Synthèse Introduction + Chap 1 PDF
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Summary
Ce document présente une synthèse de l'introduction et du chapitre 1 d'un texte. Il traite de la révolution épi-stémologique de 1492, de la Révolution française de 1789 et des idées philosophiques et politiques sous-jacentes, avec une focalisation sur Rousseau et l'unification de la France après la Révolution.
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**[Introduction]** **En 1492** en europe ce passe une révolution épystémologique on passe du moyenne age ou tout le savoir vien de dieux a une époque ou des chercheur propose du savoir qui vien d'autre bar bassé sur la methode sientifique et cela va marquer un rupture dans l'ordre etablis. Il y a a...
**[Introduction]** **En 1492** en europe ce passe une révolution épystémologique on passe du moyenne age ou tout le savoir vien de dieux a une époque ou des chercheur propose du savoir qui vien d'autre bar bassé sur la methode sientifique et cela va marquer un rupture dans l'ordre etablis. Il y a aussi un cheangement socio economique a la même époque on passe d'une economie agricole contrôler par des seigneur a un pouvoir aboslut contrôler par le rois. On vois aussi a cette époque emergance des ville.A partir de ce moment la on parle histoire moderne Dans les anner 1789 la France sort de plusieurs guerre très conteuse mener par des rois absolut pour répondre a cette crise le rois de France va convoquer les etas généraux et le peuple lui va ecire un cahier de doleance ou il montre sont mécontentement. Suite a ca les etas généraux ce proclame asembler nationle et declare le peuple est souverain. **[Jean jaque rousseaux le contract social ]** Dans son ouvrage \"Le Contrat social\", Rousseau rejette l\'investiture divine du pouvoir royal. Il affirme que l\'autorité politique doit émaner de l\'organisation sociale, avec des institutions et des règles mises en place pour éviter l\'anarchie. Cette organisation doit être basée sur un consentement collectif, garantissant une vie commune ordonnée. Même si une minorité n\'est pas d\'accord, elle doit se soumettre à la volonté générale pour que l\'État conserve sa légitimité. **[Unification de la France post revoltionaire ]** Avant la revoltion francaise la France est composer de different peuple et royaume indenpant et ce gérant avec leur propre lois. La revoltion française chercher a uniformiser tout cela en garantisant l'égaliter entre les citoyen et en créant des decoupage administratif uniforme. **[Les défis logistiques de la souveraineté populaire]** Un des problèmes soulevés par Rousseau est l'impossibilité pratique de rassembler tous les citoyens pour prendre des décisions communes. La représentation politique est donc nécessaire, même si, philosophiquement, elle semble imparfaite. La société héritée de l\'Ancien Régime est profondément inégalitaire, ce qui pousse la Révolution à viser une égalité encore à atteindre, non une réalité immédiate. **[Le populisme et le paternalisme révolutionnaire]** Le peuple dans les campagnes n\'a pas toujours conscience des changements révolutionnaires, car les seigneurs locaux continuent à exercer leur influence. Les révolutionnaires, souvent issus de la bourgeoisie, estiment qu'ils doivent éduquer le peuple progressivement, ce qui introduit un aspect paternaliste dans la pensée révolutionnaire. Les idées de la Révolution se diffusent lentement dans les différentes classes sociales, et ce processus sera long avant d\'atteindre les campagnes.Les révolutionnaires estiment aussi que leur pensée est la meilleure, ce qui les amène à justifier la colonisation : ils pensent savoir ce qui est bon pour tous les peuples. Cette conviction retarde également l'instauration du suffrage universel. **[La démocratie représentative]** **[Montesquieu et la démocratie représentative]** Montesquieu reconnaît que le peuple est souverain, mais que les institutions et l'éducation nécessaires pour faire fonctionner cette souveraineté manquent encore. Il propose donc un système de démocratie représentative pour pallier cette difficulté. **[Le gouvernement représentatif selon Guizot]** Guizot propose de prévenir la montée au pouvoir de fous furieux en réservant les fonctions publiques aux hommes éclairés. Cela repose sur l'idée que les élites, plus éduquées, sont mieux à même de gouverner. **[La