitimer un État fort, voire absolutiste La valeur de la monnaie -> le pouvoir d’achat de la monnaie Limites 1° / Illusion chrysohédoniste (amour de for) selon laquelle de métaux précieux. (Bullionisme) - Appauvrissement de l'Espagne (lieu d'accueil des métaux précieux au siècle) ) En 1568, Jean Bodin formule une loi selon laquelle is pour monnaies d'or et d'argent est inversèrent proportion d'argent existant dans un pays. Controverse qui aboutira au XIXème siècle à la Théorie monnaie : Forme moderne la plus répandue : M V = p q avec - M, la quantité de monnaie en circulation sur une période, - V, la vitesse de circulation de la monnaie (nombre de transactions monétaire). - p, le vecteur des prix, - Q, le vecteur des quantités 2° | Confusion entre richesse du pays marchands et enrichissements du roi et des marchands. Le peuple, notamment la paysannerie est accablée d'impôts et ne profite pas des richesses accumulées. 3% / Rigidités Les mercantilistes prônent l'intervention de l'État (hausse des Impôts, règles nombreuses) et préconisent une politique protectionniste. Limites du modèle mercantiliste mises en évidence par l'école class (XVIIe siècle) Cf. Chapitre 3 : Les fondements des théories libérales : L’école classique Mais dès la seconde moitié du XVIème siècle, une pensée libérale va te former et les positions mercantilistes seront de plus en plus contestées Précurseurs de la pensée libérale à Pierre le Pesant de Boisguillebert (1645-1714), " François Quesnay (1694-1774). Richard Cantillon (1680-1734) David Hume (1711-1776), Si M augmente alors p x q augmente Exposés du 04/11 Un auteur, un fait historique ou d’actualité, une théorie/controverse => crise eco grecque Rappel Leco est une science sociale, elle étudie les individus au sein de la société L’éco se définit par un domaine d'étude (section 1) et par des méthodes spécifiques (section 2) La science au sens étymologique : science = savoir, au-delà des débats épistémologiques sur la question de savoir dans quelle mesure l'économie peut être considérée comme une science. Epistémologie : désigne l'étude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée (théorie de la connaissance) I. L’objet de l’analyse économique 1) De l'économie politique a la science économique 2) Une science humaine qui étudie la rareté II. La méthode de la science économique 1) Analyse microéconomie et analyse macroéconomie 2) Economie positive versus économique normative 3) La modélisation : hypothèses, lois et modelés en science éco, fonctions, équations, diagrammes. I. L'objet de l’analyse économique Quels sont les domaines d'étude de leco ? Tout science a un objet d'étude précis, pour l’éco c’est la rareté, rareté relative et cette science se présente comme une science des choix Plusieurs défs de l'analyse éco existent et exercent une influence sur des débats contemporains On a parlé d’éco politique avant de parler de science économique. Rareté relative car liée aux ressources, au temps, à l’espace, alors que les besoins sont illimités Economie : produire, repartir, dépenser, : faire des choix et satisfaire des besoins infinis avec des ressources qui sont limitées 1) Economique politique à science eco Utilisée par Montchrestien puis par les classiques, Marx, les ecclésiastiques Approche classique Leco politique est la discipline qui étudie la prod de marchandises, la répartition des revenus et la conso “leco po enseigne comment se forment, se distribuent et se consomment les richesses qui satisfait aux besoins des sociétés” (Say, traité d’éco po, 1803) Approche marxiste Marx s'efforce de construire une “critique de leco po” critique de l'approche classique Pour lui, les classiques présentent comme des lois naturelles et universelles, des propositions qui ne sont relatives qu’au mode de production capitaliste (MPC) L'objectif de l'analyse marxiste est de révéler les contradictions du MPC. La critique de leco po est l’étude des rapports sociaux de production (théorie de l'exploitation) Approche marxiste et la critique de l’économie politique Principales caractéristiques du MPC : - La propriété privée des moyens de prod - La liberté du marché, la concurrence - Une société des classes : antagonisme entre les classes des capitalistes, détenteurs des moyens de production et le prolétariat qui ne dispose que de sa force de travail. Propriété privée des moyens de prod + éco fondée sur la concu qui pousse à une course au produit -> exploitation (théorie de la plus-value) Quelques contradictions du MPC - Liberté du marché, la concurrence -> exploitation et baisse du taux de profit - Exploitation -> crise de surproduction -> faillites - Exploitation -> lutte des classes, révolution Les marxistes appréhendent leco comme une succession de modes de production : MPC = mode historique de production Mode de production féodal => mode de prod capitaliste => mode de prod socialiste (propriété collective + contrôle de l'Etat) => mode de prod communiste (propriété collective, mise en commun des biens) C’est la lutte des classes qui est le “le moteur de l'histoire” Approche néoclassique, marginaliste (1870) Economistes, néoclassiques et économistes autrichiens vont progressivement remplacer le terme d'économie politique par celui de science économique Ils développent une approche individualiste : la vie économique, résulte de l'agrégation de comportements individuels rationnels Les individus cherchent à maximiser leur satisfaction ou leur profit et ces comportements individuels sont coordonnes par le marché. C’est l’homoeconomicus => la science économique est la science du choix rationnel avec pour principal objet, l'étude de la lutte contre la rareté Une des défs les plus célèbres de la science éco est connes par Robbins (1898-1934) “l'économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatifs (1932) La science éco devient ainsi une science des choix, des arbitrages au niveau de la prod, de la conso ou de la répartition des richesses Le concept de rareté est essentiel dans cette définition 2) Une science humaine qui étudie la rareté Le concept de rareté est essentiel dans le def de science eco => leco écarte donc de son domaine d'études les bien libres, qui sont disponibles en abondance “biens économiques”-> biens rares Pour Léon Walras (1834-1910) c’est la rareté qui permet de définir la richesse “ j'appelle richesse