Séance 1_intro_Mondialisation PDF - UV INTER 2024
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This document introduces globalization, including its economic dimensions, criticisms, and historical context (such as the role of explorations and colonialism). The document also highlights some key issues related to globalization. It's seems to be an introductory document to the topic based on the title and content.
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Qu’est-ce que la mondialisation ? UV INTER, 2024 [email protected] Introduction : 1. Différentes dimensions de la mondialisation Culturelle Linguistique Technologique Militaire Migratoire Economique … Ces dimensions sont interdépendantes 1. Différentes dimensions de la...
Qu’est-ce que la mondialisation ? UV INTER, 2024 [email protected] Introduction : 1. Différentes dimensions de la mondialisation Culturelle Linguistique Technologique Militaire Migratoire Economique … Ces dimensions sont interdépendantes 1. Différentes dimensions de la mondialisation économique Commerciale ▫ Echanges de biens, de services, et de ressources naturelles Cf. Avantages comparatifs de Ricardo (début 19e) Investissements directs à l’étranger (IDE) ▫ Créations de filiales, délocalisations… Activités productives des firmes multinationales (FMN) Financière ▫ Mouvements de capitaux, interdépendances entre les grandes places boursières Introduction 2. Des critiques fortes à l’égard de la mondialisation actuelle Enrichissement du plus grand nombre, ou accroissement des inégalités ? ▫ Profiterait à une minorité d’Etats, de multinationales, et d’élites « nomades » Uniformisation… ou nouvelles différenciations ? ▫ Le « global » nierait les spécificités « locales » ▫ Mode de vie américain s’imposerait à l’ensemble de la planète : GAFAM, Mc Do, Hollywood et Netflix… 2. Des critiques fortes à l’égard de la mondialisation actuelle La mondialisation actuelle est souvent critiquée pour être soumise à la vision des puissants ▫ Sur le plan économique Marchandisation et financiarisation au détriment de la lutte contre les inégalités ▫ Sur le plan géopolitique Luttes d’influence entre grandes puissances dans les pays en développement (PED), plutôt que défense de l’intérêt des populations locales ▫ Sur le plan environnemental Les pays « développés » ont émis du CO2 et détruit la biodiversité pendant 2 siècles, limitant aujourd’hui les capacités de développement des autres Une régulation de la mondialisation est-elle possible ? Introduction 3. Aux origines de la mondialisation : Les expéditions à but commercial Grandes expéditions maritimes en partance d’Europe (15e-16e) ▫ C. Colomb, Vasco de Gama, A. Vespucci, F.D. Magellan Enrichissement de grandes villes portuaires européennes (Venise, Amsterdam, Londres…) (13e-18e) ▫ Marchands se lancent « à l’aventure » dans des pays lointains Vision romantique… et ethnocentrée ? Expéditions de Zheng He 郑和, sous la dynastie Ming 明 D’autres visions du monde 3. Aux origines de la mondialisation : Des aspects plus sombres… La mondialisation est aussi synonyme d’expéditions militaires, d’exploitation des êtres humains et des ressources naturelles Conquête de l’Amérique latine (16e) Commerce triangulaire (16e-18e) Colonisation de l’Afrique et de l’Asie (19e-20e) Guerres mondiales (20e) « néocolonialisme » des firmes multinationales (suivant les décolonisations) Où en est on au début du 21e siècle ? Empires coloniaux en 1900 Introduction 4. Pour une analyse dynamique de la mondialisation Les caractéristiques de la mondialisation évoluent avec le temps ▫ Pas uniquement en termes de degré (+ ou – « mondialisé ») Depuis la seconde guerre mondiale, on peut distinguer 3 phases de la mondialisation : 1. Inter-nationale : dominée par les échanges de biens et services (1945- 1960s) 2. Multi-nationale : dominée par les IDE (la mobilité de la production) (1960s-1980s) 3. Globale : dominée par la dimension financière (1980s-?) Depuis les années 2010 : période de transition vers une nouvelle phase ? Pour une analyse dynamique de la mondialisation Grille d’analyse des différentes phases de la mondialisation depuis la 2nde guerre mondiale : Quelle est la logique économique dominante ? ▫ Commerciale ; IDE ; ou financière Quelles sont les interactions entre ces dimensions ? Quels acteurs concentrent le pouvoir économique ? (gouvernance) 1. La configuration « inter-nationale » (1/3) : de 1945 au milieu