République des juges]** Dans une société trop codifiée, les magistrats peuvent finir par dominer, en interprétant et en appliquant les lois à leur manière, créant ainsi une République des juges où le pouvoir judiciaire devient prépondérant. **[Les référendums révolutionnaires et napoléoniens]** [ **La constitution de 1793**] La constitution de 1793, adoptée par référendum malgré un faible taux de participation (30%), accorde au peuple le droit de s'insurger contre son propre gouvernement. Elle abolit également l\'esclavage et inclut les premiers droits positifs, c'estàdire des obligations de l'État envers ses citoyens. **[La constitution de 1795]** La constitution de 1795, adoptée avec 16 % de participation, est surnommée la constitution de la peur. Elle supprime les droits positifs de 1793 et marque un retour en arrière sur certaines libertés, notamment la nationalité des citoyens. **[Les plébiscites de Napoléon Ier]** Avec le Directoire, Napoléon Bonaparte émerge et utilise plusieurs plébiscites pour asseoir son pouvoir. Bien que ces votes soient publics, la participation reste faible, notamment pour valider son coup d'État (20 % de participation). Plus tard, il demandera par référendum s\'il peut être consul à vie (47 % de participation), puis empereur. **[Les plébiscites de Napoléon III]** En 1848, Napoléon III est élu président avec 75 % des voix, mais il ne dispose pas d'une majorité parlementaire. En 1851, il demande un second mandat, avec une participation importante mais des votes sans isoloir. En 1852, il demande au peuple s'il peut devenir empereur, et ce plébiscite est approuvé à une large majorité. En 1860, il organise un vote pour le rattachement de Nice et de la Savoie à la France, approuvé à 99 %. Cependant, deux mois après l'adoption d'une constitution parlementaire en 1870, la France entre en guerre. **[La démocratie plébiscitaire]** Le référendum n\'est pas fondamentalement mauvais. Tout dépend du type de question posée et de la manière dont le résultat est accepté par la société. Souvent, les référendums divisent davantage qu'ils ne résolvent les conflits, car il est difficile de faire accepter le résultat global aux parties qui ne sont pas d'accord avec la décision majoritaire. Un exemple est la consultation de 1950 en Belgique sur le retour du roi. Les provinces flamandes étaient majoritairement pour, tandis que les provinces wallonnes étaient contre.Cela a engendré une radicalisation des tensions entre les deux camps, illustrant que le référendum peut parfois exacerber les divisions politique, le principe n\'est pas que la majorité impose sa volonté aux minorités, mais plutôt de trouver des compromis. **[Formes institutionnelles de la démocratie]** **[Le système français]** Depuis la Révolution française, la France a connu 13 régimes politiques et 21 constitutions. Aujourd\'hui, certains posent la question d'une Sixième République, en raison de la crise politique actuelle. En France, il est habituel de changer de constitution, et la Cinquième République elle-même a été un \"bricolage\" né pendant une période de crise. La constitution en France n\'est pas sacralisée, contrairement à d\'autres pays Le système américain **[Aux États-Unis, ]** la Constitution est extrêmement sacralisée. Ce texte fondateur est considéré comme l'essence même de la démocratie, rédigé par des hommes perçus comme d'une intelligence inégalée. Il est presque impossible de modifier la Constitution ou ses amendements, car il est considéré qu'elle a prévu toutes les situations. Cependant, aujourd\'hui, ce système très bien équilibré entre les trois pouvoirs et les États montre des signes de faiblesse. La peur du changement empêche toute réforme significative, bien que certains États souffrent des décisions prises par des États ruraux moins peuplés, qui exercent une influence disproportionnée. Le système majoritaire aux États-Unis favorise parfois l\'arrivée au pouvoir des extrêmes, car une minorité au sein d'un parti peut réussir à prendre le contrôle. Un passage à un système proportionnel pourrait empêcher cela. **[Bricolage institutionnel aux États-Unis]** **Modification de l'électorat** : En ajustant les circonscriptions et en excluant certains électeurs, il est possible de changer les résultats électoraux. Cela est particulièrement visible dans certains États où des électeurs, souvent noirs et