La Princesse de Clèves - Personnages et Résumé - PDF

Summary

This document provides a summary and analysis of the characters within the novel "La Princesse de Clèves". It details the main characters, their roles, and relationships within the plot. The document also summarizes the conflicts and power struggles in the court of 17th century France.

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LA PRINCESSE DE CLÈVES : personnages et résumé La distribution des personnages à l'intérieur de l'intrigue ► Les protagonistes Mme de Clèves : personnage fictif, elle incarne les valeurs contradictoires de la société du XVIIè. M. de Clèves : personnage historique très modifié. I...

LA PRINCESSE DE CLÈVES : personnages et résumé La distribution des personnages à l'intérieur de l'intrigue ► Les protagonistes Mme de Clèves : personnage fictif, elle incarne les valeurs contradictoires de la société du XVIIè. M. de Clèves : personnage historique très modifié. Il incarne la dimension tragique de la passion. M. et Mme de Clèves partagent la même fragilité, le même désir d'absolu qui compromettent leurs chances de survie dans cette société où tout sentiment est étouffé. M. de Nemours : il incarne l'expérience de la vie, la maturité et le désir. ►L'entourage des protagonistes les opposants à la passion : Mme de Chartres et M. de Nevers, qui ont un rôle parallèle et opposé. Ils représentent la conservation de l'ordre moral et social. les aides : volontaires, la reine dauphine et le vidame de Chartres ; involontaire, Mme de Mercœur, sœur du duc de Nemours. les détenteurs de l'information (ils la font circuler à l'intérieur de la cour) : outre la reine dauphine et le vidame déjà cités, Chastelart et d'Anville. les rivaux de Nemours : le maréchal de Saint-André et le chevalier de Guise, amoureux de Mme de Clèves. ►Les doubles symboliques les personnages exemplaires : - Mme de Thémines (positif) - Mme de Tournon (négatif) les mariées : - Claude de France avec Charles de Lorraine, par intérêt. - Elisabeth de France avec Philippe II, contre son gré. - Madame, sœur du roi, avec le duc de Savoie, selon son désir. Le mode de fonctionnement du pouvoir ►Au centre du pouvoir se trouve un roi, gouverné par une femme : François Ier et Mme d’Étampes, Henri II et Diane de Poitiers, François II et Catherine de Médicis. ►Deux clans rivaux se disputent les faveurs de cette femme toute-puissante pour accéder au pouvoir : Les Montmorency : le connétable, son fils d'Anville, et leur alliés (le prince de Condé, le roi de Navarre, le duc de Nevers, père du prince de Clèves). D'Anville est marié à Mlle de La Marck, petite-fille de Diane de Poitiers. Les Guise : le duc de Guise, le chevalier de Guise et le cardinal de Lorraine (3 frères), Marie Stuart, leur nièce, et leurs alliés (la famille de Chartres, donc Mme de Clèves). Le duc d'Aumale, frère du duc de Guise a épousé une fille de Diane de Poitiers. Ils ont par ailleurs l'appui de Catherine de Médicis. Remarques : les deux clans rivaux ont des alliances par mariage avec Diane de Poitiers, mais elle hait les Guise à cause de leurs liens avec la reine, Catherine de Médicis ; le prince et la princesse de Clèves, par les intérêts de leurs familles, appartiennent aux deux clans opposés. Résumé ►Première partie : la rencontre (fin 1558) Tableau de la cour d'Henri II Le roman débute par un tableau brillant de la cour d'Henri II et une succession de portraits des grands personnages qui la composent. Derrière les fastes et les jeux se profilent de nombreuses intrigues amoureuses ou politiques. La cour est divisée en deux clans : d'un côté celui de la maîtresse du roi, la duchesse de Valentinois, et des Montmorency ; de l'autre celui de la reine, Catherine de Médicis, et des Guise. En toile de fond les négociations de la paix de Cercamp s'accompagnent de mariages princiers avec l'Espagne et la Savoie. On parle également d'un projet de mariage entre Elisabeth, reine d'Angleterre, et le duc de Nemours. Mariage de Mlle de Chartres et du prince de Clèves Une beauté de quinze ans fixe sur elle l'attention de la cour. Sa mère Mme de Chartres lui a inculqué l'amour de la vertu et lui a peint les dangers de la galanterie 1. Le jeune prince de Clèves la rencontre chez un