Théorie Athlétisme PDF
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Jean Château
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Ce document est une introduction à la théorie de l'athlétisme. Il couvrira les différents types d'épreuves, notamment les courses, les sauts, et les lancers. Il expliquera les principes fondamentaux et techniques.
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Athlétisme Jean Château, les 4 principes de vie : La maitrise de soi La plasticité L’ouverture d’esprit La capacité à approfondir un problème Définition : « Mise à l’épreuve de type défi, dont l’objet est la conquête de l’espace et du temps (en milieu terrestre), dont l’enjeu co...
Athlétisme Jean Château, les 4 principes de vie : La maitrise de soi La plasticité L’ouverture d’esprit La capacité à approfondir un problème Définition : « Mise à l’épreuve de type défi, dont l’objet est la conquête de l’espace et du temps (en milieu terrestre), dont l’enjeu consiste à disputer la victoire aux autres concurrents, de valeur sensiblement proche, garantissant l’incertitude du résultat au départ, en s’efforçant, pour chaque essai (course-saut-lancer-relais) de gérer au mieux le compromis entre l’intensité et la précision des actions (à la fois dans la programmation et dans la réalisation), dans un contexte réglementaire standardisé, visant à faire produire des performances stables, chiffrables, grâce à une unité de mesure spécifique, permettant de définir son rang dans le milieu social et par là même de définir de nouvelles limites dans le milieu physique ». I. Introduction A. Qu’est-ce que l’athlétisme ? quelles sont les épreuves ? 1. Les épreuves Les courses : Le sprint : 100m, 200m, 400m Le demi-fond : 800m, 1500m, 3000m steeple Le fond : 5000m, 10 000m, marathon, 20km marche, 50km marche Le relais : 4x100m, 4x400m, relais medley Les haies : 100mF ou 110mG, 400m Les sauts : Le saut en hauteur Le saut en longueur Le triple saut Le saut à la perche Les lancers : Le disque Le javelot Le poids Le marteau Les épreuves combinées : décathlon (100m, longueur, poids, hauteur, 400m, 110m haies, disque, perche, javelot, 1500m), heptathlon (200m, 100m haies, hauteur, poids, 800m, longueur, javelot), pentathlon (60m haies, 800m, longueur, hauteur, poids)… 2. Qu’est-ce que c’est ? « Athlos » : combat L’athlétisme est une activité de production et de recherche de la plus haute performance possible. L’athlétisme n’existe qu’au travers de l’activité déployée par un individu qui a choisi de relever un défi : plus vite, plus haut, plus fort que les autres qu’elle-même auparavant en marchant courant sautant manquant un engin qui le prolonge. Il s’agit de réaliser le meilleur compromis entre l’intensité et la précision de ses actions dans un contexte règlementaire standardise visant à faire produire des performances stables et chiffrable B. Les principes généraux 1. Les 2 plus importants - Maintenir une trajectoire rectiligne ou déformer cette trajectoire (d’un point de vue spatial, celle de son corps ou d’un engin). - Accélérer, conserver la vitesse ou gérer cette conservation (à la fois biomécaniques et physiologiques). 2. Autres grands principes généraux : - Alignement des segments : pieds, genoux, bassin, épaules à l’impulsion pour retransmettre l’énergie. - Dissociation des ceintures entre les épaules et le bassin (haies, lancer). - Prise d’avance des appuis : saut et lancer - Utilisation des segments libres : bras coordonnés (mouvement inverse des jambes pour compenser la masse) et garder le centre de gravité dans l’axe de déplacement. - Amélioration de l’impulsion : masse*vitesse (athlète léger doit arriver plus vite). - Produire une accélération : variation de la vitesse. - Mise en tension préalable de la chaine musculaire (griffé). - Création et conservation de la vitesse (sprint > ne pas ralentir). - Transmettre les forces au corps sans déformation de celui-ci. - Augmentation du secteur balayé (10h55 à 11h05 impulsion). - Coordination des forces selon l’axe de lancer (ou du saut). - Placement du corps sur une bonne trajectoire d’envol (saut). - Principe d’organisation du corps dans l’espace : compenser les rotations (avec segments libres). - Principe d’intériorisation des informations : externe > vers interne, de repères matériels (latte) vers proprioception. - Principe de déclenchement des actions (repères invariants). C. Les