Formation de biotechnicien PDF

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HELHa Haute École Louvain en Hainaut

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biotechnology training animal experimentation animal care laboratory techniques

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This document provides a comprehensive overview of biotechnician training. It explores the history and ethics of animal experimentation, outlining different approaches to animal handling, emphasizing the importance of ethical considerations in the research field. The document also highlights the necessity and importance of animal experimentation in medical progress and veterinary medicine. It also explores ethical methods and alternative approaches in modern medicine and the necessary training process for any employee.

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Formation de biotechnicien 1 Chapitre 1 : Introduction 1.1 Histoire de l’expérimentation animale = Origine dans l’Antiquité où on faisait des dissections anatomiques d’animaux = Lors de la renaissance : Apparition de la vivisection (intervention chirurgicale sur un organisme vi...

Formation de biotechnicien 1 Chapitre 1 : Introduction 1.1 Histoire de l’expérimentation animale = Origine dans l’Antiquité où on faisait des dissections anatomiques d’animaux = Lors de la renaissance : Apparition de la vivisection (intervention chirurgicale sur un organisme vivant à des fins scientifiques) : reconnaître sur le vivant les fonctions des organes dont la dissection avait identifié la position et la structure sur le cadavre = XIXème siècle : Période charnière ➔ Expérimentation animale est devenue une pratique systématique de la recherche biologique : étude des fonctions et de la physiologie des organes des animaux pour l’appliquer à l’humain ➔ Le livre « Introduction à l’étude de la médecine expérimentale » est écrit par Claude Bernard en 1865 ➔ Rigueur scientifique et méthodologique ➔ Conséquences morales : On réfléchit à l’impact psychologique sur les animaux 1.2 Questionnements philosophiques et moraux = Antiquité : Opposition des connaissances animales (scientifiques, médecins) et du respect de l’animal (philosophes, métaphysiciens…) = Disparition des questionnements de l’Antiquité = Réémergence au XIXème siècle : Apparition des premières législations de protection des animaux à la fin du XIXème siècle & les premières méthodes d’anesthésie apparaissent mais animal est toujours considéré comme un objet = Progressivement l’animal-objet commence à avoir des droits et à être considéré comme un être sensible (on comprend que l’animal pouvait ressentir de la douleur et des émotions) = France 28/01/2015 : Le Parlement reconnaît définitivement que les animaux sont « doués de sensibilité » = Statut juridique en Belgique : ➔ Loi de protection du bien-être animal en 1986 : Texte de base pour la protection animale en Belgique, on commence à parler de la notion de sensibilité mais l’animal est toujours considéré comme un objet ➔ En 2016 le code wallon du bien-être animal confirme que l’animal n’est pas un objet et que c’est un être vivant sensible avec des besoins spécifiques, des besoins physiologiques et éthologiques 1.3 Autres avancées importantes = Abolition de l’utilisation des animaux en cosmétologie et pour les produits ménagers = Adaptation/évolution de la législation en matière d’expérimentation animale : Apparition de la notion des 3 R ➔ Remplacement : On remplace l’animal dès que c’est possible ➔ Réduction : Réduire l’utilisation de plusieurs animaux (un nombre minimum d’animaux doit être utilisé en fonction du paramètre étudié) ➔ Raffinement : Utilisation de méthodes pour améliorer la qualité de vie de l’animal pendant son expérimentation (ex : enrichissements, antidouleurs, utilisation d’un scanner performant plutôt qu’un vieil appareil radio) = Développement des technologies ➔ Méthodes alternatives (ex : cosmétiques où on met de l'épiderme prélevé en expérience plutôt que l'animal lui-même, tests sur grenouille avec adrénaline où on devait en disséquer des 100aines chaque année mais aujourd’hui on utilise plutôt des programmes informatiques qui stimulent une dissection) ➔ Méthodes d’investigation moins invasives (ex : écographies pour détecter des tumeurs alors qu’avant on devait faire une autopsie complète de l’animal) 1.4 Image de l’expérimentation animale = Opinion publique : L’expérimentation animale est de la vivisection alors que c’est deux notions différentes (la vivisection se fait sur un animal encore vivant et l’expérimentation animale est de nos jours plus respectueuse du bien-être animal) = Les associations de défense des animaux jouent un grand rôle dans l’image de l’expérimentation animale puisque c’est notamment grâce à elles que les choses se sont amélioré toutefois leurs actions sont parfois très extrémistes et non réfléchies en profondeur 1.4.1 Raisons de cette image = Rôle des associations de défense des animaux = Les déviances dans le passé étaient nombreuses (et on a toujours l’impression que c’est le cas aujourd’hui) = Influence des médias (toutefois ça dépend du public-cible choisit et du type de sensibilisation car par ex en Grande Bretagne un sondage a été fait par une association et un autre a été fait par le gouvernement, il y avait une grande différence dans les chiffres) = Manque de communication et de transparence de la plupart des laboratoires = Personnel pas perçu à sa juste valeur : La grande majorité aime les animaux et éprouve de la compassion pour les animaux 1.5 Nécessité de l’expérimentation animale = Avancées thérapeutiques = A permis quelques grands progrès de la médecine (découverte de la pénicilline avec la souris, découverte de l’insuline et du mécanisme du diabète sur chien/lapin/poisson) ➔ Rongeurs utilisés car très prolifiques : pour les cellules souches notamment ➔ Suidés utilisés car ressemblance du système cardiaque (bonnes valves aortiques) ➔ Chimpanzé est à 99 % génétiquement semblable à l'homme : on l'a utilisé pour des recherches de virus = Efficacité et sécurité d’emploi des médicaments ➔ Softénon : médicament anti nauséeux pour femmes enceintes qui n'a pas été testé sur des animaux gestants donc quand c'est arrivé chez l'humain il y a eu beaucoup de problèmes de développement des nouveau-nés ➔ Vaccins (polio) : Vu que de nouveaux mutants des virus apparaissent chaque année il y a besoin d’adapter les vaccins (donc on doit les tester sur les animaux avant) ➔ Maladies génétiques = Amélioration de la médecine vétérinaire : Donc l’expérimentation animale ne sert pas qu’aux hommes = Utilité pour la faune sauvage car on peut faire des recherches pour la protéger (ex : contamination des eaux toxique pour les poissons, on fait de la recherche pour diminuer ce risque) 1.6 L’expérimentation animale en Belgique 1.6.1 Répartition des objectifs de l’utilisation des animaux d’expérience 1.6.2 Évolution du nombre d’animaux d’expérience en Belgique = En Europe : Diminution de 75 % en 30 ans 1.6.3 Espèces utilisées = Chiffres de 2012 mais baisse de 75 % en 30 ans 1.6.4 Contrôle et réglementation des expériences = Labo doit avoir une agrégation pour faire de l'alimentation animale = Demande de projets doivent être rédigées = Comité d'éthique est une balance qui permet de déterminer si une étude doit être menée 1.6.5 Obligations = Obligation d’évaluer l’inconfort de l’animal pendant toute l’expérience : ➔ Isolement ➔ Crainte ➔ Stress ➔ Douleur = Enregistrement du nombre d’animaux utilisés et du niveau d’inconfort pour vérification par le SPW = Obligations de formation du personnel 1.7 Conclusion sur l’expérimentation animale = Dilemme : est-ce un mal nécessaire ? 2 Chapitre 2 : Contention 2.1 Introduction 2.1.1 Intérêts d’une bonne contention = Bien-être animal : Réduction du stress (réduire le temps de l’acte), pas de douleur, réduction des risques (de fuite, de danger) = Scientifique : Pertinence des résultats (animal stressé donnera de mauvais résultats), nombre réduit d’animaux = Personnel : Réduction des risques (de morsures, de zoonose), habituation pour donner moins de stress 2.1.2 Caractéristiques d’une bonne contention = N’engendre pas de stress chez l’animal et le manipulateur = Habituation importante = Adaptée à l’acte à réaliser (pas la même pour une injection sous-cutanée et pour une injection intraveineuse) et à l’espèce (différente pour une souris et un cobaye) 2.1.3 Méthodes de contention = Physiques : Soit manuellement ou avec du matériel = Chimiques (injectable ou en gaz) : ➔ Sédatifs (calmant qui diminue le seuil de vigilance de l’animal mais l’animal reste conscient) ➔ Anesthésiques (endort l’animal, il n’est pas conscient) 2.1.4 Précautions pour une bonne contention = Portes fermées = Observation de l’animal au préalable = Rester calme (si on est nerveux cela peut rendre aussi l’animal nerveux) = Avec douceur mais sans hésitation : Les gestes doivent être assumés mais pas brutaux, faire attention au bruit quand on manipule = Maitriser ses craintes et appréhensions (ex : On pense qu’une souris est inoffensive et fragile alors que c’est en réalité un animal assez robuste et fort) = Permettre à l’animal de se cacher (dans les bras ou dans un tissu par ex) : C’est apaisant pour eux = Faire une pause si besoin : si on est trop stressé on s'arrête puis on recommence 5 minutes après. Aller jusqu'au bout de la contention alors que l'animal continue à se débattre est une très mauvaise idée (autant reposer l'animal et le reprendre correctement). 2.2 La contention du rat 2.2.1 Particularités = Animal sociable = Capables de produire des phéromones : substances chimiques émises par les glandes des animaux (digestives ou sudoripares) pouvant se retrouver dans l'air. Il faut donc éviter la transmission de stress car ils pourraient produire des phéromones. = Bonnes capacités d’apprentissage : Ils sont plus intelligents qu’on le pense (très bonne mémoire) ce qui fait que des mauvaises expériences peuvent rester gravées dans leur mémoire (ex : si un rat a compris que mordre est un moyen de défense il va continuer à l’appliquer) = A des armes : morsures (premier moyen de défense) et griffures = Vocalisation en cas de stress (pas que en cas de douleur) : donc savoir faire la différence des types de vocalisation = Souvent on a beaucoup d’appréhensions non justifiées : Ce sont des animaux plus sociaux et affectifs qu’on le pense 2.2.2 La manipulation = Avec douceur mais sans hésitation = Prendre l’animal par le thorax = S’aider par la base de la queue avant de saisir son corps (ne pas tirer complètement sur la queue) = Le placer sur son bras (toujours une main en sécurité qui tient la queue) Points importants : ➔ Importance de l’habituation : Généralement dès le sevrage ➔ Faire du renforcement positif : Par des récompenses de nourriture, ce sont également des animaux très sensibles à la caresse : ne pas hésiter à en faire après une contention pour habituer l'animal ➔ Ne pas trop serrer car risque d’asphyxie ou de compression du thymus et des ganglions ➔ Tenir l'animal en position physiologique et en sécurité (ne pas laisser ses pattes dans le vide car c'est comme nous qui sommes mal sécurisés en parc d'attraction) La contention en C : = On tient le thorax et le bas du ventre de l'animal, c’est plus simple d'observer l'animal et de réaliser certaines manipulations. De plus, elle est plus rassurante pour l’animal et permet de faire moins de pression thoracique Utilisation d’enrichissement : = Pour des déplacements, une pesée, des observations. Par ex, utilisation de tunnels transparents qui permettent l'animal d'avoir l'impression d'être caché et ça nous permet de bien l'observer (mieux d'utiliser une couleur rouge) Si contention plus stricte : = Pour une injection sous-cutanée, un gavage oral (dans ce cas il faut une contention qui ne comprime pas l’œsophage). On peut se permettre de prendre le rat par la peau du dos 2.2.3 La contention mécanique = Utilisation d’un tube de contention (souvent pour des animaux très agressifs) : Il doit être adapté à la taille de l’animal, cela permet de faire facilement des injections ou des prises de sang puisqu’il y a des petits trous sur le côté. L’habituation est possible. 