Glomérulonéphrites aiguës post-infectieuses PDF

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Summary

Cette présentation détaille les Glomérulonéphrites aiguës post-infectieuses (GNAPI), incluant diagnostic, traitement et prévention. Elle est ciblée sur les aspects cliniques, biologiques et paracliniques de la maladie. Une attention particulière est portée sur le traitement symptomatique, le suivi, et les considérations en cas de complications.

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GLOMERULONEPHRITES AIGUËS POST-INFECTIEUSES Pr YAO Hubert Sce Néphrologie- Médecine Interne CHU Treichville PLAN I- Généralités II- Signes III- Diagnostic IV- Traitement I- GENERALITES Définition Ensemble des signe...

GLOMERULONEPHRITES AIGUËS POST-INFECTIEUSES Pr YAO Hubert Sce Néphrologie- Médecine Interne CHU Treichville PLAN I- Généralités II- Signes III- Diagnostic IV- Traitement I- GENERALITES Définition Ensemble des signes cliniques et paracliniques secondaires à une inflammation aigue non suppurative des capillaires glomérulaires survenant au décours d’une infection. Elle est responsable d’une prolifération endocapillaire. I- GENERALITES Intérêt Epidémiologique : - Prévalence GNA post-streptoccique en nette régression en occident depuis la prise en charge systématique des infections ORL par des antibiotiques. - Situation encore fréquente dans les pays du tiers monde (en Afrique) Pronostique : en règle favorable spontanément dans la plupart des cas Thérapeutique : importance de la prévention par le traitement des infections ORL I- GENERALITES Rappels Le glomérule I- GENERALITES Rappels Dans les conditions normales, cette barrière est imperméable aux protéines de PM supérieure à 70.000daltons (cas de l’albumine) I- GENERALITES Pathogénie Les théories de la pathogénie de la GNAPS sont : - Un effet toxique direct des particules streptococciques sur les glomérules; - Une réaction croisée avec un ou plusieurs antigènes rénaux des anticorps contre le streptocoque néphritigène, entraînant une atteinte glomérulaire avec une médiation anticorps; - Des complexes immuns circulants composés des antigènes streptococciques et des anticorps antistreptococciques qui se déposeraient dans les glomérules. I- GENERALITES Pathogénie Les arguments en faveur de mécanismes immunologiques: - Une période de latence entre l’infection et le développement de la néphrite; - L’hypocomplémentémie toujours quasi présente durant le stade aigu de la maladie; - L’immunoglobuline, le complément et les antigènes réagissant avec un antisérum streptococcique qui peuvent être détectés dans des glomérules impliqués; - Plusieurs études ont démontré la présence d’antigènes streptococciques dans les glomérules des patients. I- GENERALITES Pathogénie Ag du germe + Anticorps forment des complexes immuns qui se déposent au niveau de la barrière de filtration glomérulaire I- GENERALITES Pathogénie II- SIGNES 1- Type de description: GNA Post-streptococcique du grand enfant Circonstances de découverte - Infection rhino-pharyngée 2 à 3 semaines auparavant. - Intervalle libre (période pendant laquelle le patient ne présente aucune symptomatologie. - Puis survient brutalement le syndrome néphritique aigu (SNA) qui associe : Clinique Œdèmes de type rénal HTA volume dépendante Oligurie avec urines foncées concentrées d’aspect bouillon sale BU : albuminurie positive et hématurie positive II- SIGNES Type de description: GNA Post-streptococcique du grand enfant  Paraclinique  Biologie Urines - Protéinurie 24H < 3 g/24 heures - Sédiment urinaire: hématurie microscopique avec cylindre hématique - Electrophorèse des protéines: Protéinurie non sélective Sang - Urée plasmatique et créatininémie élevées - Dosage du complément : Baisse transitoire du complément hémolytique total (CH50) et de la fraction C3. II- SIGNES Type de description: GNA Post-streptococcique du grand enfant  Paraclinique  Biologie Sang (suite): Recherche de l’infection streptococcique - Recherche bactériologique négative ; - Anticorps antistreptolysine O (ASLO): normal < 100 UI/mL (enfant) et 200 UI/mL(adulte). - Anticorps antistreptodornase : normal ≤ 400 UI/mL. - Anticorps antizymogène - Anticorps antistreptokinase: normal < 180 UI/mL) et anticorps antihyaluronidase (ASH) ne sont pas spécifiques du streptocoque A. II- SIGNES Type de description: GNA Post-streptococcique du grand enfant  Paraclinique  Imagerie  Echographie rénale montre des reins de taille normale ou légèrement augmentée de volume  Histologie (non indispensable chez l’enfant)  Microscopie optique : - Prolifération endocapillaire (cellules mésangiales), - Infiltration inflammatoire par des polynucléaires - Dépôts extramembraneux coniques ou « humps » sur le versant épithélial de la MBG.  