Signes fonctionnels respiratoires PDF

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Université Amar Telidji Laghouat

Dr Mesmous. W

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respiratory symptoms medical notes patient assessment medicine

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This document details respiratory symptoms, including pain, shortness of breath, and coughing. It provides a detailed analysis of various respiratory issues, covering different aspects. This medical document is aimed at postgraduate education, likely focusing on diagnosis and assessment.

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République Algérienne Démocratique Et Populaire Université De Amar Thelidjan Laghouat Faculté De Médecine LES SIGNES FONCTIONNELS RESPIRATOIRES Dr Mesmous. W Service De Médecin...

République Algérienne Démocratique Et Populaire Université De Amar Thelidjan Laghouat Faculté De Médecine LES SIGNES FONCTIONNELS RESPIRATOIRES Dr Mesmous. W Service De Médecine Interne Hôpital Mixte De Laghouat 11/6/2024 1 Introduction Sont : la dyspnée, la douleur thoracique, la toux, l'expectoration, la vomique, l'hémoptysie et les troubles de la voix. Certains de ces symptômes fonctionnels ne sont pas spécifiques d'une atteinte de l'appareil respiratoire C'est leur analyse sémiologique minutieuse associée aux résultats de l'examen clinique qui permettra de les rattacher à l'un ou à l'autre de ces appareils. 11/6/2024 2 Plan Douleur thoracique Dyspnée Toux Expectoration Hémoptysie Modifications de la voix Troubles respiratoire au cours du sommeil 11/6/2024 3 1. Douleur thoracique 11/6/2024 4 Douleur thoracique Symptôme non spécifique, relève de plusieurs affections. Il convient toujours d’apprécier son impact sur la qualité de vie. 11/6/2024 5 Mécanisme Les poumons n’ont pas d’innervation sensitive. Les douleurs thoraciques ne peuvent donc être liées qu’à des atteintes de: la paroi (muscles, os ou articulations), la plèvre, le cœur et des gros vaisseaux (péricarde, myocarde, aorte), l’œsophage. la projection de douleurs d’organes sous diaphragmatiques. 11/6/2024 6 Caractéristiques sémiologiques de la douleur thoracique 1. Type 2. Intensité 3. Caractères topographiques 4. Chronologie 5. Mode de survenue ? Horaire 6. Circonstances de survenue et facteurs déclenchant 7. Evolution 8. Signes accompagnateurs 11/6/2024 7 1. Type: Vive en coup de poignard Constrictive En étau, angoissante, Pesanteur Brûlure…... 11/6/2024 8 2. Intensité: Du simple tiraillement sourd à la douleur intolérable Insomniante Entraînant une attitude antalgique tendant à immobiliser l’hémithorax en expiration. Apprécier l’intensité par Echelle Visuelle Analogique (EVA). 11/6/2024 9 Echelle Visuelle Analogique (EVA) EVA=2/10 11/6/2024 10 3. Caractères topographiques: Siège ( medithoracique, basale, point,…) Irradiation. : 11/6/2024 11 4. Chronologie : Aiguë: quelques heures à quelques jours Progressive Chronique: plusieurs semaines voire des mois. 11/6/2024 12 5. Mode de survenue ? Horaire : Intermittente En continue Nocturne : 11/6/2024 13 6. Circonstances de survenue ou facteurs déclenchants et facteurs calmants : Accentuées à l’effort: suspecter en premier une origine coronaire surtout si elle régresse au repos. Accentuées à la toux et à l’inspiration profonde: origine pleurale Réveillées que par la toux, ou la pression du thorax: les atteintes pariétales 11/6/2024 14 7. Signes accompagnateurs: Les signes de gravité immédiate devant une douleur thoracique sont: Respiratoires (dyspnée, cyanose), Cardiovasculaires (hypotension, sueurs) Neurologiques (syncope, lipothymie). 