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Santé Sexuelle et VIH.pdf

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VIE INTIME ET AFFECTIVE CHEZ LES PERSONNES MIGRANT.E.S VIVANTS AVEC LE VIH Delphine Leclerc Infirmière Sexologue « La sexualité est un élément essentiel chez l’être humain. Elle est à l’origine de la reproduction d...

VIE INTIME ET AFFECTIVE CHEZ LES PERSONNES MIGRANT.E.S VIVANTS AVEC LE VIH Delphine Leclerc Infirmière Sexologue « La sexualité est un élément essentiel chez l’être humain. Elle est à l’origine de la reproduction de l’espèce , elle nous conduit à la rencontre de soi et de l’autre , elle est source d’échange et de plaisir , elle nous invite à exprimer nos pulsions de vies » Définition de l’OMS « La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité, ce n’est pas seulement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle exige une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles agréables et sécuritaires, sans coercition, ni discrimination et ni violence. Pour atteindre et maintenir une bonne santé sexuelle, les Droits Humains et Droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et réalisés ». La santé sexuelle fait donc partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans leur ensemble d’une personne. Universalité de la définition? Sexualité secret La difficulté de le dire et de taire leur séropositivité, et au centre de leur vie quotidienne. La maladie « contraint de faire avec » Les mots qui désignent une maladie honteuse »maladie sale » « maladie des prostituées »ou « maladie de la honte » ces représentations affectent les PPVIH le soupçon d’une morale douteuse et d’une sexualité non conforme aux attentes sociales , face à ce stigmate ces femmes « discréditables » préfèrent se taire Car révéler leur séropositivité est toujours un « Coming out » et n’est jamais sans effets sur le couple et les relations sexuelles peur de l’abandon du conjoint/partenaire et aux diverses forme de violences des partenaires quand celle-ci est dévoilée (physique, psychologique , morale) Rare d’obtenir le soutien Lors que la personne n’est pas en couple les rencontres affectives et sexuelles sont évitées, la séduction n’est pas au rdv quand l’apparence physique se détériore (Lypodystrophie)prise de poids Peur d’être rejeté.e sexuellement Le VIH , maladie qui continue à susciter des préjugés tenaces Rejet/honte /discrimination Ce qui entraine l’isolement , le secret protège de la discrimination mais provoque l’isolement Une culpabilité à l’égard du partenaire /poids du secret Au seins du couple , les formes de communication varient en fonction du statut des relations , relations « passagères » pas « sérieuses » de celles affectives pouvant avoir un avenir , Pour la plupart RS protégés même si le risque de transmission étant selon elles écarté C’est au moment ou s’installe une relation durable et se double d’un attachement affectif quand le partenaire désire mettre fin à l’usage du préservatif Dans le cas ou le partenaire est Africain , il est fréquent que les femmes mettent fin à la relation , anticipant le rejet de ce dernier et craignant d’être stigmatisées par les membres de sa communauté Pour d’autres le soulagement de l’avoir dit amène des bienfaits dans la relation avec l’autre Solution pour favoriser la continuité de la vie sexuelle l’importance du respect de soi La prévention et le plaisir sont compatibles Briser le silence parler de sa vie intime , on ouvre des porte , permet de se libérer, amener à des actions rassurantes Partager /corriger les fausses idées croyances , réévaluer les représentations liées à l’éducation Se masturber est il une maladie ? Ou encore être homosexuel , je suis normal??? Parler de l’intime permet d’évacuer ses sentiments ses émotions d’être rassuré.é sur ses dysfonctions sexuelles Première DYSFONCTION SEXUELLE Absence du désir La fatigue, voire un état dépressif causés par la maladie peuvent réduire le sentiment de confiance en soi ou de désirabilité. Dyspareunies ( douleurs) diarrhées... Dans ce cas, il est difficile de se montrer nu.e devant l’autre. On évite donc toutes relations sexuelles et on perd ainsi son désir. Des fistules dans l’anus ou le vagin , le coït peut devenir douloureux (dyspareunie importante ), Le désir sexuel C’ est l’énergie psychobiologique qui précède et accompagne l’excitation sexuelle et incite à avoir un comportement sexuel. Il résulte de l’interaction du système neuro endocrinien qui donne naissance aux pulsions, du processus