ressources sollicitées en athlétisme Biomécaniques Bioénergétiques : filières anaérobie alactique (7sec de puissance jusqu’à 15sec), anaérobie lactique (15 à 45sec de puissance jusqu’à 2min), aérobie (2min à l’infini). Cognitives : connaissances Affectives Conatives : mobilisation en acte du sujet à réaliser quelque chose (motivation). II. Principes d’efficacité des courses A. Qu’est-ce que courir ? « Courir c’est se déplacer avec un souci de vitesse et d’économie grâce à une succession de bonds sépares par des phases d’appui unipodal ». B. Les paramètres de la foulée 1. Le rapport amplitude/fréquence Vitesse (m/s ou km/h) = Amplitude (m) X Fréquence (Hertz) Amélioration vitesse = optimisation du rapport A / F a) La vitesse C’est le rapport entre l’amplitude et la fréquence, d’où : Vitesse (m/s ou km/h) = amplitude (m) * fréquence (hertz) Pour améliorer la vitesse, il faut optimiser ce rapport. b) L’amplitude C’est la distance séparant deux appuis consécutifs ou trajectoire du centre de gravité entre deux appuis. Elle résulte : Des forces propulsives, Des placements segmentaires (jambes et bras, rôle équilibrateur) De l’ouverture de la cuisse sur le bassin (bassin rétroversé > l’amplitude + grande) et rôle du psoas iliaque pour relever la cuisse sur le tronc Le sprinter cours toujours le bassin rétroversé pour une plus grande amplitude de foulée. c) La fréquence C’est le nombre de foulées exécutées pendant l’unité de temps (de 3.5 à 5 foulées/seconde). L’amélioration de la fréquence se fait sur le temps d’appui au sol (dès que l’on est en suspensions, c’est la force de gravité qui agit et donc perte de vitesse). 2. Les paramètres balistiques a) Définition Une fois l’appui au sol quitté, la foulée doit être considérée comme un bond d’un point de vue balistique. Le centre de gravité à une trajectoire : La flèche (hauteur maximale du centre de gravité) La portée (distance de centre de gravité en suspension) L’amplitude = portée+ distance du pied à la projection orthogonale du centre de gravité. b) Exemples de valeurs balistiques C. La biomécanique ou l’analyse de la foulée La course à pied implique une répétition de mouvement cyclique. Un cycle = 2 foulées. Parler s’appuis déplacés est plus précis que le nombre de foulées. A. L’analyse descriptive de la foulée La phase d’amortissement : frénatrice La phase de soutiens : neutre (le centre de gravité est sur l’appui) La phase de poussée : propulsive B. L’analyse fonctionnelle de la foulée Les mise en tensions Etirement : pliométrie Renvoi : chaine extenseur C. L’analyse dynamométrique de la foulée Evaluer son efficacité propulsive Déterminer le niveau de force requis. D. L’analyse physiologique de la foulée L’électromyogramme permet de relever la nature des synergies entre les muscles agonistes et antagonistes durant la foulée : Ischios-jambiers : relâché jambe fléchie/cuisse Adducteurs : presque toujours contractés Quadriceps : seulement lors de la pose du pied Fessiers : extension de la jambe vers l’arrière E. Le cycle de jambe : la poulaine de la foulée Trajectoire cyclique du pied sous la hanche en prenant l’orteil comme point de repère fixe : différence entre bassin antéversé et rétroversé. Comparaison du cycle de jambe en cycle avant / cycle arrière : Haut : bassin rétroversé Bas : bassin antéversé III. La bioénergétique de la course A. Rappel : les constituants de la contraction 1. Le muscle 2. Les différents constituants 3. Du muscle aux filaments Les myofibrilles contiennent deux principaux types de filaments protéiques, appelés des « myofilaments » : Des filaments épais composés de protéines de « myosine » Des filaments fins composés de protéines « d’actine » 4. Les filaments Disposition des filaments au repos et au cours de la contraction 5. Théorie du glissement des filaments L’énergie pour la contraction vient de la cassure de l’ATP. 6. L’ATP (Adénosine triphosphate) La présence d’ATP est la condition du travail musculaire. La production d’ATP se situe au niveau de la mitochondrie (dans la cellule). La contraction de la fibre musculaire est liée à la décomposition d’adénosine triphosphate (ATP) en adénosine di phosphate (ADP). ATP ADP + Pi + énergie B. Les sources d’énergies Au cours d’un effort musculaire, le processus cyclique de dégradation et de resynthèse de l’ATP est sous la dépendance de trois séries de réactions chimiques différentes