des 1960s Logique économique dominante : échanges de biens et services (logique commerciale) Généralisation du libre-échange : il faut lutter contre le protectionnisme des Etats Création du GATT (General Agreements on Tariffs and Trade), 1947 L’équilibre de la balance commerciale des Etats est le critère majeur de cette configuration 1. La configuration « inter-nationale » (2/3) Les deux autres dimensions (IDE et finance) sont secondaires Peu d’IDE et de délocalisations ▫ Les activités productives restent cantonnées dans les territoires nationaux d’origine ▫ Des investissements ont lieu dans les colonies, mais avant tout pour satisfaire les besoins des métropoles en matières premières pas une logique de libre-échange, mais une logique impérialiste Mouvements de capitaux restent liés à l’économie « réelle » : servent au règlement des transactions commerciales ▫ Accords de Bretten-Woods (1944) : Fluctuations des taux de change sont encadrées (taux de change fixes) Convertibilité du dollar en or Création du Fonds Monétaire international (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) la spéculation financière est contenue 1. La configuration « inter-nationale » (3/3) Gouvernance : Importance des Etats dans la régulation de la mondialisation Accords inter-étatiques, fixent d’importantes règles internationales : ▫ Bretten-Woods (finance) : création du FMI et de la Banque Mondiale ▫ GATT (commerce) La politique économique des Etats reste centrale ▫ L’économie mondiale est comprise comme l’addition d’économies nationales, reliées par les échanges de biens et services Puis à partir des 1960s, les firmes des pays occidentaux s’internationalisent 2. La configuration « multi-nationale » (1/4) Des 1960’s au milieu des 1980’s Prédominance de la mobilité de la production des biens et des services ▫ Croissance des IDE et des délocalisations industrielles Logique de la compétitivité devient centrale ▫ Concurrence entre les firmes pour la conquête de marchés Les firmes s’internationalisent dans des secteurs variés automobile, pétrole, grande distribution… Délocalisations pour baisse des coûts de production, et accès à de nouveaux marchés ▫ Les Etats sont mis en compétition pour attirer les investissements L’attractivité d’un pays se mesure à sa capacité à attirer les IDE 2. La configuration « multi-nationale » (2/4) Interdépendances accrues avec les autres dimensions (financière et commerciale) Les flux d’IDE : ▫ Impliquent des transferts de capitaux ▫ Souvent financés via l’émission d’actions, contribuant au développement des marchés financiers La mobilité des moyens de production ne réduit pas la circulation des biens et services, au contraire ▫ Elle se fait en grande partie au sein des FMN On estime aujourd’hui que 40% du commerce international est constitué de flux intra-firmes (composants, etc.) ▫ Elle s’accompagne de transferts de technologies, de techniques d’organisation du travail... 2. La configuration « multi-nationale » (3/4) Gouvernance : Les firmes multinationales (FMN) deviennent des acteurs centraux de la mondialisation Au départ, les accords de Bretten-Woods ne sont pas remis en cause ▫ Mais ces accords n’avaient pas anticipé le développement des IDE La régulation repose dorénavant sur des arrangements entre Etats et multinationales Les Etats accordent des concessions aux FMN pour les attirer ▫ Ex : développement de « zones franches » dans les pays en développement Modèle de développement des dragons asiatiques Dans les pays développés, les gouvernements encouragent la création de « champions nationaux » capables de rivaliser à l’international ▫ Création d’« oligopoles » à l’échelle internationale Les FMN se jouent des spécificités économiques, politiques, sociales, juridiques… des espaces nationaux ▫ Mise en place des stratégies de « dumping » social, fiscal… 2. La configuration « multi-nationale » (4/4) Gouvernance : Les firmes multinationales (FMN) deviennent des acteurs centraux de la mondialisation Remise en cause de la coopération monétaire internationale ▫ 1971 : Nixon met fin à la convertibilité du dollar en or ▫ Instauration d’un régime de changes flottants ▫ Fluctuation des monnaies fait réapparaître les possibilités de spéculer sur les places boursières Pouvoir croissant des FMN + Mise en concurrence des Etats + Fin des accords de Bretten-Woods remise en cause progressive de la régulation « inter-nationale » Les Etats ne