joaillier et tombe passionnément amoureux d'elle sans connaître son rang. Diverses intrigues et volontés s'opposent à leur mariage mais, après la mort de son père, le prince est libre d'épouser Mlle de Chartres bien que celle-ci n'ait pour lui que de l'estime sans amour. La surprise de l'amour Lors d'un bal, Mme de Clèves danse avec M. de Nemours qui est ébloui et ne tarde guère à renoncer à ses ambitions. Elle-même est surprise et troublée. Sa mère plus clairvoyante lui raconte l'histoire de la passion jalouse de la duchesse de Valentinois pour François Ier puis Henri II, exemple des désordres et des conséquences funestes de la galanterie : Mme de Clèves prend conscience de son amour pour Nemours par la jalousie qu'elle ressent à l'idée qu'il pourrait être attaché à la reine dauphine. La mort de sa mère, les dernières recommandations et mises en garde laissent la jeune femme désemparée. Elle prétexte son deuil pour se retirer à la campagne. Elle apprend alors la mort de Mme de Tournon. M. de Clèves va lui révéler la personnalité réelle de cette dernière. ►Deuxième partie : les signes et la progression de passion (début 1559) Deux exemples des méfaits de la passion Histoire de Mme de Tournon : exemple de dissimulation et de duplicité. Veuve apparemment inconsolable, elle a mené de front deux intrigues avec Sancerre et Estouville, chacun ignorant qu'il avait un rival. À peine rentrée à Paris, Mme de Clèves apprend par la dauphine combien M. de Nemours étonne son entourage par son changement et son refus d'épouser Elisabeth d'Angleterre. Elle pressent le rôle qu'elle y joue et ses soupçons sont confirmés par l'aveu détourné que lui fait Nemours de ses sentiments. Consciente de son propre amour, l’héroïne s'efforce de ne pas en donner de signes et évite le duc. Mais les contraintes de la cour l'amènent à le rencontrer et à entendre des déclarations sans toujours pouvoir cacher son trouble. Un jour la dauphine lui raconte l'histoire d'Anne de Boulen et d'Henri VIII, exemple des fureurs de la jalousie. Les signes de la passion Alors que l'on achève chez la dauphine un nouveau portrait de Mme de Clèves, le duc de Nemours s'empare d'un plus ancien qui appartient au mari de l’héroïne. Celle-ci se rend compte de l'indélicatesse mais ne dit rien par peur du scandale mais aussi pour accorder une faveur discrète à Nemours. Celui-ci, lors des préparatifs d'un grand tournoi en l'honneur de la paix et des noces royales, tombe de cheval. On le croit grièvement blessé et Mme de Clèves ne peut s’empêcher de manifester de la frayeur. Ravi de ce témoignage indirect, que le chevalier de Guise a également perçu, le duc se remet immédiatement de sa chute. Autour de la jalousie Le même jour, on a apporté à la dauphine une lettre tombée de la poche de M. de Nemours. Elle la confie à Mme de Clèves pour la lire et lui en rendre compte. Arrivée chez elle, la princesse lit cette lettre de rupture d'une maîtresse qui accuse son amant d'infidélité et de dissimulation. Une violente jalousie secoue l’héroïne. Le vidame de Chartres, à qui cette lettre s'adresse en réalité, demande à Nemours de l'aider à la récupérer et pour le convaincre, lui raconte comment il est devenu le confident de la reine Catherine de Médicis tout en cachant à cette dernière son inclination pour Mme de Thémines. ►Troisième partie : l'aveu (été 1559) Un moment de bonheur Le vidame finit son récit : la lettre est de Mme de Thémines qui a su sa liaison avec une femme d'importance secondaire. Il a rompu avec l'une et l'autre mais il craint la jalousie rétrospective de la reine, d'autant plus qu'il s’intéresse également à Mme de Martigues, amie de la dauphine dont la reine est jalouse. Nemours accepte d'aider le vidame dont l'histoire est un exemple des dangers de la galanterie. Reçu aigrement par la princesse, nouvelle marque d'intérêt, il réussit à la convaincre de son innocence en lui répétant le récit du vidame et en lui montrant un billet où l'on redemandait cette lettre à ce dernier. Il faut cependant rendre une lettre à la dauphine, le vidame a repris la 1 Galanterie : ce terme désigne dans tout le roman aussi bien le goût et l'art de la séduction que les aventures amoureuses elles-mêmes. sienne. M. de Nemours et Mme de Clèves