2.3 La contention de la souris 2.3.1 Particularités = Animal vif et rapide : Plus qu’un rat vu que plus petite = Se défend par morsures (attention que quand une souris mord elle ne lâche pas) = Leur agressivité est variable selon les souches : Certaines sont très calmes, d’autres très nerveuses 2.3.2 La manipulation = Préhension de l’animal au tiers proximal de la queue (ne pas la soulever par la queue car douloureux pour elle) = Poser la souris sur une grille (ne marche pas pour le rat) : Elle aura le réflexe de s’y accrocher et de s’étirer = La plaquer contre la grille = Maintenir la peau du cou entre pouce et index tout en appliquant une pression sur le dos Technique de la cup : = Utiliser les deux mains pour former un grappin et prélever la souris dans sa cage = Manipulation moins stressante, moins contraignante (ça apaise l’animal d’être dans le noir) = Observation, déplacement = Pas une contention fine Utilisation d’enrichissement : = Pour des déplacements, une pesée, des observations. Par ex, tunnels en carton 2.3.3 La contention mécanique = Utilisation d’un tube de contention (pareil que les rats) 2.4 La contention du cobaye 2.4.1 Particularités = Animal craintif (plus stressable qu’un rat et qu’une souris) : Habituation au jeune âge et manipulation avec douceur = Animal sensible ➔ Abdomen hyper dilaté et sangle abdominale très fine ➔ Système digestif : Ne pas appuyer sur son abdomen lors de la contention car ça peut créer des problèmes de constipation sur le long terme ➔ Fragilité de son squelette : Ne pas comprimer son thorax (pour ne pas casser ses côtes) et attention aux chutes (une chute peut lui être fatal) = Ses armes sont ses griffes et les cris (surtout en cas de stress), les morsures sont très rares 2.4.2 La manipulation La contention en C : = On tient le thorax et l’arrière-train de l'animal. On peut ensuite le placer contre nous (renforce le sentiment de sécurité) Contention pour l’acte : = Contention durum/sushi : Une main au thorax et l’autre sous le bassin de l’animal, on étire légèrement l’animal (de manière physiologique) et on l’enroule dans un essuie 2.5 La contention du hamster 2.5.1 Particularités = Animal craintif, solitaire et vif = Nocturne : On l’entend généralement jouer avec ses enrichissements la nuit = Se défend par morsures (et quand il mort il ne lâche pas) = Les chutes sont mortelles = Le hamster possède des bajoues de chaque côté de la bouche ça lui permet de faire du stockage d’aliments. Toutefois, il y a parfois des problèmes (bonne idée de vérifier ça en contention) : ➔ C’est un endroit où des abcès ont souvent lieu à cause de fermentation de nourriture y restant ➔ Parfois des médicaments y restent coincés 2.5.2 La manipulation Technique de la cup : = Utiliser les deux mains pour former un grappin et prélever le hamster dans sa cage Contention fine : = On prend l’animal au niveau de la peau du dos 2.6 La contention du lapin 2.6.1 Particularités = Animaux très stressables et cardiaques (donc importance de faire de l’habituation avant) = Peu expressifs : Ils semblent stoïques mais ressentent bien la douleur = Très fragiles à la contention : Il y a un risque de rupture de la colonne vertébrale = Animaux très musculeux, lors de contention ils ont tendance à se débattre avec leurs muscles du dos mais peuvent se blesser eux-mêmes = Attention au risque de chute = Se défendent par les griffures (ça peut faire de sacrées blessures) 2.6.2 La manipulation = Interdit : Tenir par les oreilles et par la peau du cou (animal très tendu et peut donc s'occasionner une fracture lui-même) = Ce que l’on fait généralement : Contention en C, sur l’avant-bras ou contre soi = Importance de l’habituation et cacher les yeux de l’animal pour le déstresser = Parfois on utilise un essuie : Par ex quand on lui met un sérum physiologique dans l'œil ou quand on lui donne un médicament à travers ses gencives = Etapes de présentation de l’abdomen : 2.6.3 La contention mécanique = Utilisation d’une boîte de contention (notamment quand on doit faire une prise de sang) 3 Chapitre 3 : Rappels d’anat & physio 3.1 Introduction 3.1.1 Le squelette Nombre de paires de côtes Sternales Asternales Flottantes Homme 7 3 2 Souris 7 2-3 3-4 Rat 7 3 3 Lapin 7 2 3 Cobaye 6 7 / ! / Toujours compter par la dernière côte (donc partir de la côte flottante) 3.1.2 Les muscles Muscles striés squelettiques : ➔ Abducteurs : Muscle ramène un membre vers l’axe central du corps ➔ Adducteurs : Muscle éloigne un membre de l’axe central du corps ➔ Fléchisseurs : Muscle referme une articulation ➔ Extenseurs : Muscle ouvre une articulation ➔ Pronateurs : Ramener le pouce de l’extérieur vers l’intérieur ➔ Supinateurs : Ramener le pouce de l’intérieur vers l’extérieur Muscles de l’abdomen : ➔ Ligne blanche de l’abdomen : Utilisée bcp en chirurgie car il y a une fusion de deux parois musculaires, c’est une zone peu innervée et peu vascularisée et la cicatrisation est plus importante Exemple pratique : 3.1.3 Vocabulaire important ➔ Gauche – droite : par rapport à l’animal ➔ Antérieur – postérieur : Quand on parle des membres ➔ Crânial : Tout ce qui se trouve au plus proche de la tête ➔ Caudal : Tout ce qui se trouve au plus proche de la queue ➔ Dorsal : Tout ce qui se trouve vers le haut, sur le dos ➔ Ventral : Tout ce qui se trouve vers le bas, sur le ventre ➔ Face interne – Face externe ➔ Proximal : Tout ce qui se trouve proche de la racine d’un membre ➔ Distal : Tout ce qui se trouve éloigné de la racine d’un membre ➔ Face palmaire – plantaire – dorsale 3.2 Les grands systèmes 3.2.1 Le système respiratoire Anatomie Rôle physiologique Naseaux, fosses nasales, sinus Réchauffement et humidification de l’air, filtration Pharynx Carrefour avec le système digestif Larynx Débit de l’air et phonation (cordes vocales) Trachée Bronches Rigides Bronchioles Conduits alvéolaires Alvéoles Échanges gazeux Diaphragme Mécanisme respiratoire 3.2.1.1 Rôle du diaphragme ➔ Inspiration : La contraction diaphragmatique va faire rentrer l’air dans les poumons qui vont se gonfler. Des muscles inspirateurs se trouvent également au niveau des côtes et permettent à l’air de rentrer. ➔ Expiration : Le relâchement diaphragmatique et l’action des muscles expirateurs permet la sortie de l’air ➔ Effet du curare : C’est un paralysant musculaire (les indiens sud-américains l’utilisaient auparavant pour la chasse) on l’utilise aujourd’hui comme molécule anesthésiante en chirurgie mais il faut faire attention à bien le doser car une trop grosse dose peut paralyser le diaphragme ➔ Difficultés respiratoires : Souvent dues à une compression du diaphragme, la compression du diaphragme peut être due à cause de différents facteurs comme un retournement d’estomac ➔ Paralysie : La paralysie du diaphragme est due à l’action de molécules appelées bloqueurs neuromusculaires (ex du curare qui vient bloquer les récepteurs et empêche les molécules de transmettre leur message 3.2.1.2 La résistance à l’écoulement de l’air = Différences anatomiques font que les animaux ont des paramètres fonctionnels différents ➔ Les naseaux : Certains animaux n’ont pas le même museau et cela influence leur tolérance à l’effort (ex : cheval très performant contrairement aux cochons ➔ Le type de respiration : Elle peut être nasale, buccale ou les deux (cas des chiens) ➔ Longueur et diamètre de la trachée vont aussi influencer la manière de respirer des animaux = Il y a également des modifications non physiologiques : ➔ Présence de mucus dans la trachée ➔ Œdème inflammatoire ➔ Présence de corps étrangers (utilisation d’une sonde endotrachéale) ➔ Spasme du muscle lisse bronchique 3.2.1.3 Les poumons = Deux poumons (un gauche et un droit) découpés en différents lobes = Entourés de plèvres : la pariétale et la viscérale (qui forment la cavité pleurale) = Il existe différentes pathologies : on parlera de pneumonie si c’est une maladie qui touche le poumon en tant que tel ou alors on parlera de pleurésie si on a une inflammation au niveau d’une partie du poumon = Fonctionnement grâce à des différences de pression : La pression est négative par rapport à l’extérieur. Ce qui fait que quand on inspire, l’air rentre facilement dans nos poumons. = Un pneumothorax est une accumulation anormale d'air dans la cavité pleurale (qui est située entre le poumon et la paroi thoracique) c’est souvent dû à une perforation de la poitrine qui fait donc rentrer de l’air 3.2.1.4 Les rôles de la respiration = Le rôle principal est d’apporter de l’O2 et éliminer du CO2, cet échange gazeux a lieu au niveau des alvéoles pulmonaires = Un autre rôle de la respiration est le maintien de l’équilibre acido-basique (donc stabilisation du pH du corps) : Quand le CO2 est excrété il s’associe à l’eau pour donner de l’acide carbonique et cet acide devient des ions HCO3- et H+. Au plus on a du CO2 dans le sang, au plus cela augmente la production des ions H+ qui acidifient le pH (ce qui peut dérègler le fonctionnement des enzymes). Et inversement au moins on a de CO2 dans le sang au plus le pH augmente et devient basique. 