démocrates, sont exclus sous prétexte de \"doublons\". Des tests de littératie, aujourd'hui interdits, étaient autrefois utilisés pour empêcher les esclaves affranchis de voter. Cette pratique s'apelle : *Electoral districting gerrymandering* exemple la caroline du nord **Bicaméralisme** : Le Congrès est composé de deux chambres (la Chambre des représentants et le Sénat). Le Sénat accorde deux représentants par État, sans distinction de taille, ce qui crée un déséquilibre en faveur des petits États. Ce modèle est souvent comparé à celui de l'Union européenne, avec son Parlement et sa Commission. **Collège électoral** : Le système du collège électoral permet qu'un candidat ayant obtenu moins de voix que son adversaire soit élu président, comme ce fut le cas en 2016, lorsque Hillary Clinton a obtenu plus de voix populaires, mais a perdu face à Donald Trump. **Nomination des juges** : Aux États-Unis, les juges de la Cour suprême sont nommés à vie par le président, ce qui pose un problème de séparation des pouvoirs. Un président peut influencer durablement le système judiciaire en nommant des juges partageant ses opinions politiques **Primaires** : Dans un système majoritaire, les primaires jouent un rôle déterminant, car ce sont les membres du parti qui votent. Cela favorise souvent les candidats les plus extrêmes. En 2016, les primaires ont été cruciales pour l\'élection de Donald Trump. Toutefois, en 2020, elles ont été moins influentes. **En éliminant des doublons** d'électeurs dans certains États, principalement des électeurs noirs démocrates qui s'apelle le voter supresion se qui a permis en louisiane de supprimer des electeurz **En interdisant le vote aux personnes ayant un casier judiciaire**, ce qui a supprimé près de 6 millions de personnes des listes électorales ca s'apele : *Felony disenfranchisement* se qui a permis en floride de retirer 10% des electeure On peut aussi instaure le Poll taxte ou le letacy teste pour pouvoir encore plus retirer des electeure **[Une révolution universelle ?]** Lorsque l'on déclare que le peuple est souverain, aucune limite claire n\'est fixée à ce concept. La Révolution française portait cette idée d'universalité, cherchant à s'étendre au-delà de la France, contrairement à la Révolution américaine, qui était plus locale. Aux États-Unis, la révolution a été motivée par un désir d'indépendance économique vis-à-vis de la Couronne britannique. Les colons américains voulaient cesser de payer des taxes sur les importations imposées par le roi d'Angleterre. Cependant, la révolution américaine ne visait pas une égalité universelle, car les populations indigènes et les esclaves en étaient exclues. **[Partie 1 la gounernance de la langue]** **[Les langue avant etas nation ]** Des siècles durant, la communication était principalement orale avant d'être écrite. La faible mobilité (rurale) créait un certain cloisonnement, les couples se formaient dans un rayon assez restreint, et contribuait à «l'entre-soi» linguistique. Avant la promulgation de l\'unilinguisme par l\'État Nation, on observe 2 types de multilinguisme au sein des communautés - **Multilinguisme vertical** : C'est la langue du foyer, dite vernaculaire (propre au pays): c'est celle du «dialecte» et se retrouve sur un périmètre géographique limité: quand on voyage, on comprend de moins en moins les locaux (même si certains patois ont les mêmes racines) car les langues changent: c'est le continuum dialectal. Encore aujourd'hui, on peut observer des différences entre les manières de parler dans les grandes villes et en milieu rural. - **Multilinguisme horizontal** : c'est l'ensemble de langues que l'on parle dans des situations bien précises, et qui est plus généralisé. C'est dans bien des cas un marqueur social fort, car ces langues sont souvent utilisées par une certaine partie de la population en fonction du sujet, de la situation, et de l'appartenance sociale. C'est par exemple: dans la qu'elle on retrouve la langue de administration (français) la langue de culte (latin, arabe) la langue de culture ( franaçais) et de comercer (swlael **[On différentie l'Aufbau sprachen de la Abstand sprachen:]** **- L'Abstand sprachen**: idée de langue différenciée par distance: il s'agit de langues construites à partir d'un tronc commun mais suffisamment différente que pour ne pas être considérées comme dialectes l'une de l'autre. Elles