En immunofluorescence: dépôts diffus et granuleux de C3 avec ou sans IgG. II- SIGNES 1- Type de description: GNA Post-streptococcique du grand enfant  Evolution Guérison sans complication dans 90% des cas, en 2 phases :  Phase de régression rapide - Disparition rapide des signes cliniques (œdèmes, HTA, aspect urines et diurèse) ; - Normalisation de la fonction rénale.  Phase de régression lente - C3 se normalise entre 6-8semaines. La baisse persistante au-délà doit faire évoquer une GNMP. - Protéinurie et l’hématurie microscopique se normalisent respectivement entre 6- 12 mois. Critères de guérison : PA normale, PU et HU nulles, complément sérique normal II- SIGNES 2- Formes cliniques  Formes symptomatiques  Pauci symptomatiques: se limitant à une hématurie microscopique et/ou une PU isolée. Fréquente dans les situations épidémiques de GNA-PI  Sévère avec HTA maligne, encéphalopathie hypertensive. GNA dite maligne (prolifération extracapillaire avec croissants > 50%) Indication de PBR en urgence (diagnostic, thérapeutique et pronostic). Formes selon le terrain :  Nourrisson : exceptionnelle ; crises convulsives  Adulte : Rare mais sévère le plus souvent. PBR systématique: prolifération extracapillaire plus fréquente Pronostic le plus souvent mauvais II- SIGNES 2- Formes cliniques  Formes selon la porte d’entrée  Voies aériennes supérieures : rhinopharyngite+++, sinusite, otite  Cutanée : impétigo (bulle ; staphylocoque plus fréquent), gale surinfectée (strepto, staph).  Dentaire : carie  Digestive : mains sales, aliments infectés III- DIAGNOSTIC 1- Positif Evoqué devant : - Infection (rhinopharyngée ou autre) - Suivie d’un intervalle libre deux à trois semaines après - Survenue brutale d’un syndrome néphritique aigu - Baisse transitoire du complément - PBR non systématique: Prolifération endocapillaire exsudative ; des dépôts extramembraneux coniques ou « humps ». III- DIAGNOSTIC 2- Différentiel  Œdèmes généralisés d’origine rénale (autre) - Syndrome néphrotique  Œdèmes généralisés d’origine non rénale - Cœur - Foie - Carence III- DIAGNOSTIC 3- Etiologique  Infections bactériennes - Streptococcus β-haemolytica groupe A, - Streptococcus pneumoniae, - Staphylococcus aureus, - Salmonellose - Endocardites infectieuses - Suppurations profondes  Infections parasitaires - Paludisme (P. malariae) - Filariose - Toxoplasmose - Bilharziose (S.mansoni) - Leshmaniose  Infections virales - VIH, hépatite B, C. IV- TRAITEMENT Curatif Il est essentiellement symptomatique. But Prévenir et traiter les complications de la GNA Stériliser le foyer infectieux IV- TRAITEMENT Moyens  Mesures hygiénodiététiques - Restriction sodée ≤ 6 g/j - Restriction hydrique ≤ 500-750 mL/j - Alimentation pauvre en potassium (éviter banane, fruits rouges, potasse) - Apport calorique normal  Traitement symptomatique  Médicaments - Diurétiques - Antihypertenseurs - Anticonvulsivant : diazépam ; ampoules injectables de 10 mg. 0,5 à 1 mg/kg/jour  Epuration extrarénale : hémodialyse, dialyse péritonéale. IV- TRAITEMENT Moyens  Traitement étiopathogénique - Méthylprednisolone : 15 mg/kg/j ; bolus 3 jours. - Prednisone : 2 mg/kg/j 2 semaine, puis dégressif. Précautions avant toute corticothérapie au long cours.  Echanges plasmatiques  Antibiotique si infection avérée IV- TRAITEMENT INDICATIONS  GNA post-streptococcique de l’enfant Rétention hydrosodée - Restrictions hydrique et sodée - Diurétique (furosémide+++) ;  HTA : amlodipine. Si encéphalopathie hypertensive : nicardipine IV, diazépam si convulsions.  IR terminale : hémodialyse +++ ou dialyse péritonéale (enfant)  GNA maligne : methylprednisolone et relais prednisone ; échanges plasmatiques si sévérité extrême  Infection en cours : anti infectieux adapté à la fonction rénale; IV- TRAITEMENT SURVEILLANCE - Clinique œdèmes, PA, poids, diurèse, examen clinique quotidien - Paraclinique fonction rénale, protéinurie, sédiment urinaire, complément Pas de vaccin jusqu’à régression totale des anomales urinaires PREVENTION  Réduire le risque de transmission des germes néphritogènes : - Améliorer les conditions d’hygiène -Traitement systématique des infections CONCLUSION  GNA post-infectieuse à évoquer devant: Infection + Intervalle libre+ SNA  Hypocomplémentémie transitoire  Formes bénignes: évolution favorable  Meilleur traitement: Prévention REFERENCES 1- Glomérulonéphrite aigües d’origine infectieuse. In Atlas de pathologie rénale, Médecine-Science, Edition Flammarion 2008. Page 264. 2- Glomérulonéphrite aigües post-streptococcique. In Guide Africain de Néphrologie Pédiatrique. Prestige diffusion, Edition 2014. Page 47.

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