mais complémentaires : Le processus anaérobie a lactique (ATP, CP) Le processus anaérobie lactique (glycolyse) Le processus aérobie (oxydation). Chacun des systèmes énergétiques possède une inertie et un délai d’intervention qui lui est propre ainsi qu’une capacité et une puissance de production d’énergie différente. Un débit maximal ou puissance (débit maximum d’ATP par unité de temps) cf. : diamètre des tuyaux. Une réserve d’énergie ou capacité (quantité maximale d’ATP que chaque processus peu mettre à la disposition du sujet avant d’être épuisé) cf. : taille différente des réservoirs. Fonctionnement des trois métabolismes énergétiques Les différentes filières énergétiques 1. Le processus anaérobie alactique : le système ATP–CP Ce métabolisme ne fait pas intervenir l’oxygène et n’entraîne pas d’accumulation d’acide lactique puisque la glycolyse n’intervient pas. Délai d’intervention pratiquement nul. Vitesse de 30 à 40 Km/h Durée : environ 15 secondes Facteurs limitants : l’épuisement des réserves en phosphènes (ATP, créatine phosphate : CP) Créatine Phosphate + ADP ATP + Créatine 2. La glycolyse anaérobie lactique Formation d’acide lactique à partir des glucides dans le cytoplasme. Le surplus des ions H+ se combine avec l’acide pyruvique (accepteur d’hydrogène) et produit de l’acide lactique. Délai d’intervention court. La transition du passage du premier type d’effort (alactique) au second type d’effort (lactique) s’observe par un ralentissement de la vitesse et un changement de technique de course. Vitesse de 40 à 32 Km/h Durée : environ 2 à 3 minutes C6H1206 Lactate + 2ATP L’acide lactique peut être enlevé des muscles producteurs par le foie qui resynthétise du glucose à partir de l’acide lactique et par le cœur oxydant l’acide lactique en acide pyruvique. Avantage des métabolismes anaérobies : haute puissance de resynthèse de l’ATP, délai d’intervention nul puisqu’ils ne requièrent pas d’oxygène et ne dépendent pas des délais d’ajustement du débit cardiaque. Facteurs limitants : concentration d’acide lactique intracellulaire trop forte, quantité de glycogène musculaire stocké. 3. Métabolisme aérobie : source d’énergie à long terme Oxydation des lipides et des glucides dans la mitochondrie puisqu’il fait intervenir l’oxygène comme accepteur final des ions H+, cela signifie que l’oxygène va former de l’eau et du dioxyde de carbone selon la réaction : C6H12O6 (glucose) + 6 O2 6 CO2 + 6 H20 et d’une façon générale : ADP + substrat (glucide, lipide, protide) + O2 CO2 + ATP Délai d’intervention : comme les autres, il est mis en jeu dès le début de l’exercice. Son délai d’intervention est sous la dépendance du système cardio-respiratoire et son plein rendement est obtenu après 1 à 4 minutes. Vitesse de 8 à 25 Km/h Temps limite (temps à PMA) : 3 à 10 minutes Facteurs limitants : thermolyse, puissance de l’exercice (plus la puissance est proche du maximum aérobie, plus le temps de travail est court) réserves de glycogène, oxydation des graisses. C. Les caractéristiques du système aérobie 1. La consommation maximale d’oxygène (VO2 max) Volume d’O2 que l’organisme est capable d’apporter au niveau musculaire La consommation d’oxygène (VO2) augmente de façon proportionnelle à la puissance ou à la vitesse de l’exercice, de même qu’à la fréquence cardiaque dont elle dépend. Cependant, à une certaine vitesse on constate un plafonnement de la consommation d’oxygène (on atteint le débit maximum ou VO2 max) au-delà duquel toute l’énergie supplémentaire sera fournie par les métabolismes anaérobies, surtout lactique, conditionnant un arrêt précoce de l’exercice. 2. La puissance maximale aérobie (PMA) La PMA d’un coureur est la puissance de travail qu’il développe par minute au cours d’un effort qui sollicite une consommation d’oxygène égale à son VO2 max. Unité : le Watt ou Kcal/min. Sur le terrain, on utilise la VMA comme indice de sollicitation de la PMA (même si pas exacte scientifiquement). 3. La vitesse maximale aérobie (VMA) La VMA est définie comme la plus petite vitesse permettant de solliciter VO2 max : surtout au moment du pic pubertaire, après elle est plus difficile à améliorer. La VMA est aussi dépendante de l’économie de course (rendement biomécanique : coureur terrien ou aérien), mais aussi du relâchement et efficacité appui : écrasement ou actif. 