sont facilement différenciable par des structures différentes, et desquelles peuvent dériver les Aufbau Sprachen. Elles se regroupent par familles (les langues latines, langues germaniques\...) -**L'Aufbau sprachen**: langues différenciées par l'élaboration. Elles sont une variante d\'une langue,érigée en langue distincte, le plus souvent officielle, pour des motifs de construction d\'identité nationale. Elles se basent souvent sur des langues Abstand, dont elles sont proches et reprennent la structure en élargissant le vocabulaire, et distincte en tant que langues à part entière, car souvent officielles. C'est en quelque sorte un patois standardisé. Il peut y avoir compréhension entre locuteurs de différentes Aufbau Sprachen, pourtant ces langues sont bien distinctes. C'est par exemple le cas du Danois et du Norvégien bokmål, ou de l'Allemand et du Luxembourgeois. Elles se fondent souvent sur une volonté d'identification nationale par différenciation. L**[a Radicalisation de la Langue Française et le Suffrage Universel]** La radicalisation qui fait de la langue française l'unique langue trouve sa place dans la Constitution montagnarde, laquelle instaure le suffrage universel. Cependant, cette mesure effraie les élites révolutionnaires, car elle accorde le droit de vote à une population où seulement 7 % savent lire le français. L\'idée de donner l\'instruction à tous est nécessaire, mais cela prend du temps, car il faut d\'abord éradiquer les patois régionaux. Cependant, ce processus est brutalement accéléré par la Terreur sous Robespierre, avec son insistance sur le suffrage universel. Après la chute de Robespierre, Thermidor met un coup de frein à cette démarche en rétablissant un suffrage censitaire, où le seuil pour voter est fixé très haut, ne laissant que 100 000 électeurs, un corps électoral encore plus restreint que celui du Royaume-Uni. Cette règle, qui exige de payer des impôts pour voter, s'appuie sur l\'idée que ceux qui ont les moyens d\'aller à l'école et de payer leurs impôts parlent forcément le français. Cependant, il existe d'autres catégories de citoyens qui, bien que parlant français, ne disposent pas des ressources financières nécessaires, comme les instituteurs. Des dérogations sont alors créées avec l'introduction du suffrage capacitaire. Il y a aussi la question du vote militaire sous l'ère napoléonienne. Napoléon ne voulait pas donner le droit de vote aux soldats, arguant qu'ils devaient rester fidèles au gouvernement. Plus tard, on instaurera l\'impôt du sang, qui accorde un droit de vote par procuration aux veuves des soldats après la Première Guerre mondiale. **[L'abbé grégoire 1789]** L'abbé grégoire après avoir fait envoyer des demande de rescement de langue dans tout la France remarque que seulement une très faible partie de la population parle le français grégoire va donc préconiser que seulement une seul langue sois utiliser pour tout et que le français est la langue de la liberter **[La Cartographie des Langues Germaniques]** Les plus grands philosophes et écrivains allemands sont contemporains de Napoléon et de la Révolution française. Certains auteurs ont lu les écrits des révolutionnaires français et ont accueilli favorablement l\'idée de la noblesse par l'éducation. En effet, la bourgeoisie doit transmettre non seulement son patrimoine financier, mais aussi culturel et éducatif. C\'est ainsi que la bourgeoisie éduquée, comme les notaires et avocats, devient un lieu de reproduction des élites, une pratique également répandue en Allemagne au XVIIIe siècle. L'Allemagne se distingue par un système universitaire plus développé et une population plus scolarisée, en partie grâce au protestantisme et à la traduction de la Bible. Ainsi, les bourgeois allemands, bien qu\'exclus de certaines positions réservées à la noblesse, voient en l\'abolition des privilèges par Napoléon une opportunité d'avancement social. Jacob grim va être un des grand defenseur de l'ides d'un etas nation allemand il considère que un peuple ses tout seux qu'il parle la même langue donc il va entamaner une tentative ecire des compte qui lirais les allemand ce qui ne va pas reusire. Finalement sont ides de la grande Allemagne alland de la meuse a la pologne se réalisera mes longtemps après lui car le congré de vienne ne prevoyais pas d'etas allemand grim a donc cette relation amoure aine avec