sociale l’ensemble des choses matérielles ou immatérielles, qui sont rares, cad d'une part nous sont utiles et qui d'autre part n'existe à notre disposition qu'en quantité limitée” (Walras, éléments d'Eco po pure, 1874) Ex : les terres rares (métaux utiles pour téléphones etc) Les biens éco (biens matériels ou immatériels) se caractérisent par le fait qu'ils nécessitent un sacrifice, un cout pour être précis. Cout d'opportunité : cout de ce a quoi on renonce lorsqu'on fait des choix, des arbitrages Rareté y compris dans des sociétés d'abondance car Il s’agit d’une rareté relative (richesse qui nous sont utiles) : - Les besoins des hommes sont illimites car les besoins secondaires s’accroissent et se diversifient sans cesse avec le développement - Les ressources peuvent satisfaire ces besoins sont limitées par la nature (le temps, l'espace), la force de travail, le capital technique (completer) Economistes orthodoxes/ éco hétérodoxes Débat science éco/ éco po = débat éco orthodoxes / hétérodoxes Approche Orthodoxes – économie = sciences des choix : approche souvent libérale, très formalisée (qui se veut “scientifiques”) Approche Hétérodoxes - économie = Economie po : approche a tendance marxiste, tenant compte des dimensions sociales et historiques de la vie éco Les Eco hétérodoxes voient dans le déclin du terme d'Eco po au profit de science éco un signe d'hégémonie de conception orthodoxe => une asso FR d'Eco politiques a ainsi été créée en 2009 parlement a l’asso FR des sciences économique, qui elle existe depuis 1950. Leco ne peut être définie uniquement par son domaine d’étude. Leco doit aussi être définie par la manière dont elle aborde son domaine d’étude, par ses méthodes. II. La methode de la science economique Caractéristiques de la méthode : L'économie se place à 2 niveaux d’analyse : au niveau de l’individu et au niveau de l’ensemble des individus (microéconomie/macroéconomique) Elle s'efforce plus d’expliquer la réalité que d’indiquer ce que devraient être les choses (analyse positive/analyse normative) Elle bâtit son raisonnement à partir d’hypothèses permettant la construction de modèles Microéconomie : a l'échelle des individus et leurs comportements économiques. Interactions et interdépendances analysée sur les marchés -associée a Walras- Macroéconomie : analyse des données, des statistiques, a l’échelle d’un pays ou a l'Internationale. Etude du PIB, de l’investissement, -associée à Keynes- prix offre demande quanti Fonctionnement offre -demande Comptabilité nationale Circuit économique : menage entreprise s etat 1) Analyse microéco et analyse macro Les approches micro et macro renvoient à 2 conceptions que l’on retrouve dans les différentes sciences sociales : des conceptions holistes et des conceptions individualistes Le hollisme : méthode d’analyse des faits eco et sociaux qui considère que les comportes individuelles s'inscrivent dans un contexte global prédéterminé. C'est l’existence préalable de l’organisation sociale (normes, règles, catégorie sociale, d’appartenance etc.) qui détermine les décisions individuelles -> étude du contexte global nécessaire pour comprendre les actes individuels. L'individualisme méthodologique : les faits éco et sociaux sont la résultante non voulue des comportements des individus. Les phénomènes étudiés peuvent être expliques à partir des comportements individuels. En science éco, ce débat renvoie à l’opposition entre deux méthodes de travail : l’analyse microéconomique (individualisme méthodologique) et l’analyse macroéconomique. (Holisme) Chaque école de pensée privilégie une approche et les cadres d’analyse sont différentes : - Le marché pour l’analyse microéco - Le circuit éco pour l’analyse macroéco Les conclusions de l’analyse microéco ne sont pas tjrs généralisables au niveau macroéco Ex : impact d’une baisse des salaires Micro : au niveau de l’entreprise : baisse des salaires -> baisse des couts -> hausse du profit (si les salariés conservent la même productivité) -> hausse de l’investissement -> baisse des prix -> désendettement etc. Macro (si ttes les entreprises raisonnent de la sorte): la baisse des salaires -> baisse de la demande qui s’adresse à différentes entreprises -> baisse des profits -> baisse de l’emploi... Cette difficulté de passage de l’analyse microéconomique à l’analyse macroéconomique s’appelle le problème du no bridge. 2) Economie positive versus économie normative Reference a auguste comte, cours de philosophie positive (1826) Analyse positive explique pourquoi les choses et les comportements sont ce qu’ils sont. Elle vise donc à montrer le monde tel qu’il est (explication objectives des situations et des comportements. Leco positive renvoie aux explications objectives des comportements et des situations économiques Une analyse normative chercher à définir ce que doivent être les situations et les comportements, à expliquer comment doit être le monde. L’économie normative renvoie aux prescriptions et aux recommandations fondées sur des jugements de valeur, des normes que l’on qualifie de souhaitables, des préférences politiques, exemple : doctrines mercantiliste, libérales ect) La démarche scientifique vise a se dégager des jugements de valeur ; elle vise à fournir des connaissances positives et laisser aux politiques le soin de prendre les décisions Mais l'éco est aussi politique et normative : Les conseils en matière de politique éco sont un prolongement logique du travail des économistes La plupart des économistes ont des idées précises sur ce que devraient être l’organisation sociale et politique (critère de justice sociale...) SUITE CHAPITRE 2 3) La modélisation Les économistes travaillent à partir de modèles (simplification de l'univers économique réel, plus complexe). Objectif : comprendre les mécanismes et les déterminants d'un phénomène, les relations entre les variables économique et déterminer des lois qui semblent gouverner le comportement des agents Modèle : ensemble d'hypothèses et de lois qui donne une représentation théorique du fonctionnement de l'économie. Hypothèse : simplification de la réalité qui rend possible la formulation de théories compréhensibles et utilisables. Expl: hyp, de rationalité optimisatrice des comportements, hyp. de la CPP (atomicité, transparence, libre entrée...) * Loi : raisonnement théorique destiné à donner une représentation des liens entre les variables économiques. Les lois sont fondées sur des hypothèses plus ou moins restrictives. Expl: la loi des débouchés de J.B. Say Loi de l'offre et de la demande sur un marché Loi de la baisse tendancielle du taux de profit de Marx. La validité d’une théorie repose sur la capacité de ses conclusions à expliquer les faits et sur sa démarche. Un savoir est scientifique à partir du moment où la démarche qu’il met en œuvre est scientifique. 