sont plus les seuls impliqués dans la régulation de la mondialisation ▫ Gestion hybride, non codifiée Configuration multi-nationale : Transition entre le « Consensus de Bretten-Woods » et le « Consensus de Washington » 3. La configuration « globale » (1/8) A partir du milieu des années 1980 Prédominance de la dimension financière ▫ La circulation des capitaux est favorisée ▫ La logique de rentabilité financière, ou rendement des capitaux investis, devient centrale Triomphe de l’idée selon laquelle les marchés doivent être le principe central de la régulation ▫ Discours néolibéral devient dominant après la chute du mur de Berlin « Consensus de Washington » devrait être mis en œuvre dans tous les pays, selon ses défenseurs : ▫ Limiter l’interventionnisme étatique Réduction des dépenses publiques ▫ Favoriser l’initiative privée Privatisations, réduction d’impôts ▫ Libéraliser l’environnement économique Allégement des législations, flexibilité du marché du travail, libre transfert des capitaux… Le « Consensus de Washington » et sa diffusion De la théorie « néoclassique »… ▫ Friedrich Hayek (1899-1992) ▫ Milton Friedman (1912-2006) ….A la mise en œuvre politique : les « néolibéraux » ▫ Augusto Pinochet (1974-1990) ▫ Margaret Thatcher (1979-1990) ▫ Ronald Reagan (1981-1989) Idées reprises et diffusées par les « institutions de Washington »: ▫ Banque Mondiale et Fonds Monétaire International M. Friedman à Santiago, juin 1975 M. Friedman reçoit la « médaille de la liberté » par Reagan, 1988 Thatcher et Pinochet à Londres, 1998 3. Configuration globale (2/8) : Transformation des marchés financiers dans 3 directions : 1. Décloisonnement ▫ Fin de la division entre banques de dépôts (commerciales) et banques d’affaires (d’investissement) Facteur de propagation des crises financières en cas de déstabilisation ▫ Développement des institutions financières non-bancaires ex : fonds de pension 2. Titrisation ▫ Possibilité offerte aux institutions financières d’émettre sur le marché des titres représentatifs des créances qu’elles détiennent ▫ A l’origine, moyen de soustraire les créances (douteuses) du bilan des banques Permet aux banques d’accorder davantage de crédits, en sortant des créances de leur bilan Ces innovations financières sont un moyen de diluer le risque (pour les banques) ▫ Mais progressivement, développement de nombreux produits financiers intraçables 3. Configuration globale (3/8): Transformation des marchés financiers dans 3 directions : 3. Désintermédiation ▫ Les banques ne sont plus seules sur les marchés financiers : elles ne jouent plus le rôle d’intermédiaires Les agents ayant des besoins de financements peuvent se rencontrer sur les marchés financiers sans passer par les banques Cf. montée en puissance des fonds de pension, compagnies d’assurances, etc. ▫ Augmente la liquidité des marchés financiers, mais limite les possibilités de les réguler ▫ Accroît les risques de crise systémique A cela s’ajoute : ▫ les NTIC qui accélèrent la mobilité des capitaux ▫ le développement de l’ « effet de levier » qui multiplie les capacités d’endettement par rapport aux fonds propres 3. La configuration « globale » (4/8) Les mouvements de capitaux s’autonomisent de l’économie « réelle » : Les barrières aux échanges continuent de diminuer ▫ Création de l’organisation mondiale du commerce (OMC) en 1995 ▫ Accroissement des échanges de biens et services, mais moins rapidement que les deux autres dimensions (IDE et flux financiers) Les obstacles aux IDE sont encore réduits, accentuant la compétition entre pays ▫ L’insertion des pays « émergents » dans la mondialisation accélère les délocalisations 3. La configuration « globale » (5/8) Les mouvements de capitaux s’autonomisent de l’économie « réelle » : Mais surtout, la rentabilité des opérations financières fixe la norme pour les autres activités ▫ Dirigeants des firmes industrielles placés sous la surveillance des marchés financiers et fonds d’investissements ▫ La baisse du cours des actions met l’entreprise sous la menace d’un rachat (OPA) ▫ « Revanche » des actionnaires sur les managers : les actifs industriels sont assimilés à des actifs financiers La mobilité des capitaux obéit à l’existence d’écarts de rendements entre les places financières ▫ Les financiers modifient la composition de leur portefeuille d’actifs en fonction des anticipations sur les prix futurs. ▫ La plupart du temps, ces transferts