11/6/2024 15 Sémiologie de la douleur thoracique selon les étiologies Caractères sémiologiques de la douleur thoracique Pneumothorax Type: type pleural Siège – Irradiations: unilatérale ( bien localisée), irradiant à l’épaule, brutale, d’intensité variable, douleur vive en coup de poignard, angoissante. Facteurs déclenchant: augmentée par l’inspiration profonde (qu’elle bloque) ou la toux. Signes accompagnateurs: dyspnée, parfois toux sèche. Pleurésie Type: Douleur de type pleural Siège – Irradiations: basithoracique, irradiant à l’épaule. Facteurs déclenchant: augmentée par l’inspiration profonde ou la toux. Signes accompagnateurs: dyspnée, parfois toux sèche. Pneumonie Type: en coup de poignard de type pleural; la douleur peut être lobaire aigue intense. Chronologie ? d’apparition récente, Facteurs déclenchant: augmentée par la toux. 11/6/2024 Signes accompagnateurs: On retrouve une fièvre 16 Caractères sémiologiques de la douleur thoracique Type: constrictive, en étau, angoissante. Atypique : pesanteur, brûlure. Intensité: Echelle Visuelle Analogique (EVA) de la douleur. Syndrome coronarien aigu Siège : médian, rétro-sternal, en barre, large, d’un pectoral à (SCA) l’autre. = Siège atypique: au niveau de l’abdomen (douleurs trompeuses). Infarctus du Irradiations : épaules, membres supérieurs, cou, mâchoire, épigastre, myocarde dos. Chronologie ? Mode de survenue: Installation brutale, violente puis persistante. Spontanée, après un stress; temps de froid, survient même au repos, et la nuit. Durée prolongée (plusieurs heures). Signes accompagnateurs: agitation, malaise général (jusqu’à état de choc), signes digestifs. 11/6/2024 17 Caractères sémiologiques de la douleur thoracique Dissection Type: déchirement. aortique Intensité: intense Siege–Irradiations : irradiant dans le dos, migratrice, descendant vers les lombes. (suit le trajet de l’aorte) Chronologie ? aiguë, prolongée. Elle peut dans les faits simuler absolument celle de l’infarctus du myocarde. Embolie Type: point de côté thoracique, angoissante (++). pulmonaire Siège–Irradiations: : basithoracique- pas d’irradiation. Chronologie ? Mode de survenue: brutale, d’emblée maximale. Puis permamente. Facteurs déclenchant: exagérée par les mouvements respiratoires. Intensité: Intensité variable selon l’importance du territoire pulmonaire atteint. Signes accompagnateurs: dyspnée aiguë, toux douloureuse, parfois crachats mousseux ou hémoptysie tardive. Péricardite Type : Sensation d’étau, de même type que la douleur d’angor. D’emblée aiguë Intense. Siège–Irradiations: médiothoracique, rétrosternal, peu d’irradiations. Facteurs déclenchant: augmentée par la toux et l’inspiration profonde, et en décubitus et calmée par l’antéflexion du buste. Sans liaison avec un effort. Chronologie ? prolongée. (jusqu’à plusieurs jours). Signes accompagnateurs: dyspnée, polypnée puis orthopnée et toux? ET SI TAMPONNADE PERCARDIQUE:dysphagie, nausée, hoquet 11/6/2024 18 Caractères sémiologiques de la douleur thoracique Type: Algies zostériennes: douleur intense superficielle, à type de Zona brûlure, précédant l’apparition de la lésion dermatologique typique. Siége: localisée, et suit le dermatome. Signes accompagnateurs: anxiété, insomnie, prurit. 11/6/2024 19 2. Dyspnée 11/6/2024 20 Dyspnée Symptôme non spécifique. Peut être l’expression de plusieurs étiologies: respiratoires mais également extra- respiratoires. Il convient toujours d’apprécier son impact sur la qualité de vie. 11/6/2024 21 Définition Perception anormale et désagréable de la respiration Il s’agit d’une gène respiratoire subjective dont se plaint le sujet ou que l’interrogatoire met en évidence avec une terminologie variée : essoufflement, souffle court, coupé, blocage, mal à respirer.... -Essoufflement -Difficulté à gonfler la poitrine -Inspiration insuffisante ou incomplète -Sensation d’effort pour respirer -Sensation de poitrine serrée -Gène pour inspirer -Besoin de soupirer -Sensation de "faim d'air" -Soif d'air -………. 11/6/2024 22 Caractéristiques sémiologiques de la douleur thoracique 1. Temps respiratoire 2. Ancienneté et Chronologie 3. Intensité 4. Mode de survenue ? Horaire 5. Circonstances de survenue et facteurs déclenchant 7. Evolution 8. Signes accompagnateurs 11/6/2024 23 1. Temps: Inspiratoire: se voit lorsqu’il y a un obstacle à la pénétration de l’air (laryngite, par des fausses membranes (Diphtérie) ou par un corps étranger. Expiratoire: se voit lorsqu'il y a un obstacle à la sortie de l’air , par atteinte diffuse des bronches de tous les calibres(crise d’asthme). Mixte: Aux deux temps; se voit dans la pathologie trachéale , métabolique ou toute pathologie pulmonaire sévère. 