APSA Athlétisme CM1 S1 PDF

Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 APSA Athlétisme Introduction Définition : « l’athlétisme est l’ensemble des pratiques de course, marche, saut et lancer, à forte charge énergétique et/ou technique qui...

Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 APSA Athlétisme Introduction Définition : « l’athlétisme est l’ensemble des pratiques de course, marche, saut et lancer, à forte charge énergétique et/ou technique qui permettent de reculer ses propres limites ou celles des hommes au regard de l’espace et du temps sans mettre en danger son intégrité et dans des conditions règlementaires, humaines et matérielles normalisées » (Terret et coll, 2022) Logique interne : 6 familles d’épreuves : - Courses - Sauts - Lancers - Marche - EC = Epreuves combinées - Hors stade → course sur route, trail, cross Engagement physique et contrainte technique Performance mesurée er record : activité à effet et non pas à forme Condition de pratique standardisée pour l’égalité des athlètes : compétition équitable Epreuves olympiques estivales : Catégorie Hommes/Femmes Courses Sprint 100m – 200m – 400m Haies H = 110m haies / F = 100m haies Demi-fond 800m – 1500m – 3000m steeple Fond 5000m – 10000m - marathon Relais 4*100m – 4*400m Sauts Verticaux Perche – Hauteur Horizontaux Longueur – Triple saut Lancers Marteau – Poids – Javelot – Disque Marche athlétique 20km – 50km Epreuves combinées H = Décathlon / F= Heptathlon Les lieux de pratique : « Track and field » Piste ovale de 400 m → revêtement = tartan, souple → longueur de pointe règlementé Aires de concours Grandes compétitions : - Championnats de France élite → tous les ans - Championnats d’Europe → tous les 2 ans (années paires) - Championnats du Monde → tous les 2 ans (années impaires) - Jeux Olympiques ➔ Un en salle en hiver et un dehors en été 1 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Catégories d’âge : Catégorie Code Age Masters VE 35 ans et plus Séniors SE 23-34 ans Espoirs ES 20-22 ans Juniors JU 18-19 ans Cadets CA 16-17 ans Minimes MI 14-15 ans Benjamins BE 12-13 ans Poussins PO 10-11 ans Ecole d’athlé EA 7-9 ans Baby athlé BB 6 ans et moins I. Histoire de l’athlétisme A. La préhistoire : chasse et survie Courir, sauter, lancer = LA motricité de base pour chasser, fuir, manger et survivre ➔ D’abord seul, puis en clan Besoin de force, vitesse, endurance etc... → confrontation (ex : conquérir de nouveaux territoires) Notion de performance dans les « compétitions » entre les peuplades. ➔ La période s’achève avec l’invention de l’écriture B. Antiquités Grecques et Jeux Olympiques « Athlos » = combat, compétition, récompense « Mens sana in corpore sono » → volonté d’éducation par la pratique Caractère militaire et religieux 776 av J-C, sous l’initiative du roi Iphitos : Jeux Olympiques dans le stade à Olympie, construit, d’après la légende, par Hercule, 15 siècle av J-C, pour que ses 4 frères s’entraînent à la course. La piste mesure 600 pieds d’Hercule soit environ 200m. ➔ 1ère course = 200m, puis diolique = 400m puis dolique en 7 à 24 stades = 5000m pour la plus longue JO + Jeux pythique + Jeux néméens + Jeux isthmique = cycle de 4 ans JO → épreuves hippiques (chars de 2 à 4 chevaux), course à pied (plusieurs distances), pugilat, pancrace, pentathlon (course 200m ; lancer disque, jusqu’à 6kg, en bronze, 5 essais ; lutte ; javelot, présence de l’ankyle (= lanière de cuire) ; saut en longueur, sans élan, avec altères) 2 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Derniers JO → 393 av J-C, arrêtés par rapport à leur caractère païen et 1ère forme de dopage (s’enlève la rate pour ne pas avoir de point de côté) C. L’influence britannique Jeux traditionnels britannique = les