3.2.1.5 Le contrôle de la respiration = Contrôle de la fréquence respiratoire : Elle est propre à chaque espèce mais d’autres facteurs peuvent l’influencer comme l’âge, la taille, les exercices physiques, la température, la position de l’animal (par ex chez un ruminant la position du rumen peut influencer sa respiration ➔ Grâce à la fréquence respiratoire et l’amplitude de la respiration on peut calculer le volume courant (Quantité d’air inspirée ou expirée à chaque mouvement respiratoire) dont l’unité est de 10 ml/kg de poids corporel 3.2.1.6 Anatomie et physiologie spécifique Espèce Fréquence respiratoire Souris 60-220 Rat 70-115 Lapin 30-60 Cobaye 40-100 Chien 15-30 = Remarque : au plus l’animal est petit au plus sa fréquence respiratoire est élevée Débit respiratoire = volume courant (VC) x fréquence respiratoire (FR) ➔ Le débit respiratoire est la quantité d’air injectée par minute (paramètre important pour la ventilation artificielle) Particularités des rongeurs et lagomorphes : = Ils ont des voies respiratoires étroites et une cavité thoracique restreinte par rapport à la cavité abdominale. Il faut prendre cela en compte lorsqu’on fait la contention de ces animaux. = Ils possèdent un organe supplémentaire : le thymus que l’on retrouve à l’entrée du thorax. Celui-ci produit les lymphocytes T indispensables au système immunitaire. Généralement, chez beaucoup d’espèces, le thymus est très développé lorsque l’animal est jeune mais il régresse lorsque l’animal est adulte. Mais chez les rongeurs de manière générale, le thymus va rester persistant à l’état adulte (sauf chez le cobaye où le thymus aura disparu à l’état adulte). = Leur nombre de lobes par poumons est également marqué : Ils ont tous 4 lobes dans le poumon droit mais ils n’ont pas le même nombre de lobes par poumons Espèce Nombre de lobes dans Nombre de lobes dans poumon gauche poumon droit Souris 1 (2) 4 Rat 1 4 Lapin 1 4 Cobaye 3 4 3.2.2 Le système cardiovasculaire ➔ Le cœur est divisé en 2 parties indépendantes l’une de l’autre mais qui fonctionnent de façon synchronisée : = Une partie gauche (à droite sur le dessin) qui comprend une oreillette et un ventricule. L’oreillette gauche, dans laquelle le sang oxygéné vient d’affluer, se contracte (le cœur est dit en systole) et envoie le sang vers le ventricule gauche, qui se contracte à son tour pour envoyer le sang oxygéné jusqu’aux différents organes, au moyen de l’artère aorte. Un échange entre oxygène, CO2 et nutriments s’opère alors dans les capillaires sanguins au niveau des différents organes. Le sang, désormais désoxygéné et appauvri, remonte, par les veines cave inférieure et supérieure, jusqu’à l’oreillette droite. Le cœur est alors momentanément relâché : il est dit en diastole. = Une partie droite (à gauche sur le dessin) qui comprend une oreillette et un ventricule. L’oreillette droite, dans laquelle le sang désoxygéné et appauvri vient d’affluer, se contracte (le cœur est dit en systole) et envoie le sang vers le ventricule droit, qui se contracte à son tour pour envoyer le sang désoxygéné et appauvri jusqu’aux poumons par le biais de l’artère pulmonaire. Un échange entre oxygène et CO2 s’opère alors dans les capillaires sanguins qui bordent les alvéoles pulmonaires. Le sang, désormais réoxygéné, descend par les veines pulmonaires jusque dans l’oreillette gauche. Le cœur est alors momentanément relâché : il est dit en diastole. 3.2.2.1 Le sang Espèce Durée de vie des globules rouges Souris 30-40 jours Lapin 45-68 jours Chien 100-120 jours ➔ Le volume sanguin représente 6-8 % du poids corporel ➔ Hématocrite = Pourcentage de volume sanguin représenté par les globules rouges (en moyenne 40 % mais 42-61 % chez le furet) Hématocrite Causes de diminution Causes d’augmentation ➔ Insuffisance rénale ➔ Déshydratation ➔ Hémorragies ➔ Apnée ➔ Anémie à cause d’une carence en Fer ➔ Altitude (manque d’Oxygène) ➔ Problème au niveau de la rate ➔ Problème au niveau de la moelle osseuse ➔ Ingestion de mort aux rats ➔ Injection d’EPO 3.2.2.2 Le cœur = 2 critères très important : le rythme cardiaque (la fréquence) et la force de contraction La fréquence cardiaque : Espèce Fréquence cardiaque Souris 300-800 Rat 300-500 Cobaye 230-280 Lapin 130-325 Chien 70-160 = Lapin est un animal cardiaque (s’il arrive à 325 c’est un problème) = Si animal arrive à sa fréquence maximale (par ex 800 pour les souris) c’est qu’il est potentiellement en situation de stress = La fréquence cardiaque permet de calculer le débit cardiaque (= la quantité de sang injectée par le ventricule en une minute). L’objectif de notre corps est que ce débit cardiaque reste stable et donc pour qu’il reste stable, que quels que soient les conditions dans lesquelles on est, chaque organe de notre corps reçoit la même quantité de sang. Pour cela, le corps a 2 moyens d’actions : il peut agir sur la fréquence cardiaque (augmenter ou diminuer) et il peut agir sur le volume systolique (= la quantité de sang qui va être éjecté à chaque contraction cardiaque). La régulation de la fréquence cardiaque : = Cette régulation est due au système nerveux autonome agit de 2 manières différentes : D’une part via le système parasympathique et d’autre part via le système sympathique. ➔ Le système parasympathique est le système du repos, de la récupération. Il aura tendance à ralentir le métabolisme et donc ralentir la fréquence respiratoire, la fréquence cardiaque, le système hormonal, … ➔ Le système sympathique est le système du stress et qui est géré par l’adrénaline. Ce qui fait que quand le système sympathique s’active, on va plutôt avoir une activation du métabolisme et donc une augmentation de tout (fréquence cardiaque, respiratoire, etc.) ➔ Au niveau cardiaque, on a le système parasympathique qui est chronotrope négative (diminue la fréquence cardiaque) alors que le système sympathique est chronotrope positif (augmente la fréquence cardiaque) mais il est aussi inotrope positif (augmente la force de contraction cardiaque), donc le système sympathique agit de 2 façons au niveau du cœur. 3.2.2.3 Les vaisseaux Les artères : ➔ Parois très épaisses ➔ Élastiques ➔ Lumière plus petite (modulable) ➔ Pression élevée Les veines : ➔ Parois plus fines ➔ Valvules ➔ Lumière plus grande ➔ Pression moindre Les capillaires : ➔ Parois très fines ➔ Faible pression ➔ Échanges (O2, CO2, nutriments, déchets) 3.2.2.4 Les pressions sanguines Les pressions artérielles : en mm de Mercure (mmHg) Espèce Pression systolique (la plus Pression diastolique (la plus haute) basse) Souris 111 80 Rat 110 70 Cobaye 100 60 Lapin 120 80 Chien 120 70 = Il y a différentes manières de les mesurer. On va généralement essayer que l’animal soit au repos et au calme, il faut donc éviter le stress. Cela peut se réaliser sur animal conscient ou non. On peut relever la pression sanguine avec deux types de techniques : ➔ Les techniques non invasives : On va venir comprimer fortement le vaisseau sanguin avec un manchon et une certaine pression. On vient diminuer la pression au fur et à mesure jusqu’au moment où l’on va entendre un premier afflux de sang (on va réentendre le pouls). A ce moment, cela correspond à la pression de contraction/systolique. Ensuite, le bruit va progressivement augmenter puis diminuer. Quand le pouls est à la pression la plus forte, c’est la moyenne. Puis le bruit va disparaitre et cela correspond à la pression diastolique (la plus basse). ➔ Il y a également des techniques invasives (sur animal anesthésié) : On va venir avec une sorte de cathéter avec sonde et donc on va pouvoir mesurer de manière précise la pression artérielle de l’animal 3.2.2.5 La perfusion sanguine =Le système parasympathique/sympathique (système nerveux autonome SNA) va avoir un rôle important dans la vasoconstriction et la vasodilatation. Ce système va entrainer une stimulation qui va généralement réduire le diamètre des vaisseaux sanguins périphériques pour qu’un maximum de sang puisse aller au cœur et permettre la fuite. Et à l’inverse, le système parasympathique va plutôt vasodilater quand on est au repos. ➔ Vasoconstriction (réduire le diamètre des vaisseaux) >< vasodilatation (augmenter le diamètre des vaisseaux) 3.2.2.6 Évaluation de la perfusion périphérique = Pour évaluer si on a une bonne perfusion périphérique, on va pouvoir effectuer différents tests : ➔ Le TRC (= temps de remplissage capillaire) qui doit être inférieur à 2 secondes ➔ Vérifier la température des extrémités (digitées, oreilles, queue) ➔ Vérifier la couleur des muqueuses (gingivales, oculaires, génitales, coussinets) = Chez un rat blanc, c’est très facile de voir si on a une perfusion périphérique car les membres sont bien roses (donc la perte de couleur se voit rapidement). 3.2.3 Le système digestif 3.2.3.1 Les trois actions de digestion différentes ➔ Mécanique : Préhension, mastication, salivation, contraction des organes ➔ Chimique : salive (amylase salivaire), estomac (suc gastrique : HCl, pepsine et lipase), intestin grêle (bile, enzymes pancréatiques) ➔ Microbienne : rumen (chez ruminants), caecum et côlon Herbivores > omnivores > carnivores 3.2.3.2 Phénomènes d’absorption et de réabsorption ➔ Dans l’intestin grêle : Absorption des nutriments et de l’eau ➔ Dans le côlon : Absorption de l’eau ➔ Faire attention aux diarrhées 3.2.3.3 Anatomie des rongeurs et lagomorphes La bouche : ➔ Elle est étroite chez les rongeurs et lagomorphes ➔ La dentition est à la base de la classification : Les rongeurs possèdent une paire d’incisives à la mâchoire supérieure et les lagomorphes possèdent deux paires d’incisives à la mâchoire supérieure ➔ Les dents sont à croissance continue : Il faut donc une usure suffisante et un contrôle régulier ➔ Présence d’abajoues chez le hamster : Elles servent au stockage et au transport des aliments, toutefois cela peut retarder le transit des médicaments car ils peuvent rester coincés dans la bouche et se dégrader sans réellement agir. Les glandes salivaires : = Elles ont différents rôles : humidification (des aliments), lubrification (déglutition) et elles dépendent du type d’alimentation = Les différentes glandes salivaires du lapin : parotides, mandibulaires, sublinguales, buccales, zygomatiques = Les différentes glandes salivaires des rats & souris : parotides, mandibulaires (dimorphisme sexuel chez la souris), sublinguales, rétrolinguales, infra-orbitaires Le tube digestif : = Particularités du lapin : ➔ Son estomac est développé et est uniquement digérant ➔ Le lapin a un caecum très volumineux car il pratique la caecotrophie : C’est important qu’il le fasse car les crottes qu’il réingère sont riches en vitamines B et en protéines microbiennes. ➔ Le lapin a un transit rapide (4 à 5h) ➔ Il ne faut pas laisser un lapin à jeun ou alors pour une période très courte (max 2h), même pour une anesthésie car les risques de vomissement sont faibles. Si l’animal est à jeun pendant plusieurs heures, le système digestif va se mettre au repos et aura du mal à repartir, avec un risque d’avoir une obstruction intestinale. = Particularités des souris : ➔ La souris a un rectum très court ce qui la prédispose au prolapsus rectal. Sur beaucoup de souris, on observe un peu de muqueuse qui ressort au niveau anal. C’est souvent synonyme de colite (phénomène de diarrhée qui tournent vite en prolapsus rectal dû à un problème alimentaire ou bactérien). Les organes annexes : 1) Le foie qui a différentes fonctions : ➔ Digestion des graisses (vésicule biliaire) ➔ Destruction des globules rouges ➔ Synthèse d’urée ➔ Production de fibrinogène (coagulation) ➔ Stockage du glycogène ➔ Métabolisme et stockage des vitamines ➔ Détoxifiant contre les toxiques, toxines et médicaments Espèce Nombre de lobes par foie Vésicules biliaires Souris 5 (variable) 1 Rat 4 Pas de vésicule biliaire (2 canaux avec fonction analogue) Lapin 3 1 2) La rate qui se trouve le long des intestins 3) Pancréas qui est disséminé ou diffus 3.2.3.4 Particularités alimentaires des rongeurs et lagomorphes Facteurs influençant la consommation d’eau : ➔ Type d’aliments, température, lactation Les sensibilités digestives (chez lapin et cobaye) : ➔ Entérites (inflammation de la muqueuse intestinale) qui sont dues à un manque de cellulose, aux transitions alimentaires, antibiothérapie, à un jeûne prolongé ➔ Constipation Besoins variables selon le statut physiologique : Besoins Souris Rat % de protéines pour entretien 12,5 10 % de protéines pour la croissance 12,5 20 % de protéines pour la reproduction 20-24 20 % de lipides 3 min pour éviter les longues apnées) ➔ Arrêt cardio-vasculaire (palper le cœur > 30 sec) = En laboratoire, on vient utiliser une 2 ème méthode pour confirmer la mort, c’est une double méthode : ➔ Destruction du cerveau ➔ Dislocation cervicale ➔ Exsanguination ➔ Début de rigidité cadavérique 8.6.2 L’état de mort = Absence prolongée et irréversible d’activité cérébrale Signes