11/6/2024 24 2. Ancienneté et Chronologie : La dyspnée aiguë : phénomène récent, d’apparition brutale, et souvent d’aggravation rapide, apparue depuis quelques minutes à quelques jours Le premier objectif est d’en apprécier la gravité qui peut mettre en jeu le pronostic vital à court terme. La dyspnée chronique : phénomène plus ancien (l’échelle est en semaines, en mois), généralement d’apparition progressive, elle est permanente et d’aggravation lente elle peut associer des exacerbations ou des paroxysmes qui peuvent mettre également en jeu le pronostic vital à court terme. 11/6/2024 25 3. Apprécier l’intensité: Pour la dyspnée de repos: c’est le maximum Pour la dyspnée d’effort: elle se quantifie souvent en nombre d’étages ou de marches montées ou à la marche en terrain plat, montée des cotes,……, voire les efforts de la vie courante(habillage,…..) Pour une dyspnée de décubitus==Orthopnée : demander le nombre d’oreiller que le patient place au lit derrière son dos. 11/6/2024 26 Dyspnée de décubitus Orthopnée Orthopnée Signe de gravité d’emblé 11/6/2024 27 Selon la fréquence respiratoire ( FR) Polypnée: si FR est supérieure 22 mouvement /minute chez l’adulte et à 30 chez l’enfant Bradypnée: si FR est inférieure 14 chez l’adulte et à 22 chez l’enfant. 11/6/2024 28 Apprécier l’intensité selon : 1. Echelle mMRC: la plus utilisée, la plus répondue. 2. NYHA: essentiellement utilisée en pathologie cardiaque. 3. Echelle de Sadoul. 4. Echelle de Borg modifiée. 5. Echelle visuelle analogique (EVA). 6. Test de marche à 6 minutes 11/6/2024 29 Les outils d’évaluation de la dyspnée Echelle de la New York Heart Association Echelle de la dyspnée (mMRC) (NYHA) I: patients sans limitation d’activité; ils ne souffrent d’aucun symptômes au cours des activités ordinaires II: patients avec une limitation d’activité légère à modérée, ils sont confortables au repos et lors d’efforts modérés III: patients avec une limitation d’activité marquée, ils sont confortables uniquement au repos IV: patients qui doivent être au repos complet, confine au lit ou au fauteuil, la moindre activité́ est dyspnéisante, des symptômes surviennent au repos 11/6/2024 30 4. Mode de survenue ? Horaire et periodicité : Paroxystique Permanente Caractère positionnel « orthopnée » …. Nocturne,….. Au printemps…. 11/6/2024 31 5. Facteurs déclenchants et calmants À préciser car ces caractères orientent le diagnostic étiologique Inspiration profonde La toux, les mouvements, Effort Le repos,…. 11/6/2024 32 6. Signes accompagnateurs: Modification de la voix Sifflement (wheezing) Coloration bleu des lèvres (cyanose),…. 11/6/2024 33 Caractéristiques sémiologiques de la dyspnée 1. Temps: inspiratoire, expiratoire, ou aux deux temps. 2. Ancienneté et Chronologie : aiguë, d’installation brutale ou progressive, chronique. 3. Intensité 4. Mode de survenue ? Horaire et periodicité : paroxystique, permanente, caractère positionnel « orthopnée » …. Nocturne,….. Au printemps…. 5. Facteurs déclenchants et calmants (à préciser car ces caractères 6. orientent le diagnostic étiologique): inspiration profonde, la toux, les mouvements, effort, le repos,…. 7. Evolution 8. Signes accompagnateurs: modification de la voix, sifflement (wheezing); coloration bleu des lèvres (cyanose),…. 11/6/2024 34 3. Toux 11/6/2024 35 Définition Expiration brusque, saccadée et bruyante, tantôt volontaire, tantôt réflexe. Elle constitue un acte de défense. Elle est le plus souvent involontaire 11/6/2024 36 Mécanisme La toux est un acte réflexe. Il est déclenché le plus souvent par une irritation de: Voies respiratoires: pharyngo-laryngés, trachéo- bronchiques (éperons de bifurcation des grosses bronches) Plèvre L’oreille moyenne, du médiastin Voire d’organes sous diaphragmatiques. 