3 types de démarches scientifiques : Démarche inductive Hypothéticodéductive Démarche expérimentale La démarche inductive est une méthode d'élaboration des connaissances fondée, avant tout, sur l'observation des faits. Le processus d'abstraction part d'une étude factuelle, dont on induit les éléments de connaissance. Si le phénomène observé est régulier, se répète, on formule des lois générales, universelles. Observation empirique => Lois Universelles => Théorisation, modélisation Exemple : la loi d'Engel (1857) Partant de l'observation des budgets des ménages, l'économiste autrichien Engel met en évidence que la part du revenu consacrée à la dépense alimentaire diminuait quand le revenu augmentait. La généralisation de son étude est connue sous le nom de loi d'Engel. La démarche déductive (ou hypothético-déductive) est une méthode d'élaboration des connaissances fondée sur un raisonnement logique qui s'applique à un corps d'hypothèses de départ. La relation causale, cour de l'explication, est déduite des hypothèses ; l'observation des faits n'intervient qu'en second lieu. Supposer (hypothèse) => Expliquer => Tester => Prévoir Exemple : dans le cadre du modèle de CPP, la flexibilité des prix assure l'équilibre et la stabilité de l'équilibre La démarche expérimentale Essor de l'économie expérimentale à partir des années 1980 Précurseurs : Daniel KAHNEMAN et Vernon L. SMITH, prix Nobel d'économie en 2002. L'économie expérimentale consiste à tester en “laboratoire” (en environnement contrôlé) un certain nombre de propositions théoriques relatives notamment aux choix individuels aux interactions entre acteurs. Exemples : Analyse des phénomènes de passager clandestin pour le financement des biens publics ; Test sur l'illusion monétaire ; (confondre revenu et pouvoir d’achat) Test sur la rationalité des comportements d'achat / biais par rapport à l'analyse microéconomique classique (expl : + de valeur donnée à un bien déjà possédé que si achat sur le marché...) Kahneman connu pour ses analyses sur le nudge (ingénierie sociale) On parle aussi d'économie comportementale Approche expérimentale d'Esther Duflot (Prix Nobel d'économie en 2019) sur les.PED et “la lutte contre la pauvreté dans le monde” : Impact des mesures de pol éco évaluées en comparaison avec un groupe test (Groupe témoin) comme dans la recherche médicale. Esther Duflot et Abhijit banerjee publient en 2012 l'ouvrage “Repenser la pauvreté” qui s'intéresse aux choix des personnes en situation de pauvreté en matière de consommation, de mode de vie et d'éducation. Esther Duflo pointait en 2012 dans une interview “l'importance de prêter l'oreille à ce que [les pauvres] ont à dire, d'analyser leurs motivations et leurs décisions si on veut constituer une boîte à outils de politiques plus efficaces”. Pour construire des modèles, l'économiste a recours à des outils mathématiques, et en particulier aux fonctions, équations et diagrammes Fonctions, équations, diagrammes Lorsqu'une estimation statistique a permis d'établir une relation entre deux variables, il est possible de préciser ces estimations à l'aide d'un diagramme, d'un tableau, mais aussi d'une équation La notation fonctionnelle donne un moyen concis et pratique pour exprimer une hypothèse de comportement économique. Exemple, analyse de la consommation du secteur des ménages. Hypothèse : le volume de la consommation dépend de façon positive du revenu disponible perçu (revenu après impôts). Ce comportement est spécifié en disant que la consommation C est une fonction / du revenu disponible Yd, soit C= f(Vd). C = variable dépendante ou variable expliquée; Yd = variable indépendante ou variable explicative (C dépend de Yd). Exemple. Supposons les données suivantes (tableau 1) On peut représenter la relation entre C et Yd par un graphique Variable expliquée C en ordonnée Variable explicative Yd en abscisse Comme pour une droite y = ax+b, On peut aussi représenter la relation entre C et Yd par une équation Dans l'exemple, il s'agit d'une relation linéaire : C = c Yd + Co Pente c = deltaC/deltaYd = (440-360)/(500-400) = 80/100 = 0,8 => C = 0,8Yd + Co On remplace C et Yd par les coordonnées d'un point =› 360 = 0,8x400 + Co => Co = 360-320 = 40 => C = 0,80 Yd + 40 Au-delà des calculs, c= deltaC/deltaYd est la propension à consommer. C'est un coefficient d'attitude (ou de comportement). Co est la consommation autonome, indépendante du revenu. Remarque ; l'économiste admet que les paramètres des équations restent constants. Toutes choses égales d'ailleurs" ou encore, et surtout dans les textes de langue anglaise, "ceteris paribus" Si le revenu augmente de 100, la conso augmente de 80. Cela suppose que lecoeff d'attitude reste inchangé et égal à 0,8 quelle que soit l'augmentation de revenu. Cela suppose que tous les autres paramètres du modèle (niveau des prix, des taux d'intérêt...reste inchangés). C'est-à-dire que les relations endogènes gardent la mère forme et que les facteurs exogènes ne changent pas, sauf indication contraire. Chapitre 3 - Fondements des théories libérales de Francois quesnay aux auteurs classiques 1) Premiers fondements du libéralisme : critiques du mercantilisme et travaux des physiocrates 1. Premières critiques du mercantilisme Pierre le Pesant de Boisguillebert (1646-1714). 2 ouvrages : - Discours sur le commerce (1691), Le détail de la France (1697). 