de capitaux n’impliquent pas d’échanges de biens ou d’investissements Déconnexion entre la dimension financière et les deux autres dimensions (IDE et échanges de biens et services) 3. La configuration « globale » (6/8) La « Déréglementation » des marchés financiers comme principe de régulation ? L’attractivité des Etats devient un impératif encore plus grand que dans la configuration « multi-nationale » ▫ La libéralisation a eu pour conséquence de renforcer le pouvoir des acteurs privés ▫ Dans les secteurs stratégiques, un petit nombre d’acteurs, situés dans les pays de la Triade, se partagent le marché Automobile, aéronautique, pharmacie, médias, télécoms… Or les FMN, pressées par les marchés financiers, n’ont plus le temps de négocier avec les Etats ▫ Elles font jouer la concurrence à l’échelle mondiale, la capacité des Etats à fixer leurs conditions s’amoindrit ▫ Elles externalisent, délocalisent leur production plus rapidement ▫ Procèdent à des fusions et acquisitions qui augmentent le cours de l’action 3. La configuration « globale » (7/8) La « Déréglementation » des marchés financiers comme principe de régulation ? Les institutions financières privées deviennent des acteurs majeurs ▫ La « valeur actionnariale » prime et devient la rationalité n°1 dans les entreprises cotées. ▫ Le poids des fonds d’investissements s’accroit Le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale imposent les préceptes du « consensus de Washington » aux PED Les Etats-Nations semblent incapables de limiter la montée en puissance des acteurs financiers 3. L’entrée en crise de la configuration « globale » (8/8) Le mythe des marchés « auto-régulateurs » Critiques virulentes dès les années 1990 ▫ Mouvement altermondialiste : s’oppose aux FMN, et au « consensus de Washington » ▫ La mondialisation bénéficierait à une élite Repose sur l’exploitation des PED Dans les pays riches, de nombreuses catégories subissent la mondialisation (ouvriers, agriculteurs…) Les marchés financiers connaissent de nombreuses secousses, jusqu’à la crise mondiale de 2008 ▫ Wall Street (1987, 1989) ; crise asiatique (1997); Brésil, Russie (1998) ; Turquie (2000) ; bulle internet (2000-2002)… Vers une remise en cause de la configuration « globale » ? Les années 2010 : une décennie de transition vers une nouvelle configuration ? La configuration globale en crise irréversible ? Crise de 2008 : l’instabilité de la configuration globale éclate au grand jour : ▫ Une crise immobilière américaine se diffuse et devient une crise systémique, et mondiale ▫ Retour en force des Etats dans la régulation du système financier : sauvetage des banques privées Mais incapacité (ou manque de volonté) à contrôler efficacement les banques Les fonds de pension gardent une grande capacité d’influence Des Etats incapables de reprendre le pouvoir… Ou un dogme néolibéral encore trop présent chez les dirigeants politiques ? Les années 2010 : une décennie de transition vers une nouvelle configuration ? La configuration globale en crise irréversible ? Incapacité des Etats à faire face à l’urgence climatique ▫ Echec des Accords de Paris, et des COP suivantes ▫ Les FMN mettent la pression sur leurs Etats Ex : firmes pétrolières contribuent au retrait des Etats-Unis des accords de Kyoto Des inégalités toujours plus grandes et facteur d’instabilité ▫ Dans les pays « développés », comme dans les pays « en développement » ▫ Contestations contre une mondialisation déséquilibrée ▫ Les inégalités internationales, autre facteur d’échec des négociations sur le climat Les années 2010 : une décennie de transition vers une nouvelle configuration ? La configuration globale en crise irréversible ? Une crise de légitimité politique ▫ Des institutions internationales (ONU, OMS, FMI et Banque Mondiale…) ▫ Des institutions nationales : Montée en puissance des candidats « anti-système » dans les pays démocratiques (Etats- Unis, Brésil, Argentine, Italie, France…) Durcissement dans les pays autoritaires (Russie, Chine, échecs des « printemps arabes »…) ▫ Des acteurs privés, sans légitimité démocratique, ont un rôle important dans la définition des règles de la mondialisation FMN, fonds de pension, agences de notation… Qui s’accompagne d’une montée des violences Retour de la guerre en Europe Nombreux conflits armés… et menaces de conflits Quelles pistes d’émergence d’une nouvelle configuration ? Quelles seraient les caractéristiques d’une