Cours : Théories psychologiques et Travail Social (Licence 1) - PDF
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Ce document présente un cours sur les théories psychologiques et le travail social. Il aborde les principes fondamentaux du travail social, les différentes approches d'intervention, et l'importance de l'interaction entre l'individu, le groupe et la communauté dans le travail social.
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**Cours : Théories psychologiques et Travail Social / Licence 1 : Travail Social** **Introduction** Le travail social est un domaine complexe, il est au carrefour de plusieurs champs disciplinaires. En effet, avec les nouvelles dynamiques et les mutations sociales, la sécurité et l'assistance soci...
**Cours : Théories psychologiques et Travail Social / Licence 1 : Travail Social** **Introduction** Le travail social est un domaine complexe, il est au carrefour de plusieurs champs disciplinaires. En effet, avec les nouvelles dynamiques et les mutations sociales, la sécurité et l'assistance sociale deviennent de plus en plus nécessaires pour la promotion des chaines de solidarité et du développement social afin d'atteindre la justice sociale et un accès effectif aux services sociaux de base pour toutes les catégories de populations. Le sous bassement théorique du travail social est de diverses sources et les techniques d'intervention diffèrent. Son contenu est en constante évolution en fonction des contextes de vie et du niveau de développement des pays, les services fournis en dépendent aussi. **Les fondamentaux du travail social** Les principes fondateurs du travail social sont : - Le respect de la valeur intrinsèque de l'être humain et de sa dignité, le fait de ne pas nuire, le respect de la diversité, la défense des droits humains et de la justice sociale. - La défense et le respect des droits humains et de la justice sociale sont la motivation et la justification du travail social. - **Définition du travail social** Le travail social est une pratique professionnelle et une discipline. Il promeut le changement et le développement social, la cohésion sociale, le développement du pouvoir d'agir et la libération des, personnes. Les principes de justice sociale, de droit de la personne, de responsabilité sociale collective et de respect des diversités sont au cœur du travail social. Etayé par les théories du travail social, les sciences sociales, les sciences humaines et des connaissances autochtones, le travail social encourage les personnes et les structures à relever les défis de la vie et agit pour améliorer le bien\--‐être de tous. - **Les approches d'intervention en Travail social** L'intervention consiste à fournir un paquet de services sociaux aux personnes, aux familles et aux collectivités dans le but de favoriser un changement, notamment par l\'évaluation psychosociale et par l\'intervention sociale. Toutes les approches sont centrées sont centrées sur l\'interaction avec l\'environnement, leur développement social ainsi que l\'amélioration ou la restauration de leur fonctionnement social. Ces approches peuvent être regroupées sous l'appellation des approches intégrées. Leur point de convergence des différentes approches réside dans le refus d'appréhender la pratique sous l'angle de la division traditionnelle entre l'intervention individuelle, l'intervention auprès des petits groupes et l'intervention collective. Pour les tenants de l'approche intégrée, « chaque mode d'intervention, en prenant comme perspective d'analyse et d'action soit la personne, soit le groupe, soit la communauté, néglige l'interrelation qui existe entre ces différentes entités. Il en résulte donc une vision réduite des problèmes sociaux. Les approches intégrées impliquent donc une perception globale des situations-problèmes. L'intervention se situe sur un continuum. Le processus d'intervention peut, par exemple, être orienté à la fois vers des objectifs de changement d'ordre individuel ou familial tout en visant auprès d'un même système-client la création d'un réseau d'entraide avec des individus vivant une situation similaire et conduire à des actions provoquant des changements dans les structures sociales. Les approches intégrées exigent des intervenants la capacité de mettre en place des