4. La lactatémie et les seuils On définit deux seuils d’intensité qui correspondent à l’augmentation progressive du taux de lactates sanguin. Le seuil aérobie (2mmol/L de sang) Le seuil anaérobie (4mmol/L de sang) VMA : 8mmol/L 5. La récupération La récupération active : en trottinant La récupération semi-active : trot + marche La récupération passive : arrêt debout ou allongé (jamais jambes fléchies pour élimination acide lactique dans le sang) et éviter les courbatures après l’effort. 6. Évolution de la fréquence cardiaque avec l’exercice 7. L’évaluation de la VMA Les exercices rectangulaires reposent sur le principe d’un effort à puissance constante. Les tests triangulaires imposent un rythme à suivre progressivement accélérer. Les tests continus, nous en retiendrons quatre : le test Léger-Boucher (1980). Il se déroule sur une piste dont la distance est un multiple de 50 mètres. Il consiste à courir en synchronisant son allure sur un repère visuel et un signal sonore. Il augmente de 1 Km/h toutes les deux minutes. La VMA est atteinte quelques instants avant que le coureur ne « décroche ». le deuxième test, également mis au point par l’équipe québécoise de Luc Léger (1982), se déroule en courses navettes sur une distance de 20 mètres. L’incrément est de 0,5 Km/h toutes les minutes. le test VAMEVAL par palier d’une minute. La vitesse augmente par palier de 0,5Km/h, avec des plots espacés de 20m. Le test de « Brue » adapté ou « la roue » Les tests intermittents : ils consistent à alterner des séquences de travail et de repos actif. 8. Effets de l’entraînement sur la capacité et la puissance aérobie 9. Utilisation des processus énergétiques selon les courses 100m: 20% anaérobie alactique, 76,2% anaérobie lactique, 3,8% aérobie 400m: 10% anaérobie alactique, 65% anaérobie lactique, 25% aérobie 1500m: 25% anaérobie lactique, 65 à 75% aérobie (50% pour un 800m) Marathon : 97% aérobie IV. L’échauffement A. Le rôle d’un échauffement Une dimension physiologique (globale à spécifique) Une dimension psychomotrice (coordination) Une dimension mentale (motivation) B. Les principes méthodologiques La programmation : construire des routines, régularités indispensables. La progressivité : du global au particulier, activation générale avec la spécifique. La spécificité : selon le type de spécialité (course, saut, lancer), solliciter les muscles et la coordination particulière. C. La composition d’un échauffement La partie générale : Mise en train : mobilisations segmentaire (activer la sécrétion de synovie), lubrifiant les articulation) Gamme de course La partie spécifique : Etirements actifs et gainage Routines techniques et séquences d’efforts à intensité spécifique. D. Educatifs de course et gamme athlétiques V. Le règlement ARBITRAGE ATHLETISME : formation vidéo STAPS SECRETS d’ATHLETE : ASAFA Powell et HOLM Stephan FASTER.The story of breaking 2 : Doc intégral 5 points sur 20 pour le partiel VI. Les courses A. Le sprint 1. La phase d’acquisition de la vitesse Elle comprend la phase de départ et la mise en action jusqu’à l’atteinte de la vitesse maximum. a) La position de départ Le réglage des starting-blocks, la position « à vos marques » : variable selon les morphologies, mais en général le bloc avant se met à 2 pieds de la ligne de départ et l’arrière à 3 pieds. Il faut plaquer toute la semelle sur le boc pour optimiser la poussée. La position « prêts » : le débutant lève seulement son bassin vers le haut sans projeter son centre de gravité au-dessus des mains. L’expert ramène son centre de gravité au-dessus des mains et crée ainsi un déséquilibre compensé par résistance des bras et des mains au sol. b) La mise en action : C’est une réponse au signal et une sortie des blocs : penser à monter le genou de l’appui arrière coordonné avecla montée du bras opposé pour conserver le centre de gravité dans l’axe de course. Les appuis sont plus ou moins dans l’axe de course selon le profil du coureur (Tyson GAY, appuis écartés ; Asafa POXELL, appuis alignés) Il faut coordonner l’action des bras et des jambes opposés lors de la poussée des blocs. Le premier appui se fait sur la jambe arrière qui monte et sort du bloc. Le deuxième appui se fait avec alignement du buste sur la jambe motrice pour avoir une bonne restitution des forces de poussée. c) La vitesse de réaction : Les meilleurs sprinters mondiaux réagissent en moyenne entre 120 et 150 millièmes de seconde. De la mise en action à l’atteinte de la vitesse maximale, le redressement progressif : Asafa POWELL n’a son buste redressé qu’à partir de 30m (bassin en rétroversion), avant, le buste est penché vers l’avant dans le prolongement de sa jambe motrice (alignement des segments). 