11/6/2024 37 La toux survient après inspiration profonde suivi d’une contraction des muscles abdominaux et thoraciques glotte fermée. L’augmente la pression intra-thoracique entraine l’ouverture de la glotte, l’air est expulsé à grande vitesse (250 mètres/seconde) éliminant ainsi le mucus ou le corps étranger ayant provoqué cette toux. 11/6/2024 38 Représentation schématique de la mécanique de la toux. Inspiration Compression Fermeture de la Expulsion profonde glotte Muscles Muscles Muscles inspiratoires pharyngés expiratoires 11/6/2024 39 Caractères sémiologiques de la toux 1. La productivité 2. La chronologie 3. L’horaire 4. La fréquence 5. La périodicité 6. Le timbre 7. Les circonstances déclenchantes et de survenue 8. Les signes d’accompagnements 11/6/2024 40 1. Selon la productivité : 1. Toux grasse humide, productive: ramenant des expectorations, utile car elle permet le drainage bronchique, elle doit être respectée. 2. Toux sèche: sans expectoration, peut fatiguer le malade et l’empêcher de dormir; bronchite aigue, trachéite, fibrose pulmonaire, toux d’origine pleurale) 11/6/2024 41 2. Selon la chronologie Aiguë, récente: le plus souvent liée à une pathologie infectieuse bronchique ou des voies aériennes supérieures (ou une otite chez le petit enfant) Durable: + de 15 à21 jours : dans la tuberculose Chronique (plus de 8 semaines d’évolution): atteinte interstitielle, bronchique. 11/6/2024 42 3. Selon l’horaire: elle peut être : Matinale dans ce cas lorsqu’elle s’accompagne d’une expectoration on parle de toilette bronchique (dilatation des bronches, bronchopneumopathie chronique obstructive« bpco »). Vespérale, survenant en fin de journée ou en début de nuit (asthme bronchique). 11/6/2024 43 4. Selon la fréquence : elle peut être: Rare limitée à quelques secousses espacées,ou fréquente: Toux paroxystique (accès violents et répétés de toux), Toux moniliforme (toux incessante et superficielle). 11/6/2024 44 5. Selon la périodicité: elle peut être: annuelle, existe-t-il un lien avec les saisons ? Printemps, hiver? ? ? 11/6/2024 45 6. Selon le timbre: elle peut être de type: Bitonal (paralysie d'une corde vocale), Rauque ou éteinte (laryngite), Quinteuse ou spasmodique, Coqueluchoïde (quintes de toux séparées par une inspiration sifflante c’est le « chant du coq »). (coqueluche), 11/6/2024 46 7. Selon les circonstances déclenchantes et de survenue: Lors du changement de position et l’inspiration profonde dans les atteintes pleurale. Lors de la déglutition d’aliments ou de liquides par fausse route dans les anomalies du carrefour aéro- digestif et les fistules oeso-bronchiques. Dans les positions déclives ou clinostatisme, la toux favorise alors le drainage bronchique dans la dilatation des bronches, abcès du poumon. Lors d’un effort dans l’asthme, l’hyperréactivité bronchique et l’insuffisance cardiaque gauche, 11/6/2024 Aux changements de températures….. 47 8. Selon les circonstances déclenchantes: En décubitus dans l’insuffisance cardiaque gauche et le reflux gastro-oesophagien. Après exposition à des facteurs liés à l'environnement: humidité, pollen, poussière chez l’asthmatique. Après inhalation de substances toxiques ou irritantes. 11/6/2024 48 9. Selon les signes d’accompagnements: la toux peut être: Émétisante: c'est- à-dire suivie de vomissements, Syncopale ou « obnubilante »: c'est-à-dire suivie d'une perte de connaissance (trachéomalacie). 11/6/2024 49 4. Expectoration 11/6/2024 50 Définition Une expectoration correspond à une expulsion de sécrétions anormales présentes dans l’arbre trachéobronchique par les voies respiratoires et la bouche au cours d’un effort de toux. Ces sécrétions ont une origine sous glottique, « sorties de la poitrine ». Les diagnostics différentiels de l’expectoration sont: -L’expulsion de salive provenant de la cavité buccale -Et les sécrétions provenant de la sphère ORL (un raclement de gorge ramenant des sécrétions d’origine naso sinusienne.jetage postérieur). 