précoces : = Indications immédiates mais pas irréversibilité ➔ Immobilité ➔ Arrêt respiratoire ➔ Arrêt circulatoire ➔ Relaxation musculaire Signes tardifs : = Altérations tissulaires indiscutables donc irréversibilité ➔ Chute de température (1°C/heure) ➔ Rigidité cadavérique (chute ATP cytoplasmique) ➔ Autolyse ➔ Putréfaction 8.6.3 Elimination des cadavres ➔ Petits animaux : congélateur en emballage approprié (hermétique) ou poubelle jaune (en laboratoire) ➔ Grands animaux : équarrissage (législation wallonne) 8.7 Résumé du CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) 9 Chapitre 9 : Confinement des animaux d’expérimentation 9.1 Introduction = 2 types de confinement/d’hébergement des animaux de laboratoire : ➔ Bio-exclusion : animaux sains sans maladie et on va essayer de le protéger des potentielles maladies ➔ Bio-confinement : On donne des germes pathogènes pour l’homme aux animaux donc importance de les protéger et de protéger l'homme 9.2 Protection de l’animal/bio-exclusion 9.2.1 Les statuts microbiologiques ➔ Animaux holoxéniques : Ils hébergent une flore qui peut être pathogène (animaux non malades mais possèdent malgré tout une flore et des germes silencieux) ➔ Animaux hétéroxéniques : Ils hébergent une flore microbienne non pathogène (On vérifie qu’ils n’ont pas de pathogènes) ➔ Animaux axéniques : Indemnes de tout microorganisme (sans pathogènes) ➔ Animaux gnotoxéniques : Axéniques contaminés expérimentalement par une flore microbienne définie (on leur donne des germes de flore pathogène) 9.2.2 Les statuts sanitaires = Etats microbiologiques d'une population animale qui est fonction du caractère pathogène ou non pathogène des micro-organismes que cette population héberge ➔ Pour les animaux holoxéniques : statut sanitaire conventionnel ➔ Pour les animaux hétéroxéniques : 1) Statut sanitaire EOPS (exempt d'organisme pathogène spécifique) ou SPF (Specific Pathogen Free) : liste positive de référence d'organismes pathogènes pour l'espèce considérée (FELASA) 2) Statut sanitaire SOPF (Specific and Opportunistic Pathogen Free) : liste de référence EOPS + bactéries opportunistes Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa ou Proteus sp. La liste positive pour les SPF et SOPF (Liste positive ou liste d’exclusion FELASA) : = En fonction des germes dont l’animal doit être indemne et non des germes qu’il peut porter (recommandations avec méthodes et fréquence des analyses). Autrement dit, c’est une liste qui contient tous les germes qu'on ne veut pas voir chez les individus. Cette liste a été établie pour plusieurs raisons : ➔ Qualité de l’expérimentation ➔ Harmonisation inter-laboratoires, inter-essais ➔ Protection du personnel (zoonoses) ➔ Sensibilité des animaux (OGM) 9.2.2.1 Maintient du statut sanitaire = Au niveau des animaux : ➔ Transport adapté (cage de transport avec filtre) ➔ Contrôles à l’entrée des animaux dans l’animalerie (certificat sanitaire) ➔ Quarantaine ➔ Contrôles / dépistages réguliers adaptés au statut sanitaire ➔ Spécificité d’hébergement / équipement en fonction du statut ➔ Notion de barrières : Bioexclusion ➔ Pression Positive (protéger les animaux de l’air extérieur) / Surpression ➔ Marche En Avant : du plus propre au plus sale = D’autres moyens : ➔ Procédures d’entrée des consommables, des produits microbiologiques et des équipements : désinfection avant utilisation (ex : cages vont être autoclavées mais on ne peut pas faire ça avec la nourriture car pourrait dégrader les nutriments importants donc on ionise la nourriture) ➔ Procédures pour l’homme : douche à l’entrée et vêtements stériles ➔ Filtration de l’air qui entre (pour qu’il soit propre) ➔ Gestion de crise : isolement / éradication / traitement des animaux / décontamination des locaux / vide sanitaire 9.2.2.2 Les différents statuts sanitaires Statut conventionnel ou holoxénique : = Animaux cliniquement sains (porteur sain ou asymptomatique) mais à flore non connue = Jamais porteur de maladie transmissible à l'homme (zoonose) : interdiction par la réglementation sur la protection des travailleurs = Conditions d’animaleries standards : ➔ Hygiène ➔ Séparation des espèces (on ne peut pas avoir des rats et des souris dans la même pièce par ex) ➔ Lutte contre les insectes et rongeurs sauvages ➔ Quarantaine : dépistage des agents zoonotiques et des maladies animales réglementées = Statut trouvé classiquement dans les élevages de moyennes et grandes espèces (bovins, ovins, caprins, équins, porcins, lapins, carnivores, singes, volailles, chiens, chats...)pour des raisons évidentes de coût et difficulté d'obtention d'animaux SPF Les hétéroxéniques et axéniques : = Pour obtenir un animal axénique ou hétéroxénique on peut recourir à deux méthodes : ➔ Par dérivation par hystérectomie : on récupère les petits et on les donne à une mère SPF ➔ Par dérivation par transplantation embryonnaire : on prend l'embryon et on le transplante dans une mère SPF Hetéroxénique : = Animal porteur d'une flore "normale", non entièrement caractérisée mais ne contenant pas de pathogènes connus (liste FELASA) : ni responsables de maladies, ni porteurs sains ➔ Obtenu par césarienne aseptique avec adoption par des mères SPF/SOPF ou par transfert d’embryons sur des mères SPF/SOPF ➔ Élevé dans des conditions environnementales contrôlées pour empêcher toute contamination extérieure toute transmission dans l’animalerie ➔ Quarantaine si non garantie du statut à l’arrivée ➔ Suivi sanitaire régulier pour vérifier que le statut sanitaire est toujours le même = Barrières : ➔ Pression positive dans l’enclos primaire ➔ Filtration de l’air entrant dans l’enclos primaire ➔ Change sous PSM : quand on ouvre la cage on ne peut pas l'ouvrir dans la pièce donc on l'ouvre sous une hotte ➔ Autoclavage ou stérilisation du matériel et des consommables (aliments, litières, cages, petit matériel, …) 1) SPF (Specific Pathogen Free) & EOPS (Exempt d‘Organisme Pathogène Spécifique) = Animaux hétéroxéniques hébergeant une flore microbienne non pathogène (flore maitrisée). Donc exempts de pathogènes / pas de portage 2) SOPF Specific Pathogen & Opportunist Free) = Animaux hétéroxéniques porteurs d’une flore commensale maitrisée sans pathogènes ni opportunistes : Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa et Proteus sp. Souvent : animaux immunodéprimés Stratégie de dépistage poussée B Axéniques/germe free : = ne présente aucun micro-organisme = élevé dans un environnement totalement stérile sans contact avec l'extérieur : isolateur (air, eau, aliments, matériel,...) = obtenu stérilement : ➔ Transfert d’embryon à une mère-porteuse axénique ➔ Naissance par hystérectomie aseptique et adoption par une nourrice axénique Gnotoxénique/gnotobiote : = Animal axénique inoculé par un microorganisme non pathogène (ou une flore) entièrement déterminé élevé en isolateur comme un axénique 9.2.3 Mise en quarantaine = Immédiate et pour une période définie dans une zone distincte et équipée/organisée pour protéger le personnel et les autres animaux = Indispensable pour les animaux : ➔ Nouvellement livrés, tout particulièrement les primates, les animaux de ferme, les espèces non domestiques et certains chiens, chats et lapins, mais aussi les rongeurs dont l'état sanitaire est incertain ➔ De l'établissement lui-même qui présentent des signes de mauvaise santé ➔ Qui reviennent à l'animalerie après avoir été transférés dans des locaux extérieurs = Cas des rongeurs venant d’un établissement agréé, transportés correctement et ayant un certificat sanitaire et des bilans sanitaires : Ils peuvent être introduits directement dans les locaux de l'animalerie sans passer par la quarantaine = La durée de cette quarantaine est fonction : ➔ De l'espèce animale ➔ Du type d'agent pathogène suspecté ➔ De l'état sanitaire des animaux à leur entrée en quarantaine = Une quarantaine doit être suffisamment longue pour permettre : ➔ L’exécution de divers tests : examen clinique, examens complémentaires (sérologie, coproscopie, mise en culture, tuberculination chez les primates, contrôles génétiques, …) ➔ Éventuellement à la maladie de se déclarer (attention aux animaux infectés latents) ➔ Traitements ou vaccinations nécessaires = Parfois on fait déjà expérimentation des animaux en quarantaine si acclimatés et sans risque pour le personnel 9.2.4 Suivi sanitaire = Dépistage régulier nécessaire car les agents pathogènes/opportunistes peuvent présenter un risque pour l'homme ou les animaux (zoonoses) et ils peuvent interférer avec les expériences réalisées (invalidation des résultats expérimentaux) ➔ Ex : le rotavirus murin EDIM, très contagieux, perturbe le système gastro-intestinal et la physiologie générale ➔ Ex : Mycoplasma sp. perturbe les fonctions respiratoires et reproductrices Suivi sanitaire : ➔ Observation quotidienne des animaux pour détecter l'apparition de signes cliniques ➔ Autopsie des animaux décédés de manière suspecte (observation des lésions macroscopiques) ➔ Envoi régulier de prélèvements (sang, organes, poussières) à des laboratoires accrédités (méthodes d'identification : sérologie, mise en culture, PCR,...) 9.3 Protection de l’homme/bio-confinement = Etudes nécessitant d’inoculer aux animaux des agents infectieux auxquels l’homme peut être sensible (création d’un modèle animal de pathologie). Donc les animaleries sont faites avec : ➔ Des animaux contaminés volontairement par des germes ➔ Des animaux génétiquement modifiés = Importance d’appliquer les règles de biosécurité car risques biologiques = La biosécurité va définir : ➔ La protection de l’environnement : choix du confinement et des équipements de protection ➔ La protection de l’homme : traitement et élimination des déchets (litière) et mode d’inoculation (gestes techniques) Remarque sur la classe 1 : = Il n’y a pas de risque pour l’homme mais des risques pour l’environnement : perturbations écologiques (pollution), contamination des animaux dans l’environnement (virus de langue bleue pour les moutons, virus de la peste porcine pour les porcs et les sangliers, …), atteintes de la biodiversité (OGM dont souris génétiquement modifiées) = Donc essentiellement des mesures liées à l’évacuation des déchets 9.3.1.1 Maintien du bioconfinement = Arrêté du gouvernement wallon Biosécurité (AGW) : Il détermine les conditions sectorielles relatives aux utilisations confinées d’organismes génétiquement modifiés pathogènes ➔ Agencement de l’animalerie ➔ Equipement de sécurité ➔ Pratiques de travail et gestion des déchets Protection de l’homme et de son environnement : ➔ Procédures de sortie des consommables, des produits microbiologiques et des équipements (désinfection après utilisation) ➔ Procédures pour l’homme : douche a la sortie pour protéger le monde extérieur ➔ Protection collective : psm, isolateur, autoclave ➔ Protection individuelle : scaphandre ➔ Filtration (de décontamination) de l’air qui sort ➔ Pression négative ou dépression (avec sas) ➔ Cages, aliments restants et litière décontaminés après utilisation et gestion des déchets pour protection de l’environnement 9.3.1.2 Animalerie A2 pour la classe 2 =Quand contamination délibérée par des pathogènes de classe 2 : confinement en A2 (BSL2) pour les animaux suspects (principe de précaution) = Règles générales : ➔ Sigle biohazard sur la porte ➔ Hébergement des animaux en pression négative ➔ Manipulation sous Enceinte de Sécurité Microbiologique de