2 idées : -> Il existe un ordre naturel des choses qui régit la totalité des sphères de production et d'échange ; Liberté des échanges, libre formation des prix = condition nécessaire et suffisante de l'ordre économique * il faut « laisser agir la nature ». -> La richesse n'est pas monétaire, elle est le produit de la terre ; la monnaie n'est qu'un intermédiaire des échanges. Le problème est de dynamiser la demande intérieure, surtout de produits agricoles. David Hume (1711-1776), Discours Politiques (1752), Du commerce et du luxe (1752), -> 1ère critique de D. Hume : le mercantilisme assimile la richesse privée à la richesse publique. La classe riche des marchands et des manufacturiers absorbe des ressources qui pourraient être employées pour l'augmentation de la puissance de l'État. -> Théorie du rééquilibrage automatique de la balance commerciale par la variation du stock d'or, de la monnaie, et des prix. Volonté des mercantilistes : une balance commerciale excédentaire Exportations X > Importations M Or, Exportations X > Importations M -> augmentation Stock d'or = augmentation Masse monétaire = augmentation Prix -> baisse X - rééquilibre X = M. Type de raisonnement (forces conduisant automatiquement à l'équilibre) propre à l'analyse libérale. 2. Les physiocrates Rappel : Littéralement, "physiocratie" signifie « gouvernement par la nature » (du grec « Kratos » et "physio"). => Il existe un ordre naturel gouverné par des lois. Pour les physiocrates il existe des lois économiques comme il y a des lois physiques ou physiologiques. Rôle des économistes : comprendre et révéler comment ces lois opèrent dans la société et dans l'économie, par exemple dans la formation et dans la distribution des richesses. Les gouvernants doivent se soumettre à ces lois en interférant aussi peu que possible avec leur jeu -> libéralisme. Chef de file du mouvement physiocrate : François Quesnay (1694-1774). Texte de référence : le « Tableau économique » (1758) ou Tableau Ziczac. Le « Tableau économique » (1758) de François Quesnay. Ce tableau présente de façon chiffrée l'interdépendance entre les trois classes de la société : les agriculteurs, les propriétaires fonciers, la classe des artisans (« classe improductive »). Seule l'agriculture fait naître un « produit net » grâce à un « don gratuit de la nature ». Inversement, les artisans ne produisent pas plus que ce qu'ils consomment et détruisent. Produit net Valeur ajoutée Le revenu créé (Produit net) circule dans l'économie => versement de rentes aux propriétaires fonciers qui achètent des marchandises aux agriculteurs (produits agricoles) et à la classe des artisans (produits de l'artisanat). Lesquels répondent aussi à la demande des agriculteurs et leur achètent en retour des produits. Quesnay représente donc l'économie comme un ensemble de flux qui circulent entre les 3 classes de la société. Il préfigure les analyses de Marx et de Keynes en termes de circuit et les modèles de la comptabilité nationale (échange des paiements entre les différents secteurs économiques). Aspects novateurs : -> Esquisse d'une comptabilité nationale (flux entre secteurs institutionnels, grandeurs éco- > quantification de l'économie) - > Théorie de la circulation, du surplus -> Fondement du paradigme libéral. La propriété privée est dans l'ordre naturel des choses. Objectif : organiser le monde autour d'un ordre naturel. Auto-régulation du système. Quesnay est considéré comme le précurseur de la pensée de KEYNES ou le grand-père de la macroéconomie : il est le premier à penser l'économie comme un tout (« holisme méthodologique ») plutôt qu'une somme d'entités économiques individuelles (« individualisme méthodologique »). Le Tableau économique est l'ancêtre du tableau d'échanges interindustriels de W. Leontief (analyse de l'input-output de la science économique moderne, devenu l'un des piliers de la comptabilité nationale moderne). Quesnay a su réunir des amis autour de lui, des hommes influents qui contribuèrent à propager ses idées. Les principaux physiocrates De GOLANAY MIRCIER DELA RIVERE (17201790 TURCOT 1727-1781) DUPONT de IE MOURS (1735-1837) Jean C. M. V. de Gournay (1712-1759) a qui l'on doit la formule « Laissez faire, Laissez passer, le monde va de lui-même » Condillac, William Petty, Victor Riquetti de Mirabeau. P.S. Dupont de Nemours, P.P. Le Mercier de la riviere G. F. Le Trosne, A.R.Turgot (1722-1781), ministre des Finances de Louis XVI de 1774 à 1776, il propose les premières idées libérales (diminution des normes et de l'intervention de l'État, défense de la libre compétition) Il partage l'idée selon laquelle le sol est la seule source de richesses. Principale limite de l'analyse : réduire la source de la richesse à la terre. Seule l'agriculture est une activité économiquement productive, créatrice d'un « produit net », par opposition à la « stérilité » de l'industrie et du commerce. Rappel du contexte : l'agriculture représentait ¾ du revenu national et 90% de la population active. la physiocratie est d'abord une réaction contre deux siècles de mercantilisme, qui ont vu la multiplication des réglementations, dans l'agriculture notamment Le mouvement physiocrate fut très bref : F. Quesnay, « Tableau économique », (1758) A. Smith, « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations », (1776) II. L'école classique (1776-1850) Contexte : la Révolution industrielle (1769-1880), une économie en pleine transformation Les classiques sont favorables aux conditions du développement économique : innovations techniques majeures (machine à vapeur en 1769, métiers à tisser mécaniques 1785, chemins de fer 1830, bateaux à moteur 1850, télégraphe 1837) passage de l'artisanat à l'industrie transformation de l'agriculture transition démographique L'école classique s'inscrit dans le prolongement des travaux d'Adam SMITH Autres auteurs classiques : Thomas MALTHUS, David RICARDO, John Stuart MILL, Jean-Baptiste SAY. Rappel. L'appellation « classique » est de K. Marx qui s'efforce de construire une « critique de l'économie politique » comme étude des rapports sociaux de production (théorie de l'exploitation). Opposition / aux lois des classiques présentées comme naturelles et universelles des classiques : défense du libéralisme économique, absence de vision en termes d'exploitation et du MPC comme mode historique de Production. Critique de l'économie politique / « classique » renvoie à conservatisme. Sur Marx, voir la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=BPOObA4mAeA L'histoire vivante de la pensée économique par Jean-Marc Daniel L'économiste Jean-Marc Daniel (Professeur émérite à l'ESCP Business School) présente l'Histoire vivante de la pensée économique à travers 8 vidéos des économistes qui ont marqué l'histoire. 