Fiche Économie du Spectacle Vivant PDF
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Ce document traite de l'économie du spectacle vivant en France, en décrivant les emplois, les statuts, les contrats de travail (CDI et CDD), et le régime de l'intermittence. Il aborde également la flexibilité des emplois et la visibilité professionnelle.
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Éléments socio-éco du spectacle vivant Chapitre 2 : Les emplois dans le spectacle vivant Introduction emplois rémunérés (pop active occupée) : fortement majoritaire indépendants travaillant à leur propre compte : 3 M chômage : 2 M Secteur professionnel du spect vivant 2...
Éléments socio-éco du spectacle vivant Chapitre 2 : Les emplois dans le spectacle vivant Introduction emplois rémunérés (pop active occupée) : fortement majoritaire indépendants travaillant à leur propre compte : 3 M chômage : 2 M Secteur professionnel du spect vivant 251 000 salariés dont 130 000 artistes interprètes I. Le salariat A. Le statut Le salariat > lien de subordination hiérarchique d’un salarié vis à vis de son employeur en contrepartie d’une rémunération → employeur : pv de commandement et de sanction → jurisprudence qui a défini le terme Travail non salarié > situation indépendante = 3 M de pers > amateurisme : engagement dans des activités non rémunérées > bénévolat : volonté, pas de rémunération B. Les contrats de travail salarié Contrats à durée indéterminée (CDI) : forme normale d’emploi et largement dominante en France (80%) Dérogations pour contrats à durée déterminés (CDD) : stabilité, connaissance de la date de départ et fin. Dans les cas suivants : - remplacement d’une pers provisoirement absente - accroissement temporaire d’activité : entreprise a une augmentation de ses activités (peut ê renouvelé 2 fois mais pas + de 18 mois) - emploi saisonnier ou d'usage (CDDU) CDDU dans le spectacle vivant > différence avec CDD : → les CDD renouvelable 2 fois pas plus de 18 mois (24 mois si salarié trv à l’étranger) → CDDU renouvelable sans limites, pas durée maximale, pas de prime de précarité > CDDU pour l’intermittence artistique et technique > CDDU : largement majoritaire > CDD : 16 % > CDI : 15 % ⇒ réduction du nombre de contrats : en 2000 CDDU 6 fois plus élevé que CDI, en 2023 c’est 4 fois plus élevé II. Le régime de l’intermittence A. Le régime d’assurance chômage spécifique L’Unédic (union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce) > partenaires sociaux : représentants collectifs des salariés et des employeurs (siègent à partie égale) → tous les 2 ans ils négocient les règle de l’assurance chômage - taux de cotisation sociale - durée de trv antérieure pour bénéficier de l'indemnisation - aides au retour à l’emploi (ARE) > partenaires publics : Etat intervient dans la négociation en donnant des obligations > pôle emploi (maintenant Fr travaille) : calcule, verse les allocations et accompagne les chômeurs dans la recherche d’emploi > l’Urssaf : collecte les cotisations sociales des employeurs Intermittence du spectacle : annexe spécifique ⇒ l’intermittence n’est pas un statut c’est un régime d’assurance chômage spécifique > annexe 8 : la technique > annexe 10 : les artistes > pour avoir ces droits : 507h de trv en 12 mois → minorité qui bénéficie de cette assurance dans le secteur → durée 1 an → jours travaillaient, AEM (attestation d'emploi mensuel) après chaque contrat → jours non-travaillés indemnisés selon la durée du trv effectif dans le mois financement : > cotisation versée par employeurs > solidarité interprofessionnelle : finance majoritairement le régime spécifique d’assurance chômage des intermittents > ARE : 1,5 M € (financé par cotisations assurances chômage) > cotisations : 380 M € B. La flexibilité des emplois Sécurisation partielle de parcours professionnels > aides aux retours à l’emplois : aide au revenu sur une partie des jours non travaillés > ARE est équivalent au revenu du trv pour les artistes → ½ pour pers technique si indemnisation > gain en autonomie : permet un trv de recherche, expérimentation > diversification des employeurs Fragmentation des contrats offerts Possibilité de proposer des contrats de + en + cours : pour les ajuster au plus près des besoins productifs ⇒ peut permettre de limiter le coût salarial > ajustement de effectifs au volume du trv → complément de revenu qui permet aux intermittents de rester sur le marché de l’emploi sans avoir un emploi non-artistique Evolution des emplois intermittents de 1990 à 2009 (tableau) > réduction de 110% de la durée moyenne d’un contrat : 3 jours artistes et 6 jours pour techniciens > nombre de contrat à doubler entre 1990 et 2009 : car contrats plus courts et moins rémunérés > salaire brut annuel moyen : réduction importante pour les artistes (15 000 → 9 000) et baisse moins importante pour techniciens (20 000 → 17 000) III. la visibilité professionnelle A. Conditions de la visibilité > identifier son positionnement : → se questionner, quelle est notre démarche artistique → dans quel environnement économique → dans quel environnement théorique → communiquer sur ses spécificités : “partez du principe que personne ne vous aime” > exigences de nouveautés → quel écart par rapport aux habitudes ? ⇒ idées originales que peuvent nous faire remarquer → diversification des formats, des lieux > La construction d’une réputation → l’opinion que les gens vont avoir sur nos qualités → les employeurs doivent s’appuyer sur l’opinion des autres : y a-t-il un intérêt à travailler avec vous → proximité = début de la visibilité Cercles de connaissance : Les conditions du succès, Alan Bowness : → se faire reconnaître par les pairs (pers avec même statut que vous) → spectacle vivant subventionné : les experts (pers susceptible de vous employer) → intermédiaires marchands : agents qui peuvent aider à trouver des castings → le public B. Surabondance de l’offre artistique La réputation > oriente très fortes inégalités de valorisation du trv artistique > incertitude sur la qualité : subjectivité qui peut ê constatée, tributaire de l'appréciation de la qualité > réputation corporative : opinion des professionnels > réputation médiatique : les articles et critiques ou médias audio-visuels > réputation numérique : réseaux sociaux ⇒ petits écarts de réputation génèrent de grands écarts de rémunération : source d’inégalité + importante que dans le reste de l’économie Les appariements sélectifs > tendance à collaborer entre artistes et lieux de même niveau de réputation ⇒ entre soi réputationnel > nécessité de découvrir de nouveaux talents : génère des bulles spéculatives C. Sources d’invisibilité Les préjugés ethno-raciaux > imaginaire colonial et assignations identitaires > discrimination raciale/ sociale pour les pers racisées > représentation des caractères-types nationaux Les stéréotypes sexués > rôles sociaux féminins typiques : mère, prostitué, pers vierge > “tunnel de la comédienne + 50 ans” > séduction et harcèlement sexuel > risques de mise à l’écart lors des grossesses