Linguistique, sociolinguistique et esthétique de la langue PDF
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Haute École de la Ville de Liège
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Résumé sur cet ouvrage: introduction à la linguistique. Description du contexte pour un cours de cette matière. Définit l'étude de la linguistique ainsi que la di érence entre cette étude et la grammaire. L'ouvrage met également en lumière différents courants d'étude dans la linguistique.
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Linguistique, sociolinguistique et esthétique de la langue 1 CHAPITRE 1 : LA LINGUISTIQUE INTRODUCTION 1. Qu’est-ce que la linguistique ? La linguistique est l’étude du langage humain à travers plusieurs disciplin...
Linguistique, sociolinguistique et esthétique de la langue 1 CHAPITRE 1 : LA LINGUISTIQUE INTRODUCTION 1. Qu’est-ce que la linguistique ? La linguistique est l’étude du langage humain à travers plusieurs disciplines : La linguistique Étude du langage humain. La sociolinguistique étudie la manière dont la langue varie dans un CONTEXTE bien précis. La rhétorique Art de convaincre un auditoire. On peut étudier grâce à ça la manière de faire baliser les émotions dans un discours. La pragmatique Étude du contexte dans lequel sont produits des énoncés et analyse de son impact sur leur signification. La sémiotique Étude des signes et des systèmes de signes. ( Notes de musique, langue des signes, braille, panneaux routiers, alphabet, poster de fleur … (di érent de la LINGUISTIQUE). Selon les linguistes … La linguistique = étude scientifique du langage humain (< André Martinet, 1960) La linguistique = science du langage, qu’elle cherche à étudier à travers la diversité des langues naturelles parlées sur la Terre (< Dominique Maingueneau, 1996) Rôle du linguiste o ≠ décrire les langues o décrire la connaissance que les sujets parlants ont de leur langue” Le linguiste ne privilégie pas sa propre langue. Il s’intéresse à toutes les langues. Le linguiste s’intéresse autant à l’écrit qu’à l’oral (le langage humain est vocalique). Di érence entre linguistique et grammaire La linguistique est dite descriptive et objective (car le linguiste observe et décrit comment se passe une langue) et objective (car le linguiste étudie les langues dans leur diversité sans apporter de jugement de valeur pour voir comment parle les gens, comment ça fonctionne…). 2 La grammaire quant à elle n’est pas descriptive et objective. Elle n’a pas le même objectif. Elle est normative, c’est-à-dire qu’elle enseigne à UN usage UNIQUE qu’elle estime correct. Elle est prescriptive, càd qu’elle établit les règles qu’il faut respecter. Elle faiévalue donc un discours selon sa conformité ou non aux règles imposées par la grammaire. Le grammairien dicte des règles et dit ce qui est bien et ce qui n'est pas bien. Le grammairien va surtout s’intéresser à la langue qu’il maîtrise, à l’écrit et se désintéresse de l’oral. En bref : Qu’est-ce que la linguistique selon la linguistique contemporaine ? “La linguistique = l’étude des connaissances que les sujets parlants ont de leur langue (< Jacques Moeschler et Antoine Auchlin, 2023) Moeschler et Auchlin vont dicter ce que les gens savent de leur langue. Les connaissances des locuteurs de leur langue les intéressent. Pour eux, la linguistique ne décrit pas les langues mais les connaissances que les gens ont sur leur langue. En cela, selon eux, la linguistique appartient à la psychologie cognitive (= domaine de la psychologie qui s’intéresse aux facultés mentales, à l’origine des comportements, des pensées et des manifestations langagières) Selon, André Martinet : Étude scientifique du langage humain. Selon, Dominique Maingueneau (il est à noté que la prof rejoint son avis et définit la linguistique par...) : C’est la science du langage qui cherche à étudier le langage à travers la diversité des langues naturelles parlées sur la Terre. Une langue naturelle (2 conditions pour l’être) : permet l’échange en société et a pour support physique des SONS produits par l’humain. Une langue naturelle est un instrument de communication à caractère vocal. 2. Quel est l’objet de la linguistique ? Langage = inné: capacité à parler, universel et inné. (Aire de Brocka et Weyrick). Permet à l’être humain de construire des codes pour communiquer. (NB : les muets ne sont pas étudiés par les linguistes. ) Langue = acquis : outils/codes qui permettent d’échanger. Produit du langage, propre à une communauté, organisée en règles, qui doit s’acquérir. 3 Parole = acte : acte de parole individuelle. Manière personnelle de s’exprimer. Permet à la langue d’évoluer grâce aux individus. = étudier le langage à travers la diversité des langues, décrire les langues 3. Branches de la recherche linguistique Linguistique générale : Toutes les langues sont des systèmes de signes construits sur la double articulation. ( voir exemple ci-dessous : Selon F. de Saussure …) Linguistique descriptive : Étude des caractéristiques spécifiques d'une langue (= qu’est-ce qui caractérise un groupe de langue) Linguistique contrastive : Compare deux langues (ou plus ?), comme l’absence Commenté [CD1]: ou plus ? d’articles en russe. Elle permet de s’apercevoir que par exemple en Russe, il n’y a pas de système d’article ou de déterminant. Exemple Linguistique générale : Selon Ferdinand de Saussure, père de la linguistique : "Toutes les langues sont des systèmes de signes construits sur la double articulation.” Cette double articulation est essentielle pour comprendre comment les signes linguistiques sont formés et perçus. Elle implique, d'une part : - la segmentation des mots en unités sonores (signifiants) et, - d'autre part, l'association de ces sons à des concepts ou images mentales (signifiés). Prenons l'exemple du mot « oiseau », qui illustre parfaitement cette dynamique : le son qui le compose (signifiant) est lié à l'idée que nous nous faisons d'un oiseau (signifié), un être vivant capable de voler. « oiseau » o Signifiant : traduction vocale du signe (« wazo ») o Signifié : traduction mentale du signe (image), Cette association entre signifiant et signifié est essentielle pour comprendre comment nous communiquons. C'est ce lien qui a conduit Saussure à faire la distinction entre le langage, qui est une capacité innée à communiquer, la langue, qui est le système de signes que nous utilisons, et la parole, qui représente l'acte individuel d'expression. 