Summary

This document recounts a personal history of violence and discrimination experienced by the author when he revealed that he was gay. The document discusses the author's experience within an African family and society. The personal narrative highlights his struggle and journey of coming to terms with his identity.

Full Transcript

Je me nomme Sylla Yacouba né le 01/01/14986 à Gagnoa en Côte d’Ivoire. Je suis né d’une famille musulmane croyante et pratiquante et d’une très grande renommée. Mon père se nomme Sylla Mahamadou Lamine imam de profession et ma mère Sylla Hawa ménagère. J’ai 9 frères et sœurs dont 2 de la même mère e...

Je me nomme Sylla Yacouba né le 01/01/14986 à Gagnoa en Côte d’Ivoire. Je suis né d’une famille musulmane croyante et pratiquante et d’une très grande renommée. Mon père se nomme Sylla Mahamadou Lamine imam de profession et ma mère Sylla Hawa ménagère. J’ai 9 frères et sœurs dont 2 de la même mère et les 7 autres des 2 autres femmes à mon père. Nous vivons à Abidjan cocody 2 plateaux. Depuis ma tendre enfance, j’étais victime de violences physiques et psychologiques de la part de mon père, ses frères, ses amis et même des personnes que je ne connaissais pas envoyés par mon père. Ces violences répétées ont commencées depuis que mon père m’a soupçonné d’être gay. La première fois que j’ai été battu et puni, c’était quand la seconde femme à mon père m’a surpris dans les toilettes avec le fils de notre voisin entrain de nous toucher le sexe mutuellement. A la base tous les garçons du même âge se lavaient ensemble dans les toilettes ou dans la cours. Je pense que c’est de là qu’est parti ma curiosité et mon attirance pour les garçons. Quand elle nous a surpris et commença a crier l’enfant là est maudit et couru appeler mon père pour lui expliquer ce qu’elle avait vu. Ce jour nul été l’intervention de ma mère et l’implication de certains passant qui ont sans doute entendu mes cries je pense ne pas être là présentement à expliquer ma vie. Car mon père a commencé a me battre avec une rage que je n’avais jamais vu et courait même prendre une machette dans la cuisine en criant « mon ainé un pd ca jamais je préfère te tuer que de prendre cette honte ». Après l’avoir calmé certains personnes qui ont intervenus en ma faveur lui suggérèrent de me soigner avec des potions de marabouts et que ce c’était le fait du diable. Il m’attacha dans la cours et me laissa la jusqu’au petit matin où il est venu avec des bidons plein de liquide mélangés avec des plantes. Il demanda a ses frères de me prendre et aller me laver dehors sur la route. Ses frères mont pris ligoté et commencèrent à me laver dehors tout nu. Quelle humiliation ! Ils ne manquaient pas eux aussi des me donner des coups et me proférer des injures. Après le bain, mon père a sorti le coran et m’a demandé de mettre mes mains dessus en jurant de ne plus jamais reprendre, ce j’ai fait sans hésiter tellement je craignais pour ma vie. Après cet incident, j’ai arrêté de fréquenter les garçons, vu que j’étais constamment surveillé par l’entourage de mon père et aussi à l’école par mes professeurs à qui il avait tout expliqué. Avec toute cette pression et les brimades dont j’étais victimes à l’école par les élèves, en classe de terminal j’ai arrêté d’aller à l’école et j’ai commencé à aider mon père dans son imprimerie ; car il a une imprimerie et est aussi impliqué dans la politique étant candidat suppléant auprès de mr DJEDJE ROBERT JOHANN a la municipalité pour un parti de l’opposition le PDCI RDA. Un jour lors d’une livraison que je faisais pour lui dans la commune de Yopougon je fus la rencontre d’un garçon au teint clair teeshirt blanc et une culotte jeans bleu étant dans le même véhicule que moi. Je n’ai pas pu m’empêcher de le regarder, le contempler tellement il était beau à un moment donné nous avons commencé à nous partager des regards et des