origines de l’athlétisme anglais Universités anglaises (cambridge, oxford) = création de l’athlétisme moderne ➔ Pratique estudiantine emblématique d’une clase sociale aisée et cultivée 1860 : 1er club = London athletics club D. Le XXème siècle : développement en France et féminisation de la pratique 1882 → Racing Club de France à Paris 1883 → Stade Français à Paris, organise les 1ers championnats de France en 1888 RCF et SF créent de 1889 à 1919 l’USFSA → fédération qui gère beaucoup de sport 1920 → Fédération française d’athlétisme 1940/1950 → L’athlétisme se démocratise, très développé à l’école 1917 : 1ers championnats de France ouverts aux femmes 1928 : 1ers JO ouverts aux femmes Introduction épreuves féminines aux JO : - 1964 : 400m - 1984 : marathon - 1996 : triple saut - 2000 : marteau, perche - 2008 : 3000m steeple II. Les courses A. Le règlement et éléments culturels 1. Les courses de sprint et de haies Courses en couloir (1m22 de large) : équité/sécurité Départ en starting-blocks → 3 commandements, faux départ si temps de réaction < 100ms Vitesse du vent : < 2m/s pour homologation d’un record Epreuves concernées : 100m – 200m – 110/100m Haies – Saut en longueur – Triple saut Mesuré avec un anémomètre 3 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Records du monde du 100m : - F = 10’’49, Florence Griffith-Joyner (USA), 1988 - H = 9’’48, Usain Bolt (JAM), 2009 Les courses de haies ➔ Haies en “L” = renversables Epreuve Sexe Nombre Hauteur Haies hautes 100m haies F 10 0,84m Haies hautes 110m haies H 10 1,06m Haies basses 400m haies F 10 0,76m Haies basses 400m haies H 10 0,91m ➔ Adaptation de la hauteur et de l’intervalle en fonction de la catégorie ➔ Normalement, l’intervalle est de 3 foulées et 4 appuis Guy Drut, champion olympique en 1976 2. Les courses en relais 4*100m : course en couloir 4*400m : 1er coureur en couloir, les 3 autres en peloton Témoin = tube circulaire creux, chute du témoin non disqualificative Zone de transmission = 30m 3. Les courses de demi-fond et fond Course disputés en ligne en peloton (interdiction de pousser/gêner les adversaires) Pas de blocs de départ Ordres de départ : 2 commandements Records du monde du marathon (42,195km) : - F = 2h14’’04, Brigid Kosgei (Ken), 2019 - H = 2h01’’09, Eluid Kipchoge (Ken), 2022 Les courses de steeple = course de demi-fond avec obstacles (barrières et rivières), possibilité de poser le pied sur les obstacles B. Analyse technique 1. Le départ (en starting-blocks) Jesse Owens (USA) → athlète américain noir gagne 4 médailles d’or en 1936 à Berlin (Hitler) Historiquement → creuser des trous dans la piste pour se propulser 4 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Bloc avant → moins incliné Ligne des épaules au-dessus de la ligne de départ Créer un déséquilibre initial Orienter les forces de poussée dans le sens de déplacement Profil général des courses de vitesse et de haies ➔ Phases : accélération, conservation 2. La foulée athlétique = bond compris entre 2 contacts successifs avec le sol Appuis-suspension-appuis-suspension… = cycle de jambe Suspension = foulée ou pas La poulaine pour analyser la foulée est la trajectoire de la cheville par rapport au bassin Cycle antérieur : coureur expert, sprint Cycle postérieur : coureur non-expert, demi- fond Différences : A → soutien = pied au niveau de la fesse, poussée = cuisse parallèle au sol, foulée + grande amplitude P → soutien = pied derrière fesse, poussée = cuisse \ par rapport au sol, demande – d’énergie ➔ Dépend de la spécialité, du niveau de pratique et de l’état de fatigue 5 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 3. Les courses de haies Lors d’une course de hais on observe 3 phases : Avant la haie = attaque - Pied d’appui au moment