4 4. L’origine des langues Aujourd’hui, la question de l’origine des langues n’est pas encore résolue. Deux théories principales : 1. Monogenèse= langue unique (Merrit Ruhlen) : il n’y avait qu’une langue qui a évolué en plusieurs langues. La bible propose une version religieuse de cette origine, via la Tour de Babel. Elle intègre une tradition non savante( culture dont les normes, codifiées par des textes, sont consignées et transmises par des écrivains et des érudits spécialisés au sein d'institutions scolaires o iciellement reconnues ) : Selon les traditions juive et chrétienne, la langue est apparue selon le premier homme, Adam. Dans le premier testament, les hommes ont voulu construire la tour de babel pour atteindre le paradis. Dieu estimait que les hommes avaient pêché puisqu’ils devaient rester sur terre et non venir le retrouver au ciel. Pour les punir, il aurait brouillé le langage. Ce serait à cause de ça qu’est né la diversité du langage. Idiome = langue propre à une communauté. 2. Polygenèse (Claude Hagège) : Plusieurs langues se sont développées indépendamment ; L'auteur suggère qu'il n'existe pas une seule langue originelle pour l'humanité, mais plutôt une diversité de langues. Il a irme que l'unicité réside dans la capacité humaine à parler, pas dans une langue unique. 5 L’arbre des langues : questionnaire. Voir papier reçu en classe. NB : une partie des réponses dans le PP. Une langue peut-elle mourir ? En quoi le latin n’est pas une langue morte ? En quoi la généalogie des langues est-elle paradoxale ? Qu’est-ce que la fragmentation dialectale ? Comment a-t-il été possible de définir la famille indo-européenne ? Qu’est-ce qu’une langue hybride ? Une langue hybride naît de la rencontre de deux ou plusieurs langues. Elle est véhiculaire, utilisée pour la communication entre locuteurs ne partageant pas la même langue. A REVOIIIIIIIIIIIIIIIIIR !!!! Attention, la langue véhiculaire n’est pas une langue hybride car elle naît de la nécessité de communiquer avec des gens qui ne parlent pas la même langue que nous. Sabir : Langue peu élaborée, vocabulaire restreint et syntaxe simplifiée, composée d’éléments issus d’autres langues. Issue d’un contexte de colonisation. Elle n'est maternelle pour personne. Pidgin : Langue véhiculaire destinée à assurer la communication entre locuteurs ne disposant pas d’une langue commune. Plus riche en syntaxe et vocabulaire, mais toujours non maternelle. Créole : Ancien pidgin qui s’est enrichie au point de devenir une langue vernaculaire maternelle (Elle n’est plus une langue véhiculaire seconde et est donc une langue hybride ! ). Les interlocuteurs transmettent cette langue à leur enfant qui devient le créole.. Elle est propre à une région ou communauté, et est transmise aux enfants. 6 Pourquoi la linguistique a évolué ? (Proto langage : langage où on accole les unités sémantiques les unes à côté des autres, il n’y a pas de grammaire, de syntaxe, de conjugaison, ni de déclinaison … pour passer des messages importants). Hypothèses concernant l’apparition et l’évolution des langues: Les langues ont la même langue ancestrale mais impossible de la déterminer (car elle aurait existé il y a eu moins 50 000 ans) --> plus loin que le latin. théorie de la monogèse Ou à l’inverse : la polygenèse « Filiation : en comparant les langues (similitudes et di érence) avait un protolangage » Quels sont les étapes de imaginées par les linguistes pour expliquer l’apparition des langues ? Deux étapes. 1) via l’homoérectus sortis d’Afrique il y a un million d’année avec un grand succès évolutif à un système de communication plus performant. 2) via l’homosapiens : évolution de la langue avec marques de complexité (syntaxe, marques temporelles, modalité, …) Pourquoi ? Quelle est l’hypothèse élaborée ici ? L’homoérectus aurait élaboré un proto langage pour faire des petites phrases : toi cueillir fruit Pourquoi avons-nous eu besoin de montrer ces marques de complexités ? Théorie de Jean-Louis DESSALES pour argumenter (raisonnement) montrer notre intelligence pour prendre la tête d’un groupe sans l’usage de la force Fonction narrative MARC TURNER pour narrer, raconter des histoires par les mythes, les comtes, les religions a joué un rôle essentiel dans la régulation des comportements des sociétés humaines qui devenaient de plus en plus complexes (fixer des règles c’est poser des interdictions) Pourquoi la langue s’est complexifiée ? (via l’étape 2) Les langues SE SONT TOUTES complexifiées de cette manière là La syntaxe permet d’emboiter les morceaux phrases les unes dans les autres afin d ‘avoir des points de vue di érents sur un même fait ; - Temporalité : apporter dans son énoncé une information sur le moment où on va faire son action (futur, passé, …). Permet de faire évoluer dans le temps des évènements, les évoquer les uns par rapport aux autres. Les modalités : on aimerait que quelque chose se fasse. Permet d’apporter des nuances au discours, le doute, l’espoir, l’obligation, l’espérance. 7 5. Histoire de la linguistique La prononciation de la langue a toujours été cruciale, surtout dans les rituels religieux. Un simple changement de son ou de syllabe dans une prière pouvait invalider tout un rituel. La religion a conduit à l'émergence des premiers traités de grammaire, où l’on observait la langue et la façon dont elle était prononcée. À cette époque, cependant, les auteurs ne se considéraient pas comme des grammairiens ou des linguistes. Langue sanskrite : La langue sanskrite, utilisée dans les textes religieux hindous, est une des plus anciennes langues documentées, ayant plusieurs milliers d’années. Premières réflexions linguistiques et grammaticales Denys de Thrace : Denys de Thrace a rédigé une grammaire systématique du grec. Un traité de grammaire littéraire grec en Égypte car à l’époque, la dynastie égyptienne était d’origine grecque. C’est la première grammaire qui va considérer la langue grecque comme un SYSTEME. Il s’agit de la langue écrite, classique, littéraire qui permet de lire l’Odyssée d’Homère datant déjà de plus de huit siècles à l’époque de Denys de Thrace). Rome : o Baron et Donats ont rédigé un manuel pour l'apprentissage du latin, utilisé pendant tout le Moyen Âge. o Thomas d’Erfurt voyait la grammaire comme un miroir de la réalité. Il développait des théories pour soutenir cette idée, sans apporter de véritables révolutions. 