2. La phase de conservation de la vitesse Lié à l’étude de la foulée ainsi qu’au processus énergétique, le travail musculaire est en mode pliométrique et la conservation du centre de gravité est rectiligne. La vitesse maximale est acquise à haut niveau à 40m, ensuite il faut la conserver et ne pas décélérer. 3. Le cassé du corps sur la ligne d’arrivée Il faut passer le buste en premier afin de gagner quelques centièmes de secondes liés à la longueur du tronc. 4. Différents facteurs pour améliorer la vitesse Optimisation du rapport Amplitude / Fréquence Efficacité de la propulsion (gainage, équilibre, appui) Musculation spécifique Apnée du sprint Travail sur les filières énergétiques Le rôle des bras L’oscillation des bras a trois fonctions principales: Equilibration : l’équilibrer le couple de rotation autour du CG Limiter la rotation des épaules Optimiser le travail pliométrique de la chaîne des extenseurs : poussée complète de la jambe arrière et croiser genoux quand le pied est en contact au sol, le bras opposé dans le prolongement. 5. La course en virage: 200m – 400m a) Le 200m Les contraintes biomécaniques imposent le sprinter à se pencher vers l’intérieur pour produire une force centripète qui le maintienne en équilibre. Il y a deux types de forces : Centripète orientée vers l’intérieur Centrifuge dirigée vers l’extérieur Le stadium : virage relevé avec une augmentation de la vitesse pour ne pas faire sortir le coureur de son couloir à l’extérieur. b) Le 400m Au regard des 2 autres courses, les phénomènes bioénergétiques sont tels qu’il est impossible de courir la seconde moitié de la distance plus rapidement que la première. Chaque changement de système induit une baisse de puissance. Le coureur répartit son effort et le rapport Amplitude/Fréquence de ses foulées. B. Les courses de haies Repères techniques : La jambe d’attaque, devient jambe de reprise La jambe d’impulsion, devient la jambe de retour ou d’esquive 1. La course de haies hautes La course de haies sur distance courte est une course de vitesse (perte de 2/10e par haie pour les spécialistes), sur un 50m 4haies, il y a une perte de 8/10° par rapport au plat. a) Le franchissement On ne saute pas une haie, on la franchit : élévation minimale du centre de gravité vers le haut. Il faut transformer sa foulée de course en foulée de franchissement (mais conserver la trajectoire la plus rectiligne possible). Plus le coureur devient expert, plus il prend son impulsion loin de l’obstacle pour se réceptionner près de celui-ci (2/3 de la longueur avant, 1/3 après, on peut le corréler avec la hauteur de la haie). Le point le plus haut du corps se situe en avant de l’obstacle. Un bon franchissement est un déséquilibre vers l’avant lors de l’attaque, une reprise équilibrée derrière l’obstacle donc l’inclinaison du buste vers l’avant, penché sur la jambe d’attaque avec le bras opposé devant pour compenser la rotation côté opposé à la jambe d’attaque. b) L’impulsion L’action de la jambe d’attaque (jambe libre) : jambe fléchie jusqu’à la latte, il faut réduire le moment d’inertie et conserver la vitesse. L’action de la jambe d’impulsion (jambe d’appel) : poussée complète corps incliné vers l’avant, attaque lointaine, engagement du bras opposé, appui sur l’avant du pied. c) La phase de suspension : l’esquive Retour en abduction-rotation de la jambe d’appel le couronné Le buste et la jambe avant se rapprochent inclinaison maximale Jeu de pivot des ceintures scapulaire et pelvienne (le bassin a tendance à tourner vers la gauche si la jambe d’attaque est la droite et le bras gauche doit alors être devant pour compenser la rotation vers la droite), il faut conserver le centre de gravité le plus rectiligne possible. d) La réception : la reprise derrière la haie La jambe d’attaque va chercher le sol au plus vite et il faut aligner le pied, le genou et le bassin. Pied de reprise active Le CG en avant de l’appui Jambe d’esquive guidée par le genou e) La course inter- obstacles Le rythme inter-obstacles: structure rythmique doit être la plus élevée possible, 1-2-3-4 (temps fort et impulsion) La foulée