la révoltion française car il paratage les idée mes pas l'impositon du française **[La cartographie des langues slaves :]** au début du XIXe siècle. Napoléon a apporté de bonnes choses, mais il faut abandonner la langue française pour progresser. Dans les grands empires, les élites ne parlent pas le slave, car elles étudient à Vienne et Berlin. Le monde slave n\'est pas unifié, étant divisé entre le nord et le sud, ainsi que par la religion (catholiques et orthodoxes), ce qui affecte l\'alphabet, un marqueur identitaire fort. Les catholiques utilisent l\'alphabet latin, tandis que les orthodoxes conservent leurs alphabets respectifs. Cette division crée une distinction entre le monde slave oriental et occidental. Politiquement, les Slaves se retrouvent sous la domination de trois grands empires jusqu\'à la Première Guerre mondiale : les Slaves du sud sous les Ottomans, les Slovènes, Croates, et certains Polonais et Ukrainiens sous les Habsbourg, tandis que les Polonais et Ukrainiens sont sous la domination des tsars russes. Ce contexte empêche le projet d\'unifier les Slaves dès le départ, d\'autant plus que les relations entre eux sont compliquées. Cependant, l\'idée d\'unifier les Slaves persiste, notamment par la propagande des Romanov dans leur volonté expansionniste, particulièrement en Bulgarie, bien que cette stratégie échoue en Pologne. **[La menace de la germanisation]** Le Luxembourg qui est un pays ou on parle allemand va pendant la guerre la guerre 40-45 pendant un plébilicte d'hitler dire qu'il ne parle pas allemand mes le luxembrugige cette langue deviendra official après la guerre. La suise aussi fera également ca avec le suise allemand mes il ne sera jammais langue officiel car la suise ne sera jammais menacer **[Carte des langues turques :]** La langue turque s\'est émancipée grâce à Atatürk pour éviter qu\'elle soit assimilée à d\'autres langues, même si d\'autres langues comme l\'azéri ou l\'ottoman appartiennent également à la famille des langues turques. **[Géopolitique du Cachoube :]** La région proche de Danzig, entre la Prusse et la Prusse orientale, compte des populations allemandes près de la mer et des Slaves dans les terres qui parlent le cachoube. Sous l\'Empire allemand, la langue cachoube est encouragée, ce qui irrite les Polonais, car ils estiment que les Allemands détournent cette population de l\'identité polonaise. Les Allemands cherchent à éviter que les Cachoubes se sentent Polonais, car les Polonais résistent à l\'assimilation. Ils remarquent que les Allemands ont moins d\'enfants que les Polonais et veulent donc empêcher les Cachoubes de s\'assimiler à la Pologne. **[Nationaliser les masse]** **[L'Italie : *Fatta l'Italia, adesso dobbiamo fare gli italiani*]** En Italie, au milieu du XIXe siècle, la question de la langue devient centrale. Chaque État de la péninsule avait sa variante de l\'italien, et les gens ne se comprenaient pas toujours, bien que cela fasse partie de la même famille linguistique. Il faut trouver un standard pour l\'italien. Certains proposent une langue proche du latin, d\'autres préfèrent la langue de la Renaissance. Finalement, l\'écrivain Manzoni propose un italien moderne, qui devient la base de la langue italienne. Cependant, en 1821, seulement 2 % de la population parle cet italien. En 1861, lors de la création de l\'Italie, on ne connaît pas le nombre d\'Italiens, leur niveau de richesse, ou leur taux d\'éducation. Les premières statistiques nationales, en 1864, révèlent un retard considérable par rapport aux autres pays européens, avec un taux d\'instruction très faible. L\'Italie instaure alors l\'obligation scolaire à partir de 6 ans, mais sa mise en œuvre est difficile : il faut construire des écoles et former des instituteurs, qui sont souvent eux-mêmes illettrés. En 1900, seulement 50 % des enfants sont scolarisés Cette obsession pour l\'unification est renforcée par le conflit contre le pape dans un pays catholique **I rossi e i neri, lo stato debole** les italien on comme chef spirtuel le pape. La faiblesse de l\'État italien persiste, mais au début du XXe siècle, le taux de scolarisation augmente. Ce sentiment de sous-développement pousse de nombreux Italiens à émigrer, ce qui accélère l\'évolution de la langue italienne. Les jeunes migrants apprennent l\'italien dans les villes, et les analphabètes apprennent à écrire pour