8 13ème siècle : Dante Alighieri et la langue vernaculaire En 1303, Dante Alighieri est le premier à s'intéresser à la langue parlée du quotidien, appelée langue vernaculaire (langue maternelle). Dans ses travaux, il distingue cette langue des langues romanes. Il décrit la Romania, une région où le latin s'est répandu et a évolué en diverses langues, comme les langues d'oïl (Nord), d’oc (Sud) et de si (Péninsule italienne et ibérique), en référence à la façon dont on dit "oui" dans ces régions. 16ème siècle : tournant de la renaissance et mise en valeur des langues vernaculaires Le 16ème siècle marque un tournant avec la mise en valeur des langues vernaculaires. Il y a un double mouvement : o Une philosophie autour du grec et du latin. o L'élaboration de grammaires pour les langues vernaculaires comme l'italien, le français, le portugais et l'anglais. Henri Etienne et Claude Vaugelas ont établi des normes nouvelles pour dire comment il faut écrire et parler. Vaugelas est à l’origine du concept de "bon usage" (grammaire « Bon usage » de Grevis) , utilisé par les classes supérieures dans la cour royal, par opposition au langage des classes inférieures perçu comme impur. 9 En 1550, Louis Maigret a publié un traité de grammaire française, dans lequel il propose une grammaire raisonnée, ». Pourquoi raisonnée ? Parce qu’elle se calquait dans la mesure du possible dans la prononciation. Son usage était simplifié par rapport à l’usage choisi par Vaugelas car il se calquait sur la prononciation. Il y a eu des traités par lesquels les gens proposaient une orthographe plus logique. Des lettres étymologiques sont apparues alors que dans le grec et le latin, ces lettres n’apparaissaient pas. En 1549, Joachim du Bellay a cherché à redonner à la langue française ses lettres de noblesse, en montrant qu'elle pouvait être plus belle que les langues latines ou grecque, surtout face à la domination de l'italien à la Renaissance. 1660 : La Grammaire de Port-Royal La grammaire s’appelle grammaire mais les auteurs, Arnaud et Lancelot vont y décrire un regard descriptif plutôt que normatif. Les auteurs constatent comment la langue fonctionne, au lieu d'imposer des règles sur comment elle doit être utilisée. 10 19ème siècle : Le changement de paradigme épistémologique Nouvelle façon de concevoir les connaissances dans un phénomène intellectuel On appréhende d’une façon nouvelle le savoir. Depuis l’antiquité, le modèle privilégié était celui de la déduction. On partait des idées et de la théorie qu’on allait appliquer et on aboutissait à des règles. « Ex : tous les hommes sont mortels. Donc Socrate est un homme, donc Socrate est mortel ». On part de la théorie qu’on applique à un cas. On part du général à un truc particulier. Au 19ème, on observe et on se met à privilégier la méthode inductive. En partant de faits particuliers, on fait émerger des principes, des règles, qu’on va pouvoir appliquer. Ex : Darwin va observer le comportement de di érentes espèces et les rentrer dans des tableaux, les comparer et établir des règles à partir de ses observations. En bref, quelle est la di érence entre déduction et induction ? Déduction : on part de la théorie et on va à la pratique Induction : on part de la pratique et on va vers la théorie. C’est ce qui va permettre à la linguistique de se déployer puisqu’elle décrit des usages et la langue. C’est ainsi que nait la linguistique historico comparative qui permet de reconstituer un arbre généalogique et élaborer une typologie des langues. NB : NE PAS CONNAITRE L’ARBRE DANS LES SLIDES 11 La ligne du temps en bref … Importance de la prononciation : La prononciation a toujours été essentielle, notamment dans les rituels religieux, où un changement dans un son pouvait invalider un rituel. Les premiers traités de grammaire sont apparus pour étudier la langue et sa prononciation, sans que les auteurs se considèrent comme des grammairiens. Langue sanskrite : Le sanskrit, utilisé dans les textes religieux hindous, est l'une des langues les plus anciennes documentées. Premières réflexions linguistiques : Denys de Thrace : A rédigé une grammaire systématique du grec, considérant la langue grecque comme un système. Rome : o Baron et Donats ont créé un manuel pour l'apprentissage du latin. 13ème siècle : Dante Alighieri : Dante est le premier à s’intéresser à la langue parlée du quotidien (langue vernaculaire=langue maternelle). Il a valorisé cette langue. Il la distingue des langues romanes et du latin (qui s’est répandu et a évolué dans la Romania). 16ème siècle : Renaissance : Mise en valeur des langues vernaculaires par un double mouvement : philosophie autour du grec et du latin. Elaboration des grammaires pour les langues vernaculaires comme l'italien, le français, le portugais et l'anglais. Henri Etienne et Claude Vaugelas : Ont établi des normes pour l'écriture et la parole, introduisant le concept de "bon usage". 1550 : Louis Maigret : A publié une grammaire française simplifiée basée sur la prononciation, dites « grammaire raisonnée » Parce qu’elle se calquait dans la mesure du possible dans la prononciation. 1549 : Joachim du Bellay : A cherché à valoriser la langue française face à l'italien. 1660 : Grammaire de Port-Royal : Les auteurs, Arnaud et Lancelot, ont adopté une approche descriptive, observant comment la langue fonctionne. Pour eux, le langage est la représentation de la pensée à l’aide de signes ( x Vaugelas 19ème siècle : Changement de paradigme épistémologique : Émergence d'une nouvelle manière de concevoir la connaissance, passant d'un modèle déductif à un modèle inductif (= l'observation des faits particuliers permet d'établir des règles) En bref, quelle est la di érence entre déduction et induction ? o Déduction : on part de la théorie et on va à la pratique o Induction : on part de la pratique et on va vers la théorie. C’est ce qui va permettre à la linguistique de se déployer puisqu’elle décrit des usages et la langue. C’est ainsi que naît la linguistique historico comparative qui permet de reconstituer un arbre généalogique et élaborer une typologie des langues. 12 6. Typologie des langues (Wilhelm von Humboldt) Les langues sont classées selon leurs caractéristiques morphosyntaxiques : 1. Langues flexionnelles : Utilisent des déclinaisons et flexions pour marquer les relations entre les mots (ex. latin). 2. Langues agglutinantes : Utilisent des a ixes pour modifier les mots (ex. turc). 3. Langues isolantes : Les mots ne changent pas selon leur rôle dans la phrase, l'ordre des mots est crucial (ex. thaï). 