régulation de la mondialisation « désirable » ? Quels indicateurs pourraient servir de boussole (plutôt que balance commerciale, compétitivité, rentabilité, croissance…) Comment atteindre une configuration plus désirable ? Quels groupes d’acteurs, quelles institutions devraient voir leur pouvoir renforcé ? Exposés, semaine 4 Consignes : Choix d’un pays, par groupe de 4 Présenter brièvement le contexte général du pays Répondre à une question problématisée, liée à la situation économique (et/ou politique et sociale) de ce pays 15 min. de présentation (max.) + 10 mn de Q° ▫ Déposer sur MLS la veille : le ppt support du passage à l'oral une problématique d'une page avec quelques références bibliographiques Où trouver les informations ? (1) Commencer par les « fiches pays » de la COFACE ▫ Informations de conjoncture : situation à court terme, environnement des affaires. Statistiques économiques ▫ Banque Mondiale / FMI ; OCDE ▫ Eurostat ▫ Banque de France et BCE ▫ Observatory of Economic Complexity (échanges commerciaux) ▫ UNCTAD (CNUCED) : IDE, chaînes globales de valeur Rapports ▫ OFCE (sur Europe) ; CEPII ▫ Etudes économiques des banques (BNP, Crédit Agricole…) ▫ Cabinets de Conseil, consultants (Mc Kinsey, Bloomberg…) Où trouver les informations ? (2) Se renseigner plus en détail sur son histoire, son système politique, la situation sociale, etc. ▫ Presse généraliste. Anglophone (The Guardian, NY Times, BBC World Service…), et francophone (Courrier International, Le Monde, Le Monde diplomatique…) ▫ Presse économique française (Les Echos, Alternatives économiques,…) et internationale (The Economist…) Accès gratuit presse francophone sur MLS, centre de docs, ressources numériques : https://myservices.imt-nord-europe.fr/portail-doc/quotidiens-magazines/ Sites spécialisés ▫ Diploweb, IRIS, The diplomat, Noria-research… Le dessous des cartes : Arte.tv / chaîne Youtube Quelques questions générales à se poser (1) Rôle de l’Etat dans l’économie ? ▫ Etat « fort » ou « faible » ; impliqué dans la régulation de l’économie ? ▫ Etat (réellement) démocratique ? Existence de contre-pouvoirs ? Niveau de corruption important ? ▫ Existe-t-il un Etat-providence bien développé ? Ou pays très inégalitaire ? Quelles spécialisations de l’économie ? ▫ Secteurs à faible ou forte valeur ajoutée ? ▫ Matières premières, industrie, services ? ▫ Soutien de l’Etat aux entreprises ? Quelques questions générales à se poser (2) Quelle insertion dans la mondialisation ? ▫ Quels secteurs sont ouverts ? ▫ Avec quels pays commerce-t-il ? / Quels sont ses concurrents ? ▫ Le pays dispose-t-il de puissantes entreprises ? Accueille-t-il / subit-il la présence de firmes étrangères ? ▫ Est-il « producteur de normes » dans la mondialisation ? Fonctionnement du système financier ? ▫ Système financier réglementé ? ▫ Banque centrale influente ? ▫ Monnaie indépendante ? ▫ Autonomie du système bancaire ? Quelques questions générales à se poser (3) Questions démographiques, et relations de travail ▫ Main-d’œuvre disponible, jeune protégée ? ▫ Système éducatif performant ? ▫ Encadrement des relations de travail ? Quelles sont les atouts du pays, ses forces dans la mondialisation ? Quelles sont les menaces, les facteurs d’instabilité ? ▫ Sociaux, environnementaux, politiques… ▫ Economiques Quelques exemples de sujets Attention : il s’agit de thématiques, et non de sujets problématisés : À dominante éco : Le Royaume-Uni depuis le Brexit Brésil : les enjeux de la transition Lula/Bolsonaro La Tunisie 10 ans après les printemps arabes L’économie de guerre (Russie, Ukraine, Israël, Birmanie…) À dominante politique / géopolitique : La Biélorussie au-delà de la guerre en Ukraine Caractériser l’ « autoritarisme » du régime politique russe À dominante sociale / sociétale : Mouvements féministes et masculinistes en Corée du Sud Le lien entre politique et culture dans les régimes autoritaires : le cas de l’Egypte Le numérique comme outil démocratique à Taiwan Les réseaux mafieux au Cambodge / en Birmanie / au Mexique… Politiques de lutte pour la protection de l’environnement / conséquences du réchauffement climatique, etc. Lexique : Dérégulation financière : Réformes visant à libéraliser les marchés financiers, c’est-à-dire à supprimer les règles qui encadraient et limitaient les comportements des acteurs financiers. Financiarisation : Processus par lequel la finance occupe une place de plus en plus