réécrivent cette lettre en un moment de liberté et de joyeuse complicité. La reine ne sera pas dupe de la supercherie. L'aveu Demeurée seule, la princesse se remémore ses sentiments passés, de la jalousie au soulagement d'être détrompée. Elle se sent vaincue et surmontée par une inclination qui l’entraîne malgré elle. Prise de remords, elle demande à son mari d'aller passer quelques jours dans leur château de Coulommiers. M. de Nemours se rend dans la même région. Arrivé par hasard dans le parc du château, il assiste, caché, à l'aveu que Mme de Clèves fait à son mari de la passion qu'elle éprouve, tout en protestant de son honnêteté et en lui demandant de la protéger. Partagé entre l'admiration pour la confiance témoignée et la jalousie, le prince de Clèves demande en vain à sa femme le nom de son rival. Celui-ci ne pourra s’empêcher de raconter cette scène extraordinaire au vidame, sans révéler le nom des protagonistes. La discorde De retour à Paris, M. de Clèves harcèle sa femme pour percer son secret et ses soupçons se portent sur M. de Nemours. Le vidame n'a pu se taire et la scène de l'aveu est rapportée à la dauphine qui en parle à Mme de Clèves en présence du duc de Nemours. Elle est persuadée que celui-ci est l'amant de l'histoire mais ne voit pas dans quel embarras elle met la princesse. Cette dernière accuse alors son mari d'avoir trop parlé qui s'indigne et lui fait les mêmes reproches. De son côté Nemours se désole de son indiscrétion. La troisième partie se termine sur les fêtes somptueuses en l'honneur du mariage de Madame, Elisabeth, fille du roi (à ne pas confondre avec Madame, Marguerite, sœur du roi) et de Philippe II d'Espagne. Lors d'un tournoi, où le duc porte des couleurs qui évoquent par leur symbolisme Mme de Clèves, Henri II est mortellement blessé. ►Quatrième partie : le refus (dernier trimestre 1559-1560) La jalousie de M. de Clèves La nouvelle cour se met en place autour de François II, les Guise y deviennent tout-puissants. La duchesse de Valentinois est chassée. Nemours vient rendre visite à Mme de Clèves qui refuse de le recevoir. Cette attitude significative provoque une violente scène de jalousie de la part de M. de Clèves. Il part pour Reims, lieu du sacre du nouveau roi, alors que Mme de Clèves se réfugie à Coulommiers. Après la cérémonie, la cour se rend à Chambord. Le duc de Nemours prétexte des affaires à Paris pour aller auprès de Mme de Clèves, mais le prince le fait suivre. Coulommiers M. de Nemours arrive de nuit au château de la princesse. Il la surprend dans une rêverie délicieuse, entourée d’objets qui le concernent mais se sauve dès qu'elle l’aperçoit indistinctement au moment où il tente de pénétrer dans la pièce. Bouleversé par ce témoignage, le duc revient dans le parc la nuit suivante pour ne trouver que portes closes. Le lendemain il accompagne sa sœur chez la princesse qui écourte la visite. La mort du prince de Clèves Le rapport de l'espion apprend à M. de Clèves que M. de Nemours s'est rendu trois fois chez la princesse, dont deux de nuit. Le prince tombe malade, persuadé de l'infidélité de sa femme. Effrayée, celle-ci vient au chevet de son mari qui lui fait des reproches. Elle tente de se disculper mais il est trop tard. Mme de Clèves, rongée de remords, mène un grand deuil. Plusieurs mois plus tard, elle apprend que le duc passe ses journées à rêver en face de chez elle. Elle le rencontre même dans un jardin, si perdu dans ses pensées qu'il ne la voit pas. L'attitude du duc réveille en elle la passion la plus vive que combat le souvenir de son mari. Le renoncement M. de Nemours demande au vidame de lui arranger une entrevue avec la princesse. Une longue conversation montre les sentiments contradictoires de cette dernière, prise entre son amour, qu'elle accepte d'avouer, et la crainte d'y céder, qui est la plus forte. Elle se fonde principalement sur l’appréhension d'un futur hasardeux et malheureux. Elle part pour les Pyrénées, y tombe malade et, affaiblie, se retire chez des religieuses. Elle refuse d'y revoir M. de Nemours et même d'entendre parler de lui. La passion du duc s'éteindra et Mme de Clèves achèvera sa courte vie dans des occupations austères.

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