sourires. Mon cœur s’est mis à battre tellement fort et j’avais même plusieurs sensations envie de vomir, heureux, des frissons partout dans le corps jusqu’à ce que je me rende compte que j’ai dépassé mon arrêt j’ai donc décidé de continuer jusqu’à ce qu’il descende. A sa descente je l’ai suivi et je suis allé vers lui demander son prénom Arsène et nous avons commencé à discuter jusqu’à chez ses parents. Il m’a dit qu’il habitait là et que je pouvais passer quand je veux pour qu’on se voie. Après ce jour, je me suis dis que j’avais une chance d’être heureux et nous avons commencé a nous voir fréquemment. Dès que mon père avait une livraison sur yopougon j’en m’empressais de partir la faire car ses employés n’aimaient pas y aller car c’était loin de là où nous vivions. Nous nous cachions pour nous voir pour ne pas attirer le regard des gens et pour éviter qu’il ait aussi des problèmes car il venait d’une famille très chrétienne aussi. Quand on avait l’occasion on se retrouvait dans des maisons inachevées pour se donner des moments de tendresse, s’embrasser sans faire l’amour car j’avais toujours le traumatisme en tête et ce fut ce pourquoi nous nous sommes quitter. Parce que je n’arrivais pas à passer ce cap la. Quelques temps après notre séparations Arsène m’avait en quelques sortes donner confiance en moi et j’ai commencé à sortir avec d’autres garçons jusqu’à ce qu’en 2004 mon père me surprenne avec un soir à son retour de la mosquée. Pour moi ce soir là il dormait j’étais à la maison quand j’ai reçu l’appelle de mon chéri Junior Kouamé me disant qu’il avait trop envie de me voir. Je lui ai demandé de venir dans mon quartier et nous nous sommes mis dans un coin un peu sombre pour discuter et de là l’envie est venu et avons commencé a faire l’amour sur le capot d’une voiture. Je ne savait pas que quelqu’un venait dans mon dos car j’étais en train de prendre Junior en par derrière et tout d’un coup mon père cria mon prénom ; quand je me suis retourné je le vis prendre un morceau de brique qu’il lança en notre direction. J’ai juste eu le temps de l’esquiver et mon ami lui a réçu la brique en pleine tête. J’ai donc rapidement empoigné mon ami et on a commencé à courir et je l’ai accompagné dans une clinique à Angré 8 eme tranche du nom de espace confiance pour les premiers soins. Après je l’ai accompagné chez ses parents et nous avons expliqués que nous nous sommes fais agresser par des voleurs pour ne pas avoir des problèmes. Je suis resté avec junior pendant une semaine car j’avais peur de rentrer chez moi connaissant mon père. Je n’osais même pas mettre le pied dehors pour éviter de le croiser où quelqu’un qui me reconnaisse pour aller lui dire où j’étais. Après cette semaine ma mère m’a appelé me dire qu’elle avait trouvé un arrangement avec mon père et que je pouvais rentrer sans crainte. A mon arrivé à la maison mon père m’a fait comprendre qu’il a trouvé une solution au problème et que la solution était que je me marie ; chose que je ne pouvais refuser par peur et ne sachant où aller. Après cette réunion à trois mon père organisa mon mariage coutumier dans l’intimité familiale et très rapidement. Le soir du mariage je me demandais comment j’allais faire que je n’y connaissais rien en matière de femme. Elle a pris tous les devants et nous avons couché ensemble et le matin mon père est venu récupérer le drap avec le sang signe qu’elle avait perdu sa virginité. Après cela c’était trop difficile pour moi de coucher avec elle car je n’avais pas aimé et cela a commencer a créer des tensions. Mais quelques mois après nous nous sommes rendu compte qu’elle était enceinte et j’ai pris la grossesse comme échappatoire pour ne plus avoir à la toucher prétextant que j’avais peur pour l’enfant. Après l’accouchement le 05/11/2005, la mère à ma fille et moi avons recommencé les embrouilles car mes parents lui mettait la pression