inter-obstacles: 3 foulées, toutes différentes f) Le départ-première haie Le départ s’effectue classiquement en 8 appuis : 4 appuis de prise de vitesse et 4appuis de placement. Inscrire le bassin sur une rampe ascendante : redressement progressif du buste et non brusque (pas de retransmission des forces au corps). g) Le rôle des bras Favoriser l’équilibre général : Recherche de l’équilibre des ceintures (pelvienne et scapulaire) Favoriser la poussée Annuler la rotation des épaules h) Les dimensions technologiques de la course de haies hautes L’indice de contrainte (IC) : rapport entre la longueur de l’intervalle (en mètre) et la hauteur de la haie (en dm). La construction du parcours s’oriente vers la dominante: Technique de franchissement (1) Aptitudes (franchissement et vitesse) équilibrées (=1) i) La foulée moyenne et la foulée contrat La foulée moyenne : = Intervalle – longueur du bond Amélioration de la fréquence calibrée des foulées inter-obstacles Foulée pratique La foulée contrat : = foulée théorique pour couvrir l’intervalle Renvoi à la puissance de sprint La foulée moyenne est toujours inférieure à la foulée contrat. 2. La course de haies basses a) Les parcours de haies basses : spécificités La distance entre les obstacles est de 35m. Le sprint long avec des obstacles est une contrainte énergétique et technique, demande une stratégie dans l’organisation de la course inter-obstacles et une constance dans le calibrage des foulées. b) Le franchissement des obstacles Problématique du franchissement en virage, il faut savoir franchir les haies des deux jambes s’il y a des foulées impaires entre les haies. C. Le demi-fond En 1er : la mobilisation (motivation), positif La structure du ½ fond : Volume Intensité Récupération (totalité, auto-régulation et auto adaptation) si je modifie 1 des 3 facteurs, je change le rapport des 2 autres : si l’intensité augmente, je diminue le volume et j’augmente la récupération. Exemple : Si la VMA de 16km/h, je peux courir au mieux à 85% le marathon, soit à 13.6km/h (4’24’’). Ainsi, pour chaque course, on à un % optimal de VMA à respecter si on veut réussir l’objectif. Le 3*500 110 à 120%de la VMA Le 1000m 105% à 115% Le 1500m 100 à 110% Etc.… Pour le ½ fond : les principaux facteurs à prendre en compte pour construire un plan d’entrainement sont : la VMA (courir au bon % de VMA), le nombre de séances de semaines d’entrainement, l’échéancier (quand est la course), sa préférence de travail (plutôt sur piste ou sur terrain nature). Les outils de mesure : cardio, chrono, beeper, sensations, partenaire d’entrainement de même niveau et de qualité de travail (bilan de fin de séance). Alterner les séances de travail spécifique, récupération, VMA, vitesse pour conserver le plaisir de courir et ne pas hésiter à déprogrammer une séance si les conditions ne sont pas adaptées. D. Le relais Relais court : 4*100m Relais long :4*1000m Le coureur qui est derrière est le donneur Le coureur qui est devant est le receveur 1. Organisation de la transmission La transmission avec changement de main La transmission sans changement de main 2. Les transmissions de témoins La transmission par-dessous La transmission par-dessus La transmission « passage de flambeau » 3. La communication de la charnière L’appel du donneur : il ordonne au receveur de placer sa main en anticipant environ d’une foulée la distance de transmission le bras tendu. 4. L’emboitement des vitesses La mise en action du receveur Les marques de relais. VII. Les sauts A. Définitions Qu’est-ce que sauter ? Sauter consiste à se projeter dans l’espace en vue de franchir : Un obstacle vertical avec ou sans engin Un espace horizontal en 1 ou plusieurs bonds L’impulsion : désigne la quantité de mouvement imprimée à un corps L’appel : est une phase du saut durant laquelle la trajectoire du centre de gravité du sauteur est considérablement modifiée. Il débute au moment de pose du dernier appui et prend fin quand cet appui quitte le sol. Le chemin d’accélération : est la distance parcourue par le centre de gravité entre la position basse et la position haut. B. Fonctionnement et facteurs techniques d’exécution Les sauts présentent 4 phases essentielles : La prise d’élan : une phase de mise en action et de liaison course-appel pour permettre la prise d’avance des appuis préparatoire à l’appel. L’appel : le corps oscille du pied, on parle