type 2 pour toutes activités qui génèrent des aérosols (dissection/centrifugation/pipetage) ➔ EPI : masque et gants (contamination par contact), tablier ➔ Décontamination du matériel : autoclavage /désinfection des cages ➔ Gestion des déchets : décontamination /évacuation en poubelles spécifiques 9.3.1.3 Animalerie A3 pour la classe 3 = Règles générales (en + des règles A2) : ➔ Accès réglementé au labo : clé / badge perso ➔ Procédures d’entrée (et sortie) standardisées avec sas ➔ Vêtements de ville interdits ➔ EPI : 2 paires de gants-masque-charlotte-combinaison-lunettes ➔ Pression négative (aussi pour cages éventuellement IVC) ➔ Filtration air sur HEPA ➔ Rien ne sort de l’A3 (sauf après décontamination/emballage) ➔ Déchets autoclavés sur place (autoclave à double entrée) ➔ Eviers à commande non manuelle et pas de raccord à l’égout ➔ Surveillance externe possible (parois vitrées) ➔ Règles des deux hommes (en cas d’accident) 9.3.1.4 Animalerie A4 = Règles générales en + des règles A3 : ➔ Accès réglementé au site / au bâtiment ➔ ESM de type 2 ou 3 : boite à gants / isolateur ➔ En général : hébergement des animaux en isolateur ➔ Vêtements de ville interdits ➔ EPI : scaphandres sécurisés ➔ Douche avec désinfection obligatoire à l’entrée et la sortie 9.4 Les risques généraux liés au travail en animalerie ➔ Mécaniques : Contraintes posturales et visuelles et gestes répétitifs, coupures et perforations par des outils de travail, écrasement par des chutes d’objets, projections de particules, … ➔ Physiques : Niveau sonore trop important, qualité de l’air (poussières), incendie et explosion ➔ Chimiques : Exposition à des substances chimiques par inhalation, ingestion ou contact cutané, produits gazeux, liquides ou solides, cancérigènes, mutagènes, toxiques, corrosifs irritants, allergisants ➔ Biologiques : Exposition à des agents infectieux (bactéries, parasites, viraux et fongiques) et allergisants par piqûre, morsure, inhalation, voie cutanéomuqueuse ➔ Radioactifs : Exposition à des radiations ionisantes, radioéléments, rayonnements laser, radiations UV et IR, rayonnements électromagnétiques ➔ Psychologiques : Euthanasie d’animaux, conditions de travail, lumière artificielle, protocole expérimental, stress managérial, charges mentales excessives, agression verbale, discrimination, harcèlement moral 9.4.1 Les risques mécaniques/ergonomiques = Transport de charge lourde (nourriture, litière) : Utiliser le matériel disponible pour faciliter les manipulations (transpalettes, diables) et demander de l’aide au besoin = Nettoyage : Attention au sol humide et utiliser du matériel adéquat = Gestes répétitifs/Mauvaises postures : Respecter les principes de base en ergonomie = Morsures et griffures : ➔ Attention particulière selon l’espèce (techniques spécifiques de contention ou matériel adéquat) ➔ Formation pratique obligatoire ➔ Connaitre le statut de l’animal : si animal contaminé par un pathogène ➔ En cas de morsure : 1) Interrompre le travail 2) Ne pas faire saigner 3) Nettoyer immédiatement la plaie à l’eau et au savon, rincer 4) Désinfecter avec une solution antiseptique à base d’alcool ou de dérivés chlorés (Dakin ou eau de javel diluée à 10%) 5) Temps de contact 5 minutes 9.4.2 Risques liés à l’utilisation d’objets coupants, tranchants ou piquants / AES (Accidents avec exposition au sang) Expositions accidentelles primaires : ➔ Accidents par piqûre en raison d’une collaboration (non coordonnée) : transmettre des objets/instruments tranchants, mouvements non coordonnés du patient ➔ Incidents : chute/glissement d’un objet tranchant, obstructions ou cassures inattendues ➔ Libération accidentelle de liquides biologiques : saignements accidentels et éclaboussures lors des soins, incidents lors de la déconnexion des tubulures, éclaboussures lors de l’évacuation des récipients contenant les liquides biologiques Expositions accidentelles secondaires lors du traitement du matériel : ➔ Lors du rangement et du nettoyage des objets tranchants réutilisables ➔ Lors de l’élimination du matériel à usage unique ➔ Lors du transport du matériel ou des déchets ➔ Dues à des aiguilles abandonnées Si ça a lieu : ➔ Pratiques générales d’hygiène : 1) Laver et désinfecter les mains 2) Porter des gants (si nécessaire 2 paires) et les changer entre 2 patients 3) Porter une tenue adaptée lors de risque de projection (lunettes/masque) 4) Utiliser du matériel à usage unique ➔ Bonnes pratiques : 1) Supprimer l'usage inutile d'objets tranchants à usage médical 2) Utiliser des dispositifs médicaux dotés de mécanismes de sécurité et de protection intégrés 3) Interdire la pratique du recapuchonnage Elimination des objets PCT : ➔ Choisir le conteneur à aiguilles adapté (volume/orifices d’introduction) ➔ Contrôler l’état du conteneur lors du premier usage (couvercle bien fixé ?) ➔ Placer le conteneur à côté du lieu d’utilisation (pas de transport) ➔ Eviter de trop remplir le conteneur ➔ Ne pas forcer lors de l’introduction de l’objet dans le conteneur ➔ Fermer de façon définitive le conteneur rempli ➔ Ne pas casser les objets tranchants après emploi 9.4.3 Les risques physiques Température et humidité trop importantes : ➔ Les équipements génèrent une atmosphère chaude & humide ➔ La température d’hébergement varie de 15°C à 28°C selon les espèces ➔ Parfois 30°C en laverie (autoclave, rack washer) ➔ Taux d’hygrométrie entre 55% et 80% ➔ Atmosphère humide = glissade Niveau sonore trop important : ➔ L’intensité du bruit est exprimée en décibels : 60 dB (conversation normale, 80 dB (seuil de nocivité pour l’ouïe pour exposition de 8h/j), 100 à 12 dB (sensation désagréable) ➔ Les laveries sont sujets à des niveaux sonores qui peuvent atteindre 80dB voire plus : machine à laver, purificateur d’eau, climatisation, rack washer, robots ➔ L’exposition de quelques heures à des bruits intenses : fatigue et baisse de vigilance 9.4.4 Les risques chimiques Gaz anesthésiques : ➔ Isoflurane le plus utilisé (hépatotoxique, dangereux pour les fœtus) ➔ Travailler à proximité d’un système d’aspiration ou minimalement avec un contenant de charbon activé ➔ La boite d’induction doit être nettoyée après usage à proximité d’un système aspirant autant que possible Gaz comprimés : ➔ Fixer solidement au mur ➔ Déplacer à l’aide d’un chariot de transport approprié ➔ Ne pas lever ou déplacer en tenant par le manchon ➔ Garder le capuchon de protection lorsque la bouteille n’est pas branchée à un régulateur ➔ Régler la pression de la bouteille à zéro avant de fermer la valve principale Formaldéhyde en perfusion post-mortem : ➔ Pour la conservation/fixation des tissus ➔ Cancérogène, toxique par inhalation, dangereux pour les fœtus ➔ EPC : travailler sous hotte chimique avec système d’aspiration ➔ EPI : Gants / masques / protection Induction de tumeurs par cancérogenèse chimique : = ex : Tamoxifene par injection ou en application sur la peau : ➔ Elimination dans les déjections donc litière contaminée ➔ Reste présent sur la peau ➔ Cancérogène pour l’homme aussi ➔ Travailler sous hotte chimique avec système d’aspiration ➔ Gants / masques / protection oculaire ➔ Cages jetables Les détergents / désinfectants : = Irritants et allergisants Corrosifs ➔ Souvent dermatite de contact soit irritante soit allergique ➔ Risque d’inhalation ou irritation des yeux avec produits volatils ➔ Mettre des EPI : gants, lunettes, masques ➔ Attention aux concentrations 9.4.5 Les risques biologiques = Ensemble de risques à l’origine de pathologies ayant pour cause des microorganismes pathogènes rencontrés en milieu professionnel 9.4.5.1 Risques zoonotiques = Maladies infectieuses ou parasitaires qui se transmettent naturellement des animaux vertébrés à l’homme et vice-versa ➔ Notion de transmissibilité : pas allergie, pas intoxication ➔ Agents divers : bactérie, virus, parasite, mycose, prion ➔ Transmission naturelle : pas bioterrorisme ➔ Vice-versa : inter-transmissibilité homme/animal animal/homme = Fréquence des zoonoses acquises au laboratoire est rare car : ➔ Statuts sanitaires (sauf conventionnel) et contrôles de ceux-ci ➔ Lutte contre les rongeurs sauvages ➔ Monitoring vétérinaire et respect des procédures de quarantaine ➔ Risque plus élevé pour : animaux de sources mal documentées (chats, chiens, bétail), recherche sur le terrain d’animaux sauvages, primates = Différentes voies de contamination (directe, indirecte, vecteur) : ➔ Contact direct : absorption au niveau de la peau ou des muqueuses, particulièrement si blessures cutanées (leptospirose, rage, …) ➔ Contact indirect : via un vecteur (maladie de Lyme, …) ➔ Ingestion de germes (salmonellose…) ➔ Injection (accidentelle pendant la recherche) ➔ Inhalation d’aérosols (Fièvre Q, hantaviroses, …) ➔ Parfois plusieurs modes : ex : tularémie (contact direct, ingestion, morsures de tiques, inhalation de poussières contaminées) 9.4.5.2 Risques allergiques/d’irritation = L’allergie est une hypersensibilité de l’organisme à des substances généralement inoffensives et présentes dans l’environnement. = Contamination : par contact/inhalation = Facteurs influençant : ➔ Intensité de l’exposition : corrélation directe avec la gravité des symptômes ➔ Temps passé dans l’animalerie : planification des tâches ➔ Antécédents : allergie, atopie, tabagisme 1ère source de contamination : = Allergènes animaux (surtout rongeurs et lapins) : urine, salive, squames, poils, matières fécales, sérum (albumine) 2ème source de contamination : = Litière (poussières) : + allergisant : sciure > copeaux de bois > rafles de maïs : -allergisant Autres sources de contamination : = Les gants en latex, les produits d’entretien et de désinfection, les aliments Symptômes : Prévention du risque allergique : ➔ Ventilation appropriée ➔ Cage + filtres, hermétiques, ventilées ➔ Humidité relative : 50 à 60% ➔ Hygiène ➔ Nettoyage humide ➔ Choix du type de litière (dépoussiérée) ➔ Papiers absorbants dans les cages (pour l’urine) ➔ Respect du nombre maximal d’animaux par animalerie ➔ Manipulation sous hotte, si possible ➔ Masque antipoussière (avec filtre) ➔ Gants et salopettes manches longues ➔ Limitation du nombre de personnes présentes lors de tâches à risque, dégageant beaucoup d’allergènes Traitement de l’allergie : ➔ Traitement antihistaminique au long cours (Zaditen, Zyrtec avec interruption pour éviter accoutumance) ➔ Désensibilisation (cobayes, hamsters, cheval, chats, chiens) : Succès 30% ➔ Souris, rats : tests de provocation (asthme ?) ➔ Eviter contact direct, masque 9.4.6 Les risques radioactifs Radiation des appareils utilisés : ➔ Ex : CT scan et Dexa : Sécuritaire et aucun rayonnement à l’extérieur des appareils Radio-isotopes injectés ou excrétés par les animaux : ➔ C14 et H3 les plus utilisés ➔ Formation sur l’utilisation des matières radioactives obligatoire ➔ Fiches signalétiques du radio-isotope ➔ Procédure spécifique d’utilisation ➔ Faire les frottis et décontaminer les surfaces régulièrement ➔ Port de la tenue vestimentaire adéquate 9.4.7 Lasers et autres sources lumineuses ➔ Travail avec les lasers : examen ophtalmologique obligatoire et formation obligatoire ➔ Protection des utilisateurs : formation, EPI ➔ Affichage sur les portes : doit indiquer le niveau du laser le plus élevé utilisé dans la pièce 9.4.8 Les risques psychologiques ➔ Procédures d’entrée et de sortie contraignantes ➔ Conditions liées aux équipements individuels ➔ Souvent travail isolé ➔ Conditions de travail en espace clos et lumière artificielle ➔ Confronté à l’euthanasie des animaux ➔ Manager et Stress managérial ➔ Protocoles expérimentaux ➔ Harcèlement moral ➔ Fatigue compassionnelle 9.5 Prévention des risques 9.5.1 Prévention collective = La prévention collective concerne : les locaux de l’animalerie, la ventilation, les équipements liés aux animaux et aux types d’expérimentations 9.5.2 Prévention individuelle = La prévention individuelle comporte : les équipements de protection individuelle (EPI), les bonnes pratiques, la formation, la surveillance médicale = Eviter tout type d’ingestion dans l’animalerie : ➔ Ne pas manger, ne pas boire ➔ Ne pas stocker d’aliments ➔ Ne pas appliquer de produits cosmétiques ➔ Ne pas (re)mettre des lentilles ➔ Ne pas pipeter à la bouche = Eviter les risques d’inoculation : ➔ Diminuer voire supprimer l’utilisation des objets coupants et piquants ➔ Ne pas utiliser de vaisselle en verre ➔ Mettre des chaussures fermées et rigides ➔ Ne pas reboucher les aiguilles = Eviter tout risque d’inhalation : ➔ Porter un masque ➔ Eviter la génération d’aérosol ➔ Nettoyer par balayage humide ou lavage = Eviter la contamination de contact en cours de manipulation : ➔ Ne pas se gratter les cheveux ➔ Ne pas redresser ses lunettes ➔ Ne pas se frotter le nez ni les oreilles = Ne pas souiller le local de travail et /ou les locaux voisins : ➔ Ne pas quitter le local avec les gants de travail en vêtements de travail ➔ Appliquer la consigne « mains propres en zone propre » donc ne pas décrocher le tél ni toucher les poignées avec des gants souillés ➔ Travailler sur des surfaces lisses désinfectables (pas du bois !) ou sur des tissus absorbants jetables ➔ Nettoyer la zone de travail en fin de manipulation 9.5.3 Protection de l’environnement = Concerne les rejets et les déchets issus de l’expérimentation animale. Les déchets peuvent être non contaminés ou contaminés par un agent infectieux, OGM, un produit chimique, un produit radioactif = La filière de déchets doit être adaptée en fonction du risque = La manipulation des déchets est une source de contamination pour le personnel = Les déchets proviennent ➔ De l’hébergement, litières, cages ➔ De l’expérimentation réalisée sur animaux : seringues, aiguilles ➔ Des tenues jetables : casaques, gants, masques, charlottes ➔ De l’euthanasie des animaux : cadavres, organes,... Les déchets biologiques : = Les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux B2 en Wallonie : ➔ Séparés des autres déchets dès leur production ➔ Collectés dans des emballages à usage unique ➔ Conditionnés, marqués, étiquetés, transportés conformément ➔ Incinérés ou prétraités dans des appareils de désinfection agréés 9.5.4 Hygiène des installations = 5 M d’Ishikawa : 5 sources de contamination. Elles recensent les 5 groupes de facteurs susceptibles d’être à l’origine de l’émergence d’un danger ou d'en augmenter la probabilité d’apparition (Matières premières, Milieu, Matériels, Main d’œuvre, Méthode) Nettoyage : ➔ Nettoyage et élimination de la matière organique ➔ Matériel détachable, nettoyé et désinfecté ➔ Litière souillée éliminée ➔ Parois lavées ➔ Si possible : animaux et équipements enlevés ➔ Utilisation de détergents Détergents : La détergence est l ’étape préliminaire indispensable pour une bonne désinfection ➔ Détacher les salissures et les mettre en solution ➔ Produits nettoyants sans activité antimicrobienne ➔ Propriétés : tensioactivité, pouvoir mouillant, solubilisation matières organiques ➔ Composants : savons, tensioactifs anioniques et cationiques, ammoniums quaternaires ➔ Parfois action biocide : destruction des protéines et des lipides des enveloppes des micro- organismes ➔ Peuvent être associés aux désinfectants : Nombreuses solutions dans le commerce (prétraitement du matériel, désinfection des surfaces et des sols) et c’est un gain de temps Désinfection : = Mesures visant à inactiver des microorganismes en modifiant leur structure ou leur métabolisme à l’aide de désinfectants (biocides) ou par des techniques spécifiques ➔ Choix judicieux du produit ou de la méthode ➔ Le mieux en absence d’animaux sinon produits non-toxiques ➔ All in All out (vide sanitaire) ➔ Echecs : si matière organique présente, si trop dilué, mauvaise couverture, choix, inactivation du produit, réintroduction d’animaux infectés = Modes de désinfection : ➔ Désinfection physique : Chaleur +60 à +80°C, jet de vapeur à +80°C, UV, radiations (β,γ) ➔ Désinfection chimique : local, souvent on fait un nettoyage préalable à l’eau => séchage (dilution), une à deux fois / semaine en routine = Propriétés des désinfectants ➔ Spectre d’activité : Généralement mauvais contre les spores (champignons et bactéries) : Bactéricide (bactéries), fongicide (moisissures), sporicide (spores), virucide (virus), mycobactéricide (toutes les mycobactéries), tuberculicide (Mycobacterium tuberculosis) ➔ Rapidité d’action : Rapide pour les mains et chaussures mais plus lent pour les pièces ➔ Concentration : Si < aux recommandations => Résistance ➔ Temps d’action ➔ Stabilité (connue) pendant le temps d’action ➔ Inactivation par d’autres produits et produits organiques (protéines/eau dure) Donc sur surface propre (Ex: détergents anioniques et composés quaternaires ammonium) ➔ Influences extérieures pH, HR, température ➔ Respect des matériaux lors de l’application (chlore sur le fer) ➔ Innocuité pour l ’homme : toxicité systémique, cutanée, produits volatils Bactéricide : capacité d’un produit à réduire le nombre de cellules bactériennes viables Bactériostatique : capacité d’un produit à inhiber le développement des bactéries 10 Chapitre 10 : Législation 10.1 Introduction Science : = Cherche à quantifier les effets que les humains ont sur les animaux, du point de vue des animaux (physiologie, comportement, santé, etc) Ethique : = Questionnement sur les actions des humains envers les animaux en termes de morale (comment les animaux sont-ils traités, comment devraient-ils l’être ?). Ce n’est pas de la Science. Législation : = Résulte de la Science et de l’Ethique, est le reflet des règles de la société en matière d’utilisation et de traitement des animaux (pour contrôler les comportements cruels ou irresponsables) = Il existe une relation entre ces 3 niveaux. Tout compromis sur l’un d’eux a un impact sur les deux autres 10.2 Définitions du bien-être animal Bien-être animal (selon Anses en 2018) : = état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que de ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal. Les mesures effectuées sur l’animal sont au centre des approches scientifiques et pratiques pour évaluer le bien-être (‘animal-centré’) = Le concept de bien-être s’applique à la dimension mentale du ressenti de l’animal dans son environnement. Il se place avant tout aux niveaux individuel (par opposition au groupe) et contextuel (chaque environnement impacte différemment l’individu). On détermine alors un niveau de bien-être pour un individu particulier dans un environnement donné. Ce positionnement ne vise pas à minimiser l’importance du groupe ; celui-ci fait partie de l’environnement de l’individu, au niveau duquel s’évalue le bien-être. Dimension mentale : = Elle porte l’attention sur le fait qu’une bonne santé, un niveau de production satisfaisant ou une absence de stress ne suffisent pas. Il faut aussi se soucier de ce que l’animal ressent, des perceptions subjectives déplaisantes telles que la douleur et la souffrance mais aussi rechercher les signes d’émotions positives (satisfaction, plaisir, …) = L’étude des comportements et de l’état physiologique et sanitaire de l’animal donne une vision intégrée de son adaptation à l’environnement et de son bien-être. Besoin : = Exigence de survie et de qualité de vie liée au maintien de l’hémostasie et aux motivations comportementales. = On peut citer par exemple la soif, le couchage, l’exploration de l’environnement, les interactions avec les congénères. La non-satisfaction d’un besoin entraine un état de mal-être et/ou de frustration pouvant induire des perturbations comportementales et/ou physiologiques (état de stress chronique par exemple) ainsi qu’un accroissement du risque de maladie. Hiérarchie des besoins : = Certains besoins seraient plus importants que d’autres, pour certains (toutefois le bien-être reste faible si tous les besoins ne sont pas satisfaits) : ➔ Enlever la nourriture ou l’eau : problèmes physiologiques à court terme (l’accès à de la nourriture et à de l’eau sont des besoins fondamentaux ➔ Vivre dans un environnement peu confortable : problèmes à long terme (boiteries vaches laitières), l’accès au confort est un besoin moins fondamental Les besoins dans la législation : = European Convention for the Protection of Animals kept for Farming Purposes (1976) “the owner and keeper of the animals shall have regard to … their physiological and ethological (behaviour) needs in accordance with established experience and scientific knowledge” = Art. D. 8 du Code Wallon du BEA (anc. Loi 10.08.86, Art. 4) : la détention d’un animal par quiconque et pour quelque raison que ce soit, implique qu’on lui fournisse une alimentation, des soins, et un logement (ou un abri) convenant à sa nature, à ses besoins physiologiques et éthologiques, à son état de santé et à son degré de développement, d’adaptation ou de domestication L’attente : = Processus mental généré par l’anticipation d’un évènement, auquel l’animal va se référer pour évaluer la valence de cet évènement, d’agréable à désagréable. Les attentes se traduisent par des réponses comportementales et physiologiques anticipatoires. Selon le niveau de satisfaction de ses attentes, l’individu ressent des émotions positives ou négatives. Les émotions négatives peuvent se traduire par des comportements de frustration ou de redirection. Cette notion d’attente chez l’animal, bien caractérisée en psychologie expérimentale, est encore difficile à cerner en pratique. Conclusion sur le bien-être animal : = Si les actions humaines positives envers l’animal (la bientraitance) sont un préalable indispensable au bien-être des animaux, il est nécessaire cependant de se tourner vers l’animal pour s’assurer de l’efficacité de ces actions pour assurer son bien-être. Ainsi, la définition du BEA proposée par l’ANSES (2018) reconnait la variation de l’état mental de l’animal en fonction de sa perception de la situation, ce qui laisse la possibilité d’évoluer en intégrant les nouvelles connaissances sur les états mentaux des animaux et en particulier sur leur niveau de conscience. 10.3 Bien-être et mort de l’animal = La Mort n’est pas une question de Bien-Etre en soi car le bien-être concerne la qualité de la vie de l’animal et la mort touche à la quantité de vie de l’animal = Qualité et quantité peuvent avoir un fondement éthique différent. En général, l’homme veut éviter une faible qualité de vie et une durée de vie courte pour l’animal. Mais la procédure de mise à mort est pertinente (ex : méthode d’abattage) et un taux de mortalité élevé peut indiquer de mauvaises conditions de bien-être. 10.4 Animal = Humain ? = Les humains sont des animaux avec une biologie semblable. Cependant, chaque type d’animal a des besoins comportementaux différents. Utiliser une évaluation ‘basée sur l’homme’ peut être utile, dans un premier temps (anthropomorphisme) mais elle doit être affinée ensuite en fonction des besoins propres à l’animal (anthropomorphisme critique). 