de l’impulsion - Alignement pied, genou, bassin, épaule - Jambe libre fléchie = jambe d’attaque, se tend juste avant la haie → bras compense Au-dessus = franchissement - Jambe d’impulsion devient jambe de retour, jambe d’esquive→ triple flexion hanche, genoux, cheville Après la haie reprise - Jambe d’attaque devient jambe de reprise, réalignement pied, genou, bassin, épaule - Retour genoux haut de la jambe d’impulsion - 2/3 du franchissement avant la haie, 1/3 après Haies hautes : Parcours de haies à constante technico rythmique : concours de vitesse Course organisée autour des obstacles, qui « compriment » l’intervalle Automatisation d’une séquence gestuelle reproduite dix fois sur le parcours de haies hautes, s’appuyant sur une habileté fermée Haies basses : Parcours à dominante technique et bioénergétique : projet de course inter-obstacle Technique de franchissement multiforme : 2 jambes d’impulsion ; franchissement en virage et en ligne droite ; franchissement à grande vitesse (1ères haies) et en état de fatigue (dernières haies) 4. Les courses de relais 4*100m Deux techniques de transmission du témoin : A la française, européenne - Receveur bras fléchi, paume vers le sol, pouce écarté, main au niveau des hanches - Mouvement du témoin : bas vers le haut ➔ 2 coureurs doivent être proche, mouvement plus proche de la coordination normal de course A l’américaine - Mouvement du témoin : du haut vers le bas - Recevoir bras tendu vers l’arrière, paume vers le haut ➔ Difficulté de courir avec le bras tendu, il bouge, mais 2 coureurs éloignés Tactique de course : zones interpénétrées de 30m, pour échanger le témoin, où se le transmettre ? / virages : 1er et 3ème relayeur vont courir en virage 6 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 III. Les sauts A. Le règlement et éléments culturels 1. Les sauts horizontaux Aire de réception avec sable plat Planche d’appel avec de la plasticine (pâte à modeler) Spécificité du triple saut : planche à 13m (H) et 11m (F) Impulsion à un pied Mesure de la performance : marque la plus proche laissée dans le sable par rapport à la planche d’appel Organisation du concours : 3 essais pour tous + 3 essais complémentaires pour les 8 meilleurs (le 8ème commence, le 1er termine) → objectif de spectacularisation Vainqueur = saut le + loin Record du monde du triple saut Femme → 15m74, Yulimar Rojas (VEN), 2022 Homme → 18m29, Jonathan Edwards (GBR), 1995 2. Les sauts verticaux Matériel : tapis + poteaux + barre Spécificité de la perche : butoir = entonnoir, pour placer la perche, choix de la position des poteaux suivant saut en avant ou droit Impulsion sur un pied Saut pris en compte à partir du moment où le sauteur a touché le tapis ou franchi le plan vertical entre les deux poteaux Montée de barre programmée avant le concours (ex : 1m81 puis 1m84 puis 1m87 puis 1m90 etc) Organisation du concours : chaque concurrent débute le concours à la hauteur de barre désirée suivant les propositions (la barre ne peut pas descendre par la suite). Il dispose de 3 essais au départ. A chaque barre réussie, il dispose à nouveau de 3 essais. Fin du concours lors de l’échec aux 3 essais. 1850 : groupé → arrivée sur les pieds 1968 : Dick Fosbury → arrivée sur le dos (avec tapis) Perche en bois vs perche en fibre de verre ➔ Importance dans l’évolution des performances Records du monde du saut en hauteur Femme → 2m09, Stefka Kostadinova (BUL), 1987 Homme → 2m45, Javier Sotomayor (CUB), 1993 7 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 B. Analyse technique 1. Les différentes phases d’un saut Mise en action = 1ère partie de la course d’élan Créer de la vitesse Courir avec précision (ne pas dépasser la planche d’appel, placer la perche) Courir en accélération