correspondre avec leurs familles et à compter pour gagner de l\'argent. Cette dynamique permet à leurs enfants d\'aller à l\'école. En 1917, les lois sur l\'immigration changent, ce qui freine l\'émigration et augmente le nombre d\'enfants scolarisés en Italie. **[L\'école de Jules Ferry en France]** En France, avant les réformes de Jules Ferry, il y a l\'idée que le Second Empire de Napoléon III est un État autoritaire qui retombe dans les travers de l'absolutisme et néglige l'instruction publique. Sous le Second Empire, l'enseignement primaire est dispensé en langue régionale dans 16 départements. Après la grande défaite de Sedan, la France se demande pourquoi elle a été battue. Une des analyses est que les soldats manquaient de connaissance en français, ce qui a contribué à un manque de motivation. La solution apportée est de rendre l'école obligatoire, publique, laïque et gratuite. À l\'époque, la France est en retard en matière d'éducation comparée à d'autres pays. Certaines langues régionales, comme le basque, commencent à disparaître en raison de l'absence d'élites utilisant ces langues. Contrairement à l'Espagne où des élites locales utilisent encore le basque. Le système monolingue de l'éducation française fonctionne bien, notamment pour favoriser l\'exode rural interne. Par exemple, en Ariège, la population passe de 267 000 en 1851 à 148 000 en 1936. Cette migration interne permet l\'ascension sociale, pour laquelle la maîtrise du français devient indispensable. L\'école de Jules Ferry joue donc un rôle de véritable ascenseur social. Cependant, certains considèrent ce modèle républicain comme un « génocide culturel ». Ils dénoncent des méthodes répressives, comme le « signal » (un objet utilisé pour dénoncer ceux qui parlent une langue régionale à l'école), symbole de la répression linguistique. Cependant, cette méthode avait déjà été introduite dans les écoles jésuites. D\'autres pays, comme la Belgique flamande, reprendront ce modèle pour leur propre système scolaire en néerlandais **[L\'empire austro-hongrois et son système éducatif]** L'Empire austro-hongrois, ayant vécu le « Printemps des Peuples », est un empire multinational où aucune population n'est majoritaire. En 1868, une nouvelle constitution voit le jour, transformant l'Empire en Autriche-Hongrie. L'empereur de Vienne ne peut pas compter sur l'unité linguistique pour gouverner, contrairement à l'Allemagne, et l'Empire adopte une approche multiculturelle. L\'école est très flexible dans cet empire : dès qu\'il y a 40 élèves qui parlent une langue, une école peut être créée dans cette langue. Cependant, cela génère des tensions, notamment avec le développement d'un sentiment nationaliste. **[L'importance des écoles secondaires]** L\'importance des écoles secondaires se fait sentir ailleurs. Dans plusieurs pays, les écoles secondaires catholiques sont des petits séminaires destinés à former des prêtres. Dès le XVIIIe siècle, ces écoles acquièrent une bonne réputation, et de plus en plus de bourgeois y envoient leurs enfants, non pas pour devenir prêtres, mais parce que ce sont de bonnes écoles, où l'on apprend plusieurs langues, dont le latin. **[L\'invention du grec moderne]** Au début du XIXe siècle, l'hélénisme moderne est inventé. Ce mouvement s'oppose au « romaique », une variante du grec parlé par les orthodoxes de l'ancien Empire romain d'Orient. Lors de la Révolution grecque, l'hélénisme est perçu comme une culture supérieure, en lien avec l\'idéologie européenne de l'époque. À cette époque, un homme éduqué en Europe sait parler le grec ancien. Cela crée un fantasme autour des Grecs contemporains, comparés aux penseurs de l'Antiquité. **Adamantios Korais 1748-1833**, fils d\'un marchand de soie né à Smyrne, illustre bien ce mouvement. Après des études à Amsterdam et à Montpellier, il découvre l'humanisme européen et est sollicité pour traduire des textes antiques. Témoin de la Révolution française, il se passionne pour l'idée de souveraineté nationale et souhaite voir son peuple grec souverain. Cependant, il se heurte au problème de la langue grecque, qu'il juge incomplète. Korais entreprend donc de la moderniser progressivement, créant la « langue pure ». Mais après sa mort, ce projet devient une langue élitiste, ce qu'il n'avait pas voulu. Le patriarche orthodoxe, quant à lui, réalise que regrouper tous les orthodoxes