10.5 Les échelles de bien-être Bien-être global : Raisons du bien-être global : Les cinq libertés : = La qualité de vie de l’animal est la mesure de 5 libertés/absences : ➔ Absence de faim et de soif ➔ Absence de douleur, de blessure et de maladie ➔ Absence d'inconfort ➔ Absence de peur et de détresse ➔ Absence de comportement normal express (il peut avoir son comportement naturel sans restriction) 10.6 Les 3 R (Remplacement-Réduction-Raffinement) ➔ Remplacement : essayer de remplacer l’animal dès que c’est possible par des méthodes alternatives (ex : culture cellulaire, logiciel de simulation, méthode in vitro ou in silico) mais c’est parfois impossible (ex : étude comportementale où on a besoin d’un organisme vivant) ➔ Réduction : Essayer de réduite au minimum le nombre d’animaux pour une expérience ➔ Raffinement : Utilisation de méthodes qui permettent d’améliorer le bien-être animal pendant l’expérience (ex : analgésie, anesthésie, points limites, bonnes pratique) 10.7 Autorités compétentes Cadre fédéral belge : = C’est le ministre de la Santé Publique qui est l’autorité compétente. ➔ En 1986, la Loi fédérale (arrêté royal) relative à la protection et au bien-être animal (BEA) ➔ En Europe, la directive 2010/63 relative à la protection des animaux d’expérience ➔ La SPF Santé Publique DG4 avec le CITES/BEA et un service de contrôle. Régionalisation : = Loi spéciale relative à la Sixième Réforme de l’Etat (6 janvier 2014). Le 1er juillet 2014, régionalisation de la compétence du bien-être des animaux Cadre régional wallon : = C’est le ministre du BEA qui est l’autorité compétente. ➔ En 1986, la Loi fédérale (arrêté royal) relative à la protection et au bien-être animal (BEA) ➔ En Europe, la directive 2010/63 relative à la protection des animaux d’expérience ➔ La SPF DGARNE (Agricoles Ressources Naturelles Environnementales) DQBEA – UBEA (Unité bien- être animal = contrôle) Inspections : analyse de risques = Base : ➔ Récurrence des observations ➔ Espèces animales utilisées et nombre d’animaux hébergés ➔ Type de projets réalisés = Suspension/retrait de l’agrément : Audition du responsable, application de mesures correctives et respect du bien-être animal 10.8 Champs d’applications-Acteurs-Agréments 10.8.1.1 Expérience = Domaines/Actes non considérés comme expériences : ➔ Actes sur animaux dans les exploitations agricoles à des fins non expérimentales ➔ Actes pratiqués à des fins d’élevage reconnues ➔ Actes visant à l’identification d’un animal ➔ Pratique vétérinaire ➔ Essais cliniques vétérinaires (AMM) ➔ Observation d’animaux placés dans des conditions n’entraînant aucune douleur, souffrance, angoisse ou dommage durable 10.8.1.2 Champs d’application 10.8.1.3 Acteurs ➔ Utilisateurs (personne physique ou morale) : utilisation d’animaux dans des expériences ➔ Eleveurs (personne physique ou morale) : élevage d’animaux en vue d’utilisation (expériences ou utilisation de tissus ou organes à des fins scientifiques), liste spécifique ➔ Fournisseurs (personne physique ou morale) : fourniture d’animaux en vue d’utilisation (expériences ou tissus ou organes) ➔ Etablissements : bâtiment, groupe de bâtiments, local, installation mobile 10.9 Les animaux d’expérience Utilisation des animaux en Belgique : = Animaux de ferme (bovins, porcs et volailles) +/- 310 millions/an : ➔ Bovins abattus : 770 000 (2023) (cheptel : 2,5 millions) ➔ Porcs abattus : 9,4 millions (2023) ➔ Volailles abattues : 300 millions (2023) = Animaux de compagnie : 3,5 106 (2022) (Chats>Chiens) = Animaux de laboratoire en 2022 : 538 000 animaux utilisés Différents animaux utilisés en expérience : ➔ Vertébrés vivants + céphalopodes ➔ Formes larvaires autonomes (alimentation) ➔ Formes fœtales mammifères (àpd dernier 1/3 de gestation : Et s’il présente souffrance, inconfort, ou angoisse durables pcq on intervient durant les 2 premiers tiers de gestation) ➔ Formes fœtales d’oiseaux (si et seulement si éclosion : si pas d’éclosion il n’est pas considéré comme un animal) ➔ Animaux élevés dans un but premier de prélèvements d’organes et tissus Cas non concernés par la législation : 1) Utilisation invasive ou non à des fins scientifiques des invertébrés (autres que céphalopodes), formes embryonnaires des vertébrés ovipares et des formes fœtales de mammifères avant le dernier tiers de leur développement normal. 2) Actes pratiqués dans le seul but d’identifier un animal. 3) Actes susceptibles de causer une douleur, une souffrance, une angoisse ou des dommages durables INFERIEURS à ceux causés par l’introduction d’une aiguille effectuée conformément aux bonnes pratiques vétérinaires. ➔ MAIS le recours à un anesthésique, à un analgésique ou à d’autres méthodes destinées à supprimer la douleur, la souffrance, l’angoisse ou les dommages durables ne place pas l’utilisation d’un animal en dehors du champ d’application de la loi. Les deux groupes d’animaux d’expérience : = Espèces élevées et sélectionnées par des professionnels de l'élevage, dans le but d'être soumis à expérimentation : Chiens et chats, cobayes, lapins, souris et rats, hamsters (doré et chinois), primates, grenouilles (Xenopus et Rana), poisson zèbre = Espèces domestiques : Ruminants, porcs, poissons Origines des animaux d’expérience : ➔ Fournisseur enregistré ➔ Spécifiquement élevés pour l’expérimentation Liste A : souris, rat, cobaye, hamster doré, hamster chinois, gerbille de Mongolie, lapin, chien, chat, primate, grenouille, poisson zèbre. Animaux interdits d’utilisation en expérimentation : ➔ Pas d’utilisation des primates non humains sauf si indispensable à la prévention, prophylaxie, diagnostic, traitement recherche fondamentale ou appliquée /maladies et médicaments/ affections humaines invalidantes ou mortelles (groupe de travail UE pour définir affections invalidantes). ➔ Pas d’utilisation d’espèces menacées ➔ Pas d’animaux capturés ou animaux domestiques errants ou devenus sauvages ➔ Dérogation limitée possible en recherche appliquée et pour la conservation des espèces. (Service BEA après avis Commission d’éthique et Comité wallon expérimentation animale) Obligations légales : = Identification : ➔ Chiens, Chats, Primates : Individuelle, permanente et indolore ➔ Autres animaux : par groupe ➔ Affichage : Identification, projet, responsable = Tenir un Registre ➔ Tenu à jour pour tous les animaux ➔ Données (animal ou lot) : Origine, nombre, espèce, destination, identification, naissance, mort. ➔ Conservation pendant cinq ans Hébergement et soins des animaux : = Hébergement : ➔ Normes légales (section générale et sections spécifiques) ➔ Enrichissement du milieu obligatoire sauf contre-indication du protocole expérimental ➔ Isolement à justifier = Soins : ➔ Contrôle 1 X par jour MINIMUM : compétence personnelle de l’animalerie/techniciens/chercheurs ➔ Programme sanitaire : surveillance microbiologique régulière, plan d’urgence, procédures sanitaires d’introduction des animaux, isolement des animaux malades ➔ Preuve des contrôles (fiches, rapport) Euthanasie des animaux : = Douleur, souffrance et angoisse limitées à un minimum. = Dans un établissement agréé sauf étude de terrain. = Méthodes autorisées (liste légale) = Dérogation : ➔ Uniquement si méthode plus douce ➔ Hors établissement : étude de terrain ➔ Abattage d’urgence = Personnel compétent : toujours 10.10 Projets et expérience = Domaines autorisés : Recherche fondamentale et appliquée, Tests Quality Control, environnement et bien-être, conservation espèces, enseignement supérieur et formation, enquêtes médicolégales. = Expérience ➔ Toujours dans un projet ➔ Utilisation invasive à objectif expérimental ou scientifique ou éducatif ➔ Douleur, souffrance, inconfort, dommage durable ➔ Seuil minimal convenu (aiguille) ➔ Inclus les animaux génétiquement modifiés = La mise à mort d'animaux à la seule fin d'utiliser leurs organes ou tissus n’est pas considéré comme une expérience. Interdictions en Belgique : = Arrêté du 30/11/2001 qui interdit les expériences suivantes : ➔ Phototoxicité et corrosivité cutanées (REACH) ➔ Anticorps monoclonaux par l’ascite ➔ Produits cosmétiques ➔ Développement des produits du tabac (voir comment les poumons des animaux réagissaient face aux tabacs) ➔ Utilisation des grands singes = Circulaire administrative 2002 : Test classique de DL50 (dose létale 50) toxicité orale aiguë (on donnait à manger aux animaux et on regardait à partir de quelle dose la moitié des animaux meurent) Choix des méthodes : = 3 Rs : Remplacement (cfr AR 30 novembre 2001), réduction (pas de duplication des tests, nombre minimum), raffinement (analgésie, anesthésie, points limites, bonnes pratiques) = Anesthésie = Degré de gravité : NR (non recovery : non réveil), léger, sévère, modéré Autorisation d’expérimentation pour 5 ans maximum : = Obligatoire au préalable = Commission d’éthique : ➔ Obligatoire, compétente, non conflit d’intérêts ➔ Missions : évaluation et autorisation, guidance éthique, évaluation rétrospective ➔ Résumés non techniques et non confidentiels des projets Utilisation : ➔ Maître d’expérience responsable ➔ Cadre strict d’autorisation ➔ Modification : réévaluation obligatoire Fin d’utilisation : ➔ Mise à mort ➔ Points limites ➔ Réutilisation sous condition ➔ Placement 10.11 Personnel Catégories de personnel : ➔ Personnes donnant des soins particuliers aux animaux (animaliers) : catégorie c UE, soin aux animaux (FELASA Cat A, 25H) ➔ Personnes prenant part activement aux expériences pratiquées sur animaux (bio-techniciens et doctorants) : catégorie a UE, application des procédures (FELASA Cat B, 40H) ➔ Maîtres d’expérience (scientifiques) : catégorie b UE, conception de procédures et de projets (FELASA Cat C, 80H) ➔ UE : chargé de l’euthanasie (catégorie d) Personnel des établissements : = Directeur : Personne morale ou physique = Catégories de personnel : ➔ Maître d’expérience : direction d’expérience ➔ Part active aux expériences ➔ Soins particuliers aux animaux ➔ Soins élémentaires aux animaux = Compétences : Compétence de mise à mort, formation continue = Reconnaissances : Attestations = Expert responsable du contrôle du bien-être et de l’état de santé des animaux = Cellule locale pour le bien – être des animaux : Dans l’établissement de chaque utilisateur, éleveur ou fournisseur. 