11/6/2024 51 Mécanisme A l’état physiologique, l'ensemble de l'arbre trachéo-bronchique secrète une certaine quantité de mucus (environ 100 ml/24h). Ce mucus est mobilisé en permanence et de façon inconsciente des bronchioles à la trachée par les mouvements des cils des cellules ciliées pour être ensuite dégluti, conduisant ainsi à l’épuration des voies aériennes. En cas d’agression des voies aériennes, on observe une augmentation de la sécrétion de mucus. L’excès de mucus sécrété sera éliminé par la mise en jeu du phénomène de la toux. L’expectoration est extériorisée sous forme de crachats. Le patient peut les récolter dans un verre gradué transparent, permettant l’examen des différentes couches de sédimentation et la quantification de son volume. 11/6/2024 52 1. La chronologie – horaire de survenue: Ancienneté : date d’apparition, récente ou très ancienne Horaire : diurne, ou à prédominance matinale… 11/6/2024 53 2. Conséquences : libératrice : toilette bronchique des bronchectasiques (patients atteints de dilatation des bronches) Suffocante : malaise des grandes vomiques Inefficace: ne permet pas de tout dégager. « Toux inefficace ». on peut la mesurer par le débit expiratoire a la toux, lors de l’examen clinique. 11/6/2024 54 3. L’aspect : distingue les crachats: Translucide ou blanche, filante et aérée : salive Transparente et fluide : séreuse Blanche ou grisâtre, plus épaisse : muqueuse perlée : petites perles observées dans l’asthme (crachat perlé de laennec). Blanc rosé, mousseuse, saumonée (dans l’oedème pulmonaire) Jaunâtre : muco-purulente Verte compacts et adhérents, : purulente; parfois en paquets arrondis dits nummulaires (en pièce de monnaie) Rouge, sanglante aérée : hémoptysie Rouge, brunâtre ou noirâtre (jus de pruneau), rouillée : hémoptoïque Contenant des dépôts noirâtres de fumée industrielle ou de cigarettes: crachats anthracosiques (anthracose = charbon) 11/6/2024 55 4. L’odeur : peut être: Nulle Fétide, faisant évoquer une infection à germes anaérobies dans suppuration pulmonaire. 11/6/2024 56 5. L’abondance - volume : C'est un critère d'appréciation de l'évolution de certaines pathologies broncho-pulmonaires (suppurations bronchiques et pulmonaires, dilatation des bronches). Les expectorations doivent être recueillis dans un crachoir transparent et gradué afin d’apprécier leur volume quotidien et leur aspect. De quelques crachats espacés, la bronchorrhée, jusqu’à la vomique 11/6/2024 57 Bronchorrhée Elle est: Très abondante (parfois plusieurs dizaines de cc par jour. Chronique, Matinale, Provoquée par les changements de position, « On parle alors de bronchorrhée matinale ». 11/6/2024 58 La vomique C’est une forme d'expectoration caractérisée par le rejet brutal et massif d'une grande quantité de pus ou de liquide clair, à la faveur d'un effort de toux. 11/6/2024 59 La vomique purulente : est le rejet par la bouche d’une grande quantité de pus provenant soit du poumon (abcès pulmonaire) soit de la plèvre (pleurésie purulente), soit de la région sous phrénique (abcès hépatique). La vomique «eau de roche »: est le rejet par la bouche d’une grande quantité de liquide clair au gout salé et contenant des débits de membranes blanchâtres. Ce type de vomique traduit la rupture d'un kyste hydatique du poumon dans les bronches. 11/6/2024 60 5. Hémoptysie 11/6/2024 61 Définition Le rejet, au cours d’efforts de toux, de sang rouge vif, aéré, provenant de la partie sous-glottique de l’arbre respiratoire. Elle est suivie pendant quelques jours de crachats de moins en moins abondants, devenant noirâtres = queue de l’hémoptysie 11/6/2024 62 Diagnostic différentiel Épistaxis déglutie: saignement d’origine ORL sus- glottique, Gingivite hémorragique: saignement d’origine buccale. Hématémèse: saignement d’origine digestive. 