importante dans le fonctionnement de nos économies, que ce soit au niveau microéconomique ou macroéconomique. Fonds de pension : Acteurs financiers destinés à financer les retraites de cotisants qui y placent leur épargne pour récupérer à échéance les revenus capitalisés. Les fonds de pension sont très puissants aux Etats-Unis, où la retraite par capitalisation est la norme (à l’opposé, le système de retraites français est dit par « répartition » : les retraites actuelles sont financées par les cotisations des salariés). Valeur actionnariale (shareholder value) : Expression qui désigne l’orientation des entreprises en faveur de la satisfaction des intérêts des actionnaires. Les entreprises sont désormais invitées à faire primer l’augmentation de la valeur de Bourse sur les autres considérations. Lexique lié à la financiarisation : Flat tax : La flat tax, que l'on peut traduire par « impôt à taux unique », est un système d'imposition dans lequel tous les contribuables sont imposés au même taux. On distingue ainsi la flat tax de l'impôt progressif, où le taux d'imposition augmente en fonction des revenus du contribuable. Entrée en vigueur en 2018 en France, le taux de la flat tax est de 30 % et s’applique à la majorité des revenus de l’épargne et des produits financiers (dividendes, assurance-vie, intérêts, plus-values, revenus fonciers...). L’effet de levier désigne l’utilisation de l’endettement pour augmenter la capacité d’investissement d’une entreprise, d’un organisme financier ou d’un particulier et l’impact de cette utilisation sur la rentabilité des capitaux propres investis. L’effet de levier augmente la rentabilité des capitaux propres tant que le coût de l’endettement est inférieur à l’augmentation des bénéfices obtenus grâce à l’endettement. Dans le cas inverse il devient négatif. Lexique lié à la financiarisation : Stock-options : titres qui permettent d’acquérir une action pour un prix fixé d’avance, souvent très faible, accessible aux cadres dirigeants de l’entreprise (à l’origine utilisé pour attirer les talents dans les start-ups, ce dispositif s’est généralisé aux grandes entreprises dans les années 1990) Trading à haute fréquence : mode de soumission d'ordres de Bourse ultra rapide (de l'ordre de la milliseconde, de la microseconde, voire de la nanoseconde si l'on prend en compte une partie seulement du processus) et entièrement automatisé, dont les prises de position, à l'achat comme à la vente, sont effectuées par des algorithmes. Société offshore : Il s'agit d'une société de droit enregistrée à l’étranger, en général dans un pays ou île communément considéré comme un paradis fiscal. On caractérise ainsi les endroits où l'imposition et la réglementation fiscale est très faible ou peu contraignante. Créer une société offshore est donc perçu comme une démarche d'optimisation fiscale, avec toutes les conséquences que cela engendre. Lexique Action : : Part du capital d’une entreprise. Ce titre de propriété sur une part du capital (et non sur l’entreprise elle- même) donne des droits à son détenteur : voter dans l’instance représentative de la démocratie actionnariale (l’assemblée générale des actionnaires) et bénéficier d’un dividende. Le cours de l’action varie sur les marchés boursiers en fonction de l’offre et de la demande de titres. Dividende : Part du profit de l’entreprise attribuée aux actionnaires. Assemblée Générale des actionnaires : Instance réunissant l’ensemble des actionnaires qui délibèrent sur certaines décisions stratégiques pour l’entreprise. La démocratie actionnariale ne s’y exerce pas sur le principe « 1 personne = 1 voix ». Plus vous détenez d’actions, plus vous aurez d’influence sur les décisions à prendre. Parmi ces décisions, il y a notamment la nomination des administrateurs de l’entreprise, mais aussi le vote sur les dividendes à verser aux actionnaires. Conseil d’administration : Instance de direction de l’entreprise. C’est là que se joue le contrôle régulier de la politique managériale dans l’entreprise (nomination et révocation du directeur général et prise de décision sur les transactions les plus importantes de l’entreprise). Administrateurs : Membres du Conseil d’Administration. Il s’agit des représentants des actionnaires qui contrôlent les dirigeants exécutifs de l’entreprise et veillent aux intérêts des actionnaires au sein de l’entreprise. Ils sont nommés et révoqués par l’AG des actionnaires.