interventions adaptées aux facteurs individuels, familiaux ou sociaux en lien avec les situations problématiques. **L'intervention individuelle** L'intervention individuelle peut prendre différentes couleurs selon la perspective théorique dans laquelle le travailleur social s'inscrit. Actuellement, trois approches dominent la pratique du travail social en intervention individuelle : l'approche systémique, l'approche bioécologique et l'approche structurelle. (Ces approches ont été approfondies dans les exposés) **L'intervention de groupe** Pour définir l'intervention de groupe, Lindsay (2007) s'inspire de la définition proposée par Toseland et Rivas (2005) pour qui, le travail social des groupes est considéré comme **«... une activité orientée vers un but auprès d'un petit groupe de personnes, afin de répondre aux besoins sociaux et émotifs de celles-ci, et d'accomplir des tâches. Cette activité est dirigée vers les membres individuels du groupe et vers le groupe comme un tout dans un organisme qui fournit des services. » (Lindsay, 2007).** Le travail de groupe comporte les éléments suivants : Le travail de groupe correspond à une pratique en travail social; Il poursuit un but précis et doit déboucher sur un changement : Il comporte des tâches planifiées selon le processus d'intervention sociale; ***L'aide mutuelle entre les membres du groupe est un élément fondamental de l'intervention puisqu'elle contribue au processus de résolution de problèmes tant sur le plan individuel que communautaire. Il existe des groupes centrés sur les besoins des membres (p. ex., groupe d'entraide ou de soutien, d'éducation et de thérapie), alors que d'autres sont davantage centrés sur l'accomplissement de tâches (p. ex., comité d'usagers, conseil d'administration, comité de travail, etc.).*** L'intervention collective ***L'intervention collective, couramment appelée organisation communautaire, est d'abord et avant tout un processus de changement social planifié au sein d'une communauté locale (Doucet et Favreau).*** ***L'intervention vise principalement l'organisation et la mobilisation des populations dans le but de leur assurer davantage de force et de pouvoir social (Doucet et Favreau, 1991).*** **Psychologie et travail social\ ** I. **La relation d'aide** ***LA PRESENCE*** *La relation est d'abord une présence à l'autre, c'est "être là". Ce concept peut se définir comme la capacité physique d'être là et la capacité psychologique d'être avec la personne. Il symbolise à la fois la force qui suscite la confiance et qui rassure, et la douceur que suppose une approche humaine et bienveillante Sa signification lui vient des richesses intérieures de l'aidant(e) qui l'assure, sans même parler, et qui laisse émaner par sa qualité d'être, calme, espoir et sécurité* **L'ECOUTE** *L'écoute est souvent synonyme de disponibilité dans le temps, mais aussi de disponibilité intérieure pour être prêt(e) à accueillir ce que dit l'autre. L'écoute est à la fois silence et parole, elle est le silence, mais un silence qui parle de notre ouverture bienveillante à la demande du malade et de sa souffrance. Ce n'est pas le silence froid de la neutralité ou le silence vide de la distraction, mais le silence chaleureux qui laisse une place à l'autre, qui lui donne un espace de vie, un pouvoir, et qui lui communique par là son désir d'écouter* **L'ACCEPTATION** *Il s'agit d'un sentiment d'ouverture à l'expérience de l'autre, à sa souffrance et à sa manière d'être sans exigence de changement, ce qui constitue la première condition à l'établissement d'une relation d'aide. L'aidant(e) reconnait l'aidé dans toute sa dignité en dépit de son aspect physique, de son caractère, de ses valeurs et de sa conduite, et consent à s'en occuper de manière active et chaleureuse.