11/6/2024 63 H́ émoptysie Hématémese Antécédents de maladies respiratoires Antécédents de maladies digestives le sang émis lors d’un effort de toux le sang émis lors d’un effort le sang est rouge vif, sauf en fin de vomissement d’hémoptysie le sang est foncé, d’origine veineuse aéré et spumeux (mousseux) (varices oesophagiennes) non aéré Pièges : une hématémèse ou une ± accompagné de débris alimentaires épistaxis abondant peuvent être inhalés et parfois en imposer à tort pour une Epistaxis: hémoptysie. En cas de doute, saignement nasal l’exploration de la sphère ORL, sang rouge vif stomatologique et digestive s’impose 11/6/2024 64 Caractères sémiologiques de l’hémoptysie 1. Apprécier son abondance: Faible abondance (quelques crachats sanglants): est la plus fréquente. Son aspect est variable : rejet d’une petite gorgée de sang rouge, simples stries sanglantes dans un crachat muqueux ou purulent, crachat hémoptoïque noirâtre et visqueux. Moyenne abondance (1/2 verre ou plus equivalent de 100 ml, au cours de quintes successives): Ce sang est rutilant, spumeux, aéré, plus ou moins mêlé de crachats. Grande abondance (> 500 mL en 24 heures): elle est d’installation brutale mais parfois précédée d’épisodes moins abondants, avec alors possibilité de signes de choc, de signes d’encombrement. 65 un haricot (ou un bol) plein au ¾ représente environ 500 ml un verre ou un crachoir Une cuillère à soupe pleine plein au ¾ représente Grande abondance au ¾ represente environ 10ml environ 100 ml (> 500 mL en 24 heures) Faible abondance Moyenne abondance (> 100 (quelques crachats sanglants). ml ou ½ verre au cours de quintes 66 successives) 2. Apprécier sa chronologie ancienneté: récente, répétée et recidivente….. Horaire?? 11/6/2024 67 3.circonstances de survenue : Brutalement Ou peut être annoncée par des prodromes : – Chatouillement laryngé, – Sensation de chaleur rétrosternale, – Saveur métallique dans la bouche, – Angoisse, – Lipothymies 11/6/2024 68 Diagnostic étiologique Respiratoire: cancer bronchique, tuberculose pulmonaire, dilatations des bronches, cause infectieuse (bronchite aiguë, pneumopathie aigue). Plus rarement une tumeur bénigne bronchique, une pneumoconiose (silicose), Cardiaque : insuffisance cardiaque gauche, rétrécissement mitral, Cardiopathie congénitale, Vasculaire : embolie pulmonaire, rupture d’un anévrysme artério-veineux ou fistules artério- veineuses isolées ou multiples (maladie de rendu-osler), hypertension artérielle primitive, anévrysme de l’aorte thoracique fissuré dans une bronche, séquestration pulmonaire, Troubles de l’hémostase: traitement anticoagulant, troubles de l’hémostase Liés à une hémopathie, Iatrogène : traumatisme thoracique responsable d’une plaie pulmonaire (fracture de côtes) ou contusion pulmonaire, gestes médicaux (biopsies bronchiques lors d’une fibroscopie bronchique, ponction pleurale, biopsie pleurale), Corps étranger intra-bronchique: lors d’une inhalation accidentelle; Idiopathique : 15 % des cas. 69 6. Modifications de la voix 11/6/2024 70 Elle est de deux types: Altération du rythme de la parole : cela témoigne seulement de l’existence d’une dyspnée ou d’une douleur thoracique (parole saccadée) Altération du timbre de la voix : c’est la dysphonie (enrouement). Il peut s’agir d’extinction plus ou moins complète ou de voix bitonale (avec production alternante de sons graves et aigus), voix rauque. Leur cause est le plus souvent laryngée mais l’examen O.R.L. ne trouve parfois pas de lésion directe mais seulement une paralysie d’une corde vocale, gauche le plus souvent. 11/6/2024 71 7. Troubles respiratoires au cours du sommeil 11/6/2024 72 Troubles du sommeil et ronflements Description : ronflements : bruits respiratoires anormaux, inspiratoires, survenant pendant le sommeil. Explication physiopathologique : obstruction partielle des voies aériennes supérieures (VAS) (naso-, oro- ou hypopharynx) entraînant un écoulement forcé de l’air, sous l’effet d’une augmentation de l’effort, devient turbulent et entraîne la vibration des structures nasopharyngées. 11/6/2024 73 Caractères sémiologiques Intensité: très sonore Apprécier sa chronologie : Ancien, récent, répété et recidivente….. Circonstances de survenue : apres chirurgie orl, obésité Signes accompagnateurs: dyspnée, douleur thoracique, asthénie, somnolence la matinée… 11/6/2024 74 Conclusion Les signes fonctionnels respiratoires sont non spécifique à l’atteinte pulmonaire. Nécessité d’un interrogatoire détaillé. Compléter par un examen clinique complet et des examens complémentaires adaptés. 11/6/2024 75

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