cognitif qui génère le désir et du processus motivationnel qui induit l’empressement de la conduite sexuelle Levine, S. B. 1987. More on the Nature of Sexual Desire. Jour Sex Mar Ther, vol. 13, no.1 « Le désir sexuel est insaisissable, plus on veut l’attraper plus il s’échappe » Ghislaine PARIS – Un désir si fragile, 2005 Les différents modèles de désir Le modèle linéaire de Master & Johnson : excitation – phase en plateau – orgasme – résolution, qui assumait que la réponse sexuelle était la même pour les 2 sexes DIMENSIONS DE LA SEXUALITÉ ? Réactions sexuelles Identité sexuelle Intimité Estime de soi Image du corps Fertilité Lien social Sens de la vie Comment aborder la sexualité dans une consultation médicale ou d’éducation thérapeutique par l’IDE la majorité des patients attendent de leur médecin qu’il prenne cet aspect majeur de leur vie quotidienne » Seul souci les professionnels de la santé ont du mal à aborder ce sujet , En qu’en retour les patients auront aussi du mal à aborder ce sujet. Il ne faut pas perdre de vue que notre santé passe aussi par une relation sexuelles épanouie. Les maladies chroniques ou passagères ne doivent pas vous faire oublier que nos patients ont une libido , des envies……. Rôle du sexologue L’une des ses fonctions est de donner une information fiable De corriger les idées reçues et fausses croyances Son rôle n’est pas que d’éduquer à la sexualité , mais aussi de dédramatiser , déculpabiliser Aider le patient en souffrance : Aider le couple par exemple a traverser une épreuve ……. Situation 1 Guide d’entretien Les questions suivantes portent sur vos sentiments et vos réactions sur le plan sexuel. L’activité sexuelle peut comprendre les caresses, les préliminaires, la masturbation et la pénétration vaginale alors que le rapport sexuel se définit comme l’introduction du pénis. 1) Avez-vous ressenti un désir sexuel (sentiment qui comprend à la fois le désir d’avoir une activité sexuelle, et le fait d’être réceptive aux avances sexuelles d’un partenaire, et d’avoir des fantasmes ou des pensées à propos de l’acte sexuel) ? 2) Quel a été votre niveau (degré) de désir sexuel ? 3) Vous êtes-vous sentie excitée sexuellement (sensation qui comprend à la fois des aspects physiques et psychologiques, sensations de chaleur ou de picotement au niveau des organes génitaux, la lubrification ou humidité du vagin ou des contractions musculaires) pendant une activité sexuelle ou un rapport sexuel ? PLAN D‘UNE CONSULTATION - 1 : La plainte et la demande : ▪ Plainte spontanée (temps d’écoute, notion de souffrance, idées reçues, importance des silences, du non verbal) ▪ Préciser la demande (qu’attendez vous de moi ? Pourquoi maintenant ? toute plainte ne renvoie pas à un symptôme) - 2 : L’histoire du patient et de son trouble : ▪ L’histoire naturelle du symptôme (Caractère primaire ou secondaire ++, généralisé ou non ++ ; attention un symptôme peut en cacher un autre) ▪ La sexualité antérieure au trouble ▪ L’histoire personnelle du patient (événements de vie, environnement professionnel et socio culturel) - 3 : L’axe médico biologique : ▪ Antécédents médicaux, chirurgicaux, psychiatriques, gynécaux-obstétricaux/urologiques (abus)… ▪ les facteurs de risque ▪ L’examen clinique ++ ▪ +/- les examens paracliniques (ciblés) ▪ la iatrogénie : les traitements en cours et antérieurs, l’usage de toxiques - 4 : L’axe corporel : ▪ la proprioception, la sensorialité, l’érotisation - 5 : L’axe psychologique personnel ▪ caractère, personnalité, insight, genralité - 6 : L’imaginaire érotique ▪ potentiel érotique antérieur, restant, rêves, fantasmes, sexualité idéalisée, désirs, hétéro/homo/bi - 7 : L’axe conjugal ▪ dynamique couple, nature du lien ▪ le contrat explicite et le contrat implicite ▪ psychologie du partenaire et adaptabilité - 8 : La question des Diagnostic(s) et diagnostics différentiels ▪ étayé par arguments sémiologiques - 9 : La valeur symbolique du symptôme ▪ le sens, l’hypothèse étiologique du patient, le contre transfert culturel ▪ Bénéfices secondaires ++ (attention aux interprétations sauvages) ▪ L’écart à la Norme (norme du patient, norme sociétale) - 10 : Les motivations au changement ▪ patient et partenaire(s), l’aptitude à diversifier les comportements - 11 : La prise en charge thérapeutique : ▪ Psychothérapies, médicaments, surveillance, pec uni ou pluri disciplinaire, rythmicité du suivi, objectif, contrat, alliance, injonction thérapeutique d’arrêt coïtal Echanges avec la salle

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