sous une même langue est impossible, car la majorité des orthodoxes vivent sous l'Empire ottoman. Au XIXe siècle, la langue de Korais est rejetée pour sa complexité. Le grec démotique, plus simple, est préféré, ce qui crée un conflit linguistique interne au sein même de la langue grecque. Le diletiki etans un projet de gauche il est mal vus par les elite au pouvoir qui préfère la katarevousa qui va devenir inaxetable après le chute des colonelle et depuis 1976 le demotiki est la langue officiel en Grèce. **[La langue hébraïque et la renaissance du sionisme linguistique]** **Théodore Herzl** Théodore Herzl est considéré comme le père fondateur du sionisme. Ce journaliste viennois est confronté à la montée de l\'antisémitisme à Vienne. Contrairement à l\'idée reçue, l\'affaire Dreyfus, qu\'il couvre en tant que correspondant à Paris, ne semble pas avoir été le déclencheur de son projet sioniste. Cependant, dans son livre L\'État des Juifs, écrit dans un contexte de pogroms dans l\'Empire russe et face à une vague antisémite en Europe, il propose la création d\'un État juif. L\'Europe orientale connaît à cette époque une polarisation croissante, poussant de nombreux Juifs à migrer vers les États-Unis et les grandes villes européennes, comme Vienne. Cette immigration massive d\'environ 30 000 Juifs pauvres et très religieux, portant des habits \"orientaux\", provoque une réaction antisémite. Cela se manifeste dans la campagne pour la mairie de Vienne, où Karl Lueger mène une campagne ouvertement antisémite. Herzl, observant cette situation, décide qu\'il est nécessaire de trouver une solution territoriale pour les Juifs. Il envisage différentes options, allant de la Patagonie à l\'Argentine, l\'Ouganda et même Madagascar, mais la Palestine est finalement considérée, malgré les réticences initiales de Herzl, en raison de l\'empire ottoman et des conditions climatiques. Herzl, qui n\'est pas religieux, se rend compte que les Juifs religieux sont attirés par la Palestine, et il utilise cette idée comme levier pour mobiliser le soutien à son projet. Son plan de colonisation sioniste repose sur l\'acquisition coopérative de terres, financée par des Juifs assimilés prospères ou même par les antisémites qui souhaitent se débarrasser des Juifs. Herzl écrit dans son livre que les Juifs forment un seul peuple. Cependant, dans son journal personnel, il déclare que la langue officielle de l\'État juif devrait être l\'allemand, ce qui montre son lien culturel avec cette langue. **Eliezer Ben Yehuda** Eliezer Ben Yehuda est un personnage clé dans la renaissance de l\'hébreu en tant que langue vivante. Né dans une famille juive traditionnelle en Russie, Ben Yehuda parle yiddish et se détache progressivement de la religion. Confronté à l\'antisémitisme et cherchant une solution identitaire, il s\'intéresse à l\'idée de faire de l\'hébreu une langue nationale pour les Juifs. Installé à Paris pour ses études, il est fasciné par la puissance de la langue française et son rôle dans l\'unité nationale.Il décide alors de rédiger un dictionnaire d\'hébreu moderne et, avec sa femme, ils font le serment de ne parler qu\'hébreu après leur installation en Palestine. Ce projet est controversé, notamment parmi les rabbins, pour qui l\'hébreu est une langue sacrée. Malgré les difficultés, Ben Yehuda persévère et son fils devient le premier enfant à ne parler que l\'hébreu. **[L\'hébreu moderne et le projet sioniste ]** Le choix de l\'hébreu comme langue nationale s\'inscrit dans le contexte plus large du projet sioniste, avec l\'achat de terres en Palestine après l\'affaiblissement de l\'Empire ottoman. La colonisation juive en Palestine est marquée par des conflits internes, et le compromis linguistique autour de l\'hébreu permet d\'éviter des tensions entre différentes factions juives, certaines soutenues par des puissances européennes comme la France et l\'Allemagne. Finalement, l\'hébreu devient l\'une des langues officielles sous le mandat britannique et, en 1948, la langue officielle de l\'État d\'Israël, bien qu\'aucun Juif n\'en fasse alors sa langue maternelle. **Eliezer Zamenhof et l\'esperanto** Un autre acteur important est Eliezer Zamenhof, qui, confronté aux divisions linguistiques et politiques, cherche à créer une langue neutre pour favoriser la communication entre les peuples. Il invente l\'espéranto, une langue