* LE RESPECT CHALEUREUX. *La relation d'aide repose sur la confiance et le respect. Par le respect, l'aidant(e) reconnait dans l'autre une personne humaine investie d'une dignité et d'une valeur très grande. Elle la perçoit comme un être unique et libre capable de prendre ses propres décisions, même si c'est parfois avec de l'aide. La respecter, c'est lui manifester de l'estime, la traiter avec déférence et politesse, c'est l'accueillir dans sa différence et lui montrer une considération réelle pour ce qu'elle est, indépendamment de ce qu'elle dit. 2* L'EMPATHIE, LE SOCLE DE LA RELATION D'AIDE *L'empathie est un profond sentiment de compréhension de l'aidant(e) qui saisit la difficulté de l'aidé comme si elle pénétrait dans son univers, comme si elle se mettait à sa place pour se rendre compte de ce qu'il vit et de la façon dont il le vit, et qui lui apporte le réconfort dont il a besoin, mais sans s'identifier à son vécu et sans en vivre elle -même les émotions. La relation d'aide informelle est* surtout fondée sur l'empathie et, au cours d'un entretien formel, l'aidant(e) crée un climat de compréhension empathique, source de confiance, et de connivence thérapeutique, et la base du soutien qu'elle apporte à l'aidé. L'AUTHENTICITE *Il s'agit de la capacité de l'aidant(e) de demeurer strictement elle-même au cours de la relation avec l'aidé. Grâce à l'authenticité, l'aidant(e) reste transparent(e), spontané(e) et ouvert(e), ne cherche pas à présenter une façade artificielle et ne se prétend pas être l'expert(e) de la situation de l'autre. Cette capacité est essentielle à l'établissement du climat de confiance et de simplicité nécessaire à la création d'une saine alliance thérapeutique entre l'aidant(e) et l'aidé L'authenticité est souvent confondue avec la congruence, il existe un lien profond entre ces deux concepts. Une personne authentique manifeste un certain degré de congruence entre ce qu'elle pense, ressent et exprime.* LA CONGRUENCE Il s'agit de la manière d'être de l'aidant qui manifeste une certaine adéquation entre ce qu'il ressent, ce qu'il pense, ce qu'il dit et ce qu'il fait, et entre son comportement verbal et son comportement non verbal. En agissant ainsi, l'aidant crée une harmonie entre ses émotions, ses pensées et ses actions. Cette harmonie interne lui permet d'exprimer ce qu'il pense de manière thérapeutique (avec une forte énergie positive) ou de faire ce qu'il croit approprié afin de faciliter une prise de conscience chez l'aidé ou une évolution de la perception de sa situation. **La reformulation** *La reformulation est une pratique de communication qui consiste à formuler des pensées de façon plus claire. Ce n\'est pas de l'empathie. Elle ne cherche pas à faire parler davantage son interlocuteur, ni à le convaincre. En cela, elle est assimilable à un comportement assertif. La reformulation est définie par Carl Rogers et G. Marian Kinget avec la citation : «\[la reformulation\] a pour but d\'extraire du contenu communiqué le sentiment inhérent à ses paroles et à le lui communiquer sans le lui imposer». Intervention de l\'aidant qui consiste à redire en d\'autres termes et d\'une manière plus concise ou plus explicite ce que la personne vient d\'exprimer et ce de telle sorte que l\'aidant obtienne l\'accord du sujet. L\'un des atouts de la reformulation est, dans une relation interpersonnelle, de manifester à l\'autre que ce qu\'on vient d\'entendre est acceptable. Sans adhérer au point de vue de l\'autre, on donne le droit à son point de vue d\'exister, puisqu\'on peut le répéter calmement. Le mécanisme qui peut alors s\'engager est que l\'autre s\'enhardit et exprime plus en avant son point de vue. Il craint moins de choquer. Un autre mécanisme mis en avant par Rogers est que le patient (dans le cas de thérapies) découvre ce qu\'il pensait, en l\'entendant dans une autre bouche. Il en prend conscience différemment*. Les principaux types de reformulation sont la répétition partielle (en écho), la reformulation - paraphrase, la reformulation originale (soit synthétique soit plus explicite), la reformulation interrogative la reformulation émotionnelle Les six attitudes de Porter Elias Porter (1914 - 1987) est dans la mouvance de Carl Roger. Il prône la non-directivité dans les interventions d\'accompagnement. Comme lui, il imagine qu\'il doit être possible d\'entrer dans la pensée d\'autrui dès lors que l\'on est en phase. La typologie des attitudes de Porter vise à valoriser la \"personne empathique\", c\'est-à-dire une personne non directive, capable de témoigner d\'une compréhension de l\'expérience émotionnelle, en l\'occurrence d\'une souffrance, sans chercher à conseiller, recommander, émettre des avis, suggérer des apaisements, enquêter sur des motivations ou des contradictions ou toute **Travaux et Etudes de Cas**