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Summary

These notes discuss Land Art, a significant artistic movement. The document explores Land Art's characteristics, historical context, and its relationship to architecture. It also mentions other relevant concepts.

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CM5 - LandArt Pourquoi étudier ces courants et leurs évolutions en École d’Architecture ? 25.05 - C. Gonnet https://drive.google.com/file/d/1sGkSjKLJx6__Kryulpm394E_h_Zm-If4/view?usp =drive_link Au-delà de leur grand intérêt historique et culturel, ce(s) courant(s) se fonde(nt) sur une approche in...

CM5 - LandArt Pourquoi étudier ces courants et leurs évolutions en École d’Architecture ? 25.05 - C. Gonnet https://drive.google.com/file/d/1sGkSjKLJx6__Kryulpm394E_h_Zm-If4/view?usp =drive_link Au-delà de leur grand intérêt historique et culturel, ce(s) courant(s) se fonde(nt) sur une approche in situ (sur place) : l’œuvre est conçue pour le site et le plus souvent par les moyens du site. (Par Earthworks on entend un travail direct du sol, de la terre même du site). L’œuvre est ainsi envisagée comme une expression de l’espace lui-même, ou comme l’expression d’une rencontre avec l’auteur qui ainsi, l’habite singulièrement. L’œuvre n’a pas d’échelle a priori, c’est le site, qu’il soit intimiste ou gigantesque, qui impose la nature du geste. L’œuvre s’abandonne à l’espace et à ses temporalités. Elle existe indépendamment d’être vue. L’œuvre n’a pas de contour précis et ne se limite pas aux extrémités du geste artistique. L’immensité du ciel ou du cosmos, le climat, les crues ou les saisons peuvent contribuer à son expression. L’œuvre «n’a pas de fonction» ou sa fonction est très aléatoire, ou imperceptible, ou conceptuelle. L’œuvre donne au site un sens sans l’asservir à celui-ci. L’ensemble de ces courants réinterroge la présence de l’humanité à l’échelle du monde et de la nature en explorant les distances entre le présent et le représenté Art, Architecture et Paysage s’y côtoient et y associent leurs gestes et leurs langages Le courant LandArt se fonde sur une approche in situ et conçoit l'œuvre pour le site, sans échelle a priori. L'œuvre s'abandonne à l'espace et à ses temporalités, et peut exister indépendamment d'être vue. Elle donne au site un sens sans l'asservir à celui-ci, et réinterroge la présence de l'humanité à l'échelle du monde et de la nature en CM5 - LandArt 1 explorant les distances entre le présent et le représenté. Art, architecture et paysage s'y côtoient et y associent leurs gestes et leurs langages. Depuis les plus lointaines origines de l’Humanité, des réalisations humaines de grandes échelles ont été produites. Si leur dimension artistique n’est pas ou ne peut-être établie, elles ont pu, au gré de leurs interprétations, déclencher des imaginaires féconds . - Ces réalisations suggèrent que le progrès technologique ne justifie pas simplement la nature ou l’échelle des réalisations contemporaines. Elles ont en commun la relation directe au sol, à la terre et la roche, à l’utilisation de ressources directement accessibles Earth works / Land Art, deux courants artistiques majeurs du XXème siècle. Le Earth Art et(/ou) leLand Art surgissent dans une décennie qui succède aux grands traumatismes de la seconde guerre mondiale. L’art, l’ensemble des courants artistiques tente une remise à plat des modes de production, d’exposition, de vente et de médiation. Le Nouveau Réalisme et l’Arte Povera sont des courants majeurs en Europe comme l’abstraction, le Pop Art ou le Minimalisme aux États-Unis. C’est en 1968, au travers d’une exposition intitulée Earth Works à la Dwan Gallery de New York, que débute l’histoire du Land Art. Le Earth Art et le Land Art sont des courants artistiques majeurs du XXème siècle qui ont en commun la relation directe au sol et l'utilisation de ressources directement accessibles. Ils ont émergé dans une décennie qui a suivi les traumatismes de la seconde guerre mondiale, et ont tenté une remise à plat des modes de production, d'exposition, de vente et de médiation de l'art. Robert Smithson publie un essai intitule “The Sedimentation of the Mind : Earth Projects, et s’impose comme la figure emblématique de ce nouveau courant. Les artistes Robert Morris, Nancy Holt, Dennis Oppenheim, Walter De Maria, Christo et Jeanne-Claude et Michael Heizer sont directement associés à ce courant. Dans le courant de l’année 1969, le vidéaste Gerry Schum réalise une exposition télévisuelle intitulée Land Art qui réunie Richard Long, Barry Flanagan, Denis Oppenheim, Robert Smithson, Marinus