13 1ère catégorie : les langues flexionnelles Caractérisées par la déclinaison : Fin des mots fusionnent, présentent une flexion, une terminaison qui varie selon la relation qu’elle entretien avec les autres unités dans la phrase. ET les unités, les a ixes peuvent prendre d’autres sens selon le contexte, selon le mot auxquels les a ixes sont accolés. En latin, on peut dire « mei discipuli » et « discipuli mei ». En e et, en latin l’ordre a moins d’importance car les relations entre les mots sont prises en charges par les conjugaisons, les déclinaisons, accord genre … il fait partie des langues qu’on appelle flexionnelles (par une fusion à la fin des mots qui donne des indications sur leur rôle dans la phrase. Il s’agit d’un système de déclinaison, comme dans l’allemand par ex. si on disait les chevals, on aurait à faire avec une langue agglutinantes. La formation du pluriel montre d’avantage que nous sommes dans une langue flexionnelle. Et aussi, un même a ixe (le ‘s’) donne l’information que l’objet cité est au pluriel, il peut être la marque de la deuxième personne du singulier et de la première personne du singulier. 14 2ème catégorie : Les langues agglutinantes. Caractéristiques par les a ixes (préfixes, infixes, su ixes) Le français ne rendre pas dedans. Ex : « impossible ». On a un préfixe. Modification dans les mots en commutant les a ixes on peut trouver où le radicale, le préfixe et le su ixe. Impossible / nuisible se finissent pareil. Français a caractéristique de la langue agglutinante mais elle est aussi flexionnelle. Ex : je chan/terai la fin est une fusion. Il y a à la fois la marque du futur qui forme un tout. On ne sait pas séparer la fin « erai » de « chanterai ». Car si on le change, on change la personne à qui on a a aire et qui chante. 15 3ème catégorie : les langues isolantes Caractéristique : pas de modification des mots selon leur rôle dans la phrase. Ce qui détermine le rôle c’est l’ordre dans lequel les unités apparaissent. Thai se présente sous forme d’unité de sens mais il n’y a pas de grammaire/ de changement grammaticaux, pas de conjugaison/d’accord (donc pas de flexion). Les mots ne changent pas (rappel : unité de sens = un mot) car il y a UN MOT pour TOUT. Elle Ex : un mot pour le futur, le passé … ce sont des mots les uns à côté dans des autres dans un ordre précis. 16 CHAPITRE 1.1 : La linguistique structurale 1. Ferdinand de Saussure, père de la linguistique structurale Le structuralisme c’est un courant de la linguistique qui consiste à appréhender la langue comme un système dont les éléments sont interdépendants. Chaque élément se définit selon sa place et le lien qu’il entretien avec les autres éléments de la phrase. L’ouvrage « cours de linguistique générale » aborde cette thématique et a été rédigé par deux de ses étudiants. La linguistique structurale établi des oppositions entre di érence des concepts ( Ex : entre la langue et la parole, la langue et le langage Le langage : capacité humaine à parler. La langue est le produit du langage, d’une communauté et est acquise. ) 17 2. La linguistique selon Saussure 2.1 Sausurre s’oppose à la nomenclature = signe linguistique A l’époque, les gens disaient que « le mot désignait la même réalité = signe linguistique = nomenclature = conception médiévale de la langue. Comme elle permet de nommer chaque objet du monde, cette manière sous-entend qu’un dictionnaire est su isant pour maitriser la langue. Saussure a irme que la langue n’est pas seulement une liste de mots car un mot ne s’unit pas seulement à une chose. Selon la langue et la culture, il y a des nuances et des variations. Exemples : Pour De Saussure, un « arbre » ne désigne pas forcément un arbre. Il y a des signes linguistiques dont le signifiant et le signifié seront totalement di érent d’une langue à une autre. En FR, le signe « aimer » on sait ce que ça signifie. En anglais, il existe deux signifiants : to love et to live qui vont désigner des nuances di érentes. 18 2.2 Linguistique externe VS linguistique interne ((recherche en linguistique)) Saussure définit la linguistique comme étant externe. la linguistique externe s’intéresse aux facteurs extérieurs à la langue qui influencent son évolution et son usage. Elle examine la langue en relation avec des éléments sociaux, historiques, culturels. Cela inclut les disciplines comme : La sociolinguistique : Étudie comment la langue varie en fonction des facteurs sociaux (comme la classe sociale, la région, le genre, etc.) et comment les groupes sociaux influencent l'évolution de la langue. La psycholinguistique : étudie les processus cognitifs mis en œuvre pour concevoir un énoncé la linguistique interne s’intéresse juste à la langue dans son fonctionnement. NB : pragmatique : on tient compte du contexte dans lequel l’énoncé est prononcé 19 2.3 Synchronique VS Diachronique Pour Saussure, seule la linguistique synchronique permet de comprendre le fonctionnement d’une langue : elle permet, en e et, d’étudier tous les aspects d’une langue à un moment donné ; tandis que la linguistique diachronique (pratiquée par les grammairiens comparatistes pendant tout le 19e siècle) n’apporte des informations que sur la racine étymologique des mots. Linguistique synchronique : étudie un état de la langue à un moment précis (Ex : la langue française parlée à Liège en 1960). Linguistique diachronique : étudie la racine étymologique d’un mot. Savoir d’où viennent les mots. 3. Les quatre grandes distinctions Saussuriennes sur lesquelles se fondent la linguistique (fonctionnement de la langue) 3.1 Saussure étudie la langue et la distincte de la parole La langue selon Saussure, est un système dans lequel chaque terme est défini selon sa place et les liens qu’il entretien avec les autres éléments. La langue est le code commun dont nous avons besoin pour communiquer dans une communauté. Comme la langue n’est pas prévisible, elle n’est pas analysable. 20 Saussure va donc étudier ce qui se répète dans la langue et trouver les récurrences (point commun) entre les langues ET dans une langue. Tout ce qui concerne la parole individuelle ne fait pas l’objet de son étude car la parole est personnelle : elle varie d’une personne à une autre et n’est pas prévisible. NB : La langue est une construction abstraite arbitraire : Abstraite : tant qu’elle n’est pas parlée, elle n’est pas ! Arbitraire : le choix des mots est une convention : Livre en français et book en anglais n’ont pas de lien avec leur image. 