artificielle basée sur un mélange de langues européennes, espérant ainsi surmonter les barrières nationales. **[Le norvégien et la souveraineté linguistique ]** Un exemple intéressant de construction linguistique est celui de la Norvège, qui après avoir été sous domination danoise, puis suédoise, acquiert son indépendance en 1905. La question de la langue nationale se pose, et deux langues officielles émergent : le bokmål et le nynorsk, reflétant les différences dialectales régionales. **[La gouvernance de la langue ]** Le modèle de gouvernance par les langues reste parfois impérialiste, et élitiste dont l'objectif est d'accoucher d'un standard. Il y a une idée de "servilité des peuples subalternes" qui peut être associée à cette standardisation. C'est l'exemple de l'Académie Française, fondée par Napoléon et ayant pour objectif de standardiser la langue Française, sur un mode de fonctionnement impérial, car bien que basée en France, ses décisions impacte la francophonie de manière mondiale, comme si la langue Française appartenait exclusivement à la France\... Tout l'enjeu est de savoir si il vaut mieux cultiver une langue dans toute sa complexité, ou la simplifier et la rendre accessible au plus grand nombre, ce qui dans certaines partie du monde peut être une avancée démocratique conséquente **[A quel Etat appartient la langue?]** **[L'échec du gaélique ]** La révolution irlandaise pendant la Première Guerre mondiale rejette la présence britannique en tant que pays colonisateur, conduisant à l\'indépendance de l\'Irlande. Dans le mouvement indépendantiste irlandais, une volonté linguistique émerge avec l'objectif de promouvoir le gaélique et de rejeter l\'anglais. Cependant, à l\'indépendance, l\'Irlande adopte finalement deux langues officielles : l'anglais et le gaélique. Actuellement, malgré le statut officiel du gaélique et son enseignement scolaire, on estime entre 40 000 (estimation basse) et 1,6 million (estimation haute) de locuteurs de gaélique. Un problème persiste car le gaélique standardisé enseigné à l\'école diffère de celui parlé dans les villages. **[A quelle classe sociale appartient la langue ?]** Plus le standard linguistique s'éloigne du langage parlé, plus il devient inaccessible aux classes populaires, créant ainsi des problèmes démocratiques. En Angleterre, l'accent trahit encore la classe sociale. Lorsque le néerlandais est devenu langue d'enseignement en Flandre, un « néerlandais civilisé » a été standardisé jusque dans les années 1980 pour éviter des dérives et des formes populaires. Ce phénomène se retrouve également en Espagne, où le castillan a été imposé au détriment des autres langues. La maîtrise de ce standard linguistique dépend donc du niveau scolaire atteint, ce qui peut provoquer des conflits intralinguistiques. L**[a Rechtschreibreform (réforme de l\'orthographe allemande) ]** En 1980, un groupe international sur l\'orthographe allemande est convoqué, réunissant les deux Allemagnes et l\'Autriche pour simplifier la langue. Cependant, les linguistes présents à cette réunion ne sont pas unanimement favorables à la modification des règles. En 1999, un accord est finalement trouvé pour simplifier certaines règles mineures, ce qui suscite une controverse dans la presse conservatrice, qui dénonce une dégradation de la langue. Les Länder (états fédéraux allemands) se déclarent responsables de l\'adoption ou non de cette réforme. Finalement, les linguistes réticents se rallient à l\'idée d\'une simplification. **[La gouvernance de la langue néerlandaise ]** En 1980, une union linguistique appelée Taalunie est créée, réunissant la Belgique, les Pays-Bas et le Suriname. Cet exemple illustre une forme de souveraineté partagée pour standardiser le néerlandais. Chaque année, la Taalunie publie les nouvelles règles d'orthographe et leur signification de manière parfois arbitraire. Depuis 26 ans, le concours national de dictée néerlandaise n\'a pas vu un seul sans-faute ; le vainqueur de 2010 avait fait neuf erreurs. **[Langue et démocratie à l'heure de la mondialisation ]** Le monolinguisme semble un combat perdu, car aujourd\'hui, le multilinguisme est le meilleur moyen d'ascension sociale. L'Union européenne, avec sa mobilité accrue, crée une élite multilingue qui peut financer un enseignement dans des écoles multilingues, loin du système public qui prône le monolinguisme.