Os Coxal - Anatomie PDF
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Faculté de Médecine de Sfax
Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi
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Ce document contient des informations sur l'anatomie de l'os coxal, y compris sa définition, sa situation, ses articulations et sa constitution. Le texte explore la description des différentes faces, bords et angles de l'os coxal, ainsi que les muscles qui s'y insèrent. Il détaille également les rapports vasculaires et nerveux de l'os.
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Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 1 Os coxal I. Définition L’os coxal est un os plat, en forme d’hélice, pair et asymétrique. Il forme avec l’os coxal controlatéral, le sacrum et le coccyx : la ceinture pelvienne. Il unit le tronc au membre pelvi...
Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 1 Os coxal I. Définition L’os coxal est un os plat, en forme d’hélice, pair et asymétrique. Il forme avec l’os coxal controlatéral, le sacrum et le coccyx : la ceinture pelvienne. Il unit le tronc au membre pelvien. II. Situation et articulation L’os coxal est situé au niveau du bassin, en dessous du tronc. C’est l’os antérolatéral de la ceinture pelvienne Il s’articule avec : 1. Le sacrum : En dedans, en haut et en arrière : articulation sacro iliaque 2. L’os coxal controlatéral : En dedans et en avant : symphyse pubienne 3. La tête fémorale : En dehors, en bas et en arrière : articulation coxo-fémorale III. Orientation 1. La surface hémisphérique : en dehors. 2. Grande incisure :en arrière. 3. Trou :en bas. IV. Constitution L’os coxal est constitué par la soudure en Y de 3 pièces osseuses primitives qui sont : En haut: l’ilium En bas et en arrière : l’ischium En bas et en avant : le pubis Ces trois pièces se réunissent dans la partie médiane de l’os coxal pour former l’acétabulum A la partie inférieure de l’os coxal, l’ischium et le pubis forment le cadre osseux d’un orifice, appelé foramen obturé. V. Description : L’os coxal a une forme quadrangulaire. Ainsi, il présente à décrire : 2 faces : externe ( = exopelvienne) et interne (= endopelvienne). 4 bords : supérieur, inférieur, antérieur et postérieur. 4 angles : antéro-supérieur, antéro-inférieur, postéro-supérieur et postéro-inférieur. Les faces : La face endopelvienne : Cette face est divisée en 2 parties supérieure et inferieure par une ligne oblique en bas et en avant c’est : la ligne arquée. Partie supérieure : 1/ la fosse iliaque : lisse et concave. Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 2 2/la surface auriculaire : en forme de croissant àconcavité postéro supérieure par laquelle l’os coxal s’articule avec le sacrum. 3/ la tubérosité iliaque : en arrière et en dessus de la surface auriculaire. Partie inférieure : 1/ le foramen obturé et son cadre osseux 2/la surface quadrilatère La face exopelvienne : Cette face est centrée par l’acétabulum qui la divise en 3 parties : 1/ une partie supérieure : c’est la surface glutéale : Elle présente 3 lignes courbes rugueuses, appelées lignes glutéales antérieure, postérieure et inferieure. Elle sépare les surfaces d’insertion musculaire des muscles glutéaux 2/ une partie moyenne : l’acétabulum: Il est bordé par le limbus acétabulaire. Il est formé de deux parties : - Une partie centrale : la fosse acétabulaire : non articulaire, donne insertion au ligament de la têtefémorale : le ligament rond. - Une partie périphérique : la surface semi-lunaire : articulaire, recouverte de cartilage en forme de croissant à concavité inférieure. 3/ partie inferieure : le foramen obturé et son cadre osseux. Les bords : Bord supérieur : - Il est épais : c’est la crête iliaque. - Il s’étend de l’épine iliaque postéro-supérieure à l’épine iliaque antéro-supérieure. - Il est entièrement palpable. La crête iliaque est un site préférentiel pour la réalisation d’une biopsie ostéo- médullaire, c'est- à-dire un prélèvement de moelle osseuse utile pour le diagnostic de certaines hémopathies. Bord antérieur : S’étend de l’EIAS jusqu’à l’épine du pubis. Il décrit de haut en bas : o épine Iliaque antéro-supérieure EIAS. o épine Iliaque antéro-inférieure EIAI. o l'Eminence ilio-pubienne. o Une crête, le Pecten Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 3 o épine du pubis. Bord postérieur : S’étend de l’EIPS jusqu’à la tubérosité ischiatique. Il décrit de haut en bas : o Epine Iliaque postéro-supérieure