21 Lien d’interdépendance entre la parole et la langue Pour faire le point... On peut dire que la langue est un modèle (cahier de partition) et la parole est l’exécution de ce modèle (notes de musiques jouées) Il y a une relation d’interdépendance entre la parole et la langue car pour qu’il y ait parole, il doit y avoir une langue ! Et en mm temps, pour qu’il y ait conception d’une langue, il doit y avoir eu des actes de paroles pour permettre à la langue de s’élaborer. C’est donc la parole qui va faire évoluer la langue Ex : bonne journée est devenue une expression conventionnelle « automatique » qu’on adresse à tout le monde. Pour apporter un surcroit de sens pour communiquer au destinataire qu’on lui souhaite vraiment une belle journée, on a donc modifié le sens pour attirer l’attention à la personne qu’on a changé le sens. Le sens disparait à mesure des usages. ( = Cf habituation en psychologie ? ) 3.2 Distinction entre valeur et système Selon Saussure, la langue est un ensemble de signes (unités définies de manière relationnelle). Rappel : la langue est un système de signe et ses signes se définissent avec les liens que les unités entretiennent les unes avec les autres. Pour ce système, Saussure propose le concept de VALEUR. La valeur d’un terme se définitif par ses rapports et ses di érences avec les autres termes. En d’autres termes : La valeur de chaque signe provient d’opposition entretenues avec d’autres signes. 22 Pour expliquer sa théorie, il utilise la métaphore du jeux d’échec. Chaque pièce se définit par sa relation avec les autres pièces et le mouvement qu’elle peut faire. Selon l’endroit où elle va se trouver, elle peut entrer en opposition avec d’autres pièces. La valeur des pièces est matérialisée par sa forme qui détermine son type de déplacement = sa forme va déterminer le mouvement qu’elle peut faire. Exemples : Le mot « le » a la valeur d’un déterminant. On sait que c’est un déterminant car il accompagne le mot « chat » qui est un nom commun. le « r » qui est roulé dans la langue française n’est pas une unité distinctive. Il ne changera pas le sens de l’énoncé. Par contre si je dis : « Je peux manger Mon gâteau » et « Je peux manger Ton gâteau », une lettre change et du coup, le sens de la phrase change également. Ne pas confondre valeur et signification Pour dire aimer en anglais, il existe « to love » et « to like ». La valeur de « to love » dépend de celle de « to like ». Aimer peut prendre la mm signification que « to love » mais pas la mm « valeur ». Neige en français se décline en inuit dans beaucoup de déclinaisons car la neige fait partie de leur quotidien. Nous la rencontrons moins souvent donc nous n’avons pas besoin de la décliner aussi souvent. La valeur d’un terme se définitif par ses rapports et ses di érences avec les autres termes. 23 3.3 Distinction entre signifiant et signifié Le signe est : une entité double qui permet d’identifier qqu chose. o le Signifiant : son (image acoustique). J’’entends une combinaison de son qui forment le mot « livre ». o le Signifié : Dimension sémantique : le sens auquel renvoit le mot livre arbitraire : C’est une convention partagée mais il n’y a pas de lien entre la pomme et son nom. Absence de motivation (sens) entre le signifié et le signifiant. La preuve, dans une autre langue, on va dire « Canard » autrement. Pas de lien entre le signifié et le signifiant. Mais l’exemple contraire sont les onomatopées. 24 Les onomatopées : Car il y a un lien de motivation PARTIELLE dans les onomatopées. Elles ont une forme motivée (partiellement) par ce qu’elles désignent, c’est-à-dire que quand on les entends, on les assigne à quelque chose qui a du sens. (Ex : bang bang quelqu’un tire) Motivation partielle, pourquoi ? lien entre signifiant et signifié qui se réduit au cours du temps. Ex : pigeons se disait pipio en latin car ça faisait référence au pépillement de l’oiseau. La motivation a disparu au fur et à mesure que le mot a subit des transformations au cours du temps. mais le signifiant et signifié vont di érés selon les langues ! 25 3.4. Syntagme et paradigme Saussure dit que deux types de relations interviennent entre les signes « syntagmatiques / paradigmatiques » ; Je suis contrainte par la linéarité de la langue : je dois dire les unités linguistiques les unes à la suite des autres pour produire un message (axe syntagmatique imposé notamment par la langue française) Je peux sélectionner les unités linguistiques dans un stock disponible(= axe syntagmatique) pour choisir de construire des énoncés di érents mais qui veulent dire la même chose (= axe paradigmatique = axe du choix = sélection des unités du message que je veux faire passer.) Ex : métaphore du repas. J’ai toute un stock/série de plat les uns à côté des autres (axe syntagmatique) Mais je peux choisir par celui de mon choix (axe paradigmatique) Axe syntagmatique = axe de combinaison entre les unités = la lecture. Les unités qui s’enchainent les unes aux autres dans un ordre bien précis pour faire apparaitre des unités de sens (les syntagmes). (Ex : « mon amie ») L’axe verticale = axe paradigmatique : est l’axe de la sélection (quel signe est le plus pertinent pour notre communication ? On va choisir une unité dans un stock de mot qui peut être changée par une autre unité. On range les signes dans une catégories selon les signes autour qui peuvent être changé/commuté. En commutant on peut appréhender la catégorie à laquelle appartienne le signe. On va comprendre la langue en regardant l’environnement dans lequel se trouve le signe, quelle place il occupe et on peut aussi le remplacer par un autre pour voir comment ça fonctionne. Ex : Mon ami achète une maison. A la place de « maison », on peut choisir autre chose. Amie peut être remplacée par d’autres signes qui ont la même valeur 26 CHAPITRE 1.2 : La linguistique fonctionnelle André Martinet : fonctionnalisme linguistique Il est intéressé par les choix que font les locuteurs. Il se demande quel rôle les unités linguistiques jouent dans la communication. Comment les énoncés sont construits ? Il va établir la double articulation du langage. Les fondements de la linguistique fonctionnelle 1.1 La double articulation du langage =On combine des phonèmes pour créer des monèmes. Toutes les langues du monde sont doublement articulées et sont des systèmes de communication très économiques (càd dire qu’on a besoin que de 30 phonèmes pour créer une infinité d’énoncés). Le langage est doublement articulé : il peut être analysé en unités de son (phonèmes) susceptibles de se combiner pour former des mots (monèmes), qui eux-mêmes se combinent pour former une infinité d’énoncés. Martinet se rend compte que les unités (phonèmes) peuvent être combinées ensemble pour former des énoncés (monèmes). 