pour qu’elle tombe de nouveau enceinte et je refusait toujours de la toucher. Un soir pendant que j’étais dans la douche elle m’a surpris en train de me masturber sur une vidéo pornographique gay elle voulu aller en parler à mon père et je lui donné des faux prétextes et aussi que c’était pour avoir une bonne érection pour coucher avec elle pour lui faire plaisir. Donc ce jour la j’ai été obligé encore une fois de coucher avec elle et c’est devenu une habitude pour elle quand elle avait envi de me faire chanter et aussi vu qu’elle avait trouvé des messages de moi avec un homme avec des sextapes qu’elle s’était envoyé. J’ai commencé à lui faire des cadeaux pour qu’elle garde le silence et prendre mes précautions pour la nouvelle relation que j’avais commencé avec cet homme étant donné que lui aussi était marié. En fin 2011, elle m’a annoncé qu’elle était enceinte et elle accoucha le 20-02-2012. Après l’accouchement mon père fit assoir tout le monde pour annoncer qu’il avait trouvé une seconde épouse pour moi. Cette fois a été de trop car le lendemain de cette annonce j’ai pris quelques affaires à moi j’ai quitté la maison laissant tout derrière moi. Je suis allé m’installer dans la commune de Abobo vu que j’avais aucun moyen et c’est le monsieur avec qui je sortais qui a pris une maison pour moi. Je m’efforçais de vivre une nouvelle vie et un soir en rentrant à la maison j’ai aperçu mon père devant la cours ou j’habitais avec des gros bras je me suis demandé comment il m’avait retrouvé tellement le quartier était enclavé et je fu obligé de tout laisser et m’en fuir à nouveau pour la commune de marcory. Labas n’ayant pas de domicile et plus personne pour m’aider je vivais ça et la j’aidais les dames qui venaient faire leurs achats à les transporter jusqu’à leur domicile ou leurs véhicules monnayant des pièces que je prenais pour me nourrir. En 2018 je fis la rencontre d’un homme du nom de Epi Kone qui résidait au mali qui était venu faire des achats à abidjan qui m’a fait la proposition de partir avec lui au mali. C’étais une chance à ne pas rater alors nous sommes parti pour le mali et j’ai recommencé une nouvelle vie travaillant dans une boutique dans laquelle je dormais dans le quartier du golf a bamako. J’avais pris contact avec un de mes cousins qui était à bamako car nous avons une grande famille aussi labas et dans presque toutes les pays aux alentours. Je lui ai demandé de ne dire a personne que j’y était ce qu’il fit. Un jour mon cousin m’a appeler tout affolé me disant qu’il était avec son père et que le mien avait appelé pour lui dire qu’il a pris le téléphone à ma mère et qu’il savait que j’était a bamako. Il lui a alors donné l’ordre de me retrouver par tous les moyens et mettre fin à ma vie au nom de la famille et de la religion. Mon cousin ne savait pas que j’étais gay lui aussi était surpris de le savoir mais comme nous avions de bons rapports amicaux il a tenu a me prévenir pour que je puisse fuir. Après notre discussion je me suis dis je préfère rentrer a Abidjan si mon père veut qu’il me tue parce que j’en avais assez de vivre dans cette crainte perpétuelle. A mon arrivé à Abidjan, je suis allé a yopougon étant la plus grande je me suis dis qu’il allait avoir du mal à me retrouver et couper tout contact avec ma mère. Je travaillais à l’entrée d’un bar du nom de Tendance qui était en face de l’hôpital grand centre. Je vendais des cigarettes dans une table en rêvant de partir un jour dans ce bar m’amuser aussi avec des gens de même orientation que moi, car dans ce bar c’était que des gays et lesbiennes qui y était et j’avais eu l’information par des gens qui venait prendre des cigarettes avec moi et qui en parlait avec dégouts et haine sans savoir que j’étais gay. Un soir j’étais à ma place habituelle et j’ai vu sortir du bar mon premier amour Arsène qui discutait avec ses amis. J’ai couru le saluer et lui