de balayage du secteur d’impulsion. La suspension : se traduit par la trajectoire du centre de gravité décrit une parabole (une portée et une flèche). La réception ou la chute Quatre facteurs mécaniques déterminent la performance d’un sauteur : L’angle d’envol (α) : à l’idéal, il doit être de 45° La vitesse d’envol (v) La hauteur du centre de gravité au décollage La quantité de rotation créée à l’appel Le principal enjeu du saut est l’équilibre entre la vitesse et l’angle d’envol. C. Les différents sauts 1. Le saut en longueur a) Phases techniques La mise en action : acquérir une vitesse horizontale optimale. La qualité de course l’emporte sur la vitesse. La préparation à l’appel (liaison course-impulsion) : elle a pour enjeux la transformation de la vitesse d’approche en vitesse d’envol et la trajectoire du saut. Les 2derniers appuis sont plantigrades (pointes de pieds) et la prise d’avance des appuis se traduit par l’abaissement du centre de gravité sur l’avant dernier appui. L’appel : angle d’envol de 18 à 22° (angle pendant lequel est produit l’impulsion), attitude de gainage, corps engagé selon un angle proche de 70°. La suspension : les actions segmentaires (bras et jambes) visent à compenser la rotation avant du corps autour du centre de gravité. La réception : s’organiser pour laisser une empreinte la plus loin possible. Pour cela, il doit projeter ses pieds loin en avant. b) Les techniques gestuelles Le saut en extension : les bras étirés vers le haut, ils agissent en même temps que les jambes pour effectuer le ramener. Le saut en ciseau : après impulsion, le sauteur continu sa course dans la suspension en effectuant un ample mouvement de pédalage. Les bras assurent l’équilibre. 2. Le triple-saut a) Les phases techniques La mise en action : la vitesse horizontale est le premier facteur de la performance La préparation à l’appel (liaison course-impulsion) : la différence avec la longueur réside dans la préparation à l’appel pour limiter la composante verticale. L’appel : pousser son bassin sur l’appui. L’enchainement des bonds : le cloche pied : il doit donner une trajectoire rasante du centre de gravité, ample ouverte avant la réception, conserver le maximum de la vitesse initiale. La foulée bondissante : c’est la plus courte du triple saut, elle relie les 2 impulsions. Le troisième bond et la réception : il peut être assimilé à un saut en longueur mais la ressemblance n’est qu’apparente. Les actions des bras : la coordination bras-jambe favorise la conservation de la vitesse dans l’enchaînement des bonds, les 2 bras simultanés pour les sauteurs privilégiant la force (la flèche du saut est plus importante). b) Les principes techniques communs aux trois bons Une action de griffé est faite à chaque bond. Des temps forts impulsifs alternés avec des temps faibles suspendus. La recherche du triple équilibre entre la répartition des bonds (bond-1 34%, bond-2 30%, bond-3 36%), l’équilibre rythmique de impulsions et la verticalité du tronc. 3. Le saut en hauteur La mise en action : créer une vitesse horizontale optimale pour que le sauteur la transforme en vitesse verticale lors de l’appel : En ciseau : la course est rectiligne En fosbury : la prise d’élan est en 2 parties. La partie rectiligne a pour but d’obtenir une vitesse horizontale optimale. La partie curviligne sert à provoquer une inclinaison latérale, les 2 premiers appuis permettent d’obtenir une prise d’avance des appuis et la phase de liaison course-appel se fait sur les 3 derniers appuis. La préparation à l’appel (liaison course-appel) : a pour but d’obtenir une prise d’avance des appuis en translation. L’appel : le pied se pose loin en avant de centre de gravité et dans l’axe de la course (25° par rapport au tapis). Pendant le grandissement, une rotation longitudinale s’amorce. Le lieu d’appel se situe entre le premier poteau est le premier 1/3 du tapis. La suspension : la rotation s’effectue sur l’axe longitudinal et s’amplifie pendant l’envol. Le sauteur doit s’élever devant et non vers la barre, la ligne des épaules et du bassin parallèle à la barre. 