1. Les principaux concepts introduits par Adam Smith Adam Smith (1723-1790) est un philosophe et économiste Britannique, né le 25 juin 1723 d'une famille aisée en Ecosse. C'est véritablement le premier économiste. Adam Smith étudie principalement la philosophie à l'université de Glasgow où il finira par enseigner à son tour. En 1776, Adam Smith publie « Recherche sur la Nature et les causes de la richesse des Nations » où il développe le concept du libre-échange de David Hume. Cet ouvrage constitue la première œuvre moderne d'économie. Smith finit sa vie comme recteur de l'université de Glasgow et décède le 17 juillet 1790. Cf. les vidéos de l'économiste Jean-Marc Daniel (Professeur à l'ESCP Business School) L'Histoire vivante de la pensée économique - 8 vidéos des économistes qui ont marqué Histoire. https://www.melchior.fr/video/adam-smith-1723-1790 Sur Marx, voir la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=BPOObA4mAeA L'histoire vivante de la pensée économique par Jean-Marc Daniel Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations (1776) est écrit après un retour de voyage où Smith rencontra en France, Quesnay et les physiocrates. Dans son ouvrage A. Smith cherche à identifier les causes de l'enrichissement des pays, c'est-à-dire aux déterminants de la croissance économique. Bases de la science économique moderne : Théorie de la valeur travail, Notion de division du travail, Division internationale du travail (DIT) Réflexion sur le libéralisme économique et le rôle de l'État. Théorie de la valeur travail (Smith, Ricardo puis Marx). Smith et Ricardo distinguent valeur d'usage et valeur d'échange des biens. La valeur d'usage dépend de la satisfaction que le bien procure à la société. La valeur d'échange correspond à la quantité d'autres biens que l'on peut obtenir en échange du bien produit. C'est la plus importante prix sur le marché. Ainsi, 1°/ Les richesses produites proviennent de la plus ou moins grande quantité de travail mobilisée dans l'économie 2°/ la valeur d'échange d'un bien provient de la quantité de travail nécessaire à sa fabrication. Marx reprendra cette idée du rôle fondamental du travail. C'est le travail qui est la source de la richesse et de la valeur => importance de respecter le travail, que ceux qui créent la richesse soient les bénéficiaires de ce travail (message politique) Smith développe, quant à lui, la notion de division du travail : il est primordial de mieux produire pour produire plus, en divisant le travail en tâches élémentaires. Adam Smith montre que la division du travail permet d'augmenter la productivité. Exemple de la manufacture d'épingles (L'Encyclopédie de Diderot et D'Alembert). Cf. TD Document 1 p.9. La division du travail chez Adam Smith La spécialisation de chacun étant profitable à tous via les gains de productivité, l'apprentissage et l'efficience qu'elle permet d'initier un profit positif pour l'ensemble de la collectivité (cercle vertueux naissant du « penchant à échanger »). La mécanisation accélèrera la division des tâches et provoquera la disparition progressive de l'artisan (commençant et terminant un objet du début jusqu'à la fin). La notion de division du travail sera reprise par Frederick Winslow Taylor (1856 -1915) avec l’Organisation scientifique du travail (parcellisation des taches - OST) Le libéralisme économique, est, pour Smith comme pour tous les classiques, l'état idéal et naturellement favorable à l'augmentation des richesses produites. On retrouve cette idée dans le principe de la main invisible : tout individu qui poursuit un intérêt purement individuel, voire égoiste, œuvre pour l'intérêt collectif, ou la prospérité générale. « Il y a compatibilité entre le niveau des décisions individuelles et le niveau collectif, et cela grâce au marché » La main invisible « Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons notre diner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité mais à leur égoïsme; et ce n'est jamais de leurs besoins que nous leur parlons, c'est de leurs avantages » Avec A. Smith, l'individu devient la clef de voûte du système économique et social. C'est l'affirmation du paradigme libéral (doctrine). Autorégulation du marché. Ce libéralisme économique s'illustre aussi par la célèbre devise du physiocrate Vincent de Gournay : « laissez faire les hommes, laissez passer les marchandises ». -> l'État ne doit pas intervenir et aucun obstacle à la production et à la circulation des marchandises ne doit être érigé. Cette théorie va à l'encontre des pensées économiques privilégiant le protectionnisme et d'autres interventions de l'État. La théorie demande toutefois une forme d'intervention de l'État, au moins pour protéger la propriété privée (Justice, respect des contrats, respect du droit, notamment). Théorie smithienne de l'État Fonctions régaliennes Sécurité intérieure Sécurité extérieure Justice Infrastructures et transports Instruction primaire (Voir schéma état gendarme -état providence) Le libre échange Le libéralisme économique s'illustre, en particulier, dans le principe du libre échange. Avant Adam Smith (16°-17º siècle), un pays s'enrichit grâce à une balance commerciale favorable. Smith se positionne contre cette vision. Cette réflexion découle de sa théorie de la division du travail qu'il va appliquer au niveau international. Smith et Ricardo montrent que chaque pays à intérêt à se spécialiser dans la production du bien qu'il produit le mieux (celui pour lequel il a un avantage) et à ouvrir ses frontières pour exporter, échanger le surplus contre d'autres produits. Chaque pays se spécialise et exporte les produits pour lesquels il a un avantage et importe ceux pour lesquels il a un désavantage. - > Ainsi, en situation de libre-échange, le total des richesses produites par l'ensemble des pays sera supérieur au total produit en autarcie, car chaque pays produira à moindre coût C'est le principe de la division internationale du travail (DIT): Spécialisation + Ouverture 2. David RICARDO David Ricardo (1772-1823) Principes d'Économie Politique (1817) Ricardo élabore une construction théorique considérable, largement reprise aujourd'hui. - théorie de la valeur et de la répartition, - théorie de l'accumulation, théorie de la croissance. - théorie de la rente et théorie des rendements décroissants, - théorie du commerce international (loi des avantages comparatifs expliquant la spécialisation nationale), 1er apport important : la loi des rendements décroissants Principe : toutes choses égales par ailleurs, le rendement obtenu par l'utilisation d'une unité supplémentaire d'un facteur de production est décroissant. Au XIXe siècle, le principal facteur de production est la terre. Ricardo explique qu'au fur et à mesure que s'étend l'exploitation des terres, les terres exploitées sont de moins en moins fertiles Raison : Vont d'abord être mises en exploitation les terres les plus fertiles, puis celles de qualité intermédiaire, puis celles de moindre qualité. => Les rendements vont donc décliner. L'analyse débouche sur une théorie de la rente : quand une terre moins fertile est mise en exploitation, les terres de qualité supérieure bénéficient d'une rente puisque leurs coûts de production sont moindres.