Boezem, Jan Dibbets, Walter De Maria et Michael Heizer (ce dernier se désistera pour désaccord avec le réalisateur). CM5 - LandArt 2 Ce qui relie tous ces artistes c’est une volonté profonde de rompre avec les grands principes du modernisme et les formes convenues des œuvres muséales. Comme beaucoup de courants de l’époque il s’agit de remettre en phase l’art et la vie. Échapper à tout le système d’exposition et de commerce de l’art. Le minimalisme par ses principes d’unités, de sérialité, d’objectivité spaciale et matérielle, trouve dans la pratique in situ et extérieure des perspectives nouvelles. Les Nouveaux Réalistes (Christo) revendiquent une présence de l’art à tout moment et en tout endroit. L’Arte Povera considère toute matière fût-elle organique, périssable, informelle ou difficilement maitrisable, comme légitime pour parvenir à l’expression d’un moment, d’une situation artistique. Le ciel et la terre fonde l’élaboration de ces nouvelles œuvres Le Land Art est un courant artistique qui émerge dans les années 60 et qui rassemble des artistes tels que Robert Morris, Nancy Holt, Dennis Oppenheim, Walter De Maria, Christo et Jeanne-Claude et Michael Heizer. Leur volonté est de rompre avec les principes du modernisme et les formes conventionnelles des œuvres muséales, et de remettre en phase l'art et la vie en échappant au système d'exposition et de commerce de l'art. Le minimalisme, les Nouveaux Réalistes et l'Arte Povera sont des influences importantes de ce mouvement. L’intuition des artistes de cette période c’est que l’espace urbain ou architectural induit des limites ou des cadres de représentation qui conditionnent forcément les œuvres. S’en éloigner c’est retrouver des infinitudes ou le geste, le projet n’est limité que par luimême à l’échelle du tout environnant. Le geste artistique constitue alors un centre qui redonne du sens au monde qui l’entoure, qui le fait advenir Paysage. Il y a là un véritable retournement sémantique par rapport à la notion de Paysage qui s’était jusque là construite à partir du cadre pictural ! Le temps comme une nouvelle composante de l’œuvres. La notion de temps est à appréhender dans toute la diversité de ses acceptions (éphémère ou pérenne,évolutif ou immuable, évènementiel ou invisible...). Cette nouvelle approche du «temps à l’œuvre» va bien sûr à l’encontre des instutions muséales ou de l’idée de collection. La photographie mais aussi toute la puissance des outils de médiations (journalisme, reportage vidéo jusqu’à l’internet de nos jours) va bien sûr considérablement légitimer et favoriser cette approche. CM5 - LandArt 3 «Le premier des principaux travaux de terrassement extérieurs de Smithson destinés à exister exclusivement à l’extérieur, Asphalt Rundown est une démonstration de ce que Smithson a appelé la «structure cristalline du temps». Il a soutenu que le temps ne passe pas tant qu’il se construit sur lui-même. Dans une carrière à l’extérieur de Rome, Smithson a versé un camion d’asphalte chaud sur un talus escarpé, qui s’est refroidi et durci en tombant. La sculpture qui en résulte peut être vue comme un temps figé, à michemin, ou encore comme une autre couche sédimentaire dans l’accumulation infinie du temps.» Les artistes de la période LandArt cherchaient à s'éloigner des limites imposées par l'espace urbain ou architectural pour retrouver des infinitudes. Le geste artistique devient un centre qui redonne du sens au monde et fait advenir le paysage. La notion de temps est également une composante importante de l'œuvre, avec une approche allant à l'encontre des institutions muséales et de l'idée de collection. La photographie et les outils de médiations légitiment et favorisent cette approche. Un exemple est l'œuvre Asphalt Rundown de Smithson, qui représente la structure cristalline du temps. Le Land Art et l'Architecture impliquent des œuvres monumentales et terrestres, souvent créées à travers la marche. La marche est considérée comme un geste, un acte et un moyen premier pour les artistes, et est souvent utilisée pour incarner le temps. Richard Long, qui se situe en dehors du courant du Land Art, revendique la marche comme la production centrale de son œuvre. Du Land Art à la conscience d’un drame écologique - Faire corps avec le site La fin des années soixante est bien sûr marquée par l’émergeance de nombreux courants de contestation dans le monde occidental et du désir d’un retour à la nature, loin des contraintes aliénantes de la société de consommation émergente. C’est aussi le point de départ d’une prise de conscience écologique balbutiante. Si