27 Sur la diapositive ci-dessus, la langue exposée n’a pas de système de double articulation. Chaque son ne peut se retrouver que dans un seul énoncé : ça nécessiterait des milliards d’énoncés. Pour un être humain, apprendre cette langue est impossible. Cette langue est impossible car Production : Elle requiert la capacité de produire des milliards de sons di érents Perception : Elle requiert la capacité de distinguer des milliards de sons di érents Acquisition : Elle pose un problème d’acquisition car les enfants retiennent les signes qui leur permette de désigner des choses. Donc s’il n’est pas possible de reprendre le mm signe pour désigner qqu chose, ça sera trop di icile à apprendre. Mémoire : Elle requiert de retenir une quantité d’info trop importante. La double articulation va résoudre ces problèmes-là ! 28 1.2. La première articulation : articulation du sens Monème : plus petite unités de sons qui a du sens qui vont se combiner pour former des énoncés ( Ex , Théon Greyjoy, victime de torture, crie : « Noooooon pas çaaaaa ! ») Cette décomposition résout le problème de la mémoire : pas besoin de retenir des milliers d’énoncé. ( attention, ce n’est pas un mot tout seul, il en faut plusieurs pour former un énoncé, sauf exception : « aaaaaie ! » A ne pas confondre avec un mot. Lexème : pour désigner l’unité lexicale comme arbre, voyage, nature ( pré, vien) Morphème : pour désigner une unité grammaticale : la terminaison d’un verbe (drai) « Préviendrai » 1.3 La deuxième articulation Toutes les langues du monde contiennent un ensemble restreint de son (env 30) qu’elles combinent pour créer des mots = les phonèmes. Les phonèmes = n’ont pas de sens (quand ils ne sont pas regroupés : Exemple, un cri ne peut pas être décompensé en unités de sens Résout les problèmes de la production, de la perception et de l’acquisition des sons : nous n’avons pas besoin de produire et de percevoir des milers de sons di érents. Ils ont une valeur distinctive (ils me permettent de distinguer deux unités de sens : Ex : Pain et Bain) Le crible phonologique On entend les sons de sa langue maternelle et on devient sourd aux sons des autres langues. Toutes les langues du monde sont doublements articulés. 29 Types de question qu’on pourrait avoir à l’examen : VRAI ou FAUX 1) La conception structurelle de la langue selon Saussure, s’oppose à la conception de la langue en tant que nomenclature. Vrai : à l’époque ils pensaient que les signes étaient des étiquettes pour définir une réalité, alors que Saussure pensait que le signe unit le signifié (l’idée) et le signifiant (la suite de sons et le mot écrit) 2) Le concept d’arbitraire du signe signifie qu’il existe un lien naturel et nécessaire entre les signifiants et les signifiés dans une langue. Faux : pas de lien entre le signifiant et signifié 3) le monde humain dispose d’une seule langue aptitude inhérente propre à chaque être humain et d’environ 7000 langages produits de la langue Faux : c’est le contraire : le monde humain dispose d’un seul langage et d’environ 7000 langues. 4) Selon la polygénèse, toutes les langues actuelles auraient un ancêtre commun. Faux : c’est la monogénèse qui pense cela. 5) les onomatopées constituent une preuve solide contre la théorie de l’arbitraire du signe Faux : motivation partielle observée entre le signifié et le signifiant mais ça ne disqualifie pas du tout la théorie de l’arbitraire du signe. (petite exception) 6) ??????? La deuxième articulation : on croit que c’est plus logique de commencer par la décomposition en petite unité. André martinet ne voyait pas les choses comme ça. o 1er articulation : monème : sens. La langue est décomposable en unité de sens. o 2ème articulation : phonème : pas de sens, ces unités de sens sont décomposables en sens ((liée à la décomposition des monèmes.)) 7) Selon Martinet, le langage est riche et économique car un nombre limité de phonème et de monème permet la création d’une infinité d’énoncé. Vrai 8) les éléments sur l’axes syntagmatique sont liés par des règles grammaticales et forment des ensemble cohérent. vrai : ils se succèdent dans un ordre précis 30 Rappel : ensemble courant pour décrire les diverses fonctions des éléments linguistiques selon leur rôle dans la communication. Trois principes de la communication fonctionnelle : Le langage sert à communiquer : Veut comprendre le langage en se concentrant sur ce à quoi il sert. Plutôt que d’analyser les mots et les phrases, les linguistes fonctionnalistes veulent savoir pourquoi et comment les gens utilisent le langage dans la vie quotidien. On cherche a savoir à quoi sert le langage au quotidien. Selon les fonctionnalistes, le langage sert à communiquer un besoin. Les formes du langage vont se modifier te s’adapter à ce que l’on veut exprimer. La construction de nos phrases dépend donc de ce que l’on veut dire / de ce que l’on veut faire avec le langage = il est flexible et s’adapte à nos objectifs de communication. le contexte a un impact sur le sens du message et la manière dont on va le communiquer. : le choix des mots et la manière d’exprimer les phrases dépendent de la situation, du contexte … En résumé, les fonctionnalistes mettent l’accent sur l’usage du langage dans des situations réelles et dans l’intention de comprendre « pourquoi on parle de telle façon selon le contexte » ? Légende SA = signifiant = séquence sonore Sé = signifié = signification Les linguistes ont remarqué que les animaux ne comprenaient pas les deux niveaux de la double articulation. C’est sur cette théorie qu’il a établit la double articulation : les phonèmes (unités distinctives qui permettent de distinguer deux monèmes/unités de sens) s’assemblent pour former des monèmes. Les monèmes s’assemblent pour former des énoncés. 