4. Le saut à la perche a) Les phases techniques La mise en action : acquérir une vitesse optimale (proche du max) sachant que le port de perche perturbe les principes techniques de la course. La préparation à l’appel : le perchiste doit réaliser un présenté, la prise d’avance des appuis s’apparente à celle de la longueur. L’appel : il faut ouvrir de manière maximale l’angle sol-perche puis transmettre l’énergie acquise dans la course à sa perche. La suspension : Le pénétré : il prolonge l’impulsion Le renversé : il perme de passer de la position verticale à la position inversée L’extension-renvoi : c’est la phase de propulsion du perchiste vers le haut Le franchissement : il s’effectue ventre tourné vers la barre VIII. Les lancers : principes d’efficacité A. Définitions Qu’est-ce que lancer ? Lancer consiste à projeter dans l’espace un engin le plus loin possible à l’aide de son propre corps. Le chemin de lancement : c’est le trajet porté de l’engin ou encore le trajet du centre de gravité de l’engin lorsqu’il est en contact avec le lanceur (du début de l’élan jusqu’au moment du lâcher). Il doit être long et accéléré et se caractérise pour une forme, une direction et une longueur. Il existe 3 formes de lancer : En poussé En front En fouetté B. Fonctionnement et facteurs techniques d’exécution Les lancers présentent 3 phases essentielles : La prise d’élan :c’est une phase de mise en action ou préparatoire pour mettre extension la chaine croisée pied-main. La phase de double appui : mise en tension maximale grâce aux prises d’avance en translation et en rotation. La phase finale : commence au moment où le lanceur porte le poids de son corps sur son dernier appui jusqu’au moment où l’engin quitte la main du lanceur. La phase de renvoi se fait en contraction concentrique. Quatre facteurs principaux conditionnent la longueur d’un jet : La vitesse d’envol de l’engin (v) Un angle d’envol (α) La hauteur du lâcher Les facteurs aérodynamiques des engins Force appliquée à l’engin : le bassin doit toujours être en avance sur la ligne des épaules et avoir une direction ascendante. C. Les différents lancers 1. Le lancer de disque La mise en action : elle comporte 3 temps : Le mouvement préliminaire : placer l’engin, effectuer une torsion du tronc sur le bassin et communiquer une vitesse optimale La mise en rotation : imprimer un mouvement orienté (translation-pivot). La volte : réduire la phase de suspension, rechercher une position du corps favorable pour la réalisation finale. Le double appui (accélération principale) : 60 à 70% de la vitesse est crée dans la phase finale, rechercher les prises d’avance (en rotation/translation). La pose du pied sur la plante et pose et fixation rapide de la jambe opposée. La phase finale : obtenir une vitesse d’envol maximale avec un angle optimal (levier interpuissant). La rotation du disque : imprimer un mouvement de rotation Positionnement du disque sur sa trajectoire : Angle d’incidence et d’attitude Chemin de lancement : 10 à 12m, il est très long grâce à un départ de dos, une accélération régulière et un angle d’envol entre 35 et 40° La vitesse initiale d’envol : pour agir sur la vitesse, le lanceur va rechercher un grand rayon de giration et une grande vitesse angulaire ( parcours d’environ 200°). 2. Le lancer de javelot La mise en action (la course d’élan) : elle comporte 3 temps la phase : De prise d’élan ou de vitesse initiale : l’acquisition d’une vitesse initiale, javelot placé à l’horizontal, au niveau de l’oreille, coude haut. La course de placement : 4 à 6 appuis, placer le javelot en accélérant le rythme Le « hop » ou impulsion de pas croisé :foulée de transition entre la course de placement et le double appui, prise d’avance des appuis en translation. Le double appui ou ‘enchainement préfrappe : étirement de la chaine musculaire (face avant/renvoi). Recherche de la prise d’avance des appuis (en rotation et en translation), intention de blocage sur le dernier appui, la pose droite-gauche doit être rapide. Le « face-avant » débute juste avant la pose du dernier appui, l’épaule lanceuse est souple et relâchée. La phase finale ou la frappe : conserver un point d’appui solide au sol, effet catapulte favorisé par la rotation interne de l’épaule, mettre le javelot sur sa bonne trajectoire. La hauteur du point d’envol : plus l’engin est lâché d’un point élevé, meilleur est la performance. L’angle d’envol : il est de 35 à 36°. La vitesse d’envol du javelot : de la fin du face avant au lâché de l’engin l’accélération est considérable, le javelot peut atteindre 30m/s. Il y a une prédominance de l’épaule dans la réalisation des performances. 3. Le lancer de poids