le Land Art américain a pu voir le jour dans le contexte d’un «jeune continent», disposant encore d’immenses étendues vierges, il va évoluer en Europe vers des formes plus «humbles» et distinctes, qui exploreront deux notions principales : la recherche du paradis perdu, et les limites de ce que peut le corps face à la nature . « Je travaille avec une feuille sous l’arbre sous lequel elle est tombée. » Andy Goldsworthy « Etre dans la nature est une religion directe. »Hamish Fulton L’avenir en question - Habiter encore la terre - La dimension politique du geste artistique (?) CM5 - LandArt 4 Joseph Beuys est une figure emblématique d’un art éminemment engagé, politique et écologique. Dans le prolongement de ses diverses performances il fondera le mouvement «des verts» en allemagne. La surproduction, l’hégémonie du système capitaliste et de la culture occidentale, le réchauffement planétaire, l’effondrement de la diversité, la cause animale et une multitude d’autres sujets sont aujourd’hui au coeur des productions et postures de nombreux artistes contemporains. Proposition de réflexion en guise de conclusion : L'humanité est fondée par la nécessité de représenter le monde qui l’entoure. Ce faisant, elle l’a transformé peu à peu à son image. Le drame auquel elle doit faire face aujourd’hui, c’est de ne plus se confronter qu’à sa propre image, recouvrant ou faisant disparaître inexorablement le monde qui l’entoure et l’abrite. « L’homme doit être à nouveau en contact avec les choses au-dessous de lui, animaux, plantes et nature, et celles au-dessus, anges et esprits. » Joseph Beuys Le Land Art européen explore la recherche du paradis perdu et les limites du corps face à la nature. Joseph Beuys est une figure emblématique d'un art engagé et écologique. Les productions et postures des artistes contemporains reflètent les sujets tels que la surproduction, le réchauffement planétaire et la cause animale. L'humanité doit faire face à la nécessité de représenter le monde qui l'entoure tout en étant en contact avec les choses qui l'abritent. « Je suis un voyageur, dans mes différents projets j’essaie par l’intermédiaire de sculptures habitables capsules et véhicules de voyages immobiles ou dispositifs d’enfermement, d’explorer ce voyage autant intérieur qu’extérieur, méditatif ou nomade. L’idée, bien au-delà de la performance physique, est d’habiter les sculptures que je réalise et de faire corps avec elles d’une part, mais aussi de partager avec le public ces performances afin qu’il soit complètement intégré dans le dispositif, soit au contact direct de la sculpture soit via internet en proposant de retransmettre mes performances sous forme de vidéo. » Abraham Poincheval « J’ai commencé mon travail artistique par des marches. Chacune avait un enjeu différent mais ce qui en est sorti, c’est surtout que je n’aimais pas la contrainte du sac à dos. J’ai donc progressivement cherché à l’alléger en me débarrassant de certains objets que je pouvais refaire avec des moyens naturels disponibles sur place. Plus tard, CM5 - LandArt 5 j’en suis venu à vouloir remplacer ma tente par des abris sommaires. Les architectures que je propose ne sont donc pas des architectures mobiles comme celles dont tu parles mais des architectures transitoires. Elles sont faites avec des moyens collectés autour de moi et sont abandonnées après mon départ. Dans la mesure où aucun élément n’est étranger au site, aucune pollution n’est possible et c’est ce qui m’a tout de suite plu dans ces constructions. Cette approche de l’architecture se fait par petites expériences. Parfois, j’essaie de construire sans outils ou sur des terrains différents. Parfois sur des périodes courtes mais aussi sans définir de date ni de fin. Ce sont des recherches qui visent à avoir une interaction avec l’environnement en limitant les conséquences. » Laurent Tixador « Même sédentaires, même casaniers, nous ne sommes jamais que des nomades. Le monde ne nous est que prêté. Il faudrait apprendre à perdre ; et l’image du verger, à peine la retenir. Philippe JACCOTTET Les artistes Abraham Poincheval et Laurent Tixador explorent le voyage intérieur et extérieur à travers des sculptures habitables et des architectures transitoires, respectivement. Poincheval partage ses performances avec le public via internet, tandis que Tixador utilise des moyens naturels pour construire des abris sommaires qui ne polluent pas l'environnement. Philippe Jaccottet souligne que nous sommes tous des nomades, même si nous sommes sédentaires. CM5 - LandArt 6

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