31 Exemple : Brin/Brun – Geint/Jeun Pain/Main – Poule/Moule – Pont/Mont Fer/Vert – Fan/Vent - Schème/Jaime - Char/Jar - Craint/Crin Coche Couche Coute Route Roche Rote Route 32 L’économie du langage La structure et l’évolution des langues sont déterminées par leur fonction communicative. Double articulation du langage est fonctionnelle car elle rend le langage économique et fonctionnelle. (e icace : avec un nb limité de son, on peut créer un nb infini de mot et exprimer une infinité d’énoncé). L’économie du langage chez Martinet prend un autre sens également : Il explique que le langage évolue de manière à répondre au mieux aux besoins communicatif en conservant un certain équilibre entre e ort et e icacité. Ca veut dire que les langues tendent à se simplifier au cours du tend et transforme leur structure pour dev plus facile à utiliser et sans perdre en clarté (c’est la condition ! ) En bref, l’économie du langage va réduire e ort en conservant la clarté de la communication. Ex : disparition du « ne » en français parlé : Je ne sais pas se transforme en « Je sais pas ». simplifie la phrase e icacité communicatif : sans le « ne », la négation est tjs claire. la suppression du « ne » ne nuit pas à la compréhension. équilibre entre e ort et compréhension : l’articulation du « ne » demande un e ort supplémentaire et n’apporte pas de valeur significative par rapport au « pas » et tend à disparaitre dans la lange parlée car il est considéré comme superflu. 33 CHAPITRE 1.3 : Les courants interactionnistes Communiquer est un moyen siné qua non pour survivre = avertir les autres d’un danger. Pour cela, on va tenter de maîtriser l’espace et le tend pour rendre la transmission de l’information plus rapide = deux grandes motivations ! Depuis la fin du 19ème siècle, le développement des technologies ont fait un bon (radio, télévision, téléphone …) et sont devenus la normes dans certains secteurs. Depuis le Covid, le télétravail et les réunions à distance se sont multipliés et sont restés en place après covid. Toutefois, parasites techniques : interruption de la communication qui ralentissent la communication parasites sociaux : éléments distractifs qui se trouvent dans l’environnement des participants et empêchent ceux-ci de s’engager pleinement dans la communication. Parasites interactionnels : prise de parole simultanée, silence, hésitation, … car on ne voit pas très bien les signaux para verbaux qui nous permettent de savoir que c’est notre tour. 1. Une propriété du langage : l’interlocution 1.1 2 conditions pour communication orale : Présence d’un couple d’interlocuteurs. Présence d’un certain nb de signaux qu’ils doivent percevoir 1.2 Les signaux : Le couple d’interlocuteurs veulent signifier quelque chose et ont l’intention de s’influencer réciproquement (ce n’est pas de la manipulation, on veut juste que l’autre adhère à ce que l’on dit). Signaux non-verbaux : Supra verbale : l’image qu’on va véhiculer (bijoux, maquillage, …) Infra verbal : ensemble des signaux qui vont parler à l’inconscient de l’interlocuteur (parfum, couleurs, …) Péri verbale : manière dont on va occuper l’espace 34 1.3 La relation entre les interlocuteurs Allocutaire va repérer les micros réactions de mon interlocuteur. Examen oral : je vois le prof froncer les sourcils je vais adapter mon discours car je me dis qu’il fronce les sourcils car je ne suis pas assez précise peut-être. 2. Enoncés et énonciations Les énoncés Le sens se modifie selon le contexte dans lequel il est énoncé et selon l’environnement linguistique. 35 3. Ce qu’est l’interactionnisme Est un courant qui s’intéresse aux interactions entre les citoyens dans une société donnée. Elle vise à étudier les individus dans leur interaction dans leur communauté. Le chercheur va donc sur le terrain pour observer les gens tels qu’ils interagissent dans leur milieu naturel et participent. Selon eux, la société est le résultat des interactions entre les membres d’une communauté. Ces interactions s’interprètent grâce à la culture, à la comm, aux symboles et aux représentations individuelles et collective. Ex : Les japonaises se cachent la bouche en rigolant = c’est culturel. Associé à la timidité mais au départ, à été di usé par la tradition de la coloration des dents en noirs. 1.4. Les caractéristiques de l’interaction sociale Simultané Les comportement des interactants sont dans une position d’émission du message et de réception du message, de façon simultanés. A tout moment, l’émetteur peut devenir récepteur de son propre message et il réagit, s’adapte aux réactions de l’autre. La transformation mutuelle s’élabore entre les deux interactants : L’émetteur va percevoir inconsciemment une série de choses (mimique, grimace, …) qui lui disent qu’il doit adapter son discours. Il va donc le faire en fonction de ce qu’il perçoit chez l’autre. Interprétation collaborative. Le message n’a pas de signification fixé à l’avance, c’est un travail mutuelle entre l’émetteur du message et le récepteur. L’interaction en elle même va donner du sens au message et le sens dépend du contexte. V Le verbal et le non verbal Les interactionnistes s’intéressent à la fonction non verbal. Il y a une volonté de s’a ranchir d’une linguistique traditionnellement centrée sur le seul matériau verbal. On a pu enregistrer le son et l’image et observer avec recul comment les gens interagissent les uns avec les autres. La communication est multicanal : on s’intéresse au message, au non-verbal et au contexte dans lequel le discours a été prononcé car il influence la communication. VI Les 3 axiomes de Herbert Blumer 1. On agit en fonction de ce que l’on perçoit Les actions dépendent du sens que l’on donne aux choses et aux êtres : les humains agissent en fonction du sens que les choses et les êtres ont pour eux. Ex : un drapeau national peut être pour certain un bout de tissus et pour d’autre un symbole d’appartenance. En fonction de la manière dont on perçoit ce symbole, on va adopter une certaine attitude : l’indi érence ou le patriotisme. 36 2. Le sens est construit à travers les interactions sociales : pour Blumer, le sens n’est ni inné ni fixe et se construit avec les interactions à travers les autres. On apprend ce que les choses signifient en interagissant avec les autres. En e et, tout ce qui relève de notre culture et de notre éducation va avoir un impact sur les interactions. Ex : le salut ou le sourire est compris car dès notre enfance, nous apprenons ce que ça signifie à travers nos interactions. Ex 2 : dans certaine culture, on ne pratique pas la bise. Lorsque je croise un collègue, en fonction du lieu où on est et des gens qui nous entourent, on va se dire bonjour de loin, se serrer la main, se faire la bise… et on sent quand on ne suit pas les rituels de politesse que les autres ont l’habitude de pratiquer. 