EIPS. o Epine Iliaque postéro-inférieure EIPI. o Grande incisure ischiatique. o Epine ischiatique. o Petite incisure ischiatique. o Tubérosité ischiatique. Bord inferieur : Il s’étend de l’épine du pubis en avant à la tubérosité ischiatique, en arrière LES ANGLES: o Antéro-supérieur : EIAS. o Antéro-inférieur : épine du pubis. o Postéro-supérieur : EIPS. o Postéro-inférieur : tubérosité ischiatique VI. LES INSERTIONS MUSCULAIRES : ( figure 3 ) 1/ face endopelvienne : - Au niveau de la fosse iliaque : Le muscle iliaque - Au niveau de la surface quadrilatère : Le muscle obturateur interne 2 / face exopelvienne : - Les lignes glutéales délimitent les zones d’insertion des 3 muscles fessiers, d’avant en arrière : en avant de la ligne glutéale antérieure : Le muscle petit fessier entre les 2 lignes glutéales antérieure et postérieure : Le muscle moyen fessier en arrière de la ligne glutéale postérieure : le muscle grand fessier Muscle obturateur externe : au niveau de la lèvre externe du foramen obturé. - Au niveau de l’EIAI : Chef direct du muscle droit fémorale - Au niveau du sillon supra-acétabulaire : Chef réfléchi du muscle droit fémorale 3/ bord supérieur : Les muscles obliques externe et interne VII. Les repères palpables : Les épines iliaques antéro-supérieur et antéro-inférieure, La crête iliaque La symphyse pubienne La tubérosité ischiatique Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 4 VIII. Rapports vasculaires et nerveux Le ligament inguinal : Il s’étend de l’EIAS jusqu’à l’épine du pubis formant avec le bord antérieur de l’os coxal un canal ostéo-ligamentaire : L’anneau fémoral L’anneau fémoral est divisé par la bandelette ilio-pectinée en deux lacunes : - Lacune musculaire= latérale : laissant passage au muscle psoas iliaque accompagné par le nerf fémoral. - Lacune vasculaire=médial : traversée par l’artère et la veine fémorales. Le nerf sciatique et les vaisseaux glutéaux :vont passer au niveau de la grande incisure pour poursuivre leur trajet au niveau de la face postérieure du membre inferieur. Le foramen obturéest fermé partiellement par la membrane obturatrice laissant une ouverture appelée le canal obturateur qui livre passage au pédicule obturateur : nerf + veine + artère obturatrice IX. Implications cliniques La présence du foramen obturé fragilise l’os coxal au niveau de son segment inférieur et l’expose aux fractures du cadre osseux obturateur. Au niveau du bord antérieur de l’os, on peut palper le pouls fémoral. Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 5 Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 6 Le fémur I. Définition : Le fémur est un os long, pair et asymétrique. C’est l’os le plus long et le plus lourd de l’organisme Il assure la transmission du poids du corps de l'os coxal au tibia II. Situation et articulation : Le fémur forme à lui seul le squelette de la cuisse. Il s’articule avec : En haut : avec l’acétabulum de l’os coxal ( articulation coxo fémorale ) En bas : avec le tibia ( articulation fémoro-tibiale ) En bas et avant : avec la patella ( articulation fémoro-patellaire ) III.. Orientation : - L’extrémité, qui porte une surface sphérique lisse, est orientée en haut et en dedans. - Le bord le plus saillant (tranchant) est en arrière. IV.. Anatomie descriptive : Le fémur est un os long. On lui décrit ainsi 2 épiphyses et une diaphyse Son grand axe est oblique en bas et en dedans. Pour mieux supporter la station debout bipède, les fémurs sont orientés obliquement au sein des cuisses (vers le bas et le côté médial) de telle façon qu'en position debout, les genoux sont adjacents l'un à l'autre et sont placés directement en dessous du tronc ce qui ramène le centre de gravité sur les jambes et des pieds porteurs 1. L’épiphyse proximale: Elle est formée par une tête, un col et le massif trochantérien. a) La tête fémorale Elle correspond aux 2/3 de sphère. Elle regarde médialement, en haut et, légèrement, en avant. Elle est recouverte de cartilage pour l’articulation de la hanche sauf au niveau d’une dépression centrale: fovéa capitis donnant insertion au ligament rond de la tête fémorale b) Le col fémoral C’est l’élément qui porte la tête fémorale et qui la relie à la diaphyse Il est aplati d’avant en arrière et s’élargit latéralement. Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 7 - Il fait avec : L’axe de la diaphyse fémorale : Un angle de 120° / 130° = angle d’inclinaison ou cervicodiaphysaire. En position neutre, l'angle d'inclinaison oriente la tête et le col du fémur plus perpendiculairement par rapport à l'acétabulum et permet ainsi une plus grande mobilité du fémur au niveau de l'articulation de la hanche Le grand axe de l’épiphyse distale : un angle de 15° = angle de déclinaison ou d’antéversion L’axe longitudinal de l'extrémité supérieure du fémur (tête et col) n'est pas parallèle à l'axe transversal de l'extrémité inférieure de l'os (axe des condyles fémoraux). Lorsque le fémur est observé de haut en bas (et que la ligne du regard suit donc l'axe longitudinal de la diaphyse), les deux axes transversaux qui viennent d'être évoqués décrivent entre eux un angle de torsion ou de déclinaison qui est en moyenne de 15° c) Le massif trochantérien Il est formé par : Le grand trochanter : C’est une éminence supéro-latérale de forme pyramidale quadrangulaire avec - Un sommet supérieur - Une base inférieure (se continue avec la diaphyse) - la face médiale présente une dépression appelée la fossette trochantérique. Le petit trochanter : C’est une éminence conique postéro-médiale. Entre ces deux trochanters on trouve : En arrière : crête inter-trochantérique. En avant : la ligne intertrochantérique antérieure Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 8 2. La diaphyse fémorale Prismatique triangulaire à la coupe et possède trois faces et trois bords. Les faces : - Antérieure - Postéro-médiale - Postéro-latérale LES BORDS - Bord latéral - Bord médial - Bord postérieur = ligne âpre : Il est saillant et rugueux, il se trifurque en haut et se bifurque en bas. Dans sa partie supérieure : Il se trifurque donnant trois crêtes divergentes : - Ligne spirale : en dedans. - Ligne pectinée : moyenne. - Tubérosité glutéale (tubérosité fessière) : en dehors. Dans sa partie moyenne : Il est formé par 2 lèvres : - Une médiale et une latérale qui délimite entre elles une gouttière étroite. Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 9 Dans sa partie inférieure : Il se bifurque donnant deux crêtes divergentes : Ligne supra-condylaire médiale : se termine par le tubercule du grand adducteur Ligne supra-condylaire latérale : se termine par l’épicondyle latéral. Les deux lignes supra-condylaires délimitent entre elles la surface poplitée : - concave en arrière, limitée en bas par la ligne intercondylaire et le bord des surfaces articulaires des condyles fémoraux. 3. L’épiphyse distale : Volumineuse et irrégulière, étendue transversalement. Elle présente à décrire : Deux condyles :un condyle médial et un condyle latéral - la face latérale du condyle latéral présente une partie centrale saillante appelée épicondyle latéral (tubérosité externe) - La face médiale du condyle médial porte une saillie plus large et plus saillante, l'épicondyle médial L’épicondyle médial est plus étroit que l’épicondyle latéral En arrière et en bas , les condyles sont séparés par une fosse intercondylaire (échancrure inter condylienne) ils s'unissent par contre en avant pour se prolonger par une dépression longitudinale peu profonde : la surface patellaire(trochlée fémorale) qui s'articule avec la rotule Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 10 V. Repères palpables : - Le grand trochanter : le point le plus saillant de la face latérale de la hanche. - Les 2 épicondyles et la surface patellaire lors de la flexion du genou. VI. Insertion musculaire et ligamentaire L’épiphyse proximale - sur le petit trochanter : Le muscle psoas iliaque. - sur le grand trochanter : Les muscles petit + moyen fessier Les muscles pelvi-trochantériens ( ++ muscle pisiforme : face supérieure ) - sur la ligne inter-trochantérienne antérieure : Le ligament ilio-fémoral - sur la ligne inter-trochantérique postérieure : Le muscle carré fémoral La diaphyse fémorale : Sur la ligne âpre : - sur la lèvre médiale et la ligne spirale : Le muscle vaste médial : - sur la lèvre latérale : Le muscle vaste latéral + le chef court du biceps fémoral - sur la gouttière entre les deux lèvres : Les muscles adducteurs Le muscle grand adducteur : sur toute la hauteur de la gouttière. Le muscle court adducteur + long adducteur : dans la partie moyenne de la gouttière. - sur la ligne pectinée : Le muscle pectiné - sur la tubérosité glutéale : Le muscle grand fessier Sur la face antérieure : - Le muscle vaste intermédiaire. L’épiphyse distale - sur le tubercule du grand adducteur :Le muscle grand adducteur - sur le tubercule supra-condylaire + latéral : le muscle gastrocnémien - la fosse intercondylaire : sur le versant latéral : insertion proximale du ligament croisé antérieur ( LCA ) sur le versant médial : insertion proximale du ligament croisé postérieur ( LCP ) VII. implications cliniques - l’exagération de l’angle cervico-diaphysaire s’appelle coxa valga (Valgus)> 130° - La fermeture de l’angle cervico-diaphysaire s’appelle coxa vara (Varus)< 120° - La fracture du col du fémur est très fréquente chez les sujets âgés. Elle est favorisée par l’ostéoporose (une maladie entrainant une fragilité excessive du squelette). normal Coxa vara Coxa valga Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 11 Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 12 La Patella I. Définition C’est un os court, triangulaire, sésamoïde, à base supérieure, qui participe au complexe articulaire du genou. Il est plat, pair et asymétrique. II. Situation et articulation : La patella, est située à la partie antérieure du genou et développée dans le tendon quadricipital. Elle s’articule en arrière avec l’extrémité inférieure du fémur appelée la surface patellaire du fémur, formant l’articulation fémoro-patellaire III. Orientation : La pointe est en bas. La surface articulaire est en arrière. La facette la plus large de cette surface est en dehors. IV. Anatomie descriptive : La patella est un os triangulaire avec : 2 bords, 2 faces, une base et un sommet. Les bords : médial et latéral. Les faces : - Antérieure : convexe et palpable - Postérieure : s’articule avec la surface patellaire du fémur et présente 2 facettes concaves : médiale et latérale séparées par une crête verticale. La base : Triangulaire à sommet postérieure. L’apex : accessible à la palpation, genoux en extension. V. Insertions musculaires et ligamentaires : sur la base : Le tendon du quadriceps fémoral sur l’apex : Le ligament patellaire VI. Implications cliniques : - La patella est un os sous cutané donc exposé aux traumatismes et aux fractures. - Elle facilite le glissement du tendon du quadriceps fémoral au-dessous de l’articulation du genou quand ce dernier est en flexion. Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 13 Le tibia I. Définition : C’est un os long pair et asymétrique. Il forme avec la fibula le squelette de la jambe II. Situation et articulation: C’est l’os antéro-médial de la jambe. Il s’articule avec: - En haut : le fémur ( articulation fémoro-tibiale ) - En bas : le talus ( articulation talo-crurale ) - Latéralement : la fibula ( articulation tibio-fibulaire ) III. Orientation: - La petite extrémité est en bas. - La pointe de cette extrémité est en dedans. - Le bord le plus saillant est en avant. IV. Anatomie descriptive: Le tibia est un os long. On lui décrit ainsi 2 épiphyses et une diaphyse. L’épiphyse proximale : L'extrémité supérieure (proximale) du tibia doit son aspect volumineux à la présence des condyles médial et latéral (tubérosités interne et externe) qui surplombent la diaphyse médialement et latéralement Présente à décrire 5 faces : supérieure, antérieure, postérieure, médiale et latérale. - La face supérieure: correspond au plateau tibial : Ce plateau comprend deux surfaces articulaires lisses qui s'articulent avec les volumineux condyles du fémur : - une surface médiale = cavité glénoïde interne : ovalaire et légèrement concave - une surface latérale = cavité glénoïde externe : arrondie et plus petite Les surfaces articulaires sont séparées par une éminence intercondylaire formée de deux tubercules intercondylaires, l'un médial et l'autre latéral, formant ainsi les aires intercondylaires antérieure et postérieure Les tubercules et les zones intercondylaires sont les sites d'insertion des ménisques et des principaux ligaments de l'articulation du genou, ceux qui maintiennent les surfaces articulaires au contact les unes des autres. Aire intercondylaire antérieure Aire intercondylaire postérieure - La capsule - La corne postérieure du ménisque latéral - La corne antérieure du ménisque médial. et celle du ménisque médial - Le ligament croisé antérieur. - ligament croisé postérieur - La corne antérieure du ménisque latéral Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 14 Les surfaces articulaires répondent aux condyles fémoraux par l’intermédiaire des ménisques (médial et latéral) du genou. - Le ménisque médial est enforme de « C » - Le ménisque latéral est en forme de « O ». Les ménisques de l'articulation du genou sont des structures fibrocartilagineuses en forme de croissant