demander s’il se rappelait de moi. Nous avons commencé à discuter et je lui ai raconté ma vie. Il m’a alors proposé de vivre avec lui. Nous avons commencé à vivre ensemble et la vie a repris pour moi. Un jour Arsène m’invita a l’accompagner à une cérémonie intitulé Concours Tiphanie qu’il avait organisé avec des amis a lui dans la commune de cocody a la cité universitaire. J’ai refusé au départ parce que j’avais trop peur des mouvements de masse de peur de me faire reconnaitre mais il m’a persuadé et nous y somme allé. Arrivé pendant l’installation des personnes invitées j’ai remarqué qu’il a commencé à avoir des bruits pas loin par les étudiants de la fesci parce que j’étais en retrait en train d’observer ; j’ai donc interpellé Arsène pour qu’il fasse attention et des la tout est parti. Les étudiants ont commencé a tout casser tabasser toutes les personnes qui étaient venues pour la cérémonie. Arsène et moi avons pu nous échapper de là de peu. Après cela nous sommes rentrés a la maison et avons continué nos vies et Arsène m’a proposé d’adhérer à son ONG ; je lui ai dit que je préfère rester dans l’ombre l’aider sans adhérer pour éviter ce qui c’était passé avec le concours tiphanie parce que des gens pouvaient en profiter pour me tuer si ils me reconnaissaient. Même pas une semaine après notre discutions et je faisais des courses avec Arsène et nous nous sommes fait agresser dans la rue par des personnes. Ils nous ont pris et mis à l’ écart, il avait des brassards Police qu’ils portaient au bras. Ils ont alors commencé à me dire pour toi est fini aujourd’hui on va finir avec toi ; j’ai demandé ce que j’avais fait ils me disent qu’ils n’ont pas de compte a me rendre juste qu’on leurs a donné beaucoup d’argent que c’était fini pour moi et un parmi eux a dit toi fils d’un imam tu peux être pd avec un coup de point qu’il me donna. J’ai alors compris que c’était mon père qui les avait envoyés. Leur chef a dit à l’un d’entre eux de m’attacher avec une corde pour me mettre dans le coffre de leur voiture et c’est à ce moment que j’ai eu un temps pendant qu’il voulait m’attacher je l’ai poussé et commencer a courir. Ils se mirent à me poursuivre et je suis arrivé à me cacher dans un coin ou il avait des baraques faites pour stoker les débris de voiture. Quelque minute après j’ai pris un taxi pour me rendre à angré de là ou j’ai essayer de joindre Arsène pour savoir qi il avait pu fuir aussi. Il m’a dit qu’il avait pus s’en fuir aussi et qu’il était parti poser plainte et que je devais en faire autant. Je lui ai dit que je ne pouvais pas parce que les gars avaient des brassards police même si on pense qu’ils ne le sont pas peut être un parmi eux l’ai ou ils ont des gens hauts placés. Arsène a décidé qu’on se quitte parce qu’il ne pouvait pas vivre ce genre de situation. Nous nous sommes quitté et après j’ai appris que Arsène c’était marié et avait quitter la Côte d’Ivoire. Je suis allé me mettre chez une dame du nom d’Ozoua à qui m’a recueilli à angré vu qu’elle me connaissait depuis que j’étais petit et elle n’avait pas de préjugé sur les homosexuels. C’est de chez elle que nous avons tout fait et je me suis retrouvé en France ici. Elle se renseigna et a pris toutes ses économies pour financer pour que je puisse avoir le visa et le billet d’avion pour regagner la France. Et le 08 Janvier 2024 au soir elle alla m’accompagner à l’aeroport et je suis arrivé en France le 09 janvier 2024. J’ai donc repris contact avec Arsène pour lui dire que j’était en France vu que nous avons gardé de bons contacts et il m’invita à déjeuner et me présenta une amie a lui du nom de Bintou Diop. Le simple fait d’être ici et voir que les personnes homosexuelles comme moi ont tous les droits même au mariage je suis en paix et je recommence à vivre car je sais qu’ici en France rien ne peut m’arriver.

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