10.12 Rapportage Rapportage quinquennal cumulatif : ➔ Projets : autorisations (+ génériques +délais autorisation) et retraits ➔ Projets retenus pour analyse rétrospective ➔ Etablissements : Agréments et retraits, suspensions ➔ Inspections (annoncées, non annoncées) ➔ Dérogations (origine animaux, expériences hors établissement, hébergement, réutilisation sévère) ➔ Infractions et Sanctions Rapportage annuel : ➔ Dérogations mise à mort selon normes légales ➔ Informations statistiques annuelles : nombre d’animaux, statut génétique, gravité des expériences, origine précise 11 Chapitre 11 : Interférences avec l’expérimentation animale 11.1 Facteurs influençant les expériences 11.1.1 Facteurs associés aux soins et à la manipulation = Respect de l’éthogramme : Groupe solitaire, surface, structure d’hébergement, substrat (pour le confort des pattes notamment car ils pourraient développer des pododermatites ayant des influences sur les paramètres sanguins) = Observation des interactions = Chercher des solutions en cas d’agression (multiplier les cachettes, séparer les individus, …) = Manipulation dans le calme = Réduire le stress au minimum : Utiliser matériel d’enrichissement pour déplacer animaux, garder une partie de la litière lors du nettoyage des cages (pour qu'il garde leur propre odeur dans l'environnement et en plus ça stimule la miction et garantit une bonne hygiène de vie) = Expérience des soigneurs 11.1.2 Facteurs physiques et environnementaux =Contrôles quotidiens (Température, hygrométrie, ventilation) = Paramètres variables selon l’espèce, la souche (ex : rat nu qui sera bcp plus sensible à des variations de paramètres) = Temps d’adaptation à l’animal si modification : acclimatation (7 à 15jours) : l’animal arrive dans une pièce où on va faire de l'habitation, on ne fait pas encore d'expérience car animal est trop stressé de son déplacement (donc influence des paramètres) Température : = Les variations de la température peuvent influencer : ➔ La réponse d'un animal à des substances pharmacologiques ➔ La susceptibilité aux maladies infectieuses ➔ La fertilité ➔ La production ➔ La prise d'eau et de nourriture ➔ Les courbes de croissance ➔ Les paramètres hématologiques Humidité : ➔ Humidité relative d'environ 50 % pour la plupart des animaux de laboratoire ➔ Variations tolérables entre 40-70% pour autant que ce soit de façon relativement constante et que les variations de température soient adéquates ➔ L'inconfort des animaux survient lorsque les taux d'humidité affectent la capacité de l'animal à maintenir son homéostasie thermique (ex : risque d’hyperthermie) ➔ Utilisation parfois de déshumidificateurs ou de humidificateurs ➔ Les niveaux d'humidité peuvent changer les résultats d'une expérience en influençant : le réglage de la température, la performance de l'animal, la susceptibilité aux maladies Ventilation : = La ventilation influence la température, l'humidité, les contaminants gazeux et les poussières en suspension dans les cages et les locaux des animaux = Le système de ventilation du bâtiment doit permettre le maintien de ces paramètres dans les limites acceptables = La circulation d'air requis varie selon différents facteurs : ➔ L’âge des animaux ➔ Le sexe, l'espèce ➔ La densité de population ➔ La fréquence des nettoyages ➔ La qualité de l'air provenant de l'extérieur ➔ L'humidité et la température ambiantes L’éclairage : =3 paramètres peuvent influencer les animaux et l’expérimentation : ➔ Photopériode : durée d'éclairement (idéal 12 h - 12 h) ➔ Intensité ➔ Qualité = Nombre de lux défini par espèce (Si trop ça peut causer des pathologies rétiniennes comme l’albinisme) = Lumière artificielle en permanence (dans la plupart des cas) : Adaptation progressive // crépuscule Le type de litière : = Peut provoquer des lésions, allergies, problèmes respiratoires, … Bruits (y compris ultrasons) : = soigneurs, travaux, … Vibrations : = travaux, système de ventilation, … Nourriture : ➔ Temps de nourrissage ➔ Etat d’embonpoint ➔ Santé de l’animal (carence versus excès, …) ➔ Paramètres hématologiques (triglycérides, glycémie, …) ➔ Immunité Eau : = Qualité, fréquence de changement, … 11.1.3 Facteurs liés aux manipulations en recherche = Période de la manipulation : ➔ Saison (ex : planning des animaliers change et il y a plus de lumière en été) ➔ Période de la journée surtout si observations éthologiques (ex : le matin où les animaux se réveillent) = Durée de la manipulation = Stress : habituation de l’animal, expérience et formation de l’expérimentateur = Douleur/Détresse : manière dont animal réagit à une étude 11.1.3.1 Intervention en cas de douleur/stress = Il est compliqué de savoir si on doit agir dans ces cas-là car il y a une balance entre l’éthique et l’interférence (ex : outils pour diminuer douleur en expérience : anesthésiques, analgésiques, antidouleurs mais ce sont des molécules étrangères qui modifient le métabolisme de l'animal, donc potentiellement ça peut modifier les résultats de l'expérience) Substances chimiques : = Anesthésiques, antibiotiques, antidouleurs et antiinflammatoires. Ces molécules peuvent avoir une influence sur les paramètres suivants : ➔ Fréquence cardiaque ➔ Fréquence respiratoire ➔ Pression sanguine ➔ Métabolisme ➔ Immunité ➔ Appétit ➔ Enzymes hépatiques ➔ Fonction rénale Choix des molécules : = Recherches bibliographiques (tâches du technicien) = Connaissance sur le modèle et les effets = Adapter à l’étude = Anesthésies balancées ➔ Combinaison de différentes molécules (pour en utiliser une plus petite quantité) ➔ Minimiser les effets de chacune (doses moindres) Expérimentateur : = Variabilité de technique : ➔ Peut causer du stress et de la douleur à l’animal ➔ Engendrer des résultats différents (localisation de l’injection, utilisation des appareils de mesure…) = Subjectivité d’observation : Evaluation des lésions, du comportement, … = Bonne formation de l'expérimentateur cruciale (autant celle de base que la continue car ça dépendra d’où on est engagé) : On est formés au protocoles, procédures, pratiques, … Des observations sont faites par un observateur pour vérifier notre efficacité si c'est bon on peut être certifié. 11.1.4 Facteurs liés à l’animal = âge, sexe, état reproducteur, génétique = Stress : On peut le limiter en faisant des manipulations dès le plus jeune âge (labo d’origine) car le vécu de l’animal peut aider à l’expérimentation Maladies : = Acquises par l’animal dans le labo ou lors d’une expérience ➔ Infectieuses (bactériennes, virales, parasitaires, mycosiques) ➔ Métaboliques : Au plus on utilise des animaux vieux au plus risque qu'ils aient des maladies métaboliques ➔ Génétiques (+ cas de la dérive génétique : Pour remédier à ce problème le sperme et ovules sont parfois congelés pour revitaliser une lignée génétique) 11.1.5 Conclusions sur les facteurs = Beaucoup de paramètres à contrôler et il faut vraiment y faire attention car ça pourrait avoir un impact sur pertinence des études scientifiques. Pour y remédier on peut mettre en place un protocole défini au préalable tenant compte de toutes les spécificités/contraintes de la recherche en question (il est différent pour chaque étude) = Besoin d’une analyse des résultats : permet de les valider ou pas (par ex on a une modification qu'on ne peut pas expliquer) 11.2 Analyse et validation des résultats 11.2.1 Variabilité des résultats = In vivo la variabilité est super élevée contrairement à l’In vitro ou la variabilité est moindre (ex des courbes de croissance des souris qui montrent qu’il y a déjà une grosse différence entre mâles et femelles, ex des paramètres biochimiques qui varient également fortement entre mâles et femelles). Pour remédier à la variabilité on établit : ➔ Des normes sur lesquelles on se base pour interpréter les résultats ➔ Des études pilotes/préliminaires avec animaux contrôles pour voir les normes qu'on a au départ ➔ Des groupes contrôles (sur lesquels on fait régulièrement des tests pour avoir des normes) = Un autre moyen de mesurer la variabilité des résultats est d’utiliser des outils statistiques qui permettent : la détermination du nombre d’animaux (pour l’expérience, le groupe) et l’évaluation des déviations Que faire en cas de problème/déviation ? = Une déviation est un écart entre ce que l’on veut observer et ce que l’on observe. Autrement dit c’est un résultat obtenu se trouvant en dehors d’une norme standard / d’un objectif = Quand on observe une déviation on peut suivre le schéma suivant : 11.2.2 Les phases de l’investigation = Les objectifs d’une investigation : Trouver solution rapide, trouver la cause racine et maximiser la probabilité que le problème ne se représente plus = L’investigation est un travail d’équipe qui nécessite des personnes ressources, on recherche à pointer le problème et on peut s’aider d’outils comme HACCP (permet de déterminer des points critiques que l’on va contrôler) et DMAIC DMAIC : 1) Define : Définir le problème = On va décrire le problème exact (précis) et le découper en plusieurs petits problèmes si besoin. Pour cela il faut récolter les données et on peut utiliser des outils (5 W/QQOQCP) = Exemple : Au mois de mars, les prélèvements urinaires des animaux montrent un taux de créatinine plus élevé que la normale ➔ Quoi ? : Quels animaux ? Quelle variation du taux de créatinine ? ➔ Quand ? : Période en mars ? ➔ Combien ? : D'animaux ? D'échantillons ? ➔ Où ? : Lieu de prélèvement ? ➔ Comment ? : Chgt d'opérateur, de machine, de local, manière dont les échantillons sont gardés ➔ Qui ? : Prélèvement ? Analyse ? 2) Mesure : Quantifier le problème = Décomposer le problème et définir le but à atteindre : ASMART ➔ Aligné aux objectifs de la société ➔ Spécifique ➔ Mesurable ➔ Atteignable ➔ Orienté Résultats ➔ Défini dans le Temps = Collecter les données (critères de sélection, comment on va mesurer l’amélioration) = Outils : ligne du temps, cartographie de processus 3) Analyse = Identifier la cause racine du problème et son effet = Outils : diagramme d’arêtes en poisson/Ishikawa/6 M ou les 5 Pourquoi 4) Improve = Trouver les meilleures solutions à mettre en œuvre ➔ Valider des actions prioritaires ➔ Construire un plan d’action ➔ Matrice de priorisation (coût/bénéfices) 5) Control = Vérifier que la solution a été mise en œuvre et qu’elle fonctionne toujours = Confirmer l’atteinte des objectifs et vérifier les résultats (pas de données aberrantes) = Vérifier que pas d’effets secondaires/collatéraux = Standardiser la méthode en se documentant et en mettant à jour la procédure, le protocole 12 Chapitre 12 : Génétique et élevage 12.1 Les espèces en expérimentation animale = 2 grandes catégories d’animaux d’expérience ➔ Espèces domestiques : Elles ont subi des modifications suite à la sélection de l’Homme : Animaux de labo (rats, souris, cobaye, chiens, chats, …) et animaux de rente (porcs, moutons, bovins, …) ➔ Espèces non domestiques : Elles n’ont pas subi de modifications suite à la sélection de l’Homme : Faunes sauvages locale ou exotique, nuisible, chassée, protégée… 12.2 Notions de génétique : Les lignées en expérimentation animale = Les souris sont souvent classées dans deux groupes : les souris consanguines et les souris non consanguines. Ces dernières sont croisées avec des individus sans lien de parenté pour maintenir un taux d’hétérozygotie important. Les souris non consanguines ont une espérance de vie relativement longue, sont résistantes aux maladies et ont un taux de fécondité élevé. Une lignée consanguine de souris est produite par des accouplements entre frères et sœurs de mêmes parents, sur 20 générations consécutives. Cette population génétiquement identique est constituée d’individus homozygotes pour presque tous leurs loci. Cependant, la dérive génétique et des facteurs comme une mauvaise gestion de colonies et la pollution génétique peuvent introduire des différences notables entre les individus d’une même souche mais de provenance diverse, d’où une subdivision en sous-lignées. = Le comportement, la physiologie et la morphologie des souris varient selon la souche et les sous-lignées d’une lignée sont différentes génétiquement et phénotypiquement. Les variations génétiques et phénotypiques entre les populations de souris provenant de différentes sources peuvent avoir une incidence sur le bien-être animal et les données expérimentales. = Exemples de différences entre les li

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