Courir avec une vitesse optimale (la plus rapide où je peux enchainer avec un saut) Liaison course/appel = fin de la course d’élan Objectif : préparer l’appel Augmentation de la fréquence Permet de modifier la trajectoire du centre de gravité pour décoller (construction d’un tremplin) Appel Objectif : déformer la trajectoire du centre de gravité pour décoller (sans se déformer soi-même) Recherche de grandissement → alignement pied, genoux, bassin, épaule Emmagasiner et restituer l’énergie Chemin d’impulsion : chemin parcouru par le centre de gravité pendant l’impulsion, plus ou moins en avant de la vertical de l’appui (en longueur ou en hauteur) Suspension Trajectoire du centre du gravité non modifiable, elle est parabolique Objectif : enrayer les rotations Mobiliser les segments : ramené des pieds (longueur), esquive de la barre (hauteur) Réception = chute de l’athlète (sable ou tapis) Optimiser le saut Ne pas se faire mal 2. Le triple saut Cloche pied - Prolongement de la course d’élan - Raser le sol/cycle complet Foulée bondissante - Impulsion complète - Genou libre fixé/pied libre fléchi 3ème bond - Saut en longueur 8 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 3. Saut en hauteur Course d’élan - Ligne droite + courbe - Abaisser le centre de gravité / mise en tension des extenseurs Appel - Si pied droit → à gauche du tapis - Si pied gauche → à droite du tapis Suspension - Rotation axe longitudinal du corps - Centre de gravité sur/sous la barre Réception - Sur les épaules - Dans l’axe de la course 4. Le saut à la perche Le présenté - Liaison course/appel - Placer la perche face au butoir Appel - Pied gauche pour un droitier - Pied droit pour un gaucher Suspension - 1. Balancé - 2. Renversé (pied au-dessus de la tête) - 3. Franchissement IV. Les lancers A. Le règlement et éléments culturels 1. Déroulement d’un concours de lancer Organisation du concours : 3 essais pour tous + 3 essais supplémentaires pour les 8 meilleurs Interdiction de sortir de l’aire d’élan Mesure de la performance : 1er impact laissé au sol par l’engin jusqu’à l’intérieur de l’aire d’élan (poids – disque- marteau) ou au bord intérieur de l’arc (javelot) Engin doit retomber dans le secteur de réception en forme de « V » Vainqueur = lancer le plus loin 9 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 2. Le lancer de poids Femme → 4kg Homme → 7,260kg Interdiction de sortir du cercle (2m13 de diamètre) avant la chute du poids Interdiction de sortir du cercle par la moitié avant Secteur de chute = 40° Poids tenu contre le cou pendant la phase d’élan Records du monde du lancer de poids Femme → 22m63, Natalya Lisovskaya (URSS), 1987 Homme → 23m37, Ryan Crouser (USA), 2021 3. Le lancer de marteau Poids et aire de lancer comme le lancer de poids Aire circulaire + cage Secteur de chute = 35° Marteau tenu par la poignée pendant la phase d’élan 4. Le lancer de disque Femme → 1kg Homme → 2kg Aire circulaire (2m50) + cage Secteur de chute = 35° Disque tenu à une main 5. Le lancer de javelot Femme → 600g Homme → 800g Couloir d’élan (30-40m) + secteur de réception (29°) Javelot tenu par la cordée (corde enroulée au milieu du javelot) Elan en rotation interdit Le javelot doit tomber sur l’avant (pointe), sans obligatoirement piquer 10 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Records du monde du lancer de javelot Femme → 72m28, Barbara Spotakova (CZE), 2008 Homme → 98m48, Jan Zelezny (CZE), 1996 B. Analyse technique 1. Terminologie spécifique Les engins ont un nom précis Les engins sont lancés (pas jetés ou tirés) La prise d’élan s’effectue en translation ou en rotation Elan rotation = volte 2. Principes fondamentaux Elan continu = sans arrêt, sans rupture Elan accéléré = rythme Elan long = chemin de