L'art classique au service du pouvoir absolu XVIIe siècle PDF
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Ce document examine l'art classique au service du pouvoir absolu pendant le XVIIe siècle. Il approfondit l'histoire de l'art français de cette époque, en particulier sous le règne de Louis XIV. Les auteurs décrivent comment l'art, le pouvoir et la nature ont été entrelacés pendant cette période.
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Repères historiques Le XVIIe siècle Le XVIIe siècle L’art classique au service du pouvoir absolu 1. L’affermissement du pouvoir Sous Henri IV et Louis XIII, l’autorité royale se renforce par rappor...
Repères historiques Le XVIIe siècle Le XVIIe siècle L’art classique au service du pouvoir absolu 1. L’affermissement du pouvoir Sous Henri IV et Louis XIII, l’autorité royale se renforce par rapport aux grands seigneurs. Mais en 1648, la Fronde (révolte des seigneurs) traumatise Louis XIV, alors enfant. Une fois au pouvoir il décide de soumettre la noblesse et met alors en place une monarchie absolue de droit divin. Parallèlement, l’Académie française est créée en 1635 par le cardinal de Richelieu ; elle a pour fonction de normaliser et de perfectionner la langue française. Qu’on parle bien ou mal du fameux Cardinal Ma prose ni mes vers n’en diront jamais rien, Il m’a fait trop de bien pour en dire du mal, Il m’a fait trop de mal pour en dire du bien. Henri Testelin, Louis XIV Pierre Corneille, « Vers sur le protecteur de l’Académie Cardinal de Richelieu », 1642. royale de peinture et de sculpture, 1667. 2. Dominer l’art, la nature et les individus Sous Louis XIII, le cardinal de Richelieu encourage la production artistique par le mécénat, pour promouvoir un art au service du pouvoir. Louis XIV soutient un art classique, caractérisé par des règles et un idéal de stabilité, contrairement au déséquilibre que reflétait le mouvement baroque. Versailles n’existait pas avant Louis XIV ; le domaine n’était qu’un terrain marécageux. Le roi fait assécher les marais et construire les demeures royales, qui deviennent le symbole de son pouvoir et de sa volonté de tout dominer, jusqu’à la nature. Le jardin à la française, créé par André Le Nôtre, permet par ses formes géométriques de donner l’impression que les êtres humains contrôlent le paysage. En 1682, Louis XIV installera la cour à Versailles, soit environ 4 000 personnes, ce qui lui permettra alors d’impressionner ses courtisans par la magnificence des lieux, mais aussi de les surveiller en les divertissant. C’est ici que Molière va créer ses fameuses comédies-ballets avec le compositeur Jean-Baptiste Lully. Pierre-Denis Martin, Vue du bassin d’Apollon et du Grand Canal de Versailles en 1713 –1– Repères historiques Le XVIIe siècle 3. Des créations encouragées par le pouvoir Au XVIIe siècle, certaines troupes, jusqu’ici itinérantes, s’installent dans des salles de jeu de paume ou dans des hôtels particuliers, à Paris. Louis XIII développe un système de pension pour les troupes de l’Hôtel de Bourgogne et du Marais. Molière dirige la troupe du Palais-Royal. Louis XIV a conscience du rôle que peuvent jouer les arts pour assurer sa postérité. Il confie donc des charges à certains artistes ; Jean Racine, par exemple, devient historiographe du roi à la fin de sa vie. En 1680, le roi décide aussi de fonder la Comédie-Française afin concurrencer les troupes italiennes, et tout particulièrement celle de la commedia dell’arte, qui influencent beaucoup les pièces de Molière, et, plus tard, au XVIIIe siècle, le théâtre de Marivaux. A. Verio, Les Farceurs français et italiens 4. Aller au théâtre au XVIIe siècle Les représentations ont lieu en fin d’après-midi ; beaucoup se déroulent encore en plein air. Tout le monde est debout, soit dans le parterre, soit dans les loges. Les premières chaises n’apparaissent qu’en 1782. Certains riches spectateurs ont des fauteuils sur la scène, mais c’est moins pour voir que pour être vus. La salle est éclairée par des bougies, avec des lustres et sur la scène. Toutes les vingt minutes environ, il faut moucher les bougies, c’est-à-dire enlever la partie de la mèche brûlée ; c’est l’origine de la durée des actes, même si la division d’une Antoine Meunier, La Comédie Française pièce en plusieurs parties date de l’Antiquité. 5. L’essentiel à retenir –2–