3. Les significations sont construites et modifiées selon un processus d’interprétation. Ex : une remarque humoristique au travail sera prise di éremment si elle est dite dans un contexte privé. On va donc ajuster l’interprétation qu’on a d’un message selon le contexte. VIII Approche dramaturgique d’Erving Go man Erving Go man : sociologue et linguiste américain. Observation participante : E.G. va participer aux interactions et se faire accepter comme un membre à part entière de la communauté afin de comprendre ce qui se passe à l’intérieur des interactions et ressentir ce que les gens vivent lorsqu’on interagit avec eux d’une certaine façon. Travaux majeures : Asiles (1961- USA) : s’est fait interné volontairement pour mener son enquête. Dans ses travaux il compare les asiles à une institution totalitaire car les malades étaient maltraités. Ses travaux sont à l’origine épouvantable de la réputation catastrophique des asiles psychiatriques (su it de voir l’image qu’en donne le films) Stigmate (1963) : s’est fait passé dans un patelin pour une personne sou rant d’un handicap en chaise roulante. ! Mise en scène de la vie quotidienne : pour E.G., les individus sont comme sur la scène d’une pièce de théâtre (un genre de dramaturgie). Selon lui, nous ne serions que des acteurs de la communication et selon la situation dans laquelle on se trouve, on jouera un rôle di érent. 37 Focus sur la mise en scène de la vie quotidienne : Selon E.G., la politesse sont des manifestations d’obligation d’engagement ; c’est ce qui permet aux personne de ne pas perdre la face. (on veille à ne pas perdre la face et également à ce que l’autre ne perde pas la face. Ex : culture de l’omiyage – rite de politesse japonais- Lorsqu’on rencontre la belle-famille, dans un contexte plus formel : Ne pas o rir le cadeau en présence d’un groupe. Refuser 3 fois le cadeau. Ex : je dis bonjours à tout le monde sans oublier quelqu’un. (Si j’oublie quelqu’un, cela va générer un malaise.) Quand quelqu’un tombe à terre, ça peut faire rire car les gens autour vont désamorcer le malaise en riant. La personne à terre tombe aussi et pour ne pas perdre la face, va rire aussi. Selon E.G., tout individu a une image : Positive : image sociale qu’il cherche à valoriser en société (besoin de reconnaissance - en faisant des heures supplémentaires par exemple pour être bien vu du boss ). Elle est menacée lorsqu’on est critiqué. ( « Tu as grossi », « Tu es en retard »,…) Négative (perçu comme égoïste/désinvestissement) Le territoire qu’on cherche à protéger (espace de liberté menacé, besoin d’autonomie – en refusant de faire des heures supplémentaires car on veut être avec sa famille – Ex : quand le patron te dit qu’il n’y a plus de télétravail, qu’il te donne un travail supplémentaire). C’est la partie qu’on souhaite cacher et c’est à ce moment là que des stratégies vont être trouvées pour la garder dissimuler. Ex : j’ai trop de boulot et souhaite avoir de l’aide d’un collège « Excuse moi, je sais que tu as beaucoup de boulot… - image positive, reconnaît la situation de l’autre - Vidéo : une situation de conflit entre deux salariés gérée par l’employeur Solution : discussion pour lever tout les malentendus 38 39 CHAPITRE 1.4 : Le schéma de la communication et les fonctions du langage 1. Le schéma de la communication Roman Jakobson, linguiste postule que chaque communication comprendre les éléments suivants : 2. Les fonctions du langage Il a établit la théorie qui dit que chaque élément de la communication est mis en évidence par une fonction. Référent Référentielle : on donne une information. Emetteur Expressive : exprimer son avis, ses émotions, ses opinions, …Message Message Poétique : forme et manière dont le message est exprimé (Une contine, « 30 à l’heure, tendre allure » Récepteur Conative : agir sur le récepteur pour susciter chez lui un comportement actif (Ex : les tracts pour voter pour tel ou tel parti, suivre une recette, une publicité pour rouler moins vite, Canal Phatique : établir et maintenir un contact (envoyer un message pour savoir si l’autre est bien arrivé) Code Métalinguistique : chaque fois que le message porte sur la langue elle-même, qu’on s’intéresse sur le sens d’un mot (s’interroger sur le langage en société) 40 Exercices : Pub avec panneaux pour rouler à « trente à l’heure pour une tendre allure » : - Dominante : conative secondaire : poétique car jeu sur les sons. Pub de Biocoop avec une pomme verte à moitié découpée avec l’image d’une usine dégueu « N’achetez pas de pommes traitées chimiquement » - Fonction conative. Capitaine Addock manifeste une série d’insulte : - Expressive et Phatique A iche chien menaçant « Toi tu vas ramasser, pas de crotte sur le trottoir, on l’a assez demandé gentiment - Conative et poétique « Tu vas ramasser » a deux sens. « Ramasser les crottes » et « Ramasser une amende si tu ne ramasses pas les crottes de ton chien ». La publicité avec l’auto-collant vert : - Expressive : le « ! » et « je l’aime » indique qu’il y a une émotion, une expression La publicité « Rentrée sans marques » : - Conative : « tu » + le fait de chercher à faire agir l’autre. La publicité avec le cerceuil « If you drink, then drive, you’are a bloody idiot - Poétique : « bloody » (semblant) est mis ici pour faire un jeu de mot avec « bloody mary » (cocktail). - Conative : incite à ne pas conduire après avoir bu de l’alcool. « Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites, tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdites » - Poétique : vu la façon dont la phrase est écrite - Conative : mise en garde contre la rumeur (« éviter les ragots car tout peut partir d’un mot qui part) « Dis, tu m’écoutes à la fin ? J’ai raison, n’est-ce pas ? - Dominante : Phatique : la personne s’assure que son interlocuteur l’écoute bien ! - Expressive : « L’observation factuelle sans préjugés est la base de la démarche scientifique ; Tous les phénomènes ne sont pas explicables au moment de leur oobservation, ce qui stimule la curiosité des scientifiques. - Référentielle : on informe sur ce que devrait être la démarche scientifique « Bonjour et bienvenue à toutes et à tous à cette sixième séance du cours de linguistique » - Phatique : j’établis le contact avec les autres grâce à cette phrase « Je remercie ma famille et mes amis de m’avoir soutenu tout au long de cette épreuve » - Expressive : expression de la gratitude. Le « JE » mobilise d’o ice l’expression. 41 « Lauréat du prix Goncourt et du prix sciences front de la vulgarisation scienti, D v C vient de publier l’Insolence des miracles » - Référentielle « Il me semble que le meilleur moyen d’explorer ce qui nous dépasse est de réconcilier l’esprit critique te la faculté d’émerveillement ». - Expressive : « il me » « Vérité : non féminin.. ce à quoi l’esprit … » - Métalinguistique : consiste à analyser la langue ! (Méta veut dire « sur, à propos de … » 42