lancement long → trajectoire du centre de gravité de l’engin depuis la position de départ jusqu’au lâcher final Pour lancer loin → force exercée pendant un temps important 3. Les différentes phases d’un lancer Tenue ou saisie de l’engin : Poids → poids repose sur les doigts Marteau → 1ère main agrippe la poignée au niveau de la dernière phalange, 2ème main se met par-dessus Disque → repose sur notre dernière phalange et contre le bras Javelot → pince de 2 doigts en butée de la cordée : pouce-majeur / majeur-index / pouce- index (pour un lanceur droitier) Mise en action = phase de préparation Début : moment où le lanceur place l’engin dans sa main Fin : moment où le lanceur pose son dernier appui droit au sol Poids = sursaut arrière ou volte Disque = volte Javelot = foulées de la course d’élan 11 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Double appui = phase de réalisation Début : moment où le lanceur pose son dernier appui droit au sol Fin : moment où le lanceur a transféré son poids de corps sur son dernier appui gauche ➔ Phase la plus importante, allongement du moment grâce aux prises d’avance des appuis → mise en tension/renvoi Rattrapé = phase finale Début : moment où le lanceur a transféré son poids de corps sur son dernier appui gauche Fin : moment où l’engin quitte la main du lanceur ➔ Action ultime de la main du lanceur, importance de l’équilibre, alignement pied-bassin- épaule La trajectoire de l’engin dépend de : - La hauteur du lâcher (h) - La vitesse d’éjection - L’angle d’envol de l’engin (poids et marteau = entre 40° et 42° ; disque = 35° ; javelot = 30°) Respect du règlement = ne pas mordre 4. Le lancer de poids Sursaut glissé (= lancer en translation) → inventé par Parry O’Brien en 1953 Rotation (=volte) → inventé par Aleksandr Baryshnikov en 1970 5. Le lancer de marteau Départ dos à l’aire de lancer Déplacement en talon-pointe : - Débutant = moulinet un tour - Expert = jusqu’à 4 tours 6. Le lancer de disque - Le placement - Mise en action (+ volte) - Réalisation - La finale → disque sort de la main par l’index 7. Le lancer de javelot Course d’élan préparatoire = 5-15 foulées Buste face avant, bras droit fléchi, coude dans l’alignement des épaules, javelot horizontal au niveau du front 12 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Course de placement = 3-5 foulées Tourne de profil, allonge le bras droit, pointe du javelot au niveau des yeux, transfert « Hop » Impulsion du pas croisé, longue impulsion vers le haut et l’avant dernier appui gauche, prise d’avance → mise en tension/renvoi, bras tendu Double appui Face avant + lancer, transfert du poids du corps vers l’avant, flexion du coude droit Rattrapé Changement de pied, rééquilibration, ne pas mordre V. La marche athlétique A. Les épreuves Distances → 5km, 10km, 20km, 35km, 50km (JO = 20km et 50km) A différencier de la marche nordique… B. Le règlement Un pied au moins en permanence en contact avec le sol → marcher ≠ courir ➔ Sanction, faute de suspension, carton jaune « M » Jambe d’appui tendue ➔ Sanction, faute de flexion, carton jaune « < » Jugement à l’œil nu, minimum 3 juges et un chef juge 2 cartons jaunes = 1 carton rouge, 3 cartons rouges par des juges différents = disqualification VI. Les épreuves combinées A. Le décathlon (hommes) 1er jour : 100m - saut en longueur - lancer de poids – saut en hauteur – 400m 2ème jour (lendemain) : 110m haies – lancer de disque – saut à la perche - lancer de javelot – 1500m ➔ 4 courses, 3 sauts, 3 lancers Record du monde = 9126 points, Kévin Mayer, 2018 13 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 B. L’heptathlon (femmes) 1er jour : 100m haies – saut en hauteur – lancer de poids – 200m 2ème jour (lendemain) : saut en longueur – lancer de