reposant sur les surfaces articulaires du tibia qu'ils contribuent à approfondir tout en jouant un rôle d'amortisseur des chocs Les deux extrémités de chaque ménisque sont solidement fixées aux aires intercondylaires du tibia - Face antérieure: marquée par une saillie osseuse de forme triangulaire : C’est la tubérosité tibiale - Face postérieure: marquée latéralement par la surface articulaire fibulaire par laquelle le tibia s’articule avec la tête de la fibula (articulation tibio-fibulaire supérieure) Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 15 La diaphyse : Prismatique et triangulaire à la coupe présentant à décrire 3 faces et 3 bords. Les bords: a) Un bord antérieur : saillant et sous cutané (la crête tibiale) ; il nait de la tubérosité tibiale et se termine sur la malléole tibiale. b) Un bord latéral ou interosseux : donne insertion à la membrane interosseuse. c) Un bord médial Les faces: a) La face antérolatérale b) La face antéro-médiale: sous cutanée c) La face postérieure : Présente une crête oblique en bas et en dedans : c’est la ligne soléaire Au dessous d’elle, la face postérieure du tibia est divisée, par une crête verticale, en 2 aires : Une aire médiale et une aire latérale L’épiphyse distale : Présente : A sa face médiale :la malléole interne (plus haute que la malléole externe de la fibula). A sa face latérale : l’incisure fibulaire par laquelle le tibia s’articule avec la fibula (articulation tibio-fibulaire inférieure). A sa face inférieure : Deux surfaces articulaires : - La surface articulaire tibiale inférieure qui s’articule avec la trochlée du talus. - La surface articulaire de la malléole médiale qui s’articule avec la surface malléolaire du talus. Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 16 V. Repères palpables: - Les deux condyles. - La tubérosité tibiale. - Le bord antérieur. - La face antéro-médiale. - La malléole médiale. VI. Insertions musculaires Sur l’épiphyse proximale : - la tubérosité tibiale : Le ligament patellaire (tendon du quadriceps) - face postérieure du condyle médial : Le muscle semi-membraneux Sur la diaphyse : - la face antéro-latérale : Le muscle tibial antérieur - la face antéro-médiale : Les muscles de la patte d’oie (le sartorius, le gracile et le semi-tendineux) : Sur la face postérieure : - Au dessus de la ligne soléaire : muscle poplité. - Au dessous de la ligne soléaire: -Sur l’aire médiale : muscle long fléchisseur des orteils. -Sur l’aire latérale: muscle tibial postérieur. VII. Implication clinique : Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 17 Le bord antérieur et la face antéro-médiale sont sous cutanés donc exposés aux risques de fractures ouvertes. La Fibula I. Définition C’est un os long, pair et asymétrique. Il forme avec le tibia le squelette de la jambe II. Situation et articulation La fibula est située dans la partie postérolatérale de la jambe. Elle s’articule : En haut et en bas avec le tibia en dedans formant l’articulation tibiofibulaire proximale et distale En bas avec le talus formant l’articulation talocrurale A noter : la fibula ne participe pas à l’articulation du genou ; tandis qu’elle fait partie de l’articulation de la cheville. III. Orientation : L’extrémité aplatie est en bas. La pointe de cette extrémité est en dehors. La gouttière qui parcourt cette extrémité est en arrière. IV. Anatomie descriptive : La fibula est un os long, on lui décrit donc une diaphyse et deux épiphyses. L’épiphyse proximale : Elle est conique à base supérieure et est constituée par Une têtedont sa face médialeprésente une surface articulaire qui répond à la surface articulaire fibulaire du tibia Un apex Un col qui relie la tête fibulaire au corps et qui est cravaté par le nerf fibulaire commun La diaphyse : Elle est prismatique, triangulaire à la coupe. Elle présente àdécrire : 3 faces : antérolatérale, antéromédiale et postérieure La face médiale est divisée verticalement en 2 par une crête : la crêteinterosseuse sur laquelle va s’insérer la membrane interosseuse. 