* *Rente = profit du propriétaire foncier = Prix des récoltes - Coût de production. « Avec chaque accroissement de la population, qui contraint un pays à exploiter des terres de qualité inférieure afin d'augmenter la production alimentaire, la rente sur les terres fertiles va croître. » David Ricardo, Des principes de l'économie politique et de l'impôt Cela renvoie à la notion de « rente de situation » Une rente de situation est un avantage donné par le seul fait d'occuper une situation privilégiée ou stratégique. En économie, la rente est un surplus de revenu induit par l’inélasticité du marché (Possession d'un bien rare ou d'une aptitude particulière non reproductible, inadaptation de l’offre à la demande). Plus tard, les néoclassiques développeront la notion de productivité marginale : lorsque l'utilisation de l'un des facteurs de production augmente, l'utilisation de l'autre restant constant, la productivité de ce facteur diminue (la production augmente et la production marginale diminue). On retrouve la notion de rendement décroissant chez Thomas Malthus dans sa loi sur la population. Limite de l'analyse de Ricardo : la non-prise en compte du progrès technique. Autre apport important : la théorie des avantages comparatifs Ricardo va développer les idées de Smith concernant le libre-échange et la DIT. Pour Smith, tout pays a intérêt à se spécialiser dans les productions pour lesquelles il dispose d'un avantage absolu (AA), cad, dont les coûts de production sont inférieurs à ceux de tous les autres pays. Chaque pays se spécialisant ainsi, la production mondiale est optimale (partout réalisée au coût le plus bas), et chaque pays complète sa propre production en important aux prix les plus bas (en important les biens de ceux qui produisent au coût le plus bas). Problème : comment un pays dont les coûts sont supérieurs pour tous les produits équilibre-t-il ses échanges puisqu'il n'a rien à exporter ? Autre explication de la DIT par Ricardo : chaque pays se spécialise dans les produits pour lesquels il dispose d'un avantage relatif ou comparatif c'est-à-dire où l'avantage est le plus grand. Un pays peut avoir des coûts plus élevés que les autres pays dans tous les produits, il se spécialisera dans le bien pour lequel l'écart de coût est le plus faible (comparaison interne entre 2 blens). Avec l'ouverture des frontières et la spécialisation en fonction des AC (en termes de coûts de production), le total des richesses produites est supérieur à celui produit en autarcie. 3. Thomas MALTHUS Thomas Malthus (1766-1834), Essai sur le principe de la population (2 ouvrages 1798 et 1803). II travaille sur les rapports entre les dynamiques de croissance de la population d'une part, et de la production, d'autre part Son analyse « pessimiste. » est totalement opposée à l'idée smithienne d'un équilibre harmonieux et stable. « Le pouvoir d'accroissement démographique est infiniment plus grand que celui de la terre à produire la subsistance de l'homme » Contexte : la transition démographique + la loi des rendements décroissants dans l'agriculture Enjeu essentiel au XIX siècle : les conséquences de l'accroissement de la population (8 à 30 % selon les pays en raison de la transition démographique). -> Comment nourrir cette population La question de la productivité est posée. Si la surface de la terre exploitée augmente, la production augmentera aussi, mais de moins en moins rapidement, car les terres mises en culture sont de moins en moins fertiles (théorie des rendements décroissants). Ainsi, pour Malthus, la population croit de manière exponentielle ou « géométrique » (1,2,4,8..) alors que la quantité produite de biens de subsistance croit de manière linéaire ou « arithmétique » (1,2,3,4,5..) Des récits de voyages de son époque (en particulier ceux de James Cook), Malthus a tiré une loi des sociétés naturelles : la population tend à croitre plus rapidement que les ressources, jusqu'à ce qu'interviennent des freins ou des limites à cette croissance (nommés checks). Ces obstacles (checks) font régresser la population à un niveau supportable pour assurer la nourriture de l'ensemble. Il existe 2 types d'obstacles : - les positive checks (« obstacle répressif » ou « obstacle malthusien »), qui s'imposent de l'extérieur de façon brutale (famines, épidémies, guerres); - les preventive checks (ou « obstacles préventifs »), qui désignent les décisions conscientes prises en connaissance de cause pour freiner la croissance démographique (contrôle des naissances, célibat) Les préoccupations écologiques ont renouvelé cette problématique. On parle de malthusianisme pour désigner les politiques visant à réduire la natalité (restriction volontaire des naissances) pour maîtriser la croissance de la population, mais aussi aujourd'hui, par extension, pour réduire la surproduction et le gaspillage des ressources. Toutefois l'adjectif « malthusien » est souvent connoté négativement (désignant un état d'esprit conservateur, opposé à l'investissement ou craignant la rareté). Malthus prônait aussi la suppression de toute forme d'assistance publique aux plus pauvres + abstinence sexuelle dans le célibat... D'après Malthus, même chez les peuples dits primitifs, les obstacles préventifs existent. Ainsi, la difficulté de se procurer de la nourriture dans les tribus d'indiens d'Amérique les oblige à vivre à de grandes distances les unes des autres, à défendre leur territoire de chasse, et, afin d'éviter le surpeuplement, ils procréent peu: un ou deux enfants par famille. Malthus s'appuie notamment sur les écrits de James Cook. 4. Jean Baptiste SAY Jean Baptiste Say (1767-1832), Traité d'Economie Politique (1804). 