javelot – 800m ➔ 3 courses, 2 sauts, 2 lancers Record du monde = 7291 points, Jackie Joyner-Kersee, 1988 C. La table de cotation Les performances réalisées sont converties en points grâce à une table de cotation internationale. Vainqueur = meilleur total de point Règle de faux départ → 2ème chance ➔ Avoir pris le départ de toutes les épreuves (ex : disqualifié au 100m = disqualifié de l’heptathlon) VII. Une analyse commune des activités athlétiques A. L’hétérogénéité athlétique « L’athlétisme est encore trop souvent perçue comme une mosaïque de spécialités […]. L’athlétisme n’est pas une juxtaposition de spécialités. » Michel Predet ➔ Il ne faut pas traiter l’athlétisme comme des spécialités indépendantes les unes des autres mais comme un système cohérent Objectif : établir des ponts, des liens entre les différentes spécialités athlétiques pour identifier la « transversalité » de ce sport B. Les fondamentaux athlétiques Les fondamentaux d’une discipline sportive sont les « principes de base » ou « les invariants » de la pratique sans lesquels aucun progrès n’est possible. Idée : faire ressortir ce qui est peut être transversal à l’activité athlétisme pour être efficace et efficient Différentes classifications. Choix de celle de Bourdon. 1. Savoir poser les appuis au sol = « avoir du pied » : avoir un pied armé, bien placé et actif 14 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Pose de pied multiples selon les spécialités et les intentions : Plante de pied pour courir vite et accélérer Appui à plat pour prendre de l’avance avec les appuis et/ou impulser ou bloquer (bondissement, triple saut, longueur…) Talon pour bloquer voire impulser (javelot, hauteur) 2. Savoir aligner les chaînes et les segments Une force sera transmise et surtout restituée de façon optimale si et seulement si les segments qui servent à la transmission sont alignés 3. Savoir être solide Lié à l’alignement Pour être solide : gainage, tonicité, forces des sangles abdominales et dorsolombaires Le gainage renvoie à un placement indispensable pour la transmission des forces appliquées du sol au corps de l’athlète C’est particulièrement la liaison « tronc-bassin » assurée par les muscles de la sangle abdominale qui permet d’éviter la cassure du corps et de résister aux déformations au cours du mouvement 4. Savoir être coordonné Coordination = aptitude à agencer des actions motrices les unes aux autres afin de contribuer à la bonne réalisation d’une tâche La coordination bras/jambe correspond au calage de l’activité des jambes sur celle des bras et inversement Synchronisation et dissociation des segments 5. Avoir de la souplesse et du relâchement La maîtrise des techniques athlétiques relève d’une combinaison paradoxale : l’engagement maximal des ressources avec la plus grande aisance, c’est-à-dire le plus grand relâchement L’objectif est de pouvoir mobiliser toute son NRJ en restant relâché. Le relâchement permet aux muscles étirés d’avoir une action musculaire plus efficace. 6. Savoir utiliser ses segments libres (segment corporel qui n’est pas en contact avec le sol) Triple rôle : - Equilibration - Propulsion - Allégement 15 Semestre 1 APSA Athlétisme CM1 Être équilibré, c’est être disponible pour se propulser. A l’inverse, être déséquilibré, c’est être dans l’obligation de restaurer cette disponibilité pour l’exploiter. 7. Avoir du rythme et donner du rythme Rythme = musique du geste Toujours progressivement accéléré 8. Être rapide, avoir de la vitesse La vitesse et la faculté de produire de la vitesse sont indispensables en courses, sauts et lancers : Essence même des courses Facteur de performance en sauts et lancers ➔ Être capable de produire de la vitesse ➔ Être capable d’utiliser la vitesse produite 16