3 bords : antérieur, postérolatéral, posteromédial. Epiphyse distale de la fibula : Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 18 Elle correspond à la malléole externe. Elle est plus volumineuse et plus basse que la malléole interne. On lui décrit : 2 faces, deux bords et un sommet. - Face latérale : Présente : - En avant : une surface convexe sous cutanée. - En arrière : le sillon malléolaire externe limité par deux lèvres (médiale et latérale). Ce sillon livre passage aux tendons des muscles long et court fibulaire. - Face médiale : Possède une surface articulaire triangulaire qui s’articule avec le talus. En arrière et au-dessous de cette surface, il y a la fossette malléolaire externe. V. Repères palpables : Malléole externe : sous cutanée. Apex et face postéro-latérale de l’épiphyse proximale : lors de la flexion du genou. VI. Rapport nerveux Nerf fibulaire commun qui cravate le col de la fibula par l’extérieur se divise en 2 : le nerf fibulaire profond descend verticalement pour innerver la loge musculaire antérieure de la jambe. Le nerf fibulaire superficiel traverse la cloison intermusculaire latérale pour innerver la loge musculaire latérale de la jambe. VII. Implication clinique Une fracture du col de la fibula peut entrainer une lésion du nerf fibulaire commun d’où la paralysie des muscles de la loge antérieure et latérale de la jambe. Ceci donne une marche en steppage (impossibilité de relever le bout du pied). Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 19 Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 20 Les os du pied I. Définition : Le pied est le segment distal du membre inférieur. Il est pair et asymétrique. Il joue un rôle très important dans la posture, la marche et la transmission du poids du corps au sol. II. Situation et articulation: Le pied s’articule en haut avec les os de la jambe : c’est l’articulation de la cheville. III. Orientation: Dans son ensemble, le pied forme une voute concave en bas L’ensemble des os courts est en arrière. La colonne osseuse qui comporte le moins d’os est en dedans. IV. Anatomie descriptive : Le squelette du pied comporte 26 os répartis en 3 groupes : A. Les tarses :7 os courts subdivisés en 2 rangées : Le tarse postérieur : formé par 2 os qui sont : 1. Le calcanéus : présente 6 faces : Face antérieure : s’articule avec le cuboïde. Face postérieure : correspond au relief du talon et donne insertion au tendon d’Achille. Face supérieure : présente les surfaces taliennes antérieure et postérieure. On trouve aussi une dépression appelée sillon du calcanéus qui va former avec celui du talus un canal : le sinus du tarse. Face inférieure : présente 2 saillies : Une antérieure : c’est la tubérosité antérieure Une postérieure : c’est la tubérosité postérieure : C’est le point d’appui postérieur du pied. Face latérale Face médiale. Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 21 2. Le talus : Il présente à décrire : Une tête : s’articule avec l’os naviculaire. Un col Un corps supportant une trochlée: elle s’articule, en haut et en arrière, avec la mortaise tibio-fibulaire. Au niveau de sa face inférieure : on trouve : - Les surfaces articulaires calcanéennes antérieure et postérieure - Le sillon du talus : entre les deux surfaces articulaires calcanéennes. Les tarses antérieurs : formés par 5 os juxtaposés - l’os cuboïde (en dehors) - l’os naviculaire (en dedans) - les 3 os cunéiformes (en avant de l’os naviculaire). B. Les métatarses : Formé par 5 os longs = les métatarsiens, numérotés de dedans en dehors (I à V). Ce sont des os longs avec : - Une épiphyse proximale : (ou base) qui s’articule avec le tarse - Une diaphyse - Une épiphyse distale : (ou tête) qui s’articule avec les phalanges. C. Les phalanges : Au nombre de 14 os longs : 3 pour chaque orteil (proximal, intermédiaire et distal ) sauf pour l’hallux qui ne présente que deux phalanges : proximale et distale. Rawen Allagui – Nadia Ben Azizi 22 Forme générale du pied : L’ensemble du squelette du pied forme une véritable voute qui est plus haute en dedans qu’en dehors. Cette voute est tendue entre 3 points d’appui du pied qui permettent une meilleure stabilité. Faut savoir que la partie médiale de la voute ne prend pas contact avec le sol en position debout V. Les points d’appui du pied: 1. Point d’appui antérieur et médial :la tête du 1ermétatarsien. 2. Point d’appui antérieur et latéral :la tête du 5èmemétatarsien. 3. Point d’appui postérieur :la tubérosité calcanéenne postérieure. VI. En conclusion : Les nombreux os du pied forment une unité fonctionnelle qui permet au poids du corps de se répartir sur une large plateforme ; ceci contribue au maintien de l'équilibre en station debout, permet au pied de se conformer et s'adapter aux irrégularités du terrain et aussi d'absorber les chocs. Les os du pied transmettent également le poids du corps du talon à l'avant-pied pendant la marche et la course.