1°/ C'est un libéral optimiste, qui va inspirer plus tard les monétaristes. Il considère la monnaie comme un “voile”, c'est-à-dire un élément neutre ; la monnaie n'est qu'un intermédiaire des échanges, elle n'est jamais détenue pour elle-même. Ainsi, elle n'a pas d'impact sur la sphère réelle (niveau de la production, notamment). Cette thèse sera reprise par les monétaristes (M. Friedman) 2°/ Jean-Baptiste Say est surtout connu pour sa loi des débouchés (toute offre crée sa propre demande). =>Pour Say, les crises générales de surproduction sont impossibles parce que « les produits s'échangent contra des produits ». Cette loi des débouchés, ou loi de Say, a été reformulée par Keynes (1936) sous l’expression “l’offre crée sa propre demande”. Valeur de la production (Offre) Montant égal de revenus consommation Epargne Investissement Montant de dépense (Demande) = Offre initiale => argument pour les politiques de l’offre / politiques de la demande Contestation par Marx (crises de surproduction) et Keynes (thésaurisation => D < 0) L'idéologie des classiques c'est le libéralisme. Les économistes classiques décrivent une économie dans laquelle l'État n'a pas besoin d'intervenir. “De l'ordre suivant lequel ses produits se distribuent naturellement dans les. Différentes classes du peuple, [...] Détermine les lois qui règlent cette distribution [entre rente, profit et salaire), voilà le principal problème en économie politique. » A. Smith, 1776, La richesse des nations. L'État doit se contenter de remplir ses fonctions régaliennes (police, justice, armée), et, en aucun cas, intervenir dans l'économie. Cependant, on trouve aussi chez Adam Smith l’idée que l'État doit prendre en charge les activités utiles à la nation, mais délaissées par le marché. A partir de la seconde moitié du XIXème siècle, deux courants de pensée vont se développer parallèlement : > le courant néo-classique (qui tente d'approfondir les fondements de la pensée libérale) > le courant socialiste (qui, au contraire, souligne les méfaits du système libéral) TD –chapitre 3 suite Theorie des avantages absolus d’adam smiths : chaque pays a intérêt a se spécialiser dans les produits pour lesquels il dispose d’un avantage absolu, c’est-à-dire là où son coût de production est inférieur à celui des autres pays et ainsi chacun y gagne. Problème : l’insertion dans l’échange international des pays dont les couts de production sont supérieurs pour tous les produits. La loi des avantages comparatifs (ou relatifs ou comparés) de David Ricardo : chaque pays a interet a se specialiser dans les produits pour lesqsuels il dispose d’un avantge relatif, c’est-à-dire là où l’avantage est le plus grand, c’est-à-dire là où le désavantage moidre et ainsi chacun y gagne. Exemple du commerce entre l’angleterre et le portugal, qui produit du vin et draps. 1) Pour fabriquer une unité de vin, il faut 120 hommes-années en A et 80 au P Pour fabriquer une unité de drap, il faut 100 hommes-années en A et 90 au P Les coûts du travail sont donc inférieurs au Portugal dans les 2 productions => avantge absolu du Portugal pour le vin et le drap. Limites de l’analyse Plaidoyer pour le libre-échange, mais les hypothèses sont restrictives. La spécialisation extrême est possible en raison, de la mobilité des facteurs de production entre secteurs, mais pas entre pays. Chaque pays fait passer toute sa force de travail dans le secteur où sa productivité relative est la plus forte, or, le cout economique et social des reconversions n’est pas négligeables. D. Rodrik montre qu'avec l'internationalisation, à l'intérieur des pays, les plus qualifiés bénéficient d'avantages. Inversement, ce sont les secteurs où les emplois les moins qualifiés sont nombreux qui sont le plus menacé par les biens importés. => Hausse des inégalités => besoin de redistribution des richesses. Inversement, les migrations internationales de travailleurs et d'investissement sont niées. 1) Eli f. hecksher et berthil reformulent en 1933 la théorie de l’avantage comparatif en tenant compte des facteurs de production. Ils expliquent les fondements des avantages comparatifs. L'explication provient des différences de dotations factorielles. > Les pays ne disposent pas des mêmes dotations factorielles; certains sont mieux dotés en facteur capital (K), d'autres en facteur travail (L) > Pour leur production, les biens ne nécessitent pas la même intensité capitalistique (K/L). Ainsi, Hecksher et Ohlin montrent que chaque pays a intérêt à se spécialiser « dans la production utilisant au mieux ses capacités de production les plus rentables (capital ou travail), c'est-à-dire qu'il doit se spécialiser dans la fabrication des produits avec les facteurs de production qui sont les plus abondants et les moins coûteux ». 2) Paul Samuelson complétera le modèle en démontrant une tendance à l'égalisation da prix des facteurs de production dans les différents pays car le facteur abondant dans un pays sera davantage demandé et verra son prix augmenter, tandis que le facteur rare sera moins demandé et verra son prix baisser. 2)Quels sont les déterminants du commerce international mis en évidence par Helpman et Krugman ? Trois déterminants du CI: 1. La différenciation des produits Les ménages achètent des produits importés, non seulement parce que la différenciés (pas d'homogénéité des produits contrairement au cadre de CPP) 2. Les économies d'échelle La taille des marchés est aussi un des facteurs explicatifs de la spécialisation et du volume du commerce. Les pays se spécialisent et exportent également pour bénéficier des rendements d'échelle. 3. S'ajoute la fragmentation et l'internationalisation des chaînes de valeur, c'est-à- dire le fait qu'un bien produit dans un pays est constitué de différents composants, produits semi-finis, éléments fabriqués dans différents pays. John Maynard Keynes, économiste britannique (1883-1946) Un des économistes les plus influents. Principaux ouvrages: Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), Essai sur la réforme monétaire (1923), Traité sur la monnaie (1930), Son œuvre a exercé une influence considérable: - sur la pensée économique (La théorie générale est un des ouvrages d'économie les plus célèbres; couranti néo-keynésiens, post-keynésiens), - sur les politiques économiques adoptées dans le monde, en particulier à partir de l'entre 2 guerres (New Deal de Roosevelt (1932)) et après la seconde guerre mondiale. Encore aujourd'hul, tout un ensemble de mesures de politique économique sont Inspirées par l'œuvre de Keynes. I. Les principales caractéristiques de l'analyse keynésienne L'analyse keynésienne constitue une critique sévère de l'analyse néo-classique, sur le plan théorique comme sur le plan empirique. 1. Contexte empirique et critique de l'analyse néo-classique en termes d'équilibre La théorie générale s'inscrit dans une époque de crise : la crise de 1929 et la Grande Dépression des années 1930. Crise majeure qui va du krach boursier de 1929 aux États-Unis jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Cette crise marque une rupture: on a pu croire que c'était la fin du capitalisme. La crise financière se transforme rapidement en crise bancaire (près de 800 établissements bancaires firent faillite). Le chômage explose sans qu'un retour à l'équilibre semble possible. Près de 25% de la population active est au chômage aux États-Unis. Voir toute la littérature US sur la Grande dépression / Document OneDrive). La déflation (baisse cumulative des prix, des revenus et de la production) ∞ cercle vicieux de récession rendant impossible la sortie de crise => En 1933, la production industrielle américaine avait baissé de moitié depuis 1929. => Risques d'explosion sociale et risques de régime totalitaire => Les mécanismes autorégulateurs du marché ne peuvent suffire Nécessité d'abandonner le principe de non-intervention de l'État. Face à l'explosion du chômage, lidée de « chômage volontaire » proposée par les auteurs néo-classiques semble impossible à soutenir. Pour les auteurs néo-classiques, la flexibilité des prix assure toujours la stabilité de ('équilibre* sur n'importe quel marché. C'est la loi de l'offre et la demande. Ainsi, pour les néoclassiques, le chômage ne peut être que « volontaire ». Deux analyses des néoclassiques: > La théorie de la valeur utilité et le raisonnement à la marge (concept d'utilité marginale - courant « marginaliste » / « révolution marginaliste ») > la théorie de l'équilibre économique L'équilibre existe quand les intentions des différents agents se compensent. Équilibre de marché = couple (p*, q°) tel que quantités offertes = quantités demandées Les entreprises fournissent des produits et des services dans la perspective de les vendre à des prix spécifiés. => Si les consommateurs ne désirent pas acheter aux prix attendus, il y a déséquilibre : les prix et/ou le niveau de production vont changer. => SI les consommateurs acquièrent la production au prix attendu, il y a équilibre et, par conséquent, stabilité des prix et de la production. La stabilité de l’équilibre est assurée par la fléxibilité des prix => loi de l’offre et la demande Dans la théorie néoclassique, tout se passe comme si un commissaire-priseur fixait les prix jusqu'à ce que soit obtenu l'équilibre: processus de tâtonnement. Modèle walrasien du marché: le prix est annoncé par un commissaire-priseur, les agents sont preneurs de prix: ils considèrent le prix comme donné car ils ont une influence négligeable par rapport à l'ensemble du marché (ils ne peuvent le modifier par leur demande ou de leur offre individuelle (atomicité)). le commissaire-priseur trouve le prix qui égalise l'offre et la demande grâce à un processus de tâtonnement Exemples: les marchés boursiers, ou marchés à la criée. Autre concept: l'optimum de Pareto C'est une situation dans laquelle on ne peut améliorer la satisfaction d'un individu sans détériorer celle d'un autre. Les néoclassiques démontrent que l'équilibre concurrentiel est un optimum de Pareto. Ce résultat est connu sous le nom de 1ª théorème de l'économie du bien-être. Ne pas confondre Équilibre (offre = demande) et Optimum (meilleure situation possible). Les néoclassiques appliquent le même raisonnement au marché du travail. Ils qualifient ainsi le chômage de « volontaire » car il correspond au chômage d'individus ne souhaitant pas travailler pour le salaire d'équilibre. Pour les néo-classiques, le marché du travail fonctionne comme n'importe quel autre marché: une offre de travail croissante, celle des individus souhaitant travailler une demande de travail décroissante, celle des entreprises. si on laisse faire le marché, si on laisse les salaires s'ajuster librement, il ne doit pas y avoir de chômage. Les salaires tendent vers le salaire d'équilibre pour lequel offre = demande. Seuls chômeurs = ceux n'acceptant pas le salaire d'équilibre. L'offre de travail résulte d'un arbitrage Travail - Loisirs -> offre croissante La demande de travail résulte d'un arbitrage Coût du travall - Productivité -> demande décroissante Salaire d'équilibre: wr, pour lequel offre a demande Au cœur, des décisions des entrepreneurs, se trouve la Demande effective. La Demande effective La demande effective est une anticipation de la demande globale à venir faite par les entrepreneurs. Les entrepreneurs anticipent à la fois ce que les consommateurs vont décider de consacrer à leur consommation (demande anticipée de biens de consommation) et ce que les entreprises et l'Etat vont décider d'investir (demande anticipée de biens de production). il s'agit d'un circuit: la demande effective (anticipée) est fonction de la demande observée. L'investissement, comme la production et l'emploi (par le versement des salaires qu'il implique) vont venir accroître la demande. Rôle primordial de la demande effective: C'est en fonction de leurs anticipations que les entrepreneurs détermineront leur niveau de production et donc d'emploi et d'investissement. Comme les entrepreneurs ne produisent que ce qu'ils espèrent vendre, Poffre va s'ajuster à cette demande anticipée. Le niveau d'emploi est alors celui qui permet de réaliser la production correspondant à la D effective. Il peut ne pas correspondre au plein emploi (si les anticipations sont pessimistes) => Équilibre de sous-emploi et rôle crucial de l'Etat, Différence / classiques et néoclassiques : l'introduction de l'incertitude. Celle-ci justifie